Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • A0002testAffiche posée le 01/04/2017  à l'angle des rues Beaubourg et Chapon (IIIe) (photo VlM)

     

    Les murs, façades, vitrines des magasins non occupés et le mobilier urbain ne pourront donc jamais être propres…

    Après l'affichage sauvage des grandes marques sur lequel nous nous sommes exprimés à maintes reprises arrive maintenant l'affichage sauvage  électoral !

    Ce matin une horde d'afficheurs munis de seaux de colle, de balais de différentes tailles et de sacoches pleines d'affiches pliées, encollaient à l'envie et sans aucune gêne tout ce qui leur semblait convenir pour étaler l'effigie de leur candidat préféré.

    A0002test

    Poseur d'affiches en action rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)

     

    Tout le IIIe arrondissement a ainsi été salement décoré de la rue Charlot à la rue Turbigo en passant pas la rue Beaubourg et bien d'autres. Saisissant contraste entre le Centre Pompidou désert, fermé pour cause de gréve et le travail actif des encolleurs en pleine action.

      20170329_160607Affiche électorale parmi bien d'autres à l'angle des rues des Archives/Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe) (photo MBF)

     

    Si des amendes sont infligées au candidat incriminé, est-il prévu par les textes (si elles sont réglées) qu'elles devront figurer dans les comptes de campagne ou bien seront-elles à la charge du candidat voire de son imprimeur ? Il y a de fortes chances que la note pour leur enlèvement soit supportée par les parisiens.

    Il faut absolument durant cette période électorale que la DPSP fasse, sans complaisance aucune, la chasse à de tels abus. De notre côté, nous n’hésiterons pas à demander le boycott de ceux qui en usent.

    Dominique Feutry

     

  • FootC'est le 2 avril 2017 que ce nouveau parc sera inauguré. A l'à-plomb de l'Hôtel de Ville on découvre cette construction étrange en forme de carène de bateau renversée : un terrain de mini-foot sous une résille à grosses mailles

     

    "Nous avons souhaité que seuls des projets à très haut niveau de responsabilité environnementale et sociale soient sélectionnés pour s’installer dans ce lieu emblématique".

    Ainsi s'exprime la Ville de Paris pour présenter l'aménagement du parc. L'examen des attractions et appareils qui sont nombreux le long d'un parcours de 4,5 kilomètres rive droite nous convainc qu'il y a bien eu une réflexion derrière chacun des choix : nature de l'activité, sélection des matériaux, impact social….

    Il ne fait aucun doute que l'animation, la bousculade même pendant les week-ends, seront au rendez-vous. Une réflexion toutefois semble avoir manqué dans l'élaboration du cahier des charges : l'impact esthétique, sur un site où l'harmonie s'impose comme la plus haute des exigences.

    De notre point de vue, il y a eu manifestement une volonté "d'entasser" les attractions. Elles se suivent à la queue leu leu sur une bonne portion des berges qu'elles encombrent visuellement. Elles utilisent certes des matériaux à l'étiquette écolo mais le décor qui en résulte est artificiel et n'évoque la nature que de loin. Il y a aussi cette "salle de foot" dont on se serait bien passé, et le gros filet de pêche qui la tapisse, qui masquent la vue prestigieuse sur l'Hôtel de Ville

    En résumé, ces aménagements donnent à la berge un air apprêté qui nous éloigne du paysage naturel d'un bord de rivière. Le modèle doit un peu trop à Disneyland et pas assez aux bords de Marne. Dommage, car en dépit des critiques que nous formulons et en dehors de toute polémique sur les reports de trafic et le déplacement de la pollution, le résultat est promis à un succès planétaire.

    GS

     

  • Aidenbaum 19 02 14
    Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, au siège de l'association

     

    Lors du dernier conseil de Paris, les 27-28 et 29 mars, le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum a émis un vœu relatif à la propreté.  Rappelant que dès 2014 "la propreté avait été  l’une des priorités de l’équipe municipale », propreté dont il a souligné qu’elle faisait aussi partie des prérogatives  des maires d’arrondissement, le maire du IIIe insiste sur le fait que « ces dispositifs suscitent de réelles attentes de la part des habitants de Paris, et du centre de Paris en particulier."

    "A cet égard" dit-il « je me réjouis du dispositif préventif déployé pour la propreté et la sécurité dans le Marais, avec d’une part le renforcement des effectifs, d’autre part l’élargissement des horaires d’intervention de 7 heures du matin à 23 heures pour le service en journée, et de 22 heures à 7 heures du matin pour les brigades de nuit, et la mise en place de brigades spéciales, d’équipes spéciales le dimanche et les jours fériés, pour entretenir les voies du Marais dans le cadre notamment de l’opération "Paris respire". En effet, durant ces périodes, nos quartiers voient affluer de très nombreux visiteurs, touristes, ce dont d’ailleurs nous nous réjouissons pour l’image de Paris. »

    Il ajoute «  je tiens à saluer plus particulièrement les mesures mises en place pendant les périodes estivales, des manifestations de grande ampleur qui se déroulent à Paris dans le Marais, comme le carnaval tropical, la marche des fiertés ou la fête de la musique. Également, une attention particulière est donnée sur la place de la République, qui pose beaucoup d’autres problèmes, mais c’est un autre sujet. Voilà pour ces lieux, et des interventions spécifiques sont en effet nécessaires et elles existent.

    Les divisions de la propreté démontrent qu’elles ont su considérablement moderniser leur travail grâce à l’implication très forte et positive des agents pour adapter les tournées de propreté à la multiplicité des usages de l’espace public. Je souhaite d’ailleurs, comme beaucoup l’ont fait ce matin, saluer leur professionnalisme et leur efficacité. »

    Rappelant avoir fait voter un vœu à l’unanimité par son Conseil d’arrondissement, afin de renforcer les sanctions contre l’affichage sauvage, vœu voté ensuite par le Conseil de Paris, Pierrre Aidenbaum « souhaite que la Mairie de Paris et la Préfecture de police puissent mener des actions conjointes afin de faire cesser, d’éradiquer ces pratiques par l’application systématique de sanctions dissuasives et leur permettre notamment de déchirer toutes ces affiches qui pullulent à partir du vendredi.

    Il prône  « une action particulière menée aussi en direction des bars et restaurants, notamment pour les obliger à nettoyer leurs terrasses en fin de service, et non pas simplement en balayant les mégots et les saletés dans les pieds d’arbres et dans les caniveaux, mais en ramassant, ce qu’ils ont l’obligation de faire normalement. »

    Voilà qui va dans le sens que nous souhaitons et que souhaitent les habitants du Marais en particulier, dépités par ces affiches sauvages, les incivilités à l’origine de la saleté (mégots, papiers, canettes, flyers, épanchements d’urine), l’abondance de rats et la multiplication des tags, faute de sanctions dissuasives.

    Puisse ce vœu émis être accepté par le Conseil de Paris et se traduire rapidement par un changement significatif digne de Paris et qui jusqu’à présent n’a que trop tardé.

    Dominique Feutry

     

  • Berges 3La berge rive droite (IVe) entre le pont Marie et le pont Louis-Philippe, samedi 25 mars à 16h00 (Photos VlM)

     

    On comprend devant ce spectacle que l'UNESCO ait inscrit les berges de la Seine au patrimoine mondial de l'humanité. Le trajet qui va du pont des Arts au pont de Sully en passant successivement sous le Pont-Neuf puis les ponts au Change, Notre-Dame, d'Arcole, Louis-Philippe et Marie est un ravissement. Le Palais de Justice et la Conciergerie, puis l'Hôtel-Dieu et l'Île Saint-Louis avec ses immeubles-hôtels particuliers du bord de Seine fournissent au parcours un décor de rêve.

    Depuis la fermeture des berges à la circulation automobile, la mairie de Paris a procédé à une série d'aménagements destinés aux visiteurs : buvettes, toilettes publiques, tables et bancs, terrains de pétanque, mur de varappe, agrès, hamacs et parcours aventures, sans oublier les pelouses pour les amateurs de farniente. On devine même sous des bâches, des sortes de vélos d'appartement qui attendent leur mise en service.

    Les adeptes des circulations douces ont pris possession de l'espace protégé qui leur est offert : vélos, VTTs,  rollers, trottinettes, gyropodes et skateboards slaloment au milieu des piétons, dangereusement parfois.

     

    Berge 1

    Il y deux semaines à peine cette berge était presque déserte. C'était un délice de s'y attarder. Passé l'équinoxe, avec l'arrivée du beau temps et des rayons de soleil, la foule s'y est ruée en masse comme le montre cette photo au pont Louis-Philippe. Elle préfigure ce que sera la situation en mai-juin-juillet et au-delà pour peu que le temps s'y prête.

     

    Berges 2

     

    Les pelouses, déjà très recherchées, pourraient subir le sort des plages de la Côte d'Azur avec des candidats à la bronzette au coude à coude sur l'espace d'un timbre-poste.

    On ne dispose d'aucun moyen de limiter la foule. Il faut donc s'attendre, du fait de l'attractivité du site, à une fréquentation massive. Il faut souhaiter que la municipalité y ait songé et anticipé les problèmes de sécurité et de propreté. A ce stade, le dispositif déployé est sérieux. Les corbeilles sont nombreuses et de multiples engins de nettoiement sont présents pour intervenir en temps réel. Qu'en sera-t-il quand leur déplacement au milieu de la foule sera contrarié ?

    Il n'est pas l'heure encore de dresser des bilans. L'initiative de la Maire de Paris est généreuse, courageuse et inspirée. Les berges se présentent comme un lieu de promenade idyllique qui en enchantera plus d'un. En tant que riverain, il est possible de choisir le jour et l'heure. Il est probable que les matins de semaine nous réservent même en été, même les week-ends, des moments de tranquillité pour jouir pleinement du cadre exceptionnel qui s'offre à nous.

    A deux pas de là, sur les quais rive haute, on paie encore le prix du report de trafic qui accompagne la fermeture des voies basses, comme le souligne un rapport "d'Environnement Magazine" qui se base sur des constatations de BruitParif. Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des déplacements et de la voirie à l'Hôtel de Ville mise sur une évolution, lente mais probable, des comportements et la création de transports en communs supplémentaires comme le "tram-bus" sur les quais rive droite, dont le lancement est prévu dès l'an prochain.

    TrambusTram-bus : un bus électrique articulé qui circule sur voies protégées (Photo l'Economist)

     

    Il reste que les berges sont un pari auquel on veut croire mais des raisons objectives basées sur des nuisances prévisibles nous conduisent pour le moment à en douter. Il plane sur ce lieu paradisiaque l'ombre du canal St Martin et du secteur Oberkampf. Tout va dépendre de l'orientation donnée à ce nouveau "Parc des Rives de Seine", de son exploitation marchande et, naturellement, des moyens de supervision, de contrôle et d'intervention que la mairie, avec l'aide de sa nouvelle direction "anti-incivilités" (DPSP), sera désireuse et capable de mettre en œuvre. Rendez-vous pour un bilan à la fin de l'été.

    Gérard Simonet

     


  • Gay games 2018Affiche d'annonce des Gay Games 2018

     

    Bertrand Delanoë avait postulé pour ces jeux mais contrairement aux jeux olympiques où il avait été battu par la candidature de Londres il en avait obtenu l'organisation pour 2018. Nous y sommes presque. De quoi s'agit-il ?

    Il y a matière à être perplexe. L'affiche parle de "jeux de la diversité". Est-ce à dire que les jeux olympiques ne le sont pas ? On croit savoir pourtant qu'ils sont ouverts à tous les athlètes du monde, quels que soient leur nationalité, leur couleur, leur sexe, leur religion et quoi encore ?

    La mairie de Paris se livre à un exercice d'acrobate pour répondre à ces questions en dédiant plusieurs pages de son site à l'évènement.

    Nous ne sommes pas plus favorables à cette initiative que nous ne le sommes à la candidature de Paris à l'organisation des JO de 2024. Mettre les projecteurs sur Paris, qui souffre d'un excès de fréquentation et notamment l'été, c'est aggraver les difficultés de la Ville à assurer sa propreté, sa sécurité et son confort de vie. Il serait cruel pour la  municipalité de parler à cette occasion des rats, mais si on se refuse à y penser nous-mêmes les observateurs étrangers ne s'en privent pas !

    De surcroît, on ne dispose pas d'information sur le financement de l'opération mais il y a des raisons de craindre qu'elle ne sera pas neutre et susceptible d'accentuer le déficit de la Ville.

    Quant à la pertinence de ces jeux, il est possible que nos péchions par excès de prévention à l'égard d'un évènement dont les contours nous semblent assez vagues. Les pages d'explication de la mairie ne nous éclairent pas vraiment. S'il existe des arguments intelligibles et rationnels, nous sommes désireux de les entendre et de modifier en conséquence un jugement quelque peu dérouté par les rares informations dont nous disposons.

    GS

     

  • Gaspillage-2

    Agent nettoiement 27 02 12

    Ces images illustrent de manière suggestive deux des sujets du prochain conseil de Paris des 27, 28 et 29 mars  dont voici l'ordre du jour : le gaspillage des ressources municipales dans l'attribution  de subventions aux associations, qui occupe les conseils de façon récurrente et massive, et le lancement par la Maire Anne Hidalgo d'un "plan propreté pour Paris"

     

    Nous mettons ces deux dossiers en perspective car nous exprimons depuis des années des réserves sur le déluge de subventions que la mairie de Paris accorde à des associations dont l'utilité ne convainc que ceux qui en tirent profit. Ainsi on trouve une fois de plus une subvention de 100.000 € pour AMUON qui finance les "Pierrots de la Nuit" et une autre du 30.000 € au bénéfice de "Culture Bars-Bar", un  collectif qui milite pour que les bars restent ouverts la nuit et accueillent des musiciens, sans considération pour la tranquillité de ceux qui vivent et dorment autour.

    Tous deux, qui ont leur rond de serviette au conseil de la nuit de M. Frédéric Hocquard, défendent les intérêts marchands des industriels de la nuit et des producteurs/distributeurs de boissons alcooliques qui mettent en péril la santé des jeunes générations. Est-ce une raison valable pour que nos impôts contribuent à leur prospérité ?

    Car les sommes allouées sont considérables. Il convient de faire un  tri sélectif entre associations d'intérêt public incontestable et celles qui sont pour le moins fantaisistes et ne doivent leurs moyens d'existence qu'à leur proximité politique ou idéologique avec ceux qui les soutiennent. Nous avions estimé le chiffre à 300 Millions d'€ par an. La Maire de Paris l'évalue à 260 Millions. Nous sommes bien dans les mêmes magnitudes. Si on totalise les chiffres annoncés pour le mois de mars 2017 dans l'ordre du jour on trouve 19,2 Millions d'€ ce qui correspond à une tendance de 230 Millions sur 12 mois pour autant que le phénomène soit linéaire.

    Le décret n°2006-887 du 17 juillet 2006 fait obligation aux grandes villes de mettre en ligne sur Internet la liste des associations subventionnées et le montant des sommes reçues. La mairie de Paris s'en est acquittée avec réticence (nous avons été dans l'obligation de faire intervenir plusieurs fois le Préfet de Paris Île-de-France). Cette année, l'information relative à 2015 (sic) n'est toujours pas disponible et le Préfet est resté sourd ou inopérant jusqu'à présent à nos requêtes….

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    En regard de ces largesses dont l'inutilité saute malheureusement aux yeux, il y a la problématique de la propreté de Paris. Nous nous refusons à faire de la démagogie sur un sujet qui déclenche régulièrement les invectives d'une partie de la population et souvent à juste titre. Il est clair qu'il n'est pas aisé de faire régner une propreté exemplaire sur une ville de 2,2 Millions d'habitants qui reçoit chaque année 50 Millions de visiteurs français et étrangers sur une superficie de 100 km² seulement.

    Nous avons régulièrement invité les responsables du dossier, notamment Mao Péninou Maire-adjoint de Paris en charge de la propreté, à obtenir de la Maire qu'elle puise dans les subventions inutiles aux associations ne serait-ce que 10 % de la manne. Ils disposeraient ainsi de 25 à 30 Millions d'€ supplémentaires pour financer des décisions aptes à améliorer la propreté. Au vu des dix mesures proposées par Mme Hidalgo, nous voyons bien qu'elle ne nous suit pas. Tout au plus prévoit-elle d'augmenter les effectifs, donc la dépense, en laissant penser qu'elle sera financée par un déficit supplémentaire….

    Banc public tagué 27 02 12Banc public tagué 27 02 12

     

    La bonne nouvelle toutefois c'est que l'Hôtel de Ville a entendu les parisiens et que la Maire réagit avec un plan d'actions. Les rats, dont nous avons été les premiers à signaler la présence autour de la Tour St Jacques, ont été le catalyseur d'une réaction qu'on espère salutaire. Au-delà des mesures annoncées, auxquelles on adhère évidemment, on tient à faire quelques remarques et prodiguer des conseils qui s’appuient sur notre connaissance du terrain :

    • Plus encore que d'effectifs, les services de la propreté ont besoin d'accroitre leur productivité. On murmure que des entreprises privées pourraient coûter beaucoup moins cher que des agents statutaires et accepter des exigences de métier que l'intransigeance des syndicats de la fonction territoriale exclut.
    • L'hyper-densité de Paris rend difficile son entretien et sa sécurité, notamment dans les quartiers touristiques. La politique de sur-densification du logement et de l'activité économique dans le centre de Paris et l'aspiration à héberger des évènements comme les jeux olympiques sont antinomiques de l'ambition de rendre la ville propre et sure.
    • La propreté doit être comprise dans une acception très large qui inclut toutes les composantes du paysage urbain car c'est d'elles que dépend le sentiment de propreté ou de saleté de l'environnement. Livrons les en foule : affiches sauvages, affichettes et stickers sur poteaux descentes d'eau et plaques de rues, graffitis sur les murs, les volets métalliques, les armoires électriques de commande des feux de croisements, souillures sur les parcmètres, les bancs publics, les jardinières, les coffrets électriques de commande de l'éclairage public. Les cabines "autolib" doivent être repensées car elles sont affreusement dégradées. Les boites à lettres de la Poste méritent aussi d'être entretenues car on a honte pour elles !

    Nous sommes attentifs à la mise en œuvre des mesures annoncées et à la montée en puissance de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) qui est chargée de la lutte contre les incivilités à côté de la police qui reste elle mobilisée sur les crimes, délits et infractions ; avec du reste une articulation qui reste à inventer car elle donne déjà quelques signes de grippage…

    Gérard Simonet

     

  • Sans-titreCe modèle de Vélib' fera peut-être bientôt partie du passé

     

     

    Différents médias dont « Le Parisien » se font l’écho des orientations qu’aurait prises la commission d’appel d’offre du syndicat mixte Vélib’ concernant le renouvellement pour 15 ans (à compter de janvier 2018) du contrat d’exploitation de Vélib’ (voir notre article du 08 janvier 2017). Il semblerait que la société Smoove ait davantage les faveurs que JCDecaux qui s’est pourtant associée à la SNCF et à la RATP pour répondre à l’appel d’offre.

    Moove est une entreprise montpelliéraine d’une quarantaine de salariés réalisant un peu moins de 10 millions d’€ de chiffre d’affaires. Elle a remporté différentes contrats dans 26 villes (dont Moscou) et 14 pays.

    Rappelons que le réseau Vélib’, ce sont 18 000 vélos regroupés sur 1 200 stations et 300 000 abonnés…

    Des contraintes nouvelles sont imposées dans le cahier des charges de l’appel en cours. Tout d’abord une extension de Vélib’ aux communes de la métropole du Grand Paris, des bicyclettes plus légères, à 30% électriques, et surtout davantage sécurisées (les dégradations nécessitent de remplacer chaque année 70% des vélos!).

    Si le syndicat mixte Vélib’ change d’exploitant alors tous les matériels, y compris ceux des stations, devront être remplacés.

    Le choix de l’exploitant devrait être connu dans les toutes prochaines semaines. Il sera intréessant de connaître le coût de cette décision pour la collectivité et si pour l'usager le tarif sera maintenu ou modifié.

  • Vieille Temple dimanche 12 octobre
        Touristes rue Vieille du Temple (IVe) (photo VlM)

     

     

    Le plan de relance du tourisme annoncé par le gouvernement en novembre comportait un volet intitulé la « Saison culturelle 2017 à Paris et Ile de France », comme l’avait précisé la Ministre de la Culture lors de l’ouverture des premières rencontres du tourisme culturel organisées en décembre au Centre Pompidou.

    C’est dans le cadre du Palais Garnier que vient d'être présentée cette offre culturelle qui vise « à valoriser sa richesse et sa diversité… »  Elle s’inscrit dit le communiqué de presse dans la relance destinée à renforcer la place de Paris de première destination touristique mondiale (50 millions de visiteurs par an). Toute cette action est menée en collaboration avec  Atout France (l'Agence de développement touristique de la France, unique opérateur de l'État dans le secteur du tourisme), l’Office de tourisme et des congrès de Paris et le Comité régional du tourisme, la Mairie de Paris et la Région.

    Ainsi un « agenda culturel » en plusieurs langues, en marque blanche et disponible sur Internet, présente les programmes culturels de Paris et la région. Cinq cents ont ainsi été recensés. Cet agenda devrait d’ailleurs être étendu ultérieurement à toute la France.

    Un film a été tourné en partenariat avec France Télévisions. Il «  est intégré dans la campagne de communication d’Atout France et diffusé, entre autres, sur les réseaux de France Télévisions et de France Médias Monde…sur les sites Internet et les réseaux sociaux… » La Saison culturelle 2017 sera promue au travers d’une campagne de communication internationale.

    ImLe logo de la Saison culturelle 2017

     

    Enfin des actions de promotion sont prévues périodiquement auprès de la presse en France et à l’étranger afin de « présenter en avant-première les grandes expositions dans des musées parisiens et franciliens, des spectacles dans des institutions du spectacle vivant, mais aussi leur faire découvrir des lieux méconnus. »

    C’est ainsi que les événements culturels du Marais, notamment les expositions actuelles dont nous vous avons parlé (« Sérénissime Venise au musée Cognacq-Jay », « L’or du pouvoir » dans la crypte de Notre-Dame, les manifestations du Centre Pompidou à l’occasion de ses 40 ans) ainsi que l’exposition d’Olga Picasso au musée Picasso ou même celle du peintre Kiefer qui habite le Marais, au musée Rodin, sont mentionnés dans « l’agenda culturel » cité plus haut.

    Ces actions pour redynamiser le tourisme sont bienvenues mais n’oublions pas qu’elles doivent s’accompagner, en particulier dans le Marais très fréquenté, de mesures parallèles telles que davantage de propreté, une surveillance accrue des services de police dans les lieux les plus fréquentés afin d’éviter les vols et un contrôle plus ferme des fêtards nocturnes dont nous avons maintes fois souligné les débordements qui nuisent à la santé et à la qualité de vie des riverains.

    Dominique Feutry

     

  • IMG_0384Une des sections de la façade maculée de tags et d'affiches sauvages, 69-71 rue Beaubourg, le 19 mars 2017 (photo VlM)

     

    L’immeuble de bureaux situé aux 69-71 rue Beaubourg (IIIe) est depuis des mois inoccupé, abandonné. De facture assez banale et d’une architecture en décalage avec les constructions voisines anciennes, la façade basse du bâtiment, ainsi qu’un mur de refend sont couverts de tags et  d’affiches qui accentuent  son  état d’abandon. 

    Les riverains soucieux d’une ville et d’une  rue plus propres ont alerté les services compétents de la  propreté au travers notamment de l’application « DansMaRue », Vivre le Marais !  a effectué un signalement de son côté et curieusement aucune réaction n’est venue.  Affiches et tags continuent donc de s’accumuler, faute d’être enlevés immédiatement.

    Alors que la Maire de Paris vient de lancer son 3ème plan propreté (voir notre article du 14 mars 2017), ce cas criant d’une action insuffisante,  comme le sont d’autres  points noirs du Marais, tels  la vitrine du  52 rue Beaubourg (article du 4 mars 2017), l’angle des rues de Turenne et du Parc Royal  IIIe (article du 3 septembre 2016), l’angle Temple Rambuteau (article du 21 décembre 2016) et autres  lieux, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, rue des  Francs Bourgeois (IIIe et  IVe), pour ne citer que les plus patents !

    La tâche est immense, les moyens doivent être à la hauteur des besoins et des actions doivent être menées  par l’administration auprès des propriétaires passifs et négligents.

    Nous le répéterons jamais assez, les élus doivent aller sur le terrain  pour mesurer l’état de mécontentement réel des parisiens sur le sujet de la propreté . Au-delà des effets d’annonce,  ils  attendent en effet des actes forts.

    Dominique Feutry

     

  • Valises roulettes barcelone 2016Touristes-usagers des locations saisonnières à Barcelone (Boursorama)

     

    Dans la Mairie du IVe arrondissement, organisé par l’association « Aux Quatre Coins du Quatre », a eu lieu samedi 18 mars, de 9 à 13 heures, un passionnant et intense colloque concernant l’impact des locations saisonnières sur la vie du Marais.

    La salle des mariages était bondée. Les cinquante participants étaient des habitants du Marais, hôteliers, loueurs de chambres ou d’appartements, agents immobiliers, mais aussi démographes, cartographes, ingénieurs, urbanistes, architectes, chercheurs, élus et membres d’associations. Seuls manquaient les représentants des plate-formes numériques de location, pourtant invités.

    Durant les trois premières heures ont été exposés le succès de la location saisonnière, la modification très rapide du Marais, le besoin d’équilibre entre résidents et touristes pour vivre ensemble, l’impact des habitants éphémères sur la vie des Copropriétés et sur les commerces, la notion de « tourisme de proximité», l’évolution depuis 2015 du modèle hôtelier, les pourcentages dans chaque arrondissement des locations saisonnières Airbnb de résidences secondaires ou principales, leur très forte rentabilité, le signalement des infractions (délation ou résistance ?) la difficulté du contrôle, la faiblesse des amendes, le laxisme de l’État, mais aussi la volonté de la Mairie de Paris de réguler cette activité, devenue indispensable au tourisme parisien, et sa comparaison avec les régulations à Berlin, Amsterdam, Barcelone ou Milan.

    La quatrième heure a été consacrée à des tables rondes entre participants, pour formuler les questions et constatations à faire remonter aux élus.

    Les actes de ce colloque conséquent sont espérés prochainement.

    En attendant, il est temps de questionner sur les locations saisonnières les candidats aux prochaines élections.

    Patrice Roy