Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • Dette-Publique

    Illustration Michaelski

     

    Tous les commentateurs économiques y vont de leurs déclarations à propos de la dette publique française dont les vannes ont été librement ouvertes dès le déclenchement de la crise sanitaire du COVID par une déclaration du Président de la République et son fameux "quoi qu'il en coûte". Leurs conclusions sont généralement inquiétantes : elles tendent à culpabiliser la génération qui est aux affaires en l'accusant de laisser à ses enfants le soin de rembourser une dette qu'elle a construite.

    Il faut dire que ceux qui nous dirigent donnent du crédit à cette affirmation : on entend régulièrement le gouvernement et son Ministre de l'économie affirmer que la dette sera remboursée par la croissance future et les excédents qu'elle dégagera. C'est grossièrement faux : la France n'a pratiquement jamais connu d'excédent budgétaire. Durant la dernière décennie, le déficit s'est régulièrement situé autour de 30 % des recettes (à ne pas confondre avec l'engagement de la France vis à vis de la Commission Européenne de ne pas dépasser 3% du produit intérieur brut). Par quel miracle ce déficit chronique et presque statutaire se changerait-il en excédent ?

    A ce sujet, les politiques mentent effrontément car ils estiment qu'il serait suicidaire de leur part de reconnaitre que nous ne rembourserons jamais cette dette. C'est pourtant la vérité et elle n'est pas aussi cruelle qu'ils le craignent….       

    La vérité c'est que la dette n'est pas un chiffre qu'on traite en bloc. La dette est faite d'une multitude d'emprunts auprès de souscripteurs publics ou privés avec des durées, des échéances, des modalités de remboursement et des taux d'intérêts différents. Lorsqu'un de ces emprunts arrive à échéance, il est remboursé et l’État émet un nouvel emprunt en couverture de ses nouveaux besoins. Ce mécanisme peut se répéter à l'envi pour autant que l'emprunteur trouve un prêteur.

    Remarquons au passage que dans le monde qui est le nôtre, le total général des dettes est égal au montant général  des créances, par construction. Mais au niveau élémentaire, les conditions accordées par les prêteurs dépendent de la crédibilité de l'emprunteur et de sa capacité à payer les intérêts et faire face aux échéances.

    Dans le pire des cas aucun prêteur ne répond. L'emprunteur est en faillite, la dette est annulée de facto mais il affronte une crise économique et sociale sur fond d'inflation galopante et de misère, qui peut déboucher sur des émeutes et des désordres politiques.

    On peut affirmer sans trop de risque que la France ne risque pas de connaitre ce sort car elle appartient à la zone Euro. Les pays qui la constituent sont majoritairement de bons gestionnaires des finances publiques, avec en tête l'Allemagne mais aussi les Pays Bas, le Luxembourg et l'Autriche. Plusieurs sont proches de l'équilibre, notamment les Pays Baltes, la Belgique, Chypre…. En revanche, l'Italie, l'Espagne et la France se comportent en mauvais élèves. Ils bénéficient heureusement de la bienveillance de la communauté et des récentes décisions de la Banque Centrale Européenne de mutualiser la dette et le recours à l'emprunt. Il faut dire que nos pays sont pour eux des marchés importants qu'ils ont tout intérêt à préserver…

    Dès lors, lorsque la France emprunte elle bénéficie de la signature de cette Europe et dans une mesure moindre du poids de pays européens bons gestionnaires qui ne sont pas dans l'Euro comme la Suède et le Danemark. Le Royaume Uni quant à lui est pour le moment un grand point d'interrogation. On ne sait pas dans quel schéma le brexit va le conduire….

    Cette zone Euro à laquelle nous appartenons peut être aujourd'hui considérée comme la place financière la plus sure du monde. Il n'est pas surprenant dans ces conditions que les prêteurs viennent chez nous pour y placer leurs excédents à des taux d'intérêts très faibles voire négatifs.

    Cette dette ne sera pas remboursée, elle ne sera pas effacée, elle sera pérennisée.  Tout au plus, on peut imaginer que les banques centrales seules annulent les créances qu'elles détiennent. L'économie de la zone Euro est prospère et l'inflation ne la menace pas. Les banques centrales maintiennent des taux bas. L'offre y est abondante et l'accroissement de la productivité du fait des nouvelles technologies de l'information empêche les coûts de production de peser sur les prix.

    On peut légitimement se demander si cette situation durera longtemps. A cette question on n'a naturellement pas de réponse car on ne maitrise pas l'avenir et ce qu'il nous réserve comme surprises mais on peut répondre que si les choses restent égales par ailleurs nous vivrons avec une dette éternelle dont on s'accommodera même si elle croit. Le service de cette dette sera supportable tant que les taux resteront bas et il en sera ainsi si nous poursuivons une politique européenne cohérente et solidaire.

    Gérard Simonet

     

  • CowoluxRue du Temple (IIIe)

     

     

    Ils défigurent les murs des immeubles, les portes, les devantures de magasins, les rideaux métalliques, en un mot tout ce qui peut servir de support à leur frénésie de souiller le paysage urbain et le rendre anxiogène. Nous demandons depuis longtemps un plan d'action et le renforcement des sanctions encourues.

     

    RupinPacôme Rupin, Député LReM de Paris

     

    L'Assemblée nationale vient d'approuver en première lecture un amendement introduit par Pacôme Rupin, Député de la 7ème circonscription de Paris (IVe, parties des XIe et XIIe arrts) dans le cadre des nouvelles dispositions législatives qui donnent la faculté au Procureur de la République de court-circuiter la voie judiciaire pour déclencher des poursuites à l'encontre des auteurs d'infractions avec dégâts matériels à la clé.

    Le phénomène des tags, véritable fléau de notre société, est visé par les mesures proposées. Le nouvel amendement permettra au Procureur d'exiger de l'auteur des faits le paiement d'un dédommagement couvrant la remise des lieux en état. Il bénéficiera aux victimes directes et à toutes les personnes physiques, morales et de droit public qui subissent indirectement les conséquences de l'infraction. 

     

    Moscot

    Rue Ste croix de la Bretonnerie (IVe)

     

    Ainsi, à titre d'exemple, en cas de tags sur une vitrine commerciale ou les murs extérieurs d'une copropriété, si les victimes directes sont l'enseigne commerciale ou la copropriété, c'est la commune qui prend souvent en charge la remise en état et l'effacement des tags. Cet amendement permettrait une indemnisation de la commune dans ce cas, ou de tout autre acteur impliqué dans la remise en état des lieux et des choses dégradés.

    Ces dispositions vont dans le bon sens. Il reste que la difficulté est aussi due au fait que les auteurs agissent de nuit et sont rarement pris en flagrant délit et appréhendés. La mesure n'aura sa pleine efficacité que si le dispositif de surveillance par caméras est généralisé et si la police, municipale et nationale, est réellement opérationnelle la nuit. L'alourdissement du risque encouru est susceptible cependant de décourager un certain nombre d'amateurs.

     

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    Mairie 1er façade 13 11 20Façade majestueuse de l'ancienne mairie du 1er avec ses six pilastres d'ordre ionique et sa grande rosace

     

     

    Notre article du 26 octobre 2020, qui annonçait la création, dans l'ancienne mairie du 1er arrondissement tout près du Louvre, d'une "halte Humanitaire à destination de personnes migrantes, réfugiées ou demandeuses d’asile", et la rencontre qui a permis un échange verbal entre les riverains et le Maire de Paris-centre ArielWeil, ont été suivis d'un long courrier du Maire pour justifier et relativiser l'information et apaiser les craintes de la population à l'égard des risques liés au terrorisme de l'islamisme politique, qui vise et touche cruellement nos nations occidentales.

    Voici ce que dit M. Weil dans son introduction :

    "L’ouverture de la halte humanitaire au sein de l’ancienne mairie du 1er arrondissement suscite interrogation, indignation ou désarroi, chez certains habitants du quartier qui m’ont écrit à ce sujet la semaine dernière. Par ce courrier, dont vous me pardonnerez la longueur, j’ai à cœur d’apporter à chacun et chacune d’entre vous toutes les informations dont je dispose pour répondre à ces questionnements légitimes".

    Ceux qui ne l'ont pas reçu directement peuvent le télécharger ici dans son intégralité

     

    En même temps, pour ainsi dire, le collectif de riverains qui vient de se former pour contester cette initiative, nous prie de faire connaitre leur position dans une tribune intitulée "Qui veut gagner des migrants ?" Nous la reproduisons in extenso :

     

    "QUI VEUT GAGNER DES MIGRANTS"

    Soyons clairs : vous ne trouverez pas dans nos propos le procès de l'immigration, ni celui des migrants, et encore moins une apologie de la xénophobie, que nous combattons. Nous sommes simplement des habitants, des citoyens, qui se sentent lâchement abandonnés par leurs représentants. Certes l’équipe municipale a pour vocation d’appliquer la politique pour laquelle elle a été élue. Mais « ni de droite, ni de gauche, bien au contraire », nous sommes en droit d'attendre de la part de nos élus un minimum d'écoute et de soutien, ainsi que des décisions servant l'intérêt local.

    L'affaire qui nous fâche est celle de l'ouverture d'une "Halte Humanitaire" en plein cœur de notre ville, dans les locaux de l'ancienne Mairie du 1er arrondissement, jouxtant l’Église Saint-Germain l'Auxerrois, ancienne paroisse des Rois de France où Molière s'est marié en 1662, et dont Hittorff, sous l'égide du baron Haussmann, avait recopié le style de la façade afin de créer une harmonie d'ensemble de part et d'autre du beffroi. Et cela sous le regard bienveillant de la monumentale façade Est du Louvre. Si l'intention semble louable au premier abord, au-delà du symbole nous nous interrogeons sur le bien-fondé de cette décision défendue bec et ongle par Ian Brossat, Maire-adjoint auprès de Anne Hidalgo en charge du logement. En quoi cette "halte" servira-t-elle l’intérêt local ?

    Après le chaos de la Porte de la Chapelle et des campements sauvages de Saint-Denis et Aubervilliers, l'implantation d'un centre d'accueil pour migrants dans un des quartiers les plus touristiques de Paris améliorera-t-elle l'image et le rayonnement de notre ville ? Paris vit largement du tourisme ; nous ne sommes pas persuadés que cela aidera les touristes à revenir en toute confiance après le dé-confinement, alors que notre pays est officiellement entré en alerte terroriste maximale, moins de deux semaines après l'abominable attentat de Nice.

    Cette décision ne semble pas non plus de nature à favoriser le développement économique de notre ville. Lorsque la municipalité offre des services aux étrangers dans un lieu de proximité, pourtant apprécié, enlevé aux habitants quelques mois plus tôt, nous sommes encore moins convaincus qu'elle serve l'intérêt local. La Mairie de Paris est bien loin de représenter ses habitants. « Favoriser le développement économique » de la ville, « représenter les habitants » et servir « l'intérêt local » sont pourtant les missions essentielles de la Mairie telles que définies par Vie Publique. Au-delà du sentiment de trahison, les habitants constatent donc que le contrat est rompu, littéralement.

    Défendre ses habitants demande parfois beaucoup de courage. Le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah est là pour le rappeler, dans le recueillement, à tous les riverains du Marais. Le pays, la ville, gardent longtemps le souvenir de leurs héros. Ils condamnent impitoyablement et oublient bien vite ceux qui ont trahi leurs enfants.

    Image coripac

     

    Laissons de côté nos convictions pour prendre un peu de recul. L'accueil des réfugiés est une compétence de l’État, comme l’a rappelé fort justement Anne Hidalgo à maintes reprises. La Justice devrait être en mesure de se prononcer rapidement, afin d'une part de reconduire les migrants illégaux non éligibles à l'asile politique, et d'autre part d'assurer une vraie prise en charge de ceux qui fuient la guerre et les persécutions. Les campements insalubres aux portes de nos métropoles (voir photo), véritable honte humaine, résultent largement de l'incapacité de notre Justice à fournir cette réponse rapide. Par un raccourci (trop) simpliste, on voudrait en faire payer le prix aux riverains. Ian Brossat affirme sans sourciller « Quand on installe un centre d’accueil, il n’y a pas de droit de veto des riverains ». Les intéressés apprécieront. Pourtant l'accueil des migrants N'EST PAS une prérogative de la Mairie. Une équipe municipale n'a pas été élue pour cela, il nous semble donc qu'elle outrepasse son mandat.

    Les riverains de Paris Centre refusent l'installation d'une "halte humanitaire" imposée sans aucune concertation préalable, qui va à l'encontre des intérêts locaux, et pour laquelle aucune garantie ne leur a été apportée. Dans un contexte d'alerte terroriste maximale, les mamans sont inquiètes pour leurs enfants scolarisés ou en crèche à proximité. En dernier ressort, elles lancent donc un appel au secours au Maire de Paris Centre, Ariel Weil: "Avant la politique, pensez à nos enfants". Espérons qu'elles seront entendues.

    Hugues Mellanger

    Collectif de Riverains de Paris-centre (Coripac)

     

     

  • Mairie 1 et campanileMairie 1 mariages

     

     

     

     

     

     

     

     

    Deux aspects de l'ex-mairie du 1er arrondissement de Paris : la façade, dessinée par Théodore Ballu, avec un  porche, une rosace et un beffroi qui sont le pendant gothique flamboyant de l'église St Germain l'Auxerrois, et la salle des mariages dont la décoration date de la fin du XIXème siècle, avec des sculptures de Jean-Baptiste Klagmann et des peintures d'Albert Besnard

     

     

    Cet arrondissement a été au cœur de plusieurs paradoxes. Sa taille lilliputienne d'abord : 17.000 habitants (quand on en compte 235.000 dans le XVe), qui contraste avec le nombre de ses visiteurs (en période normale) : 10 millions rien que pour le Louvre, auxquels s'ajoute le million de visiteurs de la Sainte Chapelle… Et son inaptitude constitutionnelle à représenter ses habitants dans le mécanisme d'attribution des sièges de conseillers de Paris.

    Avant la fusion des quatre arrondissements du centre, il était le seul à s'être doté d'un Maire de droite, à côté de Maires PS dans les IIIe et IVe, et un arrondissement, le IIe, "laissé" aux Verts par le PS.

    A l'issue des élections municipales de mars 2020, la mairie du IIIe est devenue la mairie de Paris-centre. La mairie du 1er a été désignée pour héberger les équipes de préparation des JO de 2024 ainsi que "des dispositifs d'aide aux sans-abris".

    C'est dans ce contexte que des riverains du 1er et des autres arrondissement du centre se sont interrogés sur l'annonce de l’installation, dans une partie des locaux de l’ancienne mairie du 1er d’une "Halte Humanitaire à destination de personnes migrantes, réfugiées ou demandeuses d’asile".

    Cette arrivée prochaine suscitant des réticences ou des malentendus, réaction exacerbée par les événements douloureux récents, le Maire Ariel Weil, au nom de la "tradition et de la solidarité du cœur de Paris", tient à rappeler qu'il a demandé à l’Armée du Salut de "clarifier les différents aspects du projet pour que chacun puisse prendre la mesure du dispositif". 

    Il nous est indiqué que "la Halte Humanitaire s’installera dans l’ancienne mairie du 1er arrondissement à la fin du mois de novembre, selon des horaires en cours de finalisation. L’Armée du Salut est chargée de coordonner les associations qui proposeront aux bénéficiaires de la Halte des permanences médicales et juridiques, des ateliers culturels, des cours de français et d’autres prestations en discussion.

    Elle n’accueillera au maximum que soixante-dix bénéficiaires, avec une lente montée-en-charge du dispositif : dans les premières semaines, ce sont une dizaine de personnes qui seront reçues, pour des permanences sociales, médicales ou juridiques, accessibles seulement sur rendez-vous ou sur orientation selon des critères de vulnérabilité. L’Armée du Salut connaît et maîtrise ce type de dispositif, et donne la priorité aux personnes ayant besoin d’un accès rapide à l’accompagnement proposé par les partenaires du projet.

    Il n’est pas question de « loger » les bénéficiaires de la Halte. L’accueil ne sera proposé qu’en journée, sur des plages horaires strictes, permettant une insertion la plus discrète possible de la Halte dans son environnement. Les migrants, réfugiés ou demandeurs d’asile seront suivis, comme ils le sont actuellement, par une multitude d’associations placées sous le commandement de l’Armée du Salut. Ils pourront notamment y apprendre le français".

     

     

  • République 2Rassemblements incessants, manifestations en tout genre, nuisances multiples… les riverains de la place de la République n’en peuvent plus !

     

     

    Dans le bilan des mandatures qui se sont succédé depuis 2001, il y a des réalisations dont on ne conteste plus  véritablement la valeur : la réhabilitation du Carreau du Temple, l'ouverture au public des jardins des Archives Nationales, la création du jardin Anne Frank, le réaménagement et la végétalisation de nombreuses rues (Turenne, Archives, Rambuteau, Beaubourg…), l'aménagement des berges de la Seine le long du plus beau paysage urbain du monde et plus récemment la place de la Bastille …. 

    On ne peut pas en dire autant du nouveau visage de la place de la République, issu de la volonté de donner à tous les manifestants de la Terre le lieu idéal pour se rassembler et exprimer bruyamment leurs revendications. Les gens qui vivent autour n'ont pas été consultés. Iles paient une semaine après l'autre un lourd tribut au choix politique et idéologique qui a été fait à leur corps défendant.

    Les riverains de la place de la République ont rejoint le mouvement "Vivre Paris !" qui s'est créé en 2011 pour défendre le respect de l'espace public et la tranquillité des riverains, notamment leur droit inaliénable au sommeil réparateur. Sous le nom de "Vivre République !", ils ont maintenant leur association.  Son président Habib Hobeika s'exprime ainsi sur leur ressentiment :

     

    République 1

     

    Il y a un an, le collectif « Vivre République » annonçait sa création. Tout en se voulant constructif et apolitique, ce dernier attirait l’attention sur les multiples nuisances vécues par les riverains de la Place de la République.

    Le bruit : les rassemblements et manifestations fortement sonorisés, sont toujours plus nombreux, particulièrement le week-end,

    Des incivilités qui se multiplient : les planches à roulettes, trottinettes, vélos et jeux de ballons prolifèrent sans régulation et rendent la place dangereuse pour les piétons. Le sol est jonché de déchets. Des gens ne se privent pas d’uriner contre les murs des immeubles bordant la place et ses alentours,

    Une circulation fortement perturbée : le quartier est souvent rendu inaccessible (bus détournés ou supprimés) du fait des nombreuses manifestations. Les obstacles sur la Place en rendent sa traversée difficile pour les personnes âgées ou handicapées ainsi que pour les poussettes,

    Un environnement enlaidi et hostile : l’esplanade, déjà bétonnée à l’excès et dépourvue d’espaces verts, se détériore avec des dalles qui se descellent ou se brisent. Le mobilier urbain est sale est fortement dégradé. Les riverains et passants ne disposent d’aucun espace propre, accueillant et tranquille.

    Le collectif « Vivre République » n’a pas obtenu jusqu’à présent d’améliorations de la situation, malgré de multiples réunions tenues depuis un an avec les différentes autorités municipales et préfectorales. Certes, la pandémie et les élections municipales ont contrarié les premières concertations. Mais cela ne peut servir d’excuse à cette situation intolérable.

    Pour réunir plus de monde et disposer de davantage de moyens, le collectif vient de se transformer en association, baptisée « Vivre République », dont l’assemblée générale constitutive s’est tenue le 2 octobre 2020. L’objectif est toujours de rendre plus sereine la vie des riverains de la Place de la République, en étant porteur de propositions.

    Nous invitons tous les riverains et usagers de la Place qui se sentent concernés par le devenir de nos quartiers à nous contacter pour participer à la concertation, nous aider à faire poids et être tenus au courant de nos actions.

    Contact : vivrerepublique@gmail.com

     

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    Conseil de paris 02 10 20Le conseil de Paris en séance avec les mesures de protection sanitaires

     

     

    Le 28 septembre, une délégation représentant une quarantaine d'associations parisiennes d'habitants, dont la nôtre, réunies dans le mouvement "Rendez Nous Paris" était reçue par le Premier adjoint à la Maire de Paris Emmanuel Grégoire, assisté de Frédéric Hocquard (tourisme et vie nocturne), Olivia Polski (commerce et artisanat), Nicolas Nordman (sécurité), en présence des Maires d'arrondissements Ariel Weil (Paris-centre) et François Vauglin (XIe), deux arrondissements sensibles sinon coutumiers des désordres festifs dans la capitale.

    Nous en avons conclu, dans un article daté du 2 octobre, que la Ville avait fait un pas vers les parisiens.

    Un pas timide cependant et qui n'efface pas les inquiétudes car le chemin est long entre les intentions affichées, leur faisabilité et les actions concrètes qu'on peut en attendre sur le terrain.

    "Rendez Nous Paris" vient de rédiger un manifeste qui est aussi un communiqué à la presse et aux médias qui précise ces interrogations, appelle des réponses rapides et s'emploie à suggérer des solutions. Une rencontre avec la Maire de Paris Anne Hidalgo est souhaitée par ses représentants, pour une prise de conscience des enjeux au plus haut niveau de la Ville de Paris.

    Téléchargement Communiqué Rendez Nous Paris

    Contact presse : 06 80 04 20 13

    GS

     

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    Dupetit thouars 07 10 20Rue Dupetit-Thouars (IIIe), une enfilade de bars-restaurants et leurs terrasses : le triomphe de la mono-activité des débits de boissons !

     

     

    Impossible  pour le Maire d'ignorer ce quartier et ses caractéristiques, il est à deux pas de la mairie de Paris-centre où siège Ariel Weil est son équipe ! Il est simple à décrire : tous les commerces qu'on aperçoit sur la photo, depuis le premier plan jusqu'à la rue du Temple au fond de la perspective, sont des bars-restaurants avec terrasses…

    Depuis la rénovation du Carreau du Temple, les habitants du secteur ont dû se battre pour que leur tranquillité soit assurée. Les riverains des rues Dupetit-Thouard, Perrée, Charles-François Dupuis, Forez, Picardie, Corderie ont payé un tribut très lourd en terme de sommeil perturbé. Les mesures COVID de la mairie de Paris qui donnent carte blanche aux établissements pour étendre leurs terrasses ont aggravé leurs malheurs.

    Les animateurs du collectif "Carreau du Temple" viennent d'adresser un courrier de protestation à Ariel Weil pour l'inciter à intervenir comme il l'a fait en d'autres circonstances sensibles pour rétablir l'ordre :

     

    Monsieur le Maire,

    Le Collectif Carreau du Temple lutte depuis de nombreuses années pour que les riverains autour du Carreau  puissent avoir comme chaque citoyen le droit de dormir dans de bonnes conditions.

    Tout au long de ces dernières années, nous avons fait appel à la Préfecture, à l'Urbanisme, au Commissariat et à la Mairie pour que la loi sur les terrasses soit appliquée. Sans résultat aucun.

    Une charte a été signée qui n'a jamais été respectée par les cafetiers et ni son application vérifiée par les services publics.

    Nous participons à l'expérimentation de Bruitparif (dont les mesures ne font que confirmer celles prises par un huissier rémunéré par nos soins ) qui, pour l'instant n'a rien fait avancer. 

    Des pétitions et des courriers vous ont régulièrement fait part de la situation de ce quartier. Ils sont restés sans réponse. Toutes ces actions n'ont eu absolument aucun effet.

    La situation a bien évidemment empiré avec l'autorisation pour les cafetiers d'envahir l'espace public.  Là encore, aucune vérification n'a lieu et les 22h de fermeture ne sont pas respectés : tous les soirs 200 personnes minimum attablées sans protection hurlent sous nos fenêtres. Les trottoirs sont  envahis : il ne fait pas bon d'être en situation de handicap dans le quartier. Les rencontres avec la Maire de Paris et les associations n'ont rien apporté,  sinon qu'on nous demande de faire  nous-mêmes un travail de police !

    Dans la période particulière que nous traversons, nous vous demandons instamment de faire respecter les horaires de fermeture des terrasses et les implantations de celles-ci.

    Étant toujours dans l'attente d'une action de votre part pour empêcher la dégradation de la santé des habitants et  pour préserver le sommeil de nos enfants,  nous vous adressons, Monsieur le Maire, nos salutations.

    Le Collectif Carreau du Temple

     

  • Mairie 1 et campanile

    La très remarquable mairie du 1er arrondissement, proche de la Seine et du Louvre, qui fait pendant à la façade de l'église de St Germain l'Auxerrois avec un porche et une rosace semblables et entre les deux un beffroi gothique flamboyant. Elle abritera un centre d'accueil de jour pour réfugiés.

     

     

    Le conseil de quartier Vivienne-Gaillon (IIe) nous fait savoir par sa Présidente Hélène de Barmon, que le 3 octobre le Maire de Paris-centre Ariel Weil  a tenu un "café du Maire" qui s’est déroulé sur Zoom et non pas à la Bourse pour d’évidentes raisons sanitaires. De nombreux thèmes ont été évoqués dont le devenir des trois anciennes mairies d’arrondissement.

    Elle nous transmet ces informations :

    "La Mairie du 1er deviendra un centre d’accueil de solidarité (selon la terminologie utilisée par Ariel Weil, accueil de jour pour réfugiés selon la presse). Une partie des locaux permettrait également, comme dans l’ancienne mairie du IIIe, d’obtenir des titres (CNI, passeport,…).

    La Mairie du IIe accueillera les services sociaux type CCAS ainsi qu’un accès numérique comme ce que propose Emmaüs Connect. La Mairie du IVe deviendra "l’Académie du Climat" pour former des volontaires sur le sujet.

    Manifestement, ces décisions ont été prises à l’Hôtel de Ville car elles n’ont pas été évoquées lors du dernier conseil d’arrondissement. En revanche lors de ce conseil, un règlement intérieur a été adopté avec deux points susceptibles de nous intéresser :

    • Fin de la possibilité pour les conseils de quartier de déposer des vœux
    • Possibilité de déposer de vœux issus d’une pétition réunissant 2 000 signatures de résidents de Paris Centre.

    Sur le « front » des terrasses, la nouvelle Charte est parue. Elle n’est pas très différente de la précédente et on peut noter que, malgré les demandes d’Ariel Weil, elle ne comprend pas de dispositions pour tenir compte des particularités de Paris Centre. En effet, les points suivants, qui avaient été évoqués lors de notre réunion consacrée aux nuisances sonores  le 18 septembre, n’ont pas été retenus pour les terrasses éphémères autorisées du 1er octobre 2020 au 30 Juin 2021, à savoir :

    • Passage d’un système déclaratif à celui d’une autorisation
    • Sanctuarisation des places de livraisons
    • Prise en compte de l’étroitesse des trottoirs en limitant les terrasses éphémères à 30% de la surface. Celle-ci pourront toujours représenter 50% de la largeur utile du trottoir, information figurant dans une annexe que les commerçants n’auront pas à afficher. De même pour l’obligation de laisser un passage de 1.60 m pour les piétons.

    Sur le même sujet des nuisances sonores (RendezNousParis – NDLR), les représentants d’une quarantaine d’associations ont été reçus à l’Hôtel de Ville (notre article du 2 octobre – NDLR) et ont obtenu des réponses et engagements écrits d’Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris.  De nombreux points (problème du stationnement des professionnels, élaboration d’un code de la nuit,…) sont reportés à la refonte du règlement des étalages et terrasses (RET) mais on peut noter l’idée d’un permis à point accordé aux établissements comme cela est fait à Genève.

    Pour les signalements des difficultés rencontrées sur l’espace public, après nous avoir dit de recourir à l’application DansmaRue puis de contacter les élus de Paris Centre, la démarche actuellement conseillée consiste à faire un signalement sur l’application puis de faire suivre aux élus le courriel d’accusé de réception.

    Enfin, il est prévu la création d’une nouvelle « coronapiste » sur les grands boulevards de la Place de la république à Opéra".

    Hélène de Barmon

     

  •   Joly2Encombrements de la rue du Roi de Sicile (IVe) (Photo VlM/SJ)

     

     

    Le quotidien Le Parisien nous livre ce 3 octobre 2020 une longue interview de la Maire de Paris Anne Hidalgo, qui balaye tous les sujets de l'actualité parisienne : COVID 19, fermeture des bars/restaurants, contrôles sanitaires, crise économique, terrasses éphémères, nuisances sonores, "coronapistes", piétonisation, aménagement de la rue de Rivoli, fermeture des quais hauts, JO de 2024, trafic de drogue, sécurité, séparatisme, politique…

    Les journalistes soulignent l'attitude sereine et déterminée de la Maire face à ces sujets qui sont autant de motifs de débat voire de polémique. Il est clair aux yeux des observateurs qu'elle suivra la voie qu'elle s'est tracée avec ses amis les Verts de la mairie de Paris. Tout repose sur la solidité de leur alliance. Résistera-t-elle à l'épreuve du temps et surtout aux ambitions des uns et des autres face à l'approche de la présidentielle de 2022 ?

    Au même moment, un habitant du IVe qui se heurte au mutisme des élus, sollicite notre écoute et notre relais auprès d'eux à propos des "petites rues" qui sont des parcours malins, ou obligés, pour les automobilistes écartés des voies à grand débit par la décision d'y interdire la circulation.

    Il nous parle de la rue du Roi de Sicile et de ses encombrements, sources de nuisances sonores et de pollution pour les habitants. D'autres s'inquiètent pour la même raison à propos de l'autre axe est-ouest : l'enchainement des rues St Gilles, Parc Royal, la Perle, Quatre-Fils, Haudriettes, Michel le Comte (fermée actuellement pour travaux), Grenier St Lazare, aux Ours, Étienne Marcel. Une succession de maillons étroits mal alignés, très propices aux thromboses…

     

    Laissons Sébastien Joly s'exprimer à propos de la rue de Rivoli et de ses "échappatoires" :

    "J'interpelle une nouvelle fois nos élus de Paris centre sur le fait que la fermeture aux voitures de la rue de Rivoli a reporté le trafic sur des petites rues qui étaient auparavant tranquilles.

    La situation devient insupportable pour les habitants avec un concert de klaxons et de sirènes toute la journée. Sans parler des pompiers qui restent régulièrement coincés par des poids lourds car les places de livraison ont été réquisitionnées pour les terrasses des bars et restaurants. Expliquez moi comment pouvons-nous travailler sereinement ?

    Pour illustrer mon propos, je vous soumets une photo prise cet été de la rue du Roi de Sicile (proche parallèle de la rue de Rivoli – NDLR)".

     

    Remy-leleu raphaëlle 17 02 20 Belliard vanity fair

     

     

     

     

     

     

    Nous transmettons ce message aux élus concernés, David Belliard, Maire adjoint aux transports, mobilités, voirie, à l'Hôtel de ville et Raphaëlle Remy-Leleu qui occupe des fonctions liées à l'écologie à la mairie de Paris-centre. Nos colonnes sont ouvertes à leurs réponses.

     

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    Mairie IIIe paris centre 17 10 18

    Mairie de Paris centre, vue depuis le square du Temple-Elie Wiesel

     

     

    Le Premier adjoint à la Maire de Paris, Emmanuel Grégoire, en charge de l'urbanisme, entouré des Maires-adjoints Nicolas Nordman (sécurité), Olivia Polski (commerce artisanat), Frédéric Hocquard (tourisme et vie nocturne) assistés d'Ariel Weil Maire de Paris-centre et François Vauglin Maire du XIème arrt, ont reçu une délégation de 40 associations parisiennes se réclamant du mot d'ordre "Rendez Nous Paris".

    Les élus nous ont adressé un compte rendu qui faisait état de leur rencontre avec … Vivre Paris ! (rectifié ensuite car il s'agissait d'un malentendu révélateur de l'influence de cette mouvance dont "Vivre le Marais !" fait partie depuis 2011).

    Les points saillants de leurs engagements vont dans le sens de nos attentes même si le doute persiste sur la réalité de leur bonne exécution sur le terrain :

    • Le dispositif des terrasses éphémères, qui a été prolongé au 30 juin 2021, maintient l'heure limite de 22h00 pour leur ouverture le soir, avec des moyens augmentés pour le contrôle du respect de la charte, des amendes pouvant atteindre désormais 500 € et des décisions jusqu'au retrait de l'autorisation de terrasse voire la fermeture administrative.
    • Une adresse mail commune à la Police nationale et à la DPSP (police municipale) et une extension de l'application DansMaRue seront mises à disposition des plaignants.
    • La liste des terrasses éphémères sera publiée sur le site "open data" de la mairie de Paris
    • De nouvelles commissions de régulation des débits de boissons seront créées au-delà des six existantes (NB : il faudra qu'elles se montrent plus efficaces que celles que nous connaissons… NDLR)
    • La lutte contre le bruit est affirmée comme une priorité de la mairie. Un plan d'action pour l'installation de sonomètres fixes et mobiles sera mis en place (NB : il est important d'en connaitre l'échéancier pour être assuré qu'il ne soit programmé aux calendes hélènes… NDLR)
    • Un "Code de la Nuit" va être élaboré "avec les acteurs du secteur". Qui représentera les habitants traditionnellement oubliés de ce genre de démarche ? Même remarque à propos du nouveau règlement des étalages et terrasses (en remplacement de celui de 2011). Contre les dérives nocturnes, la mairie se déclare disposée à accepter le principe d'un "permis à points" sur le modèle de la ville de Genève qui permet une graduation des sanctions.
    • L'occupation des places de livraisons par les terrasses éphémères est déplacée vers les groupes de travail sur les mobilités.

    On constate qu'il y a "du grain à moudre" pour les associations et leurs représentants si, comme nous le croyons, nos élus agissent de bonne foi et avec le souci de préserver prioritairement la santé des citoyens dans les changements radicaux que nous imposent le dérèglement climatique, la lutte contre la pollution, et la résistance face au COVID.

    Gérard Simonet