Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  •  

    Aidenbaum-La-statue-de-la-Republique-est-devenue-un-depotoir-!La statue de la place de la République devrait bientôt être débarassée de tout ce qui l'entoure et la salit (photo Europe N°1)

     

     

    Beaucoup avaient fait leur deuil de revoir un jour la statue de la République retrouver son lustre et son aspect originels !

    Pourtant malgré la  " sanctuarisation" et " l'iconisation" du lieu les autorités ont pris la décision d'enlever ou de déplacer et d'archiveraux archives de la ville tous les témoignages, inscriptions, billets, objets etc… qui entouraient, voire noyaient la statue.

    Deux semaines seront nécessaires pour remettre statue et socle ettn état.   

    La place, même comme lieu de mémoire, ne demandait nullement d'être ainsi maculée.  Le Maire du IIIe arrondissement avait parlé de dépotoire? Déjà  la restauration "impersonnelle" et "minérale" de ce lieu symbolique de la République  avait donné lieu à bien des polémiques  sans oublier malheureusement les personnes qui se sont tuées en chutant de la statue…

    Espérons que cette restauration certainement très coûteuse qui s'ajoute à celle déjà effectuée lors de la reconfiguration de la place, ne sera pas vaine et qu'elle ne subira pas de nouveaux saccages dès la première manifestation venue ……

    Dominique Feutry

  • Motards manif 17 04 16
    Démonstration de force des motards "en colère" le 17 avril 2016

     

    Messieurs les motards "en colère",

    Parler avec vous serait plus facile si vous n'aviez pas décidé d'être institutionnellement "en colère". Mais voilà, vous savez que vous êtes très forts car vous avez la capacité de bloquer les villes et de terroriser les péquins avec vos engins impressionnants qui font de vous des surhommes. Et vous choisissez de manifester, comme vous l'avez fait récemment le 8 juillet, chaque fois que les autorités ne font pas vos quatre volontés.

    Et quand elles cèdent vous restez "en colère" parce que c'est votre statut.

    Vous savez que Paris est dans une situation inquiétante en matière de pollution. Deux millions deux cent mille personnes y vivent, exposées aux cancers qui découlent de la respiration d'un air saturé en particules fines et oxydes d'azote. Le gouvernement se doit de prendre des mesures nationales, les municipalités, dans leur sphère de compétence, de faire tout ce qu'elle peuvent pour s'assurer de la santé de leurs administrés.

    La Mairie de Paris fait le constat, comme nous le faisons tous, que le nombre de deux-roues motorisés a explosé sur l'espace urbain. Ils occupent la voirie sans respecter les couloirs de bus. Ils stationnent – gratuitement – sur des trottoirs saturés par leur présence grâce à cette charte "scélérate" que Denis Baupin avait eu la faiblesse de signer avec vous en 2007. Scélérate car hors-la-loi, le Préfet de police de Paris ayant refusé de l'entériner au nom de son incompatibilité avec le code de la route.

    Réduire le nombre de ces véhicules dans Paris est une mesure de salut public. Dois-je vous rappeler que votre fédération a toujours refusé que le contrôle technique, qui est obligatoire pour les voitures, le soit aussi pour les deux-roues motorisés ? C'est pourtant une assurance que les moteurs soient mieux réglés et que le choix des pots d'échappement ne soit pas laissé à la fantaisie des propriétaires. Quand on voit passer ces engins dont le bruit du  moteur témoigne qu'ils sont vraiment "à explosion", qui pétaradent dans les rues en laissant une épaisse fumée derrière eux, on comprend bien qu'ils ne sont pas aux normes.

    Si on décide de réduire, il saute aux yeux qu'il vaut mieux viser les véhicules les plus anciens. La décision de la Mairie de Paris d'interdire la circulation de jour aux motos immatriculées avant le 1er juin 1999 n'a rien de choquant. Notre association, membre de "Vivre Paris !", la soutient. De même qu'elle soutiendra le moment venu l'obligation du contrôle technique et la paiement du stationnement au nom de l'égalité de traitement de tous les citoyens.

    C'est votre droit de saisir la justice, comme vous l'annoncez. Nous sommes prêts quant à nous à soutenir sur ce point la Mairie de Paris et le Maire-Adjoint chargé de la voirie et des déplacements, Christophe Najdovski, en nous portant partie civile et/ou témoin.

    Cordialement vôtre

    Gérard Simonet

     

  • Ste croix square personnes urinantSans paroles (Photo VlM)

     

    La mairie de Paris prend enfin quelques dispositions en s'attaquant aux épanchements  d'urine.

    Depuis  plusieurs années nous nous employons à attirer l'attention des autorités sur la montée de ce type d'incivilité qui salit et empeste bien des endroits dans Paris.

    Rappelons que la fête permanente, notamment nocturne, la suppression des dames pipi dans les lieux publics comme le métro, l'équipement insuffisant des bars et cafés en toilettes en proportion du nombre de consommateurs accueillis et des sanisettes pas assez nombreuses et fermées le soir et la nuit sont à l'origine de ce comportement déplorable accentué par la montée du nombre des sans abris et l'ouverture des parcs et jardins la nuit.

    A12Panneau de prévention de la  Mairie contre les  épanchements d'urine installé à l'angle des rues Saint-Martin et du Bourg l'Abbé (IIIe) (Photo VlM)

     

    Aujourd’hui la mairie lance une campagne de prévention (comme elle l'a fait pour les mégots) tout en annonçant que le nombre de contraventions a augmenté l'an dernier de 15% (plus de  2.500 contre prés de 2.200 en 2014). Des panneaux dont nous reproduisons la photographie fleurissent dans les quartiers festifs et touristiques à la suite de l’établissement de la cartographie des épanchements d'urine établie par les services de la propreté.

    Des idées germent à la  Mairie quant à la poursuite de l'action via des panneaux amovibles qui « sortiraient » du sol aux moments les plus propices  aux épanchements d’urine, l'utilisation de peintures « anti-pipi » hydrophobe qui renvoient tout ce qui est liquide…

    Parallèlement il est question de réhabiliter des toilettes publiques avec gardien dans les secteurs les plus visités de la capitale comme  par exemple Notre-Dame (IVe).

    "Vivre le Marais !" se demande si c'est à la collectivité de payer pour ces comportements égoïstes et inappropriés et s'il ne faut pas sanctionner davantage en dressant des PV aux contrevenants  y compris aux alcooliers qui ne sont pas équipés de sanitaires en nombre suffisant. Le renforcement des équipes  de surveillance et de contrôle de la mairie annoncé pour la rentrée prochaine devaient à notre avis recevoir des consignes dans ce sens.

    Dominique Feutry

     

  • Sans-titreParvis de l'église et du cloître des Billettes rue des Archives (IVe) (photo VlM)

     

    Dans le cadre de l’opération « budget participatif 2016 » que nous avions annoncée dans notre blog le 24 janvier dernier, le site de la Mairie de Paris précise que 3.162 projets ont été déposés.  Est en jeu, pour les dossiers qui seront définitivement  retenus, la somme de  500 millions d’€  soit 5% du budget d’investissement annuel  de la Ville.

    Depuis plusieurs mois, les services de la Mairie ont procédé à l’analyse de ces propositions sous l’angle de leur faisabilité et sous celui de leur coût financier.

    Ceux qui ont passé ce premier filtre de faisabilité et de budget ont été étudiés ensuite dans des commissions d’arrondissement (comprenant maire, élus, représentant de la Mairie de Paris, collège dit « citoyen », représentants des conseils de quartier et d’instances de « démocratie locale »).  Les dossiers sélectionnés ont été réexaminés ensuite dans une commission « centrale » ad hoc de la Mairie de Paris composée de plusieurs adjoints, d’élus et d’un collège « vie citoyenne ».

    77972Calendrier du processus budget participatif 2016 (Document Mairie de Paris, clic gauche pour agrandir) 

     

    Il ressort de tous ces examens que 17 dossiers du IIIe arrondissement sont sélectionnés pour le vote final et 15 pour le IVe.

    Nous retiendrons parmi ces 32 projets, le remplacement des jeux d’enfants du Square Léonor Fini (proche du musée Picasso) ou bien l’amélioration de la rue du Grenier Saint-Lazare ou celui du parvis de l’église Saint-Nicolas de Champs ainsi que la végétalisation du Square Renée Vivien (angle rues des Haudriettes et du Temple). Dans le IVe sont proposés la végétalisation de la rue de Sully et le renforcement de celle à l’angle des rues des Archives et des Blancs Manteaux, l’amélioration de l’illumination de l’Hôtel de Sens ou l’embellie de la rue des  Archives  autour  du Cloître des Billettes.

    Le vote des habitants pour départager les projets sera ouvert du 16 septembre au 2 octobre prochains.

    Alors n’hésitez pas à aller sur le site de la Mairie de Paris, https://budgetparticipatif.paris.fr/bp/  pour plus d’information.

    Dominique Feutry

     

  • Buttes chaumont pelouse 25 03 12Le parc des Buttes Chaumont, un dimanche. Par décision de la Maire Anne Hidalgo, "un quart des 490 parcs, jardins et squares municipaux sont ouverts désormais 24 heures sur 24" (Photo VlM)




     

     

    Après avoir prôné l’occupation des terrasses et la continuité de la fête après les événements du Bataclan, la Mairie de Paris doit, à la suite du drame de Nice, composer dorénavant avec la Préfecture de police .

    En effet le Préfet de police de Paris vient de prendre avec sagesse des dispositions sécuritaires pour la capitale mais aussi l’Ile de France et annoncer que « tout événement dont les conditions de sécurité ne seraient pas optimales ne pourrait avoir lieu ». Elle agit bien entendu en prévention afin d'éviter tout risque de nouveau scénario catastrophe. Ainsi sont annulées par exemple le cinéma en plein air à la Villette et à Paris, le tournoi de basket Quai 54 des 23 et 24 juillet et la piétonisation des Champs Élysées du 7 août.

    La préfecture précise que les dispositifs de sécurisation des manifestations prévues ont fait l'objet d'un examen attentif, le renforcement de la sécurisation de Paris Plages a été décidée, notamment «  l'accès aux voies sur berge a été neutralisé à partir d'obstacles physiques… ». Les forces de l'ordre, des militaires et des agents de sécurité patrouilleront sur les quais, sur les ponts…Une quarantaine de sites sont concernés.

    Ces décisions confortent ce que notre association et le Réseau "Vivre Paris !", auquel elle adhère, ne cessent d’affirmer depuis plusieurs années, à savoir qu’au-delà des multiples désagréments collatéraux subis par les habitants,  le développement du tout festif voulu par l’équipe municipale a ses limites et met en danger les participants dans le contexte actuel.

    Cela n’a finalement pas échappé à la Préfecture de police et on peut s’en féliciter, il était temps de prendre de telles mesures. La sécurité des parisiens et des touristes doit l’emporter sur tout le reste.

    Espérons que, dans ces conditions, la mairie de Paris et tous ceux qui autour de Bruno Juillard, Premier-Adjoint à Anne Hidalgo en charge de la Nuit, ont pour mission déclarée de promouvoir le "Paris festif et nocturne" sauront raison et modération garder autant de temps qu’il le faudra.

    Dominique Feutry

     

  • A1Les arbres du jardin Thorigny (angle rues de la Perle et de Thorigny) – IIIe – que les riverains  souhaitent conserver (photo Google)

     

    En 2015 la Mairie du IIIe envisage d’ouvrir au public le petit jardin rue de Thorigny, affecté à la maison de retraite de la Perle (dite résidence Madeleine Béjart) qui l’entretient peu. Sans concertation avec les riverains, le programme est élaboré par les élus, fondé sur la biodiversité végétale et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, il prévoit l’abattage des cinq érables actuels.

    Le 21 mars 2016 ce projet est soumis au Conseil de Quartier Archives, qui l’accepte sans réserve.

    Aussitôt l'information se diffuse, un collectif est créé, qui pétitionne contre l’abattage des arbres et recueille en 2 semaines plus de 250 signatures, ce qui est considérable.

    Le 8 juin 2016 "Vivre le Marais !" publie un article concernant cette destruction d’arbres hauts de douze mètres, âgés de cinquante ans.

    Le 16 juin 2016 une réunion sur place permet à chacun d’exprimer son avis : l'élue en charge à la Mairie défend son projet ; les représentants de la Direction des Espaces Verts et de l'Environnement (DEVE) expliquent que l'ombre actuelle empêche toute plantation en sol ; le collectif exprime son opposition à l’abattage et "Vivre le Marais !" tente d'élaborer une solution au conflit.

    On apprend le bon état sanitaire des arbres, le bien-fondé de leur plantation et leur incompatibilité avec la diversité botanique et l’accessibilité demandées par la Mairie et votée par le Conseil de Quartier. En fin de réunion, un compromis est envisagé, qui conserve deux des arbres côté place et réaménage "en jardin d’ombre" le reste de la parcelle.

    Mais le 15 juillet à la déception des habitants, les nouveaux documents communiqués par la DEVE ne font que finaliser le projet précédent. Sur la perspective (demandée par  "Vivre le Marais !" et enfin fournie) on peut déplorer :

    • la petitesse hors d'échelle des arbres
    • l'emprise excessive des allées minérales
    • la forte présence des grilles
    • les plantations hétéroclites et bariolées
    • la disparition de l’intimité de la résidence.

    Les riverains et les pensionnaires de la maison de retraite n’ont pas demandé la modification de l’état actuel et s'opposent au projet municipal.

    L'espoir « administratif » de conserver ces arbres réside dans l’Architecte des Bâtiments de France qui doit donner son "avis conforme" sur le projet présenté…

    Patrice Roy

     

    Voyez et jugez :

    Jardin thorignyJardin thorigny bis.png

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche le projet de la mairie

    A droite la proposition des riverains de conservation des érables (cliquez gauche dans la photo pour agrandir)

     

     

     

     

     

  • Adonai-hair-cosmetics-5-rue-ste-apollineUne boutique devenue "typique"' de la rue Sainte -Apolline (IIIe)

     

    Nous avons déjà évoqué le cas spécifique des rues Blondel et Sainte Apolline (IIIe) dans un article du 1er décembre 2014 dans le cadre de la création d’un collectif de riverains qui s’insurgeait des désagréments provoqués par la mono activité rampante qui s’installait dans ces deux artères aux commerces auparavant diversifiés. Depuis lors le collectif s’est étendu à  la partie voisine de la rue Saint-Martin qui est aussi concernée.

    Le collectif qui adhère à "Vivre le Marais !" vient d’en appeler par courrier au Maire du IIIe arrondissement face, est-il indiqué, « …au spectacle désolant de nos rues de plus en plus dégradées… » du fait depuis 3 ans « …de l'installation des boutiques … de coiffure, d'onglerie et de restauration ». Il semblerait que des « rabatteurs » chargés d’attirer les clients soient à l’origine « du tapage diurne et nocturne, parlant très fort à toute heure… » et qu’ils se soucient peu « … de la tranquillité des habitants… », ils sont d’ailleurs qualifiés de « … dangereux quand ils sont nombreux et ivres ».

    Selon le collectif, plusieurs boutiques seraient « illégales » et ses adhérents souhaitent que Pierre Aidenbaum agisse pour contenir le phénomène pendant qu’il en est encore temps car il commence à faire tache d’huile. Certes non loin de là (1 impasse de la Planchette, voir nos articles des 13 novembre 2013 et 25 juin 2014), malgré les demandes faites par la mairie du IIIe et des courriers adressés à diverses administrations par le collectif, il n’a pas été possible d’obtenir des propriétaires privés que l’endroit, un accès à un parking qui attire des personnes alcoolisées bruyantes, soit approprié et fermé par une grille.

    L’impatience des riverains est donc à son comble face à cette inertie, impatience doublée de colère car de nouveaux locaux qui se libèrent vont sans doute subir le même sort… alors que l’activité est atone et qu’il est difficile d’expliquer le pourquoi de la pérennité de ces commerces sachant toutefois que des procédures pour travail dissimilé ont été engagés contre plusieurs gérants en 2014 et 2015 sans que la moindre fermeture s’en suive.

    Le collectif suggère que la SEMAEST avec l’appui du maire du IIIe se porte acquéreur des nouvelles boutiques qui se libèrent, afin de pouvoir apporter une réelle diversité dans ces rues et éviter ainsi cette emprise dénoncée par la plupart des riverains.

    La lettre enfin rappelle que l'installation d'une caméra de surveillance au coin des rues Ste Apolline et St Martin a été demandée, selon le commissariat du 3ème arrondissement celle-ci figurerait dans le déploiement prévu en 2017.

    Nous sentons au travers de ce courrier tout le désarroi d’un quartier qui peu à peu s’enlise dans une situation qui lui parait inextricable et provoque des départs d’habitants qui est la pire des solutions, C’est pourquoi le rôle des pouvoirs publics et de ceux qui détiennent l’autorité est essentiel pour apporter des solutions en faisant notamment respecter la loi et la réglementation, un minimum que chacun est en droit d’attendre .

     

  • IMG_0356De plus en plus d'ordures jonchent nos trottoirs comme cet exemple à l'angle des rues des Blancs-Manteaux et des Archives (IVe) (photo VlM/ER)

     

    Avec les beaux jours, l’afflux de touristes et la baisse des effectifs de nettoiement, nos rues apparaissent bien sales et le constat est sans appel. Papiers sales, longues traînées de graisse devant certains commerces, dépôts sauvages, emballages canettes de bière  et morceaux de verre jonchent le sol. Des poubelles d’immeubles souvent très sales sont de plus en plus laissées à l’extérieur. L’entretien du  pourtour des arbres est souvent abandonné,  les déjections canines y pullulent.  Et ceci malheureusement  n’est pas le fruit de telle ou telle fête mais est devenu l’état ordinaire d’un Paris mal entretenu qui désole ses  habitants et ruine le classement de Paris en la matière comparé à d’autres capitales et grandes métropoles autrement bien entretenues.

    Que dire aussi des épanchements d’urine qui se multiplient partout laissant cette odeur si caractéristique et si désagréable qui s’ajoute à celle des gaz d’échappement des véhicules ! Que dire de plus sur les tags et l'affichage sauvage…!

    Nous n’hésitons plus à l’affirmer, Paris est sale, Paris devient  petit à petit une sorte de décharge  et nous en voulons pour preuve la photographie qui illustre cet article que vient  de nous adresser  une adhérente de notre association qui montre le sort réservé dorénavant à l’espace qui se trouve à l’ange des rues des Archives et des Blancs Manteaux.  

    Affligeant !

    A quoi servent les sommes versées par les parisiens au titre de la taxe de balayage et de la taxe d’’enlèvement des ordures ménagères ?

    Nous venons d’alerter les responsables du Service technique de la propreté de Paris de nos deux arrondissements.

    Dominique Feutry

     

  • Puerta-Sol-FB-008Madrid, la Puerta del Sol

     

    L'Adjoint à la Maire de Paris, Jean-François Martins, s'est livré devant les caméras d'une de nos chaines de télévision à un plaidoyer vibrant en faveur de l'EURO 2016 et de ses retombées économiques sur la Ville de Paris. En additionnant allègrement les choux et les carottes, en omettant de dire ce qu'ont coûté à la Ville et à l’État les milliers d'hommes/jours consacrés à la sécurité et à l’évacuation de centaines de tonnes de déchets, il en a conclu que Paris mérite bien son étiquette de "ville festive".
     
    De quoi nous renforcer dans notre opinion qu'il faut désormais agir avec une détermination renforcée pour que Paris soit recherchée et appréciée pour son romantisme et pour les qualités qui en ont fait la ville-lumière dans les domaines de l'art, de la culture et de la création et non pour son aptitude à être un Luna-park où l'alcool règne en maitre dans des bacchanales nocturnes.
     
    Il est intéressant à ce propos d'apprendre, selon le "Canard Enchainé" du 13 juillet, que l'Adjoint à la santé, Bernard Jomier, en contre-point à son homologue au tourisme, lance un cri d'alarme pour dénoncer les dégâts sanitaires et les hospitalisations causés par la consommation excessive d'alcool pendant le même EURO 2016. Une belle cacophonie au sein du staff de la Maire de Paris !
     
    Cette analyse est partagée dorénavant par les villes françaises qui ont inscrit leur action dans le cadre de "Vivre la Ville !" et par les villes européennes qui nous ont précédés ou rejoints dans notre démarche et manifesté avec nous leur attachement à préserver l'harmonie de leur centres-ville entre habitants et fêtards à l'occasion de nos assises du 31 mai 2016 à Paris.
     
    Une bonne nouvelle : notre réseau international compte désormais un groupement de plus, celui des associations madrilènes.
     
    Esteban Benito, urbaniste et président de la "Asociación de Vecinos de Chueca (Madrid-Centro)" nous informe que la coordination d'associations de riverains madrilènes qu'il préside, rejoint avec enthousiasme notre organisation européenne (*).
     
    Un long échange avec Esteban confirme que les habitants de certains quartiers de Madrid connaissent exactement les mêmes vicissitudes institutionnelles que celles que nous rencontrons au sein de "Vivre la Ville !" Esteban a pris connaissance du contenu de notre manifeste européen et il y retrouve pleinement ses préoccupations et ses attentes.

     

    (*) Notre organisation se décline ainsi : "Vivre le Marais !" (IIIe et IVe arrts) et homologues – "Vivre Paris !" (les 20 arrts) – "Vivre la Ville !" (toute la France) – "Vivre la Ville – Europe !" (réseau européen en phase d'expansion)

     

  • A1Immeuble incriminé par le projet de bar-restaurant sur le toit, 2 rue des Quatre Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous avions relaté dans plusieurs articles (19 juillet 2014, 14 avril et 22 mai 2015) le projet d'installation d'un restaurant-bar sur la terrasse d'un immeuble 2 rue des Quatre Fils à l'angle de la rue Vieille du Temple (IIIe). Alors que la Mairie du IIIIe arrondissement avait donné un avis défavorable, la mairie de Paris avait avalisé le projet et délivré un permis. 

    Déjà incommodés par les fêtes fréquentes dans les jardins du Musée Picasso et gravement impactés par ce projet, plusieurs riverains ont réagi en déposant directement un recours auprès du tribunal administratif de Paris. Le recours contestait le permis de construire obtenu par la société Holding JPN Investissement  (exploitant du Café de La Perle) le 24 décembre 2014.

     

    A3

    Le tribunal, dans son jugement du 2 juin 2016 a entendu les riverains ! Il a relevé 3 illégalités au permis de construire délivré et a retenu les moyens suivants :

    -       le  caractère incomplet du dossier de permis de construire en ce qui concerne la notice et les documents graphiques au titre de l'appréciation de l'insertion du projet dans son environnement ;

    -       l’insuffisance de la demande de permis de construire au titre du respect des règles relatives à la sécurité́ de l'établissement contre les risques d’incendie ;

    -       l’erreur manifeste d'appréciation du maire au titre des articles R. 111-2 du Code de l'urbanisme et US 7.1 du Plan de Sauvegarde du Marais en autorisant le projet sans assortir cette autorisation de prescriptions spéciales visant à limiter les nuisances sonores qui résulteront de l'exploitation du restaurant en plein air.

    A0Banderole contre le projet sur une fenêtre d'un immeuble rue Vieille du Temple (IIIe)  (photo VlM)

     

    Toutefois, faisant application de l'article L. 600-5-1 du Code de l'urbanisme, le tribunal a considéré que les illégalités relevées étaient susceptibles d'être régularisées par la délivrance d'un permis de construire modificatif. A ce titre, il a sursis à statuer " afin de permettre cette éventuelle régularisation par la délivrance d'un tel permis, qui devra être communiqué au tribunal dans un délai de six mois à compter de la notification du présent jugement. »

     JPN Investissement doit donc obtenir de la Mairie un permis modificatif et ne manquera sans doute pas de la tenter.

    Cette affaire pose question sur les véritables intentions de la Mairie de Paris,  qui a agi contre l'avis défavorable de la  mairie du IIIe, quant au respect d'une part de notre patrimoine, le dossier ne permet pas en effet de se faire une véritable idée de l’insertion du projet dans son environnement  et d'autre part vis à vis des habitants puisqu'il n'y a aucune prescription en matière de limitation des nuisances pour les riverains !

    Affaire à suivre donc et emblématique pour les parisiens qui subissent dans nos arrondissements et bien d'autres les inconséquences  de la fête permanente voulue et encouragée par une équipe municipale plus préoccupée par les noctambules que par ses électeurs.