Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  • Vosges place vue moyenneHôtels XVIIe de la place des Vosges (IIIe et IVe). Peut-on les imaginer avec des façades transformées ? (Photo VlM)

     

    Dans un communiqué de presse du 4 novembre dernier, l'Association des Architectes du Patrimoine (AAP), l'Association Nationale des Architectes des Bâtiments de France (ANABF) et les Associations Nationales du G8 on publié un communiqué de presse mettant en garde sur les dangers du projet de loi sur la transition énergétique concernant le patrimoine.

    En effet, dans son article 3, le projet de loi pévoit que l'on ne puisse "s'opposer à la mise en oeuvre d'une isolation en saillie des façades et par surélévation des toitures des constructions existantes."

    Pour les spécialistes, tout en reconnissant que l'amélioration de la performance énergétique  des immeubles  est souhaitable, ce point de le loi est néfaste pour notre patrimoine car, disent-ils, "l'emballage" d'un bâtiment ancien (c'est-à-dire le nouvel aspect  des façades modifiées pour permettre de meilleures performances énergétiques des immeubles) revient à gommer leurs spécificités architecturales qui sont pourtant les témoins de notre histoire  et des styles propres à chaque époque.

    Aussi, que les sites soient des monuments historiques, qu'ils soient protégés, inscrits ou classés, personne ne pourra plus s'opposer à "l'emballage" des bâtiments avec les conséquences visuelles que l'on imagine au sein même de structures qui n'auront pas été emballées par exemple.  

    Les signataires du communiqué, ce qui tombe sous le sens, demandent que les dérogations actuellement prévues par le code de l'urbanisme soient reprises et que tout projet d'isolation, "d'emballage" de tels bâtiments soit précédé d'une étude par des professionnels et soumis à l'avis conforme des services compétents en matière d'architecture du Ministère de la Culture.

    Notre patrimoine est précieux, il est une des grandes fiertés de la France et un atout maitre dans la compétition internationale, ne le gâchons pas. Nous qui, dans le Marais, cotoyons chaque jour des monuments historiques, ne pouvons qu'être d'accord avec cet appel des associations de spécialistes.

    Dominique Feutry

     

  • Gaspillage-2Halte au gaspillage !

     

    Il serait présomptueux de notre part de dire à Madame Hidalgo ce qu'elle doit faire pour combler le déficit de 400 Millions d'€ qui s'annonce. Elle ne peut pas évoquer l'héritage de ses prédécesseurs : il y a longtemps qu'ils n'ont plus été aux affaires de la Mairie de Paris et ils auraient beau jeu de répliquer qu'ils ont laissé les caisses pleines en 2001, avec des taux d'imposition qui n'avaient rien à voir avec ceux d'aujourd'hui (rappel : à elle seule, la taxe foncière a augmenté de 60 % !).

    Restons dans le domaine qui est le nôtre, celui des associations, que l'Hôtel de Ville arrose de ses bienfaits. Disons le tout de suite, "Vivre le Marais !" n'a jamais demandé ni accepté la moindre subvention publique. Nos ressources ne proviennent que de nos membres et si nous avons perçu des dommages-intérêts à la suite de procès gagnés, ils sont naturellement occultés par le coût de notre défense.

    Peu avant 2007, nous nous sommes intéressés au sujet. Une de nos lectrices assidue, mais qui n'est pas membre de l'association, vient de nous saisir avec cette question :

     

    "Vivre le Marais pourrait-il nous éclairer en publiant la liste des associations bénéficiant des subventions de la ville de Paris. Il s'agit d'argent public, donc j'imagine qu'on doit avoir accès à cette liste. Cela doit être assez édifiant. Notamment je comprends que 250 millions d'euros sont distribués chaque année aux associations. Pouvez-vous confirmer ce chiffre (qui donne envie d'hurler) ?" – Signé : Catherine

     

    Nous répondons à cette dame qu'une tribune sur le sujet a été rédigée par nous en 2007 mais nous n'avions pas jugé opportun à l'époque de la publier. L'actualité nous donne des raisons de le faire aujourd'hui.  La voici in extenso :

     

    Soucieux de ne pas marcher sur les traces de Jérémie, prophète de malheur, nous avons assisté à la séance du conseil  du IIIe arrondissement le 11 décembre 2007, dans l'espoir d'y déceler des raisons de nous réjouir. Nous avons eu droit à la litanie habituelle des subventions aux associations. Toutes votées à l'unanimité. Sans doute aurions-nous fait de même, ne sachant trop s'il s'agit de prébendes ou de soutien financier à des activités d'intérêt reconnu, avec cette préoccupation qui nous guide en permanence de ne pas commettre d'injustice. En même temps, une curiosité citoyenne nous pousse à aller au fond des dossiers.

    Nous découvrons qu'un décret paru le 17 juillet 2006, n° 2006-887, fait désormais obligation aux collectivités locales de mettre à disposition du public (sur Internet) la liste des associations bénéficiaires de subventions et le montant versé, au nom de la transparence dont tout le monde se revendique.

    Que se passe-t-il à Paris ? la liste pour 2004 a été publiée (lien : subventions associations ville Paris 2004.pdf ). Elle en fournit le détail et fait état d'un montant de : 950.268.779,04 €, auquel il convient d'ajouter : 26.725.647,17 € au titre du Département de la Seine (75). Au total près de 1 milliard d'€ !

    Ces chiffres s'expliquent sans doute par le caractère institutionnel de certaines de ces contributions. On aurait du mal à imaginer le contraire. Ce qui est étrange, et nous interpelle, c'est qu'aucun chiffre n'a été publié pour 2005, alors que la loi oblige la mairie à le faire, et que pour 2006 seul un  rapport de synthèse des subventions aux associations  (style powerpoint) fait état de 164,8 Millions d'€  (seulement)  de subventions versées.

    On est tenté de penser que le Maire de Paris a fait preuve d'angélisme en laissant paraitre le chiffre explosif de 2004 et qu'il a pris soin par la suite d'en controler la publication. On comprendrait ainsi les raisons de  cette attitude pudique qui refuse de dévoiler les chiffres de 2005 et d'expliquer la différence colossale entre ceux de 2004 et de 2006.

    Qu'on ne se méprenne pas : nous ne pensons absolument pas qu'il y ait malversation de quelque manière que ce soit. Mais pourquoi ce maquillage ? Pourquoi nos élus au pouvoir ou dans l'opposition tolèrent-ils qu'on infantilise les citoyens en leur délivrant de la bouillie pour les chats tandis qu'on les flagorne en leur disant qu'ils sont des acteurs majeurs de la démocratie participative ?

    Quand on ouvre les yeux, on est frappé de vertige par ces chiffres quels qu'ils soient et on se dit qu'au lieu d'augmenter nos impôts, il serait plus judicieux de mettre à plat cette pratique de subventions, suspecte de clientélisme, de contrôler leur usage et leur efficacité et, si c'est justifié, d'y pratiquer résolument des coupes claires.

    12 décembre 2007

    IndexDessin de Trez

    Depuis ces années-là, la Mairie de Paris publie pour chaque exercice le détail des subventions distribuées, dans une forme qui varie et qui ne facilite pas toujours leur analyse. Le total pour l'année en particulier n'apparait pas et il serait très laborieux de le calculer. Il n'est pas possible non plus de savoir quelles sont les subventions qui ont été placées dans d'autres rubriques. La lecture du document permet cependant de visualiser à qui et pour quelles valeurs sont attribuées des aides dont le montant, même incomplet, est stupéfiant quand on sait qu'il sort de nos poches.

    Les analystes s'accordent sur un chiffre "net et sincère" de 250 à 300 Millions d'€ si l'on exclut les organismes institutionnels. Il y a beaucoup de pépites dans cet inventaire à la Prévert. Nous vous laissons découvrir ce qu'elles ont été jusqu'en 2013 en cliquant dans le lien subventions aux associations de Paris

    Elles pèsent lourd dans les comptes de la Ville. Autour de 300 € en moyenne par ménage parisien,  prélevés à leur insu. Les réduire de moitié serait un grand pas vers l'équilibre sans que rien de vital dans notre socio-économie ne soit mis en péril.

    Jean-Claude Théodart

     

    S'agissant du Marais (IIIe et IVe arrondissements) le détail pour 2010 est accessible par ce lien : subventions associations IIIe et IVe

    Document complémentaire : analyse critique (voire polémique) de la politique conduite depuis 2001 par Bertrand Delanoë : l'Observatoire des subventions

     

     

  • Réaumur 39 art nouveauImmeuble "art nouveau" à la lisière du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du Marais, 39 rue Réaumur (IIIe) (Photo VlM)

     

     Le PLU en vigueur a vu le jour en 2006. Dès 2008, Bertrand Delanoë brillamment réélu le modifiait dans un but de densification : augmentation de 1 mètre des hauteurs de façades et des libertés sur le COS (coefficient d'occupation du sol).

    En 2011, nouvelle modification du PLU avec enquête publique, en réponse à une décision de justice faisant droit à une requête en annulation formulée par "l'association pour la sauvegarde du Bois de Boulogne et de ses abords".

    La modification présentée aujourd'hui répond à trois objectifs :

    • Création de logements ; l'équipe en place en a promis 10.000 par an pendant les six ans de la mandature (l'opposition avançait 12.000 !)
    • Mesures en faveur de l'environnement conformément au "plan d'aménagement et de développement durable" (PADD)
    • Amélioration de l'attractivité de la ville en direction des acteurs économiques et du tourisme

    Un quatrième objectif est passé sous silence mais chacun sent bien qu'il plane sur le débat. Au 1er janvier 2016 (c'est-à-dire demain) l'urbanisme passera sous  contrôle de la métropole du "Grand Paris", qui en fonction des heurs des uns et des autres dans les compétitions électorales, sera ou ne sera pas de la même couleur politique que Paris. Il faut donc se dépêcher d'engranger un maximum de dispositions avant l'échéance fatale, en espérant convaincre les nouveaux décideurs de ne pas les abroger.

    De notre point de vue, nous le rappelons à longueur d'articles, des mesures structurelles qui visent essentiellement à densifier Paris (la loi ALUR ou loi Duflot a purement et simplement supprimé le COS pour Paris), le cas échéant par surélévation d'immeubles existants, ne font aucun cas de la qualité de vie des habitants. Paris est la ville la plus dense d'Europe avec 24.000 habitants au kilomètre carré (hors bois). Le IIIe arrondissement culmine avec 45.000 hab/km² du côté des Gravilliers (source "atelier parisien d'urbanisme" – APUR – 2007). Il s'ajoute à ces chiffres un record mondial de fréquentation touristique qui apporte chaque jour l'équivalent de 250 à 300.000  personnes qui fréquentent les lieux publics et utilisent des transports en commun déjà saturés.

    En ces jours de disette où les budgets loisirs de chacun rétrécissent, il faudrait laisser aux citoyens ce qui ne coûte rien et les comble : la qualité de leur vie. A ce titre, l'objectif qui est d'accroitre l'attractivité de Paris intra-muros conduit à augmenter l'activité économique, à développer les besoins en services publics (transports, écoles, crèches, hôpitaux, ….) et in fine à créer une demande supplémentaire de logements dans un habitat déjà surpeuplé. On alimente une réaction en chaine dont on sait en physique nucléaire qu'elle conduit à l'explosion.

    Densité paris dessin sans légende

    L'illustration de notre rhétorique, magnifiée par Arbo, que nous ne résistons pas au plaisir de publier à nouveau

     

    Deux des objectifs sur les trois qui sous-tendent la démarche, sont donc contradictoires.

    La solution est évidemment dans la déconcentration de l'activité parisienne vers la périphérie et de ce point de vue le projet (qui est une réalité désormais) de "Paris Métropole" est à l'évidence la bonne réponse. L'approche centripète irresponsable doit laisser la place à une politique centrifuge raisonnée.

    Cet argumentaire ne signifie pas qu'il faille renoncer à régler des situations qui heurtent le bon sens. S'il reste encore des îlots urbains qui pour des raisons diverses sont à l'abandon, il faut clairement que la Mairie de Paris s'en occupe et s'il le faut investisse. Les partenariats public/privé peuvent du reste apporter une réponse élégante aux besoins de financements que la Ville de Paris ne peut plus satisfaire et à l'objectif de diversité sociale en mélangeant dans un même programme les logements très sociaux et intermédiaires, pour que les classes moyennes ne restent pas les éternels oubliés d'une politique qui ne pense à eux que pour les ponctionner.

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum en a largement usé de façon avisée, par exemple avec les îlots Charlot/Pastourelle et Temple/Pastourelle. Il a annoncé hier que l'achat de l'immeuble de la poste de la rue de Saintonge, actuellement à l'abandon, était acté. On connait aussi le cas du 26 rue de Montmorency, lui aussi en déshérence, sur lequel le Premier Adjoint Gauthier Caron-Thibault s'est largement impliqué.

    La Mairie de Paris s'engage dans le processus habituel des figures imposées en matière de concertation. Ce sont toujours les mêmes qu'on voit dans les réunions. Ils ont souvent une compétence qui se situe au-dessus de la moyenne. Il ne fait pas de doute qu'ils "feront le job". Nous aussi d'ailleurs, en compagnie de Leslie Helfer, animatrice du conseil de quartier "Arts & Métiers". Nous avons été invités à enrichir le débat autour de Christine Frey, conseillère régionale, au sein d'un atelier "espace public" (un sujet qui nous mobilise tous les jours !).

    Mais comme d'habitude nous nous rendrons compte qu'on nous a écoutés poliment et que tout est "ficelé", sachant tout de même que des opinions structurées finissent souvent, à des degrés divers, par s'installer dans la pensée de ceux qui font l'opinion et la politique.

    Gérard Simonet

     

  • Girard zoom 28 02 14 Roger vincent 24 02 14

     

     

     

     

     

     

     

     

    Christophe Girard, Maire PS du IVe et Conseiller régional (à gauche) et Vincent Roger, Elu UMP du IVe et Conseiller Régional (à droite)

     

    Nous avons publié l'article ci-dessous en date du 23 septembre 2014 :

     

    On sait que Vincent Roger conteste les résulats de l'élection municipale, où Christophe Girard est arrivé en tête avec 55 voix d'avance, au motif que des affiches à caractère diffamatoire qui le qualifiaient de "suppôt de l'extrême droite et homophobe" avaient été diffusées peu avant le vote. Un constat d'huissier en identifiait une vingtaine sur une portion de la rue de Rivoli.

    L'argument de Vincent Roger est que cette campagne calomnieuse a provoqué l'inversion de la décision d'un nombre substantiel de votants. Il suffisait en effet que 28 d'entre eux changent d'avis pour que la victoire lui soit acquise.

    Vincent Roger a donc déposé une requête en annulation devant le Tribunal Administratif.

    La Cour s'est réunie le 22 septembre pour entendre les parties. Le Rapporteur du Ministère Public (l'équivalent du Procureur de la République dans ce type d'instance) a indiqué que les motifs présentés par Vincent Roger étaient "recevables" mais qu'il doutait qu'ils aient été en mesure d'inverser le résultat du scrutin. En conséquence, il a demandé le rejet de la requête.

    La décision a été mise en délibéré pour le lundi 6 octobre 2014.

    Christophe Girard a déjà fait savoir qu'il ferait appel devant le Conseil d'Etat si la décision des juges ne lui était pas favorable. Vincent Roger déclare qu'il agira de même.

     

    Post-scriptum du 7 octobre 2014

     

    Le Tribunal Administratif a rendu sa décision le 6 octobre 2014 dans ces termes :

    "Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède que M. Roger n’est pas fondé à
    demander l’annulation des élections litigieuses ….

    Article 1er : La protestation de M. Roger est rejetée" ….

     

    V. Roger fait appel devant le Conseil d'Etat.

     

    Télécharger la décision intégrale du Tribunal Administratif

     

     
  •   7fed1c60ab3e519ce9515e3c276aa81dLes toits de Paris (Photo Pinterest)

     

    Est-ce le vol du pygargue à queue blanche lâché dimanche dernier de la Tour Eiffel et équipé d’une mini caméra afin de filmer la capitale vue d’en haut ou, tout simplement, parce que la beauté des toits de Paris est unique, que la Maire du IXe arrondissement compte déposer au prochain Conseil de Paris un vœu visant à les faire classer au patrimoine mondial de l’Unesco ?

    Il est vrai que ces toits en zinc et en ardoise sont singuliers et donnent à Paris, malgré des formes différenciées, une harmonie toute particulière.

    Bien entendu si ce vœu est adopté et qu’ensuite le classement est obtenu une stratégie devra être mise en place non seulement pour mettre les toits en valeur mais surtout pour les protéger. Ainsi il ne faudrait plus laisser fleurir les terrasses-bars comme nous l’avions craint un moment pour le Marais (notre article du 19 juillet 2014) sur l’immeuble au 2 de la rue des Quatre Fils à l’angle de la rue Vieille du Temple (IIIe). Le Maire de l’arrondissement avait démenti aussitôt que cela puisse être autorisé. Plus utile serait de végétaliser les toits plats comme la candidate Anne Hidalgo l'avait suggéré lors de sa campagne électorale.

    Il n’empêche que si cette demande est une bonne nouvelle, celle-ci doit être instruite et de longs mois s'écouleront avant d’obtenir une réponse que nous espérons positive. Ensuite, il conviendra d’élaborer une règlementation ad hoc, nous verrons alors si le lobbying lié à certaines activités est entendu et s'il s'active pour en installer ici ou là avant que cela ne soit plus possible. Auquel cas ce serait déjà une façon d'entacher le classement à venir!

    Dominique Feutry

     

  •   Chalon-Luxembourg_facade_jardinHôtel de Chalon-Luxembourg (1625), rue Geoffroy L'Asnier dans le IVe, siège de la commission aux premières années de son mandat (photo Wikipédia)

     

    En annonçant qu’elle souhaitait réformer, voire même supprimer selon certains médias, la Commission du Vieux Paris (voir nos articles des 22 et 23 août), la Maire de Paris n’imaginait pas déclencher de telles foudres auprès des parisiens attachés à cette vieille dame qui a fêté ses 125 printemps !

    La réaction d’Anne Hidalgo face à cette bronca à laquelle s’associait "Vivre le Marais !", même si notre avis n'a pas toujours rejoint celui de la commisssion (cf l'Hôtel de Mayenne), ne s’est pas fait attendre et c’est la décision la plus raisonnable qui l’a emporté. Elle vient de nommer Bernard Gaudillère à la présidence de la Commission en précisant que les 40 autres membres seraient nommés prochainement. Leur nombre ne changeant pas.

    Ancien Directeur de Cabinet de Bertrand Delanoë, ancien Directeur Général des Douanes ayant fait partie de plusieurs cabinets ministériels, Bernard Gaudillère qui siège dèjà à la Commission du Vieux Paris depuis 2008 et dont l’intérêt pour notre patrimoine est connu, a écrit différents ouvrages sur les institutions italiennes et participé notamment à un hors-série de « Parlements » consacré au Second Empire.

    Dans la lettre de mission que lui a adressée Anne Hidalgo (*), le mot « continuité » a été employé, ce qui est plutôt un gage pour ne pas revenir sur les attributions de la Commission qui, comme nous l’écrivions en août, a montré toute son utilité dans la protection et la conservation du patrimoine parisien.

    Bien entendu la Commission devra aussi selon les mots de la Maire, « …concilier… ambitions architecturales et préservation fondamentale du patrimoine…». Il ne faudrait pas que cette exigence par essence  contradictoire, serve de prétexte à des réalisations par trop fantaisistes.

    Cette décision, dans son principe, est une bonne nouvelle pour tous les amoureux de Paris attachés à son riche passé, car cette commission est un symbole. Nous tenons à souligner que la voix de la sagesse l’a emporté, ce dont nous nous réjouissons.

    Dominique Feutry

     

    (*) Pour télécharger la lettre de mission de la Commission, cliquez ICI

     

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    Centre-pompidou-paris-1315473842Le Centre Pompidou un des lieux les plus fréquentés (Photo Justacoté)

     

    Conséquence de la crise et sans doute de la météo défavorable, selon les premières estimations publiées par le Comité Régional du Tourisme Paris Ile-de-France et par l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris, les touristes ont été moins nombreux que l’an passé dans la capitale et ses alentours.

    Ce constat des acteurs du secteur confirme la tendance observée au cours du premier semestre (15,7 millions d’arrivées contre 15,9 un an plus tôt). Une baisse de 3,1 % du nombre de touristes français est constatée (8,3 millions contre 9,4 millions en 2012 !).

    Certains responsables conscients du rôle de la crise voient aussi une autre raison dans cette diminution, les prix élevés pratiqués par la SNCF. En guise de réponse cette dernière met en avant le lancement d’Ouigo, le train « low cost » et ses offres « Prem’s ».

      IMG_12901Touristes rue des Rosiers (IVe)

     

    Quant aux touristes étrangers, ce sont les britanniques, majoritaires, qui ont baissé ainsi que les touristes allemands, hollandais, russes, japonais et suisses (pour certains le taux de change défavorable a été dissuasif). En revanche les touristes américains, chinois et de pays du Proche et Moyen Orient sont en hausse, de même que les espagnols.

    L’office du Tourisme et des Congrès de Paris ne cache pas aussi la chute de 11,7 % du tourisme d’affaire en comparaison des chiffres de 2013.

    Ces variations montrent combien les professionnels doivent rester attentifs face aux évolutions en cours, améliorer l'offre, améliorer l'accueil où de gros efforts sont à faire (notre article du 11 août 2014), s'ils veulent maintenir le leadership de Paris comme première destination touristique dans le monde.

    Mais cela correspond-il aux attentes des parisiens en matière de qualité de vie ? C'est une autre histoire…  

    Dominique Feutry

     

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    ThLe Paris de la fête

     

     

    Selon un classement réalisé par le magazine Forbes, Paris est parmi 58 villes sélectionnées, la troisième ville la plus influente dans le monde au plan économique. La première est Londres et la seconde New York.

    Pour le journaliste qui a commenté ce classement, la 3 ème place de Paris est « …en partie due à la domination totale de la ville sur l'économie française et à la concentration de presque tous les dirigeants des grandes sociétés du pays ». On recense à Paris 60 sièges sociaux d’entreprises mondiales contre 82 pour New York et 68 à Londres.

    Afin de réaliser ce classement, Forbes s’est fondé sur les travaux d’économistes mais aussi de démographes et de géographes qui ont examiné des critères relatifs à l’ influence politique et économique ainsi que sur différents éléments sociaux, la taille quant à elle ne constituant plus un facteur suffisant.

      800px-City_of_London_skylineLa City, le Londres des affaires

     

    Ces études qui aboutissent au résultat qui vient de paraître sont toujours un sujet de polémiques et de critiques. Il ne faut donc pas prendre à la lettre ce score. Toutefois il doit constituer un élément parmi tous ceux qui permettent d’apprécier la compétitivité, le dynamisme et l’attractivité d’une ville comme Paris. Il permet de guider les choix auxquels sont confrontés l’équipe municipale, la région et les pouvoirs publics en général. De la prise en compte de ces avis et résultats dépendra l’avenir de la capitale.

    Préfère-t-on en faire une ville de fête, de la nuit, des plaisirs et du tourisme plutôt qu’une ville à l’économie florissante, forte de grands projets générant des emplois et au final de la richesse et où il fait bon vivre. Tout le dilemme est là. Le classement du magazine Forbes a le grand avantage de nous rappeler quels sont les véritables enjeux des années à venir pour Paris à l’aune de la mondialisation.

    Puisse le « Grand Paris » constituer une première réponse !

    Dominique Feutry

     

  •  Photo-12Le Carreau du Temple (côté rue Eugéne Spuller) lors de la journée portes ouvertes

     

    Après une coûteuse rénovation, réussie il est vrai (60 millions €), après le retard engendré par une entreprise qui a dû être remplacée alors que les travaux étaient inachevés, après l'occupation des lieux par les intermittents du spectacle peu de temps après l'ouverture en avril dernier, voilà que le directeur général, qui n'avait pas encore achevé sa mission, vient d'être révoqué pour "perte de confiance". Le mauvais sort semble vraiment s'acharner sur ce nouvel espace.

    Certes un directeur a été nommé en remplacement pour un intérim de 6 mois, mais le Carreau du Temple connait un mauvais départ qui est fâcheux pour le quartier, fâcheux pour ses habitants et fâcheux pour Paris.

    Espérons qu'il s'agit du dernier épisode d'une série qui fait une mauvaise publicité à ce qui devait être l'emblème du renouveau du Haut Marais.

    Dominique Feutry

     

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    6a00d83451e28969e200e5503260a78834-800wiVue de l'ensemble école Saint-Merri (IVe), bassin et sortie de voie rapide rue du Renard(IVe)

     

    En écho à ce que nous avions annoncé dans l’article du 14 juin dernier relatant les futurs aménagements de la rue Rambuteau, des précisions ont été apportées lors du Conseil de Quartier Saint-Merri qui s’est tenu le 25 juin à propos des premiers travaux qui devraient être engagés devant l’école du même nom.

    Ce sujet a été le principal thème abordé pour lequel l’avis du Conseil, auquel assistait le Directeur de l’Ecole Saint-Merri, est sollicité. Le bassin sur le côté, à l'embranchement de la rue Saint-Merri,serait rogné en partie et sur son emplacement un trottoir serait créé, en arc de cercle, pour une meilleure sécurité des enfants.

     

    6a00d83451e28969e200e5503260a78834-800wiVue de l'école et de la trémie côté rue Saint-Merri

     

    Toujours dans ce souci d'améliorer la sécurité, le sens de la circulation serait inversé, avec un feu à l’extrémité de la rue, la chaussée y étant élargie pour permettre aux camions de pompiers de tourner dans la rue du Renard. Les participants ont souhaité que le panneau "sens interdit sauf riverains, livraisons, pompiers" soit transféré au nouvel accès des véhicules par la rue du Temple, sans être sûrs que cela soit possible en raison des enfants handicapés qui sont déposés en voiture à l'école. L'autre option, un peu moins chère, élargir les trottoirs sans changer le sens de la circulation, a été très critiquée car les voitures qui entrent dans la rue depuis la rue du Renard ne respectent pas ni le sens interdit, ni la limitation de vitesse.

    Pour l'instant aucune information sur la date de ces travaux qui sont devenus indispensables.

    Le Maire-Adjoint Julien Landel a par ailleurs confirmé que la mairie restait fermement opposée à tout projet de boîte de nuit rue Pierre au Lard et rappelé que le PSMV empêchait désormais toute modification du bâti sur la parcelle qui devait être transformée à terme en jardin …

    Les échanges ont porté aussi sur l’amélioration de l'aspect de la rue Pierre au Lard, surtout dans sa partie longue perpendiculaire à la rue Saint-Merri. L’idée d’un embellissement déjà développé par un toit végétal ne parait pas utile car la rue est calme et sombre. Il semble plutôt nécessaire de trouver un moyen qui permettrait d’éviter sa destination actuelle d’urinoir public ?