Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • ABALa bar "La mutinerie" 176-178 rue Saint-Martin Paris (IIIe) 

     

     

    La mairie de Paris, en l’occurrence le cabinet de Frédéric Hocquard, Adjoint à la Maire de Paris  en charge de la vie nocturne se mobilise pour sauver le soldat, « La Mutinerie », un bar situé au 176-178, rue Saint-Martin (IIIe) qui a été sommé de se mettre aux normes d’isolation phonique suite à de nombreuses plaintes des riverains. 

    C’est bien la première fois qu’il est fait appel à la générosité du public pour aider ce type de commerce plutôt que, par exemple, puiser dans la poche sans fond des subventions municipales. 
     
    Le plus choquant dans cette affaire est qu’un élu se mobilise ainsi, avec appel au peuple, pour une affaire strictement privée. Dommage qu’il ne puisse "nationaliser" ce débit de boissons, le problème aurait été encore plus rapidement résolu !
     
    La générosité a tout de même ses limites, tout comme l’action d’un élu qui doit se rappeler qu'il doit sa position au vote de ses électeurs, des habitants parisiens qui réclament la tranquillité autour d'eux.
     
    Où va-t-on ? Où sommes nous tombés ? D’autant que les participants au conseil de la nuit ont tous reçu via leur adresse mail le message ci-après signé par le chef de cabinet de l'adjoint en question  :
     
    "Madame, Monsieur, 
     
    Comme vous avez pu l’apprendre, le bar « La mutinerie » situé dans le 3e arrondissement, est sommé de mettre aux normes l’isolation sonore de l’établissement suite aux plaintes répétées de riverains.
     
    Lieu emblématique du Paris LGBT, nous nous refusons à le voir disparaître. C’est pourquoi nous nous permettons ce relai exceptionnel, de leur appel aux dons, auprès de nos réseaux.
     
    Vous pouvez y participer à cette adresse : https://www.lepotcommun.fr/pot/e4ovgxr7 ou en participant à la soirée organisée à la Java demain, le jeudi 21, au profit de la mutinerie https://www.facebook.com/events/2045229405696124/
     
    Je vous remercie de votre compréhension et, par avance, de votre participation."
     
     
    Vraiment ce n’est pas ainsi que nous concevons le rôle d'un élu et cette façon de procéder ne montre-t-elle pas qu'il outrepasse ses prérogatives en se comportant comme le ferait le Médiateur national du crédit et président de l'Observatoire du financement des entreprises. Navrant !
     
    Réseau "Vivre Paris !"
     
  • Tags au solDe la pub sur les trottoirs. N'en jetez plus ! (Illustration Le Figaro)

     

     

    Depuis quelques jours, un décret autorise une expérimentation de marquage de publicités éphémères sur les trottoirs dans les villes de Nantes, Bordeaux et Lyon, pratiques interdites jusqu’à présent par le code de la route et le code de l'environnement.

    Le journal Le Monde relate dans son édition du 28 décembre que la municipalité de Nantes venait de décider de boycotter ce test « publicitaire » au nom de « la lutte contre la pollution visuelle ».

    Ces marquages que nous avons dénoncés pour Paris, la mairie n’ayant pas hésité, durant un certain temps, à signaler ses musées grâce à ce procédé (une vulgaire application de peinture à travers un pochoir) devront dans le cadre de l’expérimentation proposée être réalisés à la peinture à l’eau ou biodégradable. Les inscriptions ne devront pas dépasser dix jours, ni excéder 2,50 m² et être espacées d'au moins 80 mètres.

    Mais diantre qui a pu influencer les pouvoirs publics au point de les conduire à publier un tel décret ? Pourquoi vouloir favoriser une pollution visuelle inutile qui va s’ajouter aux tags, affiches sauvages et autres joyeusetés qui enlaidissent et souillent nos rues déjà bien sales ? Cette décision apparait comme un écho à ce que la Tribune de l’Art appelait dans un récent article, une "loi d’exception" qui autorise pour les JO les publicités dans tous les lieux et sur tous bâtiments sur lesquels elle est proscrite, contournant le code de l’environnement et du Patrimoine et quelles que soient les protections existantes !  

    Quel lobby est derrière cette décision de marquage sur les trottoirs alors qu’il est de notoriété publique que les panneaux de signalisation sont trop abondants et que la tendance est plutôt d’en réduire le nombre ? 

    Bordeaux semble sur la même ligne que Nantes et un parlementaire de la Gironde a saisi le Ministre de l’Intérieur sur ce qui apparait comme une dérive.

    Certains élus soulignent que ce décret a été pris sans concertation et ne comprennent pas que l’on puisse voir les espaces urbains saturés de publicité. Seule le métropole de Lyon « …étudie les meilleurs lieux d’implantation possibles pour ces publicités éphémères… »

    Une nouvelle fois l’aspect mercantile l’emporte sur toute autre considération…

    Si jamais cette expérimentation devenait définitive nous pouvons avoir les pires craintes quant à l’utilisation de ces publicités. Pourquoi ne pas en mettre autour de la pyramide du Louvre, sur le parvis de Notre Dame voire dans le cour d’entrée du château de Versailles ?

    Ils sont vraiment tombés sur la tête !

     

  • Paris vue générale seineParis, le pont Saint-Michel, les Invalides, la Tour Eiffel…

     

     

    Sous la plume de Mathilde Goupil, l'Obs du 27 décembre nous a livré une analyse de la démographie de Paris. Le magazine "Le Point" et le quotidien "Le Parisien" ont fait de même, comme si l'information qui vient de tomber de l'INSEE était d'une importance capitale.

    Que dit l'INSEE ? Tout bonnement que Paris affiche une baisse de 1,8 % du nombre de ses habitants entre 2010 et 2015 et que nos arrondissements centraux sont plus concernés que d'autres. La façon dont cette information est choisie, présentée et commentée, comme c'est le cas trop souvent avec les médias, traduit sans le dire l'opinion de la journaliste. Quand elle écrit : "Pourquoi les parisiens fuient Paris ?" elle sous-entend qu'ils s'en éloignent comme s'il y avait la peste…

    La tonalité est la même chez ses confrères. Il y a dans cette profession, que nous estimons tous pourtant, une tendance marquée au "panurgisme". On a le sentiment que le besoin pressant de boucler l'édition chaque jour pousse ceux qui produisent l’information, et conditionnent l'opinion, à rester au voisinage d'un consensus général qui se construit jour après jour autour des thèmes de l'actualité, suivant un processus qui doit beaucoup à l'intoxication.

    Ainsi, on sent depuis quelques temps qu'il est de bon ton d'accabler la Maire de Paris Anne Hidalgo. Il y a sans doute des raisons objectives de le faire et nous-mêmes ne nous en privons pas. Mais sous-entendre, car c'est bien de cela qu'il s'agit, que les parisiens "fuient Paris" parce que tout va mal à Paris, c'est aller trop loin !

    On pourrait, si cette tendance au Hidalgo-bashing n'était pas si pressante, procéder à une analyse objective de l'information. Ainsi, demandons nous d'abord pourquoi la baisse de la population ne serait pas au contraire un bienfait à porter au crédit de Paris ?

    Notre ville est la plus dense d'Europe avec 21.000 hab/km² environ. Elle manque de respiration et on en souffre beaucoup dans les épisodes de forte pollution. A cette observation, s'ajoute le fait qu'elle est la plus visitée au monde. Sur la base de 40 millions de visiteurs par an qui y séjournent entre 4 et 5 nuitées, ce sont 490.000 personnes qui séjournent chaque jour à Paris et s'ajoutent à sa population, dans les lieux publics, les transports en commun….

     

    TrocaTouristes sur l'esplanade du Trocadéro

     

    Il faut réaliser de plus que ces visiteurs ne se retrouvent pas disséminés dans Paris. ils se concentrent sur les sites attractifs, notamment le centre historique (Marais, les Îles, Beaubourg), Montmartre ou le Trocadéro.

    Madame Hidalgo n'a aucune responsabilité face à cette réalité. Ce que nous pouvons lui reprocher, c'est de la voir comme une tendance qu'il faut inverser en augmentant l'attractivité de Paris. De là des "Gay Games" en 2018, le maintien de Roland Garros au détriment des serres d'Auteuil, les JO de 2024, l'Exposition Universelle en 2025…

    Il faut en particulier qu'elle cesse de raisonner sur un Paris intramuros. Le Paris d'aujourd'hui, c'est la "métropole du Grand Paris", qui englobe la petite couronne (Hauts de Seine, Seine Saint-Denis, Val de Marne) et ses 7 millions d'habitants. A ce niveau-là, il n'y a pas de baisse de la population mais une hausse de 31.000 habitants par an. Tout au contraire, c'est une restructuration rationnelle du territoire qui se met en place avec des entreprises qui se déportent hors des murs de Paris (*) et des habitants qui vont vers elles pour tirer profit de logements plus grands et moins chers et de temps de transports plus courts.

    PwcSiège social d'entreprise implanté dans la verdure en dehors des murs de Paris (Alamy)

     

    Pendant ce temps, le centre historique et les sites remarquables assistent relativement impuissants à une évolution de leur habitat. On constate par exemple depuis quelques mois, à la lecture du bulletin municipal officiel (BMO) de la Ville de Paris, une reconversion de locaux commerciaux en résidences hôtelières. On s'est plaint dans le passé de vivre dans le IIIe au milieu d'ateliers et d'entrepôts de stockage de marchandises (inflammables). Ces activités sont en voie de disparition mais la nature ayant horreur du vide quelques espaces libérés vont servir de substituts aux appartements Airbnb qui sont par ailleurs justement décriés par la population des résidents et sévèrement réglementés par les élus de l'Hôtel de Ville.

    Le plus difficile sera de trouver un équilibre entre la nécessité de conserver de vrais habitants dans les quartiers concernés, qui alimenteront un vrai commerce de détail, et d'accepter la cohabitation avec des touristes. La plupart de nos immeubles du centre sont enregistrés sous le statut d'habitation. La mairie de Paris n'accepte pratiquement pas leur reconversion en "commercial" et la location saisonnière, qui est une activité de nature commerciale, est sérieusement bridée en milieu "habitation". Il y a donc une limitation naturelle à l'expansion de ce nouveau business.

    De ce point de vue, la création de logements sociaux au cœur de ces secteurs sensibles, qui apportera du sang neuf à la population, sera un facteur d'équilibrage entre résidents et touristes. On peut s'en réjouir pour autant qu'elle ne soit pas financée par l'impôt et/ou par la dette, ce que les classes moyennes craignent fortement. A l'opposé, ce fragile équilibre serait mis à mal si on abandonnait certains de nos quartiers à la fête et à l'agitation nocturne. On considère d'ailleurs que ces dérives sont à l'origine du différentiel de baisse de la population entre le IIIe et le IVe arrondissements (2,8 vs  1,7 %).

     

    Montorgueil terrasseTerrasse et benne à ordures rue Montorgueil (IIe)

     

    De la même manière, il faut être d'une extrême prudence quant à la piétonisation des rues en constatant que le record de baisse du nombre d'habitants est enregistré dans le IIe (9,5 %) où les rues Montorgueil et Saint-Denis sont sympathiques sans doute mais invivables.

    On peut donc raisonnablement penser que le déficit démographique va se maintenir un temps tandis que progressera vers une asymptote le nombre des logements dédiés à l'hôtellerie (dont les clients n'apparaissent pas dans les statistiques de population). Il est probable que la somme des deux, loin de décroitre, ira modérément crescendo et c'est bien son évolution et la distribution de ses composantes qu'il faudra suivre avec attention car de leur maitrise dépendra la qualité de vie des habitants.

    En conclusion, que les commentateurs se calment, il n'y pas la peste à Paris (malgré la présence de rats) et la démographie du Grand Paris est tout à fait vivace !

    Gérard Simonet

     

    (*) Il est intéressant de relever que les quatre grands internationaux de l'expertise comptable et financière : KPMG, Deloitte et Touche, Ernst & Young et Price Waterhouse Coopers sont principalement implantés dans la petite couronne

     

  •   St gervais st protais façade 27 02 12Église Saint-Gervais Saint-Protais, façade classique pour un édifice gothique flamboyant (Photo VlM)

     

     

    Le dernier conseil de quartier Saint-Gervais de l’année a accueilli une nouvelle référente, Corinne Faugeron, en remplacement de Julien Landel, 1er adjoint de la mairie du IVe,  qui a quitté le quartier.  

    Corinne Faugeron a rappelé les récentes évolutions au sein de l’équipe municipale du IVe arrondissement.

     
    Sur les tarifs de stationnement, cette dernière a souligné que les augmentations prévues au 1er janvier 2018 ne toucheraient pas le stationnement résidentiel. Elle ajoute qu’en fait le paiement d’une place de stationnement est « une redevance d’occupation du domaine public ». Si le tarif pour 2h de stationnement ne changera pas (4€) il deviendra ensuite très dissuasif (8€, 10€ et 12€ à partir de 3, 4 et 5 heures respectivement de stationnement) rendant plus économique de stationner dans un parking concédé que dans la rue. Quant aux amendes, elles passeront de 17 à 50 € (ramenés à 35 € si payés dans les 4 jours). Les contrevenants sont donc prévenus.
     
    L’évolution de la place prolongeant la rue du Bourg-Tibourg a été une nouvelle fois évoquée. Curieusement, contre l’avis des autres participants, Corinne Faugeron a indiqué qu’un procès initié par la mairie du IVe était en cours avec le bar l’Étincelle. En fait  ce procès est clos et n’a abouti à aucune mesure positive… Il appartient à la DU (urbanisme) et à la DVD (voirie et déplacements) d’agir pour que cette place retrouve son état originel. Mais  le problème est posé depuis des années déjà !
     
    Différents sujets sont ensuite abordés telles les lenteurs de l’administration municipale. Ainsi pour changer un panneau de sens interdit il aura fallu 6 mois. De même il semble complexe de modifier certains horaires d’intervention des engins municipaux qui dès 6h du matin interviennent dans des rues sonores pour notamment  ramasser les cartons et autres dépôts de supermarchés causant beaucoup de bruit pour le voisinage.
     
    Sur la malpropreté à nouveau évoquée, chacun s’accorde à penser qu’il s’agit à l’origine d’un problème d’éducation mais que nombre de commerçants pourraient aussi faire preuve de davantage d’esprit citoyen. Des mesures sont à trouver avec les services de la propreté.
     
     
     
    Nous profitons de la publication de ce compte rendu pour indiquer qu’une concertation/réflexion a été engagée autour de 4 conseils de quartier jointifs (Les Halles, Montorgueuil-Saint-Denis, Saint-Avoye et Saint-Merri) situés au centre du futur grand arrondissement dans la cadre de la fusion des quatre premiers arrondissements qui disposent aujourd'hui de 15 conseils de quartiers. Une grande conférence des conseils de quartiers est d'ailleurs prévue au printemps prochain.
     
    La première réunion de ces quatre conseils de quartiers a eu lieu début décembre et a sélectionné 4 dossiers prioritaires :
     
    • Constats et propositions relatives aux services rendus par la mairie
    •  Constats et propositions sur deux thèmes particuliers, zone centrale piétonne et les nouveaux usages du    plateau piétonnier.
    •  Contenu d’une charte idéale (principes et modalités) à partir de l’analyse comparative des 4 chartes de fonctionnement des conseils de quartier qui sont toutes différentes.
    • Contour du Conseil de quartier associant des parties des 4 Conseils de quartiers ayant des raisons de fusionner.
     
    Dominique Feutry

     

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    JO 

    Une loi qui offre des privilèges aux "sponsors" qui auront exceptionnellement la possibilité d'afficher leurs marques sur des monuments historiques… (Forbes)

     

     

    A Paris, l'affichage et la publicité sont heureusement réglementés par le RLP ("Règlement Local de la Publicité"), un texte qui a vocation à préserver l'environnement et le patrimoine de Paris des excès des annonceurs et de leurs prestataires de services de communication, en matière d'affichage notamment. Un règlement qui est régulièrement ignoré ou défié par des officines qui ont pignon sur Internet et qui n'hésitent pas à couvrir de placards des murs entiers de bâtiments et monuments historiques.

    L’Hôtel de Ville, en la personne de Mao Peninou, Adjoint d'Anne Hidalgo pour la propreté, nous annonçait au cours de notre dernière rencontre qu'il entendait réformer ce règlement en vue de le rendre plus protecteur. Le processus est engagé. La Ville va initialiser une procédure de révision, dans le cadre du code de l'environnement avec la perspective d'un vote par le conseil municipal en … 2019 (il y a de beaux jours d'ici-là pour les vandales !)

    Archives 57 affiches taguées 23 01 17Échantillon de mur victime des colleurs d'affiches et de leurs mandataires (Photo VlM)

     

    Nous serons dans les temps tout de même pour les Jeux Olympiques de 2024. A la réserve près que pour ces jeux, le CIO (comité international olympique) impose à la France des dérogations (voir analyse de la "Tribune de l'Art" sous la signature de Didier Rykner). Et nous voila partis dans un parcours législatif qui a pour but de satisfaire des exigences qui ont un air de chantage mais que certains de nos députés n'hésitent pas à relayer, à l'image de Aude Amadou (LREM) qui a déclaré : "Pas de sponsors, pas de recettes, pas de JO possible : on peut le regretter, mais c'est aussi simple que ça".

    Eh oui ! Faut-il pour autant leur donner notre culotte ? Les habitants de Boston, Hambourg, Rome et Budapest ont dit non. Il est vrai que les citoyens de ces villes ont été consultés. Pas les parisiens ….

    Nous nous en sommes ouverts auprès de notre Députée de Paris Élise Fajgeles au cours d'un entretien le 14 décembre et nous avons constaté à cette occasion, avec quelque déception, que la représentation nationale n'est pas en résonance avec les parisiens dont on sait qu'il sont nombreux à dénoncer l’accueil des JO de 2024 dans leur ville. A propos des nuisances que nous redoutons, bercés ou anesthésiés par le discours ambiant, il est apparu que nos élus en méconnaissent les réalités.

    Mme Fajgeles s'est plu à souligner que la charge sera partagée avec la Seine Saint-Denis, sans se préoccuper des proportions. Il faut donc remettre les choses à leur place : il y aura 39 sites olympiques dans Paris intramuros et 44 sites d'entrainement soit 83 sites  dont un grand nombre sur des monuments tels que le Champ de Mars et les jardins du Trocadéro, les Champs Élysées, le Grand Palais, le Petit Palais, les Invalides… Le CIO fait obligation de "remettre" les sites un an avant le démarrage des JO. Si on considère qu'il faudra un an de préparation, ceci nous promet des désordres et des encombrements pendant les deux ans qui précèdent les JO,  des nuisances qui viendront s'ajouter à la situation critique que nous connaissons aujourd'hui en matière de circulation et qui a peu de chance de s'améliorer d'ici là !

    ContrepIllustration "Contrepoints"

     

    Il y a d'autres dispositions dans ce projet de loi d'exception : des passe-droits pour accélérer les travaux d'urbanisme en Seine Saint-Denis et une tentative de modération à 200.000 € (*) par an (on ne sait pas si c'est net ou brut) des salaires des membres français du COJO (comité d'organisation des JO) qui, tout en affirmant vouloir avant tout servir la France et le sport, n'en sont pas moins sensibles au lucre qu'ils en attendent.

    GS

     

    (*) le bruit avait couru, démenti par la suite, et véhiculé par le "Canard Enchainé", que le directeur du COJO, Tony Estanguet, recevrait 450.000 € par an

     

  • Place de la bastille visuel 01 Vue de la place de la Bastille après aménagement (photo Paris.fr) 

     

     

    La place de la Bastille (au carrefour de 3 arrondissements) va être remodelée ainsi que nous l’avions écrit (18 novembre 2014 et 24 juin 2015). Après un concertation avec les parisiens, "Vivre le Marais !" a été sollicitée, une présentation du projet a été organisée par la mairie de Paris le 18 décembre à la mairie du XIe.

    Il ressort que plus d'espace sera réservé aux piétons (1,1 ha), aux bicyclettes (piste de 4 m de large prévue) et une ouverture  est prévue sur l'arsenal. Il est question de créer une presqu’île piétonne entre la colonne de juillet qui rejoindra le parvis de l'Arsenal, une façon de corriger l'absence de traversées directes pour les piétons et d'enlever à la place son aspect rond- point.

    Les travaux qui devront tenir compte de contraintes techniques fortes (métro, réseaux souterrains dont le canal Saint-Martin…) et du Plan Local d’Urbanisme,  débuteront cet été et s'étaleront sur un an. L’esplanade du parvis de l’Arsenal, occupée actuellement et ponctuellement par la fête foraine et le marché d’art contemporain verra son usage modifié, comme celui du terre-plein du boulevard Richard Lenoir. La crypte de la colonne de juillet sera ouverte à la visite. Au sol l’emplacement de la Bastille peu visible aujourd'hui sera matérialisé par des ronds de céramique.

    56 arbres plantés, 80 bancs en bois déplaçables, de la glisse urbaine,  des emplacements de stands et des aires de jeux… sont prévus. Un escalier sera percé sous la ligne n° 1 du métro dans une seconde phase de travaux, en 2019 voire 2020. 

    Quant à la circulation automobile et des motos, ainsi que des bus, elle se fera sur des voies à deux sens en fer à cheval. La baisse du trafic ets estimée à 40%. Quid des embouteillages, d'autant que la rue Saint Antoine sera en sens unique à partir de la place et la sortie par la rue de Lyon sera réservée aux transports en commun, aux taxis ainsi qu'aux vélos ? Un déport du trafic est donc à prévoir sur d'autres axes voisins.  

    Les riverains qui ont assisté à cette présentation faite par la mairie de Paris n'ont pas caché leurs craintes de voir transformer la place en un grand espace où les cyclistes et adeptes du skate, des rollers et autre trottinette feront la loi et l'anarchie régnera ! Pour ce qui est de l'espace pique-nique du côté du boulevard Richard Lenoir, il n'a pas séduit grand monde…

    Et comme il fallait s'y attendre, un des participants à cette réunion a fait un parallèle avec le réaménagement de la place de la République en s’inquiétant à juste titre que soit donné un aspect trop minéral à la place. Ce qui serait dommage effectivement et au final banaliserait  les transformations annoncées.

    Dominique Feutry

     

  • Serres auteuil géoLes Serres d'Auteuil (Photo GEO)

     

    "Sites & Monuments" est la marque de la Société pour la Protection des Paysages et de l'Esthétique de la France (SPPEF), une association nationale reconnue d'utilité publique depuis 1936. Elle est présidée par Alexandre Gady que nous connaissons bien dans le Marais par son guide historique et architectural intitulé "Le Marais" édité chez "Le Passage".

    "Vivre le Marais !" est membre de cette association qu'elle soutient et se réjouit de constater à la lecture de sa lettre 224 du 15 décembre 2017 que notre convergence est totale sur les dossiers que nous suivons et commentons. Nos lecteurs sont invités à lire cette lettre dont ils apprécieront le contenu et le ton déterminé. Ils y retrouveront les thèmes que nous avons traités au fil des semaines (liste non exhaustive) :

    • Sauvons les serres d'Auteuil !
    • La grande roue de la Concorde doit partir…
    • Le patrimoine français est un atout. Nomination de Stéphane Bern pour sa sauvegarde
    • Défense des ABF (architectes des bâtiments de France) et de leur rôle
    • Interventions auprès de nos parlementaires sur la loi CAP (création architecture et patrimoine)
    • Doutes sur l'efficacité et la pertinence de l'éolien
    • Lutte contre l'invasion de la publicité
    • Dé-densification de Paris au profit d'espaces verts (ailleurs que sur les toits !)
    • Rééquilibrage entre Paris et le reste du territoire
    • Traitement pragmatique de la question énergétique et de la pollution (article du 7 décembre 2017)
    • Sérieuses réserves à propos de l'accueil des JO de 2024 à Paris

     

    RoueLa roue de M. Campion de retour place de la Concorde…

     

    Il est toujours rassurant de constater qu'on n'est pas seul à affirmer des positions sur des sujets de cette importance. Le fait qu'une organisation qui a le sérieux et la compétence de "Sites & Monuments" soit en résonance avec nous est un fort encouragement à poursuivre et accentuer des combats aussi pacifiques et  légitimes que ceux que nous menons.

    Gérard Simonet

     

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    Vue de la façade 106-108 rue du Temple (IIIe) de l'immeuble concerné par l'opération de logements sociaux et ayant abrité de 1920 à 1925 un central téléphonique 

      

     

    La mairie du IIIe, constatant la baisse du nombre des habitants de l'arrondissement  (l'article du Parisien du 02 janvier 2017 intitulé "Paris perd des habitants : Airbnb pointé du doigt" avance, s’appuyant sur les chiffres de l'INSEE, – 0,30% contre – 1,00% pour le IVe), estime sans doute détenir la solution miracle et pouvoir endiguer le phénomène qui touche aussi les autres quartiers du centre de Paris en augmentant de façon significative le parc de logements sociaux. Pourtant la loi SRU-renforcée par la loi ALUR- qui a instauré des quotas de logements sociaux, n'a jamais précisé que ceux-ci devaient l'être aussi par arrondissement.

    Après l'annonce de l'importante opération d'aménagement de 70 logements sociaux dans la caserne des Minimes (notre article du 28 novembre 2017), une nouvelle opération vient d'obtenir l'agrément de la Direction de l'Urbanisme (Bulletin municipal officiel  de la Ville de Paris du 12 décembre 2017) aux 106-118 rue du Temple (non loin de l'aménagement d'un hôtel de luxe, notre article du 04 septembre 2017), 61-67 rue des Archives et 23-35 rue Pastourelle (IIIe) dans des locaux "Art Déco" dus à l'architecte François Le Cœur, occupés par France Telecom, attenant à la Poste des Archives.

    Une partie des logements feront face aux Hôtels de Villeflix, de Montescot, de Tallement, Le Pelletier de Souzy (notre article du 24 juillet 2017) et, en diagonale, à l'Hôtel de Tallard (voir notre article du 19 août 2014). 

    En l'espèce l'annonce stipule (page 4591): " Restructuration avec changement de destination partielle d'un bâtiment de bureaux  de 3 étages sur 2 niveaux de sous-sols,  sur rue et cour, en habitation (29 logements sociaux créés), avec construction de mezzanines du rez-de-chaussée au dernier  étage, démolition partielle du bâtiment côté arrière pour agrandissement de la cour dédiée aux logements, modification des liaisons verticales, création de rampes d'accès aux sous-sol avec diminution de places de stationnement (14 au lieu de 21), modification  de la façade du rez-de-chaussée côté rue pour création d'accès aux logements , local poubelles et bureau avec habillage de la façade des  bureaux et dépose des équipements techniques  en toiture-terrasse avec implantation de souches de cheminées. Surface supprimée : 676 m2. Surface créée : 460 m2. Surface totale : 9 3712m2.- Date d'enregistrement 03-11-2017." 

     

    Vue des bâtiments concernés par l'aménagement prochain de logements sociaux 61-67 rue des Archives (IIIe)   

     

    Cette volonté de favoriser les logements à tout prix n'est-elle pas devenue une chimère compte tenu des coûts, donc de l'endettement (jusqu'à 60 ans pour certains emprunts) et de la charge de la dette ainsi générés que supporte la collectivité, sans oublier le coût futur des immanquables travaux périodiques d'entretien qui seront effectués ? Lire l'analyse qu'en fait RT France. Il s'agit même, alors que l'on en connait tous les désagréments pour notre pays, de faire porter une partie du remboursement de la dette aux générations futures !

    Nous l'écrivions il y a peu encore, cette situation ajoutée à  l'ambiance perpétuelle de fête nocturne encouragée par les élus parisiens, notamment dans nos quartiers, combinée à la mainmise des meublés touristiques sur un partie significative du parc immobilier génère la fuite des habitants traditionnels. Ces derniers sont excédés de subir les nuisances que l'on sait, ils ont du mal à se loger et sont tout à fait conscients de contribuer par leurs impôts à favoriser, bien malgré eux, cette évolution qui détériore leur qualité de vie. 

    Aussi, il est évident que nous ne croyons pas un seul instant que la multiplication des logements sociaux qui alimente la pénurie de l'offre de logements soit la panacée pour reconquérir les arrondissements en perte de vitesse en matière d'évolution démographique. Cela relève en fait d'une mauvaise stratégie et d'une vision à courte vue.

    Dominique Feutry

     

  •    Marais-la-frenesie-AirbnbTouristes cherchant le code d'entrée pour accéder à leur location  

     

     

    Depuis peu, la Mairie de Paris et le gouvernement semblent enfin prendre la mesure des conséquences multiples du  développement  anarchique des plateformes proposant des locations saisonnières. Conséquences que nous avons dénoncées maintes fois et que subissent  les parisiens en particulier ceux des arrondissements du centre dans lesquels se trouve le Marais !  

    Est-ce que la limitation récente des locations à 120 jours maximum par an par bien loué combinée à un numéro d'enregistrement devant figurer depuis le 1er décembre sur les annonces publiées seront des mesures suffisantes pour mieux réguler cette activité ? L’application prochaine d’une taxe de séjour (assez faible unitairement) saura-t-elle rétablir une concurrence plus saine avec le secteur hôtelier ?

    L’arrêt annoncé du règlement des séjours en meublé touristique par le biais de cartes rechargeables  (moyen de paiement au demeurant légal)  subitement  découvert  comme moyen d’évasion fiscale va-t-il retirer du circuit les propriétaires qui avaient trouvé là un effet d’aubaine ?

    En réalité, à l’avenir, rien n’est encore gagné. Les difficultés techniques soulevées pour collecter la taxe de séjour, la mauvaise volonté des plateformes  de location qui ont fondé leur organisation sur un modèle planétaire puissant qu’elles ne souhaitent pas remettre en cause, sinon pour l’enrichir, et la nécessité pour les municipalités et de l’administration de disposer d’équipes renforcées de contrôles in situ et à distance rendent l’équation bien complexe à résoudre . Les  clients de tous horizons  utilisant  ces sites pour se loger ont pris des habitudes qu’il sera difficile de modifier.

    Ces mesures qui essaient de réglementer les meublés touristiques, présentées avec abondance de publicité, mettront du temps à s’appliquer et nous découvrirons tôt ou tard des solutions de contournement qui ne manqueront pas d’être imaginées par les uns et les autres.  La récente convocation à Bercy  des dirigeants français concernés et les menaces de poursuites judiciaires de la part de la mairie de Paris  auront-elles un effet  sur l’amélioration de l’offre de logements locatifs déjà obérée par la politique municipale du développement à tout prix des logements sociaux ?

    Il est un fait incontestable cependant, la pression des habitants et des hôteliers et la très mauvaise perception que provoque la possibilité d’évasion fiscale pour les loueurs  ne sont pas étrangères  à la réaction des élus, certains veulent d’ailleurs  réglementer davantage  encore cette activité  (cf notre article du 23 novembre 2017 ). Il est juste regrettable que des mesures n’aient pas été prises plus tôt.

    La réception en grande pompe et tapis rouge en février 2015 par le 1er adjoint de la Maire de Paris,  de Brian Chesky, fondateur et  président d’Airbnb (notre article du 28 février 2015) n’est pourtant pas si lointaine.

    « Savoir écouter les autres, c’est encore ma meilleure façon d’entendre ce qu’ils disent »  (Pierre Dac)

    Dominique Feutry

     

  • Berges 02 03 17Berges rive droite, le pont Notre-Dame (IVe) : le débat autour de leur fermeture est l'arbre qui cache une  forêt très dense (Photo VlM)

     

    Au café du commerce, où se tiennent les grands débats aujourd'hui sur la pollution, on reproduit sans le savoir les dialogues des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, et la guerre picrocholine entre ceux – adversaires irréductibles – qui ouvrent  l'œuf à la coque par le grand bout et ceux qui l'ouvrent par le petit.

    A Paris en ce moment, il y a ceux qui ragent et pestent contre le réaménagement des berges rive droite et ceux qui s'en réjouissent.

    Laissons de côté délibérément les mesures de pollution et de trafic puisque chacun les manipule et les utilise au bénéfice de sa propre rhétorique, et faisons appel au simple bon sens. Voici ce qu'il en ressort :

    La fermeture des voies sur berges fait-elle baisser la pollution de l'air sur les berges ? Oui si on promène son nez au ras du bitume. Mais la différence est infinitésimale car l'air a la fâcheuse propriété de se déplacer au moindre souffle et n'hésite pas à monter sur les quais hauts… ou redescendre si bon lui semble.

    D'accord, mais les berges sont-elles plus agréables qu'avant ? Sans aucun doute, si je suis piéton habitant des quartiers riverains. Cet espace, qui mérite plus que jamais la distinction de l'UNESCO est une sorte de paradis dans Paris. Pas d'accord si je vis en banlieue et dois me rendre à Paris. Le trajet du pont de Saint-Cloud à Bercy est sensiblement plus long.

    Le temps va-t-il arranger les choses ? "C'est ce qu'on pense", disent ceux qui misent sur un changement de comportement des utilisateurs du parcours. "Il faut simplement du temps à ce temps et parier sur la mise en œuvre des nouveaux moyens de transports en commun annoncés pour 2018 (le tram bus)". Les autres ne le croient pas et ont certainement raison à court et moyen-terme.

     

    Cyclable youtubeEntre porte de St Cloud et Bir Hakeim : voitures réduites à la portion congrue au profit de vélos qui ne semblent pas s'y précipiter (Youtube)

     

    Pourquoi si les décisions sont à ce point discutables, tout ce charivari dans Paris et des travaux qui accroissent encore la gêne des gens qui circulent ? Réponse : la pollution de l'air. Les parisiens ne veulent pas mourir asphyxiés par les gaz d'échappement de véhicules à moteur thermique. C'est légitime. Mais la pollution parisienne est-elle le fait de Paris ? En partie évidemment car en effet les gaz nocifs et les particules s'accumulent dans le bassin géologique en l'absence de vent. On le voit bien sur les photos de ce genre d'épisodes.

    Pollution air panthéon 02 12 16Le smog de Paris : pic de 2012

     

    Sauf que la pollution de Paris vient aussi et abondamment d'ailleurs, y compris d'Allemagne qui a décidé maintenant de bruler du charbon pour produire son électricité et rejette son CO² et autres produits de la combustion dans l'atmosphère c'est-à-dire chez nous quand la France est concernée par un flux de Nord-Est.

    N'empêche, l'Allemagne a eu le courage d'arrêter le nucléaire. Du courage en effet, pour revenir aux centrales thermiques dont le combustible est à l'origine de centaines de milliers de morts dans le monde à cause notamment des mines de charbon ! Le nucléaire civil n'a tué personne encore. Les victimes de Fukushima sont le fait d'un tsunami, pas des centrales.

    Est-il alors justifié de mettre le nucléaire au pilori ? Oui disent les écolos. Tout en militant pour que les véhicules thermiques soient remplacés par des véhicules électriques. On s'en portera beaucoup mieux dans nos villes. Très bien mais comment va-t-on produire et distribuer cette électricité ? Est-on conscient déjà que le nombre d'ampères qui circulent aujourd'hui dans nos circuits de distribution du courant va être multiplié par un facteur tel qu'il obligera à démanteler et re-dimensionner les réseaux urbains actuels pour que les rues soient équipées de bornes de rechargement ?

    Et puis, d'où va venir cette électricité ? Les éoliennes ? Elles ont de piètres performances et défigurent les sites. On constate déjà un fort rejet de leur présence par la population. De plus, leur "empreinte carbone" est élevée du fait des immenses plateforme de béton qu'il faut construire pour les fixer au sol. Elles supposent aussi qu'il y ait du vent et en son absence une autre source doit prendre le relais.

     

    éoliennesÉoliennes en Normandie. Ce qui est beau, sur cette photo, ce sont les nuages…

     

    Attendez, il y a aussi l’énergie photoélectrique qui elle fait appel au soleil, à la lumière ! En effet mais outre l'impact inesthétique de grandes surfaces photovoltaïques, elle aussi dépend de conditions extérieures et on ne sait pas fabriquer de panneaux solaires aujourd'hui sans faire appel aux terres rares (lanthanides) qui sont un quasi monopole de la Chine avec 90% de la production mondiale et la possibilité de "faire la pluie et le beau temps" sur un marché menacé d’assèchement rapide.

    Quant aux batteries, seul moyen disponible à nos jours pour stocker l'électricité des sources intermittentes que sont le photovoltaïque et l'éolien, elles fonctionnent au lithium dont le Chili est le principal producteur. La décision de l'américain Tesla d'investir massivement dans ce domaine pour fournir le marché des smartphones et de la voiture électrique revient à hypothéquer toute la production mondiale de lithium à l'échéance 2020 !

      Terres raresExtraction des terres rares en Chine

     

    ALORS QUE FAIT-ON ?

     

    VOICI SANS PRÉTENTION CE QUE NOUS SUGGÈRE L'ANALYSE :

     

    • Hâtons nous lentement vers l'abandon  du nucléaire
    • Poursuivons la réduction volontariste de nos besoins énergétiques
    • Encourageons la production de moteurs thermiques à très faible consommation d'essence ou de gazole (2 litres/100 km) qui ont vocation à retarder voire envoyer aux calendes grecques l'aboutissement du tout électrique, et réservons de toute manière ce type de véhicules au milieu urbain.
    • Allons vers la voiture électrique d'un pas raisonnable compatible avec la prise en compte des réalités liées à ce mode de transport.
    • Déconcentrons les hyper centres-villes dont Paris (ville la plus dense d'Europe) fait partie pour que l'activité économique et le tissu résidentiel se rejoignent en périphérie, en limitant ainsi les besoins de transports. Dans ce schéma, la politique de dissuasion de l'usage urbain de la voiture encombrante, même électrique, couplée à une modernisation des transports en commun à Paris, a un sens si elle s'accompagne d'un bon niveau d'échange avec les parties concernées.

     

    Gérard Simonet                                                                    Jean-Claude Théodart