Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

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    U Express redTravaux en secret 4 rue de Montmorency/109-111 rue du Temple (IIIe) pour transformer une supérette Hyper U qui vient de fermer, en un "Dark Market" (Photo VlM/DP)

     

     

    Elle a fermé fin mai cette supérette qui s'était lovée dans un espace peu adapté de 900 m² entre les rues du Temple et de Montmorency. Tellement engoncée qu'elle avait dû entreprendre des travaux en désaccord avec les autres membres de la copropriété et affronter une citation en justice.

    Les riverains n'en étaient pas mécontents toutefois. De l'avis général, elle proposait un choix plus large que ses concurrents et ses prix se comparaient avantageusement à ceux de ses voisins. Elle avait un handicap cependant : une circulation mal-aisée à l'intérieur et des employés peu accueillants…

    Ce qui se dessine répond à un besoin : la livraison des achats à domicile. C'est "le Sens de l'Histoire". Inutile de s'en plaindre, le mouvement est lancé et il ne s'arrêtera pas. En revanche il est hors de question qu'il s'installe n'importe où, et il est en train ici d'en prendre le chemin. Nous apprenons en effet que des aménagements en catimini sont en cours pour installer sous la marque GoPuff un entrepôt pour la vente par Internet de produits alimentaires livrés à domicile par des coursiers.

    Il est évident pour les habitants du quartier que la rue de Montmorency est incapable d'accueillir les camions d'approvisionnement et assurer leur évacuation par la rue du Temple. Ces deux rues sont étroites et encombrées. On imagine encore moins qu'elles servent de lieu d'attente et de hub aux coursiers/triporteurs venus charger leur marchandise. C'est tout simplement inimaginable, il n'y a pas de pire choix dans le Marais !

    Ajoutons si c'est nécessaire que le règlement d’urbanisme du Marais (SPR – site patrimonial remarquable) précise que l'immeuble du 4 rue de Montmorency bénéficie d'une protection type A qui impose que tous travaux doivent recevoir le visa conforme de l'ABF (architecte des bâtiments de France). En guise de demande d'autorisation préalable, on ne trouve qu'une demande de transformation d'une porte simple en porte double ! On comprend que le déclarant ne tient pas à rendre visibles les travaux en cours et s'en expliquer !

    Tous les ingrédients sont réunis pour un nouveau conflit autour de ce commerce.

    Ce constat sur "le sens de l'histoire" s'applique à d'autres dossiers : la piétonisation des berges de la Seine, la circulation dans Paris-centre et la prolifération des terrasses chère à Olivia Polski. Chacun d'eux a sa logique et sa justification mais les dérives sont trop nombreuses. Il est du devoir de la municipalité d'être exigeante sur le respect des lois et règlements. C'est à ce prix qu'elle pourra récupérer une partie de la confiance perdue. Le vote récent par les Verts de David Belliard et les Républicains d'Aurélien Véron, réunis pour la première fois sur la question des terrasses, montre que les lignes peuvent bouger dans le sens des attentes des parisiens.

    GS

     

  •                                                                                                                                                                                                                                     Bayou faugeron 03 06 22Fajgeles

     

     

    Julien Bayou et Corine Faugeron (suppléante) NUPES à gauche et Élise Fajgelès et Olivier Ponsoye (Ensemble !) à droite en visite à "Vivre le Marais !"

     

     

    Nous avons rencontré la candidate "Ensemble !" (LREM et compatibles)  Élise Fajgelès et son suppléant Olivier Ponsoye le 2 juin à la terrasse "estivale" d'un café du IIIe et Julien Bayou assisté de Corine Faugeron le lendemain au même endroit. Nous avons discuté des sujets parisiens avec comme trame l'article que nous avons publié le 18 mai sous le titre "Paris sombre-t-il ?" en dérivant ensuite sur des thèmes plus nationaux puisque c'est là qu'est le véritable enjeu des législatives.

    Nous avons proposé aux candidats d'ouvrir nos colonnes à une tribune de leur cru pour rappeler aux électeurs ce qui fait leur spécificité et leurs différences par rapport à leurs concurrents. Ils ont acquiescé mais leur contribution ne nous est pas parvenue. Peut-être se réservent-ils pour le second tour qui aura lieu la semaine suivante ? Notre offre en tout cas reste entière.

    Notre impression est bonne pour l'une comme l'autre. L'air est connu pour Elise Fajgelès qui est macroniste, et Julien Bayou s'emploie à effacer les craintes de radicalité qu'on associe volontiers à la pensée des écologistes. Il apparait notamment qu'il ne rejette pas le nucléaire mais qu'il l’intègre dans une politique de mix énergétique avec les énergies renouvelables. Il évite aussi de se montrer trop solidaire de Jean-Luc Mélanchon dont le talent de tribun souffre souvent de déclarations à l'emporte-pièce.

    A chacun de faire son choix !

    GS

     

  • Clément beaune rédClément Beaune et Clara Chassaniol avec Philippe Lanta et Gérard Simonet. Yvon Le Gall est derrière l'objectif…

     

     

    Notre ami Pascal Fonquernie, directeur du site PARISMARAIS.COM, le mieux informé et documenté de Paris-centre, nous avait précédé. Il publie le contenu de son entretien avec le candidat député pour la 7ème circonscription : le IVe, une partie du XIe et une partie du XIIe. On sait depuis hier qu'il fait partie du gouvernement d’Élisabeth Borne en tant que Ministre Délégué aux affaires européennes.

    Clément Beaune : entretiens avec PARISMARAIS

    En fin politique, Clément Beaune n'a pas répondu à toutes les questions et en a aussi éludé quelques unes. Il en est ainsi de la propreté ("Anne Hidalgo n'en a pas fait sa priorité….") et du sort de la place de la République maintes fois dénoncé par nos amis de "Vivre République !".

    Nous avons insisté auprès de lui sur la nécessité de déjudiciariser au maximum les infractions car la justice est saturée et pas nécessairement motivée. Il en est d'accord.

    Son jugement n'est pas systématiquement négatif envers la Maire de Paris, mais il regrette que trop de mesures soient inspirées par une idéologie qui fait des dégâts. C'est le cas des déplacements et de la circulation : elle n'a pas suffisamment pris en compte la nécessité d'adapter et d'améliorer les alternatives à la voiture notamment les transports en commun.

    Sur les terrasses, Clément Beaune avance une vision qui a sa logique : revenir à la situation antérieure avec des terrasses de plein droit étendues pour occuper une partie de la place laissée par les voitures, mais attribuées avec rigueur. La finalité étant de supprimer le double régime qui oblige les exploitants à intervenir à deux horaires différents : une heure pour les terrasses estivales, une autre différente pour les terrasses permanentes. Nous l'avons prévenu que cette approche ne serait pas du goût des riverains, notamment nos amis du XIe qui dénoncent une anarchie en la matière…

    Dans un autre domaine, Clément Beaune souhaite modifier la loi sur la fin de vie. Sur ce sujet un consensus est possible et son aboutissement pourrait marquer la prochaine mandature.

     

  • Beaune clément et chassaniol claraClément Beaune et Clara Chassaniol

     

     

    Vendredi 20 mai 2022 vers 10h00 le matin. Clément Beaune a souhaité s'entretenir avec nous dans la perspective des élections législatives des 12 et 19 juin. Il est candidat LREM (macroniste) au poste de Député de la 7ème circonscription (IVe, partie du XIe et partie du XIIe). Il était secrétaire d’État aux affaires européennes du gouvernement Castex. Il nous présente son projet, sa vision des choses et répond à nos sollicitations. Nous y reviendrons dans un prochain article.

    A côté de lui Clara Chassaniol, ancienne élève de l'ENA et collaboratrice parlementaire de Pacôme Rupin, le Député LREM actuel, qui a souhaité changer d'orientation pour raisons personnelles et ne se représente donc pas. Elle s'affiche comme suppléante de Clément Beaune.

    Le même jour 16h15 : Clément Beaune revient au gouvernement et monte d'un cran dans la hiérarchie. Il est promu Ministre Délégué aux affaires européennes et entre donc au gouvernement d’Élisabeth Borne. En toute logique, Clara Chassaniol le remplacera s'il est élu. S'il ne l'est pas, son sort au gouvernement, à l'instar de la Première Ministre si elle n'est pas élue à Vire, sera problématique.

    Gérard Simonet

     

  • Beaubourg 73 perspectiveLa rue Beaubourg (IIIe), au niveau du n° 73, avec ce tag monumental dans la perspective des tours de Notre-Dame

     

     

    Dans la foulée de la campagne #saccageparis dont l'animateur est membre de notre association, Didier Rykner, fondateur et directeur de la rédaction de La Tribune de l'Art, une revue qui fait autorité à Paris, publiait en janvier un brûlot intitulé "La disparition de Paris" (éditions Les Belles Lettres), très critique sur la gestion de la Ville par la Maire de Paris.

    Dans ses 236 pages, il y du vrai et il n'y a peut-être que du vrai. Nous partageons l'analyse. Qu'il s'agisse de la propreté, des tags et des affiches sauvages, du mobilier urbain, des travaux de voirie, des arbres et des espaces verts, de la circulation, des terrasses estivales, du réaménagement des places, des constructions, des soins portés aux monuments historiques et de quelques autres dossiers, nous consacrons nous-mêmes notre temps et notre énergie à dénoncer sur ce blog et dans les instances municipales ce qui de notre point de vue appelle des critiques.

    Un caractère nous différencie cependant de M. Rykner : nous ne disons pas que tout est mauvais, que tout empire et que la nef parisienne est en train de couler en dépit de sa devise, car cette posture est contre-performante. Nous disons au contraire que des erreurs sont en voie de correction (bancs publics, pieds d'arbres, mobilier urbain…), que les bars-restaurants abusent de l'autorisation qui leur a été donnée d'occuper l'espace public ce qui leur vaut d'être quelques fois redressés, et que des progrès ont été accomplis en matière de propreté mais qu'ils sont insuffisants et doivent être renforcés.

     

    Beaubourg 67 façadeLe 67 !

     

    Cette portion de la rue Beaubourg illustre notre propos. Que chacun se souvienne de ce qu'était cette rue au début des années 2000. Circulation anarchique, façades saccagées, camions tagués garés un peu partout, plusieurs immeubles en déshérence à l'image des 67-69-71….

    Les progrès sont évidents aujourd'hui. Il reste néanmoins des motifs de se plaindre : tous les rideaux métalliques des commerces sont horriblement tagués et créent de ce fait une ambiance zonarde. Quant à l'immeuble du 69-71, qui a été remarquablement restauré pour les besoins de Skello, il porte la marque du vandalisme des tagueurs sur toute la hauteur du pignon du 67. Il faut enlever cette souillure. Mais comment procéder ? peut-on y parvenir en faisant appel aux "alpinistes"… La Ville se distinguerait en réglant ce problème manifestement difficile.

    Pour ce qui est des rideaux métalliques, la mairie a commencé à s'en occuper, en traitant des rues entières quelques fois, mais le processus semble marquer le pas. Ce serait une erreur qu'elle s'arrête en chemin. A notre connaissance, elle n'a pas réussi encore à convaincre les propriétaires/gérants des commerces à contribuer. Il est vrai que les dégâts ne sont plus visibles quand le magasin est ouvert mais l'image de l'établissement ne peut que souffrir d'une devanture qui se cache en fin de journée derrière une protection hideuse.

     

    Beaubourg  75 rideau metUne raison d'espérer : ce commerce de la rue Beaubourg (n° 73) est en train de faire peau neuve pour son rideau métallique. Le coin en bas à droite témoigne de l'état primitif…. Une deuxième couche sera nécessaire. Il faudra ensuite conserver ce rideau en l'état !

     

    Gérard Simonet

     

     

     

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    Fronde 03 05 22Terrasse de la brasserie La Fronde 33 rue des Archives (IVe), en trois strates : terrasse de base à gauche, extension estivale autorisée sur la rue, et occupation additionnelle (chaises rouges) à l'initiative du gérant… (Photo VlM)

     

     

    Articles, sondages et reportages foisonnent. Les associations "qualité de vie" se mobilisent. Vivre Paris dépose un recours en carences fautives contre la mairie de Paris (Le Figaro du 2 mai, Angélique Négroni)

    Le quotidien publie en outre une enquête auprès de ses lecteurs pour savoir ce que pensent les parisiens des terrasses estivales. Sur 155.098 votants, 47,4 % les approuvent, 52,6 % s'y opposent.

    Pour autant qu'on reconnaisse un panel dont on ne sait rien si ce n'est qu'il s'agit de lecteurs, les avis sont donc apparemment partagés.

    A nos yeux toutefois cette enquête n'a pas de sens. Elle constitue même un sophisme. En effet, il n'est pas juste de mettre en balance l'opinion de gens qui jouissent d'une situation (consommer en plein air en terrasse) et ceux qui en souffrent (défaut d'accessibilité, tapage nocturne). En d'autres termes, dormir tranquille et user de l'espace public sont des droits absolus et une exigence de santé publique pour le sommeil, consommer en terrasse ne l'est pas. S'il n'y avait qu'un seul citoyen dont la santé soit affectée par le bruit, les fautifs ne sauraient justifier leur comportement par le nombre.

    Il n'est pas interdit toutefois d'être accommodant. La terrasse de La Fronde qu'on a choisie comme échantillon s'y prête parfaitement. On constate que son gérant a respecté le cahier des charges de la mairie pour sa terrasse estivale. La clôture de la plateforme est à claire-voie et elle a les dimensions et la hauteur requises. Échanger des voitures en stationnement contre des consommateurs peut convenir au voisinage si les horaires sont respectés et si les exploitants veillent au comportement paisible de leurs clients .

    Il reste cette rangée de tables/chaises rouges ajoutée sur le trottoir. Elle est potentiellement génératrice de thromboses surtout quand les chaises sont occupées. Elle enfreint le règlement qui impose un passage garanti pour les piétons de 1,80 mètre. Il importe qu'elle soit retirée.

    Chaque terrasse estivale doit faire l'objet d'un examen attentif et des correctifs doivent être appliqués. C'est le rôle de la police municipale. L'assume-t-elle ? Il semble que son engagement et sa détermination varient d'un arrondissement à l'autre. L'Hôtel de Ville, assommé par l'échec politique de la Maire de Paris aux présidentielles, n'a jamais paru aussi détaché du sujet, laissant de fait les Maires d'arrondissements assumer le problème et le gérer.

    Il y a du répondant à Paris-centre, nous en remercions les élus et la police municipale, mais les échos que nous avons d'autres secteurs de Paris montrent qu'il n'en est pas partout ainsi.

    GS

    Le 4 mai 2022

     

    Postscriptum :

    Il y aura une suite à cet article quand la mairie et ses services auront réagi

     

    Le 9 mai 2022

    L'occupation du trottoir par les tables et les chaises rue des Archives persiste. Des abus manifestes sont signalés également rue du Temple, terrasse du OKEN (Temple/Rambuteau – IVe) ; une habitante du IIIe, Valérie, adresse une plainte écrite avec photo au Maire de Paris-centre Ariel Weil en ces termes :

     

    A l'attention de M. A. Weil

    Monsieur,

    Charlot 06 05 22

    Nous vous avons rencontré avant les élections municipales, entretien au cours duquel nous vous avons exposé les abus et les errements du Café Charlot (75003) depuis une dizaine d'années. Nos observations tant auprès de vous que de l'ancien Maire du troisième sont restées lettre morte. Mais depuis l’automne dernier, la situation rue Charlot s'est détériorée dans la mesure où le gérant ne se contente plus d'une rangée de tables illégale, mais en a ajouté une seconde. La situation est tellement critique que les riverains ne peuvent plus emprunter le trottoir (ci-dessus photo).

    Il serait temps que la mairie de Paris-centre réagisse enfin, puisque vous disposez de tous les moyens réglementaires pour faire valoir ce que de droit [et d'une police municipale – NDLR].

    Valérie

     

    Les services du Maire semblent dépassés par les événements et les bars-restaurants s'en délectent. Voici la réponse à Valérie de l'Adjoint au Maire en charge du respect du droit des terrasses, Yann Connan. Il a toute l'apparence d'un homme qui désespère et cède à la panique…

     

    "Monsieur le Maire, qui a bien pris connaissance de votre signalement, tient à vous faire savoir que cet établissement ne dispose d'aucune autorisation de terrasse estivale, cela faisant écho à la décision de la Mairie de Paris Centre.

    En conséquence, les effectifs de la Police municipale ont été missionnés aux fins d'un renforcement des contrôles et le cas échéant des verbalisations à l'égard de ce commerce, bien connu pour ses multiples abus, que nous ne pouvons en effet plus tolérer.

    Notre vigilance reste (et restera) de mise."

     

    La vigilance ne suffit pas, il faut agir, et refuser que l'anarchie s'impose par la force. Les candidats aux élections législatives, qui déjà nous abreuvent de leur prose, font bien de s'emparer du sujet. Il serait plus digne cependant que ceux qui ont allumé l'incendie à l'Hôtel de Ville avec ces terrasses sans foi ni loi se mobilisent et fassent revenir l'ordre.

    Quant au Maire de Paris-centre, il a su montrer jusque là qu'il n'admet pas qu'on lui marche sur les pieds. C'est pourtant ce qui lui arrive en ce moment. On attend de lui des mesures exemplaires.

     

  • LaribLa "salle de shoot", dont le nom officiel est désormais "halte soins addictions (HSA)" doit être implantée dans l'enceinte de l'hôpital Lariboisière, sans lien fonctionnel avec l'hôpital. Elle est aussi "un espace de réduction des risques par usage supervisé". Usage et soins se trouvent combinés dans ces définitions. C'est un défi mais il comporte des menaces qui alimentent l'inquiétude des citoyens.

     

     

    Huit associations "qualité de vie", dont "Vivre le Marais !" et deux personnes physiques se sont groupées pour confier à un avocat au Conseil d’État et à Cour de Cassation la mission de déposer un recours pour excès de pouvoir contre l'arrêté du Ministre des solidarités et de la santé du 26 janvier 2022, portant approbation du cahier des charges national relatif aux "haltes soins addictions (HSA)".

    Les requérants annoncent qu'ils produiront ultérieurement un mémoire complémentaire.

    Ils rappellent que la salle Lariboisière résulte d'un premier arrêté du 22 mars 2016 initialement dédiée aux "injecteurs" puis étendu en 2019 à d'autres usages notamment la consommation de crack.

    Le recours sollicite du Conseil d’État l'annulation de l'arrêté incriminé et un dédommagement financier. Les raisons invoquées par les requérants sont :

    • la non-conformité aux dispositions de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH)
    • la méconnaissance des dispositions de la loi du 26 janvier 2016 définissant les HSA
    • l'incompétence de l'arrêté qui détermine des règles sans disposer de l' habilitation législative nécessaire
    • l'absence de critères permettant de juger l'opportunité d'implanter des HSA à proximité de lieux résidentiels en s'assurant du respect de l'ordre public, de la tranquillité et de la sécurité des citoyens.
    • l'absence de consultation du public concerné, habitants, commerçants, associations….

     

  • MontorgueuilRue Montorgueuil (IIe) : sympa pour ceux qui n'y vivent pas, un enfer pour les résidents… Jacques Boutault a été le seul Maire EELV d'arrondissement à Paris de 2014 à 2020. On attendait qu'il tape sur la table et défende la tranquillité des riverains mise à mal par l'anarchie des terrasses et la colonisation des trottoirs. Les attentes ont été déçues. Ariel Weil, Maire du nouvel arrondissement Paris-centre qui englobe le IIe était attendu à son tour sur ce dossier. Il s'y est attelé et l'annonce d'un règlement sur mesure pour le secteur de la rue Montorgueuil et des rues afférentes, qui fait partie intégrante du RET (règlement des étalages et terrasses) de Paris, rompt avec la tolérance coupable qui prévalait. Et s'il ne règle pas tout, il semble porteur d'un espoir d'amélioration sensible.

    La mairie de Paris-centre a publié le 25 mars un communiqué de presse qui introduit le nouveau règlement applicable au secteur Montorgueuil/Saint-Denis. Elle prend le risque de contestations devant le tribunal administratif mais elle l'assume. Gérard Simonet.

     


    Le communiqué de presse :


    "Fruit de de la volonté de la mairie de Paris-Centre de trouver un chemin entre des intérêts souvent divergents
    et de la concertation menée avec les commerçants et les habitants, ce règlement, plus restrictif que le règlement parisien des étalages et terrasses de 2021 et inédit de par l’importance de son périmètre, sa continuité géographique et le nombre de bars, cafés et restaurants concernés permettra de préserver l’équilibre entre festivité et tranquillité au sein de ce quartier emblématique du cœur de la capitale".

    "Le secteur Montorgueil/Saint-Denis, piétonnisé depuis le début des années 90, se caractérise aujourd’hui par une très forte densité de bars et restaurants, la plupart disposant de terrasses. Celles-ci sont parfois situées dans des rues étroites, générant des problèmes d’accessibilité pour les piétons et des nuisances sonores pour les habitants. La situation s’est encore compliquée depuis la pandémie et l’apparition des terrasses estivales. Il était donc nécessaire de penser un règlement adapté aux spécificités de cette zone".

    "A l'initiative du Maire de Paris-centre, Ariel Weil et en présence de Dorine Bregman (Adjointe de Paris Centre en charge des commerces et de l'artisanat, de la vitalité économique et du tourisme) et Véronique Levieux (Adjointe à la Maire de Paris et élue déléguée de Paris-centre en charge de la tranquillité publique et de la vie nocturne) des ateliers à l'attention des commerçants et des riverains ont permis d'établir des objectifs et de trouver des solutions".

    "Les grands principes posés par ce nouveau règlement sont les suivants :

    • les règles posées par les règlements particuliers antérieurs sont réaffirmées, réactualisées et étendues à toute la zone;
    • en particulier, le maintien d’un passage piéton systématique sur les trottoirs est conforté ou instauré ;
    • les terrasses installées sur la chaussée sont interdites ;
    • les contre terrasses situées sur le trottoir d’en face sont interdites ;
    • les terrasses situées devant le commerce voisin sont interdites ;
    • les terrasses doivent être alignées au droit strict de la devanture du commerce ;
    • les terrasses pérennes existantes sont dans l’ensemble maintenues ;
    • aucune terrasse n’est autorisée dans les tronçons de voies inférieurs à 6 mètres de largeur.

    "A la suite de la publication au bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, ce règlement particulier entrera en vigueur le 26 mars 2022.
    Contacts presse :

    Audrey Keysers:
    audrey.keysers@paris.fr / 01.87.02.62.04
    Benjamin Blanchard :
    benjamin.blanchard@paris.fr / 06.52.19.41.39

    Mairie de Paris-centre"

     

     

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    Conseil paris 1La salle du conseil de Paris et ses 163 élus

     

     
    Ce titre serait de mauvais goût s'il s'agissait uniquement des travaux de Notre-Dame ! Mais d'autres sujets, à l'ordre du jour du conseil de Paris des 22-24 mars, sont métaphoriquement aussi chauds : le retour des terrasses estivales et la zone à trafic limité dans Paris-centre/Saint-Germain.
     
    Sans compter les dark-stores, concept nouveau qui laisse augurer bien des débats. Les dark-stores sont des entrepôts ou des cuisines, aveugles, sans devanture et sans accueil de clients, qui se multiplient dans la capitale depuis la crise sanitaire. On y accède par Internet. Les marchandises commandées sont livrées à toute heure du jour et de la nuit, dans la foulée, à domicile, par une flotte de scooters ou triporteurs.
     

    Face à leur prolifération, Emmanuel Grégoire, Premier adjoint et actuellement Maire de facto de Paris, s'en était ému en décembre 2021 auprès du JDD, pour dénoncer "des réseaux d'entrepôts urbains qui fragilisent le commerce traditionnel". Ajoutons qu'en créant un besoin d'entrepôts pour stocker les marchandises, ils nous font craindre un retour vers la situation qu'on a connue dans le quartier des Gravilliers dans les années 80/90 avec ses commerces de gros, aveugles et laids et toute l'agitation associée aux livraisons.

    S'agissant des terrasses estivales, on voit bien que déjà les commerçants s'activent sur les plateformes qui leur servent d'assises. Il est intéressant de savoir comment sont traitées les demandes en cours qui se chiffrent en  milliers de terrasses. Nous l'écrivions ici le 13 février, il semble que le Maire de Paris-centre ait usé à bon escient de son droit de s'opposer aux débordements de la demande (sur 648 avis rendus, 319 ont été défavorables, 171 favorables sous conditions (p. ex. largeurs réduites) et 158 favorables). Il reste à savoir quelle attitude ont adopté les autres maires d'arrondissements.

    Le troisième sujet pourrait s'avérer le plus sensible : la "zone à trafic limité", qui s'étend sur Paris-centre et sur le secteur entre la Seine et le boulevard St Germain. Avec une échéance qui pourrait s'apparenter aux calendes grecques car les défenseurs du projet ne savent manifestement pas comment définir cette zone quand il s'agit de caractériser les véhicules interdits et autorisés.

    De nombreux échanges ont eu lieu, sur Twitter notamment, avec une levée de boucliers contre la référence au trafic de transit, déclaré indésirable. Il faut dire qu'on a évoqué un contrôle manifestement liberticide à la sortie de la zone avec justification d'activité attestée par des tickets de parkings, des factures de restaurants, de magasins… Une usine à gaz irréaliste, inacceptable et inapplicable !

    Nous préconisons un dispositif qui interdit ce que SONT les véhicules et non pas ce qu'ils FONT. Il y a suffisamment d'exemples dans le monde de contrôles de ce type dans les centres-villes pour qu'on puisse y puiser l'inspiration. Doivent être autorisés les véhicules publics, de secours, les taxis, les VTC, les résidents et  tous ceux qui disposent d'une accréditation de livreur ou d'artisan. Le contrôle doit être automatique et laissé en aucun cas à des gens qui ne l'exerceront pas car il ne sera pas accepté. Enfin on n'échappera pas à la nécessité de laisser l'accès aux parkings publics, ce qui peut conduire à exclure du dispositif certaines artères comme Beaubourg-Renard….

    Nous conseillons aux Maires d'arrondissements qui ont fait de ce sujet un débat pour les conseils de quartiers de le confier aux professionnels de la mairie de Paris. Ce que nous en voyons nous fait dire qu'il ne sortira rien d'un mouvement brownien où chacun s'applique à défendre son petit pré carré alors que la gestion des flux de circulation est une science qui exige compétence et moyens.

    GS

     

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    PermisPieds d'arbres nouvelle formule (Photo QD)

     

     

    Avec cette photo, notre ami Quentin Divernois @QsB75 interpelle Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la mairie de Paris – et Maire de fait de Paris pendant la campagne présidentielle – en ces termes : "Bon, on les supprime quand ces horreurs-là ?". Il lance par la même occasion le hashtag #permisDeSaccager

    Jean-François Rial, président de l'Office du tourisme de Paris, se fait l'écho d'une confidence d'Emmanuel Grégoire pour nous assurer sur Twitter qu'il est "prévu que cela disparaisse… Un peu de patience !"

    On est tous patients mais outrés que des songe-creux aient pu à ce point et impunément défigurer Paris. Nous avons répondu sur Twitter, à l'adresse des Verts, qu'ils se sont décrédibilisés avec leurs bancs publics en bois de récupération et se sont attiré l'opprobre des amoureux de Paris avec des initiatives comme celle-là en direction de cultivateurs du dimanche.

    GS