Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • DatiRachida Dati, Maire du VIIe et Députée européenne, en compagnie d'Yvon Le Gall, vice-président de "Vivre le Marais !" pendant leur visite du IVe arrondissement

     

     

    Il fait beau ce vendredi quand je retrouve à sa demande Rachida Dati, à midi, rue des Archives devant le cloître des Billettes (IVe). Point de déjeuner en vue mais une visite de terrain menée tambour battant par la Maire du VIIe et candidate à la Mairie de Paris pour 2020. L’objectif est simple et précis : aller avec "Vivre Le Marais !" à la rencontre des habitants du IVe pour comprendre leurs attentes.

    Cloître des Billettes : première illustration de la tiers-mondisation de la Ville Lumière avec les tentes de quelques SDF étrangers enkystés dans cette portion de trottoir depuis déjà sept ans. Bien que moins affecté que d’autres arrdt, le IV abrite son lot de misère humaine et les appels d’air générés par des politiques irresponsables n’y sont pas pour rien.

    Arrêt obligé devant le COX pour évoquer la privatisation de l’espace public à des fins commerciales. A cette heure-ci le trottoir est encore praticable mais il sera complètement occupé par la clientèle du bar dès qu’arrivera l’heure de l’apéritif. J’explique à Rachida Dati le concept de minorités tyranniques qui tétanisent les pouvoirs publics en brandissant la menace de la stigmatisation (pour homophobie dans le cas présent.)

    Petite conversation avec le fondateur et gérant du Mini Market qui nous explique la difficulté de s’étendre dans ce quartier où les baux atteignent des sommets himalayens. Le local voisin de son magasin va devenir la énième boutique de glace contribuant un peu plus à donner au quartier des allures de parc d’attraction.

    Nous prenons ensuite la rue Ste-Croix de la Bretonnerie qui nous donne l’occasion de constater la saleté effarante de la ville. Situation résultant pour partie d’une politique festive débridée qui a gavé la jeunesse parisienne de slogans tels que ‘faites du bruit’. Difficile ensuite de réclamer du civisme à une population qu’hier encore on incitait à transgresser les règles les plus élémentaires du savoir-vivre.

    La rue Vieille-du-Temple est l’occasion d’évoquer la folle expansion des locations de courte durée qu’a connu le Marais depuis 10 ans. C’est aussi l’occasion de rappeler que "Vivre Le Marais !" a été le premier à alerter la mairie de Paris sur ce sujet en 2010 et à réclamer une mise sous contrôle de cette activité. S’il y a eu des avancées, la mairie est toujours aussi mal équipée pour identifier les appartement Airbnb. Une suggestion pour Ian Brossat : obliger les sites de location à faite figurer pour chaque appartement un numéro unique d’immatriculation délivré par les services municipaux. Simple mais efficace…

    La promenade s’est poursuivie, au pas de gymnastique, par une visite de différents commerces de la rue des Rosiers ainsi que par celle de deux synagogues. Rachida Dati a pu expérimenter la chaleur de l’accueil de la communauté juive.

    Retour sur la rue de Rivoli afin de constater que l’une des plus grandes artères de Paris est déserte. Seuls circulent quelques bus et taxis. Pas ou peu de vélos ni de trottinettes sur la piste cyclable, c’est normal ils roulent sur les trottoirs.

    La visite s’est achevée avec une rencontre dans le presbytère de St-Paul avec le dynamique curé Pierre Vivarès, auteur du très beau livre « Notre église est au bout de la rue ». Conversation prémonitoire, durant laquelle fut évoqué la christianophobie ambiante, moins d’une semaine avant l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris et dont il semble de plus en plus difficile de croire qu’il est d’origine accidentel.

    Tout au long de ce parcours nous avons aussi souligné le travail constructif effectué avec la mairie du IVe, avec le commissariat, avec nos interlocuteurs de la Préfecture de Police et des directions de la mairie Centrale. Les sujets qui ont été évoqués sont sans surprise car déjà très médiatisés et sont déjà repris par plusieurs candidats à la mandature parisienne. En tant que principale organisation représentative des habitants du Marais et de Paris-centre, nous ne pouvons que nous féliciter de voir nos thématiques devenir les chevaux de bataille de la future campagne.

    Nous souhaitons bonne chance à Rachida Dati.

    Yvon Le Gall

     

  • Brossat

    Couverture du mur-pignon du 36 rue des Archives (IVe) par les affiches sauvages de Ian Brossat. 24 avril 2019 (Photo VlM)

     

     

    Non content de cumuler la fonction de Maire-adjoint de Paris en charge du logement avec la tête de liste du parti communiste aux élections européennes, Ian Brossat rejoint avec ses affiches de propagande la lignée des marques de l'industrie du luxe qui depuis des mois enfreignent le RLP (règlement local de publicité) de la Ville de Paris en commanditant des campagnes d'affichage qui sont tout simplement illégales.

    Comment peut-on être Maire-adjoint de Paris et se soucier comme d'une cerise du règlement de la Ville qu'on administre ? Comment peut-on déployer autant d'ardeur à combattre les firmes qui participent à "l'Europe de l'argent" quand on se place soi-même au pinacle des annonceurs dévoyés en empruntant leurs méthodes ? La mairie de Paris va-t-elle appliquer la loi (1.500 € d'amende par affiche) à M. Brossat ? Ariel Weil Maire du IVe et Paul Simondon, Maire-adjoint de Paris à la Propreté vont-ils poursuivre de leurs foudres celui qui par l'alliance entre communistes et socialistes détient une partie du pouvoir à l'Hôtel de Ville ?

    C'est dommage. M. Ian Brossat n'a pas démérité dans sa lutte contre l'hébergement hôtelier tout aussi sauvage qu'on connait sous l'appellation de "locations saisonnières" (ou en raccourci Airbnb). Quelle mouche l'a piqué pour se fourvoyer dans cette vilaine affaire de pollution visuelle capitaliste ?

     

    Précédents articles sur Ian Brossat :

     

  • Place

    La place du Marché Saint-Catherine, avril 2019 (Photos VlM – clic gauche dans l'image pour agrandir)

     

     

    Vue sous cette perspective et à cette époque de l'année, la petite place du Marché Ste Catherine est à la hauteur des louanges qu'elle suscite : un lieu calme, arboré, plein de charme, sans voitures, qui respire la quiétude et inspire la méditation. Les cafés-restaurants, au nombre de huit tout de même, et leurs terrasses, paraissent assez sages avec leurs tables contenues derrière les croisillons que la mairie a installés au début de l'été 2017.

    Mais cette place reste l'un des défis pour le Maire Ariel Weil car les commerçants ont rendu l’embellie de 2017 éphémère en installant dès novembre des écrans de verre pour construire des terrasses fermées. Nous avons dénoncé ce coup de force contre les règles d'urbanisme de Paris, la sécurité (condamnation de l'accès pompiers) et le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du Marais, en qualifiant le lieu de "casemate" dans un article daté du 30 novembre 2017. 

    Avec le retour des beaux jours, les écrans ont disparu mais nous savons qu'un établissement au moins est revenu à la charge en demandant à la mairie la ré-installation d'une terrasse fermée. Situé dans l'un des angles de la place, il sollicite de plus la réouverture d'une porte qu'il avait percée sans les autorisations requises sur l'immeuble du 7 rue Caron, qu'il n'avait pas hésité à éventrer. Les actions conduites par la copropriété l'ont contraint à la reboucher. C'était il y a de cela huit ans mais l'envie de recommencer le taquine à l'évidence…

     

    Terrasse ste cath
    La "Terrasse Sainte Catherine", dans sa version recevable avec terrasse ouverte contenue par les croisillons de la mairie (20 avril 2019)

     

    Le collectif des riverains suit l'affaire avec attention et nous tient informés. Il en a saisi le Maire du IVe et la nouvelle architecte des Bâtiments de France Samanta Deruvo. Le Député de Paris élu du IVe, Pacôme Rupin, un ancien conseiller de la mairie du IVe qui porte une grande attention à ce joyau du centre de Paris, est mobilisé lui aussi sur le dossier. Une rencontre avec lui est programmé pour le mois de mai.

     

  • Lecoq zoomJean-Pierre Lecoq devant le bureau de l'association (Photo VlM)

     

     

    Reçu le 17 avril par le bureau de l'association, il déclare être venu vers nous en raison de notre notoriété, de notre légitimité  et de notre capacité à communiquer. Âgé de 65 ans, Jean-Pierre Lecoq est diplômé de l'ESCP Paris (devenue ESCP Europe) et de Sciences Po.  Il a commencé une carrière professionnelle dans la banque, au Crédit National, avant de devenir en 1983 Conseiller de Paris élu dans le VIe arrondissement qu'il n'a plus quitté depuis et dont il est devenu Maire en 1994/95.

    Le personnage a de l'étoffe. A-t-il pour ambition de briguer la mairie de Paris ? "Vorrei e non vorrei" (*) dit Zerlina à Don Giovanni qui la lutine, dans l'opéra de Mozart. "Pourquoi pas ?" reconnait-il, mais il est conscient qu'il n'est pas le seul chez Les Républicains de Paris à en avoir l'idée. Rachida Dati y pense aussi, mais également Florence Berthout, Maire du Ve, et le jeune Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris élu du XVIIIe. M. Lecoq préfère afficher son réalisme et dit clairement que son but est avant tout de soutenir une coalition de centre-droit Macron-compatible. On en conclut qu'il ne refuserait pas la perspective de devenir calife-adjoint à côté du calife à défaut d'être à sa place.

    A toutes fins utiles nous lui avons exposé nos attentes et il n'a pas paru surpris : reconnaissance de l’hyper-densité d'habitants à Paris, prudence sagesse et vision d'avenir sur la question des déplacements et du traitement des berges de la Seine, réaction nécessaire pour améliorer la propreté, méfiance à l'égard du tourisme de masse et de l'hôtellerie sauvage, renoncement à toute forme de communautarisme, respect de l'espace public et du sommeil des parisiens (stigmatisation du "Paris festif" en vogue à l'Hôtel de Ville), inquiétudes sur le déficit de Paris et sur sa dette, interrogations sur les "conseils de quartiers" et le "budget participatif" de la Ville….

    Le fait qu'il soit attentif à ces sujets ne signifie pas que lui et ses amis soient prêts et/ou capables de nous donner satisfaction mais c'est déjà un indice positif pour nous de constater qu'il existe entre eux et nous une forme de résonance, même s'il y a une part de tactique de leur part.

    A ce propos, Jean-Pierre Lecoq nous a indiqué avoir adressé une lettre à Anne Hidalgo pour la mettre en garde contre l'affichage sauvage et le risque de le voir prospérer avec les prochaines élections (européennes et municipales). Il a eu l'amabilité de nous la communiquer. Nous nous faisons un plaisir de la publier.

     

    (*) littéralement "je voudrais et ne voudrais pas" en italien, autrement dit "j'aimerais bien mais j'hésite"

     

     

     

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    MotosDirection la fourrière pour ces deux motos mal garées rue des Archives dans le IIIe….

     

     

    Deux par deux, le reste en foule… Il semble que la police (ou la DPSP) ait saisi le sujet à bras-le-corps. Il faut dire que la marmite bout depuis assez longtemps contre le comportement des motards qui garent leurs engins n'importe où et n'importe comment, généralement sur les trottoirs. 

    Il est vrai que la fameuse charte signée en 2007 entre Bertrand Delanoë à l'instigation de son Adjoint Denis Baupin avec la "Fédération des Motards en Colère" (qui le sont cependant restés…) leur donnait licence de se garer ainsi, au grand dam des observateurs concernés et du Préfet de police de l'époque qui avait dénoncé le caractère illégal des dispositions contenues dans la charte comme contraires au code de la route.

    Aujourd'hui, l'Hôtel de Ville est partagé entre ceux (Europe Ecologie-Les Verts avec Christophe Najdovski) qui remettent en question les privilèges accordés aux motards, et la Maire Anne Hidalgo qui hésite à leur déplaire pour des raisons électoralistes et la crainte de les voir manifester bruyamment et violemment comme ils savent le faire.

    Ces privilèges sont choquants dans le contexte actuel de lutte contre les atteintes à l'environnement et le réchauffement climatique. La gratuité du stationnement, la tolérance des forces de police à l'égard de l'occupation de l'espace public notamment des trottoirs, l'absence de contrôle technique qui laisse la voie libre au traficotage des pots d'échappement, au bruit et à la pollution de moteurs mal réglés, ont créé une distorsion artificielle en faveur de ce mode de transport qui est devenu le principal pollueur de nos villes.

    Il  faut espérer que le renforcement apparent des interventions de police ne soit pas l'hirondelle qui fait le printemps mais bien un revirement de fond que la mairie de Paris amorce. Il est probable que l'approche des  élections municipales de 2020 joue dans ce sens car l'opinion des parisiens à l'égard des nuisances que nous dénonçons pèsera plus que l'activisme de certains conducteurs de deux-roues qui refusent d'admettre que leur moyen de déplacement se conforme aux dispositions d'intérêt général qui visent les véhicules à moteur.

     

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    Hôtel de ville entrée lobau

    Hôtel de Ville de Paris, l'entrée "de tous les jours"  rue de Lobau (IVe)

     

     

    L'entourage d'Anne Hidalgo, candidate à sa succession, s'active. Benjamin Grivaux a pris le large au gouvernement pour se consacrer à Paris en espérant y être sacré, Rachida Dati s'applique à apparaître comme la candidate héritière de Jacques Chirac….

    Derrière ces leaders,  Anne Lebreton joue des coudes dans son propre mouvement, Pierre-Yves Bournazel aimerait bien concrétiser avec AGIR son attitude "constructive" de Républicain à l'égard des macronistes, Gaspard Gantzer ex chargé de communication de François Hollande défie la Maire de Paris avec un nouveau parti, et Marcel Campion fait la roue sans aucun respect pour la novlangue et les bonnes manières. D'autres postulent. Ce n'est pas à un vide auquel on risque d'assister mais, comme a dit de Gaulle un jour en parlant de sa succession, "un trop-plein" !

    Depuis sa création, notre association affiche une neutralité politique farouche. Dans la compétition qui s'ouvre, comme pour les précédentes – nous nous en sommes ouverts lors de notre assemblée générale annuelle du 4 avril – nous ne prendrons pas position mais nous ne voulons pas manquer l'occasion qui nous est offerte de faire connaitre nos interrogations et nos attentes aux  candidats que nous rencontrerons. 

    Les sujets ne manquent pas. Ils découlent d'une approche "Vivre Paris !" élargie et d'une spécificité propre à Paris-centre. Nous les livrons en foule : idéologies, communautarisme et appropriation des rues, hyper-densité, logement – construction, déplacements et piétonnisation, JO de 2024, pollution de l'air, propreté et entretien du paysage urbain, attractivité – tourisme et locations saisonnières, urbanisme et respect du PSMV du Marais, occupation de l'espace public, respect du sommeil des parisiens, conseil de la nuit – ouverture des parcs la nuit – Pierrots de la nuit, conseils de quartiers, police parisienne, équilibre budgétaire et réduction de la dette, distribution de subventions, budget participatif de la Ville…

    Sur tous ces sujets, et peut-être d'autres qui viendront les rejoindre, nous dirons notre façon de voir les choses et nous rendrons compte de la réaction de nos interlocuteurs au fil de nos rencontres, de manière aussi objective qu'il est possible. Nous ne sommes pas tenus de voir tout le monde et c'est à nous qu'il appartient d'en décider. En règle générale, nous nous concentrerons sur les candidats à qui les observateurs attribuent des scores significatifs, en excluant les extrêmes de l'échiquier politique pour lesquels nous avons trop peu d'affinité.

    Gérard Simonet

     

     

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    TrottinettesStationnement de trottinettes rue des Archives (IIIe)

     

     

    Dans l'attente de mesures législatives qui se font attendre, le Conseil de Paris vient de prendre une série de mesures pour réguler l'usage et le stationnement des trottinettes électriques.

    La surveillance et la verbalisation seront assurées par la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la Ville de Paris. Au menu des contrevenants : des amendes de 135 € pour ceux qui roulent sur les trottoirs, de 35 € pour les stationnements gênants (mais qui va les payer ?) assortis d'une mise en fourrière (c'est plus efficace…). Les opérateurs devront signer une charte de bonne conduite et payer une redevance en fonction du nombre d'engins en service (encore une charte qui ne servira à rien, comme celle signée en 2007 avec les motards en colère !)

    Des mesures qu'il fallait prendre, en tout état de cause. Elles auront à coup sûr un effet dissuasif sur les utilisateurs et donneront une plus grande assurance aux piétons qui ont envie de protester contre le mauvais usage de ces engins et d'apostropher l'incivisme de leurs utilisateurs.

     

  • Quincampoix 37 dr feelgood 09 10 18
    Devanture du "bar-rock"  "Dr Feelgood", 37 rue Quincampoix (IVe) 

     

    Il y a des mois que les riverains de cette partie de la rue Quincampoix dans le IVe se mobilisent pour avoir la paix que leur refusait cet établissement au 37 de la rue, ardent organisateur de soirées "Heavy Métal".

    Ils n'ont pas été seuls. Le Maire du IVe Ariel Weil s'est fait le défenseur de leur tranquillité avec l'appui de la police et le Maire-Adjoint en charge de la nuit à l'Hôtel de Ville, Frédéric Hocquard, nous a écoutés lorsque nous l'avons dissuadé de financer avec de l'argent public des travaux d'équipement d'établissements comme celui-ci, qui se distinguent par la gène qu'ils causent à leur voisinage.

    Nous venons d'apprendre du porte-parole des riverains que le propriétaire du Dr Feelgood a annoncé son départ définitif de la rue Quincampoix. C'est peu de dire qu'ils sont soulagés. Nous publions dans les lignes qui suivent une déclaration de leur part :

    Quincampoix 37 dr feelgood fouleLa foule attroupée devant l'établissement un week-end de novembre 

     

    LES VOISINS ONT TOUJOURS TORT…

     

    Au terme de plus de trois ans d’activité, le « bar-rock » Dr Feelgood tire sa révérence au 37 rue Quincampoix. Dans son mot d’adieu, son gérant évoque sans insister les plaintes du voisinage mais il laisse depuis, sur sa page Facebook, les habitués des lieux exprimer leur colère à leur encontre. On y lit a moult promesses de vengeance supposément humoristiques, évidemment. Le titre de sa soirée d’adieu, le week-end prochain, les 5 et 6 avril, «One Last F… Time » est un programme en soi…

    Drapé dans la défense de la diversité culturelle et après s’être tant vanté de ne gêner personne en vérité, hormis une bande d’irréductibles « mauvais coucheurs », si le gérant s’en va,  ce n’est pas par la faute de ses voisins comme il le prétend mais en réalité parce que ses concerts et autres activités festives, qui donnaient lieu à des rassemblements nombreux,  pouvaient, à l’occasion, mettre en danger ses clients.

    Organisés pendant deux ans sans la moindre autorisation, sans aucun travaux d’insonorisation dans une salle en sous-sol où s’entassaient parfois jusqu’à 100 personnes, ils auraient pu être à l’origine d’un drame à la moindre étincelle, faute d’une sortie de secours adéquate. Seulement voilà, c’est moins rock d’assumer ses responsabilités que de faire de l’humour facile…

    Les voisins ont bon dos, c’est tellement plus simple de se moquer de ceux qui sont plus vulnérables que vous, qui pour se défendre de ceux qui les agressent se trouve ridiculisés en « grognons » ou « bobos » mal embouchés…

    Rappelons que la gentille musique et les gentils clients tellement cools du  Dr Feelgood ont tellement adouci les nuits des dizaines de personnes vivant alentour que les deux voisins habitant directement au-dessus de son bar au 1er et au 2ème étage ne sont plus là pour se plaindre.

    Son gentil gérant n’a pas pu assumer les travaux indispensables, n’a jamais pris  de vraies mesures pour que ses clients n’empêchent pas ceux en avaient besoin de dormir nuit après nuit, la présence du vigile certains soirs n’étant rien d’autre pour les riverains que l’assurance de passer une nuit blanche. Tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à pas être là ou déménager…

    Le gérant aurait aussi fait savoir que son bail était cédé à une société elle-aussi spécialisée dans la diffusion du Heavy Metal, alors même que la Mairie de Paris, la Préfecture ont  reconnu que les lieux et la rue particulièrement étroite ne se prêtaient pas à une telle activité et à de tels rassemblements ! Espérons que  cette fois les autorités ne laisseront pas pareille situation recommencer en ces lieux car une fois les nuisances très rapidement installées, il est maintenant prouvé qu’il faut un temps considérable et des efforts incessants pour en venir à bout.

    Encore une fois, en ligne avec la Mairie, "Vivre le Marais !" ne peut que soutenir l’existence de lieux indépendants et alternatifs à Paris. Mais encore faut-il que l’on s’assure au préalable que ces lieux  s’y prêtent sur la base d’une étude rigoureuse et que les acteurs agissent de façon responsable. Sinon, c’est l’enfer pour les riverains… Plus largement, c’est aussi aujourd’hui  pour les autorités un problème de santé publique et de maintien au centre de Paris  d’un habitat qui ne se limite pas aux locations saisonnières…

    Le "Collectif  Riverains Quincampoix"

     

  • Berges pont sully tags 30 03 19

    La promenade du "Parc des Rives de Seine" à hauteur du pont de Sully, rive droite – IVe – Vision cauchemardesque du cadre paysager (Photo VlM 30/03/19)

     

     

     

    Les aménagements des berges de la Seine n'ont pas à ce stade convaincu tout le monde mais on ne trouve plus aucun responsable politique sérieux qui prévoie s'il est élu de revenir à la situation antérieure où la voiture régnait en maître sur la voie Georges Pompidou.

    Cette réalisation sera-t-elle portée au crédit de l'équipe municipale en place, de la Maire Anne Hidalgo et de son Adjoint aux déplacements Christophe Najdovski ? Une part du trafic voitures dans Paris s'est-il évaporé comme l'annonce la mairie de Paris qui avance le chiffre de 5 % de baisse sur un an ? La pollution en oxydes d'azote et particules fines s'est-elle améliorée sur les berges et sur les quais ? Il est probable que les mesures soient objectivées et consolidées d'ici les élections de 2020 et que nous serons dès lors en mesure de nous prononcer sur des données exactes.

    En attendant, les responsables actuels ont  tout intérêt à mettre en valeur le cadre exceptionnel que constitue les berges et les rives de Seine qui sont bordées des plus beaux monuments dont se prévaut l'humanité. Tolérer une dégradation comme celle que nous dénonçons est regrettable ; c'est de surcroît une erreur tactique.

    Nous avons déposé un signalement sur l'application "DansMaRue". L'accusé de réception que nous avons reçu de la mairie de Paris a été renvoyé à Paul Simondon qui a repris depuis peu les rênes de la propreté à l'Hôtel de Ville en remplacement de Mao Péninou, et au Maire du IVe Ariel Weil. Nous avons rencontré Paul Simondon il y quelques jours dans le cadre de ses fonctions et je rappelle qu'il nous fait l'amabilité d'intervenir le 4 avril à notre Assemblée Générale. Un invité d'honneur qui sera cordialement mais fermement interpellé sur l'état de la propreté de Paris et sur les mesures qu'il envisage à court terme.

    Il vient de nous répondre par retour (et un dimanche) pour nous dire  : "C’est effectivement édifiant ! Je demande une intervention rapide".

    Il va le faire sans aucun doute mais il conviendra de s'organiser pour la suite. Il faut pour ce genre de nuisance définir la réplique adéquate : surveillance et traitement des files d'attente, en rappelant à M. Simondon et à ses services que l'attitude la plus appropriée pour décourager et éradiquer un tel phénomène, tout comme l'affichage sauvage, est de la traiter en mode LIFO (last in, first out).

    J'ai eu l'occasion il y a peu, de recueillir le témoignage de Jean-Claude W. qui a été directeur d'Alsthom en charge de la livraison et de l'installation du métro du Caire. Dès leur mise en service, les rames sont revenues lourdement taguées de leur premier jour de sortie. Une catastrophe ! Cellule de crise la première nuit : on décide de nettoyer à fond toutes les rames. Au deuxième jour, le phénomène avait faibli, au troisième il avait disparu. L'explication est dans le fait que l'objectif des tagueurs est que leur oeuvre persiste. Il faut ajouter l'existence d'un agent modérateur : le prix exorbitant de la peinture nécessaire à recouvrir une cible aussi grande…

    Gérard Simonet

     

     

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    SimondonPaul Simondon, élu du Xe arrondissement (Canal St Martin), a été conseiller auprès de la Maire du Xe, en charge des déplacements, de l'espace public, de l'urbanisme et de la propreté avant d'assumer en 2018 la délégation à la propreté auprès de la Maire de Paris Anne Hidalgo (Photo VlM)

     

     

    Il fait peu de doute que la propreté sera au cœur de la campagne des élections municipales de 2020. Nous l'avons rappelé à M. Simondon qui nous a reçus ce jour en compagnie de son conseiller Xavier Simonin. Il avait pris connaissance de l'article et des recommandations que nous avons publiés à ce propos le 3 mars sous le titre "Le nouveau plan propreté de la mairie de Paris suffira-t-il à redresser l'image de la Ville ?"

    Averti et conscient de l'importance de notre association, de ses ramifications et de son implication dans la vie parisienne dans son ensemble par son attachement à la mouvance "Vivre Paris !", il accepte notre invitation à l'AGE (assemblée générale extraordinaire) que nous tiendrons le 4 avril en mairie du IVe. Il sera notre invité d'honneur pour nous informer des récents développement de sa délégation et de ses moyens techniques et humains au service de la Ville. Il répondra ensuite aux interrogations de la salle.

    Gérard Simonet