Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • BarresJulien (chez) sans terrasse novembre 09

     

     

     

     

     

     

     

    Jusqu'en 2008, la rue des Barres (IVe) et ses degrés, avec au fond le chevet gothique flamboyant de l'église St Gervais, mérita son titre de "site le plus charmant du Marais". Puis le "bistro chic" Chez Julien demanda d'installer une terrasse sur la rue. Il y eut de le résistance chez les habitants. Nous-mêmes avons milité contre l'occupation de l'espace public mais la Maire de l'époque Dominique Bertinotti finit par accorder une autorisation provisoire pour les six mois de l'été. On voit ce qu'il en est aujourd'hui. La terrasse est devenue permanente 12 mois sur 12 et la photo de droite, qu'on peut agrandir par un clic gauche, témoigne de la manière dont l'établissement s'est étalé sur la chaussée… (Photos VlM)

     

     

    Nous avons assisté en 2020 avec le développement de l'épidémie de Covid, à l'ouverture par la Maire de Paris de la boite de Pandore. Cédant à une forme de panique, ses services ont laissé des terrasses sans foi ni loi s'installer n'importe où dans Paris et nous en avons eu notre part dans Paris-centre. Instruits par l'expérience, nous avons franchement craint que le grand désordre de l'été 2021 serait là pour toujours.
     
    Le constat que nous avons dressé fin octobre a calmé en partie nos craintes. En effet, dans Paris-centre en tout cas, les terrasses éphémères ont été prestement démontées car le Maire Ariel Weil a clairement indiqué aux établissement qu'il n'y aurait pas de pitié pour ceux qui seraient à la traine !
     
    Un nouveau règlement des étalages et terrasses (RET) a cependant été signé entre-temps. Il est en vigueur depuis le 1er juillet 2021 et contrairement au précédent (dont nous avions négocié les termes avec Elisabeth Borne, alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris), il autorise l'installation de terrasses dites "estivales" du 1er avril au 31 octobre (on découvre qu'à Paris les été durent 7 mois !).
     
    Cette échéance du 1er avril nous rend soucieux. Nous craignons que ces terrasses ne respectent ni l'esthétique architecturale ni la tranquillité des riverains, dans un espace urbain soumis pourtant aux règles strictes d'urbanisme du "site patrimonial remarquable" (SPR, ex PSMV) que constitue le cœur de Paris-centre et les monuments exceptionnels qui s'y rattachent comme Notre-Dame et le Louvre.
     
    Bourg tibourgIl n'y a rien de plus charmant qu'une terrasse quand elle respecte les règles d'urbanisme et la tranquillité des riverains (placette du Bourg Tibourg – IVe)
     
     
    Le Maire Ariel Weil que nous avons interrogé se veut rassurant. Les demandes sont nombreuses mais ses services ne sont pas débordés puisque, selon lui, le taux de réponse au 10 janvier était de 92 %. Sur 648 avis rendus, 319 ont été défavorables, 171 favorables sous conditions (p. ex. largeurs réduites) et 158 favorables.
     
    Il affirme qu'à Paris-centre, les refus sont motivés. Toutes les demandes déposées par des établissements réputés non respectueux du voisinage et des usagers (nuisances sonores, cheminement piéton entravé…) et verbalisés récidivistes, n’ont pas  obtenu d’autorisation. Il en est de même des demandes d'occupation de l’espace public devant des monuments historiques et religieux, à proximité d’établissements scolaires et de crèches, ou au droit d’établissements voisins. Enfin aucune installation n'est autorisée dans les voies pompiers.
     
    Il tente, ce qui n'a jamais réussi jusque là, de réserver un passage piéton sur les trottoirs de la rue Montorgueuil (IIe) totalement colonisés par les terrasses au prétexte que, la rue étant piétonne, les gens n'ont pas besoin de trottoirs ! Cet argument n'est pas recevable car il y a de nombreux véhicules sur la chaussée, notamment des deux-roues motorisés très dangereux comme nous le savons. Ariel Weil assure qu'il affrontera les récalcitrants en justice s'il le faut.
     
    La mairie se veut donc rassurante et rappelle qu'entre juin et décembre 2021, pas moins de 1.067 procès-verbaux ont été dressés par la police municipale de Paris-centre pour divers motifs : terrasses non autorisées, terrasses exploitées après 22h00, nuisances sonores….
     
    Il reste que sept mois sur douze il y aura à Paris un supplément de terrasses et que l'expérience nous enseigne, comme pour "Chez Julien", que le provisoire devient souvent définitif. On peut admettre que la baisse du nombre de voitures qui encombrent encore nos rues justifie la création de nouvelles terrasses mais il ne faut pas que les résidents tombent de Charybde en Scylla avec des nuisances plus graves que celles auxquelles ils ont échappé. Tout est donc affaire de curseur. Un curseur qui est entre les mains de quelques élus à l'Hôtel de Ville. Tous ne méritent pas forcément que nous leur fassions confiance…. A suivre !
     
    GS
     
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    Hôtel Raoul portail 2Le fameux portail, vestige de l'Hôtel Raoul (XVIIème siècle), rue Beautreillis (IVe) (Photo VlM/MC)

     

    Le portail est sauvé !
     
    Michel Cribier, Président du conseil syndical de l'immeuble construit sur les restes de l'Hôtel Raoul, engagé depuis des années dans un combat pour la conservation du portail qui en est le vestige,  nous fait part du débat qui s'est tenu au sein du conseil de Paris cette semaine et de sa décision :
     
    "À vous qui êtes intéressé par le sort du portail de l’Hôtel Raoul, je suis heureux d'annoncer que le vœu amendé (*) sur le portail de l’Hôtel Raoul a été adopté à l’unanimité ce vendredi 17 décembre dans la session du Conseil de Paris.
     
    C’est donc maintenant à une association [à créer – NDLR] de recueillir le portail, d’être le maître d’ouvrage pour sa restauration à effectuer avec les Compagnons du Devoir unis et les élèves du Lycée Hector Guimard et d’autres partenaires.
     
    Une réunion de suivi en janvier permettra de concrétiser cet accord avec la mairie de Paris.
     
    La vidéo de la session du 17 décembre est en ligne ici…  La discussion sur le portail Raoul débute à 1h55’45 et dure 7 minutes"
     
     
    (*) Un premier vœu a été déposé par le conseiller LR de Paris Aurélien Véron pour un rachat pur et simple du portail par la mairie. Ce vœu a été amendé par la Maire-adjointe au patrimoine Karen Taïeb, pour y introduire l'obligation de passer par une association ad hoc, à créer par les bonnes volontés mais subventionnée autant que de besoin par l'Hôtel de Ville.
    Hotel_raoul_lemonneyrGravure de l’hôtel Raoul, 6 rue Beautreillis avec son fameux porche. Dessin attribué à Léon Leymonnerye (XIXème siècle)
     
     
    Nos remerciements vont à ces deux élus pour leur engagement éclairé, au conseil de Paris dans son ensemble qui a voté le projet et au Maire de Paris-centre Ariel Weil pour son attitude bienveillante à l'égard de ceux qui se sont engagés dans un combat qui ressemblait au départ à une cause perdue…
     
    Tout reste à faire mais nous savons maintenant où nous allons. "Vivre le Marais !" est aux côtés de Michel Cribier pour le soutenir dans sa mission de sauvegarde de notre patrimoine collectif.
     
    Chers amis lecteurs, cette année difficile se termine sur une note agréable. Nous vous demandons de la partager avec nous, avec votre entourage familial et amical, en vous souhaitant de bonnes fêtes de Noël et de fin d'année en prélude à une année 2022 de plénitude et de bonheur
     
    2022Image
     
    Je vous adresse mes vœux les plus sincères et les plus chaleureux
     
    Gérard Simonet
     
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    Pied d'arbreImage allégorique de Paris défiguré par les idéologues de l'Hôtel de Ville (Photo VlM)

     

     

    "Vivre le Marais !" s'est toujours refusé à pratiquer la critique systématique de l'équipe municipale qui dirige Paris depuis 2001. Le fait que la Maire Anne Hidalgo se soit lancée dans la compétition des élections présidentielles ne change rien à notre attitude. La politique de la Maire en matière de déplacements, qui vise à réduire la circulation des véhicules à moteurs et par voie de conséquence la pollution, ne fait qu'épouser une tendance qui s'impose à travers le monde. C'est le sens de l'Histoire. Qui d'ailleurs aurait le courage aujourd'hui de revenir sur l'aménagement des berges de la Seine ?

    En revanche, ceux-là même qui ont poussé vers ces mesures en brandissant l'écriture inclusive se sont malheureusement illustrés dans la volonté de reformater le goût des parisiens en imposant un mobilier et un paysage urbain que beaucoup d'entre nous qualifient de zadiste, et qui en d'autres termes fait l'apologie de la laideur.

    Il en reste à l'Hôtel de Ville qui ont encore la tête bien faite, du bon sens et du bon goût. Qu'ils se dépêchent de mettre bon ordre à notre cadre de vie. On leur propose de les aider dans ce sens.

    Pour les fêtes de fin d'années, Quentin et l'équipe @saccageparisoff proposent un petit jeu pour sourire ou s'indigner des pires horreurs que l'on peut rencontrer dans les rues parisiennes. Cliquez dans ce lien.
    Ils espèrent comme nous que cet exercice vous distraira. Et si c'est le cas, n'hésitez pas à le relayer autour de vous.
     
     
     
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    Grenier 2Rue du Grenier St Lazare (IIIe) : des constructions métalliques imposantes qui font déjà couler beaucoup de salive !

     

     

    On sort à peine d'une phase de rénovation de cette rue exceptionnellement large, l'un des maillons, avec la rue des Quatre-Fils, d'une tentative du baron Haussmann de créer une percée dans Paris de la rue Étienne Marcel au boulevard Beaumarchais. Il y a deux ans, ses trottoirs étaient débarrassés de containers disgracieux et recouverts de dalles en granit du meilleur effet quoique passablement minéral.

    On savait que la municipalité n'en resterait pas là. Depuis plusieurs années, l'idée avait germé de reconvertir un parking souterrain vacant, concession de VINCI, qui se trouvait là. On n'en voyait à l'extérieur qu'un édicule de quatre mètres de haut, dont chacun se souvient, qui donnait accès par un ascenseur à six niveaux en sous-sol. C'était une tristesse de se dire que cette installation ne servait à rien mais dénaturait le paysage avec une verrue en surface devenue la proie des tagueurs de tout poil.

    Les réflexions de l'Hôtel de Ville ont conduit, dans le cadre d'une démarche dite "Réinventer Paris", à choisir un projet parmi quatre. Le Conseil de Quartier compétent (Ste Avoye) fut consulté au nom de la démocratie participative chère à nos élus. On a même sollicité son vote, après l'avoir prévenu que trois des projets en compétition étaient inacceptables par la Ville pour diverses raisons. C'est dire avec quel enthousiasme les rares habitués de ce conseil ont été invités à adopter le seul et unique candidat en lice, la société SOGARIS et son projet "d'immeuble inversé" !

    SOGARIS s'est coulé dans l'opinion ambiante qui considère que les cœurs des villes doivent être désormais interdits à la circulation de véhicules encombrants et polluants. De là l'idée de proposer la création d'un centre logistique destiné au stockage des marchandises pour leur livraison sur "le dernier kilomètre" à l'aide de cyclos/ triporteurs/vélos-cargo réputés propres, à assistance électrique.

    Dans le but d'instiller une dose d'humanité, une conciergerie dans le kiosque extérieur, et au 1er sous-sol un espace d’accueil et une salle réservée aux associations du quartier, ont été programmés. Les autres sous-sols, soit 6.000 m² au total, seront réservés à l'entreposage de marchandises pour les commerçants ou les habitants qui le désirent.

    A priori, le schéma est rationnel : on dispense les gros camions diésel d'effectuer leur trajet final vers les détaillants en les déchargeant dans un "HUB" où des véhicules légers et non polluants viendront chercher les marchandises pour les acheminer vers leur destination finale ("SPOKE"). (*)

    La réserve qu'on formule tous, à l'image de Didier Désert propriétaire de l'Ambassade d'Auvergne qui jouxte le chantier, c'est la crainte de voir converger rue du Grenier St Lazare une noria de gros camions qui devront stationner à longueur de journées pour être déchargés de leur cargaison (grosses palettes, containers…?).

    Comment se fera l'opération ? Les présentations de la mairie sont pudiques à ce propos. Sans doute y aura-t-il des élévateurs (descendeurs en l'espèce, monte-charges…) de palettes qui devront fonctionner de façon permanente. Est-ce leur construction qui nécessite la structure impressionnante voire inquiétante des lourdes poutres métalliques qu'on voit sur la photo ?

    Il y a manifestement une attente des riverains et des observateurs sur le volet "arrivée des marchandises" dont on ne perçoit pas du tout à ce stade comment il est envisagé !

    Gérard Simonet

     

    (*) On parle à ce propos chez les anglo-saxons de structure en HUB and SPOKE (moyeu et rayons)

     

  • Cosset neuve st pierreCosset neuve st pierre
    Rue Neuve St Pierre à gauche : la photo illustre le tragique dilemme entre terrasses et parkings deux-roues avec des tables qui chevauchent les dispositifs d'accrochage des vélos. Rue du Roi de  Sicile, à droite,  avec des chevalets en quinconce qui rendent la circulation des piétons impossible sur le trottoir. (Photo VlM/FC)

     

     

    C'est demain lundi 1er novembre que l'Hôtel de Ville exige des bars-restaurants l'élimination de leurs terrasses éphémères ou estivales : plateformes, écrans, toitures, tables, chaises et jardinières….

    Les maires d'arrondissements et leurs administrés s'en réjouissent et observent. Les restaurateurs renâclent. Mais pas tous. On s'attend au retrait immédiat d'une majorité de terrasses désormais illégales. Les récalcitrants vont chercher des prétextes à retarder le retrait : manque de moyens pour effectuer les opérations de démontage et d'évacuation, coût induit, perte de recettes…. Certains s'abritent derrière leur demande de terrasse de remplacement auprès de la direction de l'urbanisme et le délai d'instruction qui en découle.

    Le Maire de Paris-centre a mis les commerçants en garde, aucun de ces prétextes ne devra différer l'exécution de l'injonction municipale. Les manquements, si manquements il y a, seront traités et sanctionnés en faisant appel si nécessaire aux forces de l'ordre.

    Les habitants, les conseils de quartiers et l'association des usagers de DansMaRue sont sur le qui-vive !

     

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    Mairie du IIIeAncienne mairie du IIIe, devenue mairie de Paris-centre, à l'emplacement du donjon de l'enclos du Temple qui a servi de prison à Louis XVI et à la famille royale

     

     

    Nous nous sommes retrouvés avec le Maire Ariel Weil et sa Directrice de cabinet dans ce restaurant inclusif du IIIe qui emploie une majorité de salariés porteurs de la trisomie 21. Il se trouve 11 rue de Braque, à l'enseigne "Le Reflet". Le service y est précis, méticuleux et rapide. La carte est simple mais suffisamment variée pour satisfaire les souhaits de chacun, avec des légumes et des fruits issus du circuit court.

    Il y a trois/quatre ans, les résidents de l'immeuble et de la rue vivaient un conflit ouvert avec le gérant de l'établissement qui en avait fait, à l'enseigne "Le Braque", une discothèque sauvage qui pourrissait leurs nuits. L'engagement du Maire et du Commissaire de police à leur côté avait eu raison d'un gérant infernal qui a fini par jeter l'éponge, face à leur détermination à faire obstacle à ses menées. La rue vit désormais sur un mode pacifique et les riverains d'en réjouissent.

    Le Maire nous a rejoints à vélo sous une pluie surprise, une entrée en matière pour des digressions sur la circulation à Paris. Nous lui avons rappelé que nous sommes favorables à un redéploiement de l'espace public en faveur des usagers non polluants de sorte qu'il devienne désormais possible à ceux qui en ont strictement besoin (riverains, personnes âgées, handicapées, services publics et à la personne….) d'utiliser une voiture et atteindre son but sans se trouver bloqué dans des embouteillages.

    C'est en principe l'objectif affiché par l'Hôtel de Ville (et les Verts dont le Maire affirme qu'ils sont moins idéologues qu'il n'y parait… on voudrait s'en convaincre !). Il est regrettable que tant de chantiers de voirie aient été lancés depuis plus d'un an, qui donnent de Paris l'image d'une ville sinistrée.

    Fronde 23 10 21Terrasse tentaculaire de La Fronde (qui porte bien son nom) 33 rue des Archives (IVe). Quand les tables et les chaises sont occupées, les piétons sont priés de circuler ailleurs !

     

    S'agissant des terrasses, Ariel Weil reconnait volontiers que la Maire de Paris Anne Hidalgo, pensant bien faire sans doute, a joué les apprenties-sorcières. Les terrasses éphémères, devenues "estivales" se sont propagées comme du chiendent, au mépris trop souvent du raisonnable et de l'esthétique. On en compte 2.000 dans Paris-centre ! Un nouveau règlement des étalages et des terrasses (RET) a été promulgué en date du 1er juillet 2021. Son application est obligatoire dès ce 1er novembre. Il inclut le démontage des terrasses dites estivales et l'exercice de poursuites de la "police municipale" (DPSP) si l'obligation n'est pas respectée….

    Anne Hidalgo joue gros. Postulante PS à l'élection présidentielle de 2022, si sa Ville affichait une situation anarchique en novembre, avec des exploitants de bars-restaurants dans le déni de la loi municipale voire dans la provocation, qui refuseraient d'obtempérer en maintenant leurs installations (plateformes, écrans, barrières, toitures, chauffage extérieur…) contre vents et marées, ce serait du plus mauvais effet sur la candidate et ses ambitions, aussi légitimes soient-elles.

    Les entretiens se sont poursuivis autour de la propreté, les tags, l'affichage sauvage. Nous avons confirmé au Maire l'évolution de notre démarche qui s'appuie désormais sur des "task-forces" issues de la nouvelle vague de nos adhérents qui manie les pétitions sur Internet avec des dossiers de propositions concrètes en direction des élus de Paris. C'est ainsi que sont apparus les "hashtags" #saccageparis et #nonauvandalisme qui ont un fort impact dans les médias et des réactions chez les gestionnaires des dossiers.

    PastourelleDégradation de l'espace public insupportable : les tags, rue Pastourelle (IIIe)

     

    Refusant de nous opposer à tout, nous avons confirmé à Ariel Weil que nos combats visent ceux qui exercent l'autorité mais s'appuient sur eux : mairies d'arrondissements, police nationale, DPSP, application "DansMaRue" et conseils de quartiers. Une association est arrivée dans le ciel de Paris comme une comète : l'AUDMR (association des usagers de DansMaRue). Active et introduite dans la technostructure de la Ville, elle est devenue pour nous et nos actions un partenaire qui compte.

    Dans cette optique, nous sommes convenus avec le Maire que des progrès sont visibles en ce qui concerne l'affichage sauvage et les tags. Ce constat milite pour que la Ville poursuive et amplifie l'effort budgétaire (*) et méthodologique qui a produit ces effets, car le résultat est loin encore de nous satisfaire.

    De son côté, Ariel Weil suggère que nous agissions par pétition auprès du Législateur pour que les municipalités aient le pouvoir de fixer et appliquer des amendes administratives dissuasives qui évitent de faire appel à un circuit judiciaire débordé par la charge, souvent laxiste et moins soucieux qu'un maire de satisfaire les attentes légitimes de citoyens à qui il doit son élection et son mandat.

    Gérard Simonet

     

    (*) Nous rappelons de façon régulière qu'une baisse de 10% des subventions clientélistes à des associations souvent fantoches rapporterait 30 Millions d'€ dont une partie affectée à l'amélioration de la propreté permettrait d'atteindre le niveau de propreté auquel nous aspirons.

     

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    Saccage paris manifDimanche 10 octobre, manifestation des parisiens sur le thème #saccageparis devant l'Hôtel de Ville contre la saleté, les salles de crack et le mobilier urbain de récupération

     

     

    La manifestation qui a débuté vers 15h00 a réuni des centaines de personnes en protestation contre la politique de la Ville de Paris en matière de terrasses, de propreté et de remplacement du mobilier urbain. Les participants ont dénoncé également les projet de salles de consommation de crack dont il a été question ces dernières semaines.

    Au même moment, le mouvement #nonauvandalisme qui cible les tags qui défigurent Paris, adressait aux élus de Paris concernés,  Emmanuel Grégoire (Premier adjoint, urbanisme), Nicolas Nordman (sécurité, police municipale), Colombe Brossel (propreté), Karen Taieb (patrimoine) la pétition que nous avons soutenue, rédigée par des parisiens excédés (téléchargez) par des vandales qui souillent et dégradent journellement leur Ville avec des bombes de peinture.

    Yazid arbaltUn échantillon de ces dégradations qui déshonorent Paris en s'attaquant à des vestiges du Moyen-Âge (passage des Arbalétriers dans le IIIe) (Photo VlM/YA)

     

    Le premier à réagir est Nicolas Nordman. il propose une rencontre. C'est un début ! Il faut dire que le dossier présenté par le mouvement #nonauvandalisme  n'est pas une simple protestation : au-delà de l'analyse de la situation, il fait une part très large aux propositions inspirées du bon sens et d'expériences qui ont porté leurs fruits à l’étranger, notamment à New-York.

    Cette approche illustre la volonté de citoyens, dont nous faisons partie, qui refusent de rester dans la plainte et la critique et entendent plutôt appuyer les efforts de ceux qui sont aux commandes, à l'Hôtel de ville et dans les arrondissements, par nos observations et analyses, la formulation de nos attentes, notre approbation quand on va dans le bon sens et le cas échéant nos suggestions pour y parvenir.

    Nous recommandons à nos lecteurs de télécharger le dossier dont le lien est donné plus haut. Ils découvriront un travail considérable et des recommandations étayées et pertinentes. Les auteurs méritent nos compliments, nos encouragements, votre soutien et l'attention de ceux qui sont aux responsabilités.

    Gérard Simonet

     

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    Plat logistCarrefour Ordener/Désiré Ruggieri (XVIIIe) : la protestation des riverains (Photo VlM/SV)

     

     

    Pour éviter la présence de poids lourds au cœur des villes, leur encombrement, la pollution atmosphérique et sonore qu'ils génèrent,  il est nécessaire que les pouvoirs publics trouvent des solutions pour effectuer la livraison des marchandises en fin de parcours jusqu'au détaillant.

    Une solution vient immédiatement à l'esprit : créer des pôles de dégroupage en nombre limité dans les villes et desservir les derniers hectomètres à l'aide de véhicules de faible taille et non polluants.

    Cette logique peut séduire. Elle ne peut s'imposer que si les habitants sont d'accord. Un projet de "plateforme logistique" dans le XVIIIe se heurte en ce moment à l'opposition farouche des riverains. Ils nous demandent de publier leur message sous l'étiquette "sauveton18e" :

     

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    UN QUARTIER EN DANGER !
     
     
    NON A LA PLATEFORME LOGISTIQUE !
     
     
    Le quartier Montmartre-Grandes Carrières se mobilise contre le projet délirant d’installation d’une plateforme logistique de 2500 m2 prévue entre les rues Ordener, Marché Ordener, Championnet et Désiré Ruggieri.
    C’est la première plateforme de cette envergure à vouloir s’installer au cœur d’un quartier d’habitations, mais assurément pas la dernière.
     
    Ce projet est INADAPTÉ, il va générer de multiples NUISANCES et accroître le trafic routier dans un quartier déjà saturé. Réalisé sans aucune étude d’impact sur l’environnement et la sécurité, ce projet impliquerait des rotations permanentes avec des flux entrant/sortant de véhicules de livraison. 
     
    Il est DANGEREUX car la circulation se fera par des rues étroites aux trottoirs étriqués qui sont arpentés quotidiennement par les habitants (y compris les jours de marché) ainsi que par les enfants et les groupes scolaires se rendant au stade Championnet. Ce projet augmente indéniablement l’insécurité pour tous les piétons. C’est pourquoi nous demandons que ce projet soit définitivement abandonné ! La Mairie de Paris doit refuser le permis de construire demandé par le promoteur du projet.
     
    Nous demandons aussi que le Maire du 18ème et la mairie de Paris se prononcent contre ce projet qui dégradera considérablement la vie quotidienne des habitants, travailleurs et commerçants, et qu’elles s’engagent clairement à garantir l’équilibre, la sécurité et la sérénité de notre quartier.
     
    Un projet en totale contradiction avec ”L’esprit village des Grandes Carrières” voulu par Eric Lejoindre, Maire du 18ème, qui propose le classement de Montmartre au patrimoine mondial de l’Unesco.
     
    Une mobilisation forte du quartier, une pétition (4500 signatures papier en 10 jours), un site internet, une page Facebook, un twitter et des actions de terrain quotidiennes nous ont donné une visibilité qui a permis d’attirer les médias (Le Parisien, le Figaro, BFM, France 3). 
     
    Le combat continue, nous avons besoin du soutien de tous les parisiens. La décision est attendue avant le 1er octobre…
     
     
     
     
     

     

  • Q divernoisIl fut un temps où Yves Montand aimait "flâner sur les Grands Boulevards". Ils sont devenus la proie des vandales et n'offrent plus aux passants qu'un spectacle de désolation.

     

     

    Depuis la création de notre association vouée à la défense du patrimoine, à la qualité de vie des parisiens, à la culture et à la musique, nous n'avons cessé de dénoncer les dérives parisiennes : pollution, encombrements, invasion des deux-roues motorisés, bruit, soutien inconditionnel des fêtards, occupation illicite de l'espace public et invasion des terrasses, dégradation du mobilier urbain, saleté, affiches sauvages, tags, déficit de la Ville, subventions clientélistes aux associations…

    Nous avons obtenu ça et là des résultats et nous les devons à la mobilisation des Maires et de la  police d'arrondissements mais nous constatons que les ré-orientations lourdes que nous réclamons n'ont pas été prises à  l'Hôtel de Ville. Nous n'avons obtenu tout au plus que des retouches…. mais évité plus certainement le pire.

    Notre action a porté d'autres fruits cependant. Le blog que nous animons reçoit 1.000 à 1.500 visites par jour et il arrive en fonction du sujet que nous en comptions 5.000 ! Le recours à Twitter y contribue largement. Depuis un an environ nous assistons au foisonnement d'initiatives similaires dont certaines atteignent des records d'audience.

    Il en est ainsi notamment du hashtag "#saccageparis". Dans un manifeste intitulé : "Notre histoire, nos constats, nos propositions, les mythes" il expose son analyse, ses combats et invite les parisiens à s'y associer. On se rappelle la médiatisation de l'affaire du banc public signé Gabriel Davioud racheté aux enchères et remis entre les mains de la mairie de Paris en présence des médias !

    Nous encourageons nos lecteurs à consulter le site. Il se déclare politiquement neutre et nous voulons bien le croire. Mettre à profit le calendrier électoral pour défendre des revendications n'est pas faire de la politique. Si la Maire de Paris est sur la sellette, nous sommes convaincus que tout autre à sa place subirait le même traitement !

    Ce hashtag fédère le mouvement brownien des nombreuses associations parisiennes qui chacune dans son secteur s'emploie à peser sur la situation. Il n'efface pas les autres tentatives, comme Vivre Paris ! de les fédérer mais a plutôt vocation à les rassembler. Il est frappant de relever à quel point l'analyse de #saccageparis se calque sur la nôtre. A  ce titre, nous ne pouvons que les soutenir et apprécier qu'ils disposent d'un savoir-faire en matière de réseaux sociaux qui leur assure une efficacité que beaucoup d'autres n'ont pas.

    Gérard Simonet

     

  • Paris 2CVConvoi de Citroën 2CV en instance de départ de la place des Vosges (IVe)…

     

     
    Alors que les dirigeants de la Ville de Paris s'apprêtent à restreindre la circulation des véhicules dans les arrondissements centraux après avoir décidé de limiter leur vitesse à 30 km/h, on découvre qu'une société privée organise des circuits en convois de voitures avec chauffeurs, et pas n'importe lesquelles, les populaires Citroën 2CV restaurées et décorées pour cet usage.
     
    Un circuit dure de une heure et demi à 4 heures suivant l'option de parcours. Il en coûte de 100 à 270 € pour trois personnes.
     
     La 2CV Citroën est apparue après la guerre, à la fin des années 40. Elle est pourvue d'un moteur de 2 cylindres à 4 temps et refroidissement par air. Elle est donc assez bruyante, peu gourmande en énergie mais plutôt polluante. L'initiative a des aspects sympathiques, le fait notamment de ressusciter une voiture mythique que beaucoup d'entre nous associent à leur jeunesse et aux galipettes qu'elle a abritées mais elle s'inscrit à contre-courant de la politique courante de la Ville qui  privilégie la marche à pieds, l'usage du vélo et le recours aux transports en commun !
     
    GS