Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  •    284345274Le renforcement du nettoyage fait partie des mesures annoncées par la Maire de Paris 

     

    Le journal Les Échos vient de publier une interview de la Maire de Paris qui annonce vouloir verbaliser massivement dès la rentrée d’automne les incivilités dont notre ville est devenue le théâtre. C’est ainsi que ce que nous dénonçons depuis des années tant en matière de malpropreté  que des nuisances sonores et dépôts d’ordures sauvages … déclenchant l’ire des habitants, serait enfin pris en compte de façon volontaire avec des moyens conséquents pour y parvenir…

    Nous pensons que notre action avec les autres associations du réseau "Vivre la Ville !" ne sont pas étrangères à ces décisions… Il est question de déployer 1.900 agents qui pourraient verbaliser. Une brigade d’« intervention spécifique » de 320 agents serait prévue, 145 d’entre eux œuvreraient le jour (06h00- 23h30), 100 autres agissant la nuit.

    Cela découle non seulement de réorganisations et simplifications internes à la mairie qui disposera d’une direction unique pour les inspecteurs de sécurité, les surveillants des espaces verts et les agents de la propreté. Selon l’issue des discussions avec la Préfecture de Paris, d’autres effectifs pourraient venir les renforcer. Le nombre de procès-verbaux devraient donc fortement augmenter alors que la mairie en dénombre 52.455 en 2014 (20.600 pour les étalages sauvages, les ventes à la sauvette et l’affichage illégal et  25.000 portent sur la pollution, les nuisances sonores et les dépôts irréguliers). La mairie ne cache pas que les enjeux sociaux sont importants dans cette réorganisation qui nécessite des changements de statuts et un fort  développement de la polyvalence.

    Nous nous réjouissons de ces évolutions qui marquent peut-être et enfin un tournant par une prise de conscience des élus que Paris est devenue sale en comparaison des autres capitales « concurrentes ». Mais il ne faut pas se voiler la face, le développement festif voulu par les élus avec l’ouverture récente des parcs et jardins la nuit (voir notre article du 7 mai 2016) après l’aménagement des berges de la Seine ne peut qu’accroitre le phénomène et ne peut se concevoir que si des moyens significatifs et donc coûteux sont mis en place si l’on veut limiter les effets secondaires occasionnés.

    Nous allons suivre ces évolutions de près afin de constater la réalité de leur mise en place et de leurs effets.

    Dominique Feutry

     

  • RêvePhoto France24

     

    Le rêve des uns est le cauchemar des autres. Voilà près de 40 jours et 40 nuits que durent les manifestations autour de "Nuit Debout". Les commerçants, les riverains, regroupés désormais dans des "collectifs" qui ont vocation à défendre leur outils de travail, leur tranquillité et leur sommeil s'expriment régulièrement sur le calvaire qu'on leur fait vivre.

    Que font la mairie de Paris, le Préfet de police et le gouvernement ?

    Anne Hidalgo devrait se mordre les doigts d'avoir avant le 30 mars appelé les parisiens à se retrouver la nuit du 2 avril pour discourir entre eux de n'importe quoi n'importe où. Elle a donné le "la" de la réunionite nocturne. Elle l'a obtenu au-delà vraisemblablement de ses espérances. Depuis, une sainte contrition l'amène à dire qu'elle est favorable à l'occupation permanente de la place de la République mais qu'elle condamne les exactions variées qui en découlent.

    Pas de péché originel chez le Préfet de police qui reflète l'opinion du Ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Il affirme lui aussi – du bout des lèvres – qu'il est favorable aux manifestations, puisqu'elles sont inscrites dans la Constitution, mais qu'il ne saurait tolérer ses dérives. Dérives qui en un mois ont fait plusieurs centaines de blessés parmi ses troupes, policiers et gendarmes.

    Bien que le bon sens commande aujourd'hui qu'on en finisse avec l'agitation, les autorités poursuivent leur traitement homéopathique de la situation. Les arrêtés se suivent et se ressemblent. Le dernier applicable au 6 mai 2016 vient de nous être communiqué. Les thèmes en sont les mêmes : silence de minuit à 07h00, interdiction de cortèges, du port de projectiles potentiels, de la consommation d'alcool, de la vente à emporter et du stationnement de véhicules.

    Si notre décompte est bon, nous en sommes au troisième arrêté de ce type. Le Préfet de police serait bien inspiré, de notre point de vue, pour rétablir durablement sa vocation et son  rôle à la place de la République, de rendre ces arrêtés permanents. Et tout bonnement d'envoyer les adeptes de "Nuit Debout" à leurs couettes.

    "Le Parisien" titrait hier, photo de la statue à l'appui, "La statue de la République doit retrouver son aspect".

    C'est vrai aussi pour cette pauvre place….

     

    Postscriptum du 9 mai 2016

    Un nouvel arrêté a été pris ce jour par le Préfet de police. Comme pour les journées et nuits précédentes, le rassemblement "Nuit Debout" place de la République n'est pas remis en cause et reste de fait autorisé. L'arrêté en énumère les exactions constatées et insiste sur les risques à manifester en plein état d'urgence reconduit mais on cherche désespérément une interdiction qui découlerait pourtant du simple bon sens si l'idéologie ne s'en mêlait pas.

    Le Préfet de police renouvelle donc son interdiction de faire du bruit, de circuler en cortèges, de disposer de projectiles, et de vendre ou consommer des boissons alcooliques. Lire in extenso l'arrêté du 9 mai 2016.

     

  • République statue 08 04 16La statue de la République (Photo VlM)

     

    Nous l'avons dit à plusieurs reprises, la statue de la République ne peut pas rester en cet état, d'autant plus que des messages parasites pour toutes sortes de causes viennent désormais se mêler à l'hommage aux victimes du terrorisme à Paris.

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum s'exprime à ce sujet sur le quotidien gratuit  20 minutes – Lire l'article

    En dépit de l'attitude équivoque de l'Hôtel de Ville sur le sujet, Pierre Aidenbaum est resté soucieux de préserver la tranquillité des riverains de la place, qu'il s'agisse de commerçants ou d'habitants. La remise en état de la statue participe du retour à la normale de cette place qui souffre depuis plus d'un mois de désordres récurrents et de dégradations sérieuses.

    La responsabilité de la place est partagée avec les Maires du Xe et du XIe, Rémi Féraud et François Vauglin. On imagine qu'ils partagent le point de vue de leur homologue du IIIe.

     

  • Vosges place vue généPlace des Vosges. Le square Louis XIII (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Depuis le 6 mai, 10 parcs et squares sont ouverts la nuit dans le cadre d'une expérimentation lancée par la Mairie de Paris. 50 % de la surface des ces espaces verts se trouve ainsi concernée. La Mairie met en avant l'expérience d’ouverture déjà réalisée en 2015 lors de la canicule et affirme qu'elle répond ainsi "aux usages des Parisiens, notamment pour ceux qui ne partent pas en vacances, mais aussi à renforcer l'accès aux îlots de fraîcheur que représentent les grands parcs et jardins en cas de canicule".

     

    Anne Hidalgo ne parvient pas à tenir sa ville propre en plein jour. Comment croire un instant que ces espaces seront sereins et entretenus quand on sait que l'effectif de la mairie, pour l'essentiel, se retire tous les jours à 17h00 et que les personnels de police sont très limités la nuit et souvent requis pour des interventions prioritaires.

    Nous avons déjà exprimé notre avis à ce sujet dans nos articles des 7 janvier et 15 janvier 2016 et nous l'avons redit lors du reportage de Canal Plus – iTélé auquel "Vivre le Marais !" a participé le 6 mai.

     

    Est-il bien opportun d'ouvrir le parc Louis XIII de la place des Vosges car il est petit, enchâssé dans le quadrilatère formé par les bâtiments tout autour ? Bruit et malpropreté pour ce square déjà très utilisé le jour vont mettre à mal les pelouses et les allées qui ont hélas de fortes chances d'être jonchées de morceaux de verre car les fêtards accapareront le lieux indéniablement. Tard dans la nuit il y a peu de chances que les familles s'y donnent rendez- vous, mais le matin ce sont les enfants et élèves des établissements scolaires environnant qui emprunteront les allées…

    La mairie avance qu'un bilan d’étape sera effectué avant la mise en place de l’ouverture continue estivale à partir de juillet. Nous n'en croyons rien ces ouvertures sont déjà pérennisées et il y a fort à croire qu'elles seront étendues à l'ensemble des parcs et jardins de la ville.

    On a beau nous annoncer des moyens de nettoiement renforcés le week-end dans ces parcs, des bacs à déchets de grande capacité mis à disposition en nombre accru, des sanitaires disponibles pendant toute la nuit et des rondes régulières d’équipes de sécurité organisées en conséquence, cette décision n'est pas bonne pour les riverains car elle est source de nuisances, bruit, malpropreté, insécurité due le plus souvent à la montée de l'alcoolisme en particulier chez les jeunes. Il sera moins cher de consommer de l’alcool dans les squares plutôt que  que dans les bars … Sans compter la drogue qui va trouver là un nouveau moyen de prospérer.

    On aimerait trouver de temps en temps des raisons de se réjouir de la manière dont Mme Hidalgo gère sa ville car nous trouvons plus satisfaisant de tresser des lauriers que de distribuer des bonnets d'âne. Il est dommage que notre Maire nous en donne si peu l'occasion…

     

    L’ouverture se fera dans un premier temps tous les vendredis et samedis en mai et juin puis à partir de juillet et jusqu'au 3 septembre tous les jours.

     

  • Hôtel de ville et esplanade mars 2011  Le parvis et l'Hôtel de Ville (Photo VlM)

     

    En partenariat avec la Maison de l’Europe de Paris, la Commission européenne, le Parlement européen et Europavox, la 11e édition de la "Fête de  l'Europe"  se déroulera le 7 mai 2016 à partir de 14h00 sur le parvis de l'Hôtel de Ville. La Mairie de Paris en effet comme un certain nombre d'entreprises partenaires participent à l'événement où seront installés des stands et présentés des concerts, des pièces de théâtre et des animations culinaires et culturelles.

    Pour l’occasion, des manifestations culturelles sont organisées dans tous les arrondissements de la capitale, pour témoigner de l’attachement des Parisiens à la construction d’une Europe de paix et de partage. Concerts, stands, pièces de théâtre, animations pédagogiques et activités en tout genre font vibrer le parvis chaque année.

     

    A7Affiche 2016 de la Fête de l'Europe

     

    Nous reproduisons le programme du samedi 7 mai

    10h30 : Ouverture du village européen où l’Orchestre DEMOS revisitera l’hymne européen12h00- 14h00 : Concerts de Wrongonyou (Italie) et Bombay (Pays-Bas)
    14h00-15h00 : Débat : « Europe : vive le vivre ensemble ? »
    15h30-16h30 : Débat : « Économie européenne : on se met au vert ? »
    17h00-18h00 : Débat : « Europe et Réfugiés : test de solidarité ? »

    17h00-19h00 : la projection du film Mustang suivi d’un débat (auditorium de l’Hôtel de Ville)
    18h15-22h00 : Concerts de FùGù MANGO (Belgique), Soom T (Ecosse) et Naive New Beaters (France)

    Rappelons que la Maison de l’Europe de Paris fondée en 1956 est installée dans l'Hôtel de Coulanges. Elle abrite le Centre d’information Europe Direct (le CIED) qui a pour mission d’offrir des services d’informations tout en favorisant des rencontres avec des européens des différents pays membres ou partenaires de l’Union Européenne. Signalons enfin que la Ville de Paris souhaite donner une autre destination à cet hôtel qui a fait l'objet de rumeurs pendant plusieurs années (voir notre article du 5 février 2016) et dont le sort est dorénavant fixé dans le cadre du projet "Réinventer Paris".

     

     

  • A1Le carrefour emblématique, totalement souillé, des rues des Quatre Fils et Vieille du Temple (IIIe). C'est là où siège la direction de la propreté pour les quatre arrondissements du centre. Un comble ! (Photo VlM)

     


    Nous sommes assaillis par les questions de nos adhérents au sujet de cette perception qu’ils ont et que nous avons du très mauvais entretien de la ville et de la saleté qui règne un peu partout. Un constat sans appel  qui est accentué par les épanchements d’urine de plus en plus nombreux liés à la montée de l’alcoolisme  et  les inscriptions tags et salissures sauvages répandues sur tous types de supports  (murs, trottoirs, vitrines, façades des  bâtiments classés ou non, manteaux de cheminées, potelets, jardinières, mobilier urbain,  câbles tendus entre immeubles, arbres, gouttières,  armoires et boîtiers électriques, panneaux de signalisation, squares …).

     

    Rambuteau 18 banc tagué 12 04 16Un banc dégradé comme des dizaines d'autres, où on n'ose plus s'asseoir (PhotoVlM) 

     

    Tout y passe encouragés que sont  les auteurs par l’inertie ambiante en la matière. Même  certains  commerces  ayant pourtant pignon sur rue s’y mettent (voir nos articles sur MAC, groupe US Revlon, des 23 et 30 avril 2016), à l’image des marchands de tapis qui nous inondent de pancartes et affiches tous les week-ends alors que cela est interdit.

      

    IMG_2468Panneau d'affichage maculé de tags sur le mur de l'école de la rue Chapon (IIIe)  (Photo VlM)

     

    Ce problème récurrent  illustré par les nombreux articles que nous y avons consacré pourrait nous décourager si nous n’étions pas soucieux de l’aspect de notre quartier auquel mercantilisme et incivilités n’hésitent pas à s’attaquer sans une certaine  bienveillance de l’administration et des détenteurs de l’autorité car nous sommes déjà au-delà du renoncement ou du manque de courage. En réalité voir rester ballants les bras de ceux qui devraient agir avec force volonté et force énergie pour éradiquer ces phénomènes qualifiés trop souvent de « société », nous donne la force de nous battre pour montrer que non, tout ne doit pas être permis, même au nom d’un angélisme qui n’a plus cours.

    Il est plus que temps, deux ans après leur élection, que nos élus mettent en œuvre les engagements pris durant la campagne des municipales en matière de propreté et lancent enfin les  mesures d’ampleur attendues par ceux qui, malheureux, constatent jour après jour l’état de saleté désolant dans lequel s’enfoncent nos deux arrondissements, état illustré par une recrudescence des rats. 

      IMG_2464Station Autolib juste en face de la mairie du IIIe, rue de Bretagne. La décoration se passe de commentaires (Photo VlM)  

     

    Faut-il en arriver à ce que les habitants excédés constituent eux-mêmes des brigades d’intervention afin de pallier les insuffisances notoires constatées chez ceux qui ont été mis aux manettes pour agir et non pour encourager le laisser-faire ? L'action récente et quasi humiliante de Japonais qui récuraient des rues de Paris risque de faire des émules.  

    Dominique Feutry

     

  • Nuit debout 30 04 16 orchestreC'était samedi soir 30 avril : IXème symphonie de Beethoven et chœur de Nabucco de Verdi.  Spectacles désormais interdits au-delà de 22h00

     

    La Préfecture de Police de Paris vient de diffuser un communiqué de presse où elle annonce de nouvelles mesures pour maitriser les dérives autour de "Nuit Debout" place de la République. Le texte dit ceci :

    De nouveaux incidents violents ayant émaillé, hier soir, le mouvement de « La Nuit Debout » qui se tenait sur la place de la République, la Préfecture de police a pris ce jour un arrêté limitant davantage la durée des activités liées à ce rassemblement.

    Ainsi sont interdits :

    – du lundi 2 mai à 22h00 au mardi 3 mai à 07h00 :

    •  les activités liées ou générées par le rassemblement Nuit Debout, notamment la diffusion de musiques et de bruits par tous moyens sonores.
    • les cortèges constitués à partir de la place de la République.

    – du lundi 2 mai à 17h00 au mardi 3 mai à 7h00 dans un périmètre précisé dans le dit arrêté:

    • la détention et le transport sur la voie publique de tous objets susceptibles de constituer une arme au sens de l'article 132-75 du code pénal ou pouvant servir de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes, en particulier les bouteilles en verre.
    • la consommation de boissons alcooliques du 2ème au 5ème groupe sur la voie publique.
    • la vente à emporter de boissons alcooliques du 2ème au 5ème groupe
    • le stationnement des véhicules de catégorie Nl (véhicules utilitaires légers).

    Il est rappelé que tout stationnement de véhicule est interdit sur la place de la République. Tout contrevenant fera l’objet d’une verbalisation par vidéo.

    La Préfecture de police condamne fermement les dégradations répétées et les attaques récurrentes commises envers les forces de l’ordre au cours de ces rassemblements et veillera au strict respect de ces nouvelles dispositions, destinées à garantir la tranquillité publique.

     

    A l'appui de cette information, le Préfet de Police a pris un arrêté qu'on peut télécharger en cliquant ICI

    Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'assemblée nationale disait aujourd'hui : "Il faut qu'ils cessent d'ergoter" en parlant des manifestants. On peut être favorable en effet à l'exercice du droit de manifester et considérer que les abus en la matière, quand ils génèrent des troubles, doivent être contenus. Les habitants et commerçants de la place de République ont le droit, après un mois de souffrances, de vivre et travailler normalement.

    Il reste que le champ d'application de cet arrêté est limité dans le temps à moins de 24 heures. Quid de la suite ?

     

    Postscriptum du 4 mai

    Véronique Genest se pose en égérie des riverains de la place de la République en créant un collectif qui réclame l'arrêt des manifestations actuelles

     

  • Nuit debout internaute"Nuit Debout" (Photo L'Internaute)

     

    Dans un communiqué de presse paru aujourd'hui 28 avril 2016, la Préfecture de Police de Paris annonce :

    "Après plusieurs soirées de rassemblement du mouvement "Nuit Debout", la préfecture de police tient à rappeler aux organisateurs et participants la nécessité :

    • de ne pas installer d'autres structures que celles précisées dans la déclaration de manifestation
    • de ne pas détenir, consommer ou transporter de boissons alcoolisées sur la voie publique [….]
    • de respecter scrupuleusement l'heure de fin de déclaration de rassemblement, à savoir minuit, pour la dispersion et le rangement des installations.

    Pour des raisons de sécurité et afin d'assurer la tranquillité publique [….] la préfecture de police a pris ce jour un arrêté interdisant :

    • les cortèges constitués à partir de la place de la République  de 19h00 à 07h00 du jeudi 28 avril au vendredi 29 avril
    • le stationnement de véhicules légers place de la République de 16h00 à 03h00 les jeudi 28 et vendredi 29 avril [pour une partie de la place]
    • la diffusion de musiques et de bruits par tous moyens sonores place de la République de minuit à 07h00 le vendredi 29 avril

    La Préfecture de Police veillera au strict respect de ces dispositions destinées à éviter tout débordement et à assurer la sécurité des personnes et la tranquillité des riverains fortement exposés depuis plusieurs semaines aux nuisances engendrées  par ces rassemblements récurrents".

    Référence de l'arrêté :
    n° 2016 – 00257
    Date 28 avril 2016
    Signataire Michel Cadot, Préfet de Police de Paris

    Télécharger l'arrêté du 28 04 16

    Les riverains, habitants et commerçants, ne peuvent que se réjouir de cette réaction tardive. Ils se demandent toutefois ce qu'il adviendra après le 29 avril. Va-t-on continuer sur la lancée de ces dispositions ou revenir au chaos antérieur ?

    Vendredi 29 avril :

    A en croire ce reportage de BFM-TV, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes des riverains et des observateurs en général. Il devient clair à présent que le gouvernement ne doit plus autoriser des manifestations dont les organisateurs ne sont pas en capacité d'en maitriser les conséquences, a fortiori en plein "état d'urgence".

    Samedi 30 avril, témoignage d'un riverain :

    "La nuit fut calme grâce au dispositif de police qui semble-t-il à entièrement fermé l'accès
    de la place, ne laissant passer les personnes qu'après fouille au corps et fouille des sacs
    et bagages, donc aucun groupe ne passait déjà formé . Il apparaît encore une fois qu'avec de la fermeté l'ordre est bien maintenu. Espérons que ces règles soient désormais respectées."

    Rendons hommage à la police pour son action. On regrettera seulement qu'elle l'ait fait si tard et toléré un mois complet de chienlit. La Maire de Paris Anne Hidalgo porte évidemment sa très large part de responsabilité. 

    Dimanche 1er mai, témoignage d'une riveraine :

    Le début de soirée : impeccable avec un orchestre, une chorale, la police qui fouille toute personne entrant
    sur la place puis ... minuit arrive ... L'orchestre part dans le calme. Hélas ... Juste derrière un groupe de tambours ( épouvantable ) est resté " jouer " jusqu'à 3h30 !!!!
    Bruyant mais sans affrontement ! Encore une nuit de gâchée ... Pas de repos pour nous, ni pour notre bébé !


    Lundi 2 mai
    A 22h00 les hostilités ont commencé, à 23h30 les forces de l'ordre  ont évacué les groupes restants  vers 
    le boulevard Magenta, puis la nuit s'est plutôt bien passée. Espérons que tout se rétablisse vite et que
    notre place retrouve son calme et sa dignité .

     

  • BergesRive droite aménagée, interdite à la circulation automobile (Photo Mairie de Paris – Luxigon)

     

    Le projet d'aménagement de la Rive droite a donné lieu à bien des débats.  A quelques mois de la fermeture à la circulation de la voie sur berge le long de la Seine, les avis restent partagés quant aux conséquences sur le réduction de la pollution au dioxyde d'azote et des émissions de particules. Dans un article que nous avons publié le 6 mai 2015, nous citions à ce propos les chiffres avancés par la mairie qui annonçait que la fermeture à la circulation de la rive gauche aurait réduit ces émissions de  15%.

    Néanmoins un point reste flou, celui de l'impact sur la circulation de la fermeture de cette seconde voie sur berge. A ce propos dans le même article de notre blog nous écrivions : "Bien sûr on nous annonce le lancement d’études de circulation (Préfecture de Police et services ad hoc de l’État). La dimension Métropole (Communes limitrophes, STIF, voies navigables..) sera prise en compte car les parisiens  ne seront pas les seuls impactés par ces évolutions."  ll est difficile de savoir en lisant cette phrase en effet quelle proportion du trafic habituel du bord de Seine va se reporter sur les voies proches et quelles seront les conséquences sur les temps de transports du fait certainement de davantage d’embouteillages (et de pollution) et  sur les transports en commun par exemple … en un mot sur la vie des parisiens et des franciliens ?

    Cette problématique est pourtant cruciale et se présente avec davantage d'acuité depuis les événements de janvier et de novembre  2015. Ceux-ci ont montré combien le temps d'arrivée des forces de police et des secours était primordial dans de telles situations.  Or un  fort trafic dû à la réduction du nombre d'axes de circulation rendra plus difficile ces interventions dans les  délais les plus courts possibles. Les enquêtes menées par les administrations concernées et des parlementaires qui se sont penchés sur le dossier ont montré que les secondes et le minutes gagnées permettaient de sauver des vies.

    Des avis autorisés affirment que, dans le cas présent, la concentration de la circulation automobile accentuée par la fermeture de l'axe rive droite aura pour conséquence d'augmenter les délais d’intervention et non de les réduire. Et si jamais par exemple, il fallait accéder dans l'urgence à  l'Hôtel de Ville, au BHV-Marais ou au Centre Beaubourg tout proches, qui regroupent  personnels et visiteurs en nombre, les conditions sont loin d'être optimum malgré les recommandations  données.

    Densité de population ne fait pas dans ce cas bon ménage avec intensité du trafic automobile …

    La question des difficultés probables d’accès rapide aux policiers, aux pompiers et aux équipes de secours  dans des lieux très fréquentés, au travers  du prisme des derniers attentats, mérite donc d'être posée et doit être revue quitte à différer la décision d'aménagement arrêtée pour la Rive droite .

    Dominique Feutry

     

  • Bouquinistes coffres ouverts 21 04 16Bouquinistes du quai de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photo VlM)

     

    A pareille époque l'an passé s'est tenu le premier "festival des bouquinistes" de Paris, issu de la constatation que cette activité doit être mieux connue au moment où l'électronique livre une concurrence farouche au livre.

    Avec le printemps qui s'installe, les coffres des bouquinistes s'ouvrent comme des fleurs pour offrir aux passants leurs collections et le commentaire avisé, haut en couleur quelques fois, de la personne qui tient le stand. Ces gens sont des libraires professionnels conscients de leur devoir d'assistance et de conseil. A ceux qui cherchent un ouvrage rare ils apportent leur compétence et leur aide dévouée.

    Jusqu'en 2009-2010, l'état de leurs coffres était indigne eu égard à leur rôle social et à la place qu'ils tiennent dans le paysage et l'esthétique des bords de Seine. Horriblement tagués, comme le rappelle la photo, ils semblaient frappés de malédiction.

    Coffres bouquinistes rive gauche tagués sept 11Coffres en 2009 (Photo VlM)

     

    La Mairie du IVe nous disait alors qu'elle ne pouvait rien contre ce qu'elle considérait comme une fatalité, indifférente à ce que ces coffres soient la pâture de vandales en quête de témoignages de leur capacité à nuire. C'est donc à l'Hôtel de Ville que nous sommes allés frapper. De manière assez irrévérente, nous le regrettons aujourd'hui, à l'égard de l'Adjoint au Maire chargé de la propreté à Paris à l'époque…. Il s'agissait de François Dagnaud, élu en 2014 maire du XIXe.

    Magnanime, il nous a reçus, nous nous sommes excusés pour nos propos peu amènes et nous avons plaidé la cause d'une remise en état  de ces coffres et de leur entretien. Un accord a été passé par la mairie avec le syndicat des bouquinistes et depuis on constate que leur état ne souffre plus que quelques exceptions ici ou là, rapidement corrigées par le service de maintenance. Nous avons découvert à cette occasion, en François Dagnaud, un élu connaissant ses dossiers, simple dans ses rapports et efficace dans l'action.

    Bouquinistes coffres fermés 21 04 16 Coffres en 2016 (photo VlM)

     

    Mao Péninou a pris la suite de François Dagnaud en 2014. Il dirige actuellement les services de la propreté et de l'eau à l'Hôtel de Ville. Nos récents entretiens montrent qu'il est attaché à préserver ce qui est désormais un acquis important pour le paysage des bords de Seine et la profession de bouquinistes. Et un motif pour les habitants de se réjouir d'avoir été entendus.

    Gérard Simonet