Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique


  • Dpsp
    Colombe Brossel, Adjointe à la Maire de Paris pour la sécurité, la prévention et l'intégration, passe en revue des effectifs de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection), sorte de police municipale qui fait la chasse aux incivilités à Paris (Photo WordPress)
     
     
     
    Matthieu Clouzeau, commissaire divisionnaire Directeur de la DPSP nous l'avait annoncé lors de notre rencontre du 26 octobre 2016, le BACN (bureau d'action contre les nuisances) avait vocation à rejoindre les effectifs de la DPSP. Ces dernières années, nous n'avons eu qu'à nous louer de l'efficacité de ce bureau, notamment dans les affaires de nuisances sonores d'origine professionnelles. Le commissaire Clouzeau nous avait rassurés en indiquant qu'il reprendrait l'intégralité de ses effectifs et maintiendrait leurs méthodes de travail inspirées des normes qualité ISO 9001.
     
     La loi du 28 février 2017  relative au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain prévoit une nouvelle répartition des compétences entre la Ville de Paris et le Préfet de Police. A ce titre, à compter du 1er juillet 2017, les signalements en matière de nuisances sonores et olfactives sont adressés à la DPSP (et non plus à la Préfecture de Police, quai de Gesvres) :

     
    Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection
    Sous-direction de la tranquillité publique
    Bureau des actions contre les nuisances professionnelle
    5 rue Lobau
    75 004 Paris
     
     
     
    Il reste à vérifier à l'usage ce que nous avons gagné ou perdu dans cette restructuration. A ce stade, on constate une très bonne écoute au niveau de la DPSP et un bon niveau de réactivité. On l'a vu récemment à propos des campagnes d'affichage sauvage dans le Marais.
     
    Cependant la distinction qui est faite entre les nuisances sonores professionnelles (du ressort de la DPSP) et les nuisances sonores provenant d'établissements recevant du public (du ressort de la préfecture de police, alors qu'elle ne bénéficiera plus de l'expertise du BACN) ne semble pas en mesure de simplifier les choses. La DPSP pourra sans doute nous éclairer là-dessus. Nous lui ouvrons bien volontiers nos colonnes.
     
    Les habitants se plaignent en tout cas des lourdeurs créées par le nouveau dispositif d'appels téléphoniques. L'utilisation du 17 à des fins universelles est perçue comme un recul par rapport à la situation antérieure où l'appel se faisait directement sur le numéro à dix chiffres du commissariat d'arrondissement, avec un service en ligne de meilleure qualité.
     
    GS
     
    Postscriptum du 5 juillet
     
     
     Le Commissaire Divisionnaire Matthieu Clouzeau, directeur de la DPSP, nous adresse la clarification suivante, dont nous le remercions très sincèrement :
     
    "La Ville de Paris a en effet repris depuis le 1er juillet les compétences relatives aux nuisances sonores et olfactives d'origine professionnelle ; les agents de l'ex-BACN qui travaillaient sur ces nuisances ont été transférés à la Ville et travaillent à présent au sein du Bureau d'Action contre les Nuisances Professionnelles (BANP), au sein de ma direction.

    En revanche, la PP a conservé, comme c'est le droit commun en France, les nuisances relatives à la musique amplifiée, les agents travaillant sur ce sujet étant restés à la PP.

    De même, la PP reste compétente pour les bruits de voisinage classiques, non liés à une activité professionnelle mais au comportement d’une personne ou d’un animal.

    Enfin, la PP conserve ses attributions, qui relèvent de l'Etat, en matière de police administrative ou d'hygiène sur les professions réglementées. Les agents de la PP en charge de ces missions n’ont naturellement pas été transférés.

    Les sujets étant effectivement complexes pour l'usager ou/et parfois enchevêtrés, il est convenu entre la PP et la Ville que les "plaintes" seraient réorientées vers le bon service en cas de saisine incorrecte.

    De même, le BANP communiquera à la PP les éléments pouvant alimenter des dossiers de sanction administrative à l'encontre d'un établissement.

    Des éléments ont été mis en ligne sur le site de la Ville pour expliquer « ce qui change dans les démarches » à compter du 1er juillet (http://www.paris.fr/actualites/ce-qui-change-des-le-1er-juillet-2017-4992).

    Les premiers mois de fonctionnement nous permettront d'ajuster nos procédures pour qu'elles soient à la fois le plus efficace et le plus simple possible pour les Parisiens.

    Restant à votre disposition

    Bien cordialement

    Matthieu Clouzeau

     

     
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    A12Statue de Louis XIII square de la place des Vosges (IVe) 

     

     

    Depuis le 1er juillet et jusqu’au 3 septembre, 16 parcs et jardins dont le square Louis XIII  place des Vosges, ouvrent 24 heures sur 24 "afin  d’offrir de la fraîcheur aux parisiens" (NDLR : et aux noctambules) est-il expliqué par la mairie  

    La Ville n’hésite pas à affirmer que l'expérience de l'an passé a été satisfaisante et que les parisiens ont été séduits puisque " 141 000 à 210 000 parisiens (on imagine qu'il y avait aussi des touristes …) se sont rendus dans les parcs le soir et la nuit."

    Mais il y a un petit hic, les déchets ! Il est question de l'équivalent de 70 gros containers, la ville va donc devoir renforcer ses équipes de nettoyage et recourir à des sociétés privées. Elle a dû aussi installer des toilettes mobiles.

     

     

    IMG_0873Toilettes mobiles devant l'entrée du parc Louis XIII (photo VlM)

     

    Les nuisances quant à elles seraient marginales, il est juste question de 41 signalements et seulement la moitié dus au bruit… le reste étant des barbecues sauvages ou des détériorations de matériels (arrosage notamment) ou des incursions des 2 roues motorisés, voire plus grave des agressions sexuelles… Aussi pour en tenir compte un des parcs source de problèmes avec les riverains ne sera ouvert que le week-end.

    La mairie assure que cette année des agents de sécurité seront déployés ainsi qu'une brigade cynophile et des dispositifs anti intrusion ont été prévus.

    Quant au coût global de cette opération, s'il était de 381 000 € en 2016, il sera de 360 000 € en 2017…

    A suivre

     

  •   A111Vélo et voiture bien prés l'une de l'autre 

     

     

     Un grand quotidien titrait récemment que la cohabitation entre les cyclistes et les automobilistes était de plus en plus difficile…

    Les cyclistes estiment être de trop sur la chaussée à tel point que les accidents avec les automobilistes ont fait 159 morts en 2016 et 151 en 2015 ! Un nombre inquiétant qui fait dire à certains que les adeptes du vélo ne savent pas se faire entendre contrairement aux deux-roues motorisés qui sont passés maîtres en la matière, n'hésitant pas à bloquer la circulation à tous propos.
     
    Néanmoins on note une première action au travers de rassemblements organisés le mois dernier dans toute la France sous le nom de "Mon vélo est une vie". À cette occasion le comportement de plus en plus agressif  des automobilistes a été dénoncé ainsi que les incivilités subies tels que le stationnement sur les pistes cyclables, le non respect des priorités, les queues de poisson…. illustrées par des vidéos sur les réseaux sociaux. 
     
    La tension monterait donc selon nombre de cyclistes, signe de la montée grandissante de l'utilisation du vélo dont on estime qu'elle représentera 12,5% des déplacements en France en 2030 contre 2,7% actuellement !
     
    Curieusement il est tout juste souligné dans l'article que certains adeptes de la petite reine peuvent emprunter le trottoir, il est même ajouté que la faute en revient aux automobilistes qui accaparent la chaussée et la rendent dangereuse aux cyclistes. 
     
    Cela est certainement vrai. Mais alors faut-il pour autant laisser de plus en plus de vélos sur les trottoirs, déjà encombrés de motos, au risque de se faire renverser à tout instant. Les personnes âgées, les personnes handicapées ou accompagnées d'enfants ne sont pas en sécurité. Elles ont peur et pestent contre ces cyclistes qui actionnent leur avertisseur pour qu'on les laisse passer. Un comble ! De plus en plus de coursiers à vélo empruntent les trottoirs pour gagner du temps. 
     
    Bien sûr les plus sages diront que chacun doit trouver sa place et qu'il faut laisser le temps au temps pour que les nouvelles habitudes de déplacement prennent leurs marques.
     
    Mais penser ainsi ne règle pas les problèmes immédiats causés par les abus des uns et des autres, chacun s'estimant d'ailleurs dans son bon droit ! Interrogé à ce sujet Christophe Najdovski adjoint aux transports de la Maire de Paris souhaite que la police verbalise davantage les automobilistes.
     
    Nous compléterons cette réponse en indiquant que les cyclistes qui ne respectent pas le code de la route font des imprudences ou empruntent les trottoirs doivent eux aussi être verbalisés, les déplacements doux ne donnent en effet pas tous les droits ! Personne n'est au-dessus de la réglementation. 
     
    Dominique Feutry
     
  • Coutures st g r'golotte 30 06 17Rue des Coutures Saint-Gervais (IIIe), le vendredi 30 juin 2017 (Photo VlM/JFL)

     

    Ambiance de kermesse sinistre rue des Coutures St Gervais (IIIe), des calicots posés par des habitants sur les immeubles qui disent NON à la "Rue'Golotte" (le nom donné à cette initiative facétieuse) et du crêpe noir sur les devantures pour souligner la détresse des galeries d'art dont l'activité est menacée de mort.

    Contre vents et marées, le projet démarre. Il en coûte 75.000 € au contribuable parisien, pour la joie d'enfants de l'école voisine des Quatre-Fils dont les parents ont eu la délicatesse d'envoyer leur progéniture se divertir dans une rue qui n'est pas la leur. Une rue dont les habitants et les commerçants (une dizaine de galeries d'art) n'ont pas été consultés et s'y sont opposés avec force quand ils l'ont appris.

    Le contexte a été longuement décrit pas Jean-François Leguil-Bayart dans son article du 26 juin  2017. La mairie du IIIe a manqué de discernement en laissant l'affaire se développer. Son Maire et ses Adjoints ont pourtant veillé jusque là à juguler les initiatives fantaisistes et nuisibles aux habitants, qui germent ici ou là, notamment, comme c'est le cas ici, au sein des conseils de quartiers. Il faut dire que lorsqu'on annonce à un groupe non représentatif : vous avez tant de dizaines de milliers d'€ à dépenser et vous devez vous dépêcher sinon ils seront perdus, il se trouve en général un "rigolo" qui vous sort un projet farfelu qui a dès lors toutes les chances de passer !

    L'association en charge du projet nous a contactés et voudrait discuter avec nous. Nous sommes là pour nous exprimer et agir pour le compte des habitants du Marais. Encore faut-il qu'on soit saisis en amont. Dans cette affaire, nous constatons qu'elle s'est déroulée en catimini et dans une intention qui manque d'élégance. On ne dispose pas  d'une rue entière pour y installer des nuisances sans en parler aux riverains !

    Nous craignons que cette affaire ne puisse se régler que par un profond remaniement du projet. Nous faisons confiance au Maire Pierre Aidenbaum qui en a vu bien d'autres, pour sortir la rue de l'impasse !

    Gérard Simonet

     

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    A000Façade du 13 square Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe)  (photo H. Abbadie)

     

    Au 13 Square Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe) se trouve un immeuble inscrit au PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais dans lequel ont été aménagés 11 logements sociaux (3 logements dits PLA-I et 8 logements dits PLUS) en 2011. A cette occasion la structure du bâtiment a été renforcée, la couverture et la charpente ont été révisées, les menuiseries remplacées et le bâtiment a été ravalé. Les 11 logements comme les parties communes et l'ensemble des réseaux (eau, électricité, etc.) ont été remis aux normes. La courette intérieure refaite a été végétalisée. Une opération de rénovation lourde en somme devenue courante !

    Or à peine 6 ans après ces transformations, parmi les demandes de permis de construire du BMO (bulletin municipal officiel de la Ville de Paris) du 27 juin 2017 figure à nouveau une demande pour des travaux non négligeables précisément sur ce même immeuble. Cette demande est ainsi libellée «  Recul partiel de la façade et de l’escalier sur passage pour alignement sur l’héberge du N° 39 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, changement de locaux à usage d’habitation en locaux sociaux pour les commerces, au 2ème étage du bâtiment d’angle avec le Square, et au 1er étage du bâtiment entre le passage et la cour N°3, déplacement de 2 gaines d’ascenseur, intégration de grilles de ventilation au local transformateur, dépose de 2 allèges au rez-de-chaussée en façade côté square, implantation d’un compteur EDF en façade principale…»

    Voilà qui montre combien l’entretien, l’évolution de la réglementation, les transformations induites par les usages réels des bâtiments ou la difficulté parfois de louer (cet immeuble est en effet située dans une rue très bruyante le soir et jusqu’à tard dans la nuit …) sont une charge pesante pour le propriétaire, à savoir la ville de Paris, donc les contribuables parisiens. Charge financière qui alourdit les déficits d'exploitation due à la modicité des loyers et aux impayés (17 % selon nos informations) et qui s’ajoute au service de la dette afin de rembourser les emprunts contractés pour réaliser ces opérations, souvent sur des durées très longues !

    La Ville n'a pas les moyens de multiplier à l’envi le nombre de logements sociaux, notamment dans les quartiers où l’immobilier est très cher, avec ses conséquences tant en matières de dépenses que d’endettement qui en découlent ? Ne serait-il pas temps de faire une pause alors qu’il semble, comme l‘illustre le cas repris ci-dessus, qu’il y ait fort à faire pour entretenir et maintenir à niveau le parc existant ?

    Dominique Feutry

     

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    XXDes barrières en forme de croix de Saint André ont été installées par la mairie du IVe pour délimiter l'emprise des terrasses (Photos VlM/SB)

     

     

    Combien de fois nous sommes-nous exprimés sur la situation désespérée de la place du Marché Sainte-Catherine (IVe) !

    Lundi 26 juin, un petit miracle s'est produit, la voirie a installé sur la place des croix de Saint-André afin de délimiter les terrasses des restaurants, rendant extrêmement lisible le dépassement éventuel des restaurateurs. 

    La place et la rue Caron respirent à ce jour la tranquillité. L’action des riverains n’a pas été vaine, même si certains auraient préféré le plan de végétalisation proposé et approuvé par la mairie du IVe dans le cadre du budget participatif. Mais ce dernier s’est heurté à des obstacles à la mairie centrale et au fait que l’architecte des Bâtiments de France préférait garder son caractère minéral à la place. 

    XXX

    Cette nouvelle installation devrait contenir l’expansion indéfinie des terrasses et avec elle le niveau de bruit insupportable de nuit comme de jour et permettre à nouveau l’accès des véhicules de secours sur la place et la rue Caron, elle avait été rendue impossible par l’occupation incontrôlée des terrasses.  

     

    Ste cathLa situation antérieure

     

    De fait le matériel des restaurateurs (plantes en pots, vitres en verre des restaurants et autres ardoises de menus…) ne devrait plus empiéter sur la voie publique. Il faut espérer que les inspecteurs de la DPSP seront vigilants et interviendront pour verbaliser tout rang de table dressé hors des barrières ou le stationnement sauvage des scooters et véhicules qui ont pris possession de la Place et de la rue Caron de façon complètement irrespectueuse. 

    L’espoir renait pour les habitants qui n’en pouvaient plus et avaient l’impression de se battre contre des murs. Ils attendent avec impatience la pose annoncée des capteurs Bruitparif.

     

  •   IMG_0865Décorations permanentes au bas de la rue des Archives (photo VlM)

     

    La marche des fiertés a attiré beaucoup de monde ce 24 juin.  

    Ne revenons pas sur les excès de tous ordres qui s’en sont suivis au même titre que la fête de la musique qui se tenait quelques jours auparavant.  Penchons-nous plutôt sur le « pavoisement arc en ciel »  qui suscite de plus en plus de commentaires de la part des habitants et des amoureux du Marais.  

    L’écharpe d’Iris les étouffe, omniprésente en l’air, sur les façades, au sol (dessiné à la craie sur la plupart des passages piétons) et même à la mairie du IVe ! Ce ne serait pas plus dérangeant que les lanternes rouges du nouvel an chinois si cette outrance ne dénotait pas en fait la main mise sur tout un quartier dans un but essentiellement mercantile. Tout le monde ou presque veut profiter du pactole. 

    Toutefois cette façon de procéder laisse libre cours à tous les abus. Ainsi les débordements de terrasses autorisées et non autorisées sont légion. L’exemple le plus criant était à la nuit tombée celui de la rue (dite place)  du Bourg Tibourg (IVe). Il y avait des tables bien au-delà des jardinières et des paillottes construites de part et d’autres. Il était bien difficile de traverser la place où par ailleurs les motos stationnaient comme à l’ordinaire. Et quid aussi des déversements de décibels des baffles installés un peu partout à rendre sourd un bœuf ?  

     

    IMG_0866Tous les passages piétons ont été doublés des couleurs de l'arc en ciel  (photo VlM)

     

    D’une certaine manière ce dévoiement peut aussi être interprété comme le besoin d’ancrer dans les esprits que le Marais est avant tout le quartier gay de Paris. Est-ce bien nécessaire et est-ce bien  réaliste ? Pourquoi d’autres communautés ethniques, religieuses ou étrangères ne lanceraient pas à leur tour et à leur façon, sans limite bien entendu, de grandes fêtes avec force décorations, débordements, musiques et  décibels ? 

    Avec ce type de fête nous marchons sur la tête ! Restons plutôt factuels et réalistes en rappelant les propos de l’historienne, Directrice d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales qui concluait sur l’histoire des migrations dans le Marais  (voir notre article du 27 avril 2017),  le Marais « a autant de qualificatifs  que de guides… quartier royal, juif, bobo (*), chinois (*), gay, historique… », mais ajoute-t-elle  « comme dans tout quartier, il y a  le visible et l’invisible, ce qui rend sa qualification impossible (*) NDLR»

    Puissent certains s’inspirer de ce constat étayé et arrêter les excès guidés par la volonté condamnable de marchandisation du quartier, encouragée par la municipalité.

     

  • MadridMadrid. Calicot sur le trajet de la manifestation : "Fierté oui, mais pas comme ça" – "Nos droits ne sont pas un business !"

     

    La gay-pride à Madrid : les associations de défense des riverains considèrent qu'il s'agit, sur le thème de la défense des droits d'une communauté, de créer une attraction supplémentaire dans le dysneyworld de ceux qui cherchent à faire beaucoup d'argent sous n'importe quel prétexte….

     

  •   A12Sans commentaire

     

     Est-ce ce Paris, imaginé pour les touristes comme nous l’explique une maison de thé pour un de ses produits « réalisé à l’image de Paris, qui libère un parfum de rose accompagné de fruits qui s’émancipent doucement en bouche » ?

    Où voit-on ce Paris ? Certainement pas dans le Marais, dimanche matin, en empruntant avec des amis de province la rue de Braque, et celles menant ensuite vers la Place des Vosges. Car le lendemain de soirées et jours de fêtes, ces rues « so romantic » aimées de tous ne rappelaient pas ces senteurs agréables. C’est au contraire une odeur très agressive d’urine humaine qui flottait – et qui flotte toujours – dans l’ « air de Paris », parfum qui provient des marques d’urine et de vomi sur les trottoirs, embellies par les décorations des mégots.

    Tout cela donne un nouveau sens à ce vers de Baudelaire dans « les Fleurs du mal » :

    « Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides »

    Espérons que ce souvenir répugnant de Paris ne deviendra pas « la madeleine de Proust » que beaucoup auront en mémoire.

    Ce manque d’hygiène élémentaire échappe à tous nos festives et festifs du soir et du matin, qui soulagent leur trop-plein d’alcool entre les voitures (plus discret pour les filles), dans les recoins des portes cochères ou le long des murs, pour les garçons. Comment faire adopter un comportement citoyen au moment où alcool et autres substances annihilent l’esprit humain ? Comment lutter contre ce comportement incompatible avec le respect d’autrui et indigne des lieux publics que sont aussi les rues ?

    Un anonyme a laissé cette phrase, peu élégante mais bien explicite, qui pourrait contribuer à une prise de conscience :

    « Pisse heureux, pisse content, mais pisse dedans »

     

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    SolidaysRue Rambuteau, à hauteur du carrefour Archives (IIIe-IVe)

     

     

    Nous l'avons constaté : une vingtaine d'affiches roulées en cylindres débordaient des corbeilles à papier du carrefour et quelques affiches-témoins, comme celles-ci, avaient réussi à survivre à une Saint-Barthélemy impitoyable sur ce secteur du quartier.

    Des affiches qui portent en coin la mention "Mairie de Paris" et son visuel. Il s'agit d'un abus de confiance pour donner à croire que la démarche est approuvée par la municipalité. Il n'en est évidemment rien, au contraire. La mairie avec l'argent des contribuables subventionne l'opération "Solidays". A ce titre, les organisateurs se doivent à plus d'un titre de respecter la loi, en l'espèce le règlement publicité de la Ville de Paris. On observe qu'ils font l'inverse en se conduisant en terrain conquis de manière incivique.

    Nous avons saisi la DPSP (direction de la protection, de la sécurité et de la prévention) pour qu'elle intervienne.