Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • Hellfest 17 11 19Devanture et entrée du "Hellfest Corner", 37 rue Quincampoix (IVe) (Photo VlM)

     

     

    La saga du Dr Feelgood et de ses démêlés avec les riverains de la rue s'est conclue il y a quelques mois par sa fermeture. La mairie de Paris s'était alors refusée justement à l'aider à financer sur des fonds publics des travaux pour l'insonorisation de ses activités bruyantes. Le voisinage connait la paix depuis lors mais un repreneur s'est fait connaitre avant l'été. Il s'agit de Hellfest Corner connu par le Hellfest Summer Open Air, festival de musique français spécialisé dans les musiques extrêmes et la musique hard rock "métal".

    L'enseigne Hellfest a des raisons a priori de faire frémir car elle évoque un "festival d'enfer". C'est ainsi que les habitants du 37 rue Quincampoix et des immeubles voisins  l'ont ressenti. Cependant les promoteurs ont été reçus par la Préfecture de police et la mairie de Paris et les échos de ces entretiens sont réconfortants car ils font état de mesures de protection du voisinage contre la diffusion du bruit, considérées comme sérieuses.

    Le Maire du IVe Ariel Weil, candidat pour la mairie de Paris-centre, les qualifie de "mesures concrètes : insonorisation du lieu, fumoir, gestion des files d'attente lors du lancement, vigile devant la porte, installation de limitateur de bruits…" L'installation d'un sonomètre extérieur est envisagée. Par ailleurs, le Maire rappelle que, "contrairement au Dr Feelgood, le lieu n'accueillera pas de concerts "live" et qu'il devrait donc être plus simple de maîtriser le niveau sonore de la musique diffusée".

    Il poursuit en indiquant que les gérants ont écrit à nouveau cette semaine "pour confirmer la mise en oeuvre de ces différentes mesures". Et ajoute à notre intention : "je vous sais déjà en contact avec eux mais je vous confirme qu'ils sont à votre disposition pour en discuter quand vous le souhaiterez. N'hésitez pas à les contacter".

    De son côté, le Commissaire Général de police des arrondissements du centre, Frederi Cheyre, affiche sa confiance et celle de ses fonctionnaires en charge des activités économiques en affirmant : "nous sommes, en tous points, sur la même longueur d'onde [que le Maire – NDLR]. Mes effectifs en charge de la police des débits de boissons ont rencontré ce jour les exploitants qui ont fait une très bonne impression".

    Le décor est planté. Il n'y a plus qu'à attendre la générale et les représentations suivantes pour vérifier si les défenseurs de l'ordre public sont réalistes, optimistes ou naïfs. Nous n'hésiterons pas à les porter au pinacle s'ils ont dit vrai. Et à réserver notre jugement et notre attitude si le calvaire des habitants de la rue devait reprendre à cause du bruit de l'établissement, des allées et venues des consommateurs, de leurs vociférations dans l'espace public, de leurs motos aussi encombrantes que sonores quand elles démarrent à 2 heures du matin…

    A priori nous sommes confortés et nous le disons à tous ainsi qu'aux gérants de l'établissement. A eux de ne pas trahir une confiance émoussée par des années de lutte inégale, "car la pollution sonore liée à la vie nocturne s’aggrave et il existe une trop grande asymétrie entre la facilité à créer ces nuisances et l’extrême difficulté pour les citoyens à obtenir une régulation efficace, quand ils y parviennent ! Cette asymétrie est responsable de conflits, de souffrance, de désespérance et d'impact fort sur la santé des riverains" (Dr Bertrand Lukacs – Habiter Paris).  

    Gérard Simonet

     

  • CompostelleHôtel "Le Compostelle", 31 rue du Roi de Sicile (IVe)

     

     

    Le gérant de cet hôtel coquet trois étoiles, membre de notre association, parle avec condescendance et dans un langage imagé du phénomène des locations saisonnières. Pour dire d'emblée qu'il lui est reconnaissant de lui fournir des bataillons de clients écœurés par une expérience décevante de ce mode d'hébergement, qui fait couler beaucoup d'encre par ailleurs.

    Sa progression selon lui n'est pas dû à son attractivité car il y beaucoup de déception chez ceux qui le pratiquent mais à la croissance très forte du tourisme en général. Quant aux loueurs, Bruno Bertez rappelle que le rendement de la location traditionnelle est de 1 % par an, avec les risques de non-paiement et les difficultés de récupération du bien, alors qu'il atteint 4 à 6% pour les locations meublées courte-durée, sans risques d'aliénation pour le bailleur…

    L'hôtel qu'il dirige ne craint pas leur concurrence. L'apparition de nouveaux venus qui se déclarent "résidences hôtelières ou résidences de tourisme" ne lui fait pas peur. Ils échapperont aux normes et contraintes de la profession tant qu'ils seront peu visibles mais dès qu'ils demanderont un "classement" ils subiront d'emblée le poids de la réglementation et des contrôles. Et les charges qui en découlent…

    Quant à lui, situé en plein cœur du Marais-sud, dans un immeuble "d'époque", au barycentre des Îles, du musée Pompidou, de l'Hôtel de Ville et de la place des Vosges, il ne cherche pas des clients, il les choisit ! les groupes par exemple sont pour lui "non grata". Il ne se dit pas riche pour autant. Les hôtels ne tirent pas bénéfice de la plus-value foncière constatée à Paris et particulièrement dans le Marais car le bâti n'est pas valorisé par le marché mais par la capitalisation de son rendement locatif, sous contrôle de fait car il est impossible en pratique de résilier un bail commercial ou d'en modifier radicalement le contenu.

    Cet entretien  nous convainc que l'hôtellerie traditionnelle, parce qu'elle ne souffre pas vraiment de la concurrence des locations saisonnières, ne sera pas l'allié objectif que la mairie de Paris pourrait attendre dans la lutte qu'elle conduit contre une évolution qui menace les grands équilibres sociaux en matière de logement. Il reste qu'il est nécessaire d'être vigilant sur le statut de ce qu'on nomme les "résidences hôtelières ou résidences de tourisme" et du contrôle de leur exploitation pour éviter qu'on ait un jour à affronter un drame résultant de leur défaillance en matière d'hygiène ou de sécurité.

    Gérard Simonet

     

  • Grav 20

    Gravilliers 20

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Evacuation de gravats 20 rue des Gravilliers (IIIe). Parmi eux, de belles pierres des bâtiments existants, de la "pierre de taille jaune" très demandée sur le marché de la construction…

     

     

    Pendant que les élus et ceux qui rêvent de l'être à Paris dissertent sur la pertinence de porter de 120 à 90 (ou moins) le nombre de nuitées de location saisonnière autorisées pour les propriétaires de leur résidence principale, des acteurs plus sournois démolissent allègrement des locaux commerciaux, sans déclaration à la mairie, sans panneau d'affichage, nous disent des témoins.

    Il est un fait que depuis des mois, des propriétaires de locaux de statut "commercial" (souvent d'anciens entrepôts ou ateliers d'artisans) convertissent leurs biens en "résidences hôtelières" sans qu'il soit nécessaire de demander à la mairie de Paris le changement de statut qui s'impose à ceux qui sont propriétaires de locaux "d'habitation" et veulent en faire des logements type Airbnb, changement que la mairie a rendu difficile voire impossible dans le but de lutter efficacement contre les locations courte durée. 

    Pour ces propriétaires-là, la voie est étrangement libre. Ils doivent passer le cap de l'assemblée générale des copropriétaires. C'est aisé quand une majorité d'entre eux y a son intérêt. L'étape suivante est l'exécution des travaux de transformation. Ils sont souvent lancés sans demande d'autorisation. Si demande il y a auprès de la direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris, il nous semble que les services concernés ainsi que l'Architecte des Bâtiments de France, chargés de protéger l'architecture du Marais (Site Patrimonial Remarquable) font preuve d'une permissivité regrettable.

    Dans l'affaire qui nous concerne au 20 rue des Gravilliers, un groupe de propriétaires choqués par ce qu'ils constatent ont lancé une action judiciaire au civil devant le TGI contre l'entrepreneur concerné en mettant en cause la validité de l'assemblée générale. 

    Nous attirons sans tarder l'attention des autorités municipales et du Ministère de la Culture sur cet aspect symptomatique du phénomène des locations saisonnières. Nous les invitons du reste à aller plus loin et à se préoccuper du statut de ces "résidences hôtelières" qui sont devenues le Graal des entrepreneurs qui se convertissent. Il est probable qu'il faille légiférer pour que ces activités touristiques soient encadrées par des normes compatibles avec celles de l'hôtellerie traditionnelle. Faute de quoi, on assistera à une concurrence déloyale qui n'est acceptable par personne, et à la dégradation de l'habitat urbain.

    GS

     

  • Ganzer djiane gérardGaspard Gantzer et Benjamin Djiane avec Gérard Simonet

     

    Les candidats aux élections municipales de 2020 nous invitent à des entretiens à bâton rompu pour nous exposer leurs programmes. En général nous sommes heureux de les voir mais il nous importe davantage qu'ils prennent connaissance de nos attentes plutôt que nous faire part de projets mirobolants pour Paris, projets d'ailleurs que personne ne réclame.

    Les parisiens ont appris à se méfier des projets. Certes il en faut, pour autant qu'ils soient raisonnables, mais ils ne doivent en aucun cas occulter la nécessité de gérer correctement le quotidien. C'est ce que soutient Gaspard Gantzer, ancien conseiller communication de François Hollande, qui a lancé le mouvement "Parisiennes, Parisiens" en vue des prochaines élections et qui dans cette optique a souhaité nous rencontrer. 

    S'agissant de la propreté, il plaide pour un investissement massif de 300 Millions d'€ sur 6 ans pour la mécanisation du travail. Il souligne que l'époque n'est plus au balai qui équipe aujourd'hui nos agents… (Ce faisant il minimise le fait que Paris a commencé à s'équiper de ces gros aspirateurs qu'on nomme les "Glutons").

    Gluton  IVe 13 03 19"Gluton" prêt à l'emploi dans le IVe – mars 2019

     

    A ce propos, nous revenons sur notre manifeste du 16 juin 2019 qui appelle l'attention des candidats sur la nécessité de considérer la propreté dans sa globalité qui inclut le paysage de la rue et le mobilier urbain (tags anxiogènes, affiches et affichettes sauvages, bancs publics, armoires, boitiers électriques, plaques de rues, poteaux supports de signalisation, boites aux lettres…). L'impression de propreté ou de saleté découle directement de l'état dans lequel notre regard les découvre. Nos interlocuteurs l'admettent mais ils n'y avaient pas vraiment pensé !

    A propos de la densité d'habitants à Paris, Gaspard Gantzer observe avec justesse qu'elle recouvre non seulement les résidents mais aussi ceux qui s'y rendent pour leur travail et les touristes, une masse de visiteurs qu'il va falloir contenir et qui gonfle déjà notre population de 4 à 500.000 personnes chaque jour, concentrées sur les sites les plus attractifs dont le Marais fait partie.

    Il se demande "quels habitants on veut pour Paris". Cette interrogation recouvre son désir que Paris soit davantage accessible aux employés des services publics et aux familles, ce que d'autres appellent la classe moyenne. Il faut pour cela des mesures ciblées pour décourager l'affectation des logements aux locations hôtelières de courte durée et développer le parc de logements en location classique (NB : M. Gantzer a été conseiller de Airbnb dans son contentieux avec la Ville de Paris).

    Il perçoit comme un paradoxe le fait que Paris "se vide de ses habitants". Nous avons déclaré nous-mêmes que les variations détectées sont du même ordre que l'imprécision des statistiques. S'agissant de Paris-centre, le IVe perd en effet des habitants et surtout des familles du fait de l'agitation qui y règne mais le IIIe, plus "sage", en gagne. 

    Gaspard Gantzer juge "scandaleuse" la dette de la Ville de Paris. Il l'attribue à la baisse de la dotation de l'Etat mais aussi aux dépenses somptuaires pour la réalisation des grands aménagements de voirie, notamment les grandes places, et au coût des préemptions sur les ventes de logements. Il semble ne pas considérer que le gonflement de 40.000 à 55.000 employés depuis 2001 y soit pour quelque chose… Opposé à la hausse des impôts, il table sur des économies de fonctionnement par la réduction des effectifs de personnel de bureau. Comme la municipalité en place, il pense continuer à bénéficier – mais sans trop le dire – de la hausse des droits de mutation liée mécaniquement à la hausse des prix de l'immobilier à Paris.

    Partisan d'une vraie police municipale armée, il se plaint du peu de visibilité des 3.500 agents de la DPSP (la direction de la prévention, de la sécurité et de la protection de la Ville de Paris) et veut "qu'on voie du bleu dans les rues de Paris", une des manières de lutter contre la croissance inquiétante des incivilités, infractions, délits et crimes dans la capitale.

    Nous connaissions déjà Benjamin Djiane pour son engagement dans le IIIe aux côtés de Pierre Aidenbaum sur les questions de sécurité et son implication dans la gestion du dossier difficile du secteur St Martin/Blondel/Ste Appoline. C'était en revanche notre premier contact avec M. Gantzer. Notre sentiment est que les positions qu'ils défendent sont pertinentes et qu'ils sont tout aussi bien Anne Hidalgo que LReM compatibles. Leurs intentions gagneraient toutefois à être un peu plus étayées par des chiffres crédibles. Lorsqu'il s'agit par exemple de financer le surcoût destiné à améliorer la propreté, ou trouver de vrais moyens de résorber la dette.

    GS

     

     

  • No olympicCette manifestation est explicite : Non aux Jeux Olympiques, où que ce soit !

     

     

    Regardons les choses en face : pour les jeux de 2024, Hambourg a décliné après consultation de ses habitants, Rome s'est désistée, ainsi que Budapest ; Boston – symbole de l'intelligence avec Harvard et le MIT – a refusé. Quant à Los Angelès, championne du business, elle s'est arrangée pour obtenir un milliard de $ pour laisser 2024 à la France et accepter 2028 en échange…

    Chez nous en France, il est bien connu de tous que la Maire de Paris Anne Hidalgo était plus que réticente à l'idée d'accueillir ces jeux. On avait alors apprécié sa circonspection et sa sagesse. Malheureusement, en 2014 elle a eu besoin du soutien du gouvernement et du parlement pour obtenir des souplesses comptables dans l'affichage de l'équilibre budgétaire de la Ville et la décision de fusionner les arrondissements du centre. 

    Il est raisonnable de penser que le Président de la République de l'époque, François Hollande, et son gouvernement soient intervenus pour convaincre la Maire de Paris de changer d'avis. On frémit maintenant en pensant à ce que cette péripétie va nous coûter et aux dérangements que les parisiens vont subir pendant deux années avec l'installation dans Paris intra-muros de dizaines de sites olympiques et d'entrainement.

    Nous sommes donc en tant que parisiens du même avis que ces gens qui affichent leur rejet des jeux olympiques. Avec une nuance de poids cependant : notre résistance n'est pas dirigée contre les Jeux eux-mêmes mais contre les dépenses considérables qu'ils induisent dans la ville organisatrice, pour des équipements qui sont construits pour quinze jours et qui, pour l'essentiel, croupissent ensuite et se délabrent. Il en est ainsi à Athènes, Barcelone, Pékin, Rio de Janeiro…

    Alors, pour mettre fin à ce gachis, d'autant plus choquant que l'humanité s'engage dans la lutte contre le dérèglement climatique, décidons que les JO auront lieu désormais systématiquement dans leur berceau, la Grèce, avec le financement de tous les pays membres du CIO au prorata de leur population (ou de leur PIB). Ces dépenses seront très inférieures car il s'agira chaque année d'un simple raffraichissement, les équipements étant utilisé de façon pérenne. L'économie de la Grèce, qui en a besoin, recevra un soutien de toute la communauté internationale en même temps que seront évitées aux candidats à l'hébergement les dépenses somptuaires et inutiles auxquelles leurs pays jusqu'ici se livraient.

    Gérard Simonet

     

  • Villani lebreton gérard 24 10 19Rencontre en toute simplicité avec Cédric Villani et Anne Lebreton, sur nos dossiers autour d'une omelette et de tasses de thé…

     

     

    On croit tout savoir de Cédric Villani, ses succès scolaires de premier de la classe à Louis le Grand qui l'ont mené à Normale Sup Sciences, "l'inaccessible étoile" des taupins ; sa carrière, ses distinctions et sa médaille Fields en 2010 ; son engagement en 2017 dans "La République en Marche" derrière Emmanuel Macron… On ignore pourtant qu'il aime l'omelette aux champignons, qu'il est capable de rester debout sans dormir plus de 24 heures et qu'il joue du piano avec talent.

    Il avait en main notre manifeste du 16 juin destiné aux candidats aux prochaines élections municipales de Paris. Il serait difficile de trouver un sujet sur lequel nos positions s'opposent radicalement. En revanche il est friand de bémols quand il s'agit d'affirmer la tonalité de ses propos sur les sujets clivants. Par exemple la place de la voiture à Paris. Anne Hidalgo a raison (tonalité) mais il fallait s'y prendre autrement (bémols) et organiser une offre de substitution, autre que le métro qui n'est pas accessible aux personnes à mobilité réduite.

    Autre dossier : il faut arrêter de densifier Paris mais ce qui est engagé va survivre : Tour Triangle, tours du XIIIe… Il semble un peu plus déterminé sur la Tour Montparnasse qu'on veut surélever, au grand dam d'associations comme Monts 14  et son président Patrice Maire, avec qui il est en contact. Et s'il avait été aux commandes, il n'aurait pas postulé pour l'organisation des JO à Paris en 2024. Comme on le comprend !

    Sa position est ferme en tout cas et on l'en remercie sur la nécessité de conserver l'arme des fermetures administratives contre les lieux de vie (bars, clubs, discothèques…) qui n'ont aucun respect pour leur voisinage. C'est un sujet important sur lequel il pourrait s'inscrire en opposition à ce que préconise l'entourage de Mme Hidalgo mais en harmonie avec le gouvernement, son Ministre de l'Intérieur et le Préfet de police de Paris (notre tribune du 24 octobre).

    Nous avons parlé de communautarisme et de lutte contre les dérives de la location saisonnière. Anne Lebreton, qui espère s'imposer sur Paris-centre, a reconnu qu'elle avait approuvé en mairie du IVe le bariolage des rues et du mobilier urbain à la veille de la quinzaine LGBTQ+ du mois de juin, ce que nous-mêmes avons vivement regretté pour le caractère discriminatoire de la démarche, contraire à notre désir d'estomper les différences plutôt que les exacerber.  

    M. Villani est resté muet sur ce point. D'une manière générale, il parait plus porté à enregistrer des messages qu'à y répondre. Nous lui avons confié que cette attitude nous convient car nous sommes davantage désireux de façonner l'opinion de nos futurs édiles que de leur extirper des engagements qu'ils s'empresseront de ne pas tenir.

    Il a été semble-t-il réceptif à deux thèmes en particulier. L'un est que le sujet sensible en matière de location saisonnière n'est pas le chiffre de 120 jours qui ne concerne que la résidence principale mais la transformation massive de locaux commerciaux du type ateliers ou entrepôts en "résidences hôtelières" dont le statut commercial est déjà acquis. L'autre, qu'il semble avoir placé dans un lieu sûr de sa mémoire en vue d'un traitement futur, est la suppression des souillures (tags, affiches…) en mode LIFO (dernier entrant premier sorti) pour venir à bout de ce fléau en attaquant le problème à la base. On s'en est déjà longuement expliqué sur ce blog.

    Gérard Simonet

     

     

     

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    Bruit atlanticoLe bruit : nuisance numéro 1 pour les citoyens de l'Île-de-France, cause des troubles du sommeil, source de lésions et de pathologies graves pour la santé

     

     

    Frédéric Hocquard, Adjoint  auprès d'Anne Hidalgo "en charge de la nuit" passe le Rubicon pour la troisième fois ! on se souvient de sa décision en janvier 2018 de financer un bar du IIIe, La Mutinerie, un habitué du tapage nocturne. Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum avait vivement réagi en apprenant la nouvelle ! M. Hocquard récidivait pourtant en novembre de la même année en lançant un plan de soutien financier public aux établissements de nuit pour qu'ils insonorisent leurs locaux, en oubliant que leurs nuisances viennent autant du bruit qu'ils produisent que des allées-venues et attroupements de consommateurs dans la rue. Il avait eu le discernement cependant, sur notre demande insistante, d'exclure des bénéficiaires celui qui perturbait la vie des riverains rue Quincampoix depuis des mois…

    Cette fois il met les bouchées doubles. Il prétexte ce drame attristant d'un jeune homme mort d'une overdose d'ecstasy le 1er septembre après une soirée dans un club parisien ("Dehors Brut"). Le club a été sanctionné d’un mois de fermeture administrative par la Préfecture de Police de Paris. L’élu critique cette mesure dans une lettre ouverte au Président de la République et décide de s'attaquer à la seule disposition qui donne aux citoyens un moyen de se défendre, pour autant que la Préfecture de police y accède : la fermeture administrative.

    La fermeture administrative est une décision, une mesure, qui évite les démarches judiciaires longues et couteuses pour les plaignants, à laquelle la police a recours quand elle a épuisé ses moyens traditionnels, la convocation, l'avertissement… et pour autant que les plaintes se soient accumulées…

    Que M. Hocquard choisisse le camp des lobbyistes en trahissant les parisiens est sans doute le fruit d’une stratégie personnelle. Mais en s’exprimant au titre de sa fonction c’est l’équipe municipale avec à sa tête Anne Hidalgo qu’il compromet. C’est très grave pour l'image de celle qui est en droit d'espérer un nouveau mandat !

    Notre ami, le Dr Bertrand Lukacs, président de l'association du Canal St Martin, fondatrice avec nous du mouvement "Vivre Paris !", Président de l'association "Habiter Paris", nous adresse une tribune que nous reproduisons ci-après en y adhérant pleinement.

    Gérard Simonet

     

    Qu’à l’occasion de ce très triste évènement, soient rediscutées les modalités de lutte contre la consommation de drogue est une démarche à laquelle nous souscrivons. En revanche, que cet évènement serve de prétexte pour demander au Président de la République la suppression définitive des fermetures administratives extrajudiciaire, quelles que soit leurs causes, est une instrumentalisation honteuse de cet évènement.

    Écrire dans cette pétition que les fermetures administratives s’apparentent à une roulette russe est particulièrement choquant. Cela jette un discrédit inadmissible sur le travail de la Préfecture de police car aucune de ces fermetures administratives n’est faite sans raison mais toujours après une enquête menée par les différents services de la préfecture de police agissant dans le cadre de la loi.
    Ecrire que ces fermetures administratives fragilisent la pérennité économique des entreprises, font taire les artistes et sanctionnent le public est une déformation cynique de la réalité : si ces établissements respectaient la loi, il n’y aurait aucune fermeture administrative.

    Pour les habitants dont les nuits sont pourries par le comportement de ces établissements qui ne respectent pas la réglementation et ne veulent rien entendre, heureusement peu nombreux, la fermeture administrative extra–judicaire est aujourd’hui la seule arme disponible dotée d’une certaine efficacité. Déjà l’asymétrie est trop grande entre la facilité donnée à ces établissements de créer des troubles de voisinage et la très grande difficulté rencontrée par ses riverains pour retrouver la tranquillité absolument nécessaire pour leur santé. Demander de supprimer ces fermetures administratives, qui ne sont jamais mises en œuvre sans une instruction étayée du dossier, est une demande inique.

    Que cette pétition soit soutenue par le lobby de la nuit, c’est leur droit, qu’elle soit signée par la Mairie de Paris interpelle et nous parait grave de conséquence pour les Parisiens.
    Le responsable de la politique de la nuit de Paris est parmi les premiers signataires de cette pétition. Il ne signe pas à titre individuel mais au nom de sa fonction à la Mairie de Paris et utilise un media municipal, la newsletter du conseil de la nuit, pour en faire la promotion. Ce faisant, c’est une marque de soutien clair au lobby de la nuit au détriment des citoyens. Et c’est heureux qu’aujourd’hui la préfecture de police compense pour protéger avec neutralité les intérêts de la population dans le cadre de la loi et sans l’influence des lobby, mais pour combien de temps ?

    En effet, un projet de loi est actuellement en discussion pour transférer certains pouvoirs de la Préfecture de police au Maire, dont celui de décider des fermetures administratives. En clair, si la loi était aujourd’hui votée en l’état, la Mairie de Paris, seule décisionnaire pour ces fermetures administratives, priverait les Parisiens de la possibilité d’avoir recours à la seule arme dotée d’efficacité contre toutes ces nuisances induites par l’activité de certains établissements.

    Notre position est claire. Nous sommes évidements favorables au développement d’une politique de la nuit mais à trois conditions indissociables. Cette politique doit mieux protéger les travailleurs de la nuit, elle doit développer de nouvelles activités culturelles, sportives ou festives mais elle doit aussi et avec la même énergie améliorer la tranquillité et surtout le sommeil des Parisiens : c’est un enjeu majeur de santé publique aujourd’hui dangereusement sous-estimé.

    Le développement de la nuit est un enjeu important pour le Paris souhaitable de demain : nous voulons un « chargé de la nuit » porteur d’une vision équilibrée et respectueuse des intérêts de chacun. Nous lui demandons de corriger le plus rapidement possible, en travaillant en bonne intelligence avec la Préfecture de Police de Paris, cette asymétrie inéquitable de traitements entre ceux qui créent des nuisances et ceux qui les subissent, par la mise en place d’un circuit court permettant de faire cesser rapidement et efficacement ces nuisances.

    Dans le contexte d’aujourd’hui, nous nous opposons avec la plus grande fermeté à la suppression des fermetures administratives extra-judiciaires. Nous nous déclarons solidaires des actions mises en œuvre par la Préfecture de police de Paris. Nous demandons solennellement à la Mairie de Paris de se retirer de cette pétition.

    Docteur Bertrand Lukacs
    ass.habiterparis@gmail.com
    Président de l’association des riverains du canal Saint Martin
    Président de l’association Habiter Paris

     

  • Camilleri frédériqueAu terme d'une séance de travail, de gauche à droite : Fatima Gabour, Commissaire Centrale du IVe, Frédérique Camilleri, Directrice-adjointe du cabinet du Préfet de police, Gérard Simonet "Vivre le Marais !" et Nadine Colombel, porte-parole du "collectif Pierre au Lard" (IVe)

     

     

    Il est des rencontres où la tonalité générale des entretiens compte plus que ce qui a été dit. De cette réunion avec Frédérique Camilleri on retient tout d'abord que la nouveau Préfet de police, Didier Lallement, ne transige pas avec l'ordre et la sécurité et cette attitude se retrouve à tous les niveaux de la hiérarchie.

    Si ses prédécesseurs ont été trop souvent tétanisés par la menace de poursuites en justice devant le Tribunal Administratif pour des décisions jugées pénalisantes par les commerçants, il apparait clairement que le Préfet désormais en accepte le risque, tout en constatant que la justice tend aujourd'hui à lui donner raison. Depuis six mois en effet, plusieurs affaires ont été jugées en faisant droit à la Préfecture contre des établissements qui n'acceptaient pas les sanctions qui leur étaient appliquées suite à des perturbations de l'ordre public.

    Nous avons échangé des avis sur le projet de loi en discussion au Parlement qui vise à élargir les pouvoirs de police du Maire de Paris au détriment de la police. Nous sommes convenus que la responsabilité des ERP (établissements recevant du public) en matière de respect de l'ordre public, de sécurité, de lutte contre le proxénétisme et la consommation de stupéfiants ne se saucissonne pas impunément. Si le Maire doit disposer d'une voix plus forte pour accepter ou non la création d'un nouveau commerce, l'installation d'une terrasse ou d'un étalage, il est préférable que les actions qui s'inscrivent au pénal restent entre les mains de la police qui a les moyens d'agir, l'expertise et la motivation. Il n'est pas inutile de rappeler qu'elle a de plus la charge du renseignement.

    S'agissant de nos quartiers, une mise au point de notre part nous a semblé nécessaire : le Marais IIIe et IVe n'est pas le "quartier festif" dont les lobbies de la nuit, des boissons alcooliques et du son amplifié veulent nous persuader pour qu'ils aient licence de tout faire. Il est vrai qu'il y a foule du côté des Francs-Bourgeois les samedis et dimanches après-midi car c'est le centre historique de la capitale et son architecture offre un décor exceptionnel mais le Marais n'abrite pas plus de débits de boissons et encore moins d'établissements de nuit que d'autres quartiers parisiens où l'on sort comme le Ve, le VIe, le VIIIe ou le XIe. Leur nombre a même baissé dans le IVe ces dernières années à la suite de fermetures.

    Ce rappel de la réalité va de pair avec notre constatation qu'il y a peu de litiges entre les établissements existants et la population. Pas plus de deux ou trois dans le IIIe, qui se sont réglés grâce à l'action coordonnée, et concertée avec les riverains, du Maire et du Commissaire de police. Nous avons rappelé qu'un abcès persiste au carrefour des rues St Martin et Ste Apolline où l'installation d'une caméra de surveillance est attendue et souhaitée.

    Le IVe porte les stigmates des extravagances du mois de juin où la mairie a procédé à un marquage multicolore contestable des carrefours et du mobilier urbain, mais les nuisances sont principalement le fait d'un établissement, le Who's, rue St Merri/Pierre au Lard qui la veille de notre réunion faisait encore bruyamment la fête à 3h30 du matin au désespoir des habitants du 16 rue St Merri qui nous l'ont fait savoir en exprimant leur colère. La préfecture sait que des actions sont en cours au civil et au pénal, engagées par les riverains mais nous avons compris que son attitude à l'égard des débordements courants, jugés inacceptables, allait être affermie. Nous restons attentifs à l'évolution de ce dossier.

     

     

  • Hotel de ville esplanade
    Esplanade de l'Hôtel de Ville, débarrassée des baraques et autres installations éphémères qui privent trop souvent les parisiens d'une perspective remarquable

     

     

    Les élections municipales auront lieu le dimanche 15 mars 2020 pour le premier tour, le dimanche 22 mars pour le second. Les "conseillers de Paris" élus dans les arrondissements éliront à leur tour la ou le Maire de Paris. Chaque arrondissement envoie des conseillers de Paris à l'Hôtel de Ville. Leur nombre dépend du nombre d'habitants inscrits dans les arrondissements sur les listes électorales. Leur étiquette découle des résultats électoraux dans l'arrondissement. Le nouvel arrondissement Paris-centre qui regroupera les 1er, IIe IIIe et IVe en fournira huit.

    La Maire actuelle, Anne Hidalgo, n'est pas officiellement candidate mais elle agit comme si elle l'était, avec notamment un directeur de campagne… Elle a souhaité nous rencontrer au cours d'un déjeuner informel rapporté dans ces colonnes, qui a réuni les Maires des IIIe et IVe arrondissements Pierre Aidenbaum et Ariel Weil. On a eu confirmation depuis qu'Ariel Weil se présentera comme tête de liste du mouvement d'Anne Hidalgo dans Paris-centre.

    Notre rencontre avec Anne Hidalgo et les échanges que nous avons eus avec elle n'ont pas laissé indifférents les autres prétendants à la mairie de Paris. Tout comme la visite de Rachida Dati, candidate LR et Maire du VIIe, que nous avons reçue dans le Marais en avril. Nous avons tenu à formaliser notre position en publiant dès le 16 juin 2019 une tribune sur ce site intitulée "Elections municipales : ce qu'on demande pour Paris et ce dont on ne veut pas !"

    En préambule à notre exposé, nous expliquions pourquoi notre point de vue sur les dossiers parisiens bénéficie d'une représentativité qui va au-delà de notre modeste statut d'association d'habitants : "notre association ne prétend pas refléter l'opinion générale des parisiens et n'est pas non plus forcément le miroir de Paris-centre mais elle puise sa vision de Paris dans les échanges qu'elle entretient depuis 12 ans avec un nombre croissant et significatif d'habitants qui nous lisent et réagissent. A ce jour, 2.194.200 pages de notre blog ont été lues, chiffre très proche de la population parisienne (bien que la comparaison ait logiquement peu de sens…).

    C'est pour ces raisons sans doute que Mme Hidalgo a tenu à nous voir et ses adversaires principaux ont décidé d'en faire autant. Le 24 octobre, une rencontre est prévue avec Cédric Villani. Le 5 novembre, Benjamin Griveaux nous convie à un déjeuner. Une date prochaine est à l'étude pour un contact avec Pierre-Yves Bournazel. On se souvient aussi de nos rencontres avec Jean-François Legaret Maire LR du 1er, et Jean-Pierre Lecoq Maire LR du VIe avant que se dessinent les stratégies politiques autour de cette élection.

    Avec chacun d'eux, fidèles à notre neutralité politique, nous poserons les mêmes questions et ferons passer les mêmes messages : ceux de notre "appel du 16 juin 2019…". Nous publierons leurs réponse, lorsque nous en aurons une, mais il nous semble encore plus productif que nous obtenions d'eux qu'ils intègrent et enregistrent une vision de la Ville telle que nous la désirons.

    Gérard Simonet

     

     

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    GauloisRêve ou cauchemar : le retour aux sources…

     

     

    L'écologie apparait aujourd'hui comme un mouvement désarticulé, brouillon, anarchique et brownien. Ce dernier qualificatif est peut-être le plus grave car il se caractérise par une agitation dans toutes les directions et une force résultante nulle. 

    Notre ami François Douady, président de l'association "XVIe Demain", membre comme nous de la mouvance "Vivre Paris !" et vice-président de la Plateforme des associations parisiennes (urbanisme et patrimoine) publie un éditorial dans la "lettre de l'association" qui analyse rationnellement la situation et nous offre une vision ordonnée de l'écheveau dans lequel notre perception de l'écologie a tendance à s'égarer et se perdre. Nous le publions in extenso avec son accord :

     

    ÉCOLOGISTES OU ENVIRONNEMENTALISTES ?

     

    Nos ancêtres les Gaulois n’avaient qu’une crainte : que le ciel leur tombe sur la tête. Au XIXe siècle, Malthus s’inquiétait de la surpopulation mondiale. En 1972, le Club de Rome publiait son rapport sur les limites de la croissance vu l’épuisement des ressources naturelles. À la veille de l’an 2000, les informaticiens annonçaient le chaos des ordinateurs. Récemment, un ancien ministre de l’écologie s’est retiré à la campagne, prédisant la fin de l’humanité pour 2050. En 2019, à l’Assemblée nationale puis à l’ONU, la jeune gourou Greta Thunberg menaçait de l’enfer les climatosceptiques.

    Ainsi, une sourde angoisse s’est emparée des gens qui se sentent coupables d’abîmer la planète par leur seule
    existence, tandis que certains souhaitent se faire stériliser. Heureusement que les milliers d’éco-délégués des classes de Jean-Michel Blanquer vont nous inculquer les bonnes pratiques.

    Il faut raison garder. Les cycles climatiques ont toujours existé. Le catastrophisme actuel provient des rapports du GIEC créé par l’Organisation météorologique mondiale. Cette institution spécialisée des Nations Unies est composée de milliers d’experts volontaires qui n’effectuent pas de recherches ni de mesures sur le climat : ils examinent les dossiers scientifiques publiés dans le monde et publient des rapports après accord des
    gouvernements adhérents. La responsabilité anthropique du réchauffement climatique est donc fonction du pessimisme de certains des auteurs du GIEC.

    L’écologie est une discipline complexe qui met en jeu diverses sciences : physique, chimie, biologie, statistiques, géographie, géologie… C’est une science ardue, pratiquée par les « écologues ». Mais, sortie du champ des sciences, l’écologie devient un militantisme d’engagement dont les fidèles sont des « écologistes ».
    Quant au commun des mortels qui aiment et respectent la nature, ils sont simplement des "environnementalistes" pour lesquels le progrès scientifique doit favoriser une croissance au service de l’environnement.

    ChevauxVoiture à chevaux Paris 1900

     

    Au XIXème siècle, la municipalité de Paris ne savait comment résoudre le fléau du crottin de cheval qui envahissait les rues ; l’invention de l’automobile apporta la solution. Les famines frappant la Chine ont été vaincues grâce à la modernisation d’une agriculture utilisant raisonnablement des produits phytosanitaires et des OGM réprouvés chez nous par José Bové.

     

    Centrales nucléaires

    Serons-nous étouffés par le CO2 émis par le pétrole ? Rappelons-nous le slogan de 1973 : « La France n’a pas de pétrole, mais elle a des idées ! », slogan qui a favorisé le développement du nucléaire français voué actuellement aux gémonies par les « écolos ». Pourtant, cette énergie « décarbonée » est la solution adoptée par les pays sérieux qui ont compris que les énergies dites renouvelables – mais intermittentes – ne sont pas la réponse au problème.

    Les entreprises ont bien compris que la préservation de l’environnement était un immense champ de développement pour leurs activités qui devraient contribuer au bien de la planète. Preuve de leur implication, elles ont créé en leur sein un directeur de la RSE, la responsabilité sociétale de l’entreprise, en ajoutant dans leurs statuts la préservation de l’environnement.

    Le capitalisme ne serait donc pas incompatible avec l’environnement !

    François Douady
    Président

    Association "XVIe Demain"