Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • Pollution paris le figaro 15 09 12
    Illustration
    "Le Figaro"

     

    Après une hésitation lundi, le Préfet de Police de Paris Michel Cadot a décidé d'interdire mardi 6 décembre la circulation des véhicules impairs dans Paris et dans la petite couronne (22 communes).

    Peu de parisiens se sentent concernés. Dans leur grande majorité, ils n'ont pas de voiture ou s'ils en ont une ils la laissent régulièrement au garage. Ils possèdent pour beaucoup d'entre eux, en revanche, des deux-roues motorisés (motos/scooters). Ce mode de déplacement a explosé dans Paris intra-muros depuis que la voiture est déclarée non grata. Un relevé effectué récemment sur les motos garées dans le Marais (trop souvent sur les trottoirs…) montre que 80 % d'entre elles sont immatriculées 75. La mesure va donc les toucher, tout comme les résidents de banlieue qui pour diverses raisons se rendent dans Paris.

    La mesure est-elle pertinente ? On est tenté de le penser car la logique élémentaire nous enseigne qu'en agissant sur une cause on en modifie les effets, comme aurait dit Candide. Il semble du reste que les mesures effectuées le confirme. Alors, une question se pose : si les propriétaires de véhicules peuvent s'en priver pendant une journée et contribuer ainsi à préserver des centaines de milliers de personnes qui n'ont jamais demandé à respirer des oxydes d'azote et des particules fines, s'ils ont réussi à trouver une solution alternative, ce dont nous ne doutons pas car il n'est pas imaginable par exemple qu'ils aient décidé de ne pas se rendre à leur travail, pourquoi ne continueraient-ils pas sur le même mode en délaissant leur voiture le reste du temps.

    En poursuivant ce raisonnement, de proche en proche, on parvient à la conclusion que le Préfet de Police, en accord avec la Maire de Paris Anne Hidalgo et son Adjoint aux déplacement Christophe Najdovski, devrait interdire la circulation de manière totale et définitive. Sauf exceptions naturellement, et elles sont nombreuses.

    Une mesure de cette ampleur aurait l'avantage de susciter de nombreuses réflexions et décisions de ceux qui hésitent encore à se rapprocher de leur lieu de travail ou de travailler et se divertir près de leur lieu de vie.

    Il y a des milliers d'objections possibles à cette théorie qui allie impertinence, provocation et raisonnement par l'absurde. Il y a pire attitude cependant : fermer les yeux sur l'atmosphère mortifère qui nous enveloppe et respirer à pleins poumons quoiqu'il advienne….

    Les élus de la Ville ont la tache difficile : s'ils ne font rien le jour viendra où on les poursuivra en justice pour non assistance à personnes en danger, voire pire ; s'ils agissent, comme ils le font actuellement, ce sera la levée de boucliers de tous les mécontents.  Disons ce que nous en pensons. La sagesse nous commande cependant de nous garder d'être totalitaires dans la manière dont nous l'exprimons.

    GS

     

  • Hocquard-300x168Fréderic Hocquard, Conseiller Délégué auprès du Premier Adjoint de la Maire de Paris, chargé des questions relatives à la "Nuit"

     

    Le Réseau "Vivre Paris !" dont fait partie "Vivre le Marais !" a rencontré Frédéric Hocquard, conseiller délégué auprès du Premier Adjoint, chargé des questions relatives à la "Nuit" accompagné de Thierry Charlois, chef de projet, et de Gilles Sredic, assistant.  Nous rappelons que cet entretien fait suite à une sollicitation de "Vivre Paris !" tout en soulignant combien chacun d’entre nous, investissions beaucoup de temps malgré nos multiples activités et occupations.

    Force est de constater que tous les travaux entrepris dans le cadre du Conseil de la Nuit ont débouché sur peu de choses, si ce n’est des "agressions" à notre endroit allant jusqu’à des dépôts de plaintes infondées de la part de certains associations (Culture Bar Bars) et/ou établissements de nuit, nouveau moyen déployé pour annihiler notre action de défense des riverains.  Frédéric Hocquard répond que "dans ces affaires, son rôle d’élu lui commande d’être neutre…", même si cela "traduit forcément un échec" des efforts engagés dans les travaux qui visent plutôt à favoriser la concertation entre les participants au Conseil de la Nuit. Il s’engage à rappeler lors de la prochaine réunion du conseil que ce type d’attitude utilisée par certains n’est pas souhaitable. Nous attirons l’attention sur le fait que Fréderic Hocquard ne répondait pas, la plupart du temps, aux mails que nous lui adressions. Il se justifie en indiquant que dès lors qu’il se sent "attaqué ou que son action est fortement critiquée, il ne répondait effectivement pas". Cette réponse de la part d’un élu laisse les participants pantois !

     Nous abordons la question du comité des noctambules récemment créé et nos doutes quant à son utilité. Frédéric Hocquard ne partage pas notre avis. Cette instance à laquelle ne participent pas les intervenants au conseil de la nuit (professionnels de la nuit, représentants des associations de riverains..) est réservée aux "usagers de la nuit" comme par exemple des sportifs, c’est un "panel citoyen" qui émettra des avis et des souhaits. Sur les 247 candidats, 30 ont été tirés au sort et seront représentés dans le conseil de la nuit et le groupes de travail associés.

     Sur les nuisances sonores dues aux établissements indélicats, à la présence de foules, dans certains quartiers bien connus, notre interlocuteur parle de "ressenti de la part des riverains" alors que nous estimons plutôt qu’il s’agit d'une véritable souffrance. Mais pour ce dernier tout repose sur la régulation, "…mettre de la régulation est un travail de longue haleine, il faut diversifier…développer autre chose que la consommation… pour occuper les jeunes qui errent le soir ne sachant où aller…". Il ajoute "le modèle à développer à Paris comme dans d’autres capitales est un modèle ouvert dans lequel régulation et cohabitation se côtoient sachant que Paris a la particularité d’être la capitale la plus dense". » Il rappelle que l’application de la loi sur le bruit est du ressort de la Préfecture de Police. Nous nous étonnons de cette réponse alors que des transferts de pouvoirs de police sont en cours. Une note juridique va être demandée à ce sujet et nous sera communiquée. A ce propos est mentionné le retard dans l’installation des sondes expérimentales par Bruitparif, un problème de matériel et la volonté d’avoir des matériels irréprochables. Frédéric Hocquard se dit favorable à la mise en place de davantage de sondes de mesure l’an prochain. Il reconnait aussi comme nous qu’il est étonnant de ne pas pouvoir obtenir de statistiques de la Préfecture de police sur les appels de riverains.

     

    Sans-titreAttroupements la nuit devant des bars de la rue Jean-Pierre Timbaud (XIe) 

     

    Sur l’ouverture de lieux culturels la nuit, à laquelle nous sommes favorables, nous pointons le financement disproportionné sous forme de subventions (note argent) accordées par la Ville pour développer la fête la nuit. Frédéric Hocquard réfute cet argument s’agissant de subventions culturelles (musique) et affirme que l’essentiel du budget est dédié à Bruitparif (70 K€). Thierry Charlois mentionne en regard le coût des agents dédiés à la nuit (7 millions €). Nous attirons toutefois son attention sur des associations subventionnées qui ont dans leur giron de nombreux établissements de nuit et qui sont néanmoins utilisées en médiation, alors que c’est le rôle de la Ville.

    Au sujet du Canal Saint-Martin, Frédéric Hocquard attend beaucoup des nouvelles brigades de nuit contre les incivilités (DPSP). Il faut revoir leur déploiement mais il souhaite aussi une intervention pus ferme de la Préfecture de police. A la question si ce secteur du Canal ne pourrait pas rentrer dans le groupe "nouveaux espaces", il est répondu que c’est à voir mais que ce groupe traite plutôt des espaces ouverts….

    "Vivre Paris !", qui demande depuis plusieurs mois en vain une réunion avec les référents de nuit estime, sauf de rares cas, que ces référents lorsqu’ils sont identifiés promeuvent la fête et ne jouent pas leur rôle, étant même parfois en conflit d’intérêts avec d’autres responsabilités qui leur sont confiées dans leur mairie comme le commerce. Frédéric Hocquard n’a pas cette analyse estimant qu’un certain nombre sont actifs, que la liste de tous les référents existe et qu’il est préférable de les solliciter un à un. Il précise qu’il n’est "pas responsable des référents de nuit même si le Conseil de la Nuit a impulsé leur désignation". Il ne souhaite pas organiser une réunion ad hoc avec eux et "Vivre Paris!". Nous convenons dans ces conditions d’établir une évaluation de l’action des référents de nuit et de la restituer à Frédéric Hocquard.

    Sur les commissions locales dont nous ne comprenons pas bien l’utilité, Frédéric Hocquard insiste sur le fait que ce ne sont pas des comités de suivi de charte mais autre chose. "C’est expérimental dans 2 arrondissements sous la houlette des maires." Ces commissions examinent les infractions établies par un tiers habilité qui donnent lieu à une décision du Préfet de Police. Elles émettent un avis et mettent en place un accompagnement si nécessaire afin d’apporter "un élément de régulation" car "elles servent de filtre…". Nous demandons s’il ne faudrait pas établir un modèle de fonctionnement des commissions ?

    Si l’expérience d’ouverture de nuit des parcs et jardins est présentée comme une réussite nous citons le cas du Parc Montsouris où cela ne s’est pas bien passé…. Il nous est confirmé que l’expérience sera reconduite en 2017.

    Nous abordions le sujet du manifeste de la vie nocturne et nous nous étonnons qu’après nos remarques communiquées en juillet, aucun retour ne nous soit parvenu. Thierry Charlois a pris du retard et nous promet de répondre avant fin décembre.

    Sur l’arrêté instituant des zones protégées dans plusieurs arrondissements, Frédéric Hocquard insiste sur le fait qu’il s’agit du résultat d’un travail de concertation. Dans les rues à forte concentration de bars où il ne sera plus possible d’en installer de nouveaux. Nous soulignons que cette règle risque d’avantager les établissements déjà en place. Nous demandons que soit étudiée en urgence l’extension de cet arrêté dans d’autres quartiers.

     

  •  Pollution air panthéon 02 12 16Paris fortement polluée aux particules  le 1er décembre 2016 (photo L'Obs)

     

     

    Avec un pic de pollution aux particules qui atteint, aujourd’hui, 100 à Paris, et au-delà dans l’agglomération, sur une échelle ce 0 à 100 d’Airparif, les parisiens et franciliens sont soumis à rude épreuve ce jeudi après un mercredi calamiteux.

    Certes le stationnement résidentiel est gratuit, certes la préfecture de police a pris la décision de baisser toutes  les vitesses autorisées de 20  km/h et les poids lourds en transit doivent contourner Paris en empruntant la francilienne, mais des voix s’élèvent pour mettre en cause la fermeture des berges rive droite.  Décision qui amplifierait le phénomène climatique que nous vivons actuellement. Rien ne le prouve cependant. Le débat  à ce sujet n’est pas près d’être clos…

    Quant à l’arrivée prochaine de la vignette antipollution présentée comme prioritaire pas la Mairie de Paris en termes de santé publique, elle permettra en effet de décider (mairie et préfecture) en cas de  pic de pollution des véhicules qui pourront  circuler, elle est déjà considérée comme « une contrainte supplémentaire et discriminatoire » pour l'association 40 millions d'automobilistes. Une association qui laisse entendre présomptueusement qu'elle représente tous les conducteurs et qui ne propose rien pour réduire les effets néfastes des véhicules à moteur dans les villes.

    Bien difficile d’y retrouver son latin alors que la pollution s’abat de plus en plus souvent sur les citadins que nous sommes.

     

  • Bac 01 09 16
    Un soir de septembre à la Butte aux Cailles (XIIIe)

     

    Nos amis de la Butte aux Cailles (XIIIe), membres comme nous de "Vivre Paris !", ont eu des doutes quand ils ont vu paraitre une pétition associant une élue de l'arrondissement, Nathalie Laville, en charge du commerce, de l'artisanat et des professions libérales, destinée à soutenir un bar frappé par un retrait d'autorisation de terrasse.

    Il s'agit d'un des établissements les plus problématiques pour les riverains et agressif de surcroît à l'égard de ceux qui les défendent. Il a fait l'objet d'une mesure de fermeture administrative de 15 jours il y a peu. La semaine dernière, alors qu'il était encore fermé, il affichait une lettre de la direction de l'urbanisme (DU) de la mairie de Paris lui annonçant le retrait de son autorisation de terrasse, pour cause "d'exploitation en violation de la tranquillité publique et débordements".

    En même temps, sur Facebook, il se prévalait d'une pétition de soutien lancée avec l'élue "Les Verts" Nathalie Laville . Contactée par écrit par l'association des riverains de la Butte aux Cailles, l'élue a répondu :

    LavilleNathalie Laville

     

    "Vous avez parfaitement raison de douter de la véracité de ce soutien parce que c'est effectivement un faux. Je me rapproche de PlugIn Café et de change.org afin de clarifier cette situation".

    "….. après m'être entretenue avec la gérante de l'établissement et après avoir été sur le lien, [je précise] NDLR. que mon nom n'apparaît qu'en tant que destinataire de la pétition et non pas en tant que signataire. Mais la façon dont change.org<http://change.org> permet la mise en page sur Facebook est très équivoque, j'en conviens ! Ainsi, j'ai demandé à ce que mon nom n'apparaisse plus, ce qui devrait être fait dans les plus brefs délais.
    Veuillez agréer mes sincères salutations,

    Nathalie Laville"

    Deux conclusions s'imposent : il ne faut pas désespérer des services de la Mairie de Paris et de la Police quand il s'agit d'assurer la tranquillité publique. Il arrive que les associations qui en ont pris la défense face aux abus des commerces qui vivent de l'alcoolisation des foules et de leurs dérives obtiennent la simple application des lois qui réglementent la vie dans la cité. Il faut également se méfier de l'information que les réseaux sociaux véhiculent. Il est devenu trop facile de tricher en faisant passer des vessies pour des lanternes, notamment en manipulant habilement des identités.

     

    Dernière nouvelle dans le IIIe : l'opposition municipale s'est abstenue sur le changement du nom du "square du Temple" en "square du Temple-Elie Wiesel"

     

     

  • HdvVue de l'Hôtel de Ville et de l’esplanade avec la patinoire installée pour l'hiver…

     

    Le Sénat a adopté le 9 novembre 2016 le projet de loi relatif au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain qui revient en discussion à l’Assemblée Nationale. Le texte comporte un rappel de la loi du 10 juillet 1964 qui a réorganisé la région parisienne, à savoir que la Ville de Paris dispose d'un régime administratif particulier et rassemble sur un seul et même territoire deux collectivités : une commune et un département. Le préfet de police exerce de son côté les pouvoirs de police qui lui ont été conférés par l'arrêté du 12 messidor an VIII.

    Il est spécifié ensuite que « certains aspects du statut de Paris apparaissent aujourd'hui inadaptés. L'existence de deux collectivités intervenant sous la direction d'une même assemblée délibérante est source de complexité. L'existence de deux budgets est difficilement compréhensible. » Le projet de loi fusionne la commune et le département, l’ensemble sera dénommé « Ville de Paris », et exercera les compétences de la commune et du département de Paris (dès le 1er janvier 2019). Parallèlement est prévue une évolution du rôle des conseils et des maires d'arrondissements et des délégations de pouvoirs supplémentaires du maire de Paris.

    Le projet insiste sur la nécessité « d’une meilleure représentativité des conseillers de Paris, mieux adaptée aux évolutions démographiques différenciées des arrondissements au fil des années » et insiste sur la fusion des quatre premiers arrondissements qui « corrigera d'importants écarts de représentativité des parisiens ». Le Sénat a rejeté cette proposition de regroupement qui a n’en pas douter sera rétablie par l’Assemblée Nationale.

    On se demande pourquoi alors ne regrouper que les quatre premiers arrondissements ? D’autant qu’est mis en avant le renforcement de l'efficacité de la gestion des services publics de proximité offerts par les mairies d'arrondissement en permettant, entre elles, des mutualisations… Pourquoi ne pas profiter de cette loi pour mutualiser davantage encore… Car à l'évidence, regrouper la commune et le département et seulement quatre arrondissements ne provoquera pas d’économies budgétaires significatives puisque les directions opérationnelles (urbanisme, voirie, propreté, parcs & jardins…) sont déjà organisées sur une logique de regroupement (voir notre article du 30 janvier 2016).

    Le projet de loi valorise aussi une plus grande décentralisation des compétences de l’Etat vers la collectivité notamment le maire de Paris pourra « exercer des compétences de proximité, comme la circulation et le stationnement (payant et gênant, incluant la gestion des fourrières), la police des baignades, la réglementation des manifestations de voie publique à caractère festif, sportif ou culturel, la police des édifices menaçant ruine, la salubrité des bâtiments à usage principal d'habitation ou à usage partiel ou total d'hébergement, ou encore la délivrance des cartes nationales d'identité et des passeports. » C’est dans ce cadre que les 1 800 agents de la surveillance de Paris seront transférés de la Préfecture à la Mairie.

    Est adjointe aussi « une habilitation à légiférer par ordonnance en matière de jeux d'argent et de hasard permettra notamment d'abroger le régime des cercles de jeux et d'expérimenter à Paris une nouvelle catégorie d'établissements de jeux dont les règles de fonctionnement rendront plus opérante la capacité d'action de l'Etat pour la lutte contre le blanchiment d'argent. »

    En dernier ressort le projet de texte souligne « les dispositions relatives à l'aménagement urbain, aux transports et à l'environnement du territoire métropolitain qui ont essentiellement pour objet d'améliorer et de développer des outils pour accélérer la réalisation des opérations d'aménagement. »

    Si ce projet est globalement peu contesté, excepté sur le plan de la réduction des dépenses annoncé, le principal grief qui lui est fait porte surtout sur le regroupement des quatre premiers arrondissements. Mesure électoraliste pour certains, « mesurette » pour d’autres qui préconisent d’aller bien plus loin et de procéder à davantage de regroupements d’arrondissements. La polémique n’est pas près de s’arrêter sur un sujet que le gouvernement lui-même avait rejeté dans un premier temps et qui vraiment n'est pas une priorité du moment !

    Dominique Feutry

     

  • 6178797_1-0-655937018_1000x625Vue d’architecte de la halle sportive en cours d'aménagement 5-7, rue Neuve-Saint-Pierre (IVe) (Photo DR) 

     

    Des membres du Collectif Collectif "Beautreillis – Charles V – Saint Paul – Neuve Saint-Pierre" ont rencontré récemment le Maire du IVe Christophe Girard, entouré de trois collaborateurs, au sujet de l’aménagement d’une halle sportive couverte en PVC sur le terrain de sport au sein de l’ilot formé par les rues Beautreillis – Charles V -Saint Paul- Neuve Saint-Pierre (voir nos articles des 9 juin, 27 juillet, 23 septembre, 2 et 20 octobre 2016).

    Le Collectif a demandé qu’une couverture végétalisée soit préférée à celle d’une toile enduite de PVC, mais plutôt une couverture végétalisée, que l’effort d'esthétique, végétal surtout, soit privilégié autour de ce nouvel équipement sportif.

    Il a insisté sur la sécurité des personnes en ce lieu qui sera très fréquenté et relativement ouvert au public. Dans un souci du confort des immeubles environnants le collectif souhaite la mise en place d’une organisation stricte du terrain de sport extérieur qui se trouvera directement sous les fenêtres de trois immeubles. Il a fait part de ses réserves quant à la gestion des eaux pluviales notamment l'évacuation de l'excédent d'eau par l'égout, car il craint que le puits d'infiltration des eaux dans le sous-sol accentue l'humidité des caves des immeubles mitoyens si les eaux ne sont pas en quantité évacuées par l'égout.

    Enfin un point important a été aussi évoqué avec le Maire, celui de pouvoir garder le côté paisible, village, végétal, de cet endroit afin qu’il ne devienne pas un leu sans grâce et ne soit pas dégradé par les usagers qui s’y presseront vraisemblablement en nombre.

    Christophe Girard s’est montré rassurant sur tous ces points et a conseillé au Collectif d'écrire au Maître d'Ouvrage pour obtenir des garanties en ce qui concerne la gestion des eaux pluviales. Le Collectif reste néanmoins attentif et attend un retour du médiateur de la Ville de Paris qui a été sollicité sur l’ensemble du dossier dès le 30 septembre.

     

  • Berges vélos

     

    Entre cette vision écologique des berges de la Seine rive droite en bordure du Marais et la réalité que vivent ceux qui ont besoin de traverser Paris d'ouest en est, il y avait tous les ingrédients d'un conflit qui s'est déclaré et n'est pas près de s'éteindre.

    Le 15 novembre, on apprenait que le Tribunal Administratif avait refusé de suspendre la piétonisation, suite à une requête en référé d'associations et de riverains. A noter cependant que l'affaire n'a pas encore été jugée "au fond".

    Ce 17 novembre, le conseil régional d'Île de France, que préside Valérie Pécresse, publie dans Le Figaro un rapport à charge sur les effets constatés à ce jour sur la circulation et la qualité de l'air.

    Les habitants du centre de Paris quant à eux s'interrogent. Ils sont conscients qu'on ne règlera pas le problème grave de la pollution de l'air sans solutions radicales. C'est leur santé et celle de leurs enfants qui est en jeu. On se souvient de ces mois d'été où l'atmosphère de Paris était à couper au couteau. L'approche d'Anne Hidalgo et de ses alliés Verts repose sur cette analyse.

    Quai mégisserie 04 10 16Quai de la Mégisserie, 5 octobre 2016, 16h00 (Photo VlM)

     

    On leur rétorque non sans raison que la fermeture aux voitures et deux-roues motorisés d'une seule artère de Paris ne va surement pas régler le problème. Leurs opposants ajoutent avec pertinence que le report du trafic sur des quais encore plus encombrés sera préjudiciable à la composition de l'air que nous respirons.

    La difficulté dans ce débat est que nous ignorons la façon dont les gens qui se déplacent réagiront face à la baisse de l'offre en matière de déplacement individuel. Vont-ils subir passivement la loi qui leur est imposée et s'accommoder tant bien que mal des difficultés de circulation ? Dans ce cas, l'impact sur la qualité de l'air risque bien d'être négatif et le pari d'Anne Hidalgo sera perdu.

    Vont-ils, au contraire, changer de résidence pour limiter les déplacements ? Que fait-on alors pour fluidifier l'immobilier ? A-t-on en projet de baisser les droits de mutation, l'impôt sur les plus-values ? Y a-t-il des programmes immobiliers locatifs là où se concentre l'activité économique pour ceux qui voudraient se rapprocher de leur lieu de travail ? Où sont les incitations à déplacer l'activité économique vers des zones moins denses à l'image de ce qu'a fait la DATAR en son temps pour lutter contre la désertification économique ?

    Vont-ils abandonner la voiture au profit d'un autre mode de déplacement ? C'est déjà le cas de la moto et du scooter qui bénéficient d'un extraordinaire engouement. Il faudra alors consolider cette donnée et en tirer les conséquences en créant davantage de parkings, quitte à les rendre payants.

    Vont-ils enfin se résoudre à emprunter les transports en commun. Paris n'a pas à rougir de son métro et de ses bus mais leur débit peut s'avérer insuffisant. Une politique de dissuasion à l'égard de la voiture est déséquilibrée si de gros efforts ne sont pas faits en faveur de transports en commun performants.

    Il faut se rappeler en même temps que Paris accueille chaque année ("Les Échos" 12 déc. 2014) autour de 50 Millions de visiteurs (10% de moins en 2016 pour les raisons que l'on sait). Avec un séjour moyen constaté de 3,9 jours, ce sont chaque jour 534.000 personnes présentes qui s'ajoutent à la population parisienne et viennent gonfler le nombre de ceux qui utilisent les transports en commun. On voit à partir de ce chiffre éloquent quel est la conséquence d'un tourisme de masse. Celui-là même qui est en train de tuer Venise…. Les problèmes de déplacements dans une ville comme Paris sont aussi liés à l'évolution du tourisme.

    Cette analyse ne prétend pas épuiser le dossier. Les commentaires de nos lecteurs vont l'enrichir et peuvent ainsi fournir à ceux qui dirigent la ville une vision de ce que pensent leurs administrés.

    Gérard  Simonet

     

     

  • Square-du-templeLe square du Temple (IIIe) (photo Histoire de Paris)

     

    Le souhait du Maire du IIIe arrondissement Pierre Aidenbaum de faire évoluer la dénomination du Square du Temple (voir notre article du 11 octobre 2016) ne laisse pas indifférent. Face aux réactions, l'objectif ne serait plus de le "débaptiser" en Square Elie Wiesel  mais en Square du Temple-Elie Wiesel.

    Nombre de parisiens et de non parisiens estiment que le nom actuel du square est le reflet de centaines d'années de notre histoire et qu'à ce titre le devoir de mémoire est nôtre.

    Une pétition lancée sur le site "change.org"  ( https://www.change.org/p/non-au-changement-de-nom-du-square-du-temple-en-square-elie-wiesel)  pour maintenir l'intégrité du nom du square a déjà recueilli à ce jour plus de 3.100 signatures. Elle compte des historiens, des habitants, des amoureux du Paris historique qui aiment le Marais qui  ne veulent pas que ce changement voit le jour.

    Un courrier vient d'être adressé au Maire afin qu'il reconsidère sa positon. Les signataires de ce courrier proposent une autre solution, celle d'apposer le nom d'Elie Wiesel  place de Thorigny. Ils pensent que ce lieu au cœur du Matais est plus neutre,  proche de surcroit du musée Picasso où se pressent chaque année des centaines de milliers de visiteurs.

    Ils espèrent  que Pierre Aidenbaum sera sensible à leur requête et qu’une solution d’apaisement sera retenue.

  • Archives 32 élévation hauteUne des plus belles copropriétés du Marais, Art Nouveau, 32 rue des Archives (IVe) (Photo VlM)

     

     

    La loi ALUR du 24 mars 2014 fait obligation de mettre sur un même registre d’immatriculation, à partir du 31 décembre 2016,  l’ensemble des copropriétés afin " de faciliter la connaissance des pouvoirs publics sur l'état des copropriétés et la mise en œuvre des actions destinées à prévenir la survenance des dysfonctionnements."

    Les dernières modalités de mise en œuvre viennent d'être publiées. Ainsi ces dispositions seront applicables à compter du 31 décembre 2016, pour les syndicats de copropriétaires comportant plus de 200 lots, puis du 31 décembre 2017, pour les syndicats de copropriétaires comportant plus de 50 lots et enfin à partir du 31 décembre 2018, pour les autres syndicats de copropriétaires. C’est l’Agence national de l'habitat (ANHA) qui a été désignée pour tenir le registre.

    Figureront dans le registre «  le nom, l'adresse, la date de création du syndicat, le nombre et la nature des lots qui composent la copropriété ainsi que, le cas échéant, le nom du syndic, mais aussi si le syndicat fait l'objet d'une procédure relative aux copropriétés en difficulté, d'un arrêté ou d'une injonction. » Y seront portées aussi « à l'issue de chaque exercice comptable, les données essentielles relatives à la gestion et aux comptes du syndicat, issues notamment du budget prévisionnel, des comptes du syndicat et de leurs annexes (*)». Enfin devront être apparaitre « les données essentielles relatives au bâti issues, le cas échéant, du carnet d'entretien et du diagnostic technique global, dès lors que celles-ci ne sont pas déjà fournies par les services fiscaux au teneur du registre. »

    (*) Il s'agit des informations relatives à l'exercice comptable, le montant du budget prévisionnel, des provisions pour travaux, des dettes du syndicat à l'égard des fournisseurs et des  impayés, le nombre de copropriétaires débiteurs du syndicat dont la dette excède un seuil, qui doit être défini, la présence d'employés du syndicat s'il y en a. Les informations financières déclarées sont celles issues des comptes du dernier exercice comptable clos et approuvés par l'assemblée générale.

    Les copropriétés de moins de 10 lots  à usage de logements, de bureaux ou de commerces, ne sont pas tenus de fournir le nombre de copropriétaires débiteurs et le montant des impayés dès lors que le budget prévisionnel moyen sur une période de trois exercices consécutifs est inférieur à 15 000 €.

    Tampon-loi-alur

    A noter que les données déclarées seront conservées dans le système d'informations pendant une durée de 5 ans à compter de leur inscription au registre, à l'exception des informations générales et relatives au bâti, qui seront conservées sans limite de durée, sauf en cas de disparition du syndicat, le délai étant alors de 3 ans.

    Quelle sera l’utilisation des données du registre ?

    Le texte de loi est précis quant à l’utilisation qui sera faite de ces données. Il indique qu’elles serviront à la mise en œuvre des politiques de l'habitat et de lutte contre l'habitat indigne et les copropriétés dégradées. A cet effet, l'Etat, les collectivités territoriales et leurs groupements obtiennent, à leur demande, du teneur du registre communication des informations du registre relatives aux copropriétés situées sur leur territoire.

    Bien entendu les syndics et les administrateurs provisoires ont accès à l'ensemble des données portées au registre relatives aux syndicats de copropriétaires dont ils sont les représentants légaux et pour lesquels ils ont obtenu le rattachement de compte de même que les notaires pour l'ensemble des syndicats de copropriétaires. Les informations générales sur les copropriétés sont librement consultables ou téléchargeables sans formalités préalables par le public, à l'exception du nom du syndic et du nombre de lots de la copropriété. 

    Avec cette tendance à vouloir mettre toutes les informations nous concernant dans des fichiers uniques, ne risque t'on pas de perdre notre liberté ? Tout étant répertorié, il sera facile pour un hacker malfaisant ou dans des contextes spécifiques d'être mis totalement à nu, nos données personnelles seront alors livrées en pâture pour des utilisations indésirables. Une réglementation européenne en préparation devrait se substituer à terme aux réglementations nationales. Mais serons-nous pour autant davantage à l'abri ?  

    Dominique Feutry

     

  • Justice-balanceLa Justice, garante de l’État de droit

     

    Les joutes électorales qui ont cours actuellement ont au moins le mérite de nous sensibiliser à l'insuffisance des moyens de la justice et des forces de police dans la guerre contre le terrorisme. Il apparait clairement que leurs effectifs et leur efficacité doivent être renforcés.

    En même temps, nous sommes informés au sein du réseau d'associations regroupées dans "Vivre Paris !" de l'apparition de comportements délétères de la part de débits de boissons qui non contents d'alimenter l'agitation nocturne de certains quartiers et de contribuer à l'alcoolisation massive des jeunes se livrent désormais à des attaques personnelles injustifiées à l'encontre de ceux qui tentent auprès de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police de créer les conditions d'une harmonie entre riverains et fêtards.

    La méthode consiste, de la part de ceux qui veulent abreuver en rond, à déposer une plainte auprès du commissariat pour insulte, diffamation ou injure à caractère racial ou liée à l'orientation sexuelle contre la personne qui gêne et qu'on cherche par conséquent à atteindre. Un témoin se trouve là opportunément pour confirmer la déclaration. Et voilà comment des personnes honnêtes et respectables, se trouvent convoquées à cause d'un individu menteur et malveillant pour répondre de faits imaginaires.

    On ne peut pas échapper à de telles convocations. Celui qui est visé doit mettre en place les moyens de sa défense car la vérité ne sort pas du puits : il faut l'en extraire, l'expliciter et la soutenir par des témoignages, des attestations dont on se passerait volontiers quand on n'a rien à se reprocher et quand le seul combat qui vaille est la défense des droits élémentaires de ses concitoyens.

    L'examen et le traitement d'une plainte, même fantoche, est consommatrice du temps de nos agents de la force publique. Nous n'avons aucun doute sur son issue : l'accusé a les moyens de confondre le plaignant et sans doute, en le poursuivant à son tour, de lui faire payer le prix de sa turpitude. Mais il y a mieux à faire dans notre pays que de traiter de faux délits quand leur nature artificielle saute aux yeux de tous.

    Pendant que les forces de l'ordre perdent leur temps sur des affaires visiblement minables, les vrais voyous complotent et agissent à leur aise.

    La Mairie de Paris porte une part de responsabilité au moins indirecte dans ce que nous vivons car dans sa  relation avec les professionnels de la nuit, dans laquelle elle s'est fait violence pour associer les riverains tant son désir de promouvoir la fête et la consommation d'alcool était fort, elle a pu d'une certaine manière susciter les comportements aberrants que nous constatons avec regret aujourd'hui.

    L'équipe constituée autour de Bruno Julliard, Premier Adjoint d'Anne Hidalgo, avec Frédéric Hocquard, Thierry Charlois, à laquelle s'est joint Gilles Srédic récemment, donne parfois le sentiment de vouloir nous comprendre mais multiplie les signes en faveur de la nuit et de ses acteurs sans contrepartie pour les parisiens, telle cette annonce de la création d'un "comité des noctambules" dont sont exclus les 95 % de parisiens pour qui la nuit est riche en distractions mais qui se refusent à y voir une simple occasion de participer à des beuveries qui déshonorent ceux qui s'y livrent et ternissent notre ville-lumière.