Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • FusionIllustration BFM-TV

     

     

    En commission mixte paritaire du 21 décembre, députés et sénateurs ne se sont pas mis d’accord sur le texte de loi concernant le statut de Paris. Le point d’achoppement est celui de la fusion des quatre premiers arrondissements dénoncée depuis l’apparition de ce projet comme « une manœuvre électorale ».

    Bien que les synergies en matière de coûts et la volonté d’une meilleure représentativité électorale soient présentées comme les raisons principales à l’origine de ce projet de loi, le Sénat n’est pas convaincu et ne veut pas de cette fusion.

    Aussi le texte devra repasser en nouvelle lecture au Sénat et à l’Assemblée nationale, cette dernière ayant le dernier mot. Sauf recours devant le Conseil constitutionnel, la loi pourrait même être promulguée en mars. En cas de changement de majorité à la suite de l’élection présidentielle, des voix s’élèvent déjà pour demander que ce texte soit détricoté…

    Voilà qui promet encore des débats houleux alors que ce dossier n’est pas, comme nous l’avons déjà indiqué (article du 30 janvier 2016), une priorité pour la capitale.  La propreté, la sécurité, la pollution, la montée des incivilités sont aux yeux des parisiens des dossiers bien plus importants qui doivent être pris à bras le corps et pour lesquels, ils attendent en vain de véritables avancées.

    Dominique Feutry

     

  • Tour st jacques rats 16 12 16Jardin de la Tour Saint-Jacques (IVe) fermé au public (Photo VlM, clic gauche jusqu'à deux fois dans l'image pour agrandir)

     

    Hier dans le jardin de la Tour Saint-Jacques on comptait les vivants et les morts. Il s'agit des rats bien entendu. Un panneau sur la porte fermée indique que l'accès au jardin est interdit pour cause de dératisation. Il y a des rats morts un peu partout, en effet, et d'autres encore bien vivants qui gambadent joyeusement.

    Les passants s'arrêtent et regardent. Les touristes asiatiques déploient des trésors d'ingéniosité avec leurs perches télescopiques pour les photographier au plus près. Les corneilles sont aussi nombreuses que les rats et se délectent de leur cadavres.

    Une équipe du New York Times nous a posé sur place des questions dans un direct de New York relayé par son bureau parisien. Manifestement cette affaire passionne le monde. La veille c'était CNN et auparavant BBC News de Londres, sans parler des médias français qui tous à l'unisson se sont mobilisés sur cette nouvelle.

    Paris se passerait bien de cette publicité mais l'évènement pourrait être salutaire si la Mairie de Paris en tirait les conséquences. Elle a pris le taureau par les cornes en déployant immédiatement une campagne de dératisation. Il faut maintenant qu'elle se préoccupe des causes et qu'elle s'y attaque pour inverser la tendance. Car il se pourrait que les rongeurs survivent à la tentative de les exterminer. Ces animaux sont intelligents et capables de faire la part de leur salut en choisissant de ne manger que la nourriture fournie en abondance par les passants qui balancent les restes de leur fast-foods par dessus les grilles. Faudra-t- il pour finir s'attaquer aux rats un à un à la carabine ?

    Rat (2)

    L'urgence est de renforcer immédiatement les protocoles de nettoiement des parcs et jardins à Paris. Quoiqu'il en coûte, sachant qu'il y a dans le budget de la capitale des gisement d'économies importants, à commencer par les subventions aux associations fantaisistes. Il faut également revenir immédiatement sur la décision périlleuse d'ouvrir les parcs et jardin la nuit, là où une telle décision a été prise, car elle est antinomique avec la nécessité de garder ces espaces propres.

     

    Diagram-moscow

     

    Il faut enfin engager une réflexion sur la distribution de la population en Île de France. Paris est surpeuplée par comparaison aux autres villes européennes (2,2 Millions pour 105 km²) et le centre de Paris souffre particulièrement d'une hyper-densité d'habitants et de touristes. Le graphique ci-dessus qui provient du site Alain Bertaud, urbaniste et consultant pour la Banque Mondiale à New York (USA) montre (courbe rouge) que la densité culmine  à 2 km du centre avec un chiffre de 300 hab/ha soit 30.000 hab/km². L'histogramme en bleu qui concerne Moscou montre que la population d'une grande ville peut s’étaler régulièrement sur une surface beaucoup plus vaste (22 km de rayon dans ce cas).

    Un espace surpeuplé n'est pas gérable. C'est vrai en matière de sécurité, de nuisances et notamment de propreté. La politique de densification débridée de Paris conduite par Ian Brossat, les efforts de l'Adjoint au tourisme Jean-François Martins pour que Paris attire encore plus de tourisme de masse (*) et des évènements à retentissement mondial comme Roland Garros et les Jeux Olympiques, sont incompatibles avec la mission de Mao Péninou qui a la charge d'entretenir la ville.

    Ces considérations heurtent l'idée reçue qu'il faut intensifier la création de logements et accueillir toujours plus de touristes. Ces politiques sont louables en soi si elles tiennent compte d'une répartition équitable sur l'ensemble du territoire. Elles peuvent s'avérer désastreuses si leurs effets se concentrent sur un espace limité. Nous sommes peut-être en train d'en faire la pénible constatation.

    GS

     

    (*) On évalue à 50 Millions le nombre de visiteurs par an à Paris. Sur la base de 3,9 nuitées par visiteur ("Les Echos" 2015), ce sont 530.000 personnes supplémentaires présentes dans la ville chaque jour, concentrées dans ses zones touristiques. 

     

  • Enfants rouges embellissement 28 01 15La décoration très réussie du Marché des Enfants Rouges (IIIe) (photo VlM)

     

    On a dénombré à ce conseil 6 animateurs pour 3 habitants intéressés par les sujets du quartier. Le reste de l'assistance, 29 personnes, étaient là pour s'inscrire au vide-grenier du 8 janvier 2017.

    Cinq projets financés par la mairie ont été présentés :

    • 1.500 € d'ordinateurs scolaires avec vidéoprojecteurs
    • 6.700 € pour la végétalisation de la rue des Oiseaux
    • 130 € pour une "grainothèque" à la bibliothèque de la rue Portefoin

    et puis curieusement car on n'est plus dans l'emprise du quartier "Enfants Rouges" :

    • 300 € pour l'achat d'un amandier et 2.600 € pour une table d'échecs pour la place Renée Vivien

    Ces projets auraient été détaillés au conseil du 4 octobre mais ils nous ont échappé et ne figurent dans aucun compte-rendu, sauf erreur toujours possible de notre part.

    La sollicitude de ce conseil pour la place Renée Vivien, qui n'est pas de son secteur, (le petit square arboré du carrefour Temple-Haudriettes est dans le quartier Ste Avoye) et sa propension à vouloir y installer des gadgets nous fait sursauter.

    Ce lieu ne demande rien à personne et il faut le laisser tranquille. En revanche, sa clôture métallique nécessite des réparations, ses portes ne ferment pas, et il sert d'entreposage aux bacs à déchets de l'établissement de nuit qui est en face. Il est généralement très sale, car étant mal entretenu il suscite peu de respect, et c'est par là qu'il faut commencer. Et poursuivre avec sa remise en état. Nous exprimons instamment le vœu que le Maire  soustraie ce jardin aux appétits fantaisistes de ceux qui jouent avec, de ramener tout le monde à la raison et d'obtenir de la direction des Parcs & Jardins (DEVE) qu'elle se penche sur son cas.

    Jardin temple haudriettes dépotoir 02 11 15Jardin temple haudriettes dépotoir 02 11 15A gauche l'état trop fréquent du jardin, à droite deux rats cherchant fortune…

     

    On attendait Christine Frey qui devait informer le conseil de ses démarches concernant les nuisances sonores du "Soprano" (notre article du 5 octobre ), dans le secteur Corderie/Dupetit-Thouars mais on a dû se résoudre à son absence.

    Le Vide-Grenier du 8 janvier se tiendra au Carreau du Temple entre 11h00 et 17h30. Cent exposants sont attendus avec des stands de 2×2 mètres, loués 10 € au bénéfice du Secours Populaire.

     

  • Peninou maoMao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la Propreté à l'Hôtel de Ville

     

    Il faut lire absolument cet article de Marie-Anne Gairaud dans "Le Parisien" du 13 décembre. On y découvre un élu qui a mangé du lion et qui exprime une sainte colère contre cet affichage sauvage que nous déplorons depuis longtemps.

    Exemple vécu hier à hauteur du 52 rue des Francs-Bourgeois : une fourgonnette se gare en stationnement interdit devant les "Surgelés Picard", à bonne distance du site visé qui est le mur pignon d'un des hôtels des Archives Nationales ; un homme en descend avec des affiches pliées, un seau de colle et un balai-brosse à la main et il s'active sur le mur où d'autres affiches sont déjà collées. Tout ceci en plein jour, au vu et au su des passants.

    Il n'y avait malheureusement personne pour le sanctionner, et comme le souligne M. Péninou, l'amende n'est pas suffisamment dissuasive…. et pas assez souvent appliquée.

    Espérons qu'il aboutisse dans sa démarche que nous rapporte "Le Parisien", auprès des députés de l'Assemblée Nationale. Nous incitons pour notre part nos élus des 5ème et 7ème circonscriptions, Patrick Bloche et Seybah Dagoma, de soutenir le projet de loi qui vise à alourdir les sanctions contre ce type d'infraction.

    Nous remercions Mao Péninou qui semble nous avoir écoutés. En lui rappelant que sa démarche est appréciée de nous tous mais qu'elle va prendre du temps et que son efficacité ne sera pas totale. Nous lui renouvelons notre suggestion de créer une équipe de deux personnes seulement chargées sur un secteur donné de retirer les affiches de façon expéditive dès qu'elle apparaissent, les flyers dès qu'ils sont déposés. Faire somme toute comme certains riverains, citoyens dans leur comportement, mais de façon professionnelle. Un essai pourrait être effectué, en choisissant par exemple les branches du carrefour Archives-Ste Croix dans le IVe, deux fois par semaine.

    En détruisant la force de communication de ce type de média, on en supprimera la pertinence et l'intérêt pour les annonceurs. Sans se priver pour autant des dispositions répressives qui sont envisagées aujourd'hui.

     

    Post scriptum du 14 décembre

    Le cabinet du Maire du IIIe Pierre Aidenbaum nous fait savoir que le sujet a été traité en conseil d'arrondissement du IIIe le 28 novembre, en des termes qui sont très proches de nos communications sur le sujet. Le texte suivant, un vœu en direction du conseil de Paris,  été approuvé en ces termes :

     

    Vœu relatif au renforcement des sanctions contre l’affichage sauvage

    Sur proposition de Pierre AIDENBAUM, Maire du 3ème arrondissement

    Considérant que l’affichage sauvage et le marquage au sol à but commercial et publicitaire, réalisé en dehors des supports et espaces réglementés prévus à cet effet, est interdit à Paris,

    Considérant que l’affichage sauvage et le marquage au sol revêt parfois un caractère politique, injurieux ou attentatoire,

    Considérant que cette pratique tend à dégrader le mobilier urbain et de façon plus générale l’environnement,

    Considérant la recrudescence de ces agissements dans les arrondissements centraux de la capitale, au premier rang desquels figure le 3ème arrondissement,

    Considérant que les auteurs de ces faits sont connus puisque auteurs de ces publicités

    Considérant l’absence de coordination efficace entre les différents services de la Ville concernés pour le traitement de cette problématique,

    Le Maire du 3ème arrondissement et les membres de la majorité, demandent à la Maire de Paris d’intervenir auprès des directions des services compétents pour mettre en place des mesures dissuasives, permettant de faire cesser dans la durée cette pratique totalement illégale et que les auteurs soient systématiquement poursuivis.

     

     

  • Cnn jardin haudriettes bis 14 12 16Cnn haudriettes face 14 12 16

     

     

     

     

     

     

     

     Gérard Simonet avec les journalistes/reporters de CNN, dans le jardin Temple/Haudriettes (Renée Vivien) IIIe

     

    Après BBC News et Le New-York Times, c'est la chaine internationale CNN Int'l qui nous a sollicités pour un entretien audio-visuel sur l'affaire des rats à Paris.

    Tout est parti de la découverte d'un de nos membres le 30 novembre d'un nombre spectaculaire de rats dans le jardin de la Tour Saint Jacques (IVe). Depuis que nous avons publié l'information sur ce blog, la nouvelle a fait le tour du monde.

    Tant pis et tant mieux. Tant pis car la réputation de notre ville est flétrie. Tant mieux car les responsables de sa gestion, l'équipe municipale, vont être incités à tenir compte des mises en garde que nous leur avons adressées depuis de longs mois.

    A court terme, la seule attitude possible est évidemment de se battre contre les rongeurs indésirés en mettant en place des campagnes de dératisation, ce que la Mairie de Paris a lancé nous semble-t-il.

    Mais c'est avant tout sur les causes qu'il faut agir. Rationnellement.

    Les rats prospèrent sur la saleté et la présence de déchets alimentaires due au non-respect de l'environnement. En cause, la surpopulation d'habitants et de visiteurs, leurs comportements et l'inadéquation des moyens de nettoiement. La politique de logement de la Ville est responsable de l’hyper-densité à Paris. Les rats emboitent le pas et s'entassent là où il y a du monde. Elle est responsable d'une politique budgétaire qui consacre trop d'argent à une transformation coûteuse du bâti et qui gaspille des sommes déraisonnables en subventions clientélistes. Au détriment de la propreté et de l'environnement.

    Le tourisme est bienvenu car c'est pour la France une source d'activité et de revenus non délocalisables mais, au même titre que la population, il doit s'étaler sur la plus grande partie de notre territoire et ne pas se concentrer sur Paris et son centre. A ce titre, Paris n'aurait jamais dû sacrifier une partie des serres d'Auteuil pour conserver Roland Garros alors que Versailles était candidate avec des espaces infinis pour l'accueillir.

    Paris ne devrait pas militer non plus pour que les J.O. de 2024 aient lieu chez nous, alors que nous nous apprêtons à subir les "Gay Games" en 2018 et que nous postulons pour l'Exposition Universelle en 2025. Il est triste de dire que les parisiens très majoritairement n'en veulent pas mais c'est la sagesse qui les guide comme elle a guidé les habitants de Boston, de Rome et de Hambourg qui y ont renoncé.

     

  • Conseil paris Le conseil de Paris (Photo "le Parisien")

     

    Si nous devions retenir quelques points clés sur le projet de budget 2017 présenté au Conseil de Paris le 12 décembre, nous pourrions indiquer qu’apparemment  il n’y a  pas d’augmentation de fiscalité directe (engagement  de campagne de la Maire). Toutefois il est prévu de ponctionner, via une taxe spéciale  estimée à 45 millions €, les propriétaires de résidences secondaires (932.000 recensées  à Paris), une  façon pense-t-on  de fluidifier le marché immobilier en incitant les taxés à vendre leur bien… alors que parallèlement  le souhait contestable mais affiché est de renforcer l’attractivité de Paris,  comprenne qui pourra ?

    Les grands postes sont le logement, 460 millions € lui seront destinés (soit  7 200 logements supplémentaires), l’augmentation du nombre de places dans les crèches (+ 650), ce qui est une bonne chose mais qui nécessite des embauches que l’opposition critique en demandant de ne pas remplacer certains départs dans d’autres secteurs de manière à ne pas augmenter les effectifs de la Ville. L’accent a été mis par la Maire sur la DPSP, (la brigade contre les incivilités) dont les effectifs passent de 1 100 à 1 900 agents avec l’apport des équipes placées jusqu'à présent sous la responsabilité du Préfet de police et dont nous avons déjà parlé ici. 51 millions € seront consacrés aux espaces verts et  27,1 millions € à la propreté (voir notre récent article daté du 8 décembre), avec un effort conséquent sur la collecte des bio déchets.

    Sur le fond, si l’équipe municipale s’enorgueillit de pratiquer la stabilité budgétaire, d’avoir une gestion « sobre et responsable », de n’augmenter les dépenses de fonctionnement que de 0,46 %  (soit + 33 millions  €) et de rappeler que l’agence de notation Fitch venait de maintenir la note AA avec une perspective à « stable »,   l’opposition,  se fondant sur le dernier  rapport de la Chambre régionale des comptes et sur la baisse des dotations de l’État, estime que Paris est trop endettée et devrait réduire ses investissements.  A cela il est rétorqué que l’endettement par parisien est de 2.060 €, ce qui serait « faible » comparé à d’autres communes.

    Certains vont jusqu’à pointer l’équilibre du budget qui serait faussé par un habillage (légal d’ailleurs, résultat d'une dérogation interministérielle fort opportune) consistant à inscrire en recettes la capitalisation sur 50 ans des loyers que perçoit la Ville sur les logements qu’elle transforme en logements sociaux.  

    Pour notre part nous préconisons une nouvelle fois une réduction significative des subventions  distribuées à tout vent, car nombre d’entre elles ne ressortissent pas d’un intérêt social, solidaire ou économique mais plutôt de "clientélisme", une pratique que nous avons maintes fois dénoncée. 

    Dominique Feutry

     

  • Agent nettoiement 27 02 12Les outils de base de la propreté : le seau et le balai (Photo VlM)

     

    La question de la propreté est devenue essentielle pour les parisiens, la récente polémique sur la prolifération des rats en est l'illustration (nos articles des 1er et 8 décembre 2016), et s’installe désormais dans le débat politique, majorité et élus n'étant pas d’accord sur le moyens. Ainsi en est-il  à propos du budget 2017 de Paris où il est prévu, comme nous l'apprend "Le Parisien", de doter chaque mairie d'arrondissement d'un budget entre 10.000 € et 45.000 € (fonction de la fréquentation touristique et de la taille de l'arrondissement), afin que chaque maire dispose du matériel nécessaire pour nettoyer les rues.  

    Cette décision ne fait pas l'unanimité, elle est même taxée de "poudre aux yeux" par ceux qui la critiquent. Il est vrai qu'à l'échelle de Paris cela est assez chiche comparé aux 20 millions d'€ que Mao Péninou, l'adjoint de la Maire de Paris en charge de la propreté, annonce comme devant être investis à partir de 2017 pour renouveler et acheter de nouveaux matériels. Les équipes de la propreté ne seront pas pour autant décentralisées, ce que mettent en exergue certains maires qui estiment que c'est pourtant ce qu'il faudrait faire.

    Sur le fond cette décision peut contribuer à la prise de conscience que la propreté est l'affaire de tous comme essaie de le faire déjà le rendez-vous annuel "Paris fais-toi belle". Elle va aussi dans le sens des suggestions que nous formulons régulièrement en direction des responsables de la propreté à qui nous suggérons des actions de "commando" régulières contre les flyers et l'affichage sauvage.

    Il reste que le chemin est encore long pour atteindre le niveau envié de certaines capitales et nous faire réintégrer le peloton de tête des villes propres… 

    Dominique Feutry

     

  • Affiches croute 07 12 16

     

    A Paris, on a nos couches géologiques : on distingue les affiches du ternaire et du quaternaire dans  l'épaisseur de la croute qui laisse deviner des sédiments d'époques anciennes. C'est dire avec quelle célérité les services de la mairie interviennent pour retirer ces affiches sauvages qui donnent le spectacle peu ragoûtant d'une ville abandonnée aux dérives consuméristes.

    Les responsables de la technostructure en charge de la propreté se lamentent en disant : "ce sont les gens qui sont sales, pas la ville …". Ils oublient que l'environnement dicte à ces gens leur comportement. Donnez leur une ville souillée, ils la souillent encore plus. Le spectacle lamentable de ce pâté en croûte vieux de plusieurs mois ne peut que les inciter à pisser dessus !

     

    P.S. : pour le cas où toute honte bue ils décideraient d’intervenir, c'est au carrefour angle nord-ouest Temple/Rambuteau (IIIe). On est en mesure de leur fournir d'autres adresses, mais c'est à eux cependant d'assurer la veille …

     

  • RatRémy, héros de "Ratatouille " de Disney

     

    En publiant notre article du 1er décembre sur la découverte de centaines de rats dans le jardin de la Tour Saint Jacques (IVe) nous ne savions pas que cette information aurait un retentissement qui dépasse maintenant nos frontières.

    La plupart des médias français s'en sont saisis et ont sollicité notre intervention en direct. Nos voisins d'outre-manche n'ont pas raté l'occasion de nous dénigrer un peu : BBC News en fait ses choux gras aujourd'hui (nous lui avons emprunté l'illustration).

    Ce nouveau déboire ne sert pas l'image de Paris. Il justifie cependant les réticences que nous avons exprimées contre l'ouverture des parcs la nuit. Ces espaces laissés sans surveillance dans l'obscurité complice servent de poubelle à ceux qui viennent y consommer. On ne pouvait pas faire de meilleur cadeau aux rongeurs.

    Au delà des rats, c'est la propreté en général qui est en cause à Paris. Cette municipalité n'écoute pas le message que nous véhiculons au nom des citoyens qui veulent un engagement plus fort en faveur de la propreté. Il ne s'agit pas d'augmenter les impôts mais de tailler dans certaines dépenses. 300 millions d'€ sont distribués aux associations dont beaucoup sont fantaisistes. On peut tailler dans ce chiffre qui fait la part belle au clientélisme.

    Les montants dépensés pour la transformation de bâtiments en vue d'y loger du monde alors que la densité d'habitants a dépassé les limites du raisonnable (*) ne font qu'accroitre l'impossibilité de gérer une ville surpeuplée. Notamment pour ce qui concerne la propreté. S'il n'est pas déjà trop tard, il faut revoir cette politique.

    On va nous répondre qu'il y a un moyen de redresser l'image de Paris : l'organisation des Jeux Olympiques en 2024.  Aura-t-on le temps d'ici là d'éliminer tous les rats …

    GS

     

    (*) Paris est on le sait la ville la plus dense d'Europe avec 24.000 habitants au Km². S'y ajoute le fait qu'elle accueille le plus de touristes : 50 millions par an avec des nuitées moyennes de 3,9 jours, ce qui entraine 534.000 personnes supplémentaires dans la ville chaque jour (Les Échos – données 2015)

     

  • Assemblée nationale 06 12 16L'entrée de l'Assemblée Nationale, 126 rue de l’Université (VIIe) (Photo VlM)

     

    Nous nous sommes rendus ce mardi 6 décembre à l'Assemblée Nationale pour y rencontrer Patrick Menucci, le rapporteur de la loi relative au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain. Nos deux Députés de Paris, Seybah Dagoma et Patrick Bloche, élus des IIIe et IVe arrondissements (*) ont organisé cette rencontre à notre intention, au moment où le projet de loi revient du Sénat à la Chambre des Députés pour une deuxième lecture.

    Assemblée nationale menucci bloche 06 12 16De gauche à droite : Dominique Feutry, Gérard Simonet, Patrick Menucci et Patrick Bloche

     

    Nous avons fait part en introduction de notre relative indifférence à ce changement sur lequel nous nous sommes déjà prononcés en début d'année (article du 30 janvier 2016). La nécessité de fusionner les quatre arrondissements du centre ne saute pas aux yeux car, nous l'avons souligné à nouveau, les directions opérationnelles de la Mairie de Paris (urbanisme, propreté, parcs & jardins, voirie …) sont déjà structurées sur une logique de groupement d'arrondissements, avec leur propre autorité hiérarchique qui n'est pas celle des maires d'arrondissements.

    M. Menucci en réponse rappelle que le projet d'évolution du statut de Paris fait suite à une demande pressante du Conseil d’État qui a souhaité une représentation plus équitable des parisiens à l'Hôtel de Ville. Il est vrai que les citoyens du 1er arrondissement avec ses 18.000 habitants n'ont qu'un élu à la mairie de Paris contre 34 dans le XVe  ou 28 dans le XVIIIe. Le IIIe et le IVe ne sont pas gâtés non plus avec respectivement 3 et 2 représentants.

    En revanche, la suppression du double statut de Paris (commune et département) ne soulève d'objection de quiconque. On se demande même pourquoi cette anomalie a eu la vie aussi longue…

    Il nous révèle une information surprenante que nous allons vérifier : la majorité de droite au Sénat voudrait que Paris soit divisée en autant de communes de plein exercice qu'il y a d'arrondissements !? Une réponse et un éclaircissement des élus concernés serait appréciés…

    Nous avons clôturé notre entretien en commentant le transfert des compétences de proximité (circulation, stationnement, incivilités …) de la Préfecture de Police vers la Maire de Paris. Une décision qui sera jugée sur pièces quand on aura pris la mesure de son efficacité.

    Patrick Bloche est intervenu pour rappeler son action en faveur du patrimoine français à l'occasion du vote de la loi "Création Architecture & Patrimoine (notre article du 28 octobre 2016). Il est vrai qu'il a joué un rôle modérateur décisif à l'Assemblée Nationale et que le Sénat ne mérite pas à lui seul les lauriers qui lui ont été tressés à cette occasion.

    Gérard Simonet

     

     (*) Patrick Bloche est député de la 7ème circonscription de Paris (IVe et XIe arrts), Seybah Dagoma est députée de la 5ème circonscription (IIIe et Xe arrts)