Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • Armarch Arm1

     

     
    Arm1 Armhdv

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Toutes les armoires électriques de commande des feux de croisement (il y en a en principe autant que de carrefours dans Paris) sont dans ce triste état !

    Le phénomène est relativement nouveau (deux ans, trois ans …). Auparavant, ces armoires étaient quelques fois propres mais servaient souvent de chevalets aux tagueurs qui admettent difficilement qu'elles restent sans taches. Elles servent maintenant de supports aux affiches en tout genre et participent fortement au sentiment de saleté et de délabrement qui colle de plus en plus à Paris.

    De gauche à droite et de haut en bas, ces photos ont été prises dans les IIIe et IVe :  rue des Archives carrefour Francs-Bourgeois côté face, rue du Temple carrefour Rambuteau, rue des Archives carrefour Francs-Bourgeois côté pile, rue de Rivoli carrefour Archives à une encablure de l'Hôtel de Ville.

    Messieurs Mao Péninou, Maire-adjoint de Paris en charge de la propreté, Patrick Geoffray, directeur général de la propreté, ses dirigeants de circonscriptions,  et ses équipes dont la célèbre "fonctionnelle", MM. les Maires d'arrondissements…. nous savons votre désir de régner sur une ville propre, comment faites-vous pour ne pas ruer dans les brancards des organisations que vous dirigez pour corriger sans délai une situation qui fait du tort à la ville dont vous avez la charge et pèse sur l'estime qu'on vous porte ?

    Il ne nous appartient pas d'apporter les solutions mais nous savons par exemple qu'il existe à Paris des "régies de quartiers" dont la finalité est l'aide à la réinsertion. Personne ne sait exactement ce à quoi elles s'occupent mais nous avons connaissance des subventions qu'elles reçoivent de la Mairie de Paris. On avait parlé à une époque de les mobiliser sur l'entretien de ces armoires. L'idée s'est évaporée comme la rosée du matin.

    Nous aurons peut-être une réponse des responsables que nous citons. Ils nous ont donné des marques ces derniers mois de leur efficacité quand ils se saisissent d'un dossier signalé. Ils doivent comprendre que notre objectif n'est pas de les accabler mais de les aider à remplir leur mission. C'est ainsi que notre association se définit et désire être perçue.

     

    Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !

     

     

  •  
    Archives 64 travaux 17 02 17Îlot immobilier des 64-66 rue des Archives (IIIe), ancien siège des "Nouvelles Galeries", qui s'étend rue Charlot par-delà la ruelle Sourdis (Photo VlM)
     
     
     
    Les travaux confiés à Bouygues vont bon train sous la maitrise d'ouvrage du propriétaire de cet ensemble immobilier, la société américaine d'investissement Blackstone. On ne savait pas jusqu'ici quel serait l'occupant (ou les occupants) de ces locaux qui totalisent 24.000 m² de surface exploitable et des parkings souterrains.
     
    Si l'on en croit le magazine "Les Échos Entrepreneurs", un bail a été conclu entre le propriétaire et la société "WeWork" qui gère des espaces de co-working, un concept de partage d'espace modulable qui se développe rapidement et qui conduit la société à ouvrir un second centre à Paris après celui de la rue Lafayette qui sera opérationnel en avril 2017.
     
    Son deuxième centre rue des Archives offrira 7.000 m² à des entreprises de taille variable, souvent petites, à des auto-entrepreneurs comme des entreprises de plusieurs dizaines de personnes, avec partage de ressources dans un esprit de convivialité qui vise à faciliter les échanges.
     
    Le magazine évoque le chiffre de 1.000 postes de travail. Le ratio de 7 m² par employé parait un peu étriqué mais tout dépend de la façon dont sont organisés les postes de travail. L'ouverture est annoncée pour octobre 2017.
     
    Charlot 3 façade en rénovation 24 09 16L'autre façade de l'îlot, 3 rue Charlot, en voie de finition (Photo VlM)
     
     
    Sur les 24.000 m² disponibles, plus des deux-tiers sont encore a priori non affectés. Il faut se souvenir que le propriétaire a consenti au moment des négociations sur le permis de construire, à céder un espace sur la ruelle Sourdis pour construire une crèche qui offrira 66 berceaux de plus dans ce IIIe arrondissement qui en a ouvert beaucoup depuis 2001.
     
    C'est le moment qu'a choisi "Le Parisien" pour publier le 13 février un article signé Christine Henry qui fait état d'un retournement de tendance de la part des entreprises qui, après avoir recherché le calme, l'espace et les loyers économiques de la banlieue, feraient à nouveau le choix des hypercentres des grandes villes pour offrir à leurs employés un cadre de vie plus attractif et convivial.
     
    Il y a plusieurs contradictions dans cette hypothèse qui repose sur des statistiques qu'il conviendrait de vérifier et d'élargir. A première vue, on est encore dans un mouvement d'implantation des grands groupes en bordure des métropoles. C’est le cas pour Paris. Les "Big Four" de l'audit et du conseil international, PriceWaterhouseCoopers, Ernst & Yong, KPMG et Deloitte sont installés dans la proche banlieue et ne font pas mine de la quitter. Leur influence est grande auprès des acteurs de l'économie et c'est ce modèle qu'ils véhiculent.
     
    La Mairie de Paris de son côté fait le constat qu'il y a trop de locaux professionnels vacants et s'emploie à les transformer en logements d'habitation mais décide en même temps de construire la Tour Triangle qui offrira 90.000 m² supplémentaires de bureaux. On cherche la cohérence… Dans l'hypercentre, dont le Marais fait partie, la décision annoncée par la Maire d'interdire – sélectivement – la circulation automobile, perspective qui n'effraie pas les riverains, a moins de chance d'être bien vue par les entreprises qui ont besoin de fluidité pour leurs livraisons et les déplacements de leurs employés et de leurs clients.
     
    Le réaffectation des locaux de la rue des Archives sera intéressante à suivre. On en connait la première étape avec le co-working mais ce n'est qu'une destination-cadre pour des activités à venir. La façon dont la totalité de l'espace sera occupée et avec quelle rapidité nous instruira sur l'attitude réelle des entreprises à l'égard de Paris et de son hypercentre.
     
    Gérard Simonet
     
     
  • BudapestBuda, la partie ancienne de Budapest, et son château qui dominent le Danube

     

    Une information de la chaine de télévision LCI nous apprend ce 17 février que la ville de Budapest parle d'un possible retrait de sa candidature à l'organisation des Jeux Olympiques de 2024. Le seul fait d'hésiter, du reste, aura probablement pour effet aux yeux du CIO (comité international olympique) de les mettre "hors jeux".

    Des SIX candidats au départ, il n'en resterait alors plus que DEUX : Los Angeles et … Paris. Paris qui continue à grands frais sa danse du ventre devant le CIO  pour être l'attributaire de jeux dont une majorité de parisiens ne veut pas (même si les plus anciens sont conscients que pour eux 2024 c'est déjà "en dehors de l'épure") car ils savent trop comment se finit l'aventure : un trou financier à charge du contribuable parisien, des infrastructures sportives inutiles laissées à l'abandon comme à Athènes, Barcelone ou Rio, et une grande gêne logistique, environnementale et sécuritaire pendant la préparation et le déroulement des jeux.

    Anne Hidalgo dont on a découvert l'appétit de gloire cherchera-t-elle à parodier le grand Victor Hugo qui déclarait dans "Ultima Verba" "Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !" ?

    GS

     

     

  • A00Projet aménagement de la crypte de du Parvis de Notre Dame et création d'une place basse au niveau de la Seine (vue 3D) 

     

     

    Un projet trop énorme pour les uns, des transformations nécessaires pour les autres, une opportunité pour certains et un dossier exceptionnel pour les architectes et le secteur du BTP, voilà ce qui ressort des commentaires divers, notamment de la part des médias, au projet d'aménagement de l’Île de la Cité.

    Depuis l'annonce d'une exposition à la Conciergerie (salle des Gens d'armes) consacrée à ce projet les avis enflammés nourrissent le débat. L'architecte Dominique Perrault a été chargé avec Philippe Bélaval, le président du centre des monuments nationaux par François Hollande de proposer une évolution de l'Ile, sachant que le Palais de justice va quitter le lieux, ainsi que le Direction de la Police Judiciaire et que les locaux de l'hôtel Dieu sont pour la plupart libres.

    L'Île de la Cité est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO et le Président de la République estime qu'elle « n'est pas un lieu de vie… » alors que « ...son avenir est un enjeu majeur non seulement pour Paris, mais pour la France entière. ». A l'aune de ce constat les responsables du projet soulignent que « l'ancienne Lutèce » est devenue, depuis les grandes transformations de la capitale par Haussmann, un centre regroupant des grandes administrations avec un développement non coordonné, où demeurent à peine 1 000 habitants lorsque 14 millions de touristes se pressent chaque année à Notre-Dame. Il est tentant de faire une comparaison avec l’Île Saint-Louis proche, très visitée elle aussi, mais qui a su préserver son ambiance « village »

    Trente cinq propositions sont faites portant autant sur la circulation et la création de passerelles, sur l'aménagement de deux places, la suppression de parking, la couverture en verre des cours intérieures des bâtiments, la création de promenades, la transformation du marché aux fleurs (les petites constructions caractéristiques seraient abandonnées pour du verre) et la végétalisation plus significative de la place Dauphine.

    Tout ceci peut paraître intéressant, davantage dans le temps présent, même si l'emploi massif de verre rappelle l’architecture du Bauhaus actuellement exposé au musée de Arts décoratifs. Mais le plus essentiel, la sollicitation des habitants a t-elle été entreprise, plutôt que de les cantonner aux petits dossiers du budget participatif et de les autoriser à donner seulement un avis lors de la visite de l'exposition ?  A-t-on pensé au financement colossal nécessaire pour un Ville et un État endettés, principaux propriétaires des biens visés par le projet ? Le montant d'un milliard d'€ a été avancé. Ne va t-on pas fransformer l'endroit en lieu de fêtes nocturnes avec force bars installés ici et là et sur les barges? On ne sait même pas quelle sera la destination des immeubles libérés par les administration sur le départ, ni véritablement celle de l'Hôtel Dieu. Mettre en avant la perspective des Jeux Olympiques qui nécessiteront déjà un budget conséquent n'est pas réaliste et n'a pas grand chose à voir avec ce chantier.

    De nombreuses zones d'ombre subsistent donc sur l'évolution de l'Ile de la Cité.  Aucune proposition concurrente n'a été présentée. Au plan financier d'autres investissements importants sont en cours (l'ensemble immobilier du boulevard Morland, la caserne des Minimes …). Faut-il s’attaquer de façon aussi radicale à un quartier historique ?

    Tout ceci ne relève t-il pas pour l'instant du domaine de l'utopie alors que notre économie reste à la peine et les recettes manquent ?

    Il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

    Dominique Feutry

     

  • Réunion XeRéunion dans le Xe, autour de Frédéric Hocquard (Extrait d'un tweet de F. Hocquard)

     

    Son compte Twitter, d'où le réseau "Vivre Paris !" a prélevé quelques messages, est édifiant. Pour lui, au cœur de la problématique de "la nuit" qu'il est chargé de gérer, il y a les fêtards/consommateurs, le lobby des industriels des boissons et de la nuit et accessoirement la police et la mairie. Sans oublier les "Pierrots de la Nuit", notoirement inutiles et qu'il porte aux nues. Les habitants (qui sont pourtant ses électeurs) ne comptent pas.

    Pour preuve une "commission de régulation des débits de boissons" qui s’est tenue fin janvier dans le Xe arrondissement. C’est une initiative dont nous ne pouvons que nous réjouir. Cependant les riverains, et donc les principales victimes des nuisances sonores d’une nuit non régulée et d’une occupation de l’espace public sans limites, n’étaient pas conviés à cette réunion. Est-ce un oubli de M. Hocquard, ou bien une volonté de sa part de tenir les Parisiens à l’écart de ces réunions ?

    Pot de ferRue du Pot de Fer dans le Ve (extrait d'un tweet de F. Hocquard : même en pleine  hiver, les terrasses sont animés rue du Pot de Fer !)

     

    La rue du Pot de Fer, dans le Ve arrondissement, est bien connue pour ses nuisances nocturnes du fait du grand nombre de bars qui s’y trouvent. Elle est aussi habitée. Frédéric Hocquard, maire-adjoint chargé de la nuit, a posté une photo sur Twitter et, dans un commentaire à l’orthographe chancelante, il se réjouit de cet attroupement au beau milieu de la rue, une rue notoirement connue pour ses nuisances nocturnes, des riverains qui ne peuvent pas dormir et M. Hocquard qui s’en réjouit !

    M. Hocquard a clairement choisi son camp. A nouveau, il oublie qu'il est un élu, et qu'il est censé défendre l'ensemble des parisiens et non être le porte-voix des lobbies.

    Article rédigé par le réseau "Vivre Paris !", dont nous sommes membre.

     

  • République 5 façade 08 04 16Immeubles en bordure sud de la place de la république (IIIe) (Photo VlM)

     


    Nous avons parlé de la place de la République lorsqu’elle était envahie chaque jour par des manifestants et décrit le calvaire vécu par les habitants comme les employés des commerces et bureaux qui sont implantés sur son pourtour.

    Le calme est revenu quelque temps mais depuis plusieurs semaines il semble que des rassemblements « pro-Gbagbo », l'ancien président de la Côte d'Ivoire, aient lieu tous les samedis avec force bruit due à des sonos particulièrement performantes.

    Des riverains se sont risqués à demander aux intéressés une baisse du niveau des décibels émis mais en vain.

    A nouveau donc chaque samedi ceux qui ont le malheur d’habiter sur la place sont démunis. Ils ont écrit à  la préfecture  mais leur courrier est resté sans réponse et aucune action n’a été mise en œuvre pour contenir de tels abus.

    Le Maire du IIIe arrondissement était intervenu pour rendre cette place apaisée après tant de manifestations heurts et saccages. Il ne faudrait pas que ce mouvement hors contrôle reprenne et se réinstalle.

    Être « citoyen », mot tellement employé à tort et à travers qu’il en perd son sens,  c’est respecter les autres et si ce n’est pas le cas, c’est aux autorités compétentes de prendre les mesures  ad hoc.

     

  • Rue Ste Apolline Paola tresses et salon DiosseRue Ste Apolline (IIIe)

     

    On se rappelle notre article du 23 septembre qui commentait les échanges entre d’une part le Maire du IIIe arrondissement entouré de deux adjoints, et les riverains des rues Blondel, Sainte-Apolline et de l’impasse de la Planchette (IIIe), de plus en plus exaspérés qui demandent que des mesures soient prises afin de faire  « face à la montée grandissante de l'insécurité, de la mono activité, des trafics, de l'insalubrité, de l'alcoolisation, des nuisances sonores de jour comme de nuit et des incivilités quotidiennes… »

    Ces habitants sont aujourd'hui regroupés au sein de l’ARQAM, « l'Association pour la Renaissance du quartier Arts et Métiers », qui fait désormais partie de la galaxie "Vivre le Marais !" à l'issue de son adhésion collective.

    Les élus avaient annoncé qu’ils mettraient en œuvre des actions visant  à juguler les difficultés rencontrées dans ce quartier en lien avec  les services compétents, le police et les services de la propreté notamment. Il a même été question de l’installation d’une caméra de surveillance.  Le but étant d’empêcher les trafics, le travail illégal … Il a même été envisagé de réactiver la SEMAEST, une société d’économie mixte de la Ville de Paris qui a vocation à cela, afin qu’elle réintroduise d’autres activités lors de la cession de fonds de commerce.  

    En conclusion, notre article se terminait ainsi « Rendez-vous a été pris pour un nouveau point de situation dans deux mois, le Maire souhaitant par ailleurs avoir connaissance de tous les incidents et actions touchant ce quartier ».

    Qu’est-il advenu depuis ?

    Nous avons appris qu’une demande d’installation de portails métalliques devant le parking privé du n°1 impasse de la Planchette, là où s’installent la nuit différents consommateurs et dealers bruyants,  avait reçu un avis favorable de la Ville. Reste à obtenir l'avis conforme de l’Architecte des Bâtiments de France.

    La mairie suit aussi le dossier de demande d’arrêté préfectoral anti-consommation alcool en soirée auprès de la Préfecture mais il est  difficile de savoir si, et à quelle date, le Préfet de police le signera.  Ce genre d'arrêté est courant dans Paris où on en compte une trentaine. Ils ont fait la preuve de leur efficacité, notamment dans le IVe.

    Toujours avec l’aide de la mairie, le sujet ayant été évoqué au conseil d’arrondissement du 24 octobre, des espoirs se portent sur l’installation peut-être prochaine d’une  caméra de surveillance (angle des rues Blondel – Sainte Apolline et Saint-Martin).  Ce point comme le précédent a été évoqué au conseil d’arrondissement du 24 octobre.

    Des procédures diverses soit judiciaires, soit autres, liées par exemple à la maintenance non réalisée d’extracteurs et/ou conduits de fumée dans des restaurants, au travail illégal de certains commerces, ont été  engagées.

    Au cours du récent échange de "Vivre le Marais !" avec ses interlocuteurs du Commissariat du IIIe (voir article du 07 février 2017) nous avons été informés que le secteur faisait l’objet d’une surveillances renforcée.

     

    Postscriptum du 14 février

    Un message du Premier adjoint à la Mairie du IIIe, Gauthier Caron-Thibault, nous apprend que l'Architecte des Bâtiments de France vient de donner son "avis conforme" au projet de grille de l'impasse de la Planchette, suivant en cela l'avis favorable qu'avait rendu le Maire du IIIe. La voie est désormais ouverte au règlement de cette affaire.

     

  •  

    Paris-City-Hall-says-no-to-Triangle-Tours-by-Herzog-De-Meuron-02La Tour Triangle … ou l'art et la manière de défigurer Paris

     

    Nous soulignons régulièrement sur ce site la concentration d'habitants et d'activités à Paris, ville la plus dense d'Europe, et nous avons indiqué aussi que nous n’étions pas favorables à l'édification de grandes tours qui accentueraient cette densification et enlaidirait l'aspect général de la ville que tant de capitales et grandes villes nous envient.

    Sur son site Paris.fr la mairie a actualisé récemment les informations concernant le projet de la Tour Triangle près du Parc des Expositions en indiquant :

    "La commission chargée de l’enquête publique relative au permis de construire concernant la Tour Triangle vient de rendre un avis favorable. Il s’agit d’une étape décisive en vue de la réalisation de ce bâtiment, symbole de l’attractivité de Paris et de la Métropole du Grand Paris. Le permis de construire de la Tour Triangle, projet emblématique pour la capitale, sera déposé à partir du mois de mars prochain. 90 000 m² de bureaux, d’hôtellerie, de restauration, ainsi qu'un centre de conférences, une crèche, un centre de santé et des commerces de proximité sont prévus. Le renouveau du quartier est lancé."

    Il est assez étonnant et navrant que la mairie parle "d’étape décisive" lorsque la commission d’enquête publique rend un avis favorable et qu'elle passe outre quand cet avis est négatif comme ce fut le cas pour la fermeture de la Rive Droite à la circulation automobile.

    Deux poids deux mesures pourrait-on affirmer, mais ce qui est inquiétant est que ce projet de tour pourtant refusé à  plusieurs reprises, revient en force alors qu'une majorité d'habitants n'y sont pas favorables, malgré tous les avantages mis en avant par ceux qui le promeuvent et sans allusion aucune aux inconvénients qui pourtant existent.

    Intensifier la densification de Paris est une erreur. Nous en vivons chaque jour les dommages dans notre quartier du Marais où l'habitat est ramassé et le tourisme important.

    Dominique Feutry

     

  • A11111Façade dans le style "renaissance" de la mairie de Paris

     

    La préparation du cru 2017 du budget participatif est en cours. Sous le titre "Faites Paris à vos idées", le site de la mairie donne pour cette 4ème édition de nombreuses explications en annonçant que "Paris consacre 100 millions d'€ par an à son budget participatif ce qui en fait le plus important au monde… vous avez jusqu'au 21 février pour soumettre votre projet sur la plate-forme numérique". Précisons que 30% de cette somme est affectée aux projets des quartiers dits populaires afin de les amener davantage aux urnes.

    Il reste le péché originel de cette pratique : elle transfère un pouvoir de proposition d'élus vers un poignée de personnes qui ne représentent qu'elles-mêmes et s'estiment autorisées à demander des changements sans consulter ceux qui en sont localement affectés (ex. : "rue Golotte", jardin Thorigny ou place Renée Vivien, IIIe).e de Paris

    Accompagnés de réunions en mairies d’arrondissement, enrôlant certaines associations, les maisons de quartiers et les centres sociaux, disposant d'affiches et des kits de communication, les moyens sont mis en œuvre pour que cette opération réussisse, certains médias ayant indiqué lors des éditions passées que les résultats étaient en demi teinte. Des critiques ont été émises en particulier sur certains projets retenus comme l’acquisition de matériels de propreté… alors que d'autres ne l'étaient pas avec des explications peu convaincantes, comme en 2015 l'aménagement proposé de la place du Marché Sainte-Catherine (IVe) défigurée par les commerces et qui a pourtant bien besoin d'une réhabilitation. Notons aussi que le coût de certains projets est souvent assez mal évalué, les services de la ville étant débordés.

    Rappelons aussi qu'en 2016 parmi les 208 projets choisis, une amélioration du cadre de vie et davantage de verdure prédominaient en concentrant plus de 39 millions d’€

    Pour chaque euro orienté vers le budget participatif par les maires d'arrondissement, la Mairie de Paris en verse désormais deux de plus (contre 1€ l'année dernière). Ainsi le IIIe consacre 30 % de son budget aux propositions des habitants.

    Alors attendons un premier bilan des propositions qui seront faites cette année pour le Marais …

    Dominique Feutry

     

  • 26b21f42-e97b-11e6-b46f-ca2197cc15c2_1Carte des locations saisonnières par arrondissement et uniquement pour Airbnb (LP Infographie)

     

    La presse, notamment "Le Parisien" a relayé abondamment l’opération « coup de poing » menée le 2 février par les agents assermentés de la Ville de Paris afin de contrôler les meublés touristiques. Le quartier visé était le Sentier dans le IIe arrondissement. Le but était de détecter ceux qui ont fait des locations saisonnières une activité professionnelle.

    Le résultat de ce nouveau contrôle portant sur 600 logements, car il y en a eu quelques-uns ces derniers mois, serait de 43 infractions. Depuis janvier l’amende potentielle a été doublée et peut aller jusqu’à 50 000 €.

    Si l’adjoint au logement à l'Hôtel de Ville, Ian Brossat, veut limiter les locations saisonnières il y a du travail, car Airbnb affiche à elle seule 30.000 logements dans la capitale, le Marais étant particulièrement bien placé sur ce plan alors que 120.000 personnes cherchent un logement.

    La Mairie de paris rappelle que « les propriétaires doivent déclarer leur meublé à la mairie de Paris et « compenser » en mettant sur le marché de la location traditionnelle un bien d’une surface équivalente, dans le même arrondissement. » On sait toutefois qu’une nouvelle obligation s’ajoute à cette contrainte, conséquence de la loi  sur "l'économie numérique", déclarer à l'administration fiscale les locations ponctuelles qui passent par des plateformes Internet. A ce propos, le Conseil de Paris demande au gouvernement de publier rapidement le décret d’application.

    L'enjeu est de taille pour la régulation du tourisme de masse. L’exemple de Venise est à méditer par l’équipe municipale !

    L’UNESCO en effet enjoint la municipalité de la cité des doges d’agir au plus vite, faute de quoi elle sera classée sur la liste des sites en péril en raison d’un sur fréquentation insupportable due aux bateaux de croisière (1,5 millions de passagers s’y arrêtent) et aux locations saisonnières qui ont accéléré la dépopulation de la ville qui en 60 ans a perdu les 2/3 de ses habitants du fait de l’envolée des prix mais aussi des conséquences du tourisme de masse (dégradation, saleté, bruit, mutation des commerces …) (voir notre article du 13 novembre 2016). 

    Est-ce là ce que l’on veut pour Paris quand on parle d'encourager sans mesure le tourisme et la fête la nuit ?

    Dominique Feutry