Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Pollution

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    Temple 10 motos 10 02 14Motos entassées rue du Temple (IVe) (Photo VlM)

     

    On les trouve partout dans le Marais et dans Paris en général car la lutte – salutaire – contre la présence des voitures a précipité les usagers de la voie publique vers les deux-roues motorisés, motos et scooters, dans des proportions que personne n'attendait, à l'instar du Vert Denis Baupin, aujourd'hui député, qui déclarait, au milieu de la première mandature de Bertrand Delanoë, qu'on "n'avait pas vu venir le phénomène".

    On a eu le temps d'y réfléchir depuis mais Anne Hidalgo, sollicitée par ses alliés EELV, n'a pas eu le courage de prendre à son arrivée à la tête de la mairie de Paris les décisions qui s'imposaient pour que les passe-droits dont bénéficie ce mode de transport soient supprimés. C'est de notre point de vue la condition pour un rééquilibrage en faveur de la marche à pieds, du vélo, des taxis, des VTT et des transports en commun, bus métro RER.

    Aujourd'hui, le quotidien "Le Parisien" consacre une page à la "chasse aux tacots" au nom du combat vertueux contre la pollution. La Maire de Paris réaffirme son hostilité aux véhicules anciens et diésel. On l'approuve. Mais rien sur les motos !

    La distorsion en faveur des motards a trois composantes : (1) ils ne paient pas le stationnement (2) ne sont pas sanctionnés quand ils stationnent sur les trottoirs et en profitent pour les envahir au détriment des piétons et (3) ils ne sont toujours pas soumis au contrôle technique qui permettrait de vérifier s'ils respectent les normes de pollution et de bruit (pots d'échappement trafiqués, le sport favoris de beaucoup d'utilisateurs).

    On assiste encore trop souvent au passage d'engins, et pas seulement des Harley Davidson, qui délivrent un bruit à réveiller un mort. On s'étonne d'ailleurs qu'ils puissent ainsi continuer leur chemin dans Paris sans que les forces de l'ordre interviennent.

    Jean-yves & gérard sur harley-davidson bis 17 05 14Prêts pour une balade en Harley (photo VlM)

     

    On connait trop les raisons de ces anomalies. La Maire de Paris, alors en campagne en 2014, s'était avancée en disant qu'elle ne voyait pas de raison pour que les motards ne paient pas leur stationnement comme tout le monde. Le lendemain, les propriétaires de deux-roues motorisés se rassemblaient et défilaient dans Paris dans un vacarme d'enfer en ajoutant au bruit de leurs moteurs celui suraigu de leurs klaxons. Charivari orchestré par l'association des "Motards en colère" dont c'est la vocation statutaire d'être "en colère" quoi qu'il se passe.

    Otage de ces manifestants, Anne Hidalgo fit alors piteusement marche arrière et prit l'engagement de ne rien changer. Voilà pourquoi nous continuons à subir des nuisances que nous sommes nombreux à dénoncer. Elles sont le fait d'une inégalité de traitement contraire aux principes de notre République.

    Il y a des motards parmi nous. Quand nous en parlons, ils affirment qu'ils regrettent que trop de leurs congénères adoptent sur leur engin des comportements inciviques. Il est possible en effet d'utiliser une moto sans créer de préjudice à autrui. Nous le reconnaissons volontiers et saluons amicalement ceux qui répondent à ce critère.

    Gérard Simonet

     

  • 06639034-photo-antennes-relais-gsmAntennes relais sur un toit d'immeuble

     

    Une réunion-débat intéressante ouverte à tous est organisée le 5 avril à 20h00 par l’association DLP15 à la Maison pour Tous, 61 rue Violet  (XVe). Elle porte sur un sujet sensible sur lequel nous nous sommes exprimés (articles des 4 décembre 2012 et 12 février 2014)  « Antennes Relais et Ondes Électromagnétiques : Les Usages et vos droits ».

    Plusieurs personnalités sont attendues (Laurence ABEILLE, députée, auteur et rapporteur de la dernière loi du 09 février 2015 sur l'exposition aux ondes électromagnétiques, Susan PERRY, Professeur de l'Université Américaine de Paris, Bernard CELLI, Directeur de Stratégie – Agence Nationale des Fréquences et Marc CENDRIER, Chargé de l'information scientifique de Robin des Toits) et devraient nourrir les échanges.

    L’annonce de cette réunion reprend une liste de questions que chacun est en droit de se poseret que nous reproduisons ci-dessous.

    • L'homogénéisation de la couverture de téléphonie mobile va entraîner un nouveau développement d'antennes relais sur les toitures parisiennes.
    • Quelles sont les mesures relevées sur les rayonnements électromagnétiques émis actuellement par les antennes relais (présentation des résultats de différentes études d'organismes ad hoc) ?
    • Quel est le bilan dressé en vue d’un abaissement des seuils d’exposition aux ondes électromagnétiques (présentation de la synthèse des expérimentations parisiennes du COPIC (Comité opérationnel sur les ondes de téléphonie mobile) en date du 31 juillet 2013 ?
    • Conformément à la loi du 9 février 2015, quelles sont les procédures locales préconisées pour informer au préalable les habitants et engager les dispositifs nécessaires de concertation ?
    • Quelles sont les démarches autorisées pour disposer des valeurs des champs électromagnétiques que supportent tous les habitants situés à proximité d'une antenne relais ?
    • Quelles protections ou quelles préconisations d'usage pour les enfants ?

    Beaucoup d’entre nous sont dans le flou et ce débat permettra sans aucun doute de nous éclairer car nous ne connaissons pas grand-chose sur les conséquences de la multiplication des ondes électromagnétiques…

     

  •  A5La pollution atmosphérique à Paris  (Photo Houpline Renard/SIPA)

     

    Paris et sa région traversent depuis plusieurs jours un nouvel épisode  de pollution atmosphérique  aux particules.

    Les médias et  presse s'en font l'écho mais sans trop insister, beaucoup estiment devoir vivre avec et sont résignés,  un mal contemporain qui finira peut-être par être battu en brèche pensent-ils mais sans vraiment trop y croire… Les joggeurs courent,  les voitures ont toujours aussi nombreuses et les politiques et décideurs restent timides,  il est vrai que l' actualité les a rattrapés par ailleurs. 

    Hélas nous l'avons dit à de multiples reprises, et ne nous berçons pas d'illusions,  tant que  des mesures drastiques et plus fortes encore que celles annoncées à l'issue de la  COP21 ne seront pas arrêtées et mises en œuvre,  nous aurons du souci à nous faire car la situation reste inquiétante.  La crise économique notamment est un facteur défavorable pour la lutte contre la pollution atmosphérique, souvent les pays pollueurs ont d'autres objectifs que la  réduction des gaz à effet de serre quand le chômage augmente  et avec lui la misère,  le mécontentement et l'inquiétude du lendemain.

    Nous sommes en fait tous responsables, passivité, routine et égoïsme disent certains, démunis, désarmés, dépassés affirment d'autres. Ne banalisons pas le phénomène. Sans une réaction collective suffisante face à la taille de l'enjeu,  nous ne risquons pas de faire avancer le sujet et d’apporter  les solutions fortes et adaptées pour y répondre.

    Le stationnement résidentiel gratuit apparait bien dérisoire face à la situation qui se répète au fil des mois.  Et l'entrée en vigueur du contrôle technique des deux-roues motorisés, fortement polluants, ne doit plus être différé pour plaire au lobby des motards dont l'attitude de refus est irresponsable.

    Dominique Feutry

     

  • Mesloisirs overblogAnne Hidalgo part en chandelle… ou en vrille ? (illustration mes-loisirs.over-blog)

     

    Elle donne le tournis. Après avoir lancé « réinventer Paris » afin de réaménager différents lieux de la capitale, c’est maintenant la Seine qui va être l’objet de toutes les attentions. En effet la Maire de Paris vient cette fois de déclarer au JDD  qu’elle souhaitait aménager certains sites longeant le fleuve.  Dans les différentes propositions avancées, il y le projet de construire trois  « passerelles-café» qui abriteraient, comme le nom l’indique, des cafés mais aussi des restaurants voire des hôtels  … sorte d’écho à une autre annonce faite en son temps de construire sur les ponts existants ainsi qu’il était de mise au Moyen-Age.

    La cathédrale Notre-Dame ne serait pas épargnée non plus puisqu’il est question d’installer à ses pieds une construction flottante (quai Montebello (Ve) ! Lorsque l’on découvre l’emprise que représente sur la Seine à la hauteur du quai d’Austerlitz l’hôtel flottant qui est en cours  de finition, on se dit qu’il sera de plus en plus difficile d’emprunter la Seine pour y naviguer. A été abordé aussi avec le journaliste un dossier d‘agriculture urbaine sur un terrain à Ivry sur Seine…

    Après les ponts, les berges de la Seine, les places, le logement social, les tours,  les surfaces en sous-sol non utilisées, le rehaussement des toits, sans compter aussi le réaménagement des  Halles (dont le résultat et les coûts sont discutables) et les J.O. de 2024,  la frénésie de construction et la volonté de changer l’aspect de la capitale s’emballent. Dangereuse façon de conduire la gestion municipale alors que les budgets sont serrés et difficiles à équilibrer, que bien d’autres sujets mériteraient une telle énergie mobilisatrice, la sécurité, la propreté, la pollution, l’accroissement des espaces verts, l'amélioration des transports en commun, la prise en compte des ravages des nuisances diverses notamment sonores dues à la promotion de la fête dont une autre conséquence est la montée exponentielle de l’alcoolisme…

    Le temps n’est-il pas venu pour l’équipe municipale de se focaliser sur les habitants et de les écouter un peu ? Cette remarque peut paraitre banale à ceux qui n’écoutent plus et pourtant elle est la base même d’un management réussi.

    Dominique Feutry

     

  • Agent nettoiement 27 02 12Celui qu'il faut célébrer pour le travail ingrat mais indispensable qu'il accomplit ; celui qu'il faut respecter aussi en se gardant de gestes inciviques, jets de déchets, flyers, chiens qu'on laisse chier sans ramasser, affiches et affichettes sauvages : l'agent de la propreté de Paris (Photo VlM)

     

    Lors du Conseil de Paris du 15 au 17 février, sera proposé un projet de plan de propreté dont nous avait déjà entretenu, pour partie, Mao Péninou Maire-adjoint de Paris, en charge de la propreté lors de notre dernière entrevue (article du 25 novembre 2015). Ce plan qui s’ajoute aux précédents est plus qu’attendu car le classement de Paris comparé aux autres grandes métropoles n’est pas bon dans ce domaine. Il faut vraiment agir vite et fort d’autant que la Maire en avait fait un thème de campagne lors des élections municipales.

    Papiers, affiches sauvages, tags, flyers, déjections canines, épanchements d’urine, corbeilles débordantes et autres joyeusetés ne font que se multiplier au fil des mois. Certes des actions ont été menées (campagne anti mégots, nouvelles corbeilles installées, site pour l'enlèvement des affiches et des graffiti "DansMaRue", majoration du prix des amendes, …) mais les résultats restent maigres alors que les incivilités sont en hausse et que le nombre de touristes augmente, sans oublier l’afflux de fêtards la nuit dans un certain nombre de quartiers.

    Le plan envisagé est estimé à 25 millions d'€. Il prévoit le recrutement de 100 éboueurs et conducteurs de bennes (l’effectif dédié à la propreté passera alors à 5 700 personnes), davantage d’équipements dont des souffleuses et plus de sanisettes (450 contre 400 actuellement). Par ailleurs 10 nouvelles déchetteries seront installées à échéance 2020.

    Enfin une brigade anti incivilités sera constituée avec la volonté non dissimulée d’impliquer les habitants dans la perspective d’un objectif « zéro déchet ».

    Il y a sur le plan de la propreté une véritable bataille à mener, le combat est rude. Il faut mettre tous les moyens pour la gagner,« éduquer » et « sanctionner » tout à la fois ceux qui salissent car au final les habitants respectueux en souffrent et paient pour ceux qui s’en moquent.

    Dominique Feutry

     

  • Bourg tibourg 3 contre-terrasse 28 01 16Rue du Bourg Tibourg, contre-terrasse et son dispositif de chauffage (Photo VlM)

     

    Le quotidien "Le Parisien" nous apprenait ce 26 janvier que le Tribunal Administratif a fait droit à le requête d'un bar-restaurant contre la Mairie de Paris qui l'avait sanctionné pour chauffer une contre-terrasse.

    Par contre-terrasse, on entend une portion de l'espace public séparée de l'établissement, contrairement aux terrasses simples qui sont des excroissances du local de l'exploitant sur le domaine public.

    Il est rappelé qu'une autorisation d'emprise sur le domaine public est accordée à titre personnel et qu'elle est temporaire, précaire et révocable.

    Dans la dernière version du règlement des étalages et terrasses du 6 mais 2011, rédigé par la Directrice de l'Urbanisme de l'époque Élisabeth Borne en concertation avec "Vivre Paris !", il est indiqué (Titre 1 – DG 6 – Développement durable) que "les demandeurs d'autorisation doivent prendre en compte des impératifs de développement durable", notamment renoncer aux dispositifs de chauffage extérieurs au gaz et quel que soit le mode tout dispositif de chauffage pour les contre-terrasses.

    En moins abscons : chauffer l'extérieur si ce n'est pas au gaz, oui pour les terrasses, non pour les contre-terrasses.

    Vosges ma bourgogne terrasse 28 01 16Terrasse simple chauffée place des Vosges (photo VlM)

     

    Il y a donc dans le règlement une discrimination évidente. Nous avions demandé que tout  chauffage extérieur soit interdit car c'est chauffer l'atmosphère alors que la planète est invitée à livrer un combat contre le gaspillage de l'énergie, la pollution de l'air et le dérèglement climatique qui en résulte.

    La mairie a concédé au lobby des commerçants le chauffage des terrasses. Elle a tenu bon pour les contre-terrasses. Est-ce sa complaisance à leur égard qui lui vaut aujourd'hui d'être condamnée par le tribunal ? Faute de connaitre les attendus du jugement, nous ne pouvons nous prononcer mais il nous semble peu probable que les juges se soient fondés sur une réflexion qui ne repose que sur le bon sens. Ce n'est pas faire preuve d'irrévérence à l'égard des magistrats du tribunal administratif que de dire qu'ils s'attachent presque exclusivement aux questions de forme.

    On va voir maintenant ce que dira la Cour d'Appel. Nous répétons à cette occasion que dans les circonstances actuelles il est saugrenu et aberrant de chauffer l'extérieur pour étendre sa surface commerciale et accroitre ainsi son chiffre d'affaires alors que l’État met la pression sur les citoyens pour qu'ils améliorent à grands frais l'isolation de leurs logements. On marche sur la tête et il est désolant que la justice incite à aller sans ce sens.

    Nous déclarons en tout cas notre soutien à la Mairie de Paris dans le prochain combat judiciaire en soulignant que les commerçants n'ont aucun  droit sur l'espace public et que la Ville est discrétionnaire dans sa décision de leur accorder on non – et de leur retirer – ce qui est un privilège et pas un droit.

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 28 janvier

    Nous ne pensions pas si bien dire en suspectant des erreurs tactiques qui engendrent des maladresses sur la  forme. Nous nous sommes procurés l'ordonnance du jugement. En voici un résumé succinct mais cruel :

    Dans un 1er arrêt, la Ville entendait se faire payer des droits pour le chauffage d'une contre-terrasse exploitée sans autorisation, alors que : 1°/ l'autorisation avait été obtenue, et que 2°/ il est interdit de chauffer les contre-terrasses.   

    Dans un second arrêt, alors que le cafetier prétendait contre toute évidence qu'il n'avait pas de système de chauffage sur sa contre-terrasse, la Ville se contente de produire deux photos non datées ! Pas de constat d'huissier, pas de rapport d'agent assermenté ! Autant dire que son dossier est vide.

     

     Il s'agira de faire mieux en appel !

     

  • Pollution paris le figaro 15 09 12Pollution de Paris (Photo Le Figaro)

     

    Airparif l’a annoncé à l’avance, toutes les conditions sont malheureusement réunies ce 20 janvier pour être une  journée noire en matière de pollution aux particules fines.  Bien  entendu,  comme souvent lors de telles situations, le stationnement résidentiel est gratuit et il est conseillé aux parisiens d’utiliser les transports  en commun.

    Mais  encore pourrions-nous ajouter :

     « En fonction de l’évolution de la situation dans les jours qui viennent, d’autres mesures complémentaires] pourront être prises : gratuité d’Autolib’, de Vélib… » indique la mairie. La circulation alternée sera-t-elle cette fois mise en place, un arrêté ministériel annoncé par le gouvernement  le 14 janvier dernier peut la déclencher  dès lors que pendant 4 jours consécutifs le seuil  entraînant  l’information de la population est dépassé ou bien lorsque le seuil d’alerte (donc plus élevé) est dépassé durant 2 jours consécutifs. Il faut juste espérer que les différents intervenants,  ministère de l’écologie, mairie de Paris et région soient au même diapason afin d’éviter de reproduire les dysfonctionnements apparus en novembre dernier dans ce type de situation.  Car ne l’oublions pas les victimes de ce particules sont les habitants  surtout les plus jeunes et les plus fragiles !

    Même si des mesures sont prises ici ou là pour essayer de refréner  la pollution, il n’empêche que malgré les décisions arrêtées  durant la COP 21, un certain fatalisme, dommageable d’ailleurs,  semble s’installer, comme si nombre d’entre nous se résignaient en imaginant  que ce phénomène est un mal presque nécessaire de nos sociétés.

    Sentiment dangereux que nous nous devons  bannir car des solutions existent et sont possibles. Elles sont simplement coûteuses et d’effet à long terme. Et justement,  il nous appartient de les encourager, de les favoriser, ne serait-ce que par notre comportement … Ne pas utiliser son véhicule personnel quand cela peut être évité, avoir un comportement responsable et ne pas hésiter à signaler au chauffeur de car ou à l’automobiliste qui est en stationnement  d’arrêter  son moteur.

    Pollution paris derlichPollution Paris Derlich

     

    Mille choses qui peuvent  être faites, mille habitudes à modifier, mille comportements à revoir  qui contribuent, chacun à son échelle, à limiter les dégâts dus à la pollution. Il reste cependant qu'une ville hyper dense comme Paris ne peut produire que des excès dans tous les domaines de la pollution. Que ses dirigeants fascinés par l'accroissement de la population et des activités économiques, culturelles, festives…. ouvrent enfin les yeux et reconnaissent que c'est hors de Paris, qui étouffe, qu'il convient aujourd'hui de promouvoir le développement.

    Dominique Feutry

     

  • Dessin Trez
    Dessin d'Alain Trez. Ce qui est vrai pour "l'architecte" du dessin vaut aussi pour ceux qui agissent obstinément à l'Hôtel de Ville pour densifier Paris

     

    On enregistre désormais dans le XIe arrondissement, suivant la dernière enquête de l'INSEE, le chiffre record de 42.000 habitants au km² ! On atteint ce chiffre dans le Marais, mais sur un secteur du IIIe seulement.

    La moyenne pour Paris est de 24.000 hab/km² environ. Le chiffre le plus élevé d'Europe ! La Maire Anne Hidalgo et son Adjoint (PCF) au logement Ian Brossat devraient décerner une médaille au XIe, eux qui ne pensent qu'à accroitre une densité d'habitants qui est déjà proche du mélange explosif !

    Autre record pour le XIe : le nombre de bars par habitant. Les riverains des rues Jean-Pierre Timbaud, Oberkampf, les Trois Bornes … en savent quelque chose.

    GS

     

     
  •   Sans-titreIllustration sur la pollution par le bruit de la villle de Sévres 

     

                                                                                        

    Des études récentes dont celle de la société milanaise GfK Eurisko réalisée pour la société d’appareils auditifs Amplifon montrent que nos villes sont particulièrement assourdissantes.

    Sur 47 grandes villes dans 11 pays différents à partir d’un panel d’adultes suffisamment large, il ressort que les nuisances sonores sont envahissantes et d’origines très diverses. Klaxons, sirènes, motos qui accélèrent, radio à fond dans les voitures, passants qui crient, circulation automobile, bruits de machines, de hautparleurs de conversations animées, les sources sont donc très nombreuses et couvrent tous les champs de notre vie quotidienne y compris durant le travail. Le mal de notre siècle diront certains.

    Les sondés interrogés de 4 villes françaises, Marseille, Lyon et Toulouse et Paris montrent que la capitale est celle des agglomérations où ils se sentent le plus exposés et parmi les villes européennes les plus bruyantes, Paris est en seconde position derrière Naples. Cologne, Madrid, Utrecht, Bruxelles, Leeds et Lisbonne figurent dans le peloton de tête elles aussi. Soulignons que dans le Marais avec ses rues étroites, le phénomène est même amplifié.

    Les conséquences de la pollution sonore sont multiples. Ainsi en mars, le rapport quinquennal de l’Agence Européenne de l’Environnement a estimé que la pollution sonore provoquerait 10 000 morts par an en Europe — soulignant le chiffre « largement sous-estimé ». Le bruit provoque un stress physique qui met notre santé cardiovasculaire en péril à long terme. Beaucoup sont ceux qui souffrent de troubles de l’humeur, de troubles du sommeil, des difficultés de concentration, des maux de tête. Certaines autorités en la matière se sont indignées que ces questions ne soient pas à l’ordre du jour de la COP21 et réclament une prise de conscience collective tout en préconisant que les architectes et urbanistes soient formés à l’acoustique et qu’il existe des espaces de calme dans les villes, des espaces réservés au calme..

    Si la France est troisième pays du monde où les habitants des grandes villes se trouvent en moyenne le plus exposés au bruit, à l‘égal du Royaume-Uni ou du Portugal, les États-Unis quant à eux abritent les métropoles, en particulier New York, jugées les plus bruyantes par leurs propres habitants.

    Conclusion de ces constats, chacun doit faire des efforts pour contenir le bruit et les politiques, ainsi que les décideurs, doivent de leur côté mettre en œuvre les moyens pour endiguer ce flot de nuisances au travers de "mesurages" indiscutables avec l’aide d’organismes reconnus tel Bruitparif en Ile de France qui, au travers du réseau « Rumeur » par exemple, donne sur son site des informations en quasi temps réel sur les caractéristiques acoustiques des pics de bruit.

    Dominique Feutry

     

  • St paul rue camions livraisonsRue Saint Paul : camions de livraison

     

    De l'avis unanime d'habitués du quartier, les riverains de la rue Saint-Paul souffrent d’une circulation trop intense.

    Entre le passage de camions, de bus déviés et d'automobiles, les embouteillages sont fréquents, en particulier le dimanche après midi, plus encore quand il y a des brocantes. Le bruit et la pollution règnent en maîtres. Pourtant une simple analyse de la configuration des rues voisines fait ressortir deux points d'attention.
     
    D'un côté la circulation est mal répartie entre les rues du secteur. La rue Beautreillis, par exemple, est très peu empruntée alors que la rue Saint-Paul est la seule voie qui aille dans le sens quai- rue saint Antoine sur une assez longue distance du quai. Les automobilistes  sont donc conduits à l'emprunter en priorité.
     
    De l'autre côté,  vu les sens de circulation des rues adjacentes, il n’y a pas de moyen pour qu’une voiture qui s'engage rue Saint Paul à son début puisse  en sortir autrement qu'en l'empruntant jusqu’au bout!
     
    Aussi  s’il y a embouteillage, les voitures sont coincées sur la quasi totalité de la rue et doivent attendre – à l’arrêt – l’écoulement lent du feu. Outre le bruit des moteurs, les klaxons et l'énervement de certains conducteurs et chauffeurs, les moteurs des véhicules émettent du CO2, des particules nocives alors qu'écoles; collèges, lycées et même une crèche (rue Eginhard) sont tout proches.
     

    La Mairie du IVe, a été alertée de cette situation par des riverains dès décembre 2014.  Un des adjoints a même été mandaté pour reconsidérer la circulation dans ce secteur de l'arrondissement. Face, disons le, à une  inertie patente,  les mêmes riverains ont fait part en mai dernier, des propositions de modification de la circulation aux élus du IVe, mais celles-ci sont restées lettre morte. Tout juste a t-il été dit très récemment au hasard d'une nouvelle demande que ce problème ne pouvait pas être réglé en quelques semaines 

    Dont acte mais alors pourquoi un tel mutisme aussi longtemps ? Pourquoi laisser la situation empirer alors que des améliorations sont possibles ?

    Sur nombre de dossiers hélas, la mairie du IVe montre une certaine impéritie qui est bien dommageable pour les habitants de ce secteur du Marais. Le calvaire des riverains  de la place du Marché Sainte-Catherine, la situation dégradée de la rue du Trésor, les atermoiement concernant la rue Saint-Merri  ou le nourrisseur de pigeons du Centre Beaubourg en sont l’illustration.

    Mais finalement un maire d'arrondissement a t-il de réels  pouvoirs ?

    Dominique Feutry