Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • Beautreillis

    L'aménagement contesté de la rue Beautreillis (IVe) : tonneaux entiers ou sciés, en guise de ralentisseurs écologiques, en mal de vegétalisation… (Photos VlM)

     

     

    Rien n'a changé sur les trottoirs et la chaussée de la rue Beautreillis,  si ce n'est une rangée de trous percés dans le granite des nouveaux trottoirs destinés à recevoir des potelets censés empêcher les véhicules de mordre sur des trottoirs qui paradoxalement ont été abaissés au niveau de la chaussée pour supprimer une séparation avec la chaussée qu'on rétablit maintenant à l'aide de potelets. Ouf !….

    Tout est de cette veine dans ce réaménagement intempestif qui crée manifestement  plus de problèmes qu'il n'en résout. Il est heureux que le Maire du IVe Ariel Weil en soit convenu et qu'il ait décidé de s'en entretenir avec le collectif de riverains autres que ceux qui tiennent commerce. Il les reçoit le 19 février pour entendre leurs doléances et décider de correctifs au projet actuel s'il saute aux yeux que certaines dispositions sont aberrantes. 

    Dans cette perspective, le collectif Beautreillis nous fait part de son analyse de la situation et nous demande de la publier :

     

    Réponse ouverte au Maire du IVe Ariel Weil 

    Personne ne conteste le bien fondé des motivations initiales de ce projet "d’apaisement" et de "zone de rencontre" qui animent les auteurs du projet d’amélioration de la rue Beautreillis. Merci à eux.

    Cependant, si les motivations de fond sont légitimes, la mise en forme, elle pose questions.

    Le Maire en convient, la sécurité des usagers n’est pas assurée : les voitures s’engouffrent dans la rue Beautreillis et la parcourent à une vitesse bien supérieure aux 20 km/heure prévus. La rue est bien droite, assez large, parfaitement lisse et il n’y a plus de trottoir ; c’est presque une invitation à rattraper le temps perdu dans les bouchons ailleurs. Dans les rues adjacentes des piétons ont été les victimes de cette augmentation récente de la circulation.

    N’aurait-il pas été judicieux de positionner des ralentisseurs, de prévoir un traitement différencié du revêtement de la chaussée pour rappeler cette "zone de rencontre" et d’installer des potelets le long des trottoirs ? Ce sont là quelques idées ; les professionnels de la voirie doivent certainement avoir bien d’autres solutions expérimentées ailleurs.

    A ce grave problème de sécurité la mairie propose l’installation de ces nombreux tonneaux disposés tout le long du trottoir à gauche et entre les voitures devant les numéros 13, 15 et 17 et qui, en plus, permettraient de "végétaliser" la rue.

    Il semble pourtant évident que ces tonneaux rajoutent aux problèmes de sécurité plutôt qu’il ne les règlent. Il suffit d’observer quelques minutes la circulation dans la rue pour constater qu’en réduisant la largeur de la rue, ces tonneaux obligent les voitures à empiéter sur les trottoirs pour doubler piétons, cyclistes ou taxis en attente. Le restaurant du 18 est même obligé de positionner un cône de signalisation devant chez lui pour signaler (et protéger) sa terrasse et ses clients.

    Cette solution « tonneaux » soulève un autre problème, moins grave mais auquel nous sommes tous attentifs dans le quartier : leur aspect esthétique.

    Ces tonneaux semblent bien anachroniques dans ce secteur sauvegardé là où les normes de couleur et d’état des façades, de qualité des huisseries et des enseignes doivent être respectées (à juste titre) par tous les copropriétaires. La piètre qualité de la solution retenue pour cette végétalisation, tout comme l’étrange édicule installé rue de l'Hôtel St Paul réunissant palettes de chantier et sacs de terre plantés d'herbes folles, n’est vraiment pas à la hauteur des bâtiments environnants. Nous sommes au cœur du Marais, à deux pas de la place des Vosges, face à l’Hôtel de Sully.

     

    Mob végétal rue hotel st paulRue de l'Hôtel Saint-Paul, un mobilier urbain d'inspiration idéolo-écolo totalement raté…

     

    Un dernier point pose problème : même si ce ne sont pas des tables qui ont été installées, l’impression d’une extension des terrasses est pourtant bien présente face à ce déploiement de tonneaux. Prépare-t-on les esprits à une piétonisation qui, libérant les espaces, inviterait les commerces à disposer d’un plus grand espace public ?

    L’espace public est, comme son nom l’indique, commun à tous et pour être "apaisé" doit rester neutre, calme et respirable. Pourquoi libérer des surfaces de l’emprise des voitures si c’est pour les ré-encombrer immédiatement par des accessoires de décor de quatre sous ? A quoi bon réduire le bruit de la circulation si c’est pour le remplacer par les conversations et vociférations des noctambules ? Il faut évidemment lutter contre la pollution mais en préservant "mordicus" l’aspect savoureusement "hors du temps" de cette rue.

    A ces problèmes de sécurité, d’occupation de l’espace et d’esthétique nos élus doivent apporter des réponses sérieuses et pérennes au plus tôt.

    Le collectif Beautreillis

     

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    Commerces rue du Temple (IIIe)

     

    Ils sont partout, ils défigurent les murs, les devantures, les portes d'immeubles, le mobilier urbain, sans se soucier des dégâts qu'ils causent à l'environnement, sans respect pour la propriété d'autrui. Ces tags ou graffiti créent par leur caractère brouillon et agressif un sentiment de saleté et d'insécurité. Le service DansMaRue en traite quelques uns mais faute d'une action systématique et d'une organisation systémique leur intervention, qui coute cher au contribuable, n'y suffit pourtant pas.

    Nous nous adressons aux prétendants au fauteuil de Maire de Paris et à ceux de nos arrondissements pour qu'ils nous disent que c'est un vrai fléau auxquels ils entendent s'attaquer et qu'ils nous expliquent dans les grandes lignes comment ils pensent s'y prendre. 

    De notre point de vue, il est nécessaire de mettre en place un plan d'action qui traite le problème dans l'ensemble de ses composantes : éducation, propagande, fournisseurs des peintures et des encres, surveillance, sanctions (dispositif législatif), promotion d'un "street art" spontané mais régulé, espaces réservés… Il s'agit d'un beau projet pour ceux qui affirment aimer Paris et vouloir adoucir le paysage de ses rues.

    Nous sommes très nombreux à dénoncer la situation actuelle à cet égard et nous en appelons à nos nombreux lecteurs en disant aux postulants qu'ils auront notre sympathie, voire notre soutien et nos voix, s'ils conviennent avec nous et reconnaissent ouvertement que l'état de nos rues livrées aux tagueurs est inacceptable. Qu'ils nous fournissent une réponse réfléchie, argumentée et crédible à ce fléau ! Ces colonnes leur sont ouvertes. Nous publierons leurs réponses….

    GS

     

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    Federbusch chavane

    Christiane Chavane et Serge Federbusch, "Aimer Paris"

     

    Serge Federbusch a suivi un parcours sinueux. Socialiste en 1977, il devient conseiller du Maire de Paris Bertrand Delanoë en charge de l'urbanisme en 2001. Il est nommé président de la SEM Paris-centre en charge du projet de rénovation des Halles. L'Idylle ne dure pas car leurs choix pour le projet sont différents (Koolhaas vs Mangin). Six ans après, première inflexion, il quitte la mairie de Paris pour rejoindre Jean-Marie Bockel et sa "Gauche Moderne". Son amitié devient inimitié avec le Maire de Paris. Il ouvre un site Internet polémique, "Le Delanopolis" et publie régulièrement des pamphlets sur la gestion de Paris.

    Nouvelle inflexion aux élections de 2014, il se présente sous l'étiquette de "Paris Libéré" fondé avec David Beigbeder dans le Xe. En condamnant sévèrement la politique de François Hollande en 2017, il se positionne désormais clairement à droite.

    Pour les municipales de 2020, il sympathise avec Robert Ménard, Maire de Béziers, et reçoit le soutien du Rassemblement National, qui ne présente pas de candidats à Paris, du Parti Chrétien Démocrate de Frédéric Poisson et de "Debout la France" de Nicolas Dupont-Aignan. Pour un deuxième tour, il se déclare "Rachida Dati compatible".

    Pour Paris-centre, il présente la candidature de Christiane Chavane. Nous les avons rencontrés ensemble. Elle travaille aux côtés de Serge Federbusch depuis une dizaine d'années. C'est une scientifique titulaire d'un doctorat de chimie qui s'est orientée ensuite vers un DESS de gestion des entreprises. Elle a mis son éducation à profit en créant une TPE, rue de Montmorency dans le IIIe pour le négoce de produits chimiques destinés à la fabrication de cosmétiques. 

    Leurs propositions pour Paris rejoignent souvent celles qui sont exprimées par les candidats de droite : limiter la densification de la ville, cession des logements sociaux à leurs occupants pour prix d'un loyer inchangé, fin du blocage des loyers, contractualisation avec une société d'économie mixte des responsabilités en matière de propreté avec désignation d'un interlocuteur joignable par "canton"…

    Le projet le plus audacieux est sans aucun doute le retour de la circulation automobile sur les voies sur berges, au moins en semaine, avec percement d'un tunnel reliant Sully-Morland au Trocadéro pour faciliter la traversée de Paris et créer ainsi en contrepartie de larges espaces piétons depuis  l'Hôtel de Ville jusqu'à Concorde, notamment sur les quais hauts.

    On n'a pas eu assez de temps pour parler du sort des rues affluentes aux quais hauts, des ponts sur la Seine et des bretelles d'accès aux berges. En fermant les quais hauts il est sûr semble-t-il qu'on les condamne tous….

    GS

     

    Post scriptum du 5 mars 2020

    Serge Federbusch répond à notre appel pour une solution à l'élimination des graffiti sur les murs et el mobilier urbain de Paris :

     

    Protection du paysage de la rue

    Monsieur le Président
    Nous avions évoqué ce sujet lors de notre entretien : le problème des tags et des affichages sauvages s’inscrit dans le problème général de la propreté à Paris.
    La saleté et l’insécurité sont évidemment un problème majeur sur lequel nous nous sommes engagés depuis longtemps.
    Aimer Paris préconise une tolérance zéro contre ce type d’incivilités, et d’une façon générale contre les comportements qui engendrent une telle saleté à Paris. C’est pourquoi nous voulons en finir avec la privatisation des amendes aux automobilistes et revenir à des agents municipaux capables de verbaliser aussi ce genre d’infractions.
    Mais cela ne suffit pas. La saleté entraîne la saleté. Il est impératif de nettoyer immédiatement tags ou salissures, et pour cela nous devons mobiliser les services de propreté. Aimer Paris assignera des obligations de résultat aux services concernés.
    Afin d’intervenir au plus vite nous permettrons aux riverains, gardiens d’immeubles, agents municipaux d’informer les services de propreté en temps réel, via un numéro dédié ou une application sur téléphone mobile.
    Attentifs à la préservation de cadre de vie des Parisiens, nous aurons à cœur de retrouver un Paris propre et des rues en bon état.
    Veuillez agréer Monsieur le Président, l’expression de nos salutations distinguées.
    Christiane Chavane
    Candidate à la Mairie de Paris Centre
    Liste AIMER PARIS avec Serge Federbusch

     

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    Roger vincent 06 02 20Vincent Roger, conseiller régional, élu du IVe

     

     

    On le sait, Vincent Roger s'est éloigné des Républicains dont il a été dans la mouvance depuis 12 ans, pour rejoindre Benjamin Griveaux et La République en Marche. Il se présente dans les quatre arrondissements centraux aux côtés de Pacôme Rupin qui vise la mairie du nouvel arrondissement Paris-centre.

    S'il a du mal à expliquer comment on peut à la fois lutter contre l'hyperdensification de Paris et la baisse du nombre de ses habitants (il n'est pas le seul d'ailleurs à affonter cette contradiction….) il apporte une réponse claire et séduisante aux questions que se posent les citoyens sur le devenir des mairies des 1er, IIe et IVe qui ont perdu leur statut de mairie d'arrondissements à part entière au profit de celle du IIIe.

    L'intention de Benjamin Griveaux et de Pacôme Rupin, selon lui, est de conserver à ces mairies leurs fonctionnalités et leur intégrité architecturale. On y maintiendra l'état civil, les mariages, les services sociaux…  et on y adjoindra une antenne de police. Chacune d'elles se verra assigné une vocation spécifique : le Patrimoine pour le 1er, l'accompagnement des famille et des classes moyennes sur les questions de logement dans le IIe et la Culture pour le IVe, avec notamment la création d'un conservatoire de musique et l'accueil d'expositions.

    GS

     

  • Olivier cangelosi église salut 2

    Salut final d'Olivier Cangelosi qui vient d'exécuter le monumental Opus 110, la sonate n° 31. Vue de l'église et des spectateurs qui s'y sont pressés nombreux. On reconnait à gauche Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe et Pacôme Rupin Député macroniste du IVe (7ème circonscription), concurrents ainsi qu'Aurélien Véron qui défend Rachida Dati, pour la mairie de Paris-centre et Nicole Bismuth (qui a rejoint LReM) et Martine Lardy conseillères du IIIe en arrière-plan . Des adversaires qui communient  pour célébrer un génie de la musique… A conserver soigneusement dans les annales de Paris ! (Photo VlM)

     

    Ils étaient 200 spectateurs environ à se presser dans la cathédrale Ste Croix des Arméniens dans le IIIe pour un hommage à Ludwig van Beethoven dont on fête cette année le 250ème anniversaire de sa naissance. Pour le célébrer, "Vivre le Marais !" et Culture & Patrimoine, toujours liés lorsqu'il s'agit de culture, ont invité Olivier Cangelosi un pianiste de classe internationale qui suit l'exemple des plus grands comme l'ont été Hans von Bülow, Artur Schnabel ou plus près de nous Daniel Barenboïm, en s'attaquant à l'intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven.

    Son récital a reçu le soutien de l'agence de communication PARISMARAIS.COM et de Sotheby's International Realty.

    Depuis cinq ans, Olivier Cangelosi se produit au festival international de Canari (Hte Corse) avec un choix de quatre sonates de Beethoven qui change tous les ans. Il veille au bon équilibre entre les sonates qui se rattachent à la période classique et portent le sceau de Haydn et de Mozart et celles qui appartiennent au romantisme et ont souvent un nom (Appassionata, Pathétique, Clair de lune, Les Adieux, La Tempête, Waldstein…).

    Pour ce récital, Olivier Cangelosi avait choisi les sonates n° 4 et 20, plutôt classiques et les n° 14 (Clair de Lune) et 31 qui sont des monuments du répertoire pianistique romantique.

     

    Olivier cangelosi p rupinOlivier Cangelosi

     

    Notre soliste a reçu une véritable ovation de spectateurs qui se sont levés nombreux pour l'applaudir. Tous ont reconnu la grande maitrise du soliste et sa sensibilité dans l'interprétation d'un compositeur dont Göthe a écrit : "Je n’ai encore jamais vu un artiste plus puissamment concentré, plus énergique, plus intérieur. (…) Une personnalité tout à fait indomptée"».

    Il n'est pas surprenant quand on est pénétré de la personnalité de Beethoven telle qu'elle nous est décrite qu'on le joue en exprimant par moments de la rage à l'égard du clavier.

    Les "Moments Lyriques du Marais" vont se poursuivre avec un retour à "l'Opéra pour tous" en soirée le 22 avril 2020. Ce sera en l'église N.D. des Blancs-Manteaux cette fois avec un programme exceptionnel car nous disposerons à cette date du quatuor vocal au complet avec tous les membres de la troupe qui se sont déjà produits chez nous : Thibault de Damas baryton-basse, Kaëlig Boché ténor, Lorrie Garcia mezzo-soprano et Pauline Feracci soprano, avec au piano Magali Albertini.

    L'annonce officielle en sera faite le moment venu mais il ne serait pas inutile de marquer la date d'une croix blanche sur les agendas et de demander des places dès l'ouverture des réservations pour bénéficier des meilleures positions.

    Gérard Simonet

     

  • Dati groupe

    Rachida Dati et Aurélien Véron avec Yvon Le Gall et Gérard Simonet de Vivre le Marais ! Vivre Paris-centre !

     

    Nous poursuivons notre programme de rencontres avec les candidats à la mairie de Paris et de notre futur arrondissement Paris-centre avec un entretien qui s'est déroulé le 14 janvier dans un café du Châtelet avec Rachida Dati, candidate "DATI pour Paris" à la mairie de Paris et Aurélien Véron tête de liste pour Paris-centre.

    Fidèles à notre mode opératoire, nous avons questionné les candidats sur les sujets qui figurent dans notre manifeste du 16 juin 2019 pour recueillir leurs réactions. Chez Rachida Dati on est rodé à cet exercice. Les réponses très affirmées ont jailli avec un débit fluide, laminaire et parfaitement calibré.

    Voici ce qu'on en retient :

     

    • Densification de Paris intra-muros.

    Priorité aux espaces de respiration et de verdure.  Priorité au logement plutôt qu'au peuplement. Conversion des bureaux en logements, fin des nouvelles constructions massives, place à l’aménagement d’espaces verts et de services aux habitants (salles pour les associations, équipements sportifs et culturels…). Réhabiliter le potentiel écologique des bois de Vincennes et de Boulogne qui sont des poumons pour la ville

    • Propreté des rues et du mobilier urbain. 

    L’insécurité commence avec la saleté selon la fameuse image new-yorkaise de la vitre cassée. Retrouver des rues et des murs propres et entretenus aura aussi des répercussions sur l’insécurité dans nos quartiers. C’est l’ensemble du management des services de propreté qui est à revoir. Nous investirons dans des équipements performants et nous attellerons à la tâche de réorganiser ce secteur afin de remobiliser les équipes. 

    • Pollution de l'air 

    Les véhicules diesel seront bientôt interdits à Paris. La fin des véhicules thermiques nécessite de disposer de technologies de substitution à grande échelle pour ne pas pénaliser la mobilité des Parisiens et des service aux parisiens (commerces, artisans, écoles, hôpitaux, entreprises…). Nous poursuivrons la répression des deux-roues trop bruyants. Débat encore ouvert sur le stationnement payant des deux roues…
    En revanche, priorité sur le stationnement de masse sécurisé des vélos, notamment aux nœuds intermodaux comme la gare des Halles.

    • Evolution progressive vers des véhicules électriques

    la Ville de Paris accompagnera l’arrivée de ces nouveaux types de véhicules afin d’équiper les stations de rue des outils de recharge nécessaires et d’aider les parkings à le faire. La conception de notre plan de mobilité prendra en compte cette évolution attendue.

    • Circulation autos/motos sélective dans les arrondissements centraux. 

    Nous ne voulons pas piétonniser le Centre de Paris, ce qui le transformerait en vaste galerie marchande attirant un tourisme de masse. Plus généralement, nous ne voulons pas réfléchir à la mobilité bout par bout, mais établir avec des experts un plan global de mobilité qui sera soumis aux Parisiens. On ne peut pas supprimer de grands axes de circulation sans avoir réfléchi aux reports. Sinon, ce sont les habitants des axes de report qui en payent le prix : pollution sonore et atmosphérique.

    • Voies sur berges

    Si nous souhaitons revoir le plan global de mobilité à Paris, nous lutterons pour faire des berges un lieu de balade familiale avec des équipements destinés aux enfants plutôt qu’un lieu de fêtes nocturnes permanentes.

    • Maîtrise des dépenses et équilibre budgétaire. 

    Avec 8,6 milliards d’euros de recettes prévues pour 2020, Paris est le plus gros budget des villes de France. Nous voulons renouer avec des principes simples de bonne gestion des deniers publics. Nous nous engageons à stabiliser la dette dès mon élection et amorcer sa décrue sur l’ensemble de la mandature. Et chaque euro économisé sera redistribué au bénéfice des Parisiens, de tous les Parisiens.

    • Police municipale

    L’insécurité a explosé. Violences crapuleuses + 40% en 9 mois dans le 1er et de 70% dans le 4ème ! Cambriolages, agressions physiques, notamment de personnes âgées, vols dans les voitures en stationnement… Montée de l’homophobie. 

    Nous créerons rapidement une police municipale armée et formée à la lutte contre les vols, agressions et autres violences. Nous doublerons le nombre de caméras de vidéo protection couplées à des logiciels d’aide à la surveillance. Nous aurons pour priorité immédiate de réprimer les petites incivilités dans les rues passantes. A commencer par les jets de déchets et mégots par terre, la conduite dangereuse de trottinettes, les tags et l’affichage sauvage…

    Nous ne tolérerons plus les débordements de terrasses et présentoirs, Ces occupations de la voie publique ne seront plus acceptées lorsqu’elles seront excessives et constituent une gêne pour les riverains. Nous tiendrons évidemment compte de la conjoncture : une tolérance est de mise afin de permettre aux commerces de survivre en période difficile (grèves, gilets jaunes…).

    La contrepartie est l’offre renforcée de poubelles adaptées et de sanisettes sur les lieux de passage intensif. Enfin, la dératisation exige un budget constant que nous rétablirons pour abaisser fortement la population des rats parisiens, estimée actuellement 2 fois plus élevée que le nombre de Parisiens eux-mêmes.

    • Urbanisme et patrimoine

    Nous préserverons notre patrimoine qui fait la richesse de Paris. Les grands projets doivent s’inscrire dans des plans de reconfiguration d’ensemble et être plus respectueux de l’histoire des quartiers concernés. Centraliser la surveillance du respect des règles d’urbanisme au niveau de la Mairie de Paris et demander un Parquet spécialisé [pour que les infractions soient effectivement poursuivies en justice – NDLR]

    • Logements sociaux. 

    Arrêt des constructions et acquisitions de logements sociaux tant que le parc actuel ne sera pas dans un état satisfaisant. Plafond de 30% de HLM par quartier pour prévenir le risque de ghettoïsation.
    Les logements sociaux seront attribués prioritairement et dans la transparence aux puéricultrices de crèche, aux pompiers, aux policiers, aux infirmières et aux classes moyennes qui font vivre Paris.

    • Ce qu'on ne veut pas à Paris…

    Impôts : il n'y aura pas de hausse d'impôts, c’est notre engagement
    Communautarisme : nous respecterons les communautés dans un esprit de tolérance. Le communautarisme qui exclut et renforce le repli sur soi, nous le refusons.
    Tourisme : nous agirons contre l'invasion du tourisme de masse. Raison pour laquelle nous souhaitons maintenir une place réduite à la voiture dans le centre de Paris.
    Nous renforcerons les contrôles des locations saisonnières.
    JO de 2024: il faudra préserver les Parisiens des nuisances associées. Nous en ferons une priorité.
    la Tour Triangle : révélatrice de l’absence de stratégie d’urbanisme de la mairie actuelle.
    Les tours du XIIIe : mal conçues, mal réalisées. Epoque révolue !

     

    Déclarations recueillies auprès de Rachida Dati et Aurélien Véron

     

  • Hidalgo photo rognéeAnne Hidalgo devant un étalage de primeurs (Photo Le Parisien)

     

     

    Le Parisien publie ce dimanche 12 janvier, comme prévu, la déclaration de candidature d'Anne Hidalgo. Le texte est long et couvre tous les sujets que nous avons mis au programme de nos entretiens avec les candidats. (Cliquer ici pour en prendre connaissance). Chacun décidera en conscience dans quelle mesure elle répond ou non à ses attentes.

    Paris-centre fait l'objet d'une déclaration ciblée : "Le centre de Paris sera piétonnisé et la circulation sera limitée dans les quatre premiers arrondissements aux riverains, aux taxis, aux navettes électriques, aux véhicules d'urgence et de livraison pour les commerces et les artisans et aux personnes à mobilité réduite".

    Il y a trois ans, nous discutions déjà du  sujet avec Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des déplacements à l'Hôtel de Ville. Voici ce qui ressortait : "Dans ce périmètre [le Marais], la circulation des véhicules sera interdite sauf aux riverains, taxis, bus, services publics. Nous insistons pour que les VTC (véhicules de transport avec chauffeur), issus de l'économie numérique de partage (ex. UBER), soient admis. Le mode de contrôle est à l'étude".

    La déclaration d'Anne Hidalgo n'est pas très éloignée des conditions évoquées à l'époque. Elle comporte à nos yeux cependant une lacune : il n'est pas fait mention des parkings publics existants, comme Beaubourg, et de la nécessité de laisser leur accès libre à tous les véhicules, sauf à décider de leur fermeture avec toutes les conséquences prévisibles. Cette nécessité conduit à exclure du champ des restrictions de circulation des axes comme Beaubourg/Renard….

    Il plane aussi sur sa déclaration un voile pudique à propos des deux-roues motorisés. On sait que Christophe Najdovski et la Maire n'ont pas réussi à s'entendre sur le fait par exemple que ces véhicules paient leur stationnement. On sait aussi que les citoyens ont une perception très négative de ces engins bruyants et polluants qui encombrent les trottoirs. Anne Hidalgo est-elle prête à affronter l'ire de "la fédération des motards en colère" et leurs manifestations monstres chaque fois qu'on fait mine de s'attaquer à leurs privilèges ? Est-il clair que l'interdiction de circuler dans Paris-centre s'adresse clairement à eux tout autant qu'aux voitures ?

    Pour finir, la question reste entière sur le mode de contrôle de l'interdiction de circuler.

    GS

     

  • Dante-et-Virgile-aux-enfers-par-Eugene-Delacroix

    Dante Alighieri (1265-1321) en compagnie de Virgile qui l'accompagne dans son entrée aux enfers. Peinture d'Eugène Delacroix (1822), inspirée par la Divina Commedia

     

     

    Anne Hidalgo passe au confessionnal du "Parisien" aujourd'hui pour l'annonce officielle de sa candidature à la mairie de Paris. "Le Monde" anticipe en annonçant "l'entrée en campagne d'Anne Hidalgo" brûlant ainsi d'une certaine manière la politesse à ses confrères. Nous n'hésitons pas à en faire de même car la Maire de Paris, lors de notre déjeuner avec elle le 4 octobre, nous avait laissé entendre avec un sourire que sa décision était prise et qu'elle n'attendait que le bon moment pour l'annoncer. 

    Allez savoir pourquoi cette nouvelle nous fait penser au troisième chant de la Divine Comédie de Dante qui traite de l'enfer ?

    "Per me si va ne la città dolente,               par moi on entre dans la ville douloureuse
    "per me si va ne l'etterno dolore,              par moi on accède à la douleur éternelle          
    "per me si va tra la perduta gente".          avec moi on se mêle à la foule perdue (NDLR).

    A en juger par l'intensité de la compétition à Paris et le nombre de candidats, l'enfer qu'elle abrite en son sein en attire plus d'un. Il faut croire qu'il n'est pas aussi redoutable qu'on pourrait le craindre.

    GS

     

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    Mérian 10 01Paris, le plan de Matthieu Mérian (1615), illustration de la carte de vœux du Maire du IVe. L'île Saint-Louis est encore "l'île aux vaches", séparée de l'île Notre-Dame devenue l'île de la Cité

     

     

    Ariel Weil Maire du IVe envoie ses voeux à ses administrés, pour la dernière fois es-qualité, en reprenant une carte du vieux Paris en soulignant qu'elle épouse miraculeusement 400 ans auparavant les contours du nouvel arrondissement Paris-centre dont il espère être le Maire en 2020. Il commente sa trouvaille avec des vibratos dans la voix. Ce qu'il nous rappelle ou nous apprend est d'ailleurs fort intéressant. Nous nous faisons un plaisir de le publier :

     

    "Nous avons fait le choix du plan de Mérian, représentant Paris au temps de Louis XIII, parce que c’est l’un des rares à montrer la « ville » et la Cité (sur la « rive gauche », bien moins développée, c’est encore l’Université) dans son extension maximale à l’ouest, avant la disparition complète de l’enceinte de Charles V et l’accroissement de Paris par absorption de ses nombreux faubourgs.

    Avec l’enceinte dite des « Fossés-Jaunes », le périmètre de la Ville, construite à partir de la Cité et d’une partie de l’actuel 4e arrondissement (qui possède des vestiges des 3 grandes enceintes successives : antique, Philippe Auguste et Charles V désormais exposée au jardin Teilhard de Chardin depuis 2019) c’est en fait le périmètre du futur « Paris Centre » qui est dessiné… il y a 4 siècles (en réalité bien avant l’actuelle numérotation des arrondissements) ! Chacun y lira ce qu’il voudra mais cette plongée dans le passé de Paris montre une fois encore qu’à chaque époque la ville a su se réinventer. L’an dernier, nous avions fait le choix des bitumeurs de la rue de Rivoli qui, en remontant certes moins loin (1947) montrait cette même réalité.

    Dans les deux cas, je suis aussi heureux de l’opportunité de mettre à l’honneur les fonds prodigieux de nos institutions culturelles locales (l’an dernier la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, et cette année les Archives Nationales), que nous avons fouillé pour y dénicher ces trésors (même si le plan de Mérian était en fait déjà accroché au mur de mon bureau !) Les Archives Nationales ont d’ailleurs programmé une très belle exposition achevée cette semaine et intitulée « Quand les artistes dessinaient les Cartes » qui m’a donné l’idée d’en interroger le fonds. C’est l’occasion de saluer leur directeur Bruno Ricard et toute son équipe, Emmanuel Rousseau et Céline Gaudon.

    Pour aller plus loin, il s’agit de l’un des plans les plus exacts du XVIIème siècle où l’on voit Paris embelli, transformé et maîtrisé. Le Pont-Neuf, premier pont parisien non bâti, traverse la Seine de part en part (il est agrémenté d’une statue fantaisiste de Henri IV). Au premier plan figure donc l’enceinte des Fossés-Jaunes – représentée sur les plans de Quesnel et de Vassalieu – et qui fut totalement détruite en 1705, peu de temps après son achèvement (ce qui explique aussi la rareté des plans qui la représentent). Une enceinte historique qui revêt donc une importance particulière pour la ville de Paris dans sa configuration actuelle et plus particulièrement pour le Centre de Paris.

    C’est donc un choix qui nous pousse à imaginer notre avenir sans oublier le passé. Ce passé qui résonne dans nos mémoires comme le garant de notre présent et à partir duquel nous construisons notre futur (proche) : Paris Centre."

    Ariel Weil

    Maire du IVe

     

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    Commissariat du IIeL'ex- commissariat du IIe, 18 rue du Croissant

     

     

    Dans le cadre du regroupement des forces de police des quatre arrondissements centraux, cet immeuble dont le propriétaire est privé, a été libéré en septembre 2019 par le personnel du commissariat de police du IIe. Un permis de construire a été demandé à la Ville – et obtenu – selon des témoins locaux, pour sa réaffectation en résidence hôtelière.  

    L'immeuble est en période de latence. Nous avons reçu hier 6 janvier ce message en forme d'alerte de Laeticia Mougenot, avocate au barreau de Paris et habitante du IIe. Elle met en cause Jacques Boutault, Maire du IIe, qui aurait aidé des squatters, le DAL (Droit au Logement) et La France Insoumise à prendre possession des lieux sans autorisation :

    "Depuis des années nous savons que l'immeuble du commissariat du 2ème arrondissement va être libéré par la police. Depuis des années la mairie du 2ème pouvait réfléchir à quoi faire, en relation avec son propriétaire, de cet immeuble par ailleurs connu comme à la limite du salubre. Depuis plusieurs mois il y a un projet de création d'un hôtel pour lequel la Mairie a accordé des permis de construire. Depuis ce matin DAL, La France Insoumise et Jacques Boutault, notre Maire vert, ont réquisitionné l'immeuble et sont en train d'y installer des sans-logis. Est-ce raisonnable? Est- ce qu'il aurait pu être fait autrement ? Dans le respect du droit, de la propriété privée, de la sécurité des riverains (branchements électriques sauvages avec risques d'incendie, par ex). Je le crois. Mais ce n'est pas ce qui se passe actuellement et je ne remercie pas la Mairie du 2ème. A suivre…"

    Le Maire du IVe, Ariel Weil, candidat à la mairie de Paris-centre sous la bannière d'Anne Hidalgo, publie une information sur Twitter aujourd'hui 7 janvier : "Nous avons pris notre part en mobilisant notre patrimoine et celui des bailleurs sociaux en attente de travaux pour y mettre de l’hébergement temporaire. Le parc privé doit prendre sa part à l’approche du plan Grand Froid". 

    Au commissariat du IIIe, on confirme que les locaux étaient surveillés mais les occupants se seraient introduits sans effraction. Il s'agit désormais d'une occupation de fait. La police attend le jugement en référé que le propriétaire a sollicité du TGI (tribunal de grande instance). Il va statuer sur la situation. Une décision d'expulsion pourrait en découler.

    Chacun est sensible à la détresse des sans-abris. Mais tout le monde se souvient des dérives des squatts, qu'il s'agisse de "Marais-Publique" rue Charlot dans le IIIe au début des années 2000, de la rue de la Banque ou de Rivoli. Il est normal que les habitants aux alentours s'en préoccupent. Le commentaire de Laeticia Mougenot rappelle que nous sommes dans un Etat où les situations sensibles ont leur droit à un traitement humain en toute légalité. L'occupation par la force ou la ruse, et la réquisition, sont des mesures d'exception qui n'ont pas leur place dans notre société.

    GS

     

    Postscriptum du 7 janvier

    Candidat à la mairie de Paris-centre aux prochaines élections municipales, le Maire du IVe Ariel Weil s'est impliqué dans l'affaire et nous donne son analyse, qui "n'est pas très loin de la nôtre" selon lui. Voici ce qu'il en dit : 

     

    "Je fais suite à votre article sur le squat de la rue du Croissant.

    Le nombre de logements vacants dans le Centre de Paris est estimé à 25%. Compte tenu de la pénurie et de la cherté du logement, c’est bien trop.

    A sa manière, le DAL a le mérite depuis des décennies d’alerter sur ce sujet important pour tous les habitants et de mener des opérations qui sensibilisent le public à ce sujet majeur.

    En tant que Maire, ma préférence est d’une part de mobiliser et mettre à profit les vacances dans les bâtiments publics pour y proposer de l’hébergement, et d’autre part d’engager un dialogue coopératif avec des propriétaires privés en les convainquant de mettre à disposition des plus démunis leurs bâtiments inoccupés, pour des périodes transitoires comme celles d’attentes de travaux.

    Plusieurs centaines de personnes ont ainsi été logées, sur mon initiative, en coopération avec l’Etat, à l’hiver 2018 au sein de la tour Morland avant que les travaux ne commencent : d’abord lorsque l’immeuble était propriété de la ville, puis après transfert à son acquéreur privé, qui avait accepté de prolonger l’opération d’hébergement d’urgence avant d’engager la transformation en logements pérennes.

    Depuis cette opération, la Ville de Paris a créé une charte en faveur de l’occupation temporaire pour solliciter les propriétaires fonciers privés et engager une dynamique partenariale permettant notamment de remettre à disposition des m² pour des usages d’hébergement d’urgence. C’est une grande avancée.

    Et une démarche constructive, coopérative, rassurante et concrète que je souhaite voir adoptée par davantage encore de propriétaires privés.

    Ariel Weil

    Maire du 4ème arrondissement de Paris"