Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • HaudDescente de police, intervention des pompiers,  le 30 mars vers 21h00, carrefour Temple/Haudriettes/Michel le Comte  (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    Un cortège de manifestants guidés par des individus en noir, venant probablement de l'esplanade de l'Hôtel de Ville, a commencé hier soir 30 mars à défiler rue du Temple en direction de la place de la République. La foule était jeune et pas spécialement agressive à l'exception comme toujours d'un boisseau d'énergumènes. Quelques vélos et trottinettes, des poubelles aussi, se sont retrouvés sur la chaussée et des manifestants ont essayé d'allumer des feux en s'en prenant aux sacs plastiques des corbeilles à déchets de la Ville.

    Un incident s'est produit rue du Temple à hauteur du 102 : il semble qu'un riverain excédé se soit opposé à l'allumage d'un feu. Selon des témoins, en réponse à la résistance du manifestant, il aurait sorti un pistolet et un coup de feu aurait retenti. Mais selon ce même témoin, l'arme était factice (peut-être se réfère-t-il à un pistolet d'alarme ?)…. Il n'en fallait pas plus, mais est-ce l'unique raison, pour que la police et les pompiers interviennent avec des moyens sérieux, voitures, fourgons et un effectif important.

    Tout est nettoyé ce matin mais il reste des tags sur les murs, stigmates d'un événement qui n'a pas révélé pour le moment la totalité de ses secrets….

     

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    Place

     

    On découvre ces affiches dans un petit jardin du IIIe. Pour ceux qui ne comprendraient pas, il s'agit du pronom "IEL" que les tenants de l'écriture inclusive proposent pour remplacer "IL" chaque fois que le genre est neutre. C'est une fusion de "IL" et "ELLE". Ainsi, au lieu de "il s'agit" nous devrions écrire "iel s'agit".

    Quel progrès !

    Nous avons demandé au service DansMaRue qu'ils (pardon, "qu'iels")  nous débarrassent de cette pollution qui utilise l'affichage sauvage pour défendre une cause que l'académie française, avec sagesse et bon sens, a condamnée sans appel.

     

  • Δ Capture d’écran 2022-12-03 163809Une centrale nucléaire en France. NB : les émanations sont de la vapeur d'eau…

     

     

    Dans notre société, les personnes politiques, les journalistes, les influenceurs affichent des positions mais n'en sont pas réellement comptables dans le temps car le public a la mémoire courte.

    Fin 2022, une menace de pénurie d'électricité pèse sur nous. Il faut dire clairement à qui nous la devons. Dans les années 70, le président Giscard d'Estaing présentait le programme civil nucléaire de la France comme sa plus grande réussite. De fait, pendant trois décennies, elle a fourni à notre pays 75 % de son énergie.

    Au même moment se développait en Allemagne un mouvement écologiste "Les Vert" (die Grüne) idéologiquement opposés à l'engagement de leur pays dans le nucléaire civil. Grâce au mécanisme des alliances dans un pays où règne la proportionnelle, grâce aussi à leur nombre et leur détermination, les Grüne ont bloqué toute velléité de leur pays de s'équiper de centrales nucléaires. Ils ont ainsi poussé l'Allemagne et ses industriels à développer l'éolien, domaine où ils règnent désormais en maitres, tout comme la Chine dans le photovoltaïque.

    Ces deux sources d'énergie étant intermittentes et peu performantes, les Allemands ont été jetés dans les bras de la Russie pour la fourniture de gaz en grande quantité, sans se douter qu'ils devraient un jour en payer le prix fort. Ce jour est arrivé avec la guerre en Ukraine et les difficultés d'approvisionnement qui en découlent…

    Centrale charbonCentrale à charbon

     

    Avant même que se déclenchent les hostilités, l'Allemagne avait dû se remettre au charbon, du lignite de piètre qualité, qui produit quantité de CO² et pollue ses voisins. C'est grave mais ce n'est pas tout. Les Grüne ont entrainé dans leur délire les Verts français trop contents de trouver un appui solide au-delà du Rhin. Nicolas Hulot et ses disciples en ont tiré avantage au point d'influencer le gouvernement français il y a dix ans à renoncer au nucléaire et à notre savoir-faire, alors qu'il s'agissait d'un domaine d'excellence pour notre industrie et un atout pour nos exportations.

    Le gouvernement Macron amorce à ce sujet mais trop tard un virage à 180 degrés. On rattrape difficilement le temps perdu. La moitié de nos centrales nucléaires sont à l'arrêt faute d'entretien. Les énergies intermittentes sont insuffisantes et on lance en même temps un vaste programme d'électrification des voitures…. C'est un euphémisme de dire qu'on va dans le mur ! On observe que seule la Corse échappe à la pénurie…. car c'est l'Italie qui l'alimente !

    Face à ce fiasco annoncé, j'ai la mince consolation d'avoir écrit ceci, il y a presque quatre ans dans un article du 8 mai 2019 :

    On ne remet pas en cause l'évolution des comportements et des modes de déplacements dans la ville moderne car on ne va pas contre son temps. Le développement du GPS, du téléphone cellulaire, des centrales à inertie et  leurs gyroscopes, des batteries, des mini-moteurs électriques, des "applis" sur nos GSM font que beaucoup d'initiatives fleurissent et construisent l'économie d'aujourd'hui et de demain. Il convient de les accompagner, en domestiquant les nuisances quand elles en créent.

    Observons au passage que toutes ces nouveautés fonctionnent avec du courant électrique, une énergie propre et soucieuse de la planète. A une condition toutefois : que sa production soit propre également en terme de CO² et autres polluants…. A ce stade, seule l'énergie atomique répond à ces critères.

    De quoi rendre blêmes les écolos les plus idéologues qui voient rouge quand on leur parle d'exploiter le processus naturel qui est celui du soleil et des étoiles, de l'univers, une énergie qui repose sur la transformation d'atomes et qu'Albert Einstein a familiarisée avec sa miraculeuse formule ΔE = ΔM.C²

    Gérard Simonet

     

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    Académie du climat    L'Académie du Climat, précédemment mairie du IVe, place Baudoyer (Photo VlM)

     

     

    Les excès auxquels nous assistons au nom du climat, dont la création de cette "académie" est l'apothéose, nous interrogent en tant que citoyens sur les causes et dimensions du phénomène. C'est l'aspect "gouffre financier" qui nous y invite. Selon un article du Parisien daté du 2 octobre 2022, cette structure qui date de 2021 et squatte l'ancienne mairie du IVe, vit sur un budget de fonctionnement de 1 Million  d'€ par an sans compter l'espace occupé et la masse salariale du personnel. Elle dépense plus de 2 Millions en "investissements". De plus, elle entraine dans sa mouvance des associations comme "Yes We Camp", pilote du projet, qui a reçu à ce titre 100.000 € de l'Hôtel de Ville en 2021 et 90.000 € en 2022.

    Sa Directrice Sarah Alby, ex Directrice de cabinet-adjointe d'Anne Hidalgo, révèle que 40 personnes y sont affectées. Leur objectif : "animer un lieu de convergence qui permet d'identifier les acteurs des questions environnementales et de les mettre en réseau, leur offrir un lieu pour se retrouver. C'est du service public !"

    Laissons ces discours vides de contenu pour poser les bonnes questions et tenter d'y répondre.

     

    GlacesFonte des glaciers dans l’Antarctique

     

    Y a-t-il dérèglement climatique ? Oui et non. Oui car la température s'est indiscutablement réchauffée. On le constate à la fonte des glaciers. Non car pour qu'il y ait dérèglement il faudrait qu'il y ait règlement. Il n'y en a naturellement pas car la nature fait ce qu'elle veut et nous n'en sommes pas maitres.

    Question subsidiaire : l'Homme est-il responsable des changements observés ?

    C'est la clé de voûte de la problématique. Le courant d'opinion animé par les Verts répond par l'affirmative et accuse le CO² émis, par effet de serre, de réchauffer la planète. Cependant, des savants respectables affirment que le réchauffement n'est que marginalement (10%) dû à ce phénomène. Arrêtons nous un instant sur cette contradiction et imaginons ce qui se passera dans dix ou quinze ans si après avoir chamboulé la planète et l'avoir obligée à se plier à des contraintes insupportables qui ont généré des catastrophes économiques et sociales, on se rend compte qu'il n'y a pas d'amélioration ?

    Il y a tant de raisons autres qu'anthropiques pour que les conditions climatiques évoluent : l'activité solaire en premier lieu mais aussi la géothermie de notre bonne vieille Terre dont la croute (40 à 80 km d'épaisseur) est le siège de réactions nucléaires produites par la fission de roches contenant des éléments radioactifs comme l'uranium et le thorium. Rappelons au passage cette merveille : tous les éléments du tableau de Mendeleiev, de l'hydrogène à l'uranium en passant par les lanthanides, se trouvent présents dans la croute par la grâce divine !

    On voudrait bien éviter de médire mais on craint que les politiques des pays influents, USA, Allemagne et France notamment, se soient rués sur ce dossier pour attirer les électeurs en créant de la peur. Le mouvement est parti d'Allemagne, où les "Grüne" ont fomenté la chute du nucléaire et obligé la Chancelière à y renoncer au profit de l'éolien et, hélas, du gaz russe….

     

    CentraleCentrale nucléaire française

     

    Leur influence s'est étendue à la France et nos Verts ont réussi eux aussi en 2010 à arrêter le programme nucléaire, un domaine où la France était leader mondial. Au profit de sources intermittentes, l'éolien dont les fournisseurs sont allemands, le photo-voltaïque (solaire) monopole des chinois ! Où en sommes-nous aujourd'hui, peu de temps après ? le gaz manque à l'Allemagne à cause des tensions géo-politiques, elle s'est remise au lignite, un mauvais charbon et la France se trouvant dans l'impasse car l'éolien est massivement rejeté, fait des courbettes à l'Algérie pour son gaz et revient au nucléaire en essayant désespérément de rattraper le temps perdu au profit des USA qui lui dament maintenant le pion sur les marchés internationaux….

    Les Verts français devraient se contenter de boire leur honte d'avoir condamné la France à perdre son leadership industriel et à mendier son énergie. On constate à Paris qu'il n'en est rien et ils caracolent car la Maire a besoin de leurs voix pour gérer la Ville.

    Que peuvent-ils enseigner à l'Académie du Climat après les impasses stratégiques auxquelles ils nous ont conduits ?

     

    TorchèresUne torchère

     

    On va les conseiller ! Ils militent pour des économies de bouts de chandelles et la chasse aux pets de vaches. Pourquoi sont-ils silencieux sur les gaz d'extraction du pétrole qui brûlent dans des torchères  à l'air libre partout dans le monde ? Ces gaz représentent un volume de 150 Milliards de mètres cubes par an. C'est 30 % de la consommation annuelle européenne ou 25 % de la consommation annuelle des États-Unis. Les seuls 40 Milliards de mètres cubes torchés en Afrique suffiraient à la moitié de la consommation d'énergie de ce continent.

    La récupération de ces gaz est possible. Il faut les comprimer, les liquéfier, ce sont des investissements que les pétroliers pourraient faire mais ils ne veulent pas assumer. Alors ils brulent les gaz et rejettent du CO² sans qu'on entende le moindre murmure des écolos de la planète. Y a-t-il collusion objective ? Que devons-nous en penser ? C'est pour le moins étrange….

    Sur les dangers du nucléaire, on suggère qu'ils expliquent honnêtement qu'aucune source d'énergie est sans risques. Le charbon, dont la combustion est productrice de CO², est à 600 mètres sous terre et cause la mort prématurée en Europe de 2.000 personnes par an. Le lignite est à ciel ouvert et son extraction est un désastre environnemental. Quant au nucléaire, les écolos n'en veulent pas, mais alors que pensent-ils de l'OTAN qui dispose en Europe de 150 ogives nucléaires prêtes à l'emploi ? Rien qu'en Allemagne où les Grüne font la loi, on dit qu'une vingtaine de têtes nucléaires sont stockées à Büchel, dans le sud-ouest du pays, où se trouve une base de la Luftwaffe.

     

    PollutionPollution des plastiques, pandémie mondiale

     

    La réflexion ne doit pas se borner à des commentaires négatifs. Dans le combat contre le réchauffement climatique telle qu'il est conduit par nos Verts, il y a aussi de bonnes choses, notamment la lutte contre la pollution et la surconsommation avec le gaspillage qui en découle. Réduire la place de la voiture, sa pollution et ses encombrements est affaire de bon sens. Mais pourquoi sont-ils silencieux sur le développement de véhicules thermiques à très faible consommation (1 à 2 litres au 100) qui permettraient de gérer le grand saut vers le tout électrique qui pose tant de questions ? Pourquoi sont-ils si complaisants à l'égard des voitures SUV qui sont un non-sens environnemental ?

    On aimerait qu'ils s'intéressent aussi à la surpopulation car elle alimente évidemment la surconsommation. Il ne s'agit pas de conduire des politiques malthusiennes comme l'ont fait les chinois mais s'efforcer d'être persuasifs, comme on l'est pour d'autres combats, pour qu'une promotion du contrôle des naissances soit assurée dans les pays où la natalité est forte.

    Pour finir, Anne Hidalgo a-t-elle eu raison de permettre la création et l'entretien de cette "académie" coûteuse alors que ses finances sont aux abois et qu'elle doit se renier face aux parisiens en décidant d'augmenter de 53,5% (*) la taxe foncière qui frappe les propriétaires-occupants et les propriétaires-bailleurs donc tout le monde ? Alors même que les objectifs du combat écologique sont aussi flous comme nous l'avons souligné ? La réponse est dans la question.

    Jean-Claude Théodart

    Gérard Simonet

     

    (*) 50 % plus 7% de hausse de l'assiette

     

  • Conseil de secteur paris-centreConseil de secteur Paris-centre (1er, IIe, IIIe et IVe) en réunion dans la salle des fêtes (photo mairie de Paris)

     

     

    Nous ne voulons pas abreuver nos lecteurs de chiffres mais rappeler que la dette de Paris avoisine les 9 Milliards d'€ (alors qu'elle n'était que de 1 Milliard en 2001) et que la tendance à l'endettement reste à la hausse.

    En même temps, la mairie de Paris subventionne une myriade d'associations aux objectifs abscons, souvent électoralistes, pour un montant annuel de 300 Millions d'€. L'ordre du jour du conseil de secteur de Paris-centre du 8 novembre 2022 fournit un aperçu de la façon dont ces budgets se répartissent à travers la capitale. Rien que chez nous, en attendant de découvrir ce que coûte la gabegie de l'Académie  du Climat qui squatte l'ancienne mairie du IVe et ses soirées techno, pour cette seule séance de novembre 16,5 Millions d'€ sont attribués.

    Il est vrai que plus de 11 Millions vont au Théâtre de la Ville et personne n'en discute la pertinence. Il reste cependant de quoi satisfaire l'appétit de nombreux dévoreurs de subventions. Chacun peut s'en faire une idée à la lecture de l'ordre du jour, et participer au conseil à titre d'observateur.

    Il est vrai aussi que ces décisions sont généralement prises à l'unanimité. Le Maire et sa majorité sont pris dans un maelström de générosité, l'opposition n'ose pas s'opposer….

    Si nous revenons sur le sujet c'est que les sommes allouées à la propreté de Paris sont manifestement insuffisantes si on en juge par les résultats, alors qu'un coup de rabot de seulement 10 % sur les subventions douteuses aux associations apporterait sans faire de dégâts de quoi financer une amélioration significative de l'état de la capitale. 

    A titre d'exemple, la lutte contre les tags coûtait 4 Millions d'€ par an en 2019. Elle a été portée à 8 Millions d'€ avec des améliorations visibles. Une nouvelle contribution à ce poste de dépenses permettrait vraisemblablement d'éteindre le fléau et faire bonne figure aux JO de 2024, dont Anne Hidalgo attend beaucoup pour son image.

     

    NB : depuis sa création en septembre 2000, notre association n'a pas reçu et n'a pas demandé un centime de subvention des pouvoirs publics. Elle existe grâce aux cotisations de ses membres. A ce propos, si vous n'avez pas encore réglé votre cotisation 2022, allez sur la page d'accueil d'oncle Picsou, le sympathique avatar de notre Vice-président Trésorier…

     

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    Hôtel raoul
    Le portail de l'Hôtel Raoul, 6 rue Beautreillis (IVe) dans l'état lamentable où il se trouvait il y a trois ans (Photo VlM)
     
     
     
     
    Les gens du Marais et d'ailleurs doivent à l’opiniâtreté de Michel Cribier ce que l'on peut aujourd'hui qualifier de "sauvetage d'un élément du patrimoine de Paris".  Membre de "Vivre le Marais !" depuis 2020 et président de la copropriété construite en 1960 sur la parcelle de l'Hôtel Raoul démoli,  il a porté avec une rare énergie le projet de restaurer ce vestige.
     
    Le soutien n'est pas venu paradoxalement de la mairie du IVe mais de l'ABF (architecte des bâtiments de France) Samanta Deruvo et de la Commission du Vieux Paris, que préside aujourd'hui Jean-François Legaret, ex Maire du 1er arrt. De la presse aussi, avec des articles appuyés de Philippe Baverel dans Le Parisien. Il a suffi de ces engagements pour que l'idée même de s'occuper de ce monument déchu efface les sourires narquois de ceux qui affirmaient que ce portail n'intéressait personne…
     
    Il a pourtant fallu que l'Hôtel de Ville, en la personne de Karen Taieb, Maire adjointe de Paris en charge du patrimoine et de l'Histoire de Paris, se saisisse du dossier et en fasse une affaire personnelle voire "politique". Le 23 novembre 2021 elle convoquait à l'Hôtel de Ville une "task-force" pour s'attaquer au dossier. Il était suggéré à Michel Cribier de créer une association ad hoc pour acheter le portail aux propriétaires (1 € symbolique) et agir comme maitre d'ouvrage pour sa restauration.
     
     
    Portail Raoul 1
    Portail Raoul fermé 2
     
     
                        Projet n° 1                                                                         Projet n° 2
     
     
    Michel Cribier fait le point :
     
    "Le portail est maintenant la propriété pleine et entière de l’association suite à l’acte notarié signé le 8 avril 2022.

     
    Nous avons aujourd’hui deux projets qui ont en commun une restauration des vantaux en bois ainsi qu’un petit travail sur la couverture en zinc au-dessus du fronton. La société Bepox a évalué cette partie huisserie à 44 400 € TTC en 2018.
    Je souhaite aussi que le portail restauré joue le rôle de « sémaphore historique » en étant accompagné de moyens d’informations sur la riche histoire de ces pâtés de maison (« pelles Starck » ou leur version plus récentes).
     
    Projet n° 1
     
    Comme expliqué dans le premier message un architecte a accepté de réfléchir à cette restauration. Il n’a pu produire une esquisse que le 14 juillet dernier. Malheureusement aucun chiffrage des coûts n’accompagne à ce jour ce projet.
    Ce projet se caractérise par la disparition des murets d’accotements, mais pour assurer la stabilité du portail, par leur remplacement par des contreforts en béton masqué par un bardage bois à claire-voie.
    Cette disparition des accotements permet de créer de petits espaces verts de part et d’autre fermés par des grilles où le figuier a toute sa place.
     
    Projet n° 2
     
    Le second projet est une restauration plus ou moins à l’identique où l’aspect actuel est conservé. Une vue d’artiste est aussi jointe. Des devis ont déjà été établis dans le passé et réactualisé il y a 3 ans pour un coût total inférieur à 100 000 € (maçonnerie et huisserie comprise).
     
    Nous devons réfléchir à ces deux options sachant qu’il faudra vers la mi-septembre déposer des dossiers pour recueillir des subventions et débuter une campagne d’appel aux dons.
     
    À noter que la copropriété du 15 rue du Petit Musc (IVe) étudie la restauration de l’horloge aux dauphins aujourd’hui reposée sur la façade de l’immeuble juste à côté du portail."
     
     
    "Vivre le Marais !" s'est engagé auprès de l'association "Le Portail de l'Hôtel Raoul" sur un soutien financier au projet sachant que la mairie de Paris est prête à subventionner ses débours en tant que de besoin. S'agissant des deux projets, notre préférence va au 2ème car plus fidèle à la construction d'origine.
     
    Gérard Simonet
     
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    Dark store entgrepôt libéIntérieur d'un dark-store (Photo "Libération"). L'extérieur est tout aussi sinistre !

     

     

    Le projet de décret en préparation à l'Assemblée Nationale concernent les dark-stores et autres dark-kitchens, qui aurait donné un droit d'existence de ces commerces en milieu urbain pour autant qu'ils disposent d'un point de vente au détail, a fait l'effet d'une bombe.

    La mairie de Paris, sensible aux protestations de la population qui s'oppose à ce type de commerce pour les nuisances qu'il induit dans le milieu urbain, s'est empressée d'en rendre le gouvernement responsable. Elle n'a sans doute pas eu tort de prendre les devants car l'exécutif a tendance à favoriser à tout crin l'économie au nom de sa politique de "plein emploi" et il n'est pas interdit de penser que le décret serait passé s'il n'y avait pas eu les réactions des habitants et des médias qui les ont relayés (voir notre article du 16 août).

    Nous avons nous-mêmes adressé une alerte aux Députés de Paris-centre, Clara Chassaniol (Renaissance, suppléante du Ministre Clément Beaune)  et Julien Bayou (NUPES) pour les mettre en garde contre l'erreur qui pourrait être commise si la loi venait à autoriser, même sous certaines réserves, l'exercice de ces activités.

    On ignorait qu'une polémique allait s'installer entre les Députés et la Ville de Paris. Dans une lettre datée du 26 août 2022 adressée à Anne Hidalgo Maire de Paris, les huit Députées et Députés "Renaissance" de Paris affirment leurs griefs contre les dark-stores dont ils dénoncent "les nuisances sonores, la pollution, l’insécurité routière, l’encombrement de l’espace public, la précarisation des travailleurs ou encore la concurrence accrue avec les commerces de proximité" et rappellent leur engagement , "à agir pour réguler leur prolifération et adopter des règles juridiques sans équivoques". Télécharger l'intégralité de la lettre

    Il semble à la lecture de cette lettre que le péril dénoncé il y a une semaine devrait être contenu car la Ville est visiblement soucieuse d'éviter la prolifération des ces commerces et le parlement devrait légiférer avec une prudence de serpent pour en définir les contours et les limites. L'avenir nous dira si nous avons eu raison d'être optimistes.

    Gérard Simonet

     

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    Rue hôtel de villeAu carrefour de la rue du Pont Louis-Philippe, du quai de l'Hôtel de Ville et de la délicieuse rue des Barres il y a la rue de l'Hôtel de Ville, qui ne demande rien à personne ! (Photo mairie de Paris)

     

     

    C'est souvent au creux de l'été, dans la torpeur du mois d'août, que les dirigeants politiques annoncent leurs décisions les plus difficiles. Quand la mairie de Paris-centre nous a envoyé la mise à jour finale, datée du 18 août, de son dossier sur la "révision du plan de circulation du Marais et des Îles", nous avons craint le pire.

    Florent Giry, Adjoint au Maire Ariel Weil, en charge de la voirie, des mobilités et de la gestion des chantiers, nous a pourtant habitué à des mesures sages et d'inspiration saine comme le sont les aménagements de la rue du Temple et de la Verrerie. C'est pourtant avec la méfiance que nous inspirait la période estivale que nous avons pris connaissance du dossier. Ayez la curiosité de vous y plonger !

    Pour constater d'emblée qu'en vertu d'un salmigondis incroyable de considérations douteuses c'est la plus insignifiante des décisions qui est prise : la piétonisation de la rue de l'Hôtel de Ville, dans le IVe !

    On s'en réjouit car la mesure qui qualifie d'itinéraire malin cette pauvre petite rue ne va gêner personne, et c'est très bien ainsi….

    On se demande si M. Giry n'a pas joué un double jeu : suivre les orientations de l'Hôtel de Ville qui veut piétoniser le centre, et agir avec prudence et douceur car la population est à cran avec cette démarche.

    Nous profitons des circonstances pour rappeler notre position à ce sujet : en finir avec la hantise (ou le prétexte) et le mythe de la circulation de transit et interdire tout simplement la circulation des véhicules à moteurs, voitures et motos, dans Paris-centre….

    …. SAUF :

    • riverains
    • véhicules de secours et de services
    • BUS, taxis et VTC
    • véhicules de livraisons
    • véhicules titulaires d'un permis motivé de la mairie

    Et ne pas traiter les véhicules pour ce qu'ils FONT, mais pour ce qu'ils SONT.

    Abandonner la chasse aux itinéraires qualifiés de malins si elle aboutit à des fermetures complètes de rues à la circulation (panneaux cerclés de rouge), qui conduirait à restreindre la capacité de déplacement des riverains. Les voies conduisant à des parkings publics (ex Beaubourg-Renard) ne doivent pas être visées par la mesure. Le contrôle peut avoir lieu à l'entrée du secteur de manière aléatoire et doit donner lieu à des amendes appropriées.

    Sur ces bases nous estimons qu'il est possible de réduire la circulation en préservant les conditions de vie des habitants et les intérêts des commerçants. On nous opposera que l'acceptation des véhicules de livraison, avec ou sans mission locale, ouvre la voie à des abus. L'effet en sera limité et on peut le négliger.

    Il faut garder à l'esprit enfin que la circulation obéit aux lois de la mécanique des fluides : une baisse modeste du débit (10-20%) en transforme l'état, de régime turbulent en écoulement laminaire régulier et performant.

    Gérard Simonet

     

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    Motards ffmc rivoli 16 01 17Manifestation de motards à Paris, leur force de frappe !

     

     

    Clara Chassaniol, Députée de la 7ème circonscription de Paris (IVe, XIe, XIIe), nous transmet la réponse du Ministre Clément Beaune, interrogé par nous sur la justification du rejet par le gouvernement du décret sur l'entrée en vigueur en France du contrôle technique des deux-roues motorisés. Nous sommes sensibles à ses arguments et nous suivrons attentivement les mesures de substitution qu'il annonce mais il reste qu'à nos yeux c'est la capacité de nuisance de la "Fédération Française des Motards en colère" et ses menaces de rétorsion qui ont conduit l'Exécutif et le Président de la République à jeter aux orties un décret longuement préparé et attendu, en exécution d'une directive européenne que la plupart des pays ont transposée dans leur loi.

    Gérard Simonet

     

    Beaune clément et chassaniol claraClément Beaune et Clara Chassaniol

     

    Le décret du 9 août 2021 pris par le précédent gouvernement prévoyait la mise en place d’un contrôle technique pour les deux-roues au 1er janvier 2023. Cette question a suscité des inquiétudes légitimes et de la confusion. Le gouvernement a choisi une remise à plat nécessaire de ce sujet, en abrogeant le décret organisant le contrôle technique. Plutôt que le contrôle technique, le gouvernement a choisi de défendre des mesures alternatives, que nous discutons avec les acteurs concernés et nos partenaires européens, avec les mêmes exigences partagées de sécurité (objectif central de la législation européenne), mais aussi de réduction des nuisances environnementales et sonores.

    Mon objectif dans mon rôle de Ministre des Transports est clair et partagé : garantir la transition écologique du secteur des transports qui représente 30% des émissions de gaz à effet de serre. Ma priorité est ici celle de la réduction de la pollution : de l’air et sonore.

    Le cadre juridique européen prévoit la possibilité de mettre en place des mesures alternatives efficaces pour le renforcement de la sécurité routière (réforme du permis de conduire, obligation du port d’équipement de sécurité, campagnes de sensibilisation, amélioration des infrastructures). Plusieurs de nos partenaires (Pays-Bas, Irlande, Finlande) y ont déjà recours. Nous devons en même temps agir pour la protection de l’environnement et lutter contre la pollution sonore et de l’air (renforcement des normes d’homologation, actions de sensibilisation…).

    Garantir la sécurité, la réduction des nuisances, notamment le bruit, et la protection de l’environnement : je porterai ces priorités dans les prochains mois avec les fédérations de motards et les associations environnementales.

    Cette discussion doit mener à une réflexion plus large sur les nuisances dans les grandes villes, notamment à Paris. En tant que député élu de la 7ème circonscription de Paris, je serai tout particulièrement engagé dans ce combat local et national.

    Clément Beaune

    Ministre Délégué chargé des Transports de France

     

  • Cirulation paris centreEn 20 ans, le profil de la circulation dans le centre de Paris a beaucoup changé. Les véhicules motorisés sont beaucoup moins nombreux à l'exception des motos et scooters dont les nuisances restent un sujet de préoccupation pour les résidents (Photo Sortir A Paris)

     

     

    On ne dispose pas d'appareils de mesures mais c'est une évidence pour nous : le nombre de véhicules à moteur en circulation dans le centre de Paris s'est réduit depuis le début des années 2000. Une baisse de 30 %, si elle nous était confirmée, ne nous étonnerait pas. La rue de Rivoli est certes dangereuse à traverser car les vélos surgissent de partout mais on y respire mieux. La rue des Archives est tranquille. Le reste est à l'avenant.

    Notre association n'a pas la prétention d'être la voix des habitants de Paris-centre mais elle constitue un réseau social dont la visibilité est reconnue, par un public nombreux d'abord qui nous a rejoint, et accessoirement par les acteurs institutionnels dont il est une source d'information et un influenceur potentiel.

    Dans le débat sur la création d'une zone à trafic limité nous faisons partie de ceux, réalistes nous semble-t-il, qui savent que l'évolution est inéluctable et qu'elle est porteuse de bienfaits. Nous sommes donc tout à fait enclins à l'accompagner. Nous l'avons écrit à diverses reprises sur ce blog en indiquant les conditions d'une mise en œuvre pertinente.

    Nous avons pris connaissance aujourd'hui 1er août sur "Le Parisien" d'une série d'informations recueillies auprès de David Belliard, Maire adjoint en charge de la circulation (transformation de l'espace public). Pour commencer, le périmètre en est changé car les Maires d'arrondissements concernés, Florence Berthout pour le Ve, Jean-Pierre Lecoq pour le VIe et Rachida Dati pour le VIIe ont émis un avis négatif qui rejoint celui de la préfecture de police. Il faut les écouter et limiter la zone à Paris-centre car le boulevard St Germain fait figure d'intrus dans la zone telle qu'elle était envisagée.

    M. Belliard semble disposé à en convenir. C'est tant mieux !

    Il reste un vice de forme dans le projet : en parcourant le mode opératoire on se rend compte que dans cette zone à trafic limité tous les véhicules de fait seraient admis puisqu'il suffit que leurs conducteurs se prévalent d'un motif commercial de s'y trouver, la preuve étant fournie par la détention d'un ticket de caisse ou d'une facture présenté à la sortie du secteur. Qui peut croire un seul instant que le contrôle aléatoire effectué à la sortie sera d'une quelconque efficacité ? Est-il d'ailleurs compatible avec nos libertés individuelles ? Nous rappelons notre credo à ce sujet : les véhicules doivent être traités pour ce qu'ils SONT et non pas pour ce qu'ils FONT.

    Ainsi le projet se réduit comme peau de chagrin et de façon piteuse car il est clairement visible que M. Belliard achète la paix avec les commerçants qui de tout temps ont été attachés à la liberté totale d'utiliser la voiture.

    "Du coup" (comme on le dit inlassablement aujourd'hui dans les conversations), il n'est pas évident que le Maire de Paris-centre Ariel Weil qui engrange des mesures claires d'interdiction de circuler (rue de Rivoli, Berges de la Seine, rue du Temple, rues aux écoles….) se contente d'une mesure dérisoire. Nous ne l'encouragerons pas d'ailleurs dans ce sens !

    Gérard Simonet