Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • Serres auteuilLes serres d'Auteuil qu'on doit à l'architecte Jean-Camille Formigé, construites en 1897 et classées monument historique en 1998

     

    Le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris a ordonné aujourd'hui la suspension des travaux engagés par la Fédération Française de Tennis (FFT) avec le soutien de la Mairie de Paris pour son projet d'extension du stade Roland Garros, qui prévoit la destruction partielle des Serres d'Auteuil.

    L'action en justice pour dénaturation de l’œuvre a été introduite par les héritiers de Jean-Camille Formigé (1845-1926) et par des associations amies, soucieuses comme nous de sauvegarder notre patrimoine collectif et l'environnement.

     

    FoigiéJean-Camille Formigé

     

    Le TGI, saisi en référé, a ordonné la suspension des travaux pour une durée maximum de trois mois, sous astreinte de 10.000 € par infraction constatée. La FFT a en outre été condamnée à verser 2.000 € au titre des frais de justice à la famille Formigé. L'avocat des héritiers s'est réjoui de cette décision "extrêmement rare en matière de protection d'une œuvre d'architecte".

    La FFT va vraisemblablement faire appel.

    La partie n'est pas gagnée pour les défenseurs du patrimoine. La Maire de Paris Anne Hidalgo, vivrait ce contretemps comme une défaite personnelle et un obstacle à son ambition de concentrer tous les évènements importants sur le territoire de la ville qu'elle dirige. Cette attitude la pousse aussi à vouloir les JO de 2024 (après des JO Gays en 2018), l'exposition Universelle de 2025 et à tout faire pour conserver Roland Garros, alors que Versailles, sans contrainte d'espace, était candidate.

     Une démarche qui concourt à faire de Paris une ville toujours plus dense, bardée de tours, hyperactive, au bord de l'asphyxie, au détriment d'une région à laquelle elle porte ombrage. Il est indispensable que le "Grand Paris" prenne le relais d'une politique mieux répartie en matière d'activité, d'habitat et de logement.

     

    Texte intégral de la déclaration de l'auteur de la pétition "sauvons les serres d'Auteuil"

     

     

  •  Viewmultimediadocument23Vote lors d'un séance du Conseil de Paris

     

    Si la Ville de Paris subit comme nombre de communes françaises la baisse des dotations de l’État (- 200 millions €) avec une péréquation concomitante plus élevée de 52 millions €, alors que les dépenses sociales croissent (16 millions € dont le RSA), l’équation, dans un contexte de crise économique, est difficile pour l’exécutif parisien (même si nous n’en sommes qu’au budget primitif dont le montant totalise 8,5 milliards €) engagé à ne pas faire grimper les impôts (engagement de campagne de la Maire) tout en maintenant un certain niveau d’investissements.

    L’adjoint aux finances de la Maire de Paris, Julien Bargeton avance les termes de « confiance » et de  « sérénité » à propos de ce budget 2016 alors que pourtant, lors de la préparation du budget, il avait été indiqué qu'il manquait 400 M€ pour boucler les comptes.

    En réalité du côté des recettes la ville attend un supplément de rentrées fiscales significatif. En effet les recettes directes seraient en hausse de 30 millions € en raison de la revalorisation des bases de calcul ainsi qu’en a décidé le parlement. Mais ce sont surtout les recettes indirectes majorées (amendes de stationnement, taxe de séjour, déplafonnement des droits de mutation passé de 3,8 à 4,5 %! …) qui connaissent une forte croissance évaluée à 190 millions €, ces variations étant combinées à des économies chiffrées à quelques 100 million €.

    En regard de ces entrées / économies supplémentaires (soit 320 millions € représentant en fait + 70 millions € nets si l’on tient comptes des baisses annoncées plus haut), les dépenses de fonctionnement devraient progresser de 0,6% (environ 40 millions € pour s’établir à 6,8 milliards €. Seraient ainsi couvertes les dépenses dues à la création de 436 postes (soit en réalité 110 en net) pour renforcer la sécurité (renfort de 30 personnes), la propreté (nous en avons bien besoin) et la petite enfance, ce qui est une bonne chose mais cet effort est jugé insuffisant par des élus de l’opposition, en particulier dans le domaine de la sécurité. 

    En matière d’investissement, 1,9 milliard € est annoncé soit +13,5% en comparaison de 2015, destinés essentiellement à l’aménagement urbain dont 342 millions € pour le logement, 100 millions € pour le plan piscines, 99 millions € à la culture et 128 millions € à la transition énergétique. Bien entendu il sera intéressant de connaître lorsque le budget sera définitivement voté, le détail des opérations de chacune des enveloppes que nous venons de citer, y compris le budget dit participatif de 68 millions € qui est renouvelé et sur lequel, pour le cru 2015, nous avons fait part de nos réserves. Ne perdons pas non plus de vue que ces investissements, faute de recettes suffisantes alourdiront la dette de Paris (à la charge des parisiens) de 2 milliards € à l’issue de la présente mandature. C’est ce qui est annoncé pour le moment.

    Nous ne répéterons jamais assez que la dette de Paris doit être contenue, que des économies plus importantes sont possibles notamment du côté des nombreuses subventions distribuées en abondance à des associations pour des finalités parfois discutables. L'ordre du jour du conseil qui se tiendra les 14-15-16 et 17 décembre regorge de demandes de subventions, comme à son habitude. "Exemple ref. DDCT 148 : Subventions (310.000 euros) à 49 associations pour le financement de 52 projets sur les quartiers politique de la ville parisiens. Appel à projet citoyenneté, laïcité et valeurs de la République 2015"

    Le ciblage des dépenses sur la propreté et la sécurité sont un premier pas qu’il faudra encore renforcer à l’avenir.

    Dominique Feutry

     

  • MontorgueilRassemblement, tracts et banderoles. Les riverains disent NON à McDonald's

     

    Comme les habitants du Marais l'ont fait il y a cinq ans à la "pointe Rivoli" (IVe), les riverains de la rue Montorgueil, et pour les mêmes raisons, ont dit NON à l'implantation  chez eux d'un grand MacDo. La Mairie de Paris et particulièrement le Maire "Vert" du IIe, Jacques Boutault, les ont suivi dans leur refus de voir une nuisance supplémentaire s'ajouter à celles qui foisonnent dans leur quartier.

    Une démarche judiciaire devant le Tribunal Administratif a été entreprise par McDonald's contre le deuxième refus signifié par la direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris.

    Les riverains nous demandent de relayer leur protestation. Nous le faisons bien volontiers. Voici leur message :

     

    MC DONALD'S ATTAQUE UNE NOUVELLE FOIS LA VILLE DE PARIS EN JUSTICE
    Depuis samedi matin 5 décembre, la rue Montorgueil affiche en grand son opposition 
    au projet de fastfood géant que McDonald´s veut implanter au début de la rue piétonne
    Montorgueil. Grâce à l'amitié que nous fait le propriétaire d'un appartement bien situé,
    quatre affiches géantes ont pu être mises en place sur une façade donnant sur la rue pour
    appeler les riverains et les passants à dire non au projet de la multinationale de la
    malbouffe.
    Pourquoi ces affiches géantes? Parce que la menace McDo revient.
    En juin dernier, nous pensions avoir gagné. La Ville de Paris venait de refuser pour la
    2ème fois de suite le permis de construire demandé par McDo. Mais nous venons d'avoir
    la confirmation que McDonald´s a une nouvelle fois attaqué la Ville de Paris en justice. Dans un recours du 25 août dernier devant le tribunal administratif de Paris, la société
    McDonald´s France demande au juge de forcer la Ville à lui accorder le permis de
    construire sous peine d'une astreinte de 10 000 euros par jour de retard.
    La Ville de Paris doit rendre dans quelques semaines ses arguments aux juges. Ceux-ci
    rendront leur avis au premier semestre 2016. Bloqué depuis six ans par la mobilisation
    de tout un quartier et par une attitude courageuse de la mairie de Paris, soutenue par la
    quasi-totalité des tendances politiques parisiennes, McDonald´s veut forcer la main à
    la Ville.
    Notre mobilisation est donc plus que jamais nécessaire. Elle est essentielle pour
    encourager la Maire de Paris Anne Hidalgo et les élus parisiens à persévérer dans leur
    refus de ce projet néfaste. Quelles sont nos armes ? À la Ville de livrer la bataille
    juridique contre le roi de la malbouffe qui méprise l'avis des populations et n'a aucune
    éthique. C'est elle qui doit convaincre les juges qu'elle est dans son bon droit. Mais les
    habitants du 2ème arrondissement, les Parisiens et les amoureux de Paris ont eux aussi
    une arme, celle de la communication et de l'opinion publique.

    En disant, en écrivant, en twittant notre refus de nous voir imposer un projet scandaleux,
    nous faisons mal à l'image de McDo. Et McDo déteste ça. McDo déteste que son image
    soit écornée par la polémique. Surtout quand elle est relayée dans le monde entier.
    Surtout quand le géant de la malbouffe est fragilisé par des échecs commerciaux et des
    polémiques incessantes.
    McDo a déjà reculé plusieurs fois à Paris et dans plusieurs villes de France. Dans le
    4ème arrondissement, à Montparnasse, sur l'île d'Oléron, les mobilisations locales ont
    gagné parce que le coût d'image pour McDonald´s devenait trop lourd.
    Pour nous aider et forcer McDonalds à reculer, faites tourner ce mail, photographiez
    les banderoles, copiez nos photos, twittez les, envoyez-les à vos amis sur les réseaux
    sociaux, likez notre page Facebook, parlez de la bataille en cours à vos amis,
    à vos connaissances, à vos élus, écrivez à votre maire (anne.hidalgo@paris.fr et
    jacques.boutault@paris.fr).
    Notre combat n'est pas égoïste mais exemplaire. Nous pouvons le gagner en étant
    tous ensemble. Merci de votre aide. Sur Facebook : https://www.facebook.com/nomcdo/ Sur twitter : @No_Mcdo


  • St paul rue camions livraisonsRue Saint Paul : camions de livraison

     

    De l'avis unanime d'habitués du quartier, les riverains de la rue Saint-Paul souffrent d’une circulation trop intense.

    Entre le passage de camions, de bus déviés et d'automobiles, les embouteillages sont fréquents, en particulier le dimanche après midi, plus encore quand il y a des brocantes. Le bruit et la pollution règnent en maîtres. Pourtant une simple analyse de la configuration des rues voisines fait ressortir deux points d'attention.
     
    D'un côté la circulation est mal répartie entre les rues du secteur. La rue Beautreillis, par exemple, est très peu empruntée alors que la rue Saint-Paul est la seule voie qui aille dans le sens quai- rue saint Antoine sur une assez longue distance du quai. Les automobilistes  sont donc conduits à l'emprunter en priorité.
     
    De l'autre côté,  vu les sens de circulation des rues adjacentes, il n’y a pas de moyen pour qu’une voiture qui s'engage rue Saint Paul à son début puisse  en sortir autrement qu'en l'empruntant jusqu’au bout!
     
    Aussi  s’il y a embouteillage, les voitures sont coincées sur la quasi totalité de la rue et doivent attendre – à l’arrêt – l’écoulement lent du feu. Outre le bruit des moteurs, les klaxons et l'énervement de certains conducteurs et chauffeurs, les moteurs des véhicules émettent du CO2, des particules nocives alors qu'écoles; collèges, lycées et même une crèche (rue Eginhard) sont tout proches.
     

    La Mairie du IVe, a été alertée de cette situation par des riverains dès décembre 2014.  Un des adjoints a même été mandaté pour reconsidérer la circulation dans ce secteur de l'arrondissement. Face, disons le, à une  inertie patente,  les mêmes riverains ont fait part en mai dernier, des propositions de modification de la circulation aux élus du IVe, mais celles-ci sont restées lettre morte. Tout juste a t-il été dit très récemment au hasard d'une nouvelle demande que ce problème ne pouvait pas être réglé en quelques semaines 

    Dont acte mais alors pourquoi un tel mutisme aussi longtemps ? Pourquoi laisser la situation empirer alors que des améliorations sont possibles ?

    Sur nombre de dossiers hélas, la mairie du IVe montre une certaine impéritie qui est bien dommageable pour les habitants de ce secteur du Marais. Le calvaire des riverains  de la place du Marché Sainte-Catherine, la situation dégradée de la rue du Trésor, les atermoiement concernant la rue Saint-Merri  ou le nourrisseur de pigeons du Centre Beaubourg en sont l’illustration.

    Mais finalement un maire d'arrondissement a t-il de réels  pouvoirs ?

    Dominique Feutry

     

  • Hidalgo anne ph girard et gs 06 02 14Christophe Girard (Maire du IVe), Gérard Simonet (Vivre le Marais !) et Anne Hidalgo à une présentation de son programme à la veille des élections municipales de 2014 (Photo VlM)

     

    L'enfer on le sait est pavé de bonnes intentions. Affecter plusieurs dizaines de millions d'€ (18 millions en 2014, 75 millions en 2015) à des projets proposés et choisis par les parisiens directement parait être au premier abord la quintessence de la démocratie.

    Dans la réalité il en est autrement. Dans chaque arrondissement où s'élaborent les projets, des groupes de personnes s'activent. Elles sont très minoritaires, ne représentent qu'elles-mêmes et sont généralement des proches du pouvoir local.

    En décidant de l'attribution de sommes non négligeables alors qu'elles ne disposent d'aucun mandat, elles privent la représentation démocratique, celle qui est sortie des urnes, d'exercer le pouvoir qui lui revient. Ajoutons que contrairement à la structure politique de la mairie de Paris et à sa technostructure, elle ne dispose a priori d'aucune de ces compétences techniques qu'on trouve dans les directions de l'urbanisme, de la voirie, des espaces verts ou de la propreté.

    Le résultat n'est certes pas "l'enfer" mais un cafouillage et des contestations qui ne sont pas dignes d'une grande ville comme Paris. Et une forme d'infantilisation mystifiante qui donne de l'urticaire. Nous tenions à nous en expliquer.

     

  • HambourgHambourg, 2ème ville après Berlin en République Fédérale d'Allemagne, capitale de la Ligue Hanséatique

     

    Tandis que la Maire Anne Hidalgo offrait des hochets aux habitants de Paris avec son "budget participatif", le Maire de Hambourg, pourtant partisan de la candidature de sa ville aux Jeux Olympiques de 2024, demandait à ses habitants de se prononcer par référendum.

    A 51,7 % ils viennent de dire NON.

    JO

    Hambourg suit donc l'exemple de Boston qui a annoncé son renoncement en juillet.     

    Il ne reste plus à Paris que trois concurrents : Budapest, Los Angeles et Rome. Le combat va-t-il cesser faute de combattants ? Anne Hidalgo va-t-elle nous rétorquer à l'instar de Victor Hugo "Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là" ?

    Plus que jamais, nous exprimons notre opposition à cette aventure financière que les politiques soutiennent par souci de leur image et d'autres par intérêt, et nous demandons qu'un référendum soit organisé auprès des parisiens, comme vient de le faire Hambourg en offrant ainsi un exemple de démocratie sincère, telle qu'on la voudrait aussi chez nous.

     

  • Peninou maoMao Péninou (Photo VlM)

     

    Maire-Adjoint chargé de toutes les questions relatives à  la propreté, l'assainissement, à l'organisation et au fonctionnement du Conseil de Paris, Mao Péninou accompagné d'une collaboratrice a reçu "Vivre le Marais !" ce 24 novembre 2015

    Nous avons abordé plusieurs points qui concernent notre quartier et font suite aux remontées qui nous parviennent de la part de nos adhérents.

    En matière de propreté en général, nous soulignons le ressentiment fréquent que celle-ci est insuffisante. Nous citons le cas de la rue Rambuteau souvent sale alors qu’elle a été récemment refaite. M. Péninou nous répond que de nouvelles  mesures seront bientôt annoncées. Outre le regroupement (notre article du 03 juillet 2015) des agents de la DPP (Direction de la Prévention et de la Protection) et du CAPP (Centre d’action pour la Propreté de Paris), plus nombreux pour faire respecter le règlement (terrasses, encombrants, mobilier urbain…) et verbaliser si besoin, les équipes de propreté proprement dite seront renforcées et seront affectées  par îlot avec la nomination aussi d’un correspondant propreté dans chacun des conseils de quartier de la capitale.

    Concernant la lutte contre l’affichage sauvage et les tags indésirables nous demandons pourquoi l’application « DansMaRue » ne fonctionne plus depuis quelque temps  malgré de nombreuses demandes effectuées via cette application. Nous citons quelques exemples notamment rue des Francs-Bourgeois sur le mur de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris. Nous imaginons qu’il y a  un problème avec le sous-traitant auquel la Mairie a recours. En fait M. Péninou découvre le sujet et va enquêter afin que ce service retrouve toute son efficacité passée. Il est aussi annoncé la sortie d’une nouvelle version de l’application plus ergonomique. 

    Pour les sanisettes alors que les épanchements d’urine sont toujours plus nombreux, il est rappelé qu’elles sont au nombre de 400, que certains ont des horaires plus larges voire même ouvertes 24H sur 24. Cependant d’autres sites d’implantation proposés par les mairies d’arrondissement sont à l’étude,  ainsi que de nouveaux matériels plus ergonomiques et  en harmonie avec l’environnement. L’expérience de la piétonisation de la Rive Gauche sera mise à profit pour en augmenter le nombre Rive Droite lors des travaux d’aménagement pour la piétonisation. Une campagne sera menée après avoir expérimenté dans plusieurs arrondissements, dont le IVe, des peintures spéciales qui renvoient l’urine sur l’auteur de l’incivilité.

    Il nous est indiqué que les colonnes de verre souvent débordantes de bouteilles sont réservées uniquement aux particuliers et non aux bars qui eux disposent de  « bacs blancs » gratuits à disposer dans leur établissement qu’ils peuvent se procurer facilement. Des campagnes de sensibilisation ont eu lieu avec courrier individualisé auprès des exploitants dont certains ignoreraient l’existence de ce système de bacs.  

    L’action pour réduire la production de mégots dans les rues porte ses fruits et les « écrasoirs » des nouvelles corbeilles installées sur l’espace public sont davantage  utilisés. L’effort sera poursuivi.

    Si dans certains endroits il est constaté moins de flyers, leur éradication est jugée difficile malgré des actions ponctuelles. Il semble actuellement qu’il y en a moins dans la rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe) qui avait établi des records  sur ce plan. En revanche, la Mairie mène une action contre  les messages publicitaires peints sur les trottoirs et cite les Galeries Lafayette parmi les enseignes récemment verbalisées.

    M. Péninou ne cache pas que des réflexions sont en cours concernant l’amélioration du tri sélectif.

    Dominique Feutry

     

  •  

    ParisRéunion du Conseil de Paris

     

     

    Les récents attentats viennent de conduire la Mairie de Paris à revoir les mesures de sécurité et de prévention qui existaient jusqu’alors. Le budget sécuritaire est même revu à la hausse alors qu’il avait été envisagé de réduire la subvention de la Ville à la préfecture de police.

    Les mesures annoncées hier en Conseil de Paris, même si elles ne font pas l’unanimité vont dans le sens souhaité par les parisiens très marqués par les événements du 13 novembre. Renfort des inspecteurs de sécurité de la Direction de la Prévention et de la Protection (DPP), bombes lacrymogènes, gilets pare-balles, accélération de l’installation prochaine des 165 caméras de surveillance (le parc totalisera alors 1 200 caméras) qu’il avait été prévu d’installer sur deux ans. (voir nos articles des 11 avril et 10 septembre 2015). Il a aussi été décidé de renforcer la protection de 856 sites Vigipirates (crèches, écoles, bibliothèques, conservatoires, centres sportifs isolés..) et utilisation de visiophones et de vitres teintées au moyen de films spéciaux dans certains équipements publics.

    Autres décisions arrêtées, la création d’une plateforme d’incubation « Défense & Sécurité », dans un incubateur de la Ville de Paris, en lien avec les grandes entreprises du secteur et la constitution possible d’une base de données de scans 3D des principaux lieux de spectacles et de manifestations sportives, qui sera mise à disposition des forces de sécurité pour faciliter et accélérer leur intervention.

    Ces mesures pour la plupart d’application immédiate ont le mérite d’exister, certes il est possible d’aller encore au-delà, sachant toutefois que les prérogatives de la Mairie de Paris en matière de police sont limitées et plutôt attachées à la Préfecture de police. Les élus de l’opposition municipale pensent qu’il faut faire encore plus et que ces annonces restent insuffisantes. Ils réclament davantage de caméras, demandent de mieux équiper les agents de sécurité de la ville et la création d’une police municipale armée.

    Dominique Feutry

  •   Hôtel de mayenne vue générale avant travaux 07 11 09 Hôtel de mayenne 18 09 12

     

     

     

     

     

     

    L'affaire de l'Hôtel de Mayenne (École des Francs-Bourgeois), 21 rue Saint-Antoine (IVe), illustre bien la problématique que soulève la nouvelle loi de protection du patrimoine. Au moment des décisions, la Maire du IVe, Dominique Bertinotti, voulait conserver l'ajout central du XIXème siècle (photo de gauche) contre l'avis du Ministère de la Culture et des architectes des bâtiments de France. Ces derniers avaient le pouvoir, la restauration s'est faite (photo de droite). Chacun s'accorde à dire aujourd'hui qu'il aurait été dommage de renoncer aux travaux quand on voit l'élégance du bâtiment à qui on a restitué son architecture d'origine.

     

    Bien que le France bénéficie des meilleures lois de protection du patrimoine, celles-ci sont depuis des années progressivement attaquées. Ainsi les zones de protection et de mise en valeur existantes, désignées par des sigles complexes que nous éviterons de citer mais qui n’enlèvent rien à leur efficacité, sont petit à petit détricotées par les ministres de la culture successifs. Nous avions relevé les prémisses de cette évolution en 2008, au moment de l'annonce de la révision du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais

    Mais cette fois le projet de loi qui concocte le ministre de la Culture est ravageur en ce sens qu’il remet en cause l’équilibre actuel.

    Certes le nouveau texte propose de classer, y compris in situ (avec accord du propriétaire), des ensembles mobiliers, de créer la notion de « Domaines nationaux». Mais au sein du ministère du Budget « France Domaines », l’entité chargée de vendre des biens appartenant à l’État, n’a pas forcément les mêmes objectifs… Or ces quelques avancées ne sont rien face aux reculades proposées par le nouveau texte.

    Le plus discutable concerne la transformation des secteurs sauvegardés  (loi Malraux et loi Lang) – le Marais est en PSMV –  qui seraient dorénavant élaborés par les villes, avec « …l’assistance technique et financière… » de l’État. Les spécialistes sont formels, cette disposition transfèrera la maîtrise d’ouvrage des PSMV ou des « PLU patrimonial » (nouveau nom des zones protégées)  aux communes,  alors qu’actuellement l’élaboration est conjointe entre l’État et le maire. Le ministère de la Culture devient donc simple conseil actant ainsi le désengagement de l’État de sa fonction de garant du patrimoine. Toute commune pourra désormais refuser la protection d’un ensemble sous le régime du PSMV ou du « PLU patrimonial » sans que l’État puisse l’y contraindre !

    La protection de notre patrimoine, faut-il le souligner, deviendra locale avec ce texte. Tout au plus le ministère de la Culture pourrait-il imposer le titre de « Cité historique » sans conséquence autre pour les élus.

    Les abords des monuments historiques qui sont eux aussi protégés risquent de faire les frais de la réforme en cours. Le champ d’action  des architectes des bâtiments de France (ABF), validant permis et déclarations de travaux,  sera réduit seulement aux « …espaces les plus remarquables… ». Des constructions  pourront en conséquence être faites plus facilement sur les autres espaces… Ce qui revient à réduire les périmètres de protection. Et ces périmètres auront un caractère transitoire puisqu’ils devront être délimités à nouveau chaque fois qu’un PLU sera élaboré, modifié ou révisé !

    Canonica bastia poretta ca 2010Cette magnifique chapelle romane des XIIème/XIIIème siècles est préservée de toute construction dans un rayon de 500 mètres. La municipalité concernée aura-t-elle le pouvoir d'y autoriser, par exemple, la construction d'un lotissement tout autour ?
    (Photos VlM)

     

    Un autre élément soucie les spécialistes du patrimoine, le fait d’institutionnaliser dans ce texte, et c’est une dérogation toute particulière, la possibilité d’accroître la hauteur ou le gabarit d’une construction présentant «…un intérêt public du point de vue de la création de l’innovation et de la qualité architecturale ». Ainsi il sera autorisé de « modifier un PLU pour la seule emprise d’un  projet afin d’en augmenter la constructibilité.»

    En résumé chacun s’accorde à dire que le désengagement de l’État est dramatique pour la protection de notre patrimoine car les élus qui se débattent pour équilibrer le budget de leur commune, auront souvent bien du mal à assumer les coûts financiers induits par cette évolution !

    Sans parler de tous ceux qui, étant plus béotiens qu'esthètes, sont prêts à accepter n'importe quelle incongruité.

     

    Dominique Feutry

     

  • Tours

     

    Par solidarité avec l'association "Monts 14", membre de la "Plateforme des associations parisiennes" dont nous partageons le combat pour la sauvegarde de Paris, et par conviction, nous publions un appel à pétition pour faire obstacle au programme de construction de tours qui vise à encercler progressivement Paris en s'invitant dans des panoramas qu'on croyait protégés par la notoriété internationale de "la plus belle ville du Monde", mais qui ne semblent pas résister à la boulimie de construction de la nouvelle Maire de Paris.

    Voici in extenso le message de Patrice Maire, Président de "Monts 14" :

    Les pages centrales de notre dernier journal Monts 14 titrent Peu à peu, Paris retrouve l'enceinte des fortifications du XIXe siècle. A la tour du Palais de justice et à la tour Triangle viendront s'ajouter, outre les Tours Duo, d'autres tours à Masséna et à Bercy, de l'autre côté de la Seine. A chaque fois, la capitale s'en retrouve rétrécie : depuis les hauteurs (Sacré-Cœur, Arc de Triomphe, etc…), elle semble s'arrêter à la place d'Italie, à la tour Montparnasse ou au Front de Seine. A l'heure où elle devrait s'ouvrir à sa métropole, son site s'atrophie sous l'effet de cette barrière. Aussi, je viens de lancer une pétition contre les tours dans Paris. Cliquer gauche ici : Hidalgo tu nous emmures !

    Nous rappelons sans cesse que Paris est la ville la plus dense d'Europe avec 22.400 hab./km². Elle est au bord de l'étouffement comme nous le rappellent les épisodes de plus en plus fréquents de pollution extrême. La sagesse recommande de construire au-delà de ses murs en mettant à profit une politique de Grand Paris qui soulage Paris intra-muros, pour le logement et l'activité économique. Anne Hidalgo n'en prend pas le chemin, et semble céder à l'éblouissement narcissique que lui procure sa charge et à la culture de son ego.

    Les parisiens vont le lui faire savoir par leur bulletin de vote des élections régionales. S'ils ont des doutes sur ce que ferait l'opposition si elle était aux affaires, ils constatent que d'autres courants, notamment les Verts, font entendre régulièrement des opinions qui sont plus responsables sur la densité et les tours, les deux-roues motorisés, l'occupation de l'espace public, voire les Jeux Olympiques. A défaut, il reste l'abstention et les extrêmes. La Maire de Paris risque de payer cher son égarement.