Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  •   A1Plaques anti incivilités apposées dans les rues d'une commune italienne (photo GDV) 

     

     

    Au détour d'un voyage en Italie un membre de notre association a relevé une initiative intéressante de la part d'une municipalité. Des plaques en faïence sont apposées dans différents endroits de la cité afin de rappeler aux habitants et aux visiteurs leurs droits et leurs devoirs à l'égard des autres. 

    Il est inscrit en toutes lettres comme le montre la photo ci-dessus :  

     

    "La propreté et le calme sont des signes de civilité. Respectons-les"

     

    Il s'agit en réalité du simple rappel des règles normales du bien vivre en société. Nos édiles qui prônent la prévention, les méthodes douces et la pédagogie seraient bien inspirés de copier cette idée qui là où elle a été expérimentée produit ses effets dans le sens recherché… Pourquoi ne pas tenter la même chose en procédant à des tests dans le Marais dans un cadre à définir avec des riverains ?  

    Vivre le Marais ! est prêt à promouvoir ce type d'action.

    Dominique Feutry

     

  •    A1Un magasin éphémère 28 rue des Rosiers (IVe) (photo SM) 

     

     

    Nous voyons fleurir régulièrement des magasins éphémères ou "pop up stores". Un tendance qui s’accélère vu le nombre de points de vente de ce type que l'on rencontre à Paris et plus particulièrement dans le Marais où les touristes abondent (rue Saint-Martin, rue des Rosiers, rue de Turenne, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, rue Beaubourg…).  

    Pour certaines marques il s'agit d’un mode de communication pour lancer de nouveaux produits, un moyen d'écouler des fins de saison. Il arrive aussi que ce soit des officines qui ne vendent que sous cette forme comme nous l'avons souvent dénoncé à propos des marchands de tapis et de leur lot d’affiches sauvages qui peuvent inonder tout un quartier. Quant aux propriétaires des locaux c'est une façon des les rentabiliser dans l'attente par exemple de travaux ou de l'arrivée d'un nouveau locataire. Certains commerces ayant pignon sur rue utilisent les mêmes méthodes permettant d'attirer le chaland via les réseaux sociaux.  

    Ces installations de quelques jours perturbent la plupart du temps l’environnement immédiat par la distribution de flyers et prospectus, l'apposition de pancartes/affiches ou tout simplement par les "décorations" des vitrines qui jurent avec celles des autres commerces tout proches.  

     

     

    A1File de clients alertés par une vente privée via les réseaux sociaux 79 rue  Vieille du Temple (IIIe) le 21 octobre (photo JFLB)

     

    La réglementation existe en matière de sécurité, de vitrines, de PSMV, de droit du travail, d'occupation de l'espace public lorsque des files de clients se forment sur le trottoir empêchant les piétons de circuler et les obligeant à marcher sur la chaussée (voir photo ci-dessus)…

    Est-on sûr qu'à chaque fois toutes ces règles soient respectées et les autorisations nécessaires obtenues ?

    La DPSP la nouvelle brigade contre les incivilités a fort à faire en la matière et nous ne manquons pas de lui signaler, ainsi qu'à la police si besoin, les dérives que nous constatons ou qui nous sont rapportées par nos membres.

    Dominique Feutry

     

  •  Facade-le-pavillon-de-l-arsenal-paris-hotel-jeanne-d-arc-maraisLe pavillon de l'Arsenal où s'est tenue le 14 octobre 2017la réunion de mi-mandat de la Maire de Paris (photo lesvoiesdejeanne.com)

     

      

    Réunion faîtière des différentes réunions de mi-mandat des Maires d’arrondissement, la Maire de Paris entourée de ses adjoints réunissait samedi 14 octobre,  à l’Arsenal,  les Parisiens intéressés par son bilan depuis son élection.

    Cette « manifestation » a été perturbée par l’intervention  d’un collectif de motards  et par une manifestation de mal logés du 19ème arrondissement qui avaient été expulsés par la police.

    Au total pendant 3 longues heures, les sujets connus que nous abordons dans notre blog ont été évoqués.

    Après un clip de lancement de la réunion, sont intervenus des "sondeurs" dont Brice Teinturier. Ils ont délivré à l’assistance présente une masse de chiffres…desquels il ressort par exemple qu'un étudiant sur 10 est étranger à Paris (176 nationalités recensées)  et qu’il faut pouvoir les loger. Des logements sont promis mais ils ne sont pas encore construits. Il a été aussi indiqué que 50 % des mariages se terminaient en divorce, que 450 000 personnes sont logées en HLM et que seulement 11% des parisiens quittaient la capitale le week-end. 

    La Maire a  soulignée  l’incompétence" de la Maire de Paris sur le stationnement, la circulation, la verbalisation,  la  lutte contre les incivilités. Mais cela va changer dès le 1er janvier 2018 avec l’action de la DPSP nouvellement créée.

    Sur la voiture, les échanges ont été  parfois difficiles mais il a été réaffirmé qu’il fallait en finir avec le diesel en 2020, les constructeurs automobiles ayant compris qu'il n'y aurait pas machine arrière sur ce plan à Paris !

    Lors de l’intervention sur la propreté qui a vu ses effectifs passer de 1 000 à 1 900 personnes, une des solutions passerait par une nouvelle brigade qui travaille de 18h00 à 23h00 ?

    L’organisation des JO à Paris, on s’en doutait,  a été vantée… de même que la politique du logement mise en œuvre.  

    Quant aux thèmes des transports et de la pollution, ils ont été abordés très tardivement ajoutant à la frustration de participants venus pour poser des questions dont le nombre a été limité. Certains ont souligné combien les trottoirs étaient de plus en plus encombrés et dangereux pour les piétons,  combien était forte la pollution sonore des motos et combien celle aux micro particules l’était sur le boulevard Saint-Germain depuis la fermeture des quais à la circulation automobile.

    Les réponses n’ont pas souvent convaincu,  y compris sur la question des ondes téléphoniques nocives pour la santé (nous serions les moins pollueurs d'Europe) et celle sur la pollution des avions qui survolent Paris même la nuit.

     

  •                 Hidalgo et aidenbaum mairie III 14 01 17  Anne Hidalgo et Pierre Aidenbaum, compte-rendu de mi-mandat mairie du IIIe (Photo VlM)

     

     

    Nous nous sommes rendus pour la forme aujourd'hui à ce compte-rendu de parcours rehaussé par la présence de la Maire de Paris Anne Hidalgo, que nous avons trouvée assez convaincante, si on exclut son couplet sur les Jeux Olympiques de 2024 qui ne persuade que ceux qui sont déjà convaincus. Pour la forme, car il y a longtemps que nous avons compris que ces grand-messes ne sont pas le lieu pour régler les difficultés qui se présentent dans nos quartiers. Il est significatif à ce propos de relever combien de fois  le Maire s'est défendu en expliquant qu'il n'était pas compétent sur les sujets évoqués…

    Il y avait dans la salle des fêtes plusieurs comités de défense : les riverains du Carreau du Temple qui souffrent de ses nuisances, ceux de la Corderie dont l'espace public est envahi, des utopistes qui militent pour que les 24.000 m² des 64-66 rue des Archives, soient rachetés par la Ville de Paris (avec quel argent ?) pour faire du logement social, des propriétaires de chiens qui voudraient un espace dédié une heure le matin et une heure le soir pour que leur animal ait le loisir de batifoler (sans laisse), sans compter la protestation diffuse et permanente contre les deux-roues motorisés ou non qui ne respectent pas le code de la route…

    On ne traite pas ces sujets dans une arène entre interlocuteurs qui se conduisent en gladiateurs car la tension monte vite et dégénère en combat. La porte-parole d'un collectif en a fait les frais. Nous nous sommes toujours efforcés, dans notre action associative, d'aborder les dossiers en petit comité avec des personnes qui ont un pouvoir d'agir. Dans une réunion publique comme celle de ce matin, le combat des egos détruit toute chance de progresser dans un débat.

    Le solo du Maire Pierre Aidenbaum, qui a précédé les échanges, nous a davantage intéressés. Il a rappelé ses engagements de campagne et fait le point de leur exécution en précisant que tous les objectifs seront atteints en fin de mandat en 2020. On peut lui en donner acte. Cependant on observe que chaque réalisation a son revers de médaille : l'amélioration du cadre de vie, qui est indéniable dans le IIIe, fait monter le prix du foncier et attire les visiteurs et le tourisme de masse qui à son tour est responsable de la malpropreté voire de la prolifération des rats….

    De la même manière, la création de logements locatifs très sociaux, sociaux, classes moyennes et familiaux est en soi un bienfait. Malheureusement, l'absence de terrain dans les arrondissements du centre ne permet pas la création de logements, seulement la réhabilitation très couteuse de bâtiments inappropriés. A Paris et singulièrement chez nous dans le centre historique, on fait du logement social à un prix qui ne l'est pas. Il en résulte un déficit que le budget de la Ville doit absorber. Comme la Maire a pris l'engagement louable de ne pas augmenter les impôts, on a recours à la dette qui s'accroit. Il faudra bien l'honorer un  jour et ce jour n'est pas forcément éloigné…

    On s'aperçoit qu'un sujet peut être examiné suivant deux facettes, favorable ou défavorable. C'est notre honneur à "Vivre le Marais !" de nous efforcer de voir les deux et de laisser nos lecteurs décider en fonction de leur sensibilité propre.

    Ainsi, à l'occasion de l'opération "bilan de mi-mandat" des maires d’arrondissement,  Jean-François Leguil-Bayart adhérent de notre association a souhaité que soit publiée sur le blog de "Vivre le Marais !" la lettre ouverte à l'adresse du Maire du IIIe arrondissement, déjà publiée sur Médiapart. C'est un réquisitoire qui ne ménage pas la municipalité et son Maire mais l'analyse des dossiers est faite avec intelligence, au point qu'elle peut être utile aussi à ceux qui sont visés. Voici l'introduction de cette lettre. Ceux qui veulent la lire dans son intégralité devront cliquer en bas de page dans le lien "lire la suite" :

    GS

     

    Lettre ouverte de mi-mandat à M. Aidenbaum, Maire du 3e arrondissement de Paris

     

    Monsieur le Maire,

     

    Je ne me rendrai pas à la séance de compte-rendu de mi-mandat que vous proposez à vos électeurs, ce samedi 14 octobre. En effet, pour avoir assisté à plusieurs réunions que vous présidiez, j’ai pu constater que vous n’admettiez aucune critique et que vous vous emportiez contre les participants qui n’avaient pas l’heur de partager vos vues, rendant ainsi impossible tout débat démocratique, et même toute réflexion collective. Vous avez d’ailleurs traité les habitants du 3e arrondissement – ceux qui vous ont élu – d’ « enfants gâtés », dans une interview qui a fait date.

    Il y a encore peu, vous avez pris à parti le président d’une association dont je suis membre, Vivre le Marais, parce qu’il osait mettre en doute le bien-fondé de la privatisation de la chaussée de la rue des Coutures-Saint-Gervais au profit d’une association, et vous avez tenu des propos étranges sur les « vieillards » qui, pourtant, sont des citoyens comme les autres, en affichant le jeunisme qui tient désormais lieu d’argument suprême – j’écrirai même supreme, pour la raison qui va suivre – dans l’équipe municipale de Paris.

     

    (suite…)

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    A1Photo montage utilisé sur le site Paris.fr pour illustrer les résultats de l'édition 2017 du budget participatif

     

      

    Beaucoup de publicité savamment orchestrée est faite atour du budget participatif. Les projets comme nous l’avons déjà relaté ne manquent pas autour de thèmes bien pensés "rêve", "récupération", "fabriquons","musique", "culturel", "alimentation", "végétalisation" et autres formules  … qui  flattent les esprits .

    Outre les dossiers trans arrondissements, les résultats du vote "citoyen" de l'édition 2017 du budget participatif pour les IIIe et IVe arrondissements donnent à l’arrivée et respectivement 6 et 10 projets retenus soit  2,355 M€ et 1,583 M€ d’instinctivement possibles. Nos 2 arrondissements cumulent ainsi 16 projets pour 3,938 M€ contre 26 l'an passé. 

    Au-delà de la ferveur des gagnants et des investissements conséquents distribués par nos édiles souvent pour de simples jeux de ballons, quelques bancs ou quelques arbres, on arrive à ce paradoxe où sous l'habillage d'un soi-disant budget participatif, la mairie trouve des habitants qui proposent des projets servant à combler ce qui ressort de ses tâches "régaliennes", telle la propreté (un dossier lauréat consiste à acheter des matériels destinés aux équipes de la propreté ?) ou l’entretien des installations sportives (un autre projet lauréat a pour but de pouvoir remplacer un plafond dans le gymnase de la rue Michel Le Comte! ).

    Que dire aussi de l'avancée des dossiers lauréats des précédentes éditions du budget participatif qui est d'ailleurs consultable sur Paris.fr ? On découvre que  sur les 26 projets  retenus en 2016 pour nos 2 arrondissements du Marais, 2 seulement sont réalisés, 7 sont en cours de travaux pendant que 10 sont en phase d'étude-lancement de procédures et  7  sont au point mort notamment l'aménagement très attendu et fort important de l'espace devant l'église Saint-Nicolas des Champs rue Saint-Martin (IIIe).

    Lenteurs et lourdeurs administratives, complexité de certains dossiers nous sera t-il rétorqué, il n'empêche qu'il y aurait sans doute mieux à faire en concentrant les moyens sur des sujets prégnants (malpropreté, rats, affichage sauvage, tags, épanchements d'urine, mauvais entretien des édifices religieux  ….) en évitant le saupoudrage des deniers publics …

    Dominique Feutry

     

  •    A4Effervescence devant le 1-3 rue Pierre au Lard (IVe) le 27 septembre au soir (photo EK)

     

     

    Depuis quelque temps déjà les habitants de la rue Saint-Merri et de la rue Pierre au Lard (IVe)  se sont inquiétés de travaux discrets menés à l’intérieur du local situé derrière le restaurant à l’enseigne du Who's, craignant la résurgence, de façon déguisée, de la boîte de nuit dont l’installation n’a finalement pas été autorisée et pour laquelle nous avons rédigé de nombreux articles sur notre blog (voir notamment celui du 18 avril 2015). En effet, dans le cadre de la révision du PSMV(plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, la parcelle du 1-3 rue Pierre au Lard, de mauvaise qualité de bâti et étant destinée à devenir un espace vert, aucun permis de construire ne pouvait plus être accordé sur ce site.

    Nous savons que les autorités compétentes ont visité les lieux durant les travaux et qu’a priori il n’auraient rien vu d’illicite, il ne s’agirait que d’une extension du restaurant dans les locaux qui étaient prévus à l’origine pour y installer une boite de nuit.  

    Mercredi soir cependant l’attention des riverains a été attirée par un va et vient nouveau, comme l’attestent les photos jointes à cet article prises vers 23h00. La ruelle Pierre-au-Lard était recouverte d’un tapis rouge pour les VIP qui se présentaient côté rue Saint-Merri. Ils notaient la présence d’un service d'ordre privé, des voitures stationnées qui fermaient la rue Pierre-au-Lard et des activités en musique tant au rez-de-chaussée et au premier étage que sous la verrière et derrière des fenêtres en verre sablé.  

     

    A2Voitures en stationnement rue Pierre au Lard (IVe) le 27 septembre 2017 (photo EK)

     

    Que signifie cette effervescence nouvelle ?

    Est-ce simplement une nouvelle entrée du restaurant ou bien davantage ? Tous les riverains sont dubitatifs et se demandent si l’on ne va pas découvrir que les autorités ont été trompées quant à la destination réelle de ce lieu.

    Il importe que les riverains soient rassurés par la mairie et la préfecture et qu’une information officielle soit adressée au collectif Pierre au Lard. Les habitants ne veulent pas subir ce que d’autres vivent du fait de la présence d’établissements égoïstes préoccupés surtout par le remplissage chaque soir de leur tiroir-caisse !

     

  •   IMG_0704Photo récente prise rue Michel Le Comte non loin de la rue du Temple (IIIe) (photo VlM)  

     

     

    Dans son édition du 26 septembre 2017, sous la plume de Massimo Prandi, le journal "Les Échos" a consacré un article sur la malpropreté de la capitale sous le titre « Paris, ville sale », article réalisé  à la suite d’une enquête approfondie. En introduction le journaliste écrit « Dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024, la propreté est un enjeu crucial pour la capitale. Pourtant nombre de riverains se plaignent de la saleté de ses rues. Pourquoi en est-on toujours là ? »

    Citant ensuite les lieux, les rues les plus encombrées de saleté de Paris et tout ce que les agents de la propreté doivent enlever quotidiennement qui git sur les trottoirs, dans les squares, parcs et jardins  « transformés en dépotoirs de longue durée …»  plus les 30 000 poubelles grises à vider.  

    Plusieurs associations de riverains ont été interrogées dans le cadre de cette enquête dont "Vivre le Marais !" qui n'a pas caché combien il était désolant de constater la montée croissante de la saleté, notamment le week-end dans notre secteur très fréquenté qui ne dispose pas d’un  nettoyage en phase avec les besoins.  Aucun quartier ne semble épargné et le journaliste rapporte ces propos recueillis durant l’enquête,  « il y a un laisser-faire énorme. Le balayage n’est pas fait le samedi après-midi », « A 6 heures du matin, Paris est une poubelle. Tout est permis… ». Il souligne aussi l’action menée par cette association qui « a fait condamner par deux fois la Ville et l’État par le tribunal administratif pour carences fautives et rupture d’égalité de traitement en regard des autres arrondissements parisiens. » Le journaliste rappelle les opérations "humiliantes" de nettoyage menées dans la capitale par l’association japonaise Green Bird !

    Le tableau ne serait pas complet sans les rats qui infestent Paris, « les rats sont un symptôme » est-il mentionné.  Phénomène qui se double de la multiplication des pigeons. 

     

    IMG_0833

    Photo prise au début de la rue Etienne Marcel en arrivant du boulevard de Sébastopol (photo VlM)

     

    Interrogé, Mao Peninou, Adjoint à la Maire de Paris, en charge de la propreté, explique combien il est difficile de mener la guerre contre la saleté du fait de l’évolution des comportements. «  On est face à des évolutions importantes de l'usage de l'espace public. On assiste à une "méditerranéisation" de la ville… L'occupation de l'espace public s'étire de plus en plus dans la nuit… », assène t-il. Mais cela n’est-il pas dû à la politique de la fête, la nuit, promue et encouragée par la Ville ? Quant à la modification des horaires des équipes de nettoyage, la mairie affirme que la situation est bloquée quand les syndicats annoncent que tel n’est pas le cas, que c’est davantage une question de recrutement supplémentaire et de revalorisation salariale. Ce débat est jugé "d’arrière-garde" par Massimo Prandi car, ajoute-t-il,  "nombre de grandes villes étrangères ont adapté depuis longtemps le temps de travail des éboueurs." Paris doit donc confier une partie du nettoyage, notamment en seconde partie de journée, à des sociétés privées travaillant de 5h30 à midi et de 17 heures à 23 heures,  pour les quatre arrondissements parisiens que sont les 1er, 3e, 4e et 7e.

    Il est enfin mis en avant la faiblesse des amendes à l’égard des salisseurs « comparées à celles d'autres villes occidentales ». Les 68 € qu’ils risquent (s’ils sont pris sur le fait), dénotent avec les centaines de dollars perçus par New York et les milliers de livres perçues au Royaume-Uni.

    Cet article corrobore tout ce que nous relatons, écrivons et constatons depuis longtemps, le tableau ne cite pas d'ailleurs l'affichage sauvage, les tags et autres pratiques qui accentuent l'impression de saleté ambiante décriée par les habitants et les touristes. Osons croire que ce dossier aura évolué favorablement d'ici les JO et bien avant au moment des échéances électorales. Car les parisiens et parisiennes demandent des actes plutôt que de la publicité inutile sur les plans de propreté qui se succèdent depuis 3 ans ou sur ces journées du grand nettoyage "citoyen."  

    Il est urgent de lancer au plus vite des "états généraux de la propreté" réunissant tous les acteurs concernés car le temps presse. Paris accuse un lourd retard en comparaison des autres grandes métropoles qui se sont organisées depuis longtemps déjà pour en finir avec la saleté.

     

  • 5017ea0_22249-102aizt_1ixtwng66rDes techniciens installent des relais téléphoniques sur le toit d'un immeuble parisien (Photo J. Demarthon-AFP)

     

      

    Un panneau est affiché depuis quelques semaines sur la porte d’entrée de l’immeuble situé 51 rue des Archives (IIIe) autorisant l’installation prochaine, au bénéfice de Free Mobile, d’un « relais de radiotéléphonie mobile » sur le toit. Installation autorisée par la Direction de l’Urbanisme (DU), c’est-à-dire par la mairie de Paris. Le courrier d’accompagnement de cette autorisation est lui aussi affiché, il précise qu’en vertu du code des Postes et Télécommunications, il existe des valeurs  limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques  à  respecter.

    Ces valeurs ont été abaissées de 30% en début d’année après que la mairie ait annoncé la mise en place d’une charte ad hoc avec la création d’un observatoire municipal des ondes. A première vue c’est une bonne chose d’avoir descendu ce seuil  qui s’accompagne de la création d’un observatoire municipal des ondes qui formule avis et bilans et dans lequel siègent avec des représentants de la mairie, ceux du ministère de l’environnement, des associations spécialisées, de l’agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire nationale  et de l’agence des fréquences (ANFR). De nombreuses mesures des niveaux d'émission auraient été effectuées depuis.

    Il faut savoir que Paris compte 2 240 antennes et si la mairie se félicite de la baisse du seuil requis (5V/m contre 7V/m précédemment), des associations  prétendent au contraire que c’est encore bien trop élevé. Dans ce contexte, l’arrivée de la 5G va nécessiter plus d’antennes car elles doivent être moins  puissantes. Et pour le moment personne ne peut dire quel est la secteur de Paris le plus dense en matière d’antennes implantées,  même sur le site « Cartoradio » de l’ANFR, il est difficile de s’y retrouver ?

     

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    Autorisation d'installation d'une antenne 51 rue des Archives (photo VlM)

     

    Cet affichage à la vue des passants que nous évoquions nous rappelle que les ondes ne sont pas une bonne chose pour la santé notamment pour les plus fragiles, les enfants et les personnes sensibles aux champs électromagnétiques qui souffrent physiquement de ces installations proches de leur domicile. Plusieurs mobilisations ont été organsinées contre l’arrivée  de la 5G qui est dénoncée au plan des effets négatifs sur la santé, aussi bien par des scientifiques que par des médecins. Des blocages ont même eu lieu à ce titre dans le XVIIIe arrondissement.  Si le Marais ne connait pas pour l’instant ce genre de manifestation, il est néanmoins comme les autres quartiers de la ville couvert d’antennes (et donc d’ondes) pour lesquelles il n’est fait bien entendu aucune publicité.

    Difficile donc de concilier capitale numérique et limitation des émissions d’ondes électromagnétiques, difficile de nier l’effet néfaste de ces ondes malgré la baisse de leur niveau de tolérance dan un environnement où la connaissance de leur implication sur la santé n’est pas encore suffisamment connue.  

    Dominique Feutry

     

  •    Stravinski 24 09 17 La place Stravinsky et l’église Saint-Merri  (Photo VlM)

     

     

    De nombreux sujets ont été évoqués lors du conseil de quartier Saint-Merri du 11 septembre dernier.

    Il a  été annoncé tout d’abord que le Maire du IVe,  Christophe Girard organiserait son compte rendu de mi-mandat le 14 octobre à l’espace des Blancs Manteaux.

    La journée du grand nettoyage (voir notre article du 21 septembre 2017) a été promue et le 1er Adjoint Julien Landel a précisé qu’après la Place des Vosges l’an passé, cette opération ciblait cette année la rue Rambuteau (il est vrai que "Vivre le Marais !" a mentionné à plusieurs reprises son mauvais entretien). Information a été donnée sur la réalisation prochaine de street-art sur le mur pignon du 131-133 rue Saint-Martin face au Centre Pompidou, projet voté lors du budget participatif de 2014. A cette occasion les membres du conseil ont souligné combien le ravalement du mur du Cloître Saint-Merri tardait, ces travaux étant en attente depuis 2 ans déjà.  

    Dans la foulée, le détail du calendrier des travaux de réaménagement du complexe Saint-Merri est communiqué. L’équipement sportif sera fermé durant plus d’un an, quant à l’école les aménagements seront effectués sur 3 étés.

    A propos des commerces de bouche qui « ferment dans ce secteur  ou sont en souffrance », Julien Landel a évoqué la multiplication des locations saisonnières (voir nos différents articles sur le sujet et la prise en compte très récente de ses effets néfastes par la mairie de Paris).  

    Est abordé ensuite le sujet des statues de Rodger et Piano réalisées par l’artiste Xavier Veilhan exposées actuellement à la galerie Perrotin et destinées à être installées sur la place Edmond Michelet après déplacement du Kiosque qui s'y trouve. 

    Le problème du nourrisseur de pigeons est revenu dans le débat, malgré les demandes de la mairie, le malaise est perceptible puisque cette situation perdure depuis des années sans réelle avancée malgré tous les problèmes et toutes les nuisances qui ont été largement évoquées sur notre blog. Renoncement ou impuissance de l’administration, nul ne sait réellement pourquoi ce dossier  piétine autant ? 

    Deux sujets terminent la séance. Celui du plan d’accès et des règles de stationnement du « plateau Beaubourg », un sujet qui remonte à 2009 et qui s’est enlisé. Il va être repris avec un groupe de travail ad hoc qui pourrait peut-être intégrer un représentant du Centre Pompidou.  Enfin le conseil de quartier souhaite pousser plusieurs dossiers sélectionnés pour le budget participatif 2017, notamment l’aménagement rue des Archives devant l’église et le cloître des Billettes et la mise en accessibilité de la rue des Lombards et de la Verrerie.

     

  • Fonquernie 1Pascal Fonquernie, fondateur et directeur général de PARISMARAIS.COM s'entretient avec Gérard Simonet, président-fondateur de "Vivre le Marais!", à l'issue d'une rencontre avec Marie-Françoise Masféty-Klein, présidente de "Culture & Patrimoine Paris Marais"

     

     

    Deux associations sans but lucratif, "Vivre le Marais !" et "Culture & Patrimoine Paris Marais (*)" d'une part, une SAS à vocation commerciale, PARISMARAIS.COM d'autre part, ont ceci en commun : elles exercent leur activité dans le Marais (plus largement dans le centre historique de Paris qui regroupera bientôt au sein d'un arrondissement unique les quatre premiers arrondissements de Paris).

    Leur matière première est l'information. L'usage qu'elles en font et leur finalité sont différents. Mais quoiqu'il en soit leur rôle commence par une analyse des dossiers, l'écoute des acteurs, un jugement et une formulation de l'information destinée aux lecteurs.

    Le tour d'horizon auquel nous avons prodédé consiste à vérifier si nos opinions convergent (ou divergent) sur chacun de ces dossiers. Les sujets ne manquent pas : logement et urbanisme, déplacements et place de la voiture, tourisme et attractivité de Paris, politique de la nuit, évènements culturels, Jeux Olympiques de 2024, locations touristiques, propreté de la Ville, pollution atmosphérique… et deux thèmes chapeau : la protection du patrimoine collectif et la qualité de vie des habitants.

    Une première série d'entretiens montre que les communautés que nous constituons sont proches d'un consensus. C'est important car la position des uns est renforcée par l'opinion convergente des autres. Ceux qui sont en charge de la cité ne peuvent pas l'ignorer.

    Ce mécanisme est déjà le moteur de "Vivre Paris !" à ceci près que l'objet de ce réseau d'associations parisiennes est centré sur l'occupation de l'espace public et le droit au sommeil et n'entre pas normalement dans les débats sur les nombreux sujets qui nous concernent dans le Marais.

    Faut-il aller plus loin que ces constatations et structurer le consensus qui se dégage ? C'est un sujet dont nous allons débattre. Nos lecteurs peuvent utilement nous éclairer en nous faisant part de leurs réactions et  commentaires.

    GS

     

    (*) Cette association-amie orientée vers les évènements culturels, notamment les visites guidées, a son propre site qui décrit ses activités. Voir par exemple la visite guidée des "passages couverts de Paris"