Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • Sans-titreTouristes près de Notre-Dame

     

    A coup de chiffres, d’une  large couverture médiatique, de termes choisis comme « l’élégance française », le tourisme est devenu ces dernières heures le mot coqueluche des politiques, des journalistes et de tous ceux qui de loin ou de près imaginent qu’ainsi la France va être sauvée. 

    Bien sûr que le développement du tourisme peut « rapporter gros » pour plagier une publicité bien connue, mais à quel prix ? 100 millions, ce sont combien de touristes en plus à Paris qui est déjà à saturation ? Le mutisme sur ce chiffre est curieux, comme l’est aussi celui relatif au développement du tourisme nocturne à Paris qui est pourtant dans le même paquet de mesures car nous le savons un groupe de travail dont nous avions dénoncé la composition, a été amené à plancher sur ce thème afin de dégager des propositions.

    A l’heure où la Mairie de Paris annonce une probable impasse budgétaire de 300 millions €, les annonces  du Ministre des Affaires Étrangères ont de quoi  faire frémir les parisiens et les habitants de notre quartier en particulier. 

    Paris ne risque-t-il pas de devenir un gigantesque parc d’attractions et de fêtes au détriment des parisiens ? Des améliorations sont indéniablement nécessaires en matière d’accueil des touristes, sans doute aussi d’ouvertures de certains commerces le dimanche et de création d'emplois. Mais il n’est pas juste de ne parler que des recettes supplémentaires attendues. 

    Ces mesures ont en effet un coût non négligeable pour la collectivité ? Outre les désagréments au quotidien, conséquence de l’afflux de visiteurs, il y a les dépenses de propreté, les incidences dues au bruit, les débordements liés à l’alcoolisation et ce n’est pas l’amendement autorisant la publicité sur l’alcool récemment voté qui va réduire ce phénomène inquiétant. 

    Le paradoxe est qu’une nouvelle fois des décisions sont prises en faisant totalement fi de l’avis de ceux qui sont le plus concernés, à savoir les habitants et riverains (ou leur représentants). Ils ne seront toutefois pas oubliés quand il s’agira de régler impôts et taxes  nécessaires au financement des conséquences de ce surcroît de visiteurs. 

    Alors pourquoi les discours officiels, comme les commentaires qui les accompagnent, occultent-ils tous ces points ?

    Dominique Feutry

     

  •    OMB_5769Intérieur du restaurant "Le Jules" installé dans le Carreau du Temple (IIIe)

     

    Alors que les riverains se sont offusqués de constater que le restaurant du Carreau du Temple,  « Le Jules », avait installé une terrasse non autorisée,  nous avons relayé d’ailleurs leur  surprise dans un article du 7 juin, la presse fait état d’un nouvel épisode dans ce feuilleton à rebondissements. 

    Il est indiqué en effet qu’après avoir retiré finalement sa terrasse, « le gérant du restaurant le Jules, réclame 244.161 € d’indemnités pour manque à gagner » au responsable de la Société publique locale du Carreau du Temple présidée par le Maire du IIIe arrondissement.

    La raison tiendrait  à la difficulté d’exploitation de ce commerce causée par des températures jugées anormales,  soit  très basses soit très élevées, et donc inadaptées  qui règneraient  dans le restaurant, ce qui ferait fuir la clientèle. Sans doute le phénomène est-il la conséquence de la structure même de la halle où l’établissement est abrité.  

    Force constats d’huissier, lettre recommandée,  force communications dans  les médias, tous les moyens ont été mis en avant pour justifier cette demande assez inattendue. On s’interroge  toutefois sur les conditions dans lesquelles les sportifs qui fréquentent les installations du Carreau peuvent pratiquer leur entraînement ? Et sur ce plan aucun avis  négatif  ne nous a été signalé.

    Finalement est-ce que toute cette théâtralité n’est pas une  manœuvre pour forcer  l’obtention d’une  autorisation de terrasse ? Ou bien est-ce tout simplement un cas d’école qui illustre le surnombre de bars et de restaurants trop souvent considérés par ceux qui les ouvrent  comme le Graal pour remplir ses poches alors que la concurrence est forte et que la situation économique n’est pas des plus favorables ?

    Reste que cette affaire doit être méditée par tous les  acteurs concernés.

     

  • AteuilLes Serres d'Auteuil

     

    Dans un article de notre blog du 10 février 2011, nous écrivions à propos de l'éventualité de l'extension de Roland Garros sur les Serres d' Auteuil: "Parce que la FFT veut construire un court de tennis de 7.000 places et que pour cela une partie des serres historiques, les "serres chaudes", serait sacrifiée." et le 4 mars 2013 nous ajoutions: "Sacrifier ces magnifiques constructions de verre et de métal au ton bleuté qui s’élèvent majestueusement dans ce paysage protégé est, il est vrai, osé." …

    En effet un coup d'arrêt venait alors d'être donné par la justice. Nous pensions que celui-ci constituait un exemple à méditer pour nos élus qui ne pouvaient pas s'exempter de l'avis des riverains et des défenseurs de l'environnement en ce qui concerne notamment les espaces verts et les constructions remarquables qui émaillent nos quartiers.

    Malheureusement l'impensable s'est produit depuis lors puisque le Premier Ministre a tranché en faveur de l'extension de Roland Garros sur les Serres d'Auteuil au prétexte que "l'enquête publique achevée en novembre a conclu sans ambiguïté à un avis favorable au projet qui est en parfaite cohérence et complémentarité avec les activités du jardin botanique" !

    C'est aberrant mais le mercantilisme l'a emporté. Même la ministre de l’Écologie, pourtant prompte à se battre, a laissé faire. Quant à la Maire  de Paris favorable à cette solution son budget souffrira moins que si la solution de l'extension  au moyen d'une dalle recouvrant la bretelle d’accès à l'A13 avait été choisie.

    C'est un revers qui laissera des traces au sein de la majorité municipale, les Verts ne voulaient pas que soient sacrifiées les Serres  d'Auteuil  ! Si la partie semble finie et les recours difficiles cet exemple  nous éclaire en ce sens que nous ne devons jamais lâcher prise face à des décisions qui pour une question de "gros sous" avec comme alibi la candidature aux JO de 2024. Toutefois Alexandre Gady le président de la Société pour le Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF) a déclaré qu'il intenterait un recours auprès du tribunal administratif lorsque les demandes de permis de construire seraient déposées.

    il est navrant que de telles raisons mises en avant puissent conduire à détruire ces témoins de notre histoire alors que nous devons au contraire les protéger afin de pouvoir les transmettre dans les meilleures conditions possibles aux générations futures. Nous sommes montrés du doigt par l'Icomos, le conseil de l'Unesco qui œuvre à la conservation des monuments et sites historiques, qui a jugé que le site était "gravement menacé dans son intégrité paysagère et botanique" et a appelé la Mairie de Paris et la Fédération Française de Tennis à abandonner le projet.

    Il faut souligner à cette occasion l'égoïsme de Paris, une fois de plus, et sa voracité à attirer les projets, au détriment d'autres sites qui sont mieux adaptés et pour qui un catalyseur de développement économique est justifié. Rappelons que Paris est lauréate des gay-games de 2018, et qu'elle postule pour les Jeux Olympiques de 2024 et l'Exposition Universelle de 2025…

    En l’occurrence, Versailles était et reste candidate en offrant à Roland-Garros un cadre prestigieux sans que l'espace lui soit compté. Paris s'acharne à vouloir tout absorber dans un périmètre minuscule équivalent à un "cercle" de 5 kilomètres de rayon. Au risque d'exploser. Paris et ses dirigeants sont comme la grenouille de La Fontaine qui courait après la gloire en voulant se faire aussi grosse que le bœuf …

    Dominique Feutry

     

  • En-attendant-rosa-c2a9drFête la nuit près du Pont Alexandre III (VIIe)

     

    De récentes informations révélées dans  la presse et relatives à un problème de santé publique dénoncent le rejet par les bateaux et les péniches, directement dans la Seine, « des matières fécales, de l’urine de leurs toilettes ainsi que leurs eaux usées (cuisine, lave-vaisselle…) ? ».

    Saisis par l’association « Accomplir »  du réseau "Vivre Paris !" dont fait partie "Vivre le Marais !" plusieurs maires  d’arrondissement  profiteront du Conseil de Paris de ce 26 mai pour interpeler la Maire et le Préfet de police sur ce sujet.

    Ce que ne disent pas les journalistes, c’est  qu’au-delà du problème de santé publique particulièrement grave qui se pose si ces pratiques de rejet étaient avérées, nous avons là l’illustration des dérives du système tout festif que la municipalité de Paris développe depuis de nombreuses années.  Ainsi les barges installées sur les quais de Seine pour abriter des bars et lieux de fête ne peuvent qu’entrainer ce type de conséquences et d’abus.  Chacun agit à sa guise, consommateurs et exploitants réunis. Au diable si l’on souille la Seine,  si l’on souille nos rues, du moment que le tiroir-caisse se remplit. 

    Ces constats valent aussi pour le tourisme de masse que la mairie n’a de cesse d’encourager, la  dernière nouveauté étant de  faire de Paris la première destination du tourisme de nuit. Toujours plus sans aucune considération pour les habitants qui rappelons le sont juste bons à acquitter les impôts qui financent les conséquences des dérives du tout festif !

    1700981_3_1ded_un-homme-en-maillot-de-bain-prend-le-soleil-sur_f91387bb968324aacbb92bde94a77649La Seine serait polluée par divers rejets provenant de bateaux qui y circulent

     

    Dérives en  matière de propreté,  de santé publique, de bruit, de sécurité, d’alcoolisation massive notamment des jeunes. Nous ne  cesserons jamais de répéter ces constats que la Mairie ignore tout en laissant imaginer qu’elle s’en préoccupe. Le conseil de la nuit, la multiplication des terrasses y compris sur les toits, pour ne citer que ces deux exemples, en sont la parfaite illustration.

    Pourtant des lois et des règlements existent, il suffit de les faire appliquer, mais à l’évidence on ne veut pas freiner un business lucratif.

    Et tant pis pour les parisiens taxés de grincheux  dès qu’ils osent  aller à l’encontre de ce qui est présenté comme un eldorado…On sait hélas ce qu’il en est !

    Dominique Feutry  

     

  • Duflot
     

    Dans un hémicycle comme souvent déserté, le 6 mai 2015 Cécile Duflot a posé une question à l'Assemblée Nationale au Ministre de l'Intérieur sur les nuisances sonores causées par les débits de boissons à Paris et tout particulièrement dans le XIe arrondissement qui détient un triste record. La Garde des Sceaux Christiane Taubira a répondu au nom du Ministre de l'Intérieur.

    Cécile Duflot, que les responsables de "Vivre Paris !" dans le XIe arrondissement avaient rencontrée, reprend les questions de santé publique et d’ordre public menacés par la concentration des bars dans certains quartiers parisiens, notamment le XIe arrondissement. Elle cite les nuisances sonores du fait de la mauvaise insonorisation des établissements et des excès des consommateurs hyper-alcoolisés.

    La vidéo de son intervention et la réponse de la Garde des Sceaux.

    La Garde des Sceaux, au nom du Ministre de l’Intérieur, rappelle la participation de la Préfecture de Police au Conseil de la Nuit. Le Ministre déclare que la Préfecture est amenée à sanctionner les troubles de l’ordre public directement rattachés à un établissement ainsi que le travail dissimulé. Pour ce faire le Préfet doit disposer d’éléments objectifs, notamment des plaintes déposées auprès du commissariat.

    Le bilan 2014 sur le secteur Saint-Maur -  Oberkampf – Jean-Pierre Timbaud : 15 fermetures administratives et 15 avertissements. Le ministre a rappelé les outils juridiques : arrêtés préfectoraux interdisant la consommation d’alcool sur la voie publique et la vente d’alcool à emporter dans plusieurs quartiers parisiens.

    Les commentaires de l'ancienne Ministre valent pour de nombreux secteurs de la capitale où la concentration de débits de boissons n'est plus supportable par ses conséquences sur la qualité de vie des habitants.

     

  • Gaspillage pièces
    Les observateurs estiment à 250 à 300 Millions d'€ le montant des subventions attribuées par la Ville de Paris chaque année aux associations diverses

     

    A un moment de leur existence, certains d'entre nous se sont fait l'obligation d'assister aux conseils d'arrondissements. Ils y ont rapidement renoncé, constatant que l'essentiel de l'ordre du jour était consacré au vote de subventions à des associations. Les chiffres qui sont disponibles sur le site de la Mairie de Paris révèlent que 250 à 300 Millions d'€ sont ainsi dépensés chaque année par la Ville de Paris.

    A chaque conseil de Paris, c'est la même avalanche de subventions (voir par exemple l'ordre du jour du conseil des 13-14-15 avril 2015)

    C'est donc, sur la base de 933.000 foyers fiscaux imposables (INSEE – 2012), 250 à 300 € de "cotisations" forcées qui sont payés tous les ans par chaque ménage imposable à Paris. Quand ils décident d'adhérer à une association, ils en acquittent le prix de façon consciente. Modeste généralement. Pour ces associations dont ils ne connaissent pas le nom, encore moins l'objet, on les taxe d'office, sans préavis !

    Dans notre article du 1er novembre 2014, nous suggérions à Mme Hidalgo, pour réduire son déficit, donc sa dette, de revoir le montant de ces subventions. Avons-nous parlé dans le désert ?

    Pas forcément. Si les partis de gouvernement restent sourds pour le moment à notre protestation de bon sens, des élus à la marge de l'échiquier politique avancent sur ce terrain. Le Député Jacques Bompard, proche des "souverainistes", vient de déposer un projet de loi qui encadre ces subventions. Il y a dans ce texte des dispositions qui confortent notre propos. Chacun s'en fera une idée. En revanche, l'estimation du montant global à 10 % du PIB (soit 210 Milliards d'€) est à l'évidence irréelle sauf à y inclure des dépenses institutionnelles qui n'entrent pas vraiment dans le champ de notre analyse.

    Le lien renvoie à son projet de loi. Il n'est pas inutile d'en prendre connaissance et d'ouvrir les autres liens à la fin qui renvoient sur les nombreux articles parus récemment sur le sujet. On peut aussi se faire une opinion sur le dossier en consultant le site de la Mairie de Paris où tout est affiché en matière de subventions. Être citoyen c'est aussi le droit de participer et de se renseigner. Le millésime 2004 est intéressant car – unique en son genre – il classe les subventions par importance et fournit le total. On constate que Paris-Ville plus Paris-Département totalisent un Milliard d'€ ! De quoi donner le vertige.

    Le texte déposé a l'intérêt à nos yeux de mettre les projecteurs sur ce qui constitue depuis des années un scandale de la vie publique en France : l'hémorragie de fonds publics due à une politique d'attribution de subsides qui porte trop souvent la marque du clientélisme partisan.

    Certains penseront que nous nous mêlons de politique. Il n'en est rien. Nous avons à l'esprit la qualité de vie dans nos quartiers et à Paris en général. Si nous sommes guidés par le souci de saine gestion de la Ville, c'est par esprit citoyen et aussi pour exprimer notre résistance au mouvement de hausse des impôts locaux que nous avons subi ces dernières années à Paris. Il reflète aussi notre inquiétude à l'égard d'une dette qui ne faiblit pas et qui pèsera tôt ou tard sur notre niveau de vie et celui de notre descendance.

    Jean-Claude Théodart

     

    Nota Bene : 

    Notre association ne reçoit des pouvoirs publics ou des partis politiques aucune subvention et s'est toujours refusée à en solliciter ou en recevoir.

     

  • Girard christophe 28 02 14Girard christophe 28 02 14
    Christophe Girard, à gauche, et Vincent Roger à droite. Naturellement … (Photos VlM)

     

    Battu avec 55 voix d'écart dans le IVe aux élections municipales de mars 2014, Vincent Roger (UMP/UDI/Modem) avait déposé une requête devant le Tribunal Administratif pour l'annulation de l'élection au motif que des affiches diffamatoires avaient été placardées peu avant le scrutin dans une partie de l’arrondissement.

    Le Tribunal avait estimé qu'il n'était pas possible de corréler de façon indiscutable la défaite de M. Roger à cet évènement, considéré comme regrettable en tout état de cause.

    Vincent Roger en a appelé au Conseil d’État qui vient de confirmer le jugement de première instance.

    L'horizon s'éclaircit pour le Maire Christophe Girard. On espère que fort d'une sérénité retrouvée il apportera sans tarder une solution aux dossiers les plus sensibles de l'arrondissement : occupation indue de l'espace public, exploitation marchande de la place Ste Catherine, rue et école/piscine St Merri, affichage sauvage, flyers ….

     

    Note à l'attention des rédacteurs de commentaires :

    Il vous est demandé à la fin de votre message la saisie d'un code de sécurité. Plusieurs d'entre vous se plaignent de ne plus le trouver. En effet, l'hébergeur du site a introduit un raffinement dont nous ne voyons pas très bien l'utilité, mais enfin il est là.

    Voici la marche à suivre : quand apparait le cartouche "saisissez le texte", cliquez gauche dans le petit carré bleu situé en haut et à gauche de "CAPTCHA". Le code apparait. Il suffit alors de le saisir comme précédemment

     

  • Hotel-Dieu_de_Paris_(2007)Une vue de l'entrée principale de l'Hôtel-Dieu place Notre Dame (IVe)   

     

    Que va devenir l’Hôtel-Dieu ? Une lancinante question qui n’a toujours pas trouvé réponse. Il nous avait été affirmé que l’établissement conserverait sa « vocation médicale ». Qu’en est-il exactement?

    Nous savons que les urgences ont été transformées en consultation 24 heures sur 24 et la Commission Médicale d’Établissement (CME) vient de rendre récemment un avis consultatif sur le projet encore bien flou à dire vrai, ce qui nous permet d’en savoir un peu plus néanmoins. 

    Si le responsable de l’AP-HP,  Martin Hirsch,  a parlé de trouver  un équilibre avec les différents acteurs concernés, il semble fort probable toutefois que l’activité médicale sera fortement réduite. Il est question  de n’occuper que 50 % du site. Que deviendra l’autre moitié ? Certains avaient parlé de résidence étudiante, d’autres ont avancé l’aménagement de logements sociaux, voire les deux. Paris Habitat serait d’ailleurs en train d’étudier un dossier. Les bruits les plus divers courent à ce sujet.

    Il est envisagé aussi la création d’un pôle de psychiatrie, un hôpital universitaire ? 

    Mais pour les urgences chacun doit se faire une raison, c’en est presque fini  puisque l’Hôtel-Dieu ne conservera plus que les cas les moins graves, les autres seront dirigés, comme actuellement, sur l’Hôpital Cochin. 

    En fait, tout se jouera entre le politique et la finance car quel que soit le projet retenu il coûtera très cher et les contribuables en ont assez d’être mis à contribution, il faudra donc bien trouver un équilibre. 

    Ce dossier très sensible nous réserve encore de belles joutes verbales.

    Dominique Feutry

     

  •   image from http://s3.amazonaws.com/hires.aviary.com/k/mr6i2hifk4wxt1dp/15041512/35d0549b-fc56-4cc6-8310-2cf18cb20212.png

     Peut-être la fin de ce type de calicot sur les immeubles autour du Carreau du Temple (IIIe) ?

     

    Seize exploitants des bars–restaurants situés autour du Carreau du Temple viennent de signer, en présence du Maire de l’arrondissement, la Charte du Vivre Ensemble du quartier des Enfants Rouges. Ils s’engagent ainsi à respecter un code de bonne conduite qui comprend un certain nombre de dispositions destinées à éviter les abus quant à l’occupation des surfaces de terrasses autorisées, à l’absence de musique en terrasse et au respect des horaires de fermeture.

    Un autocollant « Respect à tous les étages » sera fixé sur les vitrines des commerces signataires.

    Bien entendu c’est une avancée pour les riverains excédés par  l’évolution de cette partie du IIIe arrondissement et les nuisances dont ils sont victimes (voir nos articles des 24 septembre, 12 novembre, 8 décembre 2014 et 14 mars 2015). Restera à suivre la mise en pratique de cet engagement. Le  Maire n’a pas caché, face au collectif de riverains qui s’est organisé, aux  plaintes qu’il a reçues, aux pétitions dont il a eu connaissance et aux nombreux calicots qui flottent sur les immeubles pour dénoncer le bruit ambiant, qu’il fera preuve de fermeté en cas de débordement, ce qui est plutôt rassurant.

    Reste désormais à juger des faits et de l'usage de cette charte  : un signe de bonne volonté avec une réelle mise en pratique des engagements prévus ou bien un simple moyen de gagner du temps. Si les avis divergent à ce sujet, nous osons croire que la première des deux options est la bonne.

    Dominique Feutry

     

  • JOLes Jeux Olympiques, un gouffre financier, hors de portée d'un pays et d'une ville endettés jusqu'au cou. Pour ceux de Londres en 2012, la dépense a atteint 10.5 Milliards d'€ pour un budget prévisionnel de 2.8 Milliards d'€ (illustration France TV sport)

     

    La Maire de Paris déclarait en début de semaine dernière, contrairement à sa prise de position antérieure en réponse à François Hollande qui demandait que Paris postule pour les jeux olympiques en 2014 (notre article du 23 février : les JO, Eldorado ou miroir aux alouettes ?) : "Je forme le vœu que les maires d'arrondissements de la capitale engagent pleinement et avec responsabilité Paris en faveur d'une candidature aux Jeux Olympiques et paralympiques de 2024".

    L'entourage de François hollande, ou le Président de la République lui-même, a dû passer par là car la position d'Anne Hidalgo a viré de 180 degrés. Il faut rappeler que Paris brigue déjà l'exposition universelle de 2025 et que nous aurons en 2018, à Paris, les "jeux olympiques gay" que nous a légués Bertrand Delanoë (les journaux, notamment "Le Nouvel Obs" en ont parlé en leur temps).

    Nous disons nous aux Maires d'arrondissements qui sont nos interlocuteurs privilégiés : "Faites comme le Maire de New-York, évacuez cette chimère qui fera vivre l'enfer aux parisiens et consacrez vos efforts à l'amélioration de la qualité de vie de vos administrés. Refusez cette dépense inutile qui pèsera un jour sur les impôts, pour consacrer vos moyens financiers à améliorer la propreté de Paris, de ses rues, de ses murs, de ses jardins, sa sécurité et ses moyens de transport".

    La ville de Boston, un temps candidate, est en train de se désister et envisage au préalable une consultation populaire (article Le Figaro du 25 mars)

    Si Mme Hidalgo persiste, nous demandons instamment qu'elle organise un référendum auprès des électeurs parisiens et qu'elle en tire les conséquences. Si la réponse était favorable, ce que nous ne voyons pas se dessiner, nous en accepterions la sentence.

    Les français à 67% veulent ces J.O ? Bien sûr, ils ne sont pas concernés. Nous sommes d'accord nous aussi pour que la France en ait l'organisation. A la condition que Lyon, Marseille, Toulouse ou  Nice veuillent bien les accueillir. Auprès des parisiens, les sondages donnent 80% d'opposants à la candidature de Paris. Ce ne sont certes que des sondages. Alors, faisons un référendum. On verra bien …

    Gérard Simonet