Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • Conf 2L'assistance lors de la présentation sur le Grand Paris à la Mairie du IIIe arrondissement (Photo VlM)

     

    Dommage qu'il n'y ait eu qu’une soixantaine de participants à la réunion organisée à la mairie du IIIe à le demande de la Maire de Paris afin de faire connaitre les grandes lignes du futur Grand Paris préalablement à des réunions de concertation et des ateliers auxquels pourront partiociper les parisiens. 

    Après une courte introduction, Pierre Aidenbaum, assisté de Christine Frey, élue qui est aussi conseillère régionale, a donné la parole à Didier Bertrand directeur de la mission métropole du Grand  Paris  à  Héléne Chartier, chargée de mission. Tous deux ont dressé le "portrait" de la future métropole.

    Que retenir de cet exposé détaillé ?

    La métropole est un « vieux » sujet puisque les premières prémisses remontent à 1934 avec le plan Prost, un des premiers plans officiels d’aménagement au monde. Ensuite ont été créés les 8 départements d’Ile France, les villes nouvelles et ce n’est qu’en 2001 qu’a débuté une coopération entre les maires concernés sous l’égide d’une instance de dialogue informelle, la Conférence Métropolitaine. En 2007/2008, l’Etat se saisit du dossier avec la création d’un secrétariat d’État dédié et une équipe d’architectes est mandatée pour réfléchir au projet du Grand Paris. Parallèlement les élus créent le Syndicat d’Etudes Paris Métropole. Après quelques aléas et les changements politiques c’est le législateur qui intervient et dès le 1er janvier 2016, Paris Métropole, une nouvelle instance politique, verra officiellement le jour.

     

    C2Carte du Grand Paris

     

    Que recouvre Paris Métropole ?

    La future métropole qui regroupera les Hauts de Seine , la Seine Saint-Denis, le Val de Marne et Paris  s'insère comme intercommunalité au sein de la Région Ile de France. Elle englobera 124 communes sur les 1200 d’Ile de France, sur une étendue de 762 km2 (7 fois la superficie de Paris) où vivent 6,7 millions d’habitants (dont un tiers à Paris). Tous les départements de la Région n’intégreront donc pas cette nouvelle structure et les grandes communes limitrophes qui aujourd’hui ne font pas partie du périmètre (Roissy, Orly, Argenteuil…) ont une option pour l’intégrer. Les compétences de cette instance porteront sur toutes les questions relatives aux transports (avec la création d’une nouvelle intercommunalité qui est le chantier prioritaire), au logement et à l’aménagement du territoire, à l’environnement et au développement économique. En 2016 seront lancés les projets stratégiques touchant ces sujets. En 2018, ces projets devraient être adoptés, les transferts de compétence réalisés et en 2020 il sera procédé à l’élection des membres.

    Quelles conséquences attendre ?

    Plusieurs instances sont en effet prévues, le Conseil de la Métropole formé de 337 élus (dont 90 pour Paris), nombre non encore définitif (sachant que la région Ile de France compte 200 élus) et les Conseils des Territoires. En effet la Métropole sera découpée en Territoires d’au moins 300 O000 habitants, qui seront les instances intermédiaires entre la Métropole et les Conseils Municipaux. Les Territoires auront comme compétences les opérations d’équipement de proximité, l’aménagement local, le PLU, la collecte des déchets, l’eau, l’assainissement, la voirie, le stationnement et l’action sociale. Par ailleurs une instance consultative, le Conseil de Développement,regroupant des partenaires sociaux, culturels et économiques, sera créé afin de faire des propositions au Conseil de la Métropole. Il convient de noter que pour la Grande Couronne (qui est hors de la Métropole), les intercommunalités qui ne forment pas au moins 200 000 habitants devront se regrouper jusqu’à atteindre au moins cette taille.

    Le-grand-paris350Il a été dit clairement que le budget évalué à 4,1 milliards € serait assuré par la fiscalité et les dotations de l’État, sans augmentation ni création d’un nouvel impôt pour les particuliers.

    Bien sûr la montée en puissance de cette réforme sera lente et longue car les modifications que la création de la Métropole entraîne seront lourdes et profondes mais, comme l’ont dit les intervenants, la Métropole parlera d’une seule voix, traitera les dossiers pour le compte de toutes les communes et structures qui la formeront, ce qui ne peut que donner du poids face aux agglomérations étrangères qui sont depuis longtemps en ordre de bataille, notamment en matière d’attractivité économique. La nouvelle métropole va devenir après son rodage un sérieux concurrent.

    Il faut espérer cependant que cette évolution respecte l’un de ces buts affichés, à savoir qu’elle soit source d’économies et non de hausses des dépenses.  Seul l’avenir y répondra.

    Dominique Feutry

     

  • Carreau temple jules terrasse 08 10 14Le Carreau du Temple, 2 rue Perrée (IIIe), son bar "Le Jules" et l'emplacement de sa terrasse controversée (Photo VlM)

     

    A la suite d’un appel à candidatures auquel ont répondu 75 personnes et de la sélection par un jury composé de représentants de la Ville et du Conseil d'administration de la SPL (Société Publique Locale) Carreau du Temple, Pierre Aidenbaum, président de cette dernière, va proposer au prochain conseil d’administration de nommer deux codirectrices Sandrina Martins et Lucie Marinier à la tête de l’établissement. Elles remplaceront Thierry Herzog qui assurait l'intérim depuis le départ de l'ancien directeur Jean-Luc Baillet qui a été récemment débouté de ses demandes par le tribunal à la suite de son licenciement (voir notre article du 28 juin 2014).

     

    Dames   Sandrina Martins et  Lucie Marinier ( Photo DR et LP/Philippe Baverel.)

     

    Toutes deux nous dit-on sont des spécialistes de la production artistique, de projets culturels et de la gestion. Sandrina Martins arrive de Marseille où elle a été directrice de projets à Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture, pendant quatre ans. Quant à Lucie Marinier elle était secrétaire générale du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris après avoir été chargée de mission culture auprès de l'ancien Maire de la capitale.

    Le commentaire accompagnant leur nomination est ainsi libellé "… Leur vision d’un lieu laboratoire de la ville de demain, de rencontres et de découvertes, d’innovations pluridisciplinaires, en lien avec les associations et les habitants du quartier, a parfaitement répondu aux préoccupations de la Ville de Paris et aux caractéristiques du Carreau du Temple".

    Nous restons dubitatifs sur ce communiqué. Le vrai problème aujourd'hui n'étant pas uniquement d'équilibrer le budget de l'institution (qui va d’ailleurs devoir avec cette décision rémunérer deux têtes au lieu d'une) mais de pouvoir y parvenir avec le moins de désagrément possible pour les habitants du quartier et sur ce plan il y a loin de la coupe aux lèvres…

    Nous espérons que cet objectif figurera en bonne place dans la fiche de fonction des intéressées à qui nous souhaitons  pleine réussite dans leur nouveau challenge.

    Dominique Feutry

     

    Le Maire du IIIe arrondissement, Pierre Aidenbaum, nous a demandé, en date du 16 mars, de publier le texte suivant: 

    "Sur votre article publié le 13/03 sur la nomination des deux directrices pour le CDT : une fois de plus, Monsieur Feutry, vous vous appuyez sur des approximations et des jugements de valeur plutôt que de mener la mission d'information à laquelle vous prétendez  : contrairement à ce que vous indiquez, Monsieur Jean Luc Baillet n’a pas été licencié mais révoqué par le conseil d’administration de la SPL du CDT . Dans son jugement rendu le 20/02/2015, le tribunal du commerce a débouté entièrement Jean Luc Baillet de l’intégralité de ses demandes et l’a condamné à payer 3000 € d’article 700 au Carreau du Temple et aux dépens.

    D’autre part, vos opinions sur la nouvelle Direction du CDT – qui vous laisse "dubitatif" d'après ce que je lis – me semblent plus relever d'une opinion que d'un fait. En l'occurrence, vous ne l'ignorez pas, la nouvelle direction satisfait pleinement tous les critères de bonne gestion et, dès la  première année, le budget de la SPL a été parfaitement équilibré. Vos approximations et jugements de valeur gagneraient à être appuyés sur la réalité. A cet égard, je vous redis ma disponibilité totale pour répondre à vos interrogations et éclaircir certains  points et dans ces conditions on gagnera en qualité des débats"

     

    NDLR: "Licenciement" ou "révocation " peu importe, là n'est pas le débat. L’important est bien, en ces temps de restrictions budgétaires, d'assurer l’équilibre budgétaire de l'institution sur le moyen et le long terme. Il est d'ailleurs difficile de présager ce qu'il en sera avec le nouveau binôme annoncé. Alors qu'il n'est pas encore aux manettes, il est même hasardeux d'affirmer que "la nouvelle gestion satisfait pleinement tous les critères de bonne gestion".

    Quant "aux opinions…qui semblent plus relever d'une opinion…"(?), nous ne nous résoudrons jamais à ne pas en émettre, bien au contraire, que ce soit à l'aune ou non des faits. En l'occurrence, il est peu probable que les riverains s'agitent pour le plaisir, sinon notre association ne serait pas autant sollicitée. Cela montre bien qu'il y a un problème et qu'il ne pourra pas être indéfiniment ignoré. Nous n'avons jamais vu des personnes s'agiter pour le plaisir, sinon sur des pistes de danse. Le sujet est sérieux, il ne doit pas être banalisé, ni pris à la légère.

     

  • Air 2 

    Brian Chesky, le président d' Airbnb (Photo D. Balibouse/Reuters)

     

    A l'occasion de la visite à Paris de Brian Chesky, fondateur et président de la société qui gère le site américain Airbnb, la plateforme américaine de location touristique entre particuliers, les quotidiens titrent que Paris est le numéro un mondial de la location sur Airbnb.

    Reçu à grand renfort de publicité par le 1er adjoint à la Mairie de Paris, le sémillant Président américain s'est félicité que Paris soit la première destination pour son site. Ainsi depuis 2008, 1,8 million de touristes sont venus dans la capitale via Airbnb, 40 00 logements étant offerts à la location.

    La satisfaction est telle que le patron du site d'hébergement a  annoncé que Paris était la ville retnue pour y tenir son prochain rassemblement annuel dédié à l'hospitalité "AirbnbOpen" !

    Bien entendu ont été passées sous silence les nuisances que nous ne cessons de dénoncer (voir notre article du 16 février 2015), principal revers de la médaille des locations saisonnières (ou touristiques). Et les mesurettes prises dans le cadre de la loi ALUR, notamment la taxe de séjour, n'y changeront rien malheureusement pour les habitants à qui, au rythme où vont les choses, il sera peut-être demandé à l'avenir de bien se tenir si l'on en juge par les égards réservés hier à l'Hôtel de Ville au chef d'entreprise américain.

     

    AirDéclinaison commerciale du logo d'Airbnb

     

    Tout ceci ne dit rien qui vaille et il faudra pourtant bien que s'arrête cette croissance exponentielle de la location saisonnière dont nous ne connaissons pas l'ampleur réelle puisque chacun sait, pour l’avoir constaté prés de chez lui, que nombre de locations de ce type se font sous le manteau. Mais l'effet est là, le bruit, les nuits blanches, l'alcool coulant à flot dans des copropriétés jusqu'alors paisibles…La routine nocturne diront les plus résignés, laxisme évident diront ceux qui ne veulent pas baisser les bras.

    La Mairie de Paris devrait davantage monter au créneau sur ce sujet  car l'exaspération des électeurs est palpable. Il faut être autiste pour ne pas subodorer ce sentiment de rejet de la part de parisiens confrontés chaque jour, aux nuisances collatérales de la location saisonnière.

    Dominique Feutry

     

  •  

    ImagesGP15R3M2Pour … ou contre !

     

    Notre article du 13 février a trouvé un écho, sans doute fortuit, auprès des Vert (EELV) de Paris. Dans une lettre ouverte à la Maire de Paris Anne Hidalgo, divulguée par le Journal du Dimanche du 22 février, ils se prononcent pour un référendum sur le sujet.

    Voir la lettre de Anne Souyris et David Belliard, les deux coprésidents du groupe EELV à l'Hôtel de Ville

    Les partisans d'un dépôt de la candidature de Paris (qui coutera à lui seul plus de 60 Millions d'€), avant qu'on change d'unité pour que les Milliards remplacent les Millions, se targuent d'une majorité d'opinions favorables. Le sondage auquel nous nous sommes livrés auprès de nos adhérents et lecteurs nous donne exactement l'inverse : 80 % d'opinions défavorables.

    Au fond d'elle même la Maire n'y est pas favorable mais les pressions sont fortes. Voilà une occasion pour elle de faire la preuve de sa stamina, que certains mettent en doute !

     

  •  

    ImagesGP15R3M2Le pour … et le contre

     

    "Fluctuat … sed mergitur" (elle est ballotée ET elle sombre) va-t-elle devenir la devise actualisée de la Ville de Paris ? La Maire Anne Hidalgo s'opposait en novembre au Président de la République sur la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024. C'était faire preuve de cran et nous l'avions salué.

    Car rien ne démontre l'intérêt pour les parisiens que cet évènement ait lieu chez eux. On apprend pourtant qu'Anne Hidalgo change d'attitude et pourrait, si le conseil de Paris l'approuve, présenter un dossier de candidature auprès du Comité Olympique.

    On sait depuis Edgar Faure que "ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent". Ce revirement nous désoriente quelque peu car rien à notre connaissance n'a changé dans la façon dont le problème se pose. On en connait le cadre : Paris est saturée par sa densité de population, la plus élevée d'Europe, par le tourisme qui enregistre un record mondial, Paris subit une pollution qu'aucune mesure ne parait devoir endiguer (*), Paris concentre sur 100 km² la plus forte activité économique du territoire, la circulation y est impossible, les moyens de transports n'y suffisent plus ….

    La France en dehors de Paris et de sa communauté urbaine est un semi désert. Mais c'est à Paris pourtant qu'on envisage de consacrer des dépenses colossales qui accentueront le sort inéquitable des collectivités territoriales. Dans les années 70/80 nous avions la DATAR (délégation interministérielle à l'aménagement du territoire) qui intervenait de façon directive sur le choix des sites d'implantation d'activités.

    Au fil des années et de ses changements de dénomination, il semble qu'elle ait perdu de sa raison d'être. Sinon comment comprendre qu'elle ne tape pas sur la table dans le débat qui nous intéresse en disant : c'est ailleurs qu'à Paris que les Jeux Olympiques doivent se tenir car d'autres métropoles ont à la fois la capacité de le faire et le besoin impérieux d’accroitre leur attractivité pour appuyer leur développement.

    Lille et sa métropole, Lyon et sa région, Marseille-Provence, Bordeaux et tout le Bordelais peuvent y prétendre. Il y aurait ainsi quelque chance de provoquer un rééquilibrage au moins partiel du territoire national. Avec un coût présumé de 6 Milliards d'€, on sait que le comité olympique contribue pour 1,8 Milliards alors que les entreprises peuvent être sollicitées à hauteur de 2 Milliards d'€. Si l’État apporte un concours pour boucler le dossier financier, il est préférable qu'il le consacre au développement régional plutôt qu'à accentuer un déséquilibre entre la France et sa capitale.

    Rappelons que Paris est déjà retenue pour l'organisation des Jeux Olympiques Gay (Gay Games) en 2018 et qu'une exposition universelle se profile pour 2025.

    Les sondages sur Internet montrent que plus des trois-quarts de la population parisienne est opposée à la candidature de Paris. Anne Hidalgo déclarait à BFM-TV le 10 février : "il n'y a pas une ville engagée pour les jeux qui s'y soit retrouvée financièrement". On le sait. Il convient d'ajouter qu'à cette triste perspective qui conduirait les parisiens à mettre une fois de plus la main à la poche, c'est leur qualité de vie qui serait mise à rude épreuve avant, pendant et après les jeux. C'est donc tout autant l'intérêt que la générosité qui les pousse à souhaiter que les bienfaits d'une candidature profitent à une autre métropole.

    Gérard Simonet

     

    (*)     Dioxyde d'azote (NO2) :       46 % au-dessus de la limite admise par l'OMS

                Particules fines PM 10 :         79 %                     idem

    Source : associations agréées de surveillance de la qualifié de l'air (AASQA)

     

  • Aidenbaum2Pierre Aidenbaum (Photo VlM)

     

    A ces sujets sur lesquels nous avons communiqué ces jours-ci, Pierre Aidenbaum répond, volant ainsi au secours de la Maire de Paris Anne Hidalgo et de ses Adjoints Julien Bargeton (Finances), Ian Brossat (Logement) et Jean-Louis Missika (Urbanisme).

    Voici le texte intégral de son intervention, qu'il nous demande de publier :

     

    Cher Monsieur Feutry,

    Je tenais à vous apporter quelques précisions et quelques informations en réponse à votre éditorial de novembre.

    Concernant « la liste interminable des subventions aux associations » dont vous considérez qu’elles sont fantaisistes, je vous rappelle que la politique de subventionnement de la ville s’attache à soutenir des projets d’initiative associative qui revêtent toutes d’une dimension d’intérêt général.

    Par exemple, subventions aux associations de parents d’élèves, aux associations sportives et culturelles ayant toutes une activité au profit des habitants de notre quartier. Ces subventions sont systématiquement votées en Conseil d’arrondissement et généralement votées à l’unanimité toutes sensibilités politiques confondues dans l’intérêt général. Les associations bénéficiaires seront intéressées d’apprendre que vous considérez que c’est  de l’argent gaspillé.

    Par ailleurs, je vous précise que le projet de mandature 2014 – 2020 prévoit de développer de manière plus systématique une doctrine en matière de subvention autour de critères favorisant l’innovation, la cohésion sociale mais aussi l’initiative associative et la démocratie locale ainsi qu’une harmonisation des pratiques de subventionnement dans les différents secteurs municipaux. Pour votre parfaite information, sachez qu’un chantier a également été engagé afin d’aider à la diversification des financements associatifs par le développement de logiques de mutualisation entre associations, le mécénat ou encore le crowdfunding.

    Concernant ce que vous appelez « le déficit de 400 millions d’euros », je vous précise que contrairement à ce qu’affirme l’UMP parisienne, ce n’est pas un déficit – à cet égard, vous devriez savoir que les municipalités n’ont pas le droit de présenter un budget en déficit – mais  un manque de recettes dû à une di munition de l’abondement de l’Etat et à l’augmentation de la contribution de Paris au fonds de péréquation.

    Vous pourrez constater dans le budget présenté par la Maire de Paris à la prochaine séance du Conseil de Paris l’absence de déficit dans le budget parisien pour 2015.

    Bien au contraire, le montant de l’investissement prévu pour la mandature de 8,5 milliards d’euros passera à 10 milliards d’euros.

    Seule grande métropole française à augmenter son budget d’investissement et non, comme certains le  prétendent, son budget de fonctionnement.

    Je vous rappelle également l’engagement de Madame la Maire de Paris de ne pas augmenter les impôts locaux durant toute cette mandature et je me permets de vous rappeler également que les impôts locaux parisiens sont de 3 à 5 fois inférieurs à ceux de Marseille ou de Bordeaux par exemple.

    Concernant la « Tour Triangle » qui retient tout votre intérêt, je souhaite également vous apporter les précisions suivantes.

    Ce projet était entièrement financé par le secteur privé, à hauteur de 500 millions d’euros, donc  il ne coutait rien aux contribuables parisiens. De plus, il devrait créer 5000 emplois.

    Quand au vote des élus de droite, dont vous semblez vous réjouir, je vous rappelle que dans la précédente mandature, ils avaient voté « pour ».

    Je n’ai pas souvenir qu’à l’époque « Vivre le Marais » avait contesté ce choix. Mais chacun est libre de changer d’avis.

    Pour notre part, nous voulons un « Paris » innovant, ambitieux, attractif qui garde sa place de grande métropole et qui s’en donne les moyens ; contrairement à d’autres qui critiquent systématiquement et s’opposent à tout.

    Je ne vous infligerai pas la longueur de la liste des innovations pour Paris depuis 13 ans, autolib, velib, Place de la République, accessibilité à la culture pour tous…, que le monde entier nous envie et je me réjouis de l’extension en « zone 30 » de tout notre arrondissement qui avait été refusée  par la droite parisienne.

    Alors pas de mauvais procès, on peut être pour ou contre la politique de la Ville de Paris, mais chacun d’entre nous doit s’obliger à l’honnêteté intellectuelle.

    Un dernier mot sur le Carreau du Temple en réponse à ses détracteurs potentiels.

    D’abord un rappel : le Carreau du Temple est ouvert depuis fin avril et en pleine activité de toutes ses salles (sous-sol et auditorium) depuis le 1er septembre.

    Ma seule réponse, dont je suis sur que vous allez publier est le tableau ci-joint de l’occupation des salles au profit des scolaires et des associations de quartiers, donc des habitants du 3ème arrondissement prioritairement.

    Permettez-moi un dernier mot très personnel : nous nous connaissons depuis longtemps, j’ai toujours travaillé en bonne intelligence et honnêteté avec « Vivre le Marais », parfois dans la contestation, mais toujours dans la volonté qui me semblait commune d’agir pour notre quartier, laissons de côté les prises de positions partisanes et politiciennes. J’ai toujours privilégié le dialogue et l’échange à l’invective.

    Je souhaite que pour cette nouvelle année il en soit de même, pour ma part c’est ma volonté et vous le savez.

    Très  bonne année à tous les adhérents de « Vivre le Marais » en attendant de nous retrouver le mardi 13 janvier à 19 heures au Carreau du Temple pour vous présenter les vœux de la municipalité.

    Pierre Aidenbaum

    Maire du 3ème arrondissement

     

    M. Aidenbaum suggère que "Vivre le Marais !" exprimerait des opinions politiques parce que nous n'approuvons pas certaines orientations, décisions et velléités de l'équipe municipale aux affaires. Rien n'a pourtant changé dans notre attitude non partisane qui est celle de la neutralité absolue à l'égard des partis politiques. Notre association y veille scrupuleusement et chacun sait notamment qu'elle a toujours refusé pour sa part la moindre subvention de quelque provenance politique que ce soit.

    Nous continuerons donc à encourager ce qui nous parait bon au regard de la qualité de vie des habitants du Marais et de Paris et à contester ce qui, de ce point de vue, nous parait inapproprié.

    Dominique Feutry


    Complément d'information du Maire à propos du Careau du Temple :

    Le Carreau du Temple en quelques chiffres : période de septembre 2014 à décembre 2014

    Après trois mois de fonctionnement, nous pouvons constater que tous les établissements scolaires bénéficient des équipements de 9h à 17h et que les associations ont vu doublée la durée hebdomadaire de mise à dispositions de créneau (17h – 21h).

     

    Fréquentation

    1139 personnes par semaine

    Nombre d’associations présentes hebdomadairement

    39 associations disposent d'un créneau d’au moins 2 heures

    Nombre de créneaux musique, sport, danse, théâtre

    48 créneaux ouverts

    Nombre d'heures dédiées aux associations

    96 heures dédiées aux créneaux associatifs

    Nombre d’établissements ayant un ou plusieurs créneaux par semaine

    12 établissements scolaires

    Taux de fréquentation associatif du Dojo

    86% d'occupation

    Taux de fréquentation scolaire du Dojo

    80% d'occupation

    Taux de fréquentation associatif du Gymnase

    98% d'occupation

    Taux de fréquentation scolaire du Gymnase

    100% d'occupation

    Taux de fréquentation associatif du Studio de Flore

    85% d'occupation

    Taux de fréquentation scolaire du Studio de Flore

    80% d'occupation

  •  IMG_0756Anne Hidalgo entourée de Ch. Girard, Y. Cordier, F. Hocquard lors du 1er "Conseil de la Nuit" (Photo JFR) 

     

    A grands renforts de publicité, la Maire de Paris a invité au premier Conseil de la Nuit tous ceux qui de loin ou de près sont liés à la nuit à Paris, qu'il s'agisse d'élus (plus d'une dizaine étaient présents), des représentants des administrations (Préfectures de Police et de Région), ou encore d'associations d'habitants, ("Vivre le Marais !" et plusieurs membres du réseau « Vivre Paris ! » étaient présents), d’associations de commerces de la nuit, d'organisations professionnelles, d'organismes spécialisés ou de personnalités qualifiées.

    Après une introduction de Christophe Girard soulignant combien Anne Hidalgo « tenait de façon impressionnante ses engagements de campagne »,  cette dernière a dit se réjouir de la mise en œuvre de ce conseil, « illustration de la démocratie parisienne », sur un sujet controversé, entre ceux qui estiment  que Paris est une ville morte la nuit et ceux qui dénoncent le tapage nocturne.

    Le Conseil de la Nuit est défini comme « une instance qui participera à la gouvernance de la ville ». Il doit permettre de trouver des solutions concrètes pour ceux qui travaillent la nuit et ceux qui font le fête mais aussi pour ceux qui veulent dormir. Rappelant que la Nuit à Paris a une histoire, citant les « espaces pacifiés existants » (les voies sur berges), la nuit Blanche…, la Maire estime qu'il faut que « les différentes fonctions de la nuit, y compris le sommeil, soient conciliées. » « Mon rôle de Maire, » ajoute t-elle, « est d'être un médiateur, comme le sont certains maires africains dans des situations de conflit autrement plus graves que celles que nous rencontrons à Paris ». En conclusion, Anne Hidalgo propose « de ne pas rester dans des ‘postures’ et de considérer les sujets avec objectivité afin de trouver le chemin pour résoudre les problèmes. »

    Index

    Nuits parisiennes. Toulouse Lautrec

     

    Bruno Julliard estime quant à lui que, contrairement à ce que prétendent certains, la nuit festive à Paris est toujours aussi intense et voit émerger de nouveaux lieux de vie nocturne. En revanche, « il ne faut pas comparer l’offre qu’on peut trouver dans une ville comme Berlin et celle qu’on peut trouver à Paris, ville particulièrement dense, » reconnaît-il. Il présente ensuite la liste des thèmes qui seront débattus dans les groupes de travail de ce conseil : activités culturelles et festives, sécurité, discrimination, problèmes sanitaires… en soulignant que ces groupes devront permettre à tous les acteurs de débattre, dans leur diversité.

    IMG_07578L' assistance présente à la Mairie du IVe lors du 1er Conseil de la Nuit (Photo JFR)

     

    Son conseiller à la nuit, Frédéric Hocquard, exprime la volonté de la Mairie de Paris de conforter la dynamique de la nuit (12 000 établissements ouverts à Paris, dont 9 000 avec autorisation de terrasse et 800 avec autorisation de nuit), tout en assurant une meilleure régulation. Il faut, selon lui, développer l’attractivité de la ville en diversifiant et valorisant la vie nocturne, ouvrir la nuit à tous et faire que les différents droits puissent coexister. Il indique  les sujets déjà passés en revue avec les adjoints des mairies et l’administration,  qu'il s'agisse de la médiation, du problème de l’alcoolisation massive des jeunes, de l’ouverture nocturne des parcs et jardins, des nouveaux lieux festifs, de la prolongation de l’ouverture en soirée des équipements sportifs, de la propreté.

    Les deux directeurs de cabinet représentant les deux préfets présentent ensuite l’action de leurs
    administrations en matière de police et de prévention et leur engagement dans ce Conseil de la Nuit.

    Bruit oreillers la nuit

    Viennent ensuite les questions et remarques des participants. Les représentants de « Vivre Paris ! » rappellent que le réseau n’est pas contre la fête dès lors que le  droit au sommeil pour tous est respecté, car il s'agit d'un problème de santé publique. Ils demandent un engagement ferme à cet égard de la part de la Maire de Paris. Ils demandent aussi  que le Conseil de la nuit ait pour objet l’application de  la règlementation en vigueur et non son contournement. Ils souhaitent que des agents de la Ville soient présents sur le terrain entre minuit et quatre heures du matin pour pouvoir verbaliser, en lien avec l’action de la police pour faire respecter la tranquillité des riverains, et ils approuvent le projet de campagne de communication contre l’alcoolisation massive  des jeunes. Ils rappellent enfin l’échec du dispositif des Pierrots de la Nuit, dont le réseau était membre observateur et dont il vient de démissionner.

    Plusieurs élus d’arrondissement, issus notamment des Xe, XIe et XVIIIe, montrent par leurs témoignages et leurs préoccupations qu'ils abondent dans nos « revendications ».

    La conclusion de Bruno Juliard nous a laissés sur notre faim quant à la volonté réelle d’appliquer les règlements en vigueur concernant la vie la nuit à Paris. Nous verrons, selon les propositions qui seront faites dans le cadre des travaux du Conseil de la nuit, si nous avons lieu de nous réjouir ou à l’inverse, de nous inquiéter.

    Par l’abondance et la convergence des témoignages déplorant les nuisances sonores liées aux pratiques festives nocturnes et, pour la première fois, l’affirmation par des élus parisiens du « droit au sommeil » des Parisiens, nous avons cependant eu l’impression d'avoir été  entendus. Une page semble s’être tournée, en tout cas, par rapport à l’époque où l’ancien Maire de Paris, Bertrand Delanoë, nous avait lancé, lors d’un bilan de mandat, « Si vous voulez dormir, allez vivre à Rodez ».

     

  • TriangleProjet Unibail de "Tour Triangle" dans le XVe

     

    L'opposition d'E.E.L.V. (Les Verts) à ce projet d'immeuble de bureaux Porte de Versailles et leur collusion avec l'opposition UMP/UDI a conduit à son rejet lors du dernier Conseil de Paris des 1-2-3 décembre. Le vote est contesté devant le Tribunal Administratif mais cet épisode semble avoir laissé des traces sur l'équipe conduite par la Maire Anne Hidalgo. D'autant que d'autres sujets de disputes se profilent comme les tours de Jean Nouvel dans le XIIIe (voir Le Parisien de ce jour)

    Sans doute y a-t-il un lien entre l'évènement et les deux annonces que la Mairie de Paris vient de livrer à la Presse : "La fin du diésel à Paris" et "l'extension du droit de préemption aux appartements isolés", dans certains arrondissements.

    Deux clins d'oeil qui ont une portée politique, le premier en direction des Verts qui sont en pointe dans la lutte contre la pollution de l'air, notamment aux particules fines, le second vers les communistes et leur leader Ian Brossat, Maire-Adjoint en charge du logement à l'Hôtel de Ville.

     

    Brossat twitter  Ian Brossat (Photo Twitter)

     

    Les mesures dont la Maire vient de  faire l'annonce au  "Journal du Dimanche" du 7 décembre 2014 pour réduire la pollution, notamment son programme d'éradication des véhicules diésels et la limitation d'accès des véhicules motorisés dans les arrondissements du centre de la capitale méritent d'être discutées et mises en oeuvre avec la prudence qui s'impose. Nous sommes prêts à rencontrer à nouveau, dans le cadre de "Vivre Paris !", et revoir pour cela Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des transports et déplacements qui vient de s'esprimer sur RTL sur le sujet

      IMG00009-20131210-1958Christophe Najdovski et Corine Faugeron (élue E.E.L.V. du IVe) en décembre 2013, rencontre avec "Vivre Paris !" (Photo VlM)

     

    L'extension du champ du droit de préemption par la mairie aux appartements privés lorsqu'ils sont mis en vente (qualifiée aussi de préemption "dans le diffus") apparait comme une concession faite à Ian Brossat et au groupe communiste de la Mairie de Paris. Il s'agit d'une disposition qui permet au Maire de Paris d'intervenir dans un processus privé de vente d'un logement. Dès que ses services sont informés d'une "déclaration d'intention d'aliéner" (DIA), ils bloquent la transaction en cours et se substituent aux acheteurs. Le prix est  fixé par les Domaines. Généralement 30 à 40 % au-dessous du prix de marché.

    Le vendeur a fort heureusement le droit de refuser mais il ne peut plus vendre son bien. On conçoit le drame qu'une telle situation peut créer s'il s'agit d'un particulier qui vend pour acheter ailleurs ou plus grand, et qui peut se trouver ainsi bloqué dans un parcours personnel ou professionnel. Le vendeur peut cependant saisir le Tribunal Administratif. La jurisprudence montre qu'il lui est généralement fait droit mais ce sont des mois voire des années de perdues, un délai incompatible avec l'urgence qui prévaut dans ces cas-là.

    Cette mesure, si elle est réellement mise en oeuvre sera vécue comme liberticide et donnera lieu à de nombreux litiges. Elle ne concerne pas le Marais a priori mais 30 imeubles par exemple sont visés dans le IIe arrondissement. On essaiera de savoir ce que son Maire E.E.L.V. Jacques Boutault en pense.

    Gérard Simonet

     

  • Hidalgo anne rencontre 06 02 14
     Anne Hidalgo entourée de Pierre Aidenbaum et Christophe Girard, Maires des IIIe et IVe. Rencontre avec "Vivre le Marais !" février 2014 (Photo "VlM")

     

    Il se jetait à l'eau par crainte de la pluie ! Depuis son invention le personnage populaire de Gribouille n'a pas cessé de faire école. Voilà qu'il influence l'entourage de Mme Hidalgo à la Mairie de Paris. Le parallèle est saisissant : ne sachant pas comment combler le "trou financier" en 2015 de 400 Millions d'€ dévoilé récemment, elle décide de pousser la vapeur en annonçant 10 Milliards d'€ de dépenses jusqu'en 2020, au lieu des 8,5 Milliards prévus ("Le Parisien" du 5 décembre).

    C'est donc 300 Millions d'€ de plus qu'il faudra trouver chaque année. On s'avise que le déficit à partir de l'an prochain pourrait atteindre des sommets inédits.

    On connait bien la ligne de défense : il s'agit non pas de dépenses mais d'investissements, financés par l'emprunt. On en doute.

    Voyons le logement : près de 3 Milliards sont prévus soit 500 Millions tous les ans. Ce serait un investissement si ces sommes dégageaient un taux de rendement interne satisfaisant. Mais ce n'est pas le cas. De l'aveu des gestionnaires du parc de logements sociaux, la Mairie de Paris leur verse collectivement 300 Millions d'€ chaque année, sans trop savoir s'il s'agit de subventions d'équilibre ou d'investissements réels. Dans une large mesure, les montants alloués au logement sont donc des dépenses. Elles compensent des loyers qui ne couvrent pas les coûts et qui de surcroît rentrent mal en cette période de disette générale.

    Il faudrait être prestidigitateur pour démontrer par ailleurs que les montants affectés à "l'urbanisme et aux grands projets", soit 1,9 Milliard d'€, constituent de leur côté un investissement plutôt qu'une pure dépense. Quel retour sur investissement peut-on en attendre ? Que rapporte le réaménagement de la place de République ? Quid de la Bastille demain ?

    Et que dire du hochet de 500 Millions d'€ offert aux citoyens sous le nom de "budget participatif" pour faire joujou avec quoi ? Il suffit de voir ce qui se passe dans les conseils de quartiers où des budgets fictifs leur ont été "affectés". Ne sachant qu'en faire, ils reportent le crédit d'une année sur l'autre jusqu'à ce que soit financée une dépense que les mairies d'arrondissement auraient dû ordonnancer d'elles-mêmes.

    Autre justification : la création d'emplois. 200.000 en cinq ans. S'il suffit de recourir à l'emprunt public pour réduire le chômage, il faut demander à Mme Hidalgo de dépenser dix fois plus pour réduire de 2.000.000 le nombre des chômeurs français ! Elle aura droit alors à la reconnaissance nationale.

    Elle ajoute : on peut accroitre la dette par habitant de Paris car elle est plus faible qu'ailleurs. Un directeur financier d'entreprise (un univers que les politiques connaissent mal) qui ferait une déclaration de ce genre devant un comité exécutif serait sans ménagement conduit vers la sortie. Anne Hidalgo, qui s'engage en même temps à ne pas augmenter les impôts, doit se rappeler que si les taux d'intérêt sont historiquement et incroyablement bas en ce moment, ils peuvent se réveiller brutalement et frapper alors de plein fouet le déficit actuel pour le faire exploser et avec lui les impôts qu'il faudrait bien alors lever, quelqu'engagement qu'on ait pris.

    Anne Hidalgo, par ses prises de position depuis son élection, ne nous avait pas encore donné de raison décisive de nous faire regretter de l'avoir élue en mars. On se rappelle qu'elle a pris courageusement position contre des jeux olympiques à Paris en 2024 en dépit de l'annonce faite par le président de la République. Là, on a l'impression que la machine se dérègle.

    Gérard Simonet

     

  • Pierrots 3Les "Pierrots de la Nuit" (Photo pierrotsdelanuit.fr)

     

    La Mairie de Paris et les lobbies de la nuit mettent sans cesse en avant les recettes générées par l'activité nocturne.

    Nous opposons à la Mairie de Paris et aux lobbies de la nuit le coût pour les fonds publics des excès de l'activité nocturne : effectifs de police supplémentaires, nettoyage des rues pour effacer les flaques d'urine et de vomis, services de secours et personnels hospitaliers pour venir en aide aux victimes de alcoolisation massive, coût à plus long terme de l'alcoolisme chez les jeunes, coût lié aux troubles du sommeil chez les victimes des nuisances sonores, perte d'efficacité économique (voire perte d'emplois) pour ces mêmes personnes, difficultés scolaires pour les enfants dont le sommeil est troublé…

    De plus par le biais de subventions la Mairie de Paris aide le développement de l'activité nocturne. Les contribuables parisiens subventionnent ainsi malgré eux ceux qui troublent leurs nuits.

    Ce qui nous est présenté comme une source de revenus l'est surtout pour les établissements, une petite partie seulement revenant vers les fonds publics sous forme d'impôts, taxes… Les coûts des excès de l'activité nocturne sont intégralement supportés par les fonds publics. Les parisiens exposés aux nuisances sonores nocturnes subissent donc une double peine : ils sont victimes du bruit et paient un surplus d'impôts (impôt sur le revenu et taxes locales) pour contrecarrer et encourager les excès de l'activité nocturne.

    C'est pourquoi en accord avec les autres membres du réseau "Vivre Paris !", leur représentant avec le statut de membre observateur se retire de l'AMUON, l'association qui gère les Pierrots de la Nuit. La raison principale est que, malgré des demandes réitérées, il n'a jamais été procédé à une évaluation externe du dispositif des Pierrots de la nuit. Ce que les membres du réseau "Vivre Paris !" constatent sur le terrain, qu'il est au mieux inefficace et, au pire, contre-performant. Or, il bénéficie de subventions considérables de la Ville de Paris.

    Pierrots 2Les Pierrots en action

     

    Nous préférons que l'argent public soit investi dans des mesures plus efficaces et nous ne souhaitons pas cautionner la poursuite de cette expérience qui, à nos yeux, est un échec, pour ce qui concerne l'objectif de protection de la tranquillité des riverains.

    "Vivre Paris !"