Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Politique

  •  Hôtel de ville et esplanade mars 2011Esplanade de l'Hôtel de Ville, en 2011. Qui occupera ce palais prestigieux le 30 mars 2014 ? (Photo VlM)

     

    Ne pensez pas qu'on va vous mâcher le travail en vous donnant un nom. Du reste, ce serait contraire à la neutralité politique à laquelle notre association est farouchement attachée.

    En revanche, il n'a échappé à personne que "Vivre le Marais !" a une opinion sur un certain nombre de sujets qui ont trait à la sauvegarde du patrimoine collectif dont nous sommes dépositaires et à la qualité de vie des parisiens.

    Nous avons donc une méthodologie à vous proposer, à défaut d'un choix : retenez dans votre arrondissement la liste qui est la plus susceptible, selon votre analyse, de répondre aux attentes suivantes que nous partageons avec vous, à l'égard du prochain Maire :

    • aptitude à reconnaitre et à respecter la valeur architecturale et historique des arrondissements du centre de la capitale (esthète ou béotien ?)
    • renoncement à surdensifier le tissu urbain du Marais et des secteurs environnants
    • conduite d'une politique de "respiration" du bâti qui privilégie les espaces dégagés de toute construction et les espaces verts
    • limitation de la construction à la réhabilitation d'immeubles vétustes sans recourir à l'impôt de la Ville pour financer un déficit prévisible
    • respect des exigences des Bâtiments de France quant à l'esthétique des constructions et du paysage de la rue
    • arrêt de la hausse des impôts en Euros constants ; être en mesure de réduire l'impôt foncier qui a explosé au cours de la dernière mandature
    • mise en oeuvre des moyens pour faire respecter les règles d'occupation de l'espace public, notamment par les terrasses de bar-restaurants qui envahissent les trottoirs, dans tous les quartiers de Paris
    • défense des habitants contre le bruit dû aux établissements recevant du public particulièrement la nuit
    • amélioration de la propreté des rues
    • lutte contre l'affichage sauvage
    • parade aux "flyers" qui sont un fléau environnemental dans certains quartiers comme le secteur Archives/Ste Croix/Temple
    • élimination des tags en poursuivant la politique actuelle mais en cherchant des solutions "à la base" contre ce phénomène qui est aussi un fléau. Traitement du problème des souillures au-dessus de 4 mètres de hauteur
    • entretien du mobilier urbain qui est actuellement délaissé (bancs publics, parcmètres, armoires et coffrets électriques, boites aux lettres de La Poste, cabines téléphoniques, etc …)
    • accroissement de la productivité du personnel de la mairie de Paris de façon à améliorer le service rendu sans augmentation des impôts
    • réduction sans tarder de la pollution de l'air à Paris, en particulier du taux de particules fines, en prenant des mesures radicales contre les véhicules les plus nuisibles
    • introduction du parking payant pour les deux-roues motorisés en surface
    • action pour que soit débloqué le contrôle technique des motos/scooters, suspendu depuis 2010 par crainte des lobbies

    Lorsque vous aurez jugé la capacité des candidats en présence à satisfaire ces critères, vous aurez désigné votre favori. Il vous reste à vérifier s'il correspond à votre orientation habituelle, et si vous êtes décidé à la suivre ou tenté cette fois-ci de faire le saut en direction de ce qui vous parait objectivement le plus judicieux.

    Les candidats peuvent manifester leur position par rapport à ces demandes en les déposant sous forme de "commentaires" dans lesquels il leur est loisible d'indiquer l'adresse URL de leur site.

    Gérard Simonet

     

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  • Paris métropole jacques demarthon AFPVue de Paris avec au fond le Mont Valérien. Photo AFP, Jacques Demarthon

     

    Anesthésiés comme nous le sommes par la campagne des municipales et le flot des affaires, légitimement préoccupés par ce qui se passe à l'extrémité de l'Europe que le Général de Gaulle voulait "de l'Atlantique à l'Oural", nous ne voyons pas qu'un évènement majeur se prépare à l'horizon de 2016 : Paris Métropole, que d'autres appellent "Le Grand Paris".

    La loi qui en fixe l'objet et les contours (Paris, Hauts de Seine, Seine Saint-Denis et Val de Marne) a été votée le 12 décembre 2013. Le projet est porté à l'Hôtel de Ville de Paris par Pierre Mansat, élu communiste de Paris et Maire-Adjoint. Claude Bartolone, Président de l'Assemblée Nationale depuis 2012 vise la présidence de ce nouvel ensemble qui fera passer la population parisienne de 2,2 à 6 millions d'habitants (dans un premier temps).

    Les conséquences sont immenses pour les parisiens. Certaines bénéfiques, d'autres inquiétantes, en particulier les transferts financiers. Chacun se fera une idée. Il faut d'ores et déjà prendre connaissance de la vision qu'en a celui qui entend conduire les opérations : Paris métropole Interview "La Tribune" Claude Bartolone 7 mars 2014

     

  • Affiches sauvages npa 05 03 14Affiches du NPA (nouveau parti anticapitaliste)

     

    Nos mises en garde et nos protestations ont porté leurs fruits : les grands partis se sont abstenus ou y ont renoncé, après ici ou là des bavures que nous avons dénoncées. Les "petits partis" (il ne s'agit pas d'un jugement de valeur mais des prévisions de résultats que nous annoncent les sondeurs), celui-là en tout cas, s'en donnent à coeur-joie. On verra le 23 mars s'ils ont eu raison de jouer les francs-tireurs en ignorant la loi qui interdit ce genre d'affichage.

    Une fois encore nous nous élevons contre ceux qui briguent nos suffrages pour gérer l'Etat ou la Ville et qui font fi de la règle républicaine. Peut-être est-ce qu'ils la considèrent comme contraire à un monde qu'ils veulent différent. On aimerait dans ce cas qu'ils nous le disent pour que nous agissions en connaissance de cause. Ou alors ils ont décidé de s'abstenir de jouer dans la cour des grands pour rester marginaux car ils ne désirent pas véritablement exercer des responsabilités. On sait, quand on est dans l'opposition, a fortiori dans les extrêmes que c'est plus confortable. C'est tentant de vouloir y rester !

     

     

  • Girard zoom 28 02 14Christophe Girard, quai des Célestins (IVe). Rencontre à quatre dans un bar de quartier. Il était accompagné de Roman Abreu. Interview conduite par Gérard Simonet et Monique Bernardon-Fontaine, pour "Vivre le Marais !" (Photo VlM)

        

    Christophe Girard a 58 ans. Il doit sa carrière à sa rencontre en 1976 à Tokyo avec Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent. Depuis 1999, il est Directeur de la Stratégie chez LVMH.

    A la même époque, il entre en politique chez les Verts où il fait la connaissance de Daniel Cohn-Bendit. En 2001, il rejoint Bertrand Delanoë et entre à la Mairie de Paris comme Maire-Adjoint chargé de la culture. Il rompt ensuite avec les Verts pour prendre l'étiquette du PS. Réélu conseiller de Paris en 2008 sur la liste de Dominique Bertinotti, il se voit contraint de renoncer à sa fonction de Maire-Adjoint de Paris pour prendre la mairie du IVe laissée vacante par la nomination de Mme Bertinotti dans le gouvernement de François Hollande.

    Il s'est fait connaitre du grand public pour avoir instauré les "Nuits Blanches" à Paris. Il a écrit des livres et milite pour l'homoparentalité.

    Il est désormais candidat à sa propre succession. Il garde toutefois un pied chez LVMH avec un poste à tiers-temps. Il se flatte de n'être pas un politique professionnel et affirme qu'il reprendrait du service dans l'industrie si la fortune ne lui souriait pas aux prochaines élections.

    Le personnage est déroutant et attachant à la fois. Pendant la campagne de 2008 on a pu le voir arborant un foulard jaune dans une réunion au Théâtre de la Gare avec ses camarades de liste qui portaient tous un foulard rose. Questionné sur cette coquetterie, il avait déclaré : "le rose, je m'en méfie. Le vert, j'ai déjà donné. Le jaune c'est la couleur du soleil. Je la trouve très belle".

    Ses concurrents ne se cachent pas pour rappeler qu'avant sa prise de fonction à la mairie du IVe en 2012, il ne terminait aucun des conseils d'arrondissement qu'il abandonnait avant la fin. Depuis, il affirme qu'il tire une grande satisfaction d'avoir réussi, en deux ans seulement, à régler des problèmes ardus en réunissant dans une même dynamique toutes les directions opérationnelles concernées (urbanisme, propreté, voirie ….). Il cite comme exemple l'espace St Martin/Cloître St Merri, qu'il a réhabilité, ou la circulation rue de Jouy qui posait de graves problèmes de sécurité.

    Les habitants ont pourtant délaissé l'arrondissement durant la mandature. On quitte le IVe alors que Paris se peuple à l'image du IIIe, l'autre arrondissement du Marais. Christophe Girard ne pense pas qu'il faille en chercher la raison dans l'agitation qui règne sur un certain nombre de sites tels le carrefour Archives-Ste Croix. Il pointe le fait que la perte d'habitants se concentre sur l'Île St Louis. Il convient que des familles aient pu partir pour des raisons de tranquillité mais il observe qu'il s'en est installé d'autres que l'ambiance existante ne gêne pas.

    D'autres dossiers l'attendent : occupation de l'espace public rue des Archives, devenir de la rue Pierre au Lard, désordres de la place Ste Catherine, invasion des affiches et des flyers autour d'Archives/Ste Croix, rue du Trésor (nuisances et percement illicite d'une ouverture sur la façade de la fontaine). Il est trop tôt pour juger de l'efficacité de sa méthode mais il affiche une forte détermination à laquelle on a envie de souscrire.

    C'est le cas en particulier de l'école/gymnase/piscine Renard-St Merri. Elle accumule à elle seule toutes les misères du monde : laideur affligeante, occupation de l'espace public qui gène la circulation et le passage des piétons, saleté, tags, déchets et, à l'intérieur, fuites d'eau, dégradation des vestiaires, des douches, au point qu'il a fallu les fermer …. Christophe Girard affirme qu'il est déterminé à réhabiliter l'ensemble. Il ne donne pas de prix mais il laisse entendre qu'il ne faudrait pas lésiner. On cite dans les milieux informés un chiffre compris entre 15 et 20 millions d'€. On sait par expérience que ces évaluations sont toujours dépassées. Est-ce une dépense de 30 millions d'€ qu'il faut envisager ?

    Si l'arrondissement était par ailleurs capable de sobriété dans son programme de dépenses, une somme de cette importance, pour effacer le chancre que constitue cet édifice à l'intérieur du secteur sauvegardé du Marais, serait admise par beaucoup. Christophe Girard, de ce point de vue, n'a pas été catégorique. Il renvoie le dossier aux discussions qui doivent intervenir entre les parties concernées : urbanisme, Bâtiments de France, voirie, finances, sans compter le futur Maire de Paris. Peut-on situer cette opération dans le temps ? Aucun échéancier n'a été obtenu de lui à ce stade.

    On peut attribuer sa réserve au refus d'un engagement à la légère sur un dossier d'une grande complexité. Ou estimer qu'en deux ans il n'est pas allé très loin dans son analyse et ses études. C'est une des caractéristiques de Christophe Girard : il parle posément, avec une grande fermeté, avec persuasion, mais il vous laisse le soin de conclure à sa place. C'est peut-être du grand art. Chacun jugera.

    Gérard Simonet

     

     

  • Anne hidalgo affiche sauvage 28 02 14

     

    C'est bien d'elle cette fois qu'il s'agit et non pas d'un personnage à son effigie qui véhicule un message désobligeant. Les arrondissements apparemment n'ont pas été consultés et ne savent que répondre. Les concurrents, prêts à bondir au premier prétexte, frétillent dans leurs starting-blocks.

    La sollicitation récente des services de la Propreté de Paris pour que soient retirées des affiches attaquant la Première Adjointe au Maire de Paris, révélée par le Canard Enchaîné, avait le 21 février déclenché une polémique dont la presse s'est fait largement l'écho. Cette opération, quoique légalement répréhensible, avait pourtant le mérite d'être comphéhensible et moralement tolérable.

    En agissant activement avec ses propres affiches et massivement sur Paris, Mme Hidalgo ne mérite plus notre bienveillance. Des équipes à ses ordres ont bel et bien défiguré la capitale en collant ces affiches sur tous les supports disponibles, notamment les armoires de commande des feux de circulation. Oublie-t-elle qu'une affiche sauvage est passible à Paris au titre de la réglementation en vigueur, d'une amende avec recouvrement d'office de 250 € par site souillé (entretiens du 1er avril 2011 avec François Dagnaud, Maire-Adjoint de Paris chargé de la Propreté).

    Va-t-elle s'appliquer cette sanction à elle-même, qui viendrait plomber ses comptes de campagne ? Probablement pas, mais alors que penser de quelqu'un qui aspire à la fonction de Premier Magistrat de la Ville et qui transgresse des lois dont elle est garante ?

    Il faut d'urgence que cette situation inacceptable cesse. Que ces affiches soient retirées (aux frais de la candidate et non pas de la Ville) et que l'ensemble des candidats dignes de respect optent pour un comportement vertueux. Nous l'avons déjà dit, l'affichage est une course à l'échalote et un jeu à somme nulle. Arrêtons ce combat dérisoire.

    Revenons au consensus et n'en démordons plus !

     

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  •  Roger vincent 24 02 14Vincent Roger, au siège de l'association (Photo VlM)

     

    Poursuivant ses rencontres avec les candidats aux élections municipales, "Vivre le Marais !" a accueilli Vincent Roger tête de liste UMP/UDI/Modem à la Mairie du IVe arrondissement.

    Convaincu d’être dans un arrondissement exceptionnel par son histoire et ses habitants Vincent Roger veut améliorer la qualité de vie de ces derniers tout en soulignant qu’il souhaitait mettre en œuvre des mesures pour enrayer la baisse du nombre d’habitants de l’arrondissement, alors que dans d’autres proches le mouvement est inverse.

    Pour inverser cette tendance Vincent Roger fait plusieurs propositions : 

    -      Développer les possibilités de gardes d’enfants (crèches d’entreprises ouvertes aux enfants des habitants, augmenter le nombre  d’assistantes maternelles, ouverture d’une nouvelle halte-garderie, création d’aires de jeux pour les tout petits…).

    -      Lancer un projet fédérateur autour du sport car il n’existe qu’un gymnase pour 28 000 habitants. Le candidat estime que rien n’a été fait en ce domaine depuis 2001 et préconise la rénovation de  Saint-Merri « qui est dans une situation indigne et n’est plus aux normes ». Parallèlement serait créée une cité des sports dans la cité Morland qui ne sera plus occupée à partir de 2016.  D’autres chantiers seraient envisagés comme la rénovation du terrain de tennis de la rue Neuve Saint-Pierre ou la création d’un parcours de santé « culturel » autour de Beaubourg.

    -      Mener à bien des actions culturelles telles que la création attendue d’un conservatoire en partage avec le IIIe, place des Vosges. Ceci en lien avec le Conservatoire du Centre et le musée Victor Hugo qui pourrait être étendu en musée pédagogique à l’instar de la maison de C. Dickens à Londres.

    -      Réimplanter de commerces de proximité (Cité Morland, rue Saint-Louis en l’Ile…).

    -      Maintenir une offre de soins de proximité au sein de l’Hôtel Dieu.

    -      Redynamiser le quartier Morland en profitant des locaux qui seront laissés vacants par le départ de la Direction de l’Urbanisme dans le XIIIe arrondissement. Travaillé pendant plusieurs mois avec des professionnels (architectes, notaires urbanistes..) et des habitants soucieux de ne pas voir périr ce lieu, ce dossier serait emblématique d’une revitalisation de ce secteur du IVe arrondissement. Ainsi pourraient être installés différents équipements déjà évoqués auxquels seraient adjoints des logements et un établissement de santé pour étudiants, des logements en accession sociale à la propriété,  un jardin public et des parkings. Le coût ne serait pas à la charge des parisiens, mais à la charge de l’opérateur qui interviendrait et se paierait en aménageant et en commercialisant une partie des 180 logements envisagés.   

    Sur le  plan des incivilités (lutte contre le bruit, la mendicité agressive, épanchements d’urine, affichage sauvage flyers …), Vincent Roger prône la création d’une  police de proximité et des brigades vertes sous l’autorité de Maire d'arrondissement qui ciblerait les actions sur les quartiers les plus sensibles en favorisant d’abord le dialogue et un partenariat renforcé avec le commissaire de l'arrondissement. Pour lui, « appliquer la loi n’est qu'une affaire de volonté politique ». 

    Vincent Roger estime que son équipe est très représentative des différentes sensibilités du IVe et que son projet est vraiment à l’échelle de l’arrondissement. En 2008, le climat général lui a été défavorable. Il considère qu'en 2014, les conditions sont réunies pour qu'il devienne Maire du IVe.

    Dominique Feutry

     

  • Majda affichette 21 02 14Parcmètre Majda

     

    Jacky Majda, dans le IIIe, a timidement commencé. Nous l'avons informé, ainsi que ses principaux concurrents, que nous désapprouvions la démarche. Comment des gens qui prétendent diriger la cité pourraient-ils se justifier d'avoir recours à une publicité interdite et passible de poursuites, lorsqu'ils nous invitent à leur accorder nos suffrages ?

    Il nous a répondu, non pas en se justifiant, mais en rétorquant que Mme Anne Hidalgo faisait pire. Et de nous inviter à aller vérifier ses dires rue du Temple et rue Réaumur. En effet, nous avons découvert la favorite des sondages en effigie, le visage lacéré, sur une armoire taguée. Rien de très glamour.

    Hidalgo anne affiche 21 02 14Armoire Hidalgo

     

    Dans le IVe, le hasard de nos pas nous a fait rencontrer Anne Lebreton qui scotchait des affichettes. Avec déférence mais fermeté nous lui avons dit que la démarche était contre-productive. Elle y a apparemment souscrit et les affichettes ont disparu.

    Les candidats ont à leur disposition un affichage officiel. Il faut qu'ils s'en contentent. Les affiches sauvages les discréditent et jettent des doutes sur leur aptitude à faire respecter les lois et les règlements qu'ils ont la charge d'édicter, dans la mesure où ils s'obstinent à considérer que ces lois et ces règlement ne les concernent pas.

    Enfin, nous avons envie de leur dire : "cessez de jouer à un jeu inspiré de la course à l'échalotte (*). Un jeu à somme nulle où les seuls gagnants, pour autant qu'ils soient payés, sont les imprimeurs".

     (*) Dictionnaire : "surenchère mutuelle sur un sujet afin de capter des faveurs ou des électeurs"

     

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  •  Aidenbaum 19 02 14Pierre Aidenbaum, au siège de l'association (Photo VlM)

     

    Qu'est-ce qui fait courir Pierrre Aidenbaum derrière un quatrième mandat ? Plusieurs raisons. D'abord, la demande d'Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris, constatant qu'il a été en 2008 le candidat PS le mieux élu de Paris (au premier tour avec 55,8% des voix). Ensuite, le plébiscite des ses amis PS du IIIe pour le choix du candidat. Et subsidiairement le fait qu'il se sent en forme !

    Ce sera son dernier mandat. Il considère que la relève est déjà prête autour de lui. Des gens talentueux, dit-il, à qui il ne manque qu'un peu plus de visibilité.

    Dans le cadre de nos entretiens avec les candidats pour la mairie de Paris et celle des IIIe et IVe arrondissements, nous l'avons rencontré pour l'évocation de ses années passées à la mairie du IIIe et de ses projets pour une nouvelle mandature.

    Nous n'avons pas jugé indispensable d'énumérer de façon exhaustive ses réalisations. En raccourci : des voies réaménagées (Bretagne, Beaubourg, Rambuteau, Archives-Poste, Haudriettes, carrefour Arts & Métiers, République….), des espaces verts ouverts au public (jardin Anne Frank, jardins de Soubise-Rohan…..), des crèches (Rambuteau, Montmorency, Haudriettes, Archives….), des logements mixtes (sociaux/privés) à l'image des îlots Charlot-Pastourelle et Temple-Pastourelle, et un paysage de la rue dont la qualité a été régulièrement tirée vers le haut.                            

                                                                                                                         Archives poste rénové Archives poste 1

    Rue des Archives à hauteur de la poste, avant (à gauche) et après (à droite) (Photos VlM – pour agrandir, cliquer gauche dans les images)

     

    La réalisation dont il est le plus fier est sans hésitation la réhabilitation du "Carreau du Temple". Outre la sauvegarde d'un monument historique témoin du XIXème siècle, qu'on doit aux architectes Ernest Legrand et Jules de Mérindol, elle permet désormais d"héberger des activités diverses qui vont du sport à la culture en passant par l'évènementiel. 

    Si l'on en croit ses chiffres, le budget était de 60 millions d' € et a été tenu. La société d'exploitation bénéficie d'une subvention annuelle de fonctionnement de 1 million d'€ pour un budget de fonctionnement de 3 millions d'€. Elle devra donc générer des revenus pour assurer son équilibre.

    Carreau temple gérard simonetCarreau du Temple avant travaux (Photo VlM)

     

    Il se veut rassurant pour les riverains qu'il a reçus en délégation récemment : "il y aura un café mais pas de terrasse". Fermeture à 22h00 le soir, sauf "évènements exceptionnels".

    Il a un regret pour sa mandature : n'avoir pas réussi à mettre en œuvre un service de "Maraisbus" électriques pour le cœur de Paris. Des petits bus comme à Montmartre pour irriguer les quatre arrondissements centraux. La RATP n'en a pas voulu.

    Il suit avec attention et bienveillance le projet de Serge Naudon (créateur du restaurant  "Au Sergent Recruteur", Île Saint Louis), qui prévoit d'ouvrir 25 à 35 commerces de bouche regroupés autour de la rue du Verbois rebaptisée "Jeune Rue".

    A propos de la placette dite "Renée Vivien" (jardinet Temple-Haudriettes) dont la suppression prévue au PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais a soulevé une vague d'indignation, Pierre Aidenbaum nous annonce officiellement qu'il renoncera s'il est élu à y construire quoi que ce soit et procèdera à l'inverse à une rénovation du jardin, dont le détail d'exécution sera soumis à l'avis des riverains. Il s'y engagera par écrit dans son programme de campagne.

    Jardin temple haudriettes 02 11 13Jardin Temple-Haudriettes (place Renée Vivien) (Photo VlM)

     

    S'agissant des commerces, notamment des rues du Temple, des Gravilliers et Chapon, nous reconnaissons avec lui que le problème, alors aigu il y a dix ans, des grossistes-importateurs est rentré dans l'ordre. Il reste à améliorer l'esthétique de certaines enseignes qui défigurent le secteur sauvegardé par leur caractère outrancier et racoleur. Il convient qu'un effort devrait être entrepris par les services de la mairie pour convaincre les gérants de les rendre conformes.

    Gravilliers 23 enseigne clinquanteEnseigne rue des Gravilliers (Photo VlM)

     

    Son ambition pour la nouvelle mandature, s'il est élu, sera de privilégier l'espace public ou le paysage de la rue. Plus de grands projets (car ils ont été réalisés), pas de constructions (car il n'y a plus d'espace disponible), mais une attention particulière sur l'état des rues et des trottoirs, sur leur occupation par les terrasses de bars-restaurants, sur la propreté en général, avec une lutte renforcée contre les incivilités et le tapage nocturne. A cet effet, une commission de "Vivre Ensemble" composée d'habitants, d'agents de la mairie et de représentants de la police se réunira tous les mois pour passer les problèmes en revue.

    Grenier st lazare vue generale fev 11Rue du Grenier Saint-Lazare : un espace et des immeubles remarquables dont le réaménagement est étudié, au même titre que Réaumur et St Nicolas des Champs (Photo VlM)

     

    Une commission, pourquoi pas ? Une résurgence du "contrat local de sécurité" créé sur le même modèle en 2001 (il impliquait même le Substitut du Procureur de la République !) et qui a tellement bien fonctionné qu'il est tombée en désuétude. Il est des flops décidément qui ne servent pas de leçon !

    Gérard Simonet

     

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  • Temple 10 motos 10 02 14Rue du Temple (IVe) : des motos à foison (Photo VlM)

     

    La moto, en effet, plus généralement les deux-roues motorisés, a toute sa place à Paris et même beaucoup plus que sa place. Les trottoirs en sont envahis, qu'il s'agisse de parkings aménagés ou d'espaces livrés au stationnement sauvage.

    Anne Hidalgo nous avait séduits en déclarant en janvier : "les motos doivent payer leur place sur l'espace public, comme tout le monde". Nous nous sommes dit qu'elle avait du bon sens et du courage. Le lendemain, l'association "Les Motards en colère" (ceux-là ne décolèrent pas même quand tout va bien) annonçait une grande manifestation dans Paris. Dans la foulée, Mme Hidalgo publiait une mise au point pour dire qu'il n'était pas prévu de taxer leur stationnement.

    "Les Motards en colère" font la loi à Paris. Ils ont obtenu en 2007 la signature par Bertrand Delanoë et Denis Baupin d'une charte, "scélérate" car le Préfet de Police a refusé de la valider, qui les autorise à rouler et à stationner sur les trottoirs et à remonter les files de voitures. Leur force est dans leur capacité à mobiliser des centaines d'engins bruyants et polluants qui bloquent la circulation et créent un charivari avec leurs vrombissements et leur klaxons. Chaque fois qu'une autorité a des velléités d'introduire une mesure d'égalité, de sécurité ou simplement de bon sens, qui leur déplait, il leur suffit de brandir la menace et tout le monde se couche.

    Il en est ainsi du contrôle technique. Obligatoire pour les voitures depuis longtemps, il est systématiquement rejeté par les motards en colère au motif que leurs accidents, qui sont nombreux, ne sont pas majoritairement dûs à des défaillances techniques. C'est un peu comme si on refusait de prévenir disons la tuberculose au motif que les gens meurent plutôt de cancers ou d'accidents cardio-vasculaires.

    Résultat : la mise en place d'un contrôle technique réservé aux deux-roues motorisés est une question récurrente depuis le début des années 2000 chez les différents acteurs de la sécurité routière en France. Il y a eu en 2010 un décret du gouvernement Fillon, mais son application est toujours en suspens en 2014. Tant pis pour les accidents, tant pis pour les nuisances sonores, tant pis surtout pour la pollution aux particules qui s'ajoute aux autres causes connues, comme le Diésel.

    A l'évidence Mme Hidalgo a voulu plaire aux utilisateurs de motos à la veille des élections. Elle a même poussé la flagornerie jusqu'à faire une virée à moto à travers Paris à l'arrière d'une grosse cylindrée, en compagnie de Tatiana de Rosnay, égérie de "Toutes en (sic) moto", une association de femmes motardes ("Le Parisien" du  9 février 2014).

    Reconnaissons que si le nombre de voix qu'Anne Hidalgo a gagnées en faisant ce geste dépasse celui des voix perdues du fait de parisiens mécontents de la prolifération anarchique de ce moyen de transport, elle a eu raison, de son point de vue, de le faire. Vos commentaires nous diront si, à notre échelle au moins, elle a vu juste ou s'est simplement fourvoyée.

    Gérard Simonet

     

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  • Hidalgo anne rencontre 06 02 14En partant de la gauche : Monique Bernardon-Fontaine et Gérard Simonet ("Vivre le Marais !"), Christophe Girard (Maire-candidat pour le IVe), Anne Hidalgo (1ère Adjointe au Maire de Paris et candidate à la mairie de Paris), Pierre Aidenbaum (Maire-candidat pour le IIIe). Etait présent également Philippe Ducloux, Maire-Adjoint de Paris chargé notamment du suivi des "états généraux de la nuit" (Photo VlM)

     

    Il convenait de clarifier les choses entre la candidate à la Mairie de Paris, favorite des oracles, et la vaste communauté d'associations réunies au sein de "Vivre Paris !", choquées de ses déclarations à la presse concernant un projet de modification du PLU (plan local d'urbanisme) de Paris, pour qualifier de "festifs" certains quartiers de Paris, dont le Marais.

    Certes il y a eu  cette lettre du 27/11/2013, signée conjointement par Anne Hidalgo, Pierre Aidenbaum et Christophe Girard, adressée à "Vivre le Marais !", proclamant les intentions sincères du projet, dont les visées n'auraient pas été, selon eux, d'adoucir les règlements applicables en matière de lutte contre les nuisances sonores, mais au contraire d'introduire des dispositions pour mieux protéger les riverains.

    Dont acte. Mais dans un même temps, la lettre nous avisait que le Marais, n'étant pas soumis au PLU mais au PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur), il n'y avait pas lieu pour ce qui nous concerne de nous affliger.

    C'était l'erreur à ne pas commettre. Car si le PSMV nous protège (ce qui reste à démontrer car on vient justement de réviser le PSMV de 1996 pour le rendre compatible avec le PLU de Paris !), alors ceux qui sont hors d'un PSMV ne le sont pas. Or il s'agit chez nous d'une bonne partie des IIIe et IVe (dont les Îles et la partie ouest des deux arrts). Mais ce sont aussi les autres arrondissements de Paris et les associations qui les défendent au sein de "Vivre Paris !", dont nous sommes solidaires.

    Ce 6 février, Anne Hidalgo adressait à "Vivre Paris !" une autre lettre sur le même sujet et dans la même tonalité.

    On serait prêts à donner quitus à Mme Hidalgo de sa volonté à vouloir protéger les parisiens contre les débordements festifs. Elle l'a affirmé devant nous avec des accents de sincérité. Il a manqué, pour que chacun y adhère sans réserve, l'aveu courageux qu'elle s'est égarée il y a quelques semaines sur une mauvaise piste. Bref, qu'elle a fait fausse route. Poussée sans doute en cela par les débiteurs de boissons en tout genre et les professionnels de la nuit. Nous verrons dans les semaines qui viennent si elle en tire la leçon.

    Nous étions une vingtaine au QG de campagne de la candidate. "Vivre le Marais !" avait invité les porte parole des collectifs des deux arrondissement, les président(e)s d'associations proches de nous et deux représentants de l'association nationale "Les Droits du Piéton" (qui a déposé récemment une requête que nous soutenons auprès du Tribunal Administratif contre l'Etat, pour sa passivité à l'égard du stationnement abusif des motos sur les trottoirs).

    Aux interventions de la salle, Anne Hidalgo a répondu à chacun des thèmes, appuyée par les Maires d'arrondissements qui ont affiché une détermination convaincante face aux difficultés de leurs administrés. Ses propositions en matière de lutte contre les locations courte durée, l'occupation abusive de l'espace public par les terrasses de bars, le tapage nocturne, la pollution (restrictions de circulation pour les véhicules polluants dans le centre de Paris), la propreté (accroissement du nombre d'agents pour le nettoiement de la voie publique), tout cela sans augmentation des impôts, ont été bien reçues.

    Le rappel par MM. Aidenbaum et Girard de leurs actions récentes en faveur de l'ordre public dans leurs arrondissements respectifs, sur les dossiers sensibles que nous suivons de près, n'a pas été inutile. Dans une démarche dont nous rappelons régulièrement qu'elle est rigoureusement apolitique, nous sommes attentifs à louer tout autant nos maires pour leur mobilisation et les résultats qu'ils obtiennent qu'à dénoncer leur inaction lorsque leur intervention se fait attendre.

    Gérard Simonet

     

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