Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

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    Prieuré st martin chevet chapelle 24 11 11Chevet roman de la chapelle du Prieuré St Martin, carrefour des Arts & Métiers (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    Michel Arnaud est président de l'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers). Depuis 2015, il se bat contre les atteintes à l'ordre public de boutiques situées rues St Martin, Blondel, Meslay et Ste Apolline dans le IIIe. A l'image de "Château d'Eau", il s'agit de coiffeurs afros, de marchands de produits de beauté ou de commerces de restauration, qui fonctionnent avec des rabatteurs. Autour de ces activités, il y a dès le soir de la consommation d'alcool et de drogue sur l'espace public et de l'insécurité.

    La mairie du IIIe s'est engagée dans une politique de soutien des riverains autour d'un projet participatif qui a pour nom : "Pour que revive la rue St Martin !" Quant à la Préfecture de Police, à la vue des désordres constatés, elle a décidé l'installation d'une caméra de surveillance et a fait paraitre un arrêté contre la vente et la consommation d'alcool la nuit de 16h00 à 7h00 du matin dans le périmètre concerné.

    Il reste une question de fond qui n'est pas traitée pour le moment selon l'ARQAM : l'argent liquide qui circule et le travail dissimulé. Tant qu'il ne sera pas mis bon ordre à ce sujet, la situation baignera dans l'illégalité avec tous les dommages qui en découlent.

    B griveaux Benjamin Griveaux, élu en juin 2017 Député de la 3ème circonscription de Paris

     

    M. Arnaud s'en est ouvert par lettre du 23 juin à son Député fraichement élu Benjamin Griveaux. Il n'a pas reçu de réponse. Il faut dire que M. Griveaux est devenu entre temps Secrétaire d’État sans attribution auprès du Ministre de l'économie et des finances. Sa suppléante Élise Fajgelès l'a remplacé à l'Assemblée Nationale. Michel Arnaud a donc renouvelé sa demande auprès d'elle par lettre du 12 juillet, qui n'a pas eu plus d'écho.

    Le président de l'ARQAM fait remarquer que Seybah Dagoma, du temps qu'elle était Députée de la circonscription, répondait toujours aux sollicitations de ses administrés. Il est regrettable que sur un sujet comme celui-là, qui pose la question de la transparence des affaires, le droit du travail et la perception des impôts, sans oublier la sécurité, les élus qui soutiennent le nouveau Président de la République ne soient pas plus réactifs.

    M. Arnaud vient de s'en ouvrir à Emmanuel Macron dans un courrier daté du 7 août 2017. Plus qu'une lettre, c'est un dossier accablant qui dénonce la situation actuelle en termes très circonstanciés. Il n'est pas pensable que le nouveau Secrétaire d’État Benjamin Griveaux, que nous avons reçu chez "Vivre le Marais !" avant les législatives, aujourd'hui dans un ministère-clé, ne réagisse pas à un dossier de cette nature. Il n'est pas inutile de rappeler aussi qu'il est, selon les observateurs, candidat au remplacement de la Maire de Paris Anne Hidalgo aux élections de 2020. S'il n'est pas plus attentif aux questions qui touchent Paris il aura du mal à être convaincant !

    Il pourrait au minimum demander à sa suppléante Élise Fajgelès, qui l'a remplacé comme Députée de la 3ème circonscription, mais tout aussi silencieuse que lui, de se saisir du dossier et de le faire progresser auprès des services de son ministère.

    GS

     

    ARQAM

    L'association  été créée en 2016 sur les bases d'un collectif formé en 2015. Elle adhère collectivement à "Vivre le Marais !" 

    http://www.renaissanceartsetmetiers.org/

    https://www.facebook.com/arqamParis3/

    contact@renaissanceartsetmetiers.org

     

    Postscriptum du 19 août 2017

    Nous avons reçu un message du collaborateur parlementaire de la Députée Élise Fajgelès, qui nous propose un rendez-vous avec elle avant la fin du mois d'août.
    Nous nous réjouissons de cette rencontre qui nous permettra de faire connaissance et d'aborder le sujet de notre article.
     
     
     
  • TesteurLa boutique du "testeur de commerce" 14 rue du Château d'Eau (Xe)

     

     

    Nous avons signalé à plusieurs reprises l'utilité de la SEMAEST, sorte de bras armé de la Mairie de Paris qui peut être amenée à racheter un commerce lors de sa cession afin qu'il ne disparaisse et n'appauvrisse un quartier, une rue. C'est une façon aussi de contrarier la mono activité.

    Ainsi rue des Gravilliers la boucherie Manu a pu se maintenir grâce à l'action de la SEMAEST, la société d'économie mixte de la Mairie.

    Parmi les expériences que tente la SEMAEST,  il en est une toute aussi intéressante. Elle se dénomme " le testeur de commerce" .

    L'idée est simple, plutôt qu'un jeune entrepreneur/artisan ne s'installe sans savoir à l'avance si son activité sera viable, il lui est proposé d'utiliser un commerce appartenant à la SEMAEST et de s'y installer de manière éphémère (15 jours à 4 mois) de manière à la tester sans engager de fonds (droit au bail, assurance…).

    Installée 14 rue du Château d'Eau, cette boutique a déjà été occupée par une quinzaine d'entrepreneurs et les résultats selon le site de la mairie sont encourageants puisque cette expérience a conduit  la plupart d'entre eux à s'installer définitivement. Un prochain testeur de commerce est annoncé dans le XIIe pour bientôt. Peut-être qu'à terme le Marais aura son "testeur" lui aussi ?

    C'est  ainsi que par son action la SEMAEST a déjà permis la réaffectation de 650 locaux  commerciaux, un résultat plus qu'encourageant qui mérite d'être souligné !    

    Dominique Feutry

     

  • Location coute durée charles V 05 04 14Le loueur touristique et son attribut-type : la valise à roulettes (photo VlM)

     

    A écouter Ian Brossat (Maire -Adjoint de Paris en charge du logement) ce matin à la radio et le journaliste qui l'interrogeait, à lire les articles de la presse quotidienne qui rapporte l'explosion des amendes ("Le Parisien" du 11 août Céline Carez) on croit comprendre que les parisiens dépassent allègrement le cap des 120 jours qui leur sont octroyés par la mairie pour louer leur logement principal sur une plateforme de location touristique.

    Sauf si nous-mêmes n'avons rien compris à la réglementation en la matière, la cible des pouvoirs publics n'est pas celui qui pendant ses vacances loue ainsi sa résidence parisienne pour "se faire un peu de blé". Celui-là ne fausse en rien le marché immobilier ! Non, celui "par qui le scandale arrive, le pelé, le galeux d'où provient tout le mal", pour parodier La Fontaine, c'est le propriétaire non résident qui au lieu de louer son bien nu ou meublé en contrat longue durée choisit la location touristique sur les plateformes du type AirBnB, car elle est plus lucrative et comporte moins de risques et de contraintes pour le loueur.

    Pour ceux-là, la loi est simple : ils ont le droit constitutionnel de louer comme ils le veulent, sans limitation de durée pour autant, dans les grandes agglomérations comme Paris, que leurs logements aient le statut de local "commercial" ET que le règlement de copropriété permette l'activité commerciale. Si le règlement le permet mais si le local ne possède pas ce statut, le propriétaire doit faire une demande de changement auprès de la mairie qui se fera un plaisir pour l'en dissuader, d'exiger de lui l'équivalent des douze travaux d'Hercule…

    Il est donc logique de penser que si les amendes se sont abattues depuis un an c'est qu'elles ont pénalisé ceux qui louent autre chose que leur résidence principale sans bénéficier pour autant d'un statut "commercial" et s'en soucient comme d'une cerise car ils entendent partout, y compris de la bouche électronique des plateformes, que l'administration sévit rarement.

    Nous ne comprenons pas que Ian Brossat ne décrive pas cette réalité au lieu de se perdre dans des discours sur les 120 jours. Il doit y avoir une subtilité politique qui nous échappe.

    Ceci étant, et nonobstant la pertinence de lutter contre ce qui est illégal en usant s'il le faut de la grosse Bertha, deux remarques s'imposent : (a) si les lois successives depuis 1982 et jusqu'à la loi ALUR de 2014 n'avaient pas sans cesse pénalisé les propriétaires-loueurs, ceux-là ne répugneraient pas comme aujourd'hui à jouer le jeu de la location traditionnelle et (b) si la municipalité de Paris ne faisait pas autant d'efforts pour accroitre son attractivité afin d'abriter plus d'activités et d'habitants alors que la ville, la plus dense d'Europe, suffoque d'un manque de respiration, le marché de l'immobilier pourrait enfin se détendre.

    GS

     

  • Coutures st gervais rue golotte occupée 30 06 17Rue des Coutures St Gervais (IIIe)  le 30 juin 2017 (Photo VlM/VP)

     

     

    Le 30 juin, l'association qui porte ce projet et la mairie du IIIe, ont donné aux riverains et aux commerçants un aperçu de ce que sera cette rue, de façon répétitive, trois fois par semaine, si leurs plans aboutissent : impossibilité pour les véhicules de secours et de service d'y pénétrer, difficulté de s'y déplacer pour les piétons que sont les habitants, passants et clients des galeries d'art qui jalonnent cette voie en bordure du musée Picasso.

     

    Square leonor fini vide 30 06 17Square Leonor Fini (photo VlM/VP)

     

    Au même moment, le square Leonor Fini, qui longe la rue des Coutures St Gervais, précisément destiné aux enfants, était vide !

    "Vivre le Marais !", qui a exprimé son point de vue sur cette affaire à diverses reprises, s'est efforcée d'obtenir communication par les services de la mairie de Paris des textes et documents se rapportant à l'autorisation de privatisation de cette voie publique afin de faire valoir les droits des habitants et des commerces riverains.

    En effet, cette initiative revient à privatiser et à occuper l’intégralité de la chaussée de la rue des Coutures Saint-Gervais,  plusieurs heures durant les après-midis au profit de l’association ASC4F (Association culturelle des Quatre Fils), qui y déploie ses propres services de sécurité, au motif de « rendre la rue aux enfants ». Elle est prévue de manière permanente cinq mois par an,  à partir du mois de septembre 2017.

     

    Coutures st gervais rue golotte occupée 04 08 17

     

    Aucune décision, délibération ou arrêté relatif à l’autorisation de cette privatisation ne semble avoir été publiés, tant par la mairie de Paris que la mairie d’arrondissement pour autoriser un tel traitement. Nos demandes de clarification adressées à la mairie du IIIe sont restées sans réponse. Notre président qui s'est adressé au Premier Adjoint a été oralement renvoyé au blog personnel de l'élu qui s'avère vide de toute information concernant les décisions et actes sollicités.

    Dans ces conditions, l'association a décidé de porter l'affaire devant le Tribunal Administratif en introduisant une requête contre la mairie de Paris et la mairie du IIIe en vue d'obtenir par référé conservatoire la communication d’urgence de tous les documents, délibérations et arrêtés se rapportant à l’élaboration, l’approbation et la mise en œuvre du projet « rue Golotte » (privatisation de la rue des Coutures Saint-Gervais IIIe). La requête a été communiquée ce jour à la Mairie de Paris, ainsi qu’à la Mairie du IIIe, qui disposent de 10 jours pour répondre.

    Nous nous réservons ensuite de prendre les dispositions qui découlent des informations qui nous auront été communiquées.

     

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    Rivoli le parisien 31 07 17Rue de Rivoli (IVe) (Photo "Le Parisien")

     

     

    La presse a relaté récemment la mise en garde du Préfet de Police Michel Delpuech à la Maire de Paris au sujet des travaux d'aménagement d'une piste cyclable à 4 voies rue de Rivoli dans le cadre du plan vélo (Le Parisien 31/07/17)

    Les travaux viennent de débuter sur la première tranche entre la rue Pavée et la rue Vieille du Temple (IVe). Pendant et après ces travaux, compte tenu de la voie réservée aux bus, la principale artère de la capitale empruntée par les automobilistes ne sera plus qu'à une seule voie au lieu des deux existantes déjà insuffisantes pour absorber le trafic.

    C'est sur ce point précis que le Préfet est intervenu auprès de la Maire. Dans son courrier datant du 24 juillet il met l'accent sur les embouteillages, le blocage de la circulation, les difficultés de livraison des commerces nombreux sur cette voie, mais il pointe surtout l'impossibilité qu'auront les services de sécurité (police, pompiers, ambulances …) pour intervenir en cas de problème. En un mot il demande à la Maire de revoir sa copie ! Il y a fort à parier que celle-ci n'obtempère pas devenue maître désormais, depuis la parution des derniers textes de loi, de la circulation dans Paris et qui a déclaré la guerre aux automobiles (sa marque de fabrique). Elle décide, elle applique !

    Même si les cyclistes vont avoir la part belle rue de Rivoli, le nombre de mécontents va grandir lorsqu'à la rentrée ils vont découvrir les embouteillages monstres créés par ces aménagements qui s'ajoutent à la fermeture de la circulation rive droite  qu'en l'occurrence le Préfet a pérennisée.  La pollution va encore sensiblement augmenter notamment pour les riverains et les piétons et le déport du trafic se fera sur d'autres voies… La pagaille annoncée.

    Toutes ces décisions y compris celles relatives aux JO, au développement continu de la fête et la problématique de la malpropreté viennent grossir sensiblement le flot de mécontents que la Maire ferait bien de ne pas négliger. Mais Madame Hidalgo a-t-elle été élue pour plaire ou pour agir en visionnaire ? Les prochaines élections municipales diront si cette stratégie était la bonne pour elle ?

    Dominique Feutry

     

  •   Francs-bourgeois lamoignon tagué 04 11 15
    Hôtel d’Angoulême Lamoignon, carrefour rue des Francs-Bourgeois/Pavée (IVe) avec son échauguette qui offre une visibilité sur les deux voies (photos VlM)

     

    C'est un des plus beaux hôtels-monuments historiques du IVe, avec l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, l'Hôtel Lambert, ceux de Sully et de Sens…. Le nom de l'architecte se perd un peu dans les sables du XVIème siècle mais le bâtiment est de style renaissance. Philibert Delorme pourrait bien en être l'auteur car des indices convergents militent en sa faveur. On note en particulier la forme de la charpente en carène de bateau renversée, qu'on trouve aussi à l'Hôtel de Marle (rue Payenne – IIIe). Il n'y a pas de doute pour cet édifice qui porte la signature indiscutable du fameux architecte.

    Depuis 1928, l'Hôtel est la propriété de la Mairie de Paris qui en a fait le siège de sa Bibliothèque Historique,  logée jusque là dans le IIIe à l'Hôtel Le Peletier de Saint Fargeau.

    Hôtel lamoignonCour intérieure de l'Hôtel Lamoignon, 24 rue Pavée (IVe)

     

    En dépit de ses lettres de noblesse et de l'intérêt historique et architectural de ce monument, depuis la disparition en 2012 de son précédent directeur Jean Dérens que nous avons eu la plaisir de rencontrer, son mur côté rue des Francs-Bourgeois est régulièrement victime des tagueurs et des afficheurs sauvages. Ces vandales et les annonceurs qui les missionnent ont peu de respect pour le monument qu'ils n'hésitent pas à défigurer. Ils  ne voient que le bénéfice à tirer d'une exposition de leurs marques dans une rue prestigieuse et très passante.

    Nous intervenons régulièrement pour que les choses changent. Il arrive que les services spécialisés de la mairie se mobilisent pour un grand nettoyage et il est probable que Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris en charge de la propreté, dise vrai quand il affirme que des procédures judiciaires ont été lancées pour faire condamner sévèrement les donneurs d'ordre. Il est sans doute sincère aussi quand il nous dit qu'il milite pour un renforcement des sanctions pénales à leur égard.

    On est obligés de constater cependant que les résultats ne sont pas encore au rendez-vous. C'est cette conclusion qui a motivé le dépôt d'un dossier en mairie du IVe par l'association amie "Marais-Quatre" pour qu'un aménagement du mur rende l'affichage virtuellement impossible. L'idée était de recréer l'habillage du mur qui a existé à une époque et qui a disparu depuis (notre article du 28 juillet).

     

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    En réponse, Marais-Quatre a reçu une notification des services du budget participatif qui indique qu'en accord avec la mairie du IVe, ils renoncent à la protection du mur et proposent à titre de "dédommagement" un dispositif de consultation des activités de la bibliothèque que personne n'a demandé. On aurait préféré qu'au lieu de ce hochet on nous réponde que l'argent tout simplement ne serait pas dépensé….

    "Marais-Quatre" ne  s'avoue pas battue mais le combat s'annonce difficile. Pour ce qui nous concerne, nous constatons que ce mécanisme de "budget participatif", qui revient à déplacer ce qui est du ressort des élus vers des gens sans légitimité, est porteur de déceptions. Le projet de "Marais-Quatre", œuvre d'un architecte de renom, et son objet tout à fait respectable a valu à l'association une fin de non-recevoir et une double peine : celle d'avoir perdu son temps et de constater que la mairie est prête à dépenser inutilement l'argent des contribuables.

    GS

     

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    L'angle de la bibliothèque historique de la ville de Paris au début du siècle dernier et le projet d'origine de Marais-Quatre soumis au budget participatif

     

      

    Les projets présentés au vote du Budget participatif « FAITES PARIS À VOTRE IDÉE » deviennent de ce fait la propriété de la Ville de Paris. Marais-Quatre a accepté cette convention en toute connaissance de cause. Soit.
    Mais cela autorise-t-il pour autant la Commission chargée du choix et de l’évaluation desdits projets à en modifier le contenu au point de dénaturer entièrement  celui-ci ?

     

    Projet déposé par l’Association Marais Quatre :

    ANIMER LE MUR ANGLE RUES DES FRANCS – BOURGEOIS ET PAVÉE

    Pour dissuader les agressions récurrentes sur ce mur aveugle, il est proposé de l’animer d’une vitrine de facture traditionnelle, rappelant celle qui existait au même endroit au 19eme siècle. Cette vitrine permettrait de présenter les activités de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, propriétaire des lieux.

     

    BhvpMur de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, rue des Francs-Bourgeois (IVe) régulièrement agressé par les tags et les affiches sauvages

     

    Elle aurait aussi l’intérêt d’initier un dialogue avec le Musée Carnavalet situé en face.

     

    Projet après modification par la Ville de Paris:

    PROJET N° 8. PRÉSENTER LES ACTIVITÉS CULTURELLES DE LA BIBLIOTHÈQUE HISTORIQUE DE LA VILLE DE PARIS ET DE LA BIBLIOTHÈQUE FORNEY

    Afin de présenter les activités des bibliothèques, il est proposé l’installation d’un mobilier interactif dans la cour de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (BHVP)  ainsi qu'à la Bibliothèque Forney. Ces « feuilletoirs » numériques seraient installés sous réserve de l'accord des Architectes des Bâtiments de France (ABF) et devront être adaptés à tous les publics (PMR/PSH).

     

    Nous constatons que le projet soumis au vote ne correspond absolument pas au projet déposé par Marais-Quatre, notre projet concernant la mise en valeur du mur aveugle de l’Hôtel Lamoignon, angle rue des Francs Bourgeois/rue Pavée, en permanence agressé par les tags et l’affichage sauvage.

    Rien à voir avec le « feuilletoir » ( ?) qui serait installé dans la cour de la BHVP et qui aurait sans doute peu de chances d’être accepté par l’ABF.

    Marais-Quatre

     

    En conséquence, Marais Quatre a adressé un courrier à la Mairie afin que le projet de la Ville de Paris soit retiré des propositions soumises au vote participatif. Nous approuvons totalement cette demande.

     

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    Inauguration-knot-service-de-location-de-trottinettes--montrouge1Expérimentation de trottinettes en libre service par la Société du Grand Paris et Ile de France Mobilité (photo CL. Halet)

     

      

    Le 26 juillet, le journal « Les Échos » titrait « La micro-mobilité se développe dans les villes. Les opérateurs de transport en commun veulent lui faire place dans leur offre. »

    La SNCF par exemple s’intéresse aux trottinettes. Elle vient d’inaugurer sa 1ère borne de trottinettes en libre-service à la gare RER de Saint-Denis.

    A Chatillon-Montrouge ce sont des trottinettes connectées qui sont mises à disposition par la Société du Grand Paris et Ile de France Mobilité à raison de 1€ les 2 heures. Le quotidien écrit « si elles paraissent anecdotiques, ces initiatives sont pourtant symptomatiques de la place qu’entendent  leur  donner les professionnels du transport public. »  En effet « … trottinettes, gyropodes, mono roues électriques, draisiennes et autres planches à rouler électriques.. » sont vus par les opérateurs de transport comme « des opportunités »  pour faciliter «… les derniers kilomètres.»  

    La SNCF souhaite « transformer la Gare de l’Est en hub de la mobilité » dès 2018 en lien avec la société Autonomy, afin de rendre à terme « le trajet jusqu’à la gare ou depuis la gare plus facile,  plus accessible et plus plaisant.» Transdev Transport Public s’intéresse aussi au sujet.

    La RATP en revanche, toujours selon cet article, ne semble pas favorable à l’usage de la trottinette … d’autant, rappelle le journal, que circuler en bicyclette ou en trottinette dans les couloirs du métro est passible d’une amende 60 €.

    Si cette tendance de l’usage de la trottinette et autres « matériels » cités plus haut venait à se développer davantage, en particulier à Paris alors on risque de voir aménagées des pistes dédiées qui s’ajouteraient à celles utilisées par les bicyclettes ;  à moins que tous ces conducteurs d’engins variés fassent bon ménage et se tolèrent les uns les autres… Sinon les piétons ont du souci à se faire s’ils veulent circuler sans encombre alors qu’aujourd’hui déjà  les incivilités se multiplient y compris de la part de motocyclistes  indélicats… 

    Il est important de pouvoir faciliter et encourager les « déplacements doux »,  mais il faut faire des choix raisonnés et raisonnables sans laisser se développer anarchiquement telle ou telle mode du moment qui au final ne fera que des mécontents.

    Dominique Feutry

     

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    Capture d'écran 2017-07-27 16.42.3111 juillet à Lausanne : le président du CIO, l'allemand Thomas Bach demande à Anne Hidalgo et à Eric Garcetti, Maire de Los Angeles de se mettre d'accord pour se répartir les dates de 2024 et 2028 (Photo AFP)

     

     

    Pragmatique, le Maire de Los Angeles vient de déclarer  ("Le Parisien" du 27 juillet – Sandrine Lefèvre) : "ce serait si attractif financièrement d'opter pour 2028 que nous serions stupides de ne pas accepter".

    En effet, le CIO (comité international olympique) affronte la perspective cruelle de ne plus trouver de ville candidate pour les Jeux. La chronique des résultats financiers est éloquente et fait désormais frémir les habitants des villes concernées : Rio (2016) s'attend à un coût de 33 milliards d'€, Londres (2012) 10.9 milliards, Pékin (2008) 32 milliards, Athènes (2004) 11.1 milliards […..] Barcelone (1992) 10 milliards …. Avec des dépassements budgétaires éloquents.  "La Tribune" Wladimir Andreff 9 août 2016

    Il fallait donc motiver Los Angeles pour ne pas perdre sa candidature. Le CIO se déclare prêt à accroitre sa contribution (1.5 milliards qui pourraient devenir 1.7 avec anticipation de l'engagement de 2023 à 2019).

    On comprend la déclaration de M. Garcetti. Incidemment, on se dit que s'il est stupide pour lui d'abandonner 2028 et de revendiquer 2024, l'attitude de la Maire de Paris qui se bat précisément pour 2024 nous laisse perplexes.

    Les parisiens en feront  les frais et supporteront la gêne occasionnée pendant deux ans (notre estimation) par l'installation des 39 sites olympiques (majoritairement sur des monuments historiques) et des 44 sites d'entrainement au cœur de la capitale ainsi que les contraintes sécuritaires dans une ville qui aura d'ici là, avec la croissance parabolique du tourisme de masse, atteint à elle seule les 100 millions de visiteurs par an.

    GS

     

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    A0Ces valises à roulettes symbolisent un phénomène qui explose à Paris : la location de courte durée d'appartements meublés.

     

     

    Malgré quelques propositions et aménagements  récents  la question des locations saisonnières reste un sujet sensible et son impact est de plus en plus mal ressenti par les habitants et nombre de professionnels.  Un colloque, réunissant les différents acteurs concernés a été organisé le 18 mars dernier par "Aux 4 coins du 4", sur le thème "Les locations saisonnières dans le IVe arrondissement, une désertification invisible ?" Le rapport des interventions et propositions vient d'être publié. Plutôt que de vous en livrer des extraits,  nous reprenons  la synthèse très intéressante des interventions que nous publions in extenso ci-après. 

    Le développement des plateformes de location saisonnière à Paris avait été précédé par celui des résidences secondaires. La location touristique numérique a pris son essor en 2011. Dans le IVe arrondissement, 7% du parc de logement était touché en 2015. Le fait que des multipropriétaires (5% de l’offre), résidant fréquemment à l’étranger, en aient fait leur profession nous préoccupe en tant qu’habitants.

    Les moyens de contrôle sont bien en deçà de l’ampleur de ce marché souvent informel. Les conséquences sont nombreuses : nuisances sonores, saleté, augmentation des charges, fermeture de classes dans l’arrondissement, spéculation foncière, difficulté d’installation des jeunes familles et un impact négatif sur la démographie.

    Les professionnels de l’hôtellerie souffrent aussi de l’expansion de ce secteur qu’ils vivent comme une concurrence déloyale. Les hôteliers souhaitent que les plateformes bloquent les annonces des loueurs au bout des quatre mois au-delà desquels les logements devraient légalement adopter les mêmes normes et contraintes que dans l’hôtellerie. Cependant la location touristique de longue durée (un ou deux mois et parfois plus) peut aussi être vue positivement dans les quartiers les plus touristiques car elle fait vivre certains commerces de proximité, crée des emplois dans les conciergeries et peut se révéler moins néfaste pour la vie d’un quartier qu’un parc de résidences secondaires vides dix mois sur douze. Il faut savoir à ce sujet que certains propriétaires évitent de louer leur bien à des habitants car ils redoutent le cadre réglementaire de la location permanente et disent soit préférer une formule souple comme la location touristique, soit même laisser leur logement vide. 

    Reste que cette économie collaborative, idée généreuse de partage, est mal vécue par les habitants permanents des quartiers les plus touristiques en Europe comme aux États-Unis car, dévoyée, elle s’est éloignée de ses objectifs d’origine. Au fur et à mesure de son extension, les habitants se sont mobilisés (manifestations parfois violentes, affichage agressif vis-à-vis des touristes, délation, …), et des mesures ont été prises par les pouvoirs publics. L’évolution technologique de cette économie en perpétuelle transformation les amène à constamment modifier les modes de régulation. Selon le pays, les dispositifs sont mis en place au niveau du district, de la  municipalité, des régions ou de l’état. Ces différents modes de régulation reposent tantôt sur l’encadrement du logement, comme à Paris, ou sur des règles urbanistiques comme celle du zonage à Barcelone, voire de l’interdiction pure et simple de nouvelles offres de logement pour l’activité touristique comme à Berlin. 

    A Paris, la législation mise en place est peu respectée. Il faudrait un partenariat encore plus étroit entre les mairies d’arrondissement, la mairie centrale et l’état. De nouvelles mesures législatives (institution d’un n° d’enregistrement des appartements loués aux touristes) ont été prises en cette année 2017 qui permettront à la Ville de Paris de mieux réguler cette activité. 

    Les habitants du IVe arrondissement réunis en ateliers à la fin du colloque ont formulé leurs propres propositions :

    • Propositions relatives à l’information: Faire connaître aux usagers des plateformes de locations saisonnières les usages et les règles de vie, les afficher dans les parties communes et dans les logements en français et en anglais; obliger les syndics à informer les propriétaires des lois, règlements et sanctions possibles.
    • Propositions sur les dispositions à prendre au niveau de l’immeuble: Changer le règlement de copropriété pour obliger les propriétaires-loueurs à déclarer au syndic la commercialité de leur bien, imposer un cahier des charges pour chaque location suivant les règles de vie de l’immeuble (gestion des poubelles, nuisances sonores, respect des parties communes) et responsabiliser les copropriétaires en lien avec le syndic et le Conseil syndical. Définir un quota au sein des copropriétés pour limiter le nombre de logements offerts à la location touristique.
    • Propositions sur les dispositions réglementaires et le contrôle: Faire des zones dans la ville sur l’exemple de Barcelone, mettre en ligne les numéros d’enregistrement de locations touristiques, l’adresse exacte du logement et le nom du copropriétaire, harmoniser davantage les réglementations administratives entre Ministères, intensifier les contrôles et sanctions.
      Mais également rendre plus attractive la location annuelle traditionnelle, et aussi comprendre et accepter la nécessité pour certains de recourir à la location saisonnière pour dégager un revenu complémentaire indispensable.

    Voici l'URL pour prendre connaissance de l'ensemble du rapport :