Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • Sdf75Quai de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photo VlM)

     

    Il se prénomme Jimmy et dit avoir été SDF victime de la Maire de Paris qui refuse de lui attribuer un logement à sa convenance. Citons le : "LOL (mort de rire – ndlr) ! Depuis deux mois, trois jeunes graffeurs vraiment très sympas me font une pub d'enfer ! Tant que la Hidalgo refusera de me reloger correctement, c'est à dire logement social décent, ils vont « signer » mon site SDF75 sur tous les gros arbres de Paris ! Il y en a déjà plus de 220…. (voir nombreux articles via Google "SDF75")

    Voilà pourquoi les plus beaux arbres de Paris, des platanes centenaires, sont défigurés par cette inscription dont l'auteur explique qu'elle n'est pas de lui mais de sympathisants, des fois que la mairie de Paris s'aviserait de l'assigner en justice pour dégradation de bien public ou autre fondement tout aussi pertinent.

    Il reconnait 220 crimes et il est fort probable que le chiffre ait progressé entre temps. Va-t-on le laisser poursuivre le massacre ? Nous prenons contact avec l'Hôtel de Ville ainsi que la mairie du IVe, où Pacôme Rupin, candidat "En Marche" aux législatives a été conseiller municipal et ne peut pas ne pas avoir remarqué cette agression caractérisée contre notre environnement et notre patrimoine végétal. En même temps, nous portons l'affaire auprès du directeur de la DPSP (direction de la protection, de la sécurité et de la prévention), Matthieu Clouzeau, chargé de la répression des incivilités (et c'en est une !)

    Si la mairie décide de poursuivre l'auteur au pénal, nous nous porterons volontiers partie civile. Mais on connait la lenteur des actions en justice. Il faut donc sans tarder effacer ces dégradations. A notre avis, s'agissant d'un support végétal vivant, la DEVE (direction des espaces verts et de l'environnement – Carine Bernede) doit associer ses compétences avec celle de la DPE (direction de la propreté – Patrick Geoffray). Nous les saisissons du problème. La priorité nous parait être la suppression des inscriptions sur les arbres ou leur couverture par un voile de peinture inoffensive. En rendant les inscriptions invisibles on découragera le vandale de poursuivre.

    GS

     

  •  AAAAALa mairie de Paris à la peine à endiguer la prolifération des rats !

     

    A la suite de nos articles (1er et 8 décembre 2016) traitant de l'infestation des rats dans les squares de notre quartier, nombre de journalistes, étudiants et chercheurs français et étrangers se sont focalisés sur le sujet (notre article du 15 mars 2017), pendant que la mairie entreprenait des mesures de prévention en fermant notamment 9 squares dont ceux de la Tour Saint-Jacques (IVe) et  Charles-Victor Langlois rue des Blancs Manteaux (IVe) tout en lançant l’éradication des rongeurs. 

    Force est de constater, 6 mois passés, que la situation a peu évolué. Les squares sont toujours fermés, preuve que les rats sont encore présents.et prospèrent. 

    A qui la faute ?

    Aux rats eux-mêmes, rusés et "intelligents" qui ne se laissent pas traquer si facilement dit-on.

    A ceux qui continuent à laisser sur les trottoirs et à côté des poubelles, ordures, restes de nourriture et papiers gras dont raffolent nos rongeurs…

    A  la mairie de Paris qui ne met pas suffisamment de moyens pour combattre les rats (produits de dératisation insuffisamment puissants et moyens humains trop limités).

    Les Parisiens sont lassés par cette situation et frustrés de ne pouvoir profiter des squares avec l'arrivée des beaux jours. Ils s'étonnent de croiser encore autant de rats Il sont atterrés par un tel manque de résultat, alors qu'il s'agit d'une question de salubrité dans une ville à forte densité de population, très fréquentée par les touristes par ailleurs !    

    Pourtant un spécialiste de ces questions, l'auteur du livre "Des rats et des hommes", Pierre Falgayrac, expert en hygiène et sécurité préconise dans son ouvrage des mesures simples, afin de réguler le population des rats, seule solution pérenne à ces yeux.

    Il recommande de 

    • Dératiser les égouts avec des biocides en ciblant très précisément les alentours des commerces de bouche (supermarchés et restaurants), en prenant soin d’utiliser des appâts plus appétissants que la nourriture que les rats peuvent trouver dans les poubelles à la surface ;

    • Placer des pièges mécaniques à noyade dans les espaces verts, que l’on déplace d’une semaine à l’autre. Cette méthode permet de ne pas fermer les parcs, car ces pièges sont sans crainte pour l’homme ou les autres animaux (chiens, oiseaux, etc.) ;

    • Nettoyer les trottoirs deux fois par jour, surtout aux abords des commerces de bouche ;

    • Dératiser une zone un mois avant d’y faire des travaux, car les travaux font fuir les rats des égouts qui surgissent alors sur terre.

    Bien entendu une meilleure sensibilisation, une éducation des Parisiens et des touristes qui doivent apprendre à ne pas jeter à terre les restes de nourriture et les emballages, compléteront le dispositif. 

    Il est grand temps que les équipes ad hoc de la mairie passent  la vitesse supérieure !

    Dominique Feutry

     

  • Julien_bayouJulien Bayou candidat Europe Écologie Les Verts de la 5ème circonscription (photo AFP)

     

     

    Porte parole et candidat « Europe Écologie Les Verts » dans la 5ème circonscription (IIIe –Xe), Julien Bayou, qui est aussi conseiller régional, nous fait part de ses propositions  pour les élections législatives.

    Il se définit comme « militant associatif de longue date » qui a travaillé au sein d’une ONG, géré une coopérative et animé de nombreux « collectifs activistes » pour le droit au logement notamment ("Jeudi Noir", "Sauvons les Riches", "Génération précaire"…).

    Le logement justement est une des priorités de Julien Bayou pour ces élections. Il déplore la cherté des logements découlant d’une « bulle immobilière » qui ne peut être endiguée que par un renforcement de l’encadrement des loyers déjà amorcé par la loi ALUR. Il préconise aussi « le développement du parc des logements très sociaux PLAI (Prêts Locatifs Aidés d’Insertion) accessibles aux ménages à bas revenus. »

    Parmi les mesures préconisées et qui nous concerne, le candidat insiste sur la nécessité de lancer un débat national et public sur le tenue des Jeux Olympiques à Paris pour lesquels il n’est pas favorable mais se rangera à l’avis général s’il s’avère qu’il y a davantage de Français pour que de Français contre.

    Il militera pour davantage de moyens  de lutte contre la pollution atmosphérique, le fléau qui met en danger les habitants des grandes villes. A ce titre il rappelle qu’il faut sortir du diésel.

    Il fera tout ce qui sera en son pouvoir pour accélérer la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables.

    Sur un autre plan, et Paris est concerné, il indique être contre l’omniprésence de la publicité qu’il convient de contenir.

    Rappelons que Julien Bayou a été beaucoup vu sur la place de la République lors de son occupation par « Nuit Debout ». Des photos le montrent même au saxophone exécutant le 2ème mouvement de la « Symphonie du nouveau monde » d’Anton Dvorak. Le compositeur confiait justement à propos de ce mouvement qu’il avait été influencé par les Indiens d’Amérique !

    Dominique Feutry

     

     

    Nous avons appris que le 19 juin, Julien Bayou mènerait une opération "enlèvement de ses affiches de campagne" et nous reproduisons ci-dessous la communication qu'il a faite à ce sujet: 

    "Nous avons fait campagne dans les IIIe et IVe arrondissements pour la candidature écologiste de Julien Bayou à l'Assemblée Nationale.  Pour nous faire connaitre, nous avons dû avoir recours au collage d'affiches, avec le visage et le nom de Julien. C'est un moyen incontournable pour construire de la notoriété sur un territoire donné. Nous savons que cela est parfois envahissant dans nos arrondissements. En tant qu'écologistes, engagés depuis longtemps contre toutes les pollutions et notamment les pollutions visuelles, nous avons donc décidé d’organiser une grande séance de décollage des affiches électorales à l'issue des élections dans nos arrondissements. C'est ça l'écologie, c'est ça aussi la réquisition citoyenne de l'Assemblée nationale !" 

     

  • Photovisi-download

     

    Pour le IIIe (5ème circonscription, IIIe et Xe arrondissements) nous avons reçu à ce jour, dans l'ordre chronologique, Benjamin Griveaux, candidat "La République en Marche", Déborah Pawlik et Benoit Solès (suppléant) pour "Les Républicains" et Seybah Dagoma et Pierre Aidenbaum (suppléant) pour le parti socialiste.

    Pour ces candidats, l'entretien s'est déroulé autour de cinq thèmes :

    • Modification du statut de Paris. Fusion des arrondissements du centre
    • Moralisation de la vie publique : subventions des mairies aux associations
    • Fiscalité. Suppression de la TH, déficit budgétaire, dette française, ISF/ISI, hausse de la CSG vs TVA
    • Allègement des procédures administratives. Conflits potentiels entre liberté d'entreprendre et protection du patrimoine, atout majeur de la France.
    • Qualité de vie : gestion du tourisme de masse, JO de 2024 (victoire "à la Pyrrhus" de Paris) et autres évènements, activités nocturnes, berges de la Seine…

    Seule Déborah Pawlik est opposée à la fusion des arrondissements du centre.  Seybah Dagoma fait remarquer que c'est en réponse aux critiques du Conseil Constitutionnel et pour des questions de représentativité que le processus a été engagé. Nous avons insisté de notre côté sur l'attachement des citoyens à leur mairie actuelle et à l'identité de leur arrondissement.

    A propos des subventions, Seybah Dagoma et Benjamin Griveaux annoncent la suppression prochaine de la réserve parlementaire qui permettait aux députés de financer librement des associations de leur choix. S'agissant des municipalités, l'opinion générale est que seuls les projets d'investissements devraient pouvoir recevoir une aide.

    Le chiffre des subventions à Paris ont été commentés et paraissent avoir surpris les candidats par leur ampleur (250 millions d'€ par an). Déborah Pawlik, qui contrairement à ses adversaires connait de l'intérieur une mairie d'arrondissement (celle du Xe), nous a signalé avoir tenu à jour l'état des subventions accordées (hors crèches) et avoir décelé des pratiques qui interpellent.

    Sur les questions fiscales, Benjamin Griveaux confirme la suppression de la taxe d'habitation pour les assujettis dont le revenu (pour un couple) ne dépasse pas 5.000 € net/mois, dès 2018, et l'augmentation de la CSG  qui va peser sur les indépendants et les retraités, en soulignant que ces deux dispositions ne sont pas négociables. Déborah Pawlik y est opposée. Seybag Dagoma réserve son opinion en attendant de savoir comment le déficit qui peut en résulter sera compensé.

    On observe une sorte de malaise quand on parle de la dette et des déficits. Le président Macron prévoit la disparition du déficit de la France à l'horizon 2022 avec 60 milliards d'économie, mais les moyens d'y parvenir ne sont pas tous annoncés. On note cependant des coupes claires dans la formation professionnelle, des économies (non évaluées) dues à la numérisation des services de l’État et la réduction du nombre de fonctionnaires (120.000 du service de L’État et 70.000 dans les collectivités territoriales).

    Pierre Aidenbaum fait une remarque importante à ce propos : il est partisan de réduire le "mille-feuille" administratif (en supprimant les départements) et de persuader nos partenaires européens que notre dépense militaire doit être retirée des critères de Maastricht car elle sert la lutte contre le terrorisme international.

    En toute rigueur, les parlementaires devraient s'attacher à la création d'excédents budgétaires de façon à amorcer le replis de la dette, car l'Allemagne et les autres pays vertueux ne voudront pas éternellement tenir notre situation financière à bout de bras à travers notre monnaie commune. Un déficit zéro, à supposer qu'il soit atteint, stabilise la dette. Il ne la fait pas régresser.

    On a évoqué l'allègement des procédures administratives. Tous y sont favorables mais nous leur avons indiqué que cette disposition d'esprit ne doit pas conduire à un laisser-aller qui, dans le domaine des paysages, de l'architecture et du patrimoine, irait à l'encontre de nos ambitions à développer le tourisme où nous avons vocation à être un leader.

    S'agissant de la qualité de vie, notamment des parisiens, notre but était de les sensibiliser sur nos attentes en matière de sécurité, de propreté, de lutte contre la pollution et sur la nécessité de gérer intelligemment un tourisme de masse qui n'en est qu'à ses débuts. De ce point de vue, l'éclairage des projecteurs sur Paris avec des initiatives qui accroissent sa visibilité devrait céder le pas à une politique plus sobre et qui favorise la diffusion des touristes vers l'ensemble du territoire.

    Un gros travail de persuasion à cet égard reste à faire. A propos des JO de 2024, ils sont tous ravis que Paris soit choisie comme ville organisatrice….

     

  • PyrrhusPyrrhus répondit à quelqu'un qui célébrait sa victoire : "encore une victoire comme celle-là et je serai complètement défait" – Plutarque.

     

     

    Le Wall Street Journal du 30 mai 2017 a lancé un gros pavé dans la mare en révélant que le CIO (comité international olympique) s'était mis d'accord avec les villes de Los Angelès et Paris pour que les JO de 2024 soient attribués à Paris et ceux de 2028 à Los Angelès. Le CIO ne pouvait que démentir ensuite cet arrangement, le parcours décisionnaire n'étant pas encore bouclé puisque ce n'est que le 13 septembre à Lima (Pérou) que le vote doit avoir lieu et la décision officiellement annoncée.

    En effet sur le terrain on fait comme si la compétition restait ouverte…. Un dernier examen oral doit avoir lieu à Lausanne les 11-12 juillet.

    Le processus de sélection tourne à la farce. Plus personne ne veut des JO. Successivement, les villes de Hambourg, Boston, Budapest et Rome ont retiré leur candidature et le CIO voit surgir le spectre d'un rejet général de cette manifestation que les excès en tout genre ont discréditée.

    Paris est la seule ville dont les dirigeants, appuyés voire télécommandés par le gouvernement, continuent à les revendiquer. Ils les veulent pour 2024, car 2028 ne satisferait pas leur soif pressante de publicité. Selon diverses sources notamment le Huffington Post, ils auraient mis en demeure le CIO de leur réserver cette date au motif que les terrains affectés en Seine St Denis au village olympique ne seraient plus disponibles en 2028… Certains affirment qu'une subvention de l’État de un milliard d'€ a été proposée pour 2024 qui disparaitrait pour 2028 !

    Pyrrhus 2

    A l'inverse, si Los Angelès acceptait 2028 de gaîté de cœur, le CIO lui octroierait un financement de 2 milliards de $ pour l'aider à supporter le coût des développements nécessaires car là-bas les organisateurs ne peuvent compter que sur du financement privé. Chez nous, c'est mieux, on finance par de la dette d’État…

    En somme, à  grands coups de milliards (de $ ou d'€) tout le monde serait content et le CIO se verrait retirer une grosse épine du pied. Ce secret de polichinelle sera vraisemblablement levé en septembre à Lima. Le coryphée et ses choreutes du monde politique et sportif  continueront d'ici-là à chanter et danser en relation avec l'action, à la manière des comédiens des tragédies de Sophocle.

    Gérard Simonet

     

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    Image1Affiche de campagne de Sandra Fellous

     

     

    "Vivre le Marais !" a interviewé Sandra Fellous qui est candidate de la 7ème circonscription sous l’étiquette de la majorité présidentielle. Elle indique d’emblée vouloir " être une députée du rassemblement qui travaille avec tous. " La fin insiste-t-elle de « l’affrontement d’un camp contre l’autre doit être durable durant le quinquennat » qui vient de débuter. 

    Sandra Fellous souligne son engagement politique de longue date, son rôle d’élue à la Caisse des écoles de Paris IVe, sa connaissance de la circonscription dans laquelle elle habite depuis plus de 20 ans. Elle se qualifie « d’humaniste, libérale, sociale, européenne » voulant libérer « les énergies créatrices » et « renforcer notre modèle social. » 

    Agée de 49 ans, entrepreneur dans le domaine de la culture et de la communication, elle veut être une députée de proximité, porte-parole des habitants de la circonscription. 

    Parmi ses priorités, figure la préservation de notre patrimoine situé au cœur de Paris, rappelant à ce sujet avoir créé un collectif pour tenter de faire respecter le plan de sauvegarde du Marais contre la construction d’un bâtiment avec un toit en PVC, à quelques mètres de bâtiments classés abritant un terrain de sports (voir nos articles des 09 juin, 27 juillet 2016 et 05 janvier 2017). Sandra Fellous fera en sorte « que le Marais conserve sa beauté, que son patrimoine soit réellement préservé. » 

    Dans le domaine de la laïcité sa formule est « chacun vive sa religion ou son athéisme dans l’apaisement…, la République doit être préservée de tout prosélytisme. » 

    Améliorer la qualité de vie au quotidien et défendre les intérêts des habitants en matière de propreté, de nuisances sonores, de logement, de lutte contre la pollution, d’accès aux hôpitaux (rappel de la fermeture de l’Hôtel Dieu), au plan scolaire et à l’égard des SDF, tels sont les dossiers prioritaires pour la candidate car ajoute-t-elle, ils ont été « mis à mal par la majorité actuelle.»  

    Sur un plan davantage national tout ce qui est de l’ordre des discriminations (antisémitisme, homophobie, handicap…) sera de son combat comme le seront les questions d’égalité entre les hommes et les femmes, « le terme fraternité prend ici tout son sens. » Le terrorisme, la circonscription ayant été durement touchée, nécessite « une députée qui s’engage de toutes ses forces sur ce sujet fondamental. »

    Autre domaine évoqué, celui du bien être au quotidien de toutes les générations, « les ainés comme les enfants devront être entendus et respectés au-delà des stratégies partisanes. » Sandra Fellous est contre la hausse de la CSG qui « pèsera aussi sur les retraités. » 

    Contrôler les dépenses publiques, s’engager pour une écologie active et non punitive, supprimer la réserve parlementaire, défendre l’éthique en politique, représenter la loi d’imprescriptibilité des crimes sexuels contre les enfants, mettre un terme aux lobbies qui font pression sur l'Assemblée Nationale sont les autres sujets qui font partie de programme de la candidate.

     

  • ABOPacôme Rupin candidat La République en Marche de la 7ème circonscription

     

     

    Se présentant aux élections législatives pour la 1ère fois, Pacôme Rupin, conseiller d’arrondissement qui a récemment démissionné de son poste d’adjoint au maire du IVe, indique d’emblée qu’il souhaite appliquer le programme d’Emmanuel Macron. Ce dernier a réalisé le meilleur score de Paris dans la 7ème circonscription justement.

    Un député ajoute-t-il « doit s’inspirer des problèmes au plan local pour les traduire dans la loi.»

    En matière de sécurité quotidienne Pacôme Rupin  souhaite que soient donnés des pouvoirs supplémentaires aux policiers afin que soient combattues les incivilités. "Vivre le Marais !" met en exergue la situation déplorable de la place du Marché Sainte-Catherine dont s’est occupé le candidat. Sa réponse est qu’il a pu mesurer sur ce dossier les limites d’un élu d’arrondissement… Il s’étonne en revanche que le projet d’aménagement de la place pourtant voté et budgété n’ait pas encore démarré et souligne les lourdeurs administratives de la ville.

    Au sujet des regroupements d’arrondissements, Pacôme Rupin dit en comprendre la logique mais  en allant plus loin, dans l’optique du Grand Paris qui doit disposer de davantage de moyens. Il privilégie deux approches complémentaires pour une ville comme Paris, la proximité (écoles, propreté culture…) et le niveau stratégique réservé aux grands projets d’infrastructures dévolus justement au Grand Paris. De son point de vue, cette façon de procéder améliorera tous les problèmes, rappelant que ces élections qui suivent l’élection présentielle peuvent « donner la liberté de transformer le pays et son mode de fonctionnement, la possibilité d’une transformation historique.»

    Il fonde son raisonnement sur les « ateliers citoyens » qu’il a contribué à mettre en place dans le cadre du mouvement La République en Marche et qui ont produit plus de 3 000 contributions. « Les citoyens doivent être responsabilisés et devenir acteurs du changement.»

    Abordant les conséquences d’un trop plein de fêtes à Paris mais aussi dans d’autres villes,  le candidat d’En Marche pense « qu’il faut réguler en donnant davantage de moyens avec une police spécialisée dite de sécurité intervenant quotidiennement grâce à 10 000 recrutements (mesure figurant dans le programme d’Emmanuel Macron). Il importe renchérit–il d’aller  plus loin en matière de prévention et de sanction ». En revanche cette police sera-telle dépendante de la ville ou de la préfecture, ce point n’est pas tranché !

    Pacôme Rupin souligne la problématique des locations saisonnières qui doivent être davantage réglementées car elles sont à l’origine du départ d’habitants avec comme conséquences supplémentaires,  la fermeture de commerces, de classes d’écoles et des hôtels qui souffrent.

    En matière de logements sociaux le candidat d’En Marche estime que « la méthode appliquée actuellement est prise à l’envers et n’est pas efficace ». Ce dossier doit entrer dans le champ des compétences du  Grand Paris à l’image de ce qui est pratiqué à Londres.

    La suppléante de Pacôme Rupin, Marianna Mendza, vient de la société civile où elle exerce la fonction de directrice du Marketing.

     

  •   RogerVincent Roger, candidat LR aux législatives de la 7ème circonscription (photoVlM)

     

     

    Candidat  aux prochaines élections législatives de la 7ème circonscription (à cheval sur le IVe et le XIe arrondissements), Vincent Roger indique d'emblée à Vivre le Marais! qu'il est celui  "qui met le respect au centre de la campagne " citant le fait qu'il n'y a pas de collage sauvage d'affiches sur les murs du Marais par exemple. Il souligne aussi que ce "respect touche la personne humaine, hommes et femmes, ses adversaires comme les héros de la République" que sont pour lui "les soignants, les pompiers, les militaires et ceux qui sont au service des autres."

    Vincent Roger en est convaincu, "la mandature qui s'annonce doit répondre à la gravité de la situation de la France où beaucoup manquent de repères (chômage élevé, fracture sociale fracture sanitaire, jeunes qui ne croient plus en l'avenir…)."

    Le projet qu'il défend allie donc liberté et autorité.  La liberté doit permettre de desserrer le carcan fiscal, de supprimer l'ISF, un impôt injuste, elle doit se traduire par le relance de l'économie en limitant le foisonnement de normes toujours plus pesantes. Quant à l'autorité, elle transparaîtra à l'école qui préparera les enfants à mieux aborder l’avenir, mais aussi par la suppression des aménagements coûteux tel celui du temps scolaire et il est favorable au rétablissement des classes de langues.Il faut réarmer l'Etat compte tenu des menaces, sachant que "la circonscription couvre 2 lieux  devenus hélas emblématiques, le Bataclan et Charlie Hebdo." Contrôle renforcé des fichiers S, renvoi des personnes ayant participé à la guerre avec Daech …sont cités parmi les mesures à mettre en œuvre.  

    Vincent Roger s'étonne d’une certaine "chape de plomb qui s'est abattue sur cette élection législative et qui annihile le débat alors que les électeurs de droite et du centre, pourtant  nécessaires, devraient davantage être présents, davantage se manifester". En effet les désaccords existent concernant le programme présidentiel (augmentation de la CSG,  peu de mesures contre le communautarisme ou les dérives sectaires…).

    Notre interlocuteur  affirme qu'il est " le seul dans sa circonscription a incarner le changement." S'il est élu député il fera jouer son pouvoir d’impulsion pour lancer des sujets comme la propreté qui est à réformer vu l'état désespérant de celle-ci à Paris. Elle est d'ailleurs pour notre interlocuteur à l'origine de l'invasion de rats qui empêche aujourd'hui encore d'ouvrir certains squares pourtant utiles aux enfants pour s'ébattre.

    Sur le projet de fusion d'écoles dans les 4 premiers arrondissements, le candidat estime qu'elle ne va pas dans le bon sens et souhaite sensibiliser le recteur.

    En tant qu'habitant enraciné dans le quartier ayant une vie citoyenne bien remplie, Vincent Roger conclut en insistant sur sa méthode consistant, s'il est élu, à prendre à bras le corps les sujets comme il le fait déjà en tant qu'élu de la région. 

    Sa suppléante, collaboratrice de François Baroin, est Aurore Mouysset-Nozerand, conseillère d’arrondissement à la mairie du XIe. 

     

  • électionsÉlections législatives 2017 (Illustration "La Croix")

     

     

    Cette semaine et la semaine prochaine, Dominique Feutry et Gérard Simonet pour "Vivre le Marais !" s'entretiendront avec des candidats aux deux circonscriptions qui recouvrent le Marais IIIe et IVe, sur une série de thèmes qui s'inscrivent dans l'objet de notre association.

    Le compte-rendu de ces entretiens et nos commentaires seront publiés en temps utile.

     

  • Berges rive droite pont marie 01 06 17Dix heurs du matin. Une jeune femme médite face à l'Île Saint Louis. Tout est propre autour d'elle mais depuis cinq heures du  matin des agents de la propreté se sont activés pour nettoyer les lieux (Photo VlM)

     

     

    Elle tient le petit café sur les berges où il possible de consommer au bord de la Seine en terrasse pour 1€ à 2€50. Le prix le plus bas de Paris pour la vue la plus belle ! La gérante Nadia en est fière mais elle a les pires craintes que son paradis plonge en enfer. En cause, la fréquentation nocturne, entre 22h00 et 3h00 du matin. A ce moment, il n'y a plus aucune présence de contrôle sur les berges. C'est là que des groupes d'assoiffés viennent et s'installent pour consommer les bouteilles d'alcool qu'ils ont amenées avec eux.

    A 5h00, le sol et les équipements sont jonchés de bouteilles vides, de canettes et de déchets divers. Les agents de la propreté doivent alors s'activer pour que les lieux présentent un visage convenable dès les premières heures du matin. L'intervention prend du temps cependant. Le ramassage des mégots et autres objets un par un sur les pelouses est fastidieux et quelque part indigne (un clic gauche jusqu'à deux fois dans l'image permet de détecter un mégot résiduel entre les pavés. Cherchez…).

    Reconnaissons qu'à 10h00 les sites sont propres. Jusqu'à quand pourrons-nous le dire ?

    Nadia a décidé déjà de prendre des mesures concernant la buvette : elle ferme plus tôt le soir, dès que les bandes qu'elle redoute se pointent. Elle a la chance apparemment de décider de son rythme de travail. Nous sommes début juin et l'annonce de l'ouverture du parc "Rives de Seine" est récente et encore peu connue.

    Du côté de l'Hôtel de Ville, on imagine que deux tendances doivent s'affronter :  celle de Christophe Najdovski, Maire-Adjoint "Vert" en charge de la voirie et des déplacements, qui a misé gros sur le réaménagement des berges et pris des risques à la hauteur de cette initiative. Il faut que tout se passe bien pour lui. La propreté du parc fait partie du challenge et il n'est pas interdit de penser que Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la propreté justement soit pour lui un allié objectif car un échec en la matière sera mis aussi à son bilan et il n'a pas besoin en ce moment, après les rats, de ce nouvel avatar…

    Canal st martin foule 22 04 14Le canal Saint-Martin la nuit

     

    Ils ont contre eux Bruno Julliard, premier Adjoint d'Anne Hidalgo, en charge entre autres de promouvoir les activités nocturnes de Paris, avec l'aide d'un groupe conséquent qui comprend Frédéric Hocquard, élu et conseiller en charge de la nuit, Thierry Charlois et Gilles Sredic, assisté des "Pierrots de la Nuit" qui ont élargi leur champ d'intervention de la modération (qui n'a rien donné) à la promotion des activités nocturnes. Une force de frappe qui a en tout cas le mérite du nombre, sans compter les subventions versées à l'AMUON qui fournit son cadre juridique aux "pierrots" (100.000 € récemment attribués par le conseil de Paris).

    Cet ensemble qu'on appelle aussi "conseil de la nuit" est vivement critiqué en ce moment par les associations qui composent "Vivre Paris !" car il favorise le lobby de la nuit au détriment de la tranquillité des riverains et de la santé de nos jeunes, qui sont les grandes victimes de l'alcool qui règne en maitre avec la drogue sur les nuits telles qu'on les encourage. C'est lui aussi qui milite pour l'ouverture des parcs parisiens la nuit.

    S'agissant des berges, il est évident que leur fréquentation va croitre dans les semaines qui viennent et que le phénomène nocturne va s'amplifier si rien n'est fait pour le modérer. Entre 22h00 et 5h00 du matin le champ sans aucune surveillance est libre aux pires débordements et les moyens affectés au nettoyage, qui sont convenables aujourd'hui, cesseront de l'être demain. Si ces berges deviennent la réplique à grande échelle du canal Saint-Martin, ce qui pourrait être une grande réalisation de la mandature d'Anne Hidalgo et des alliés Verts deviendrait la honte de Paris et une injure à l'UNESCO qui a fait du site un élément du patrimoine mondial de l'humanité.

    Gérard Simonet