Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • Agence enfants rouges 09 10 19L'Agence Immobilière des Enfants Rouges, 6 rue de Bretagne (IIIe)

     

     

    Les cambrioleurs se sont introduits dans l'agence par effraction en brisant une vitrine, dans la nuit du 8 au 9 octobre vers 5 heures du matin. Les coups de marteaux et la sirène n'ont déclenché aucune intervention des forces de police. La semaine précédente, le directeur de l'agence s'était trouvé face à un cambrioleur qui avait réussi à s'introduire en fracturant la porte. Usant de sa bombe lacrymogène, il avait réussi à provoquer sa fuite. Le malfaiteur est-il revenu sur les lieux du délit pour parfaire sa tache ou a-t-il voulu se venger de son échec ? L'enquête le dira peut-être mais rien n'est moins sûr !

     

    Agence vitre brisée 09 10 19La police scientifique s'affaire autour de la vitre de vitrine brisée…

     

    Les dégats sont importants. Les voleurs ont emporté les ordinateurs privant ainsi les employés de leur outil de travail et l'agence se voit obligée désormais d'investir pour renforcer sa vitrine. 

    Cet événement n'est pas isolé. Le Président de l'Association des Commerçants de la Rue de Bretagne affirme que d'autres cambriolages ont eu lieu récemment notamment au Bar Bouille et dans le magasin K-Way. Il semble que la rue de Bretagne soit désormais la cible des cambrioleurs et des spécialistes du vol à la tire, sans compter les mineurs Rom qui entrent dans les boutiques, se servent et s'en vont sans demander leur reste.

    Nous en appelons aux nouveaux responsables de la police dans les quatre arrondissements de Paris-centre, le Commissaire Général Frédéri Cheyre et son Adjoint le Commissaire Divisionnaire Olivier Morges pour que l'ordre soit maintenu. Il est important que la DPSP (la "police" de la mairie de Paris) réprime les incivilités et infractions comme les jets de mégots ou les débordements de terrasses mais il est indispensable que la police nationale, disponible en principe de jour et de nuit, veille à ce que les délits et a fortiori les crimes soient poursuivis afin que la sécurité soit assurée à Paris.

    Gérard Simonet

     

     

  • Rassemblement république

    Manifestation de sympathie aux manifestations en Algérie, le 19 septembre 2019…

     

    Un ensemble d'habitants qui vivent place de la République, boulevard St Martin, boulevard Voltaire et boulevard Magenta viennent de se rassembler sous le nom du collectif "Vivre République !", rattaché à "Vivre le Marais – Vivre Paris-centre !" dans la mouvance "Vivre Paris !", avec pour but de défendre leur qualité de vie autour d'une place qui ne leur apporte que des nuisances.

    Ils publient un manifeste et un mot d'ordre :

     

    "REPUBLIQUE : RENDONS LA PLACE A  SES  RIVERAINS !"

    Nous constatons que la place de la République est devenue un lieu inhospitalier pour ses riverains. Elle est sale, le sol taché et jonché de détritus du fait de personnes qui y traînent souvent durant des heures ; elle est bruyante à toute heure de la journée et parfois tard dans la nuit, particulièrement le week-end ; elle est encombrée de manifestations politiques (pour des causes souvent propres à des pays étrangers), festives et culturelles, rendant quasi inaccessible la place à ses riverains.

    Minéralisée à l’excès et dotée d’un mobilier urbain pauvre et inesthétique, elle n’a, contrairement à d’autres grandes places parisiennes aucun espace vert et peu d'arbres, aucune zone de jeu protégée pour les enfants, pas de zones calmes ou favorisant les rencontres, notamment des familles et des personnes âgées.

    Bref, les habitants du quartier République subissent « une double peine » : nuisances routières durant la semaine et rassemblements extérieurs le soir et le week-end.

    CE QUE NOUS DEMANDONS AUX POUVOIRS PUBLICS, MAIRIE ET PREFECTURE DE POLICE :

    A court terme :

    Limiter les nuisances sonores :

    Mairie :

    ● Réduire drastiquement le nombre d’événements politiques et festifs organisés sur la place (arbitrer avec d’autres grandes places parisiennes, comme Bastille et Nation, où le nombre de riverains est souvent moins important).
    ● Installer des radars sonores permettant de détecter les manifestations ne respectant pas les consignes de limitation du niveau de bruit et les dépassements d’horaires.

    Préfecture :

    ● Limiter à deux par semaine le nombre de manifestations politiques déclarées à la Préfecture.
    ● Interdire au moins une fois par mois tout événement/manifestation déclarable à la Préfecture organisé un dimanche (« Dimanche sans Manif » comme pour les voitures).
    ● Faire la chasse aux événements non déclarés : rondes fréquentes de policiers chargés de contrôler les déclarations préalables et de verbaliser les contrevenants.

    Améliorer la propreté :

    ● Passage régulier d'agents pouvant dresser des PV pour les auteurs d’actes d’incivilité.
    ● Intervention au moins deux fois par jour des équipes de nettoyage.

    Améliorer l’aménagement :

    ● Enlever les grands « bancs » constituées de poutres de bois, dont l’utilité première était d’empêcher le passage des véhicules : ils ne servent pas aujourd’hui au repos des passants, mais sont « squattés » durant des heures par de petits groupes de personnes qui souillent l'endroit. Ces pseudo-bancs peuvent être remplacés par des plots rétractables.
    ● Organiser des points de rencontre avec de vrais bancs et chaises pour les habitants du quartier, aussi bien du côté Est que du côté Ouest de la place.

    ● rendre le terre-plein central moins dangereux pour les piétons : interdire la circulation à vélo, trottinette, gyropode (arrêté municipal et verbalisation des contrevenants), créer un espace réservé et protégé pour les skaters bruyants  qui rendent périlleux le passage sur la place

    À moyen terme :

    Repenser le schéma d’aménagement de la Place de la République.

    ● Accroître la végétalisation de la Place, en créant un ou plusieurs espaces verts, notamment autour de la statue (comme à Nation), et planter de nouvelles rangées d'arbres.

    ● Repenser le dispositif des fontaines, actuellement pauvre depuis la disparition des fontaines aux dauphins.

    ● Créer un espace de jeu protégé pour les enfants.

    ● Délimiter un espace fermé pour les skaters qui, en envahissant aujourd’hui tout le côté Est de la place, sont source de nuisances sonores et de danger (pour les mamans avec leurs bébés, les personnes vulnérables et âgées, etc.).

    ● Renouveler tout le mobilier urbain, aujourd’hui indigent et digne d’une friche industrielle.

     

    Vous partagez notre projet de rendre la place de la république plus agréable pour ses riverains ? Rejoignez le collectif "Vivre  République !"

    Il regroupe des habitants et des commerçants situés dans un rayon d'environ 300 mètres autour de la place.
    Il est politiquement neutre et se veut une force de propositions vis-à-vis des pouvoirs publics pour améliorer la qualité de la vie.

    Laissez nous vos coordonnées (nom, adresse et courriel) si vous souhaitez être tenus informés de nos actions).

    Parlez en autour de vous et contactez nous à : vivrerepublique@gmail.com

     

  •  

    Hidalgo gérard 11 05 19

    Anne Hidalgo et Gérard Simonet, Île de la Cité (IVe)

     

     

    Anne Hidalgo a réuni ce jour autour d'un déjeuner informel le président de "Vivre le Marais Vivre Paris-centre !" Gérard Simonet et les deux Maires d'arrondissements centraux Pierre Aidenbaum et Ariel Weil avec sa conseillère Michèle Zaoui pour l'architecture, le patrimoine et le paysage urbain. Les échanges ont été francs et cordiaux, autour de notre tribune du 16 juin 2019 sur le blog de "Vivre le Marais !" intitulée "Elections municipales : ce qu'on demande pour Paris et ce qu'on ne veut pas…"

    Pour commencer : Anne Hidalgo est- elle candidate aux prochaines élections ? Officiellement, non. Comme Zerlina à Don Giovanni : vorrei, ma non vorrei (*)… Il nous semble toutefois que le "vorrei" domine. On ne prend pas un grand risque en affirmant qu'Anne Hidalgo annoncera en temps utile sa décision de se représenter. Elle admet en tout cas qu'elle en a envie…

    A-t-elle choisi son champ de bataille ? On l'aurait bien vue sur Paris-centre, ce nouvel arrondissement qu'elle a voulu en 2013 et qui regroupera en 2020 les quatre premiers arrondissements de la capitale. Les oracles affirment qu'elle y a sans doute pensé mais que sa préférence irait plutôt aujourd'hui vers un terrain plus populaire, le XIe par exemple.

    Aidenbaum et weil 05 05 18Ariel Weil et Pierre Aidenbaum

     

    Qu'en sera-t-il de Paris-centre ? Le courant politique d'Anne Hidalgo mise sur Pierre Aidenbaum qui a toujours été plébiscité dans le IIIe, le plus peuplé des secteurs. Son alliance avec Ariel Weil, actuel Maire du IVe, forme un  ticket qui a de la consistance. Lequel des deux sera pilote ? Pierre Aidenbaum en a la carure mais il serait raisonnable de sa part d'annoncer sa volonté de passer la main après un an ou deux à son cadet. Pour autant qu'il ait envie de se maintenir encore un peu aux affaires !

    Sur les grands thèmes que nous avons abordés, on retient que la Maire prône désormais l'arrêt de la densification de Paris, et de toutes les mesures qui y conduisent. Elle laisse penser qu'on a eu des motifs de contester les JO de 2024, dont elle ne voulait pas vraiment elle-même au début, et que l'abandon de la Tour Triangle ne la ferait pas sangloter…

    Elle a conscience que ses résultats en matière de propreté ne sont pas élogieux et a écouté avec attention notre rappel à la nécessité de traiter le paysage urbain dans son ensemble : affichage sauvage, tags, mobilier urbain, marquages au sol communautaires intempestifs… en mode LIFO (priorité aux souillures les plus récentes).

    La loi en discussion à l'Assemblée Nationale comporte des dispositions qui renforcent les pouvoirs des Maires dans ces domaines. Par exemple l'augmentation du montant des amendes. Elle rappelle avec envie qu'elles sont passées à 10.000 $ à New York et qu'on envisage de les monter à 50.000 $ !

    Elle sait que sa politique en matière de déplacements est contestée, mais de plus en plus mollement semble-t-il car les habitants constatent une baisse réelle du trafic automobile (5% de baisse par an qui équivaut à 35% de baisse sur 6 ans) et en déduisent que la pollution baisse d'autant. Elle avait promis de laisser les motards tranquilles jusqu'en 2020. Elle assure qu'elle est prête à contester désormais leurs privilèges en matière de stationnement, de contrôle technique et de dépistage du bruit.

    Elle se défend d'être la cause des problèmes de logement à Paris. Il est vrai que l'attractivité de la ville compte pour beaucoup dans l'envolée des prix, tout comme la baisse des taux d'intérêt et l'allongement de la durée des prêts. Elle nous a un peu surpris en reconnaissant que les droits des propriétaires ont souffert des lois successives qui régissent la location traditionnelle et les poussent désormais à chercher d'autres voies pour exploiter leurs biens, notamment la location saisonnière, contre laquelle elle est décidée à lutter.

    Enfin elle assume la dette de la Ville qui atteint plus de 6 milliard d'€ en arguant que ce chiffre est la conséquence d'investissements importants dont Paris avait besoin. Elle s'engage, si elle était candidate et si elle était élue, à ne pas augmenter les impôts à Paris durant la nouvelle mandature. On a entendu Ariel Weil dire que, de son côté, il n'y serait pas opposé… considérant que nos impôts sont plus faibles à Paris que dans la plupart des communes de France. Nous lui avons rétorqué qu'il s'agissait d'une maigre compensation au fait qu'il soit aussi cher de se loger chez nous, qu'on soit propriétaire ou locataire. Nous espérons l'avoir convaincu !

    Le temps d'un déjeuner, une fois déduites les mondanités qui sont le charme et la nécessité de la vie sociale, n'a pas permis d'échanger sur tous les sujets mais notre tribune est entre ses mains. Il est tout aussi important pour nous citoyens d'informer les candidats sur nos attentes que d'obtenir d'eux des promesses arrachées qu'ils sont incapables de tenir par la suite.

     

    (*) Je voudrais, mais je ne voudrais pas (j'hésite)

     

     

  • Quartier horlogeAccès au Quartier de l'Horloge par la rue du Grenier St Lazare (IIIe) (photo VlM)

     

    Interpelé par notre article du 27 septembre, le Maire du IIIe par la bouche de son Premier Adjoint Gauthier Caron-Thibault a tenu à expliquer la situation et apaiser les inquiétude qui avaient pu se former autour d'un programme qui pouvait paraitre confus et porteur d'éléments anxiogènes pour la population du Quartier de l'Horloge, déjà éprouvée par la concentration excessive de débits de boissons dans la rue Saint Martin.

    M. Caron-Thibault s'exprime ainsi par écrit :

    "Je vous remercie de me donner l’occasion ici même de préciser ce qui vous aurait été très bientôt dit lors d’une réunion publique dont nous sommes en train de fixer la date.

    Les locaux de l’école Brantome, maintenant désaffectée, restent dans le patrimoine de la Ville. Notre ville a des besoins pour ses habitants, notamment des besoins sociaux.

    Un récent rapport du Défenseur des Droits a pointé du doigt le fait que 20% des jeunes mineurs pris en charge par l’Aide sociale départementale à l’enfance présentaient des handicaps, peu, mal ou pas pris en charge.

    Aussi, en lien avec l’Education Nationale, l’ARS (Agence Régionale de Santé) et la Maison départementale des personnes handicapées, prévoient d'installer dans ces locaux une plateforme d’accueil de jour, et de soins, comprenant 4-5 chambres pour permettre du répit et un meilleur accompagnement de ces jeunes mineurs. La localisation a été retenue au regard de sa centralité mais aussi de la présence déjà effective, paisible et ancienne du Centre médical pedo-psychologique présent au sein du Quartier de l’Horloge avec lequel des synergies seront trouvés.

    En attendant la mobilisation des fonds par l’Etat, co-financeur de ce projet, la Préfecture de région a réquisitionné dans le courant de l’été ces locaux pour y installer un centre d’hébergement d’urgence de 60 places pour l’accueil de familles avec enfants en bas âge et femmes enceintes ou sortant de la maternité en situation de vulnérabilité. Le lieu sera géré par Coalia qui a l’habitude de ce type de projets. 23.000 places sont ainsi créées dans la capitale pour répondre aux 300 demandes d’hébergement quotidiennes non pourvues. C’est un engagement tant de la Ville que de l’Etat. 

    Aussi, je précise que la délibération concernant ce projet a été votée à l’unanimité du Conseil d’arrondissement [du IIIe]. Ces centres ne posent aucun problème aux riverains : c’est bien plutôt quand ces centres n’existent pas que la cohabitation avec les riverains est difficile.

    S’il n’y a pas eu plus d’informations à l’heure actuelle, c’est que nous attendons la désignation du futur gestionnaire de la structure pour jeunes en situation de handicap à l’issue d’un long appel à projet. C’est mieux de présenter un projet avec son principal animateur. C’est toujours ainsi que nous avons fonctionné…"

     

    En résumé, nous avons affaire à un projet en deux temps : l'accueil des femmes en situation de maternité difficile, pendant un an ou maximum deux ans et la transformation du centre ensuite aux fins d'accueillir des jeunes mineurs en situation de handicap psychique ou moteur. Dès que ce projet aura trouvé son financement ainsi que l'opérateur chargé de sa conception et de sa conduite, des discussions seront ouvertes avec les riverains notamment ceux qui partagent une grande cour avec l'ancienne école, pour évaluer les risques éventuels et la meilleure manière de les neutraliser.

    La délibération concernant la première étape a été approuvée ce jour au conseil de Paris. Les riverains conduits par Ulla Claude, présidente de l'association ASSACTIVE de l'Horloge, ont contacté M. Caron-Thibault qui leur a donné l'assurance de les recevoir prochainement.

    GS

     

     

  • Gare du nord projet valode & pistre architectes le monde 01 10 19

    Le projet d’entrée du nouveau bâtiment sur le côté est de la gare du Nord. Valode & Pistre, Architectes

     

     

    Le quotidien "Le Monde" publie aujourd'hui un article sur le projet de transformation de la Gare du Nord, que le Maire-Adjoint à l'Urbanisme à l'Hôtel de Ville Jean-Louis Missika décrit ainsi : 20.000 m² de commerces (contre moins de 5.000 m² aujourd’hui), presque 14.000 m²de bureaux et 12.000 m² d’équipements culturels et sportifs, logés dans un bâtiment aérien et flambant neuf de cinq niveaux, dont le rez-de-chaussée doit servir de nouveau terminal de départ pour les voyageurs et des toitures coiffées d’un « parc urbain » de plus d’un hectare.

    Nous ne pouvons que lui donner raison. L'étonnement pour nous c'est qu'il ait fait approuver ce même projet le 10 juillet 2019 en conseil de Paris, à l'issue de débats très vifs il faut le dire avec l'opposition. 

    Reconnaitre ses erreurs est le début de la sagesse. Réduire le coût du projet dans un rapport 4 est un pur objectif de bon sens quant on connait l'endettement de la Ville. Il est regrettable qu'on puisse difficilement revenir sur ce péché originel qu'est la candidature de Paris pour l'accueil des Jeux Olympiques en 2024. La transformation de la Gare du Nord est l'un de ses avatars. On peut s'attendre jusqu'à l'échéance, malheureusement, à d'autres constatations du même genre. 

    GS

     

     

  • Trottinettes

    Trottinettes en attente d'utilisateurs rue des Archives (IIIe) (Photo VlM)

     

    Dans une lettre adressée à la Députée Laurianne Rossi, questeure à l'Assemblée Nationale,  Gérard Foucault, Président de l'association 60 Millions de Piétons, membre comme nous du mouvement "Vivre Paris !", souligne que le terme "trottoir" ne figure pas explicitement dans la loi "LOM" (loi d'orientation des mobilités), en examen au parlement depuis novembre 2018.

    Cette absence de définition fragilise les mesures que les municipalités sont décidées à prendre pour encadrer l'usage et l'abandon d'engins comme les trottinettes en accès libre sur les trottoirs.

    Gérard Foucault s'exprime ainsi : 

     

    "…. nous vous proposons une définition du terme « trottoir » afin d’assurer sa sanctuarisation comme la Ministre des transports s’y est engagée. Cette sanctuarisation en l’état des textes législatifs et réglementaires n’est pas acquise. Ainsi, le projet d’article 21 permettrait à un Maire de fixer des règles dérogatoires à celles prévues par le code de la route pour la circulation des engins de déplacement personnel (EDP) sur tout ou partie des voies sur lesquelles il exerce son pouvoir de police ainsi que sur leurs dépendances, dans des conditions fixées par décret.

    Or la « dépendance » d’une voie (terme générique désignant une route), ne peut être qu’un trottoir en agglomération et un accotement hors agglomération. Par ailleurs, le projet de décret dans son article 23 précise que, il s'agira par cette dérogation d'autoriser la circulation des EDP sur les trottoirs.

    C’est pourquoi il nous parait important d’une part que l’expression « sur leurs dépendances » soit supprimée de l’article 21 et d'autre part qu’il soit ajouté à la suite un article 21 ter définissant le terme « trottoir »…

     

    En annexe à ce message, auquel s'est associé  Claude Birenbaum, Président de la Plateforme des associations parisiennes d'habitants, les signataires proposent une nouvelle rédaction de la loi qui rend plus explicite l'existence de trottoirs et permet ainsi aux Maires d'en définir précisément l'usage et les limites pour les besoins propres à leur commune :

     

    "Le titre premier du livre Ier du code de la route est complété par un article L 110-4 ainsi rédigé :

    « Un trottoir est une partie de la route spécifiquement affectée à la circulation des piétons, distincte de la chaussée et de tout emplacement aménagé pour le stationnement. Sa limite est repérable et détectable."

    EXPOSÉ SOMMAIRE

    La présence des engins de déplacement personnel sur les trottoirs met sérieusement en danger les piétons, et en particulier les plus vulnérables : personnes âgées, enfants, personnes à mobilité́ réduite, personnes en situation de handicap, parents avec poussettes. Il convient de sanctuariser cet espace.

    Cette question a été largement soulevée dans le cadre de la démarche « code de la rue » initiée en 2006. Elle a abouti à la nécessité de donner une définition précise de ce qu’est un trottoir, terme dont il est fait référence dans de nombreux textes législatifs et réglementaires. La définition retenue dans l’article 21 ter est celle adoptée par le comité de pilotage de la démarche « code de la rue ».

    Trottinettes hôtel de ville 08 06 19

     

    Il appartient désormais à nos Députés les plus proches, Elise Fajgelès et Pacôme Rupin, et à l'ensemble des Députés de Paris d'agir auprès de Mme Rossi et de l'ensemble des Députés à l'Assemblée Nationale pour que les mairies et notamment celle de Paris disposent enfin du cadre juridique qui leur permette d'agir efficacement contre les dérives que subissent les piétons de la part d'utilisateurs peu scrupuleux de ces engins de déplacement personnel.

     

    Post-scriptum du 26 septembre

    Le député Pacôme Rupin a pris connaissance de notre article et nous adresse la réponse suivante :

     

    Monsieur le Président, cher Gérard Simonet,

    J’ai pris connaissance de l’article que vous avez publié le 26 septembre 2019 sur l’absence de définition du trottoir dans la loi.

    Je vous remercie de mettre la lumière sur ce sujet. Je souhaitais apporter à votre connaissance, puisque je suis cité, que je suis déjà engagé pour que nous protégions les piétons et que nous sanctuarisions les trottoirs. Dans mes travaux en amont de la loi d’orientation des mobilités (LOM), j’ai notamment eu l’occasion de rencontrer le Président de « 60 millions de piétons » Gérard Foucault avec qui nous sommes tombés d’accord sur de nombreux points.

    C’est dans cet esprit que j’ai porté de nombreux amendements lors de la première lecture de la LOM pour que les trottoirs restent un espace sécurisé et exclusivement à l’usage des piétons. J’ai plaidé pour que l’action des Maires ne puisse que renforcer cette protection. L’exposé des motifs de l’amendement n°2044 (http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/1974/AN/2044) et mon intervention en séance publique le 7 juin 2019 (https://www.youtube.com/watch?v=CA9PZdUP91k&t=12s) font écho à votre propos et aux revendications de Gérard Foucault. Je me permets d’ailleurs de vous transmettre sa réaction suite à cette prise de parole :

    « Monsieur le Député,
    L’association 60 Millions de Piétons que j’ai l’honneur de présider vous remercie et vous félicite de votre intervention dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale en faveur de nos demandes à la sécurisation des piétons sur les trottoirs, passages piétons et plus particulièrement à la définition du trottoir dans le Code de la route à l’article R110-2. »

    Bien à vous,

    Pacôme Rupin
    Député de Paris.

     

  • Archives 57 affiches 20 09 19Mur pignon du 57 rue des Archives (IIIe) le 20 septembre 2019

     

     

    Trois affiches différentes signées "Versace" sur le thème du jean, un modèle répété sept fois, ce sont 21 affiches sauvages qui viennent d'être placardées sur ce mur de la manière sauvage classique que nous avons plusieurs fois décrite, à savoir : une camionnette arrive en plein jour, elle se gare à 20 mètres du lieu pressenti, il en descend un individu qui sort calmement son matériel et ses affiches et procède au collage. Son ouvrage terminé il prend une photo qui témoignera de l'exécution de sa mission auprès de son employeur, une de ces officines qui paradent sur Internet en faisant l'éloge de leurs services illégaux auprès des annonceurs.

    La mairie de Paris, que nous saisissons, finira par intervenir. Mais dans l'intervalle, il se sera écoulé assez de jours pour que l'annonceur "Versace" et son prestataires marron y trouve leur compte. Une fois de plus nous le martelons : l'intervention doit être immédiate pour que la pratique aux yeux des annonceurs soit discréditée.  C'est le mode LIFO (last in first out) qui seul a des chances d'affaiblir ce fléau.

     

    Postscriptum

    Une lectrice témoigne. Elle a photographié un manège similaire du côté de l'espace des Blancs-Manteaux :

    Colleur affiches

     

  • Hôtel raoul portail avant dégradationsPortail de l'Hôtel Raoul 6 rue Beautreillis (IVe) avant les dégradations de mai 2019 

     

    Par courrier du 20 juin 2019 notre Député Pacôme Rupin  attirait l'attention de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France) sur l'état de déshérence inacceptable du portail de l'Hôtel Raoul et lui suggérait d'en faire l'acquisition aux fins de le réhabiliter (article du 22 juin 2019). Le portail appartient toujours aux quelques propriétaires de l'immeuble original. Ils ont exprimé leur accord pour le céder à la Ville pour un euro symbolique.

    La réponse du Conservateur régional des monuments historiques de l'Île-de-France Antoine-Marie Préaut est une fin de non recevoir. Il renvoie le Député vers la Fondation du Patrimoine, dont chacun sait bien qu'elle n'a pas d'argent, et vers la mission Stéphane Bern dont l'action est louable et sympathique mais qui elle non plus n'a pas les poches profondes.

    Pacôme Rupin a donc changé son fusil d'épaule en décidant cette fois de s'adresser à la mairie de Paris et plus précisément à Karen Taïeb, Adjointe à la Maire de Paris en charge du patrimoine et à Christophe Girard, Adjoint à la Maire de Paris en charge de la culture. Les 150.000 € nécessaires aux travaux sont une goutte d'eau dans le budget de la Ville de Paris et il se trouve de surcroît que Mme Taïeb est conseillère du IVe et que M. Girard en a été le Maire de 2012 à 2017. Des personnalités qui devraient normalement se sentir motivées à régler le sort du portail délaissé.

    Il faut se rappeler que dans la même rue, au titre du "budget participatif", des travaux de voirie ont été entrepris pour laisser, selon certains, plus de place aux terrasses de bars sur les trottoirs, et ceci pour un coût de 250.000 € qui ne couvre qu'une première tranche…. Ce serait faire justice à la rue Beautreillis que de ré-équilibrer la dépense en s'occupant du patrimoine.

    Ce portail abandonné, les habitants du secteur et nous-mêmes avons décidé d'en défendre la cause dans nos rencontres avec les élus de Paris et ceux qui veulent accéder aux responsabilités à l'occasion des élections municipales de mars 2020. Nous unirons nos efforts pour que cet élément de notre patrimoine collectif ne soit pas le mistigri qu'on passe à d'autres pour s'en débarrasser….

    GS

     

  • Fema

    Illustration FEMA

     

    L'association-amie "60 Millions de Piétons" relaie une initiative tout aussi intéressante que surprenante de la FEMA (fédération of european motorcyclists association) qui regroupe des association nationales comme la "Fédération Française des Motards en Colère". Elle est publiée par le magazine MOTO MAG.COM. Il s'agit d'un sondage d'une dizaine de questions à destination des motards pour savoir ce qu'ils pensent du bruit qu'ils font et de certaines dispositions qui pourraient le réduire.

    Le sondage étant en anglais, MOTO MAG a traduit les questions en Français avec un commentaire et la signature d'Eric Thiollier. En voici le détail :


    Questions : (les deux premières visent à déterminer si vous êtes d’accord ou pas avec une affirmation, qui ne reflète pas nécessairement la position de la FEMA).

    • Il est logique que les routes soient fermées aux motards lorsque le bruit excessif des motos génère des plaintes
      D'accord ou pas d'accord ?
    • Pour éviter la fermeture de certaines routes aux motards en raison du bruit excessif, les autorités devraient activement appliquer la réglementation sur le bruit et cibler les motards qui font trop de bruit     D'accord ou pas d'accord ?
    • Comment pensez-vous que la fermeture de routes aux motards puisse être combattue ? (question ouverte)
    • Ma principale moto est équipée : (a) de son pot d'échappement d'origine, (b) de son pot modifié pour faire davantage de bruit,(c) d'un pot d'échappement adaptable, (d) d'un pot adaptable pour faire davantage de bruit, (e) d'un pot adaptable qui peut être réglé par le biais d'une valve ou d'une chicane amovible ?
    • Le contrôle technique est-il obligatoire dans votre pays ? Oui ou non.
    • Votre pot d'échappement a-t-il été déjà contrôlé par la police (contrôle sonomètre en bord de route) ? Oui ou non.
    • Avez-vous déjà pris une amende pour bruit excessif  ? Oui ou non
    • Beaucoup de motards pensent être plus "visibles" donc protégés dans la circulation en modifiant leur système d’échappement pour faire davantage de bruit. Que pensez-vous du slogan «Loud pipes save lives» (Les pots bruyants sauvent des vies). D'accord ou pas d'accord ?
    • Dans quel pays vivez-vous ?
    • Quel âge avez-vous ?

    Ainsi préparés, les motards étaient supposés armés pour répondre au sondage FEMA (cliquer sur le lien)

    L'ayant fait, nous avons constaté comme vous le ferez vous-même, que le site annonce la fermeture du sondage.  ("The survey is closed, we thank everybody that participated"). Avec cette déclaration : "Sound is a sensitive issue in our motorcycle world" (le bruit est un sujet sensible dans le monde des motards). Le magazine a-t-il cédé aux pressions de certains de ses lecteurs ?

     

    Motos enlèvement 09 04 19Une intervention plutôt rare : l'enlèvement de motos pour stationnement sur trottoir (Photo VlM)

     

    Au risque de nous fourvoyer ou de céder à la paranoia, cette publication plutôt surprenante nous laisse penser à quelque provocation en direction de pays qui n'ont encore rien fait pour juguler le fléau des motos/scooters dont le bruit nous agresse. La France est sans doute le pays le moins avancé dans la lutte contre ces nuisances. Nous dénonçons le fait que depuis des années le contrôle technique des deux-roues motorisés, obligatoire pour les voitures, est sans cesse repoussé aux calendes dans sa mise en œuvre.

    Ce serait tellement simple à cette occasion de vérifier que les pots ne sont pas trafiqués et que la combustion est bien réglée ! C'est regrettable mais soyons confiants, le mouvement est lancé. On note que les candidats aux municipales en parlent… C'est bon signe !

     

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    Maire12eCatherine Baratti-Elbaz (Maire du XIIe) et Emmanuel Grégoire (1er Adjoint à la mairie de Paris) (Photo TRAX MAG)

     

     

    Catherine Baratti-Elbaz ne se représentera pas devant les électeurs du XIIe aux élections municipales de 2020. Emmanuel Grégoire Premier Adjoint à la Maire de Paris, chargé du budget et de la relation avec les arrondissements, postulera pour sa succession à la mairie du XIIe.

    Durant son mandat, Mme Baratti-Elbaz a été conduite (elle aussi…) à gérer les différends entre riverains et organisateurs de nuits festives. Le magazine TRAX MAG nous livre tous les détails d'une démarche qui a tenté de satisfaire tout le monde dans la prise en compte des aspirations de chacun et le respect de la loi. Tâche ingrate s'il en est car elle s'apparente souvent à la recherche de la quadrature du cercle !

    Au bout du compte, une solution avait apparemment été trouvée avec l'ouverture du spot éphémère "Dehors Brut", boulevard Poniatowski dans le XIIe, mais ce lieu vient de tristement illustrer son qualificatif car un jeune client y est décédé le 6 septembre (information BFM/TV), vraisemblablement d'une overdose d'ecstasy, et la préfecture de police a décidé la fermeture de l'établissement.

    Les commentateurs rapportent la volonté du nouveau Préfet de police de Paris, Didier Lallement, de frapper fort en imposant une durée de 30 jours (le maximum) au lieu des trois semaines auxquelles on pouvait s'attendre.

    Lorsque aux infractions pour tapage nocturne s'ajoutent les méfaits de la drogue sur la santé de nos jeunes citoyens, un contrôle strict des activités festives s'impose et il ne s'agit aucunement d'arbitrer entre riverains et fêtards, car l'agression est caractérisée et va indubitablement de ceux qui sont actifs vers ceux qui aspirent au repos.

    Pour cette raison, nous avons des difficultés à comprendre que l'Adjoint à la Maire de Paris en charge du "Conseil de la Nuit", Frédéric Hocquard, ait jugé opportun d'intervenir pour mettre en cause la décision du Préfet, que nous estimons appropriée. Nous sommes d'accord pour reconnaitre que la mission de M. Hocquard est difficile car il s'est voué à la cause des industriels de la nuit et des débiteurs de boissons alcooliques mais nous lui avons rappelé régulièrement qu'il porte aussi sur ses épaules les obligations de santé publique de la Maire de Paris, qui ne font pas bon ménage avec l'alcool et les drogues.

    GS

     

    Post scriptum

    Frédéric Hocquard dont nous avons cité la réaction, se justifie et nous écrit :

    Bonjour.
    Contrairement a ce que vous écrivez, je ne suis pas contre toute forme de sanction. Et la vie nocturne, comme n’importe quelle activité à Paris à besoin de ses règles et de ses sanctions si besoin.
    Mais je pense que la fermeture administrative en urgence pour une longue durée d'un club qui a parfaitement su régir face à ce tragique événement n'est pas la solution : c'est d'abord par la prévention et la réduction des risques sur l'usage de drogues en milieu festif que nous éviteront de nouveau drame.
    C'est ce que nous avions réussi à mettre en place avec les clubs, les syndicats, l'AP-HP, l'ARS, la préfecture de Région, la Préfecture de Police… en 2018 face à une recrudescence des overdose de GHB.
    Et je pense qu’il faudrait le refaire de manière encore plus forte aujourd’hui.
    Bonne journée à vous.
    FH

    Et vous noterez que c’est la première fois en 5 ans que je conteste une fermeture administrative d’un établissement de nuit par le Préfet de Police.