Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  •  

    Charles-françois dupuis terrasse le café crème allégé 25 06 21Pictogramme "réservé aux piétons" recouvert par des tables et des chaises rue Charles-François Dupuis (IIIe), à une encâblure de la mairie de Paris-centre (Photo VlM/CB)

     

     

    Le 25 juin, nos confrères du réseau "Vivre Paris !" écrivaient sous la signature du président Gilles Pourbaix :

    "La modification du règlement des étalages et terrasses pourrait sembler n’être qu’un acte bureaucratique ou de gestion urbaine anodin. Pourtant il est destiné à bouleverser le paysage urbain et impacter durablement la vie des habitants de la cité.

    Dans le cas présent il traduit une politique délibérée de la mairie de Paris d’accorder l’espace public aux bars en cohérence avec le Paris tout-festif dont rêvent la municipalité et ses édiles, sans égard pour ceux qui sont au quotidien dans les quartiers, en qualité de passants ou d’habitants.

    Comment en est-on arrivés là ?"

     

    Gilles Pourbaix en détaille les étapes sur son blog. Il est important que chacun les connaisse et s'en souvienne car elles constituent la genèse du nouveau Paris. Pour le meilleur… ou pour le pire. Si on en juge par la tonalité des commentaires qui abondent sur nos réseaux sociaux, c'est bien au pire qu'on s'attend. Du point de vue des parisiens que nous sommes, en tout cas, par opposition à ceux qui travaillent ou festoient dans la capitale avec une forte concentration dans les quartiers attractifs. Ceux-là pourraient exprimer un point de vue assez différent.

    Terrasse 60M de piétons 25 06 21Autre témoignage visuel de l'association 60 Millions de piétons

     

    La Maire de Paris Anne Hidalgo est sur la sellette mais ni elle ni ses alliés Verts ne cèderont à la pression sauf peut-être si la justice était saisie et la déjuge. Il ne serait pas inutile pour compenser l'absence d'implication des habitants dans les mesures qui ont accompagné l'épidémie de Covid qu'une décision de justice intervienne pour "dire le droit", dans un sens ou dans un autre. Il en a été ainsi de la réservation des berges de la Seine aux "circulations douces". Les tensions se sont apaisées depuis…

    Anne Hidalgo a les moyens de se défendre. A l'origine elle peut se prévaloir de la nécessité de réduire le trafic automobile pour améliorer la qualité de l'air et éviter l'asphyxie des parisiens. Elle est en passe d'y parvenir nous semble-t-il avec comme prochaine échéance le traitement ad-hoc d'un secteur Paris-centre étendu sur les Ve et VIe arrondissements.

    L'élimination d'une partie des véhicules thermiques (y compris les motos qui paieront le parking en 2022) en circulation et en stationnement, laisse de la place dans les rues. On connait la profession de foi de la Maire : "Je préfère voir de jolies terrasses dans les rues que des voitures garées!" et notre perplexité en réaction car en effet cette vision des choses a un sens si, et seulement si, elle est appliquée avec modération, dans des conditions respectueuses des intérêts et de la qualité de vie des riverains et des piétons, de leur sécurité et de sa conformité aux règles d'urbanisme en vigueur.

    S'il y a création de terrasses, elle doit être approuvée, obéir à un règlement et être soumise à une surveillance et à des sanctions en cas d'inobservation des obligations qui en découlent.

    Dans l'état actuel des choses un nouveau règlement a jailli comme un diable de sa boite le 7 juin 2021 (sans aucune négociation avec les associations de riverains contrairement à celui de 2011). Même les Verts à l'Hôtel de Ville s'en plaignent et en rejettent la responsabilité sur la Maire !

    Correctement appliqué cependant il pourrait faire office de garde-fou. Dans l'immédiat, il est simplement là "pour mémoire". Les bars-restaurants ont agi à leur guise au printemps 2020 et on ne compte plus les horreurs dont ils nous ont gratifiés, à l'image de "La Fronde" 33 rue des Archives (IVe) et de sa citadelle-palissade sur la chaussée, et de bien d'autres qui n'affichent aucune hâte à défaire ce qu'ils ont construit.

     

    Centuri port 27 06 21

    Triste sujet de consolation pour les parisiens, on constate les mêmes excès partout en France comme en témoigne la vue de ce petit port méditerranéen célèbre, totalement défiguré par l'installation sur la mise à l'eau des bateaux de quatre terrasses en bois sur pilotis…

    S'agissant de Paris, dans l'hypothèse où le Covid est maitrisé, il appartient désormais aux maires avec l'aide de la DPSP (police municipale) de corriger les dérives et de livrer une nouvelle vision de Paris qui ait majoritairement l'adhésion de leurs administrés.

    GS

     

  • Temple 77 façade 20 06 21

    Hôtel de Vic (ou de Bouchotte), 77 rue du Temple (IIIe), XVIIème siècle, à double fronton semi-circulaire et en arc brisé,  écusson au deuxième étage, classé monument historique en 1974. Sera-t-il partiellement transformé en résidence hôtelière ? (Photo VlM)

     

    Depuis que le débat est ouvert sur les locations saisonnières dont Airbnb est le leader, notamment sur Paris, nous ne cessons de dire que les propriétaires de leur résidence principale, qui la louent aux touristes pour compenser leurs charges dans la limite réglementaire de 120 jours par an, ne sont pas la cause principale des tensions sur le marché immobilier.

    Les propriétaires de résidences secondaires et les investisseurs qui ont recours à ce mode de location aux touristes, ont été les premiers et les plus engagés dans ce genre d'activité perçue comme hautement rentable et favorable du point de vue fiscal. Cette situation n'a pas duré. Les municipalités concernées, Paris en tête, ont réagi en instaurant l'interdiction pour les propriétaires de louer sur des courtes durées des espaces ayant le statut d'habitation, cette possibilité restant le privilège des locaux commerciaux. Le passage du statut d'habitation au statut commercial ayant été par ailleurs rendu quasiment impossible par les conditions draconiennes qui sont requises pour un tel changement.

    Pendant longtemps, et malgré nos alertes, l'administration a oublié de s'intéresser à la troisième voie, celle des propriétaires d'espaces souvent très vastes précédemment affectés à des activités commerciales voire industrielles et qui depuis quelque temps sont en jachère. C'est le cas notamment dans le Marais des nombreux grossistes-importateurs de maroquinerie avec leurs ateliers et leurs magasins de stockage qui s'étendent aux caves et aux étages.

    Toutes ces surfaces ont le statut commercial ; il n'était donc pas nécessaire de l'obtenir pour exercer, avec quelques transformations à la clé, une activité de loueur meublé courte durée qualifiée de "résidence hôtelière". Le phénomène a pris de l'ampleur depuis trois ou quatre ans et l'Hôtel de Ville a fini par s'en émouvoir, non sans avoir cependant délivré par sa direction de l'urbanisme une multitude d'autorisations en réponse à des "DP" (demandes préalables de travaux).

    Notre Député Pacôme Rupin s'en est fort heureusement préoccupé. Peut-être avons nous contribué à lui faire prendre conscience qu'il fallait que l’État se penche sur ce dossier. Dès novembre 2019, il déposait un amendement devant la Chambre des Députés pour donner le pouvoir aux maires qui se sentent concernés d'interdire purement et simplement les résidences hôtelières qui résulteraient du processus décrit.

    L'amendement a été accepté mais aucun décret d'application n'en est sorti. Trop compliqué à exprimer ! lui disait-on dans les sphères compétentes….

    Presque deux ans plus tard, et grâce sans doute à sa persévérance, on peut saluer la parution du "Décret n° 2021-757 du 11 juin 2021 relatif à la location d'un local à usage commercial en tant que meublé de tourisme". Les maires vont pouvoir, dès le 1er juillet prochain, interdire la transformation de locaux commerciaux ou professionnels en meublés touristiques sous l'appellation "résidences hôtelières" et réduire ainsi les nuisances dues à ces locations.

    Le Délégué au logement à l'Hôtel de Ville, le communiste Ian Brossat, a lieu de s'en réjouir mais il lui reste à mettre en place avec son collègue à l'urbanisme, le Premier adjoint Emmanuel Grégoire, les procédures et visas qui empêchent que les DP (demandes préalables de travaux) passent à l'urbanisme comme "lettre à la poste"…

     

    ========

     

    La mesure n'ayant pas d'effet rétroactif, le permis délivré ingénument par la mairie de Paris, direction de l'urbanisme, au propriétaire de 30 m² de l'Hôtel de Vic dont nous parlons en introduction pour sa transformation en résidence hôtelière pourrait ouvrir la voie aux travaux mais les autres propriétaires ne l'entendent pas de cette oreille. Ils s'appuient sur ce qu'ils qualifient de "fausses déclarations" pour exercer un recours gracieux contre le permis et l'attaquer en justice s'il le faut.

    Gérard Simonet
     
  • Ste catherine place occupée depuis joséphine 08 08 20Place du Marché Ste Catherine, été 2020 : occupation du terre-plein de la place par les terrasses des bars-restaurants

     

    Les exploitants ont attaqué devant le Tribunal Administratif la décision du Maire de Paris-centre Ariel Weil de faire dégager la place, au prétexte qu'il leur infligeait un traitement injuste ; le Tribunal les a déboutés.

    Les riverains apprécient mais restent vigilants dans l'attente du nouveau règlement des étalages et terrasses (RET) que l'Hôtel de Ville concocte en secret (N.B. en 2011, en tant que Vivre Paris ! nous avions été invités par Élisabeth Borne alors Directrice de l'urbanisme, à la négociation du règlement qui a toujours cours actuellement. Depuis, avec la "démocratie participative" que prône l'Hôtel de Ville, on nous a invités à faire de la figuration en visioconférence…

     

    Motos garées rambuteau 29 01 21Motos/scooters à Paris : des privilèges dont souffrent les habitants…

     

    L'équité doit régner dans les modes de transport comme ailleurs. Depuis des années, les deux-roues motorisés font de la résistance pour ne pas tomber dans le lot commun, celui des voitures qui paient leur stationnement et se plient au contrôle technique bisannuel.

    Chaque fois que les autorités en parlent, ils manifestent bruyamment et c'est un domaine où ils excellent… La Maire de Paris et ses adjoints Verts ont procrastiné courageusement jusqu'à ce jour et on désespérait de les voir décider. On a appris le 16 juin qu'ils avaient surmonté leurs appréhensions : les deux-roues motorisés paieront leur stationnement dès 2022. A ce qu'on sait, la moitié du prix d'un véhicule quatre-roues.

    C'est une mesure dont nous nous réjouissons car il parait nécessaire de rétablir des conditions économiques qui ne donnent pas un avantage excessif à la moto, perçue comme un moyen de transport invasif, dangereux, polluant et extrêmement bruyant au-delà du tolérable !

     

  • Capture d’écran 2021-06-15 203505Harold Lloyd dans le film de 1923 "Monte là d'ssus" (Safety Last !) se raccroche à l'horloge…

     

     

    Dans un essai récent, "La Dernière Utopie Urbaine : La Ville de 15 minutes", Alain Bertaud, Urbaniste International directeur de recherches au New-York University Marron Institute, auteur du livre qui fait autorité dans le monde de l'urbanisme "Order Without Design – How markets shape cities", s'attaque à cette nouvelle lubie. Il en a la qualification pour avoir été notamment directeur de la planification à la Banque Mondiale. Sa réflexion s'intéresse à titre d'exemple significatif au grand projet de la Maire de Paris Anne Hidalgo et de son adjoint Vert David Belliard de transformer la capitale pour la rendre conforme à ce modèle.

    Il s'agit de principes militants défendus par Carlos Moreno, le gourou urbaniste d'Anne Hidalgo (sa profession de foi où il cite Anne Hidalgo). Il prône comme objectif de ramener à un quart d'heure le temps nécessaire à atteindre de manière écologique tout ce qui relève de la vie urbaine (logement, travail, alimentation, éducation, santé, culture. loisirs…). On pourrait croire qu'on a droit au vélo et autres mobilités douces ainsi qu'aux transports en commun mais il insiste sur l'obligation de limiter les 15 minutes à la marche à pieds. Le vélo est toléré, mais 5 minutes seulement, comme il le précise dans un de ses nombreux manifestes !

    En contrepoint à son étude, Alain BERTAUD est désireux de lire les commentaires et points de vue de la population parisienne. La rubrique <commentaires> de ce blog est à la disposition de nos lecteurs pour les recueillir. Le phénomène est contagieux, commente-t-il, "deux candidats à la mairie de New York font allusion à la "Ville de quinze minutes" et en bonne logique recommandent que les emplois de New York soient réservés aux gens du quartier ! Par bonheur ces candidats n'ont aucune chance d'être élus, mais l'idée absurde chemine !"

    GS

     

    ESSAI :

    "La Dernière Utopie Urbaine : la Ville de 15  minutes"

    par Alain BERTAUD

     

    Juin 2021

     

    Résumé

    Les maires et les urbanistes sont constamment à la recherche de nouveaux slogans pour démontrer leur créativité. Les maires doivent maintenant avoir une «vision» au lieu d’être simplement prévoyants et bons gestionnaires du capital représenté par l’infrastructure et les équipements urbains.

    Cette confusion dans la mission des maires est souvent promue par les urbanistes qui considèrent que la ville est un objet qui doit être conçu à l’avance par des spécialistes géniaux et imposé au nom de l’efficacité aux habitants qui n’ont, eux, ni vision ni génie !

    Ces dernières années la vision des maires s’est exprimée par des qualifiants qui changent comme la mode : le développement durable, la ville intelligente, la ville résiliente, la ville vivable, et plus récemment, la ville postpandémique.

    Ces slogans avaient l’avantage d’avoir une connotation positive sans engager une obligation quantifiable de la part du politicien. Personne ne peut être contre le développement durable ou la ville intelligente. Mais aucun indicateur n’existe pour prouver qu’une politique urbaine assure le développement durable plus qu’une autre.

    Nous verrons qu’une utopie initialement risible peut se transformer peu à peu en une tyrannie mesquine qui étouffe progressivement l’économie d’une ville. Cela n’est pas nouveau. Déjà Alexis de Tocqueville parlait d’un gouvernement démocratique qui «étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ;

    il force rarement  à agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger».

     

    pour accéder au texte complet de l'essai, cliquer ICI

     

  •  

    Archives

    Espace public livré à la foule des consommateurs rue des Archives à hauteur du cloitre des Billettes (IVe)

     

     
    Avec l'invasion des terrasses éphémères, Paris-centre qui en contient 2.000 ressemble à une immense kermesse.
    La rue des Archives-lès-Billettes tient le pompon avec l'occupation de tous les trottoirs et de portions significatives de chaussée. Des cabanes plus ou moins exotiques, avec ou sans toit, des plateformes avec flans opaques ou ajourés ont fleuri partout et la foule y accourt tandis que les riverains font grise mine devant ce déferlement humain qui donne au quartier un air de parc d'attractions ou d'île enchantée.
     
    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil a tenu un "café du Maire", ce rendez-vous mensuel qu'il a instauré en visioconférence avec les habitants pour les informer des événements marquants et prendre la température de l'opinion sur les dossiers brulants.
     
    Paule Mazéo, qui les suit fidèlement, nous fait part du contenu des échanges du "café" du 5 juin :
     
    • Ouverture le jeudi 10 juin de la maison de Victor Hugo.
    • On aborde ensuite le sujet des terrasses éphémères. 
      Une nouvelle mouture (encore) de la charte de ces terrasses est en phase d'arbitrage. [on lit dans la presse qu'elles seront définitivement instaurées les mois de printemps et d'été]
      Pour A. Weil : "on en saura plus à la fin du mois."
      NB : on dénombre 2000 terrasses à Paris-centre (sur un total de 12.000 à Paris). 
    • En réponse à la polémique soulevée par l'occupation des places de livraisons, le Maire explique que nous sommes dans une période de transition. L'avis général est qu'elles ont été prises d'assaut à la faveur du flottement de l'Hôtel de Ville sur les mesures de sortie du confinement l'été dernier.
    • Le Maire affirme pourtant que le temps des terrasses éphémères cessera en Septembre 2021…
    • Les défenseurs de l'école maternelle du 40 rue des Archives (maison Jacques Cœur) remontent au front, Le Maire s'emploie à les calmer en rappelant une fois encore, que ce bâtiment restera propriété de la Ville et destiné aux enfants. Précision : le déménagement de l'école se fera d'ici un an.
    • Un plan vélo sera annoncé à l'automne. Il manque un bout de piste vélo sur les quais hauts
    • On va rendre de l'espace aux bus tronçon par tronçon et revoir le tracé. 
    • Pour les tags se connecter directement au mail de Dorine Bergman. [Notre opinion : que cela ne vous dispense pas d'aller sur le site DansMaRue.]
    • Prochain conseil de secteur (d'arrondissement) le 22 juin à 18h00. Prochain café du Maire le 3 juillet.

     

    Réflexion personnelle

    Un tournant décisif a été pris à Paris avec le Covid. La volonté de la Maire de Paris et surtout de ses alliés Verts, d'évincer de nos rues les voitures et autres objets roulants, dangereux, encombrants, bruyants et polluants  au profit des bars-restaurants et de leurs terrasses aux allures de guinguettes est en marche en dépit de quelques précautions de langage. Les Maires d'arrondissements y sont assujettis bon gré mal gré. Ils ont beaucoup à y perdre politiquement car l'Hôtel de Ville les conduira à porter le chapeau de tous les mécontentements.

    Ariel Weil a donné  des preuves dans un passé récent que l'opinion des habitants compte pour lui. Il se heurte cependant à la marée humaine des exploitants et des consommateurs qui, réalisant que nos quartiers sont des eldorados, s'y ruent comme des orpailleurs. Une charte est censée définir des normes et un mode d'exploitation pour ces terrasses. Trop d'établissements s'en soucient peu en réalité.

    Dénoncer la situation comme nous venons de le faire libère les humeurs mais c'est un coup d’épée dans l'eau. Demandez à Don Quichotte ce qu'il en coute d'attaquer des moulins ! Dorénavant, c'est de manière ciblée que nous dénoncerons les abus.

    Il y a en effet trois attitudes possibles : (1) parodier la chèvre de M. Seguin (qui résista au loup en se battant jusqu'à l'aube avant d'être dévorée) dans un combat tout azimut ; (2) vendre ou libérer le logement que nous occupons à un opérateur de résidences touristiques ; ou (3) faire contre mauvaise fortune bon cœur mais exprimer notre ressentiment de façon raisonnée et choisir judicieusement nos bulletins de vote dans les mois et les années qui viennent.

    Nos lecteurs ont compris que nous renonçons à l'option (1) mais pas aux deux autres.

    GS

     

  • Charles-2

    Trottoir squatté de la rue Charles-François Dupuis (IIIe), à deux pas du Carreau du Temple

     

    Charles -1



    Charles B. vit là. Voici ce qu'il nous disait à la veille du week-end :
    "La semaine dernière, les plots jaunes et blancs qui bordaient les trottoirs de part
    et d’autre
    de la rue Charles-François Dupuis ont été supprimés et remplacés côté impair
    par quelques places de parking et un emplacement
    de vélos tout en bas de la
    rue. Côté pair, une bande blanche avec signalétique Piétons a été mise en

    place tout au long de la rue. Elle a été complétée par des barrières métalliques habituelles.
    "Les restaurants se sont empressés d’utiliser ce nouvel espace pour disposer de

    nouvelles tables dont je ne suis pas sûr qu’elles respectent les distances de sécurité. Côté impair il est maintenant devenu physiquement impossible de marcher soit sur le
    trottoir soit sur le nouvel espace piétons, en bas de la rue (voir photos).
    "J’ai rencontré ce matin le gérant du café situé au coin de la rue Charles-François Dupuis
    et de la
    rue Dupetit-Thouars pour lui demander de bien vouloir assurer la libre circulation
    des
    piétons sur le trottoir ou sur la nouvelle voie. Il m’a assuré de mauvaise grâce qu’il
    allait le faire. Il n’en a rien été. il m’a
    également assuré que sa corporation avait le soutien
    de la Maire de Paris.
    "Alors que faire ? Peut-être porter plainte pour entrave à la libre circulation des piétons ? Merci de vos suggestions et surtout de votre action auprès de la Mairie de Paris Centre."

    Désarroi de la population, embarras du Maire de Paris-centre à qui on s'en est bien
    entendu ouvert.

    Anne Hidalgo sait où elle veut en venir mais elle est peut-être en train de bruler ses
    chances de
    figurer dignement dans une compétition pour la présidentielle car elle aura
    un mal fou à refermer la boite de Pandore qu'elle a imprudemment ouverte en lâchant
    la bride aux cafetiers....
  •  

    Archives 12Enchainement de terrasses étendues dites éphémères entre les carrefours Verrerie et Ste Croix, autour de l'église des Billettes en restauration (IVe). Délices des retrouvailles pour les consommateurs, gymkhana de haute voltige entre les tables et les chaises pour les piétons… (Photos VlM)

     

     

    Cette portion évasée de la rue des Archives qui va de la Verrerie à Ste Croix de la Bretonnerie est particulièrement gâtée. Il faut dire qu'elle accueille des champions en matière de boissons-restauration : Caffè Vito, Les Marronniers, Le Pain Quotidien, le JU, le Cactus (repris par le COX-Bar) pour la rive paire et le COX-Bar et l'Open-Café pour la rive impaire.

    Tous ont mis à profit les libéralités en matière de terrasses consenties l'été dernier par la Maire de Paris : occupation de portions étendues des trottoirs et installation de plateformes sur la chaussée en lieu et place de parkings pour les voitures et les livraisons.

    L'ambiance le soir où les terrasses sont surpeuplées est à la fois sympathique et entachée d'anarchie. Elle évoque "l'Île Enchantée" de Pinocchio où le plaisir coule à flots dans les rires et les cris. On connait le message de son auteur Carlo Collodi : attention aux lendemains qui déchantent ! Il y a peu de chances que nos visiteurs se transforment en ânes comme dans l'histoire mais le risque existe que les exploitants ne sachent se contenir et entrent en conflit sévère avec les riverains et paradoxalement avec la Ville.

    On peut penser en effet que les maires, après s'être montrés bienveillants à l'image d'Ariel Weil Maire de Paris-centre envers les commerçants pour les aider à sortir de l'ornière financière, décident à un moment, en accord avec l'Hôtel de Ville, la fin des festivités en appliquant strictement les règles qui découlent du règlement des étalages et terrasses.

    Fontaine haudrInvasion de l'espace public devant la Fontaine des Haudriettes. Sans respect pour le monument historique, les exploitants installent impudemment leurs clients tout autour

     

    On craint cependant, en tant que riverains, que les dispositions qui découleront de sa révision annoncée  fassent la part trop belle aux commerces au détriment de la tranquillité et de la santé des riverains mais on espère que l'Hôtel de Ville n'ira pas trop loin dans ce sens. Les tentatives de conciliation entre la Maire de Paris représentée par Olivia Polski, Maire-adjointe en charge du commerce, les syndicats de l’industrie de la boisson et de l'hôtellerie et les associations de parisiens n'ont fait qu'accroitre le ressentiment des habitants à l'égard de leur Maire, suspecte de ne se préoccuper que des acteurs de la fête au détriment des ses administrés – qui sont aussi ses électeurs.

    On redoute aussi, mais on ne demande qu'à être rassurés, que les forces chargées de faire régner le nouvel ordre se heurtent à une résistance farouche des commerçants, fondée sur le fait accompli et le droit acquis pour refuser de démolir ce qui enfreindra au nouveau règlement.

    Sachant que le pire de tout serait que l'insouciance excessive des consommateurs et l’appât du gain de ceux qui en vivent ne plongent la population dans une quatrième vague épidémique….

    GS

     

  •  

    Banc davioud

     

    On en a assez des objets en bois brut de récupération, madriers, traverses, palettes…. qui fleurissent un peu partout dans Paris, surtout dans les lieux symboliques comme la place de la République et les berges de la Seine. C'est le nouveau mobilier urbain de la Ville de Paris qui remplace le mobilier traditionnel auquel on est attaché, dans le but de "dé-normer" notre comportement.

    Aussi, lorsque le hashtag #saccageparis nous apprenait qu'un banc public du XIXème siècle signé Gabriel Davioud (voir photo) était mis au enchères publiques à Drouot et qu'un collectif de riverains était prêt à enchérir nous avons emboité le mouvement et cotisé avec eux pour enlever la vente.

    Le Commissaire-priseur s'est montré solidaire des souscripteurs en renonçant à sa commission et le vendeur lui-même, ému par l'attachement manifesté par les amoureux du beau Paris, a accepté de céder le banc de gré à gré pour le montant plus que raisonnable de 1.200 €.

    Saluons au passage la mémoire de Roxane Debuisson, amoureuse du Paris d'Autrefois, qui a conduit ce genre de combat dans les années 60  et sauvé de la décharge d'autres bancs haussmanniens mais aussi et surtout la magnifique statue dite "l'allégorie de la source" de Jean-François Etienne Gossin, exposée  désormais dans le hall de l'immeuble du 15 rue du Petit Musc (IVe).

    Nous sommes 254 à avoir cotisé pour le banc. La cagnotte a atteint plus de 5.000 €. L'excédent ira à des associations amies de défense du patrimoine parisien. Le banc, quant à lui, sera remis gracieusement en délégation  à la Maire de Paris Anne Hidalgo si elle accepte de se prêter à la cérémonie, le 25 mai à 18h00,  pour une réinstallation dans un lieu approprié.

     

    Banc bois isolé république

    Chacun comprendra le sens de cet épisode un brin facétieux mais plein d'enseignement quant au niveau d'attachement des parisiens à tout ce qui fait la tradition de leur Ville. Le mobilier urbain en fait naturellement partie et les songe-creux qui rêvent d'imposer une vision misérabiliste du mobilier de la ville pour satisfaire une idéologie douteuse doivent réfléchir au mal qu'ils sont en train de faire aux habitants en dépréciant avec une légèreté coupable le cadre de vie auquel ils sont viscéralement attachés.

    GS

     

  • Roi de sicile 54 le pick clops 10 05 21Terrasse éphémère 54 rue du Roi de Sicile (IVe) (Photos VlM)

     

     

    Les réunions par Zoom se succèdent sous l'égide de la mairie de Paris. Pour tenter de rapprocher le point de vue des exploitants de bars-restaurants et des riverains mais également pour dédouaner les décideurs de l'Hôtel de ville des accusations d'autoritarisme dans la conduite des changements. Le prochain épisode aura lieu le mardi 18 mai. On peut augurer sans risque de se tromper qu'il ne donnera pas de meilleurs résultats que les précédents.

    En effet les positions sont irréconciliables : les commerçants ont besoin de relancer leurs affaires mises à mal par la crise du Covid, les habitants et les visiteurs sont friands de terrasses mais les riverains des établissements concernés constatant de graves dérives depuis le feu vert donné par la Maire de Paris aux terrasses éphémères à l'été 2020, s'opposent vivement à leur maintien.

    Ces riverains constatent que la gestion des étalages et terrasses par la mairie de Paris, jadis domaine de la direction de l'urbanisme, sous-direction du permis de construire et du paysage de la rue, de ses inspecteurs assermentés qui avaient autorité pour accorder des autorisations de terrasse et pour les retirer quand il en était fait un mauvais usage, va aujourd'hui à vau l'eau. Au point qu'ils ne savent pas à quels saints se vouer pour signaler les abus constatés. Quant à l'Architecte des Bâtiments de France, son visa conforme n'est plus requis pour ces éléments du décor urbain !

    En cause, la décision de la Maire Anne Hidalgo pour venir au secours des commerçants, de les autoriser à s'affranchir de toute contrainte et de s'installer où bon leur semble. Permission que certains se sont empressés d'exécuter à la lettre et même au-delà. Très vite, la mairie a pourtant exigé la signature d'une charte d'engagement à des règles pour garantir un minimum d'esthétique ainsi que la tranquillité, le droit au sommeil et la sécurité des riverains.

    La charte a des exigences : pas d'écrans opaques pour délimiter la zone (à l'image de "La Fronde"…), moins de 1,30 mètre de hauteur, absence de couverture type pergola ou autre, emprise limitée à l'espace au droit de la devanture de l'établissement, absence de publicité….

     

    Café bretagne
    Café de la Mairie, 51 rue de Bretagne (IIIe) : les terrasses éphémères ne doivent pas comporter de couverture en dur….

     

    Les manquements à ces règles nous sont rapportés par dizaines par les associations qui militent pour le droit des habitants à défendre leur cadre de vie. Dans notre secteur, ils ne sont pas heureusement la majorité mais il y a matière à redresser le pli qui a été pris. Qui le fera ? On nous dit que le pouvoir en la matière du Maire d'arrondissement sera renforcé. Dont acte. Ce sera un atout pour les citoyens qui ont la chance d'avoir un Maire raisonnable à la tête de leur secteur.

    L'inspection sera assurée par la DPSP (direction de la prévention de la sécurité et de la protection, la "police" de la mairie de Paris). Nous comprenons, mais rien n'est confirmé à ce sujet, que les infractions des établissements recevant du public resteront sous contrôle de la Police Nationale seule compétente pour décider quand il le faut de fermetures administratives. Cette DPSP emploie 3.500 agents mais elle peine à convaincre les parisiens de son efficacité. Une chance lui est donc offerte de se distinguer….

    Un nouveau règlement des étalages et des terrasses devrait voir le jour cette année pour liquider l'anarchie ambiante. Il nous est annoncé qu'il traitera le cas des terrasses éphémères. Nous l'avons déjà dit : c'est un oxymore. Si ces terrasses sont éphémères, il n'y a pas de sens à leur donner un statut au sein du règlement. Il est éminemment souhaitable qu'on oublie dès que possible l'épisode du Covid et qu'on revienne à un statut unique des terrasses, plus protecteur des habitants et plus conforme à la démocratie qu'un régime d'exception.

     

     

  • Banc bois brut pied d'arbreBancs en bois de récupération, pieds d'arbre livrés aux mauvaises herbes et aux détritus…

     

     

    Les critiques pleuvent de toute part sur l'état de Paris, de son urbanisme, de son entretien et de son mobilier urbain. En résumé, sur la manière dont est traité son patrimoine que le monde entier pourtant aime et nous envie.

    Mary Campbel Gallagher, membre associée de l'AJP (association des journalistes du patrimoine,) vient de publier un dossier à charge sur la façon dont la Maire de Paris gère la capitale. Elle s'exprime sous l'égide de "l'International Coalition for the Preservation of Paris" (ICPP) qui regroupe de nombreuses personnalités étrangères, écrivains, hommes de théâtre, urbanistes… Un ouvrage de l’ICPP,  "Paris sans gratte-ciels", avec des contributions de 49 experts, paraîtra en mai.

    Voici un extrait de sa tribune : "Le saccage de Paris par Anne Hidalgo n’inquiète pas que les Parisiens ou les Français, mais les amoureux de la beauté sur tous les continents.

    "Le monde entier aime Paris pour sa beauté. Paris est la ville mondiale par excellence et la plupart d’entre nous pensent que sa beauté est éternelle. Pourtant, Paris est en danger ! Ses édiles sont, en effet, sur le point de ruiner sa beauté."

    "Le «saccage de Paris» par sa municipalité ne date pas d’hier. Il ne se limite pas à l’offensive d’encombrants amoncelés dans les rues et au nouveau mobilier urbain. Ce saccage se manifeste aussi dans les plans de construction de gratte-ciels style Tour Montparnasse (en pire) autour de la ville, contre le souhait des résidents, ainsi que dans le projet de réaménager l’Île de la Cité."

    Elle cite également "le futur bloc de béton de logements sociaux de Montmartre" et rapporte que l'objectif déclaré de la Maire est de ré-imaginer le caractère de Paris en soutenant que ses choix sont "modernes"

    Que devons-nous penser de ces "feux croisés" qui font penser au déchainement que nous avons connu en 2017 à propos des rats ? Qu'en est-il de l'évolution réelle de Paris ces vingt dernières années ?

    A chacun de porter un jugement sur son environnement immédiat. En ce qui nous concerne, dans Paris-centre nous avons des raisons de nous réjouir. S'agissant de la propreté, nous avons publié un article récent pour dire qu'il y a beaucoup à faire mais que des progrès sont visibles. Il faudrait pour le moins que l'effort soit poursuivi et amplifié.

    Pour ce qui est du patrimoine et de sa préservation depuis l'an 2000, la liste des changements est longue.

    Il y a eu l'ouverture au public des jardins des Hôtels de Soubise et de Rohan, la création du jardin Anne Frank sur l'emplacement d'un terrain vague, l'ouverture du jardin des Arts devant l'Hôtel d'Aumont, du jardin des Rosiers suite à la rénovation de l'Hôtel de Coulanges et de l'Hôtel d'Albret….

    BergeVoûte du Pont Notre-Dame et enfilade des ponts (Photo VlM – clic gauche pour agrandir)

     

    Mention spéciale pour l'ouverture des berges de la Seine au public, qui offrent désormais au promeneur le plus beau paysage urbain du monde avec l'enfilade des ponts de Paris, la vue sur les îles de la Cité et St Louis, les tours de Notre-Dame, le Tribunal de Commerce, la Conciergerie, l'Institut…

    De nombreuses voies ont été réaménagées, avec une multitude d'arbres plantés, pour davantage de confort et de plaisir visuel : rues de Bretagne, Beaubourg, Archives, Turenne, Rambuteau…

    Le Carreau du Temple a été rénové. Le square tout  proche est un ravissement. Les squats ont disparu, celui notamment de la rue Charlot tandis que des îlots entiers étaient réhabilités comme celui des Nouvelles Galeries rue des Archives. Tous les immeubles et bâtiments du Marais qui étaient dans les années 60 vétustes, délabrés, insalubres grâce à la loi Malraux sont désormais restaurés, mis en valeur. Le dernier sera sans doute l'Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe), en cours de finition pour accueillir le siège social des Thés Mariage Frères.

    La mono-activité des grossistes importateurs du quartier des Gravilliers qui causaient d'importantes nuisances et faisaient courir des risques graves d'incendie s'est dissoute par transfert vers Aubervilliers. D'autres activités économiques l'ont remplacée. Le IIIe est devenu le secteur de Paris qui regroupe le plus grand nombre de galeries d'art contemporain avec un chiffre impressionnant autour de la centaine…

    La circulation a baissé dans des proportions significatives ce qui implique  moins de bruit, moins de pollution et une réduction des embouteillages et des concerts de klaxons.

    Ces résultats sont malheureusement occultés par des initiatives malheureuses : la nouvelle place de la République qui fait l'unanimité contre elle, le nouveau mobilier urbain laid et provocateur, la disparition des grilles traditionnelles en fonte autour des arbres et leur remplacement par des bordures fantaisistes et des plantations indigentes mal entretenues, sous prétexte de démocratie participative, et enfin mais ce n'est pas le moindre, le réaménagement de voirie de nombreuses rues avec des quilles jaunes et autres dispositifs pour restreindre la place des voitures.

     

    Bretagne 51 café mairie terrasse éphémère 08 05 21Terrasse éphémère en gestation  51 rue de Bretagne (IIIe) (Photo VlM)

     

    En même temps on a vu s'installer des terrasses dites éphémères qui ne respectent aucun code et répondent à l'appétit des bars-restaurants pour de nouveaux espaces dont ils attendent un haut rendement dès que le confinement sera levé. On comprend la volonté des exploitants de compenser les pertes qu'ils ont subies pendant la pandémie du COVID mais l'esthétique de certaines d'entre elles trop nombreuses fait honte à Paris et lui cause préjudice. La Maire aura-t-elle le courage d'imposer le retour au règlement des étalages et terrasses qui a eu cours pendant des décennies et qui, vaille que vaille, avait assuré le respect du paysage urbain ainsi que le confort et la sécurité des piétons ?

    Parlons des tours pour achever ce tableau. Tous les observateurs savent maintenant que Paris a le triste privilège d'être la ville la  plus dense d'Europe. Que fait la municipalité : au lieu de donner de la respiration, elle "bétonne" sur la Butte Montmartre et construit des tours dans le XIIIe. Où est la logique ? C'est celle de Ian Brossat, l'allié communiste de la Maire, élu du XVIIIe qui ne parle que de créer de nouveaux logements pour loger toujours plus de monde quoi qu'il en coûte et se prévaloir d'atteindre un taux de logements sociaux qui ne cesse d'être revu à la hausse !

    Capture d’écran 2021-05-08 211225

    Anne Hidalgo ne peut pas gouverner sans les Verts. Ils ne la desservent pas quand ils agissent pour la  réduction des véhicules à moteurs thermiques dans Paris, le paiement du parking par les motos et le développement de l’usage du vélo. On regrette en revanche leur complaisance à l'égard de mouvements sociétaux "progressistes" qui prônent aussi bien l'écriture inclusive que la remise en cause par idéologie de l'esthétique urbaine héritée du passé. Ils n'hésitent pas pour cela à casser les normes qui font le charme et la beauté de la ville. De là ces objets farfelus et franchement laids qui s'insinuent dans notre cadre de vie. C'est la municipalité tout entière qui en subit l'opprobre et en fait les frais ! Il devient urgent que la Maire reprenne la barre et change de cap.

    Gérard Simonet