Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Pollution

  • Berges occupation trottoirLa buvette est installée sur le trottoir à droite et sa terrasse occupe la totalité du trottoir à gauche (photo VlM)

     

    Tous les parisiens ne sont pas opposés à la décision d'Anne Hidalgo d'éliminer les véhicules motorisés des berges de la Seine. L'Agence de Santé Publique nous dit que la pollution de l'air fait 48.000 morts en France chaque année (Les Echos 21 juin 2016), ce qui veut dire statistiquement autour de 2.000 à Paris et 9.000 en Île-de-France. Si la lutte contre la pollution est indispensable à notre survie, il convient de lui accorder la priorité des priorités et assumer avec sérénité les conséquences dont les partisans du statu quo se font l'écho.

    Après les épisodes d'intense pollution de l'air que nous avons connus ces dernières années, avec ce smog qui a pesé sur Paris certains jours et cette sensation d'étouffement que les résidents ont éprouvée, aucun parisien ne prend aujourd'hui le sujet à la légère

    Chacun y va de ses arguments pour défendre une opinion ou des intérêts. Tout le monde a raison et tout le monde a tort car personne n'est en mesure de prouver que la fermeture des berges à la circulation se passera bien ou conduira à la catastrophe. Les relations de causalité que certains mettent en avant ne sont pas démontrées car le comportement des acteurs de la circulation ne se met pas en équation. L'effet de dissuasion, en particulier, n'est pas prévisible et c'est lui pourtant qui est en mesure de faire pencher la balance.

    Néanmoins, sans prétendre à un raisonnement scientifique, depuis que la circulation a été régulée par des feux rive droite, on peut constater que les berges ont été pacifiées et que les quais ne sont pas pour autant les victimes d'un report de trafic.

    Il n'y a pas lieu néanmoins de se réjouir béatement de ce qui se passe. Pour avoir arpenté ces berges, on constate d'ores et déjà les prémisses de dérives inquiétantes.

     

    Berges marusco

    Ce café-restaurant a pris possession du territoire censé "redonné" aux promeneurs. Tables, chaises, pergolas, plantations s'y entassent, en relation avec une péniche qui fait office d'arrière-boutique. Au menu, un grand choix de vins et de boissons alcooliques. Combien d'autres vont s’engouffrer dans cette brèche ? Que va-t-il se passer la nuit ?

    Soyons réalistes toutefois : un lieu de promenade se doit d'offrir des services tels que le repos et la restauration. Tout est question de mesure. La Mairie de Paris n'y parvient pas avec les terrasses de bars. L'inspection Générale de la Ville de Paris l'a souligné dans un rapport qui a été largement commenté.  Va-t-elle réussir à juguler sur les berges une demande qui a débordé les contrôles par ailleurs ?

     

    P1080883Panneau publicitaire sur les quais. Sommes-nous condamnés à voir fleurir les chevalets racoleurs au rythme d'un tous les dix mètres ?

     

    "Pas d'argent, pas de suisse" … Sur une autre terrasse on est prévenus : interdit de se trouver là si on ne consomme pas.

    Berges consommation obligatoire"Consommations obligatoires SVP !"

     

    En résumé, on peut craindre aujourd'hui, même si on est enclin à se réjouir des transformations en cours, une dérive marchande dont les conséquences sont bien connues partout où elle sévit : attroupements, alcoolisation, tapage, dégradations, insécurité notamment la nuit, déchets sur la voie publique….

    Après l'autoroute urbaine souvent décriée, va-t-on aller de Charybde en Scylla ?  (*). La réponse est entre les mains de la Maire de Paris

    Gérard Simonet

    (Photos VlM. Clic gauche jusqu'à deux fois dans l'image pour agrandir)

     

     (*) Charybde et Scylla sont deux monstres marins de la mythologie grecque situés de part et d'autre d'un détroit (Messine). Aller de l'un vers l'autre équivalait à aller de mal en pis (Wikipédia). 

     

  •   A000Affichage sauvage sur le mur pignon de l'Hôtel de Coulanges (IVe)

     

    Après MAC dont nous avions dénoncé le comportement éhonté contraire au règlement et à l'éthique en maculant le quartier de ses publicités agressives (nos articles des 22 et 30 avril 2016),  voilà  désormais les marques "Camper, Rodier et Theory" qui lui emboîtent le pas ! 

     

    AOOOOOMur en retrait couvert d'affiches sauvages non loin de l'intersection avec la rue des Hospitalières Saint-Gervais

     

    La rue des Francs-Bourgeois particulièrement visée déborde actuellement  de ces publicités qui vantent les corners des Galeries Lafayette ou du Centre Pompidou …. pour ne citer que les plus significatives. Il s'agit d'un véritable outrage au quartier, à ses monuments et à ses habitants, une honte !

     A02Le mur de l'hôtel de Lamoignon qui fait face au jardin du Musée Carnavalet et qui est toujours aussi massacré (tags, affiches, collages…) (photos VlM)

     

    Quand pourrons-vous compter sur un peu plus de rigueur de la part des pouvoirs publics afin qu'ils fassent cesser ces pratiques de voyous ?

    En attendant nous avons alerté les services de la propreté.

     

  • Jardin temple haudriettes nettoyage 22 02 12 (2)Le jardin et son personnel d'entretien. Aucun signe ne rappelle que c'est là que se trouvait "l’Échelle du Temple" , le pilori de justice de l'Ordre des Templiers. Au lieu de cette référence certes sinistre mais historique, on lui a  préféré le nom d'une poétesse à la renommée bien confidentielle (Photo VlM)

     

    On l'a dit et répété au Maire Pierre Aidenbaum : ce dont ce jardin du IIIe a besoin, c'est d'un entretien plus fréquent et quelques réparations. Il est désormais régulièrement fréquenté par des gens du quartier qui profitent de cet espace de repos près de chez eux et d'un peu de végétation et des visiteurs qui se déplacent du centre Beaubourg au musée Picasso et qui usent de ses bancs pour une halte repas.

    Depuis plusieurs mois, il bénéficie de la sollicitude du conseil de quartier Ste Avoye qui a imaginé diverses façons d'en perturber la quiétude. Il y a eu la marelle, on a parlé de tables de ping-pong … Pour finir, les membres du conseil de quartier, qui vivent assez loin de ce jardin, ont décidé d'installer des nichoirs à oiseaux.

    Les personnes qui se sentent concernées sont invitées à se rendre sur place ce mercredi 21 septembre 2016 entre 13h30 et 15h30 pour assister à l'accrochage des nichoirs. Ils pourront essayer de savoir des organisateurs de l'opération quel a été le rationnel de cette décision qui n'a jamais été soumise aux riverains de la place et qui, pour tout dire, les laisse perplexes.

    Une information a été diffusée par la mairie du IIIe  – Voir l'annonce "Nichoirs

     

    Ajout du 21 septembre, qui fait référence à notre "commentaire"  du même jour : un rat sur la placette !

    Jardin temple haudriettes rat 23 01 13

     

  • Soubise jardin anglaisUn jardin du IIIe qui a pour le moment échappé à la frénésie d'ouverture des parcs la nuit. La Maire Anne Hidalgo a annoncé en janvier 2016 que 16 parcs parisiens seraient concernés (Photo VlM)

     

    Au lendemain de cette annonce, "Vivre le Marais !" adressait une lettre au Préfet de Police pour lui signifier, en solidarité avec "Vivre Paris !" son opposition à une décision mal inspirée dans le contexte actuel.

    L'entourage de la Maire, animé par l'entêtement dont ses membres font preuve depuis que le "conseil de la nuit" a été créé en 2014, a choisi pourtant de forcer la main aux responsables du maintien de l'ordre et aux services de la propreté en décidant l'ouverture de 9 parcs sur les 16 visés.

    Parmi eux le parc Montsouris, dont on nous a dit qu'il servirait de test. Un collectif d'habitants s'est formé dans le XIVe pour assurer le suivi de "l'expérience", dont toute personne de bon sens pouvait prédire les conséquences : bruit, insécurité, dégradations, saleté et alcoolisation des jeunes.

    Le collectif vient de rendre son verdict : il ne veut plus d'ouverture "by night".

    Les riverains ont savouré leur premier week-end sans bruit ! Le collectif Montsouris, qui regroupe les riverains demeurant autour de cet écrin de verdure à l’anglaise qui s’étend sur 15 ha entre le boulevard Jourdan et la rue Gazan (XIVe) est ravi que l’ouverture nocturne de leur parc soit terminée. « Nous ne voulons pas que la Ville renouvelle l’expérience l’année prochaine ! », prévient d’emblée Philippe Guillaud, porte-parole du collectif.

    Une réunion entre l’Hôtel de Ville, les mairies d’arrondissements, les riverains est prévue dans les semaines à venir. Et le collectif, très remonté, prépare un bilan et compte interpeller la ville avec photos à l’appui… Philippe Guillaud n’hésite pas à planter le décor du parc en juillet et août : « nuisances sonores, jeunes avec de la musique toute la nuit, à fond, poubelles qui débordent dont une jetée dans le lac, gardiens qui n’en peuvent plus, massifs saccagés, personnes ivres qui urinent et beaucoup d’alcoolisme des jeunes ».

    C'est mot pour mot ce que nous avions prévu.

    L’ouverture tout l’été du parc Montsouris, 24 heures/24, 7 jours/7, a été décidée par la Ville au printemps dernier, sous l’impulsion d’Anne Hidalgo. Des parisiens, nous a-t-on dit, le souhaitaient "pour trouver la fraîcheur et  déballer sur l’herbe le pique-nique".

    Reste que le sort des neuf parcs pour l’été 2017 n’est pas scellé. "Une décision va être prise", assure le cabinet de Colombe Brossel, Adjointe à la Maire de Paris chargée de la sécurité. "On va tenir compte des plaintes, des signalements, de la fréquentation. On va ajuster". Même son de cloche au cabinet de Pénélope Komitès, Adjointe chargée des espaces verts : "Il y a forcément des points à améliorer".

     

     

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    Velib1 Vélib' vandalisé comme de nombreux autres

     

    Le « Parisien » et d’autres médias viennent de rapporter que l’Inspection générale de la Ville de Paris avait fait état, dans un rapport d’audit communiqué en février dernier, du coût particulièrement élevé de Vélib’ pour les contribuables parisiens. Le contrat avec JC Decaux est en ligne de mire ainsi que le nouvel appel d’offre retardé de 10 mois.

    Alors que Vélib’ ne devait rien coûter aux parisiens mais plutôt rapporter 3 millions € l’an selon une déclaration de l’ancien maire de Paris datant de 2007, il apparaitrait selon ce rapport qui pointe un manque de transparence des comptes, et des engagements non tenus de la part de la filiale du groupe JC Decaux en charge de Vélib’,  qu’en fait la Ville supporte un coût annuel qui a été chiffré à 16 M€ pour la seule année 2013 et il ne faut pas oublier que la Ville a aussi financé à l’origine tous les investissements nécessaires (matériels, logiciels…).

    Les rédacteurs du rapport ajoutent que « L’équilibre du contrat, fortement modifié par trois avenants et deux transactions, est aujourd’hui en défaveur de la Ville. » Déjà en 2012, la Chambre régionale des comptes avait émis des réserves sur ce contrat. Il semblerait que le coût soit en partie la conséquence de l’extension du service en banlieue mais aussi d’une sous-estimation du vandalisme qui pèse lourd dans la balance (voir notre article du 25 septembre 2013).

    Près de 10 ans après son lancement, Vélib’ s'est imposé (292 millions de locations de vélos, 300.000 abonnés d’un an enregistrés en août dernier), mais la mairie doit tout faire à l’avenir pour que l'équilibre du contrat ne soit plus en sa défaveur, les parisiens ne sont pas des vaches à lait, ils ne comprennent plus.

    Dominique Feutry

     

  • 600x337_pollution-paris-mars-2012-ressource-ppale-maxpppPic de pollution sur Paris août 2016 (photo France Bleue)

     

    Après 4 jours de forts pics de pollution dont il a été très peu fait allusion, la vague de chaleur passée, le niveau de l’air vient de repasser à un niveau de qualité tolérable indique AirParif, qui précise que «le seuil d'information correspond à un niveau de concentration de polluants dans l'atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine de groupes particulièrement sensibles au sein de la population». 

    Bien entendu la canicule est le grand responsable de cette situation et la mairie a pris quelques mesures de stationnement résidentiel gratuit, de même pour Autolib' et Vélib' dont les 30 premières minutes d’utilisation étaient gratuites sauf samedi où la gratuité était totale.  

    De plus en plus habitués, les habitants semblent résignés, la passivité l’emportant sur l’action et ce n’est pas semble-t-il la fermeture à la circulation des véhicules motorisés sur les berges de Seine Rive droite qui vont changer la donne ainsi que le précise le rapport récemment publié de la commission d’enquête publique (voir notre article du 22 août  2016). Le phénomène, il est vrai se produit pour la 3ème fois cet été après les pics des 29 juin et 20 juillet.

    Nous le répétons à chaque fois, ne faut-il pas aller plus loin et imiter certaines grandes métropoles qui ont instauré un plan de circulation alternée, des « dimanches verts », des péages et le développement massif de transports en commun non polluants (électrique ou au méthane )…?

    Dominique Feutry

     

  • Venus-a-montparnasseParis et ses lumières la nuit (photo couloirsdunet)

     

    Le temps que nous connaissons en ce moment est propice à l'observation des étoiles et des planètes. Mais voilà, à Paris, comme dans les villes, la pollution par la lumière (voir notre article du 26 janvier 2013) rend l’exercice, pourtant intéressant, quasi impossible.

    Au début du mois, à l’occasion de la 26ème édition de « La Nuit des étoiles » organisée pendant 3 jours à l’initiative de l'Association française d'astronomie, il a été recommandé pour ruser de pendre de la hauteur tel le sommet de la Tour Montparnasse ou de disposer de grands télescopes (Cité des Sciences et de l’Industrie, Observatoire de Paris…).

    Il n’empêche que nonobstant le Grenelle de l’environnement (2009), l’arrêté ministériel de 2013 essayant de mieux réglementer l’utilisation de la lumière artificielle la nuit (notre article du 31 janvier 2013) et la mise en œuvre de bonnes pratiques ici et là (extinction des éclairages publics au-delà d’une certaine heure, extinction la nuit des lampes dans les bureaux… changement ou enlèvement de lampadaires en particulier sur certains tronçons d’autoroute…), il est difficile de réduire le niveau de la photo pollution.

    Pourtant, nous le savons, l’allongement artificiel du jour menace les espèces nocturnes (chouettes, chauves-souris, papillons). Il a un impact sur la biodiversité, sur le rythme des plantes et des arbres et aussi sur notre santé au travers de notre sommeil puisqu’un excès de lumière contrarie le repos (80 % de l'humanité vivrait, selon une équipe de chercheurs italiens, dans un endroit où la nuit est perturbée par des éclairages).

     

    49710773Carte de pollution lumineuse où apparaissent Paris et l'Ile de France

     

    Malgré quelques balbutiements pour limiter le phénomène, les observateurs sont formels, l’examen régulier par satellite montre plutôt une augmentation et l’on distingue très nettement les halos de couleur orange au-dessus des villes, ce qui a permis d’établir des cartes de pollution lumineuse (cf la carte concernant Paris et l’Ile de France reproduite ci-dessus, les endroits les plus touchés figurent en rose, la pollution étant plus forte où apparaissent les taches rose pâle).

    Outre tous les effets néfastes indiqués et le gaspillage généré (l’éclairage public représente en moyenne 37% des dépenses d’électricité des communes, le nombre de lampadaires publics en France étant passé en 20 ans de 5,5 millions à 9,2 millions), il faut sensibiliser les « consommateurs » que nous sommes en lien avec une action volontariste de la part des élus. C’est une des raisons pour laquelle, en complément de « La Nuit des étoiles », existe depuis plusieurs années une manifestation intitulée « Jour de la nuit » qui aura lieu le 8 octobre prochain. Organisée par un collectif de 23 structures dont des associations environnementales, l’Association des Maires de France mais aussi NatureParif, le ministère de l’Écologie… elle permet de "… redécouvrir la nuit, ses paysages, sa biodiversité et son ciel étoilé."

    Nous aimerions que la Mairie de Paris participe à cet évènement en lui apportant publicité et appuis nécessaires, plutôt que se focaliser sur l’organisation de « La Nuit blanche » qui aura lieu quelques jours auparavant.

    Dominique Feutry

     

  • 74953Image de synthèse sur le projet d'aménagement de la rive droite de la Seine (Mairie de Paris) 

     

    Malgré un avis défavorable rendu récemment par la commission d’enquête publique sur la piétonisation des voies sur berge rive droite et à laquelle a contribué "Vivre le Marais !", la Maire de Paris persiste et signe en faisant déjà savoir qu’elle ne suivra pas ces conclusions.

    Pourtant pour la commission le périmètre de l'enquête publique est insuffisant et " l'étude d'impact ne permet pas d'établir la réalité de la réduction de la pollution automobile " du fait de la fermeture de la voie sur berge à la circulation. Comme nous l’avons précisé dans notre courrier au président de la commission d’enquête, l'avis souligne l'importance des reports de circulation du fait de cette fermeture. Il se feront sur les Ier, IVe, VIIe et XIIe arrondissements de même que sur les Ve, VIe et VIIIe arrondissements. L’enquête publique toujours selon la commission "n'a pas mis à même les personnes directement intéressées par les conséquences positives ou négatives du projet de faire valoir leurs observations ".

    Les arguments de la Maire de Paris sur ces conclusions restent génériques et vagues, selon elle, il y a « déni de l'urgence climatique", et il n’est pas tenu compte " des motifs environnementaux, sanitaires, urbains et culturels… pourtant à l'origine du projet.» Elle s’appuie enfin sur un sondage IFOP d’avril dernier dans lequel il apparaitrait que de 60% seraient à favorables à la piétonisation de la rive droite.

    C’est donc au Conseil de Paris de début septembre que sera présenté pour validation définitive ce projet qui s’inscrit, ajoute-t-elle dans son communiqué, dans l’accord de Paris sur le climat.

    Voilà qui promet des débats houleux mais qui laisse pantois. On ne peut, à quelque fonction que l’on assume, balayer d’un revers de la main et faire abstraction de conclusions qui émanent de personnes avisées et suffisamment nombreuses sur un sujet aussi délicat, engageant et polémique que celui de l’aménagement des berges rive droite de la Seine. A minima, une concertation autre que les résultats d’un vague sondage s’impose.

    Le Littré donne comme définition de l’entêtement « l’attachement excessif d’une personne à ses opinions ». Le célèbre lexicographe et auteur du Dictionnaire universel de la langue française, Pierre Claude Victor Boiste, ajoute « les meilleures objections sont pour l’entêté, comme des pierres sur sa route, il les écarte ou passe par-dessus» et ajoute « si l’erreur n’est pas un crime, l’entêtement peut le devenir.»

    Espérons que Madame Hidalgo saura prendre la mesure de ce que l’on peut considérer comme un avertissement sur ce projet d’aménagement et engagera une concertation devenue aujourd'hui d’autant plus nécessaire.

    Dominique Feutry

     

  •  L_antennes-relais-conseil-etat-maires-pas-competents-decision-installation-sante-publiqueAntennes relais 4 G installées sur des toits

     

    La mairie de Paris vient de donner des autorisations de «remplacement» d’antennes relais existantes à un opérateur de téléphonie mobile. Mais d’après des riverains observateurs ces nouvelles antennes ne se situent plus au même emplacement.

    Il s’agit donc de nouvelles antennes qui viennent d’être activées en ce début du mois d’août.

    Il est difficile de connaitre la nocivité exacte de ces installations mais les personnes qui sont électro sensibles subissent des symptômes et des souffrances (nausées, insomnies… voir notre article du 04 avril 2016) qui révèlent leur présence et c’est justement le cas récemment rue de la Verrerie (IVe). Il existe d’ailleurs des sites où figurent l’ensemble des antennes relais installées en France, classées par opérateur et par niveau de fréquence

    Les enjeux financiers sont très importants, le lobbying est énorme face à des études scientifiques que les opérateurs cherchent à minimiser, mais il est un fait qu’il y a un enjeu de santé publique qui n’est pas vu de la même manière selon le côté où l’on se place. Le fait que ce sujet soit posé montre qu’il y a bel et bien problème.

    Ces nouvelles et premières antennes 4G dont nous annoncions l'arrivée dans un article du 12 février 2014, sont destinées à Free dont celle de la rue de la Verrerie et une autre 122 rue de Rivoli (Ier)  couvrent « La bande 700 MHz, ce qui va permettre à Free Mobile d’étendre plus rapidement sa couverture puisque la bande 700 MHz porte plus loin et pénètre mieux les bâtiments que les bandes 1800 et 2600 MHz» ainsi qu’il est rapporté (50 centimètres pour des matériaux standard).

    Il faut souligner qu’au total ce sont 6 nouvelles antennes qui viennent d’être installées dans la capitale mais comme 164 autorisations ont été données, 158 restent encore à mettre en service, ce qui est considérable.

     

  • Motards manif 17 04 16
    Démonstration de force des motards "en colère" le 17 avril 2016

     

    Messieurs les motards "en colère",

    Parler avec vous serait plus facile si vous n'aviez pas décidé d'être institutionnellement "en colère". Mais voilà, vous savez que vous êtes très forts car vous avez la capacité de bloquer les villes et de terroriser les péquins avec vos engins impressionnants qui font de vous des surhommes. Et vous choisissez de manifester, comme vous l'avez fait récemment le 8 juillet, chaque fois que les autorités ne font pas vos quatre volontés.

    Et quand elles cèdent vous restez "en colère" parce que c'est votre statut.

    Vous savez que Paris est dans une situation inquiétante en matière de pollution. Deux millions deux cent mille personnes y vivent, exposées aux cancers qui découlent de la respiration d'un air saturé en particules fines et oxydes d'azote. Le gouvernement se doit de prendre des mesures nationales, les municipalités, dans leur sphère de compétence, de faire tout ce qu'elle peuvent pour s'assurer de la santé de leurs administrés.

    La Mairie de Paris fait le constat, comme nous le faisons tous, que le nombre de deux-roues motorisés a explosé sur l'espace urbain. Ils occupent la voirie sans respecter les couloirs de bus. Ils stationnent – gratuitement – sur des trottoirs saturés par leur présence grâce à cette charte "scélérate" que Denis Baupin avait eu la faiblesse de signer avec vous en 2007. Scélérate car hors-la-loi, le Préfet de police de Paris ayant refusé de l'entériner au nom de son incompatibilité avec le code de la route.

    Réduire le nombre de ces véhicules dans Paris est une mesure de salut public. Dois-je vous rappeler que votre fédération a toujours refusé que le contrôle technique, qui est obligatoire pour les voitures, le soit aussi pour les deux-roues motorisés ? C'est pourtant une assurance que les moteurs soient mieux réglés et que le choix des pots d'échappement ne soit pas laissé à la fantaisie des propriétaires. Quand on voit passer ces engins dont le bruit du  moteur témoigne qu'ils sont vraiment "à explosion", qui pétaradent dans les rues en laissant une épaisse fumée derrière eux, on comprend bien qu'ils ne sont pas aux normes.

    Si on décide de réduire, il saute aux yeux qu'il vaut mieux viser les véhicules les plus anciens. La décision de la Mairie de Paris d'interdire la circulation de jour aux motos immatriculées avant le 1er juin 1999 n'a rien de choquant. Notre association, membre de "Vivre Paris !", la soutient. De même qu'elle soutiendra le moment venu l'obligation du contrôle technique et la paiement du stationnement au nom de l'égalité de traitement de tous les citoyens.

    C'est votre droit de saisir la justice, comme vous l'annoncez. Nous sommes prêts quant à nous à soutenir sur ce point la Mairie de Paris et le Maire-Adjoint chargé de la voirie et des déplacements, Christophe Najdovski, en nous portant partie civile et/ou témoin.

    Cordialement vôtre

    Gérard Simonet