Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

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    Najdovski france infoChristophe Najdovski sur Franceinfo

     

     

    Il est Maire-Adjoint d'Anne Hidalgo, en charge des déplacements et de la voirie. A ce titre, il est l'inspirateur du Vélib', d'Autolib et de l'interdiction de circuler sur les voies sur berges. Même si nous n'adhérons pas à tous ses choix, le dialogue avec lui a toujours été constructif, notamment sur les projets de limitation de la circulation automobile dans les quatre arrondissements du centre de Paris.

    Au vu des protestations nombreuses qui nous sont parvenues à propos de la nouvelle coqueluche parisienne que sont les trottinettes électriques, nous l'avons interpellé la semaine dernière pour savoir quelles dispositions la mairie de Paris s'apprêtait à prendre pour lutter contre les accidents et les nuisances qui en résultent.

    Il nous a adressé jeudi 21 mars le message qui suit :

    Je n'ai pas pu vous répondre plus tôt, et je vous prie de bien vouloir m'en excuser. Nous avons retenu deux principes :

    (1) paiement d'une redevance d'occupation du domaine public par les opérateurs, avec tarification progressive pour éviter l'inflation du nombre de véhicules. La redevance est inscrite à l'ordre du jour du conseil de Paris d'avril.

    (2) obligation à terme (d'ici quelque mois) de stationner dans des aires dûment identifiées et spécifiées, faute de quoi les véhicules seront verbalisés et enlevés. Ce principe est inscrit dans la charte de bonne conduite que les opérateurs s'engagent à signer s'ils souhaitent pouvoir déployer leur service à Paris.

    Bien cordialement

    Christophe Najdovski

    La prise de conscience est claire, il nous reste à en vérifier les conséquences concrètes sur le terrain et plus particulièrement sur les trottoirs de la ville.

    GS

     

     

  • Chauffage terrasse 1
    Batterie de "parasols" de chauffage au gaz sur la terrasse d'une nouvelle brasserie du IVe (photo VlM)

     

     

    Nous sommes au lendemain de la grande manifestation internationale "La marche pour le climat" dont les jeunes, à Paris notamment, ont pris une part significative avec des slogans en soutien à l'action sociale des gilets jaunes et en direction aussi du gouvernement pour exiger des mesures radicales en faveur du "climat".

    Leur jeune âge nous rend leur démarche sympathique. au point d'en oublier l'incohérence immanente qui réside dans le fait qu'ils soutiennent deux démarches contradictoires. "Agir pour le climat" : sont-ils prêts à renoncer au smartphone et à la trottinette électrique car ces accessoires fonctionnent sur des batteries qu'il faut fabriquer et une électricité qu'il faut produire ? Doivent-ils renoncer à découvrir  le monde car le fioul que consomment les avions produit massivement le CO² qui alimente l'effet de serre ? La liste de ces interrogations est longue, la réponse est douloureuse….

    Quant à leurs aînés, dont certains manifestent par procuration, on les entend peu dénoncer les bateaux de croisières qui ressemblent à des îles flottantes dont la consommation de fioul lourd est elle aussi responsable de l'effet de serre et de la pollution de l'air dans les ports.

    Dans de nombreux domaines, que nous soyons jeunes ou vieux, notre attitude est plein de contradictions. La lutte contre le dérèglement climatique passe  par une rationalisation de nos comportements. A commencer par les voitures.


    DusterSUV/Cross Over  Renault "Duster"

     

    Alors Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault en 2013 déclarait qu'il y avait urgence à développer une voiture consommant 2 litres d'essence aux 100 km. Constructeurs et consommateurs ont fait la sourde oreille et l'industrie de l'automobile a été florissante en 2018 avec des voitures du type SUV sur-équipées, dont l'attrait principal est de ressembler à des véhicules tout terrain qui sont lourds, alors que la sagesse écologique voudrait qu'on aille vers des véhicules simples, dépouillés et très légers.

    Autre constatation autour de nous : tous les cafés-restaurants de Paris qui le peuvent ont une terrasse chauffée, à l'image de celle que nous avons photographiée. Quand c'est au gaz, elle chauffe l'atmosphère et produit du CO². Quand c'est électrique, il n'y a pas d'émanation localement mais c'est de l'énergie qu'on gaspille et de l'électricité qu'il faut produire dans un ailleurs qui se trouve à son corps défendant pollué. 

    Le passage au "tout électrique" suppose qu'on sache produire du courant dans les règles de l'art écologiques. Soyons francs et directs : on ne sait pas le faire ! La prolifération des batteries fera un temps les affaires de la Chine, qui organise sa filière monopolistique de pays producteur des composants que sont  le lithium, le cadmium et les terres rares, au prix d'un ravage des paysages qui ne sera pas toujours toléré, même dans un pays où la soif de consommer fera oublier un temps l'environnement.

    Les éoliennes ont déjà provoqué en France la création de 1.000 associations qui s'opposent à leur implantation.  Leur empreinte carbone est considérable du fait de l'énorme plateforme en béton qui leur sert de socle.  Les panneaux solaires sont comme les éoliennes des sources intermittentes de courant, de piètre qualité environnementale. Nous sommes tributaires là encore de fournisseurs étrangers comme la Chine.

    Alors, que faut-il faire ?

    Vélo acquatique 1910Cette innovation a 110 ans. Faut-il la ressortir ? (Roger Viollet)

     

    Sans tarder réduire notre consommation énergétique : trajets voitures, déplacements avions/bateaux, chauffage résidentiel, isolation des locaux. Si c'est politiquement possible, revenir à la politique de hausse régulière du prix de l'énergie en veillant que le produit de la consommation par le prix unitaire du KWH reste à peu près constant.

    Lancer le programme déjà évoqué de construction d'un véhicule simple, léger, de faible consommation (2 litres/100 km ou moins) et en faire le produit de base pour les déplacements de ceux qui ne peuvent bénéficier de transports en commun, notamment en milieu rural.

    Maintenir les centrales nucléaires en activité aussi longtemps que notre économie n'aura pas trouvé son nouveau paradigme. Le coût de leur démantèlement n'existe que si on les démantèle, comme aurait dit La Palice. Contentons nous de les entretenir et notre électricité restera compétitive. En gagnant du temps, on peut aussi espérer que les chercheurs du monde entier trouveront dans les prochaines décennies la source miracle d'énergie que nous sommes incapables aujourd'hui d'imaginer.

    Et pour commencer avec le plus facile, demandons à nos municipalité de mettre un terme au scandale énergétique que constitue le chauffage de l'atmosphère sur les terrasses des cafés-restaurants…

    Gérard Simonet

     

  • St merri piscine école

    L'école St Merri et ses sinistres abords avant les travaux (Photo VlM)

     

     

    En réponse à notre article du 9 mars sur les "projets embellir Paris", Isabelle Knafou, directrice de cabinet du Maire du IVe Ariel Weil, nous envoie des précisions que nous publions avec plaisir car elles nous éclairent sur un dossier qui a été de tout temps délicat. Il induit en effet un combat entre fonctionnalités et esthétique mais aussi entre les tenants d'un certain conservatisme de bon aloi dans le Marais et l'ouverture à l'architecture contemporaine (de bon aloi si possible…) :

     

    "A la demande du Maire du 4e arrondissement, je me permets d’apporter un rectificatif à votre présentation des travaux du multi-équipement Saint-Merri, réalisé il y a quarante ans par les architectes Roux et Lombard, et emblématique d’une époque qui n’est pas manifestement pas du goût de tous…

    Le programme de cette opération d’envergure menée par la Ville de Paris consiste principalement en la restructuration complète de la piscine, des bains-douches et des vestiaires du gymnase et en la rénovation partielle du groupe scolaire Saint-Merri Renard (avec notamment le remplacement des menuiseries bois sur cour et au 4ème étage sur rue et la création d’un jardin pédagogique sur la toiture terrasse du 5ème étage).

    Démarrés en août 2017, les travaux touchent d’ailleurs bientôt à leur fin. La piscine et les bains-douches seront rouvertes au public dès cet été tandis que le gymnase accueillera à nouveau les sportifs à la fin septembre.

    L’opération n’a donc pas vocation à améliorer l'esthétique de ce bâtiment mais vise essentiellement à améliorer le confort d’usage des équipements, leurs performances énergétiques et l’accès pour tous les publics. Toutefois, certains aménagements iront bien dans le sens d’une amélioration esthétique de ses abords jusqu’ici sombres, étroits et sales.

    D’abord, les grandes parois vitrées ouvrant sur le hall du bâtiment associées à un nouveau traitement des arcades apporteront lumière et visibilité à l’ensemble de la façade. Surtout, le Maire du 4e, Ariel Weil, a souhaité que l’espace soit dégagé devant le bâtiment, au niveau de la sortie de la voie souterraine des Halles, grâce à l’aménagement d’un véritable parvis. Ces travaux démarreront cet été pour une durée de six mois.

    J’invite toutes celles et ceux qui souhaitent en savoir plus à assister à la réunion publique qui se tiendra à ce sujet à la mairie du 4e arrondissement le 11 avril à 18h30.

    Cet aménagement contribuera certainement à embellir Paris, comme la démarche du même nom initiée par Anne Hidalgo. N’hésitez pas à aller voir les différents projets sur le site embellir.paris et à voter pour vos préférés.

    Ne doutons pas que Vivre le Marais et son président, qu’Ariel Weil a convié à participer au jury qui choisira le projet lauréat du 4e arrondissement, saura lui-aussi peser en faveur du plus beau projet.

    A suivre !

    Isabelle Knafou"

     

  • Gymnase michel le comte embellir paris

    Gymnase Michel le Comte, carrefour Temple/Michel le Comte (IIIe)

     

     

    Le Marais paye lui aussi son tribut à la laideur. Le IVe a l'école/piscine Saint Merri, conçue pour être avant-gardiste mais qui défigure toute une portion de la rue du Renard. Cette rue nous offre heureusement à quelques encablures un duo d'immeubles Art Nouveau et Art Déco qui semblent là érigés l'un contre l'autre pour illustrer trente années de création en matière d'architecture comparée.

    Renard 12 synd épicerie française et renard 10

    Les travaux engagés pour améliorer l'esthétique du bâtiment en béton qui abrite l'école, contemporain du centre Beaubourg, ses abords et les cheminements  apporteront sans doute un réponse. Sera-t-elle à la hauteur des attentes ? La mairie du IVe s'y est investie sur deux mandatures successives. Nous saurons bientôt si son engagement est venu à bout de la laideur congénitale de l'édifice.

    Dans le IIIe, la palme de la laideur va incontestablement au gymnase Michel le Comte qui date des années 80. Son préau et la dizaine de colonnes qui le délimitent en font un espace rebutant, désordonné et sale. Les commerces qu'il abrite ne sont pas mis en valeur. C'est finalement le centre des impôts qui s'en sort  le mieux car il s'est étendu en absorbant l'espace jusqu'aux colonnes dont on ne voit que le demi cercle extérieur. 

    On dit depuis longtemps que le bâtiment dans son ensemble devrait subir un lifting. Il y a quelques années, le Maire Pierre Aidebaum l'avait fait ravaler. On s'est accordé à dire qu'il n'était pas devenu plus beau mais qu'il était moins laid…

    Le sujet refait surface à propos du projet d'Anne Hidalgo "Embellir Paris" (à consulter)" dont on découvre qu'il s'intéresse à notre gymnase. Pour en faire quoi ?

    Le site de la mairie de Paris propose quelques idées (à feuilleter). Rien de bien créatif. Quelques coups de peinture plus ou moins farfelus. A titre d'exemple….

     

    List_16x9_capture_decran_2019-02-28_a_16.42.49_51d64Le gymnase Michel le Comte revisité en rose bonbon…

     

    Exprimez votre avis. On va s'efforcer de guider le projet vers quelque chose de raisonnable, en accord avec notre Maire. Il a vu juste avec les trois fresques de Sempé, Combas et L. Hours qui rehaussent le décor de lieux du IIIe qui en avaient besoin. On ne croit pas qu'il accepte de céder aux facéties déjantées de gens qui ne pensent qu'à se faire remarquer.

    GS

     

     

  • Haud 5

     

     

    Ces immeubles du IIIe ont été acquis par la Ville de Paris en 2001 par Bertrand Delanoë sur recommandation de Pierre Aidenbaum pour en faire des logements sociaux. Ils étaient alors habités par des locataires privés. Certains sont partis, beaucoup sont restés sachant que le bailleur-social de l'époque, la SAGI (société anonyme de gestion immobilière), les avait assuré de maintenir leur bail.

    Michèle Panicali s'était établie là en 1977. Avec son mari architecte elle avait signé un bail à loyer réduit avec le propriétaire privé de l'époque avec l'engagement pour eux de procéder à des travaux pour installer notamment le chauffage et une salle de bains. Le loyer fut réévalué en 1993 conformément aux prescriptions de la "commission départementale de conciliation". Michèle considère légitimement que son ménage payait dès lors un juste loyer.

    La SAGI  est restée propriétaire quelques années avant de transférer ce bien immobilier en 2007 à un autre bailleurs social la RIVP (régie immobilière de la Ville de Paris) en application d'un plan de redistribution de la gestion des logements sociaux à Paris. Elle est aujourd'hui propriétaire du logement de Michèle.

    En réponse aux critiques qu'on a entendues ces dernières années sur le caractère quasi permanent voire  "héréditaire" des baux sociaux, des contraintes nouvelles dans la gestion du parc locatif sont apparues, notamment dans la loi ELAN, qui conduisent les bailleurs-sociaux à réviser périodiquement les loyers pour tenir compte d'une évolution éventuelle des moyens d'existence de leurs locataires. 

    Personne n'est par principe opposé à une telle logique qui découle du pur bon sens.

    La RIVP a donc cru bien faire en demandant à Michèle son avis d'imposition pour vérifier si ses revenus étaient compatibles avec le loyer de 1.000 € par mois qu'elle acquitte aujourd'hui pour son 75 m². En réponse, Michèle a déclaré qu'elle n'a aucune raison d'entrer dans un processus de gestion applicable aux logements sociaux puisqu'elle n'a jamais demandé ce type de logement et qu'elle se trouve impliquée par la force des choses et non du fait de sa volonté. 

    En réaction à son refus, la RIVP lui annonce qu'elle devra acquitter un sur-loyer de 3.141,15 € à compter du 1er janvier 2019, qui s'ajoute aux 1.000 € qu'elle paye déjà ! Oups…

    Elle est venue nous conter sa mésaventure. Membre de l'association depuis sa création, elle méritait bien qu'on lui ouvre nos colonnes. De la même manière, nous sommes prêts à publier une réponse de la RIVP ou de la mairie de Paris qui en assure la tutelle.

    De notre point de vue, la loi qui a créé ce concept de "sur-loyer" (code de la construction et de l'habitation, article L441-3) n'est applicable qu'aux locataires qui ont conclu un bail en application du même code. Le bail de Michèle date de 1977, il sort complètement de ce champ.

    Nous sommes donc en présence d'une forme de vide juridique. Dans ce cas, de notre point de vue, l'affaire doit être traitée "en équité" ex aequo et bono. Il nous semble que le bon sens commande en l'espèce que la RIVP continue d'appliquer à Michèle les dispositions in naturalibus du bail existant.

    GS

     

    Michèle Panicali ouvre une pétition

     

  • Hocquard cabinet

    Frédéric Hocquard, Maire-Adjoint en charge de la Nuit et ses assistants Thierry Charlois et Anaïs Boutard, à l'Hôtel de Ville, recevant  des représentants de "Vivre le Marais", "Vivre  Paris" et "Habiter Paris" en novembre 2018 (Photo VlM)

     

     

    Le changement d'attitude de Frédéric Hocquard et de son staff du "Conseil de la Nuit" se confirme dans  un appel à projets pour de "nouvelles nuits parisiennes". Manifestement l'Hôtel de Ville fait maintenant patte de velours lorsqu'il s'agit de "réinventer" Paris en général ou comme ici ses nuits, car la population a appris à se méfier de ces projets qui  trop souvent sont des menaces pour sa qualité de vie.

    Qu'on en juge, l'annonce dit ceci : "l’appel à projets a pour objectif de favoriser la diversité et l’accessibilité de l’offre d’activités nocturnes à Paris, tout en respectant le bien-être des habitants. Ils devront : proposer des activités gratuites et originales, être inclusifs, s’adresser à un public varié, préserver le sommeil et la tranquillité des riverains et respecter l’environnement" [NDLR : on a supprimé les emprunts à l'écriture dite inclusive que nous considérons, avec les académiciens, comme un alourdissement inutile de la langue française]

    Accéder à l'annonce

    Il faut relever l'attention qui est portée aux habitants. On n'a pas eu droit à ce genre de sollicitude dans le passé. Les choses ont visiblement changé, nous en sommes reconnaissants aux organisateurs. Nous restons vigilants cependant car il ne faudrait pas que les intentions affichées soient dévoyées et que nos espoirs et notre confiance soient trahis.

    GS

     

  • Haudriettes soleil d'hiver
    Eclairage public type "Marais"

     

     

    Frédéric Hocquard, Maire-Adjoint de Paris délégué à la nuit, président du "conseil de la  nuit", dont on a souvent regretté son attention insuffisante en faveur de la protection de la qualité de vie des parisiens a décidément pris un virage puisqu'il s'implique maintenant dans des activités d'intérêt général notamment l'amélioration de l'éclairage public.

    Le service de l’éclairage de la Ville nous invite à découvrir les dernières innovations en matière d'éclairage urbain. Pour nous convaincre des progrès réalisés dans ce domaine, des essais nous sont proposés sur trois voies parisiennes aux noms fort plaisants : rue de Croulebarbe, rue des Reculettes et place de la Bergère d'Ivry, toutes trois dans le XIIIe.

    La présentation se déroulera le mardi 13 mars à 19h30. Au programme :

    • détection de présence place de la Bergère d’Ivry ;
    • télégestion avec gradation des niveaux d’éclairement rue de Croulebarbe et détection de présence des retours piétons ;
    • comparaison des ambiances lumineuses et du rendu des couleurs des rues de Croulebarbe (LED) et des Reculettes (En Sodium Haute Pression).

    Si vous êtes intéressés, faites le savoir à Thierry Charlois, qui fait partie de la délégation de Frédéric Hocquard, en vous inscrivant par mail auprès de lui : thierry.charlois@paris.fr

     

  • ABF-bourreau-guillotine duverdier 20 02 19

     

    C'est avec ce dessin humoristique et éminemment tragique de Jean Duverdier que Alain de la Bretesche, président de Patrimoine-Environnement, introduit une tribune sur les conséquence potentielles de la loi ELAN (Evolution du logement et aménagement numérique) sur la sauvegarde du patrimoine français.

    Patrimoine-Environnement est une association nationale d'utilité publique, agréée au titre du code de l'Environnement et de l'Education Nationale, qui oeuvre pour la mise en valeur de l’environnement, du patrimoine archéologique, architectural et touristique de la France. Elle fait autorité dans son domaine et à ce titre nous la respectons.

    Elle livre une analyse de la loi ELAN, promulguée le 23 novembre 2018 par le Président de la République, sous l'accroche :"Construire plus, mieux et moins cher !" Alain de la Bretsche considère qu'en l'état le texte de loi qui traite du permis de construire n'est pas suffisamment intelligible pour être applicable et formule le souhait que les décrets d'application viennent lever les ambiguïtés existantes.

    S'agissant des "Sites patrimoniaux remarquables" (la nouvelle appellation des "plans de sauvegarde et de mise en valeur"), il relève qu'il y a désormais deux procédures possibles : le Maire, saisi d'une demande de construction peut (1) proposer un projet et le soumettre à l'avis simplement consultatif de l'ABF (architecte des bâtiments de France), ou (2) soumettre le dossier à l'ABF pour l'obtention cette fois de son avis conforme. La décision est entre les mains de l'autorité locale, pour autant qu'elle dispose des moyens et de l'expertise nécessaires.

    Alain de la Bretesche en conclut : "Le danger est important : si le maire [……] n’a pas d’empathie particulière pour l’ABF, [……] l’avis conforme aura totalement disparu dans le site patrimonial remarquable de sa collectivité".

    La décentralisation a des vertus mais on ne peut pas attendre des 35.000 maires de France qu'ils aient tous, chevillé au corps, le désir de sauvegarder le patrimoine ainsi que la compétence requise pour prendre les bonnes décisions en matière d'architecture. Les ABF sont quelques fois critiqués pour leur attitude. Il reste que ce sont des fonctionnaires d'Etat d'encadrement supérieur, formés pour la fonction qu'ils exercent, membres du corps des architectes et urbanistes qui ont choisi l'option "patrimoine". Contrairement aux "Architectes en Chef des Monuments Historiques" dont les rémunérations sont les honoraires qu’ils perçoivent sur les montants de travaux définis par eux-mêmes, l'ABF est à l'abri des conflits d'intérêt. Il perçoit un salaire fixe qui découle d'une grille indiciaire de la fonction publique.

    Nos préoccupations rejoignent celles de M. de la Bretesche. Nous attendons avec intérêt les décrets d'application. Ils pourraient apporter des clarifications et espérons le des apaisements si le Ministre de la Culture prend d'ici là la mesure du péril. De notre  point de vue, il importe de préciser la nature de ces projets que la collectivité locale préparerait pour les soumettre à l'avis (simplement consultatif) de l'ABF et en réduire le champ de sorte que cette possibilité ne serve pas trop souvent d'échappatoire aux obligations de respect du cadre de vie et du patrimoine.

    Gérard Simonet

     

  • AnneAnne Lebreton, élue du IVe, place des Vosges

     

     

    Elle est sur les rangs des candidats de "La République en Marche" pour postuler à la mairie du Paris. Les cinq autres sont des hommes. Le parti mettra en place une "commission d'investiture" qui rendra sa décision vraisemblablement en juin après les européennes. Le fait d'être la seule candidate féminine (pour le moment) de sa mouvance pourrait être un avantage pour elle. Elle en accepte en tout cas l'augure…

    Sa candidature se placera sous le signe d'une attention aux plus fragiles. Elle assume déjà ce rôle à la mairie du IVe où elle est chargée de la délégation aux solidarités, aux personnes âgées, à l'enfance, aux réfugiés et aux SDF. Maire de Paris, elle s'y consacrerait, forte de son expérience actuelle et d'un passé marqué par de multiples actions pour l'aide aux sans-papiers et son engagement dans la CIMADE (solidarité et assistance judiciaire aux opprimés et à ceux qui souffrent, quelle que soit leur origine et leur religion).

    Ses objectifs en tant que Maire de Paris rejoignent les attentes que nous avons déjà exprimées par ailleurs. Anne Lebreton se distinguerait, quant à elle, par une méthode faisant plus de place à l'ouverture et au dialogue avec l'ensemble des acteurs dont Paris est tributaire : Etat, Région, Métropole, RATP…

    Un trait de son caractère : nous avons parcouru ensemble la portion de la rue des Archives à hauteur des Blancs-Manteaux jusqu'au mur pignon du 36 où nous avons découvert, une nouvelle fois, un  grand placard d'affiches sauvages publicitaires au profit de Sandro et Weston, littéralement saccagées, projetées à terre , déchiquetées, avec un message à la peinture rouge " la mort de la pub". C'est le troisième épisode d'une triste saga que nous relations samedi et dimanche derniers. 

     

    Archives 36 pignon 19 02 19Mur pignon 36 rue des Archives, mardi 19 février à 11h00, saccagé et tagué

     

    Prise d'une sainte colère, elle s'est dirigée vers la boutique Weston au 46 rue des Archives et leur a passé un savon. Les deux vendeurs présents en sont restés comme deux ronds de flan. Ils ne sont sans doute pas responsables mais il est plus que probable qu'ils en aient référé immédiatement au siège de leur société. 

    Nous sommes heureux de relater cet épisode qui décrit des élus tels que nous les voulons, présents et actifs sur le terrain, partageant nos émotions et nos révoltes. Merci Anne et bon vent pour la tentative ambitieuse dans laquelle vous vous lancez !

    Gérard Simonet

     

     

  • Berges rive droite pont marie 17 02 19La berge rive droite de la Seine au Pont Marie (Photo VlM)

     

    Face à ce spectacle idyllique de la berge rive droite à hauteur du Pont Marie et de l'Île Saint-Louis (IVe) un samedi d'hiver sous le soleil, on a du mal à imaginer le retour des voitures. En dépit des opposants qui dénoncent la politique d'Anne Hidalgo et de Christophe Najdovski (Europe Ecologie les Verts) en la matière, cette réalisation sera portée au crédit de la municipalité actuelle lorsque les élections de 2020 auront lieu.

    Il ne s'agit pas d'une prise de position politique mais d'une analyse objective de la situation que chaque prétendant, de notre point de vue, a tout intérêt à faire sienne..

    GS