Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Pollution

  • Picasso-ago13Ce petit format de Picasso, est une représentation très forte de l'aspiration au bonheur et à la joie de vivre (musée Picasso)

     

    La qualité de vie est au coeur de notre combat. C'est le moteur de nos actions au sein de l'association au  même titre que le respect de l'environnement et la sauvegarde du cadre de vie exceptionnel dont nous sommes les dépositaires dans le Marais. De son côté, le concept de pénibilité a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, notamment sur le fait de savoir si associé au travail, il devait être pris en compte.

    Le sujet a été tranché. Mais à y réfléchir de prés, la pénibilité ne doit-elle être attachée finalement qu’au travail ? Nous pensons qu’il n’en est rien car la pénibilité est liée aussi aux nuisances auxquelles nous sommes soumis les uns les autres dans notre vie quotidienne.

    Quelques exemples, le bruit de jour comme de nuit (les klaxons, les sirènes, les cris, les moteurs, toutes les nuisances sonores nocturnes …), la lumière-la pollution lumineuse est souvent évoquée (les phares des véhicules, les projecteurs des bateaux mouche …), l’occupation de l’espace public qui restreint la place dévolue aux piétions, la pollution atmosphérique qui a des incidences sur notre santé, sur notre système respiratoire, les nuisances olfactives dues à la saleté ou aux épanchements d'urine de plus en plus nombreux… Nous sommes en fait soumis quotidiennement à ces agressions et jamais personne n’a essayé de les qualifier.

    Bruit boucher oreilles jeune femmeSouffrance due au bruit sous toutes ses formes

     

    Un de nos adhérents et fidèle lecteur de notre blog estime que toutes ces agressions sont une forme de pénibilité qu’il appelle très justement la « Pénibilité Sociale ».

    Que fait-on à l’égard de celle-ci ? Pas grand-chose sinon rien.

    Le citoyen doit être passif et ne pas attendre de la collectivité la moindre compensation pour toutes ces intrusions qui agissent hélas sur son psychisme, sur sa santé, sur sa vie de tous les jours et dont les conséquences n’ont jamais été véritablement mesurées. Pourtant qui peut véritablement prétendre aujourd’hui que nous devons nous accommoder de ces nuisances au prétexte qu’elles sont la conséquence des évolutions de notre société et font désormais partie de notre environnement ? Personne, sinon des irresponsables.

    Certes des actions souvent jugées insuffisantes sont tentées quant à la pollution atmosphérique mais pour le reste peu de choses bougent. La Pénibilité Sociale qui en découle passe à la trappe. Il faudra bien pourtant en venir à cette notion auquel tout citoyen/contribuable pourra prétendre dès lors qu’il ne participe pas à ces nuisances mais les subit ou les subira. Le cas de ceux qui contribuent ne doit pas être exclu pour autant…ni celui de ceux qui contribuent et subissent.

    Comment donc compenser et quantifier la pénibilité supportée et la dédommager ensuite à l’aune d’autres formes de pénibilités dont celle du travail ? Voilà un dilemme qui n’est pas simple, presque cornélien, mais la question de la Pénibilité Sociale se pose indubitablement.

     

  • IMG00543-20130523-2011Trois cars de tourisme, moteur en marche, stationnant rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe)(Photo VlM)

     

     Le Conseil de Paris qui s’est tenu hier 17 décembre à l’Hôtel de Ville a adopté un vœu en lien avec le plan antipollution qui sera présenté en février prochain.

    Il concerne le tarif de stationnement des cars de tourisme qu’il est proposé de porter à 96 € par jour. L’idée est de « taxer » les cars les plus polluants puisque dans ce vœu est prévu un tarif plus « étudié » pour les cars les plus récents. Il est souhaité que ce nouveau barème s‘applique dès le mois de mai prochain.

    Certains ont prôné des tarifs plus élevés voire  la suppression pure et simple des cars immatriculés avant 2014… Il faut raison garder et procéder par étape, les « big bangs » créent toujours des dégâts collatéraux souvent très coûteux. En l’occurrence ici, il ne faut pas tuer le tourisme mais mieux le réguler, même si nous nous plaignons tous de ses conséquences sur notre vie quotidienne.

    Dans le cas présent, avoir adopté ce vœu répond sans doute imparfaitement, mais c’est une première étape, à ce que "Vivre le Marais !" a souvent dénoncé dans ses articles relativement aux cars qui polluent, qui en prennent à leur aise non seulement lorsqu’ils stationnent n’importe où ; et la rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe), pour ne citer qu'elle, en fait les frais chaque jour de l’année (nos articles des 29 mai et 7 juin 2013), mais aussi lorsqu’ils laissent tourner leur moteur pour assurer soit la climatisation, soit le chauffage alors qu’il n’y a plus de touristes dans le véhicule ! N’oublions pas non plus le bruit généré par le ronronnement permanent des moteurs.

    Nous avions aussi mis en garde les élus et le Président du Musée Picasso sur le risque de stationnement des cars de tourisme et des cars scolaires dans les rues adjacentes au musée. Pour l’instant ce risque semble avoir été écarté.

    Ce vœu est donc une excellente nouvelle, nous espérons qu’il prospérera et donnera lieu à un nouveau règlement tout en souhaitant qu’il sera accompagné d’autres mesures dont la révision à la hausse du montant des amendes pour les contrevenants à ces nouvelles dispositions.

    Dominique Feutry

     

  • TriangleProjet Unibail de "Tour Triangle" dans le XVe

     

    L'opposition d'E.E.L.V. (Les Verts) à ce projet d'immeuble de bureaux Porte de Versailles et leur collusion avec l'opposition UMP/UDI a conduit à son rejet lors du dernier Conseil de Paris des 1-2-3 décembre. Le vote est contesté devant le Tribunal Administratif mais cet épisode semble avoir laissé des traces sur l'équipe conduite par la Maire Anne Hidalgo. D'autant que d'autres sujets de disputes se profilent comme les tours de Jean Nouvel dans le XIIIe (voir Le Parisien de ce jour)

    Sans doute y a-t-il un lien entre l'évènement et les deux annonces que la Mairie de Paris vient de livrer à la Presse : "La fin du diésel à Paris" et "l'extension du droit de préemption aux appartements isolés", dans certains arrondissements.

    Deux clins d'oeil qui ont une portée politique, le premier en direction des Verts qui sont en pointe dans la lutte contre la pollution de l'air, notamment aux particules fines, le second vers les communistes et leur leader Ian Brossat, Maire-Adjoint en charge du logement à l'Hôtel de Ville.

     

    Brossat twitter  Ian Brossat (Photo Twitter)

     

    Les mesures dont la Maire vient de  faire l'annonce au  "Journal du Dimanche" du 7 décembre 2014 pour réduire la pollution, notamment son programme d'éradication des véhicules diésels et la limitation d'accès des véhicules motorisés dans les arrondissements du centre de la capitale méritent d'être discutées et mises en oeuvre avec la prudence qui s'impose. Nous sommes prêts à rencontrer à nouveau, dans le cadre de "Vivre Paris !", et revoir pour cela Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des transports et déplacements qui vient de s'esprimer sur RTL sur le sujet

      IMG00009-20131210-1958Christophe Najdovski et Corine Faugeron (élue E.E.L.V. du IVe) en décembre 2013, rencontre avec "Vivre Paris !" (Photo VlM)

     

    L'extension du champ du droit de préemption par la mairie aux appartements privés lorsqu'ils sont mis en vente (qualifiée aussi de préemption "dans le diffus") apparait comme une concession faite à Ian Brossat et au groupe communiste de la Mairie de Paris. Il s'agit d'une disposition qui permet au Maire de Paris d'intervenir dans un processus privé de vente d'un logement. Dès que ses services sont informés d'une "déclaration d'intention d'aliéner" (DIA), ils bloquent la transaction en cours et se substituent aux acheteurs. Le prix est  fixé par les Domaines. Généralement 30 à 40 % au-dessous du prix de marché.

    Le vendeur a fort heureusement le droit de refuser mais il ne peut plus vendre son bien. On conçoit le drame qu'une telle situation peut créer s'il s'agit d'un particulier qui vend pour acheter ailleurs ou plus grand, et qui peut se trouver ainsi bloqué dans un parcours personnel ou professionnel. Le vendeur peut cependant saisir le Tribunal Administratif. La jurisprudence montre qu'il lui est généralement fait droit mais ce sont des mois voire des années de perdues, un délai incompatible avec l'urgence qui prévaut dans ces cas-là.

    Cette mesure, si elle est réellement mise en oeuvre sera vécue comme liberticide et donnera lieu à de nombreux litiges. Elle ne concerne pas le Marais a priori mais 30 imeubles par exemple sont visés dans le IIe arrondissement. On essaiera de savoir ce que son Maire E.E.L.V. Jacques Boutault en pense.

    Gérard Simonet

     

  • Archives 47 motos dimancheMotos sur le trottoir face à l'Hôtel de Soubise, 47 rue des Archives (IIIe)

     

    Notre article du 26 novembre 2014 dont le titre est repris pour celui-ci a suscité une longue réponse et une prise de position de Marc Ambroise-Rendu. Marc est journaliste. Il a animé dans le passé la rubrique "environnement" du quotidien Le Monde. Il est président d'Île-de-France Environnement.

    Il a réagi à notre article sur un sujet auquel il a manifestement souvent réfléchi. Il faut savoir que, comme il le dit lui-même, il a de tout temps enfourché des deux-roues, généralement motorisés. Il s'exprime donc à deux titres au moins : comme usager de ce moyen de transport et en spécialiste de l'environnement. L'humanisme qui le caractérise depuis toujours n'est pas étranger non plus à sa rhétorique. Voici in extenso la tribune qu'il a bien voulu rédiger en réponse à notre article.

    Gérard Simonet

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    En réaction à votre propos sur "l'injustice" dont seraient victimes les automobilistes par rapport aux "motards" je me permets les observations suivantes motivées par mon appartenance à l'engeance "deux-roues motorisés", à l'immense tribu des automobilistes et à mon statut de Parisien.

    Je suis arrivé en scooter à Paris en 1954 et j'en possède toujours un qui me sert quotidiennement. A l'époque nous n'étions qu'une poignée et nous ne gênions personne. Par contre j'ai connu à la même époque et comme conducteur d'un "quatre-roues" d'immenses embouteillages autos qui bloquaient pendant des heures la totalité de la capitale certains samedis de pré-fêtes.

     

    Ambroise renduMarc Ambroise-Rendu

    J'ai garé ma voiture (une minuscule 4 cv) et j'ai gardé ma Vespa. J'ai tenté la bicyclette qui m'a été volée assez vite. Je suis porté à supposer que de plus en plus d'usagers ont fait les mêmes constatations. Ils ont cherché à concilier leur obligation de mobilité avec leur peu d'enthousiasme pour le métro (vivre comme une taupe, se priver du paysage urbain de Paris et affronter une promiscuité croissante) et pour les encombrements auto. Ils ont choisi le deux-roues motorisé.

    En outre, en enfourchant ce type de véhicule, ils ont découvvert les satisfactions qu'il procure (surtout quand on a été, comme moi, cavalier) : liberté, rapidité de déplacement, contact avec l'atmosphère et les éléments naturels (même lorsqu'il pleut, qu'il vente ou qu'il neige), moindre pollution émise et respirée (nul n'est plus empoisonné que le conducteur à son volant dans la circulation parisienne).

    C'est pourquoi je prévoyais depuis longtemps l'envahissement des rues et des trottoirs (faute d'anticipation des élus de conseil de Paris et des fonctionnaires de la Préfecture de police) de la capitale par vélomoteurs, scooters et motos. Du temps où je "couvrais"  Paris pour "Le Monde" j'en parlais avec mes interlocuteurs publics qui, sauf exception lorsqu'ils avaient eux-même un "deux-roues motorisé ", me riaient au nez.

    Nous sommes donc arrivés, en raison de la myopie intellectuelle des responsables de notre ville (mais qui donc, hormis les architecte mégalos et les promoteurs cupides, réfléchit à la cité de demain ?) à la situation que nous connaissons. Elle est tout à fait insatisfaisante.

    Oui, les deux-roues motorisés polluent. Pour la santé de tous il faut leur imposer les mêmes exigences qu'aux quatre-roues  (sans normes et sans contrôle les constructeurs continueront à vendre les engins actuels). Après tout le casque est obligatoire et, sauf les dingues, personne ne le conteste.

    Oui, certains deux-roues motorisés font du tapage (même souhait de règlementation et de contrôle : en 6O ans aucun des engins qui m'ont véhiculé n'a été contrôlé).

    Oui, trop de deux-roues motorisés en prennent à leur aise avec le code de la route (si la loi n'est pas la même pour tous, où est la démocratie ?). Ces comportements génèrent d'ailleurs de plus en plus d'accidents urbains entre  "motards". Ils sont donc préjudicialbles pout tout le monde.

    Oui, les deux-roues motorisés se garent sur les trottoirs (comment faire autrement quand la puissance publique ignore votre existence ?). Il faudra bien inventer un système de stationnement légal et donc payant pour deux-roues motorisés. La moto est née en même temps que la voiture : nos "clairvoyants" édiles ne s'en sont pas encore aperçus.

    Moi aussi je souhaite donc un traitement des "motards" qui soit équitable. Mais cette équité doit prendre en compte les avantages urbains de la moto par rapport à la voiture : moindre encombrement de l'espace public (cinq fois moins), moindre usure de la chaussée, moindre pollution, moindre impact visuel, moindre perte de temps, etc, etc. Tout cela pourrait d'ailleurs se mesurer avec une étude d'impact un peu sérieuse.

    Je vais plus loin, beaucoup plus loin. Inadapté à une ville dense, destructeur de l'urbanité, nocif pour la santé, l'usage de la voiture individuelle à Paris devrait devenir exceptionnel et sera, tôt ou tard, contingenté. Celui du deux-roues motorisé de taille modeste deviendra la règle pour les personnes valides. Je propose d'anticiper cette évolution, de l'imaginer avec les usagers-pionniers, puis de l'organiser en souplesse (expérimenter, adapter en conséquence, pousser les constructeurs à l'innovation), calmement et sur le long terme.

    Il ne s'agit pas de faire plaisir à quelques fanatiques. Il s'agit de l'intérêt public.

    Marc Ambroise-Rendu

     

  • Paris2048Vue de Paris en pleine pollution atmosphérique  (Photo The Independent)  

     

    "Vivre le Marais !" l’a rappelé à maintes reprises (voir notamment nos articles des 14 mars et 10 décembre 2012, 7 mars, 8 juillet et 20 octobre 2014), la pollution de l’air est devenue un sujet majeur de santé publique à Paris.

    Les conclusions d’une récente étude sur la qualité de l’air, qui s’est déroulée sur les dix-huit derniers mois, viennent d’être publiées et font la une de l’ensemble des médias. En effet lors de récents pics de pollution, les parisiens auraient inhalé jusqu’à 6 millions de particules fines par litre d'air contre 200 000 habituellement. Ces particules (ce sont celles d’un diamètre compris entre 0,2 et 1 micromètre de diamètre, les autres d’un diamètre inférieur très nombreuses aussi n’ont pas été comptabilisées) sont extrêmement nocives pour la santé ! Cette pollution correspondrait, toujours selon cette étude du CNRS révélée par Airparif, à celle provoquée par huit cigarettes dans une pièce d'environ 20 mètres carrés. Effrayant !

    Ces chiffres ont été obtenus grâce à un nouvel appareil, le « Light Optical Aerosol Counter » (LOAC) tel est son nom, utilisé bord du "Ballon de Paris", l’aéronef Generali qui flotte au-dessus de la capitale installé dans le Parc André Citroën dans le XVe arrondissement. C’est ce dernier qui informe les Parisiens sur la qualité de l'air ambiant depuis 2008.

    Viewmultimediadocument 2Le ballon de Paris qui mesure la qualité de l'air au-dessus du parc André Citroën (Photo Benjamin Dumas) 

     

    Nous connaissons la nocivité de ces particules responsables de l’accélération, de la mort et de l’augmentation des risques de mutation maligne des cellules (cancer du poumon), de maladies neuro dégénératives (Alzheimer), de l’artériosclérose (AVC, infarctus), de l’obésité et du diabète. Les spécialistes insistent sur le fait que les mécanismes de défense de l’organisme perdent en efficacité s’ils sont sollicités quotidiennement. Les micro particules principalement carbonées sont émises par l’activité industrielle, le chauffage et le trafic des véhicules à moteur souvent anciens (ils polluent davantage) et majoritairement diesel.

    La législation doit être renforcée notamment sur les particules fines (mesure périodique et règlementation). Les remèdes existent. Il faut en effet moins de véhicules anciens, choisir les combustibles les moins polluants pour les industries et le chauffage collectif, prévoir des sytémes de récupération des gaz et aérosols, au lieu de densifier les espaces sur-urbanisés et notamment Paris, créer davantage d’espaces verts qui fixent et retiennent les éléments polluants fins et revoir le cadre réglementaire pour implanter de nouvelles usines ou zones industrielles en tenant compte de la configuration topographique, des déplacements de masse d’air, de la proximité des villes …

    Nous savons que la mairie de Paris prépare un plan pour réduire les émissions de polluants qui sera annoncé début 2015. Ce rapport arrive donc à propos mais il ne faut pas surréagir au vu des résultats. Le message est clair. Les édiles, les pouvoirs publics, les responsables et les citoyens concernés que nous sommes ne peuvent plus et ne doivent plus se contenter d’incantations et de mesurettes. L’heure est grave, il faut prendre le problème à bras le corps, en bon ordre, sans perdre de temps et décider parmi les mesures connues celles qui seront appliquées avec détermination afin d’enrayer cette montée infernale de la pollution de l’air.

    L’enjeu est de taille car il est vital pour chacun d’entre nous.

    Dominique Feutry

     

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  • Pierrots 3Les "Pierrots de la Nuit" (Photo pierrotsdelanuit.fr)

     

    La Mairie de Paris et les lobbies de la nuit mettent sans cesse en avant les recettes générées par l'activité nocturne.

    Nous opposons à la Mairie de Paris et aux lobbies de la nuit le coût pour les fonds publics des excès de l'activité nocturne : effectifs de police supplémentaires, nettoyage des rues pour effacer les flaques d'urine et de vomis, services de secours et personnels hospitaliers pour venir en aide aux victimes de alcoolisation massive, coût à plus long terme de l'alcoolisme chez les jeunes, coût lié aux troubles du sommeil chez les victimes des nuisances sonores, perte d'efficacité économique (voire perte d'emplois) pour ces mêmes personnes, difficultés scolaires pour les enfants dont le sommeil est troublé…

    De plus par le biais de subventions la Mairie de Paris aide le développement de l'activité nocturne. Les contribuables parisiens subventionnent ainsi malgré eux ceux qui troublent leurs nuits.

    Ce qui nous est présenté comme une source de revenus l'est surtout pour les établissements, une petite partie seulement revenant vers les fonds publics sous forme d'impôts, taxes… Les coûts des excès de l'activité nocturne sont intégralement supportés par les fonds publics. Les parisiens exposés aux nuisances sonores nocturnes subissent donc une double peine : ils sont victimes du bruit et paient un surplus d'impôts (impôt sur le revenu et taxes locales) pour contrecarrer et encourager les excès de l'activité nocturne.

    C'est pourquoi en accord avec les autres membres du réseau "Vivre Paris !", leur représentant avec le statut de membre observateur se retire de l'AMUON, l'association qui gère les Pierrots de la Nuit. La raison principale est que, malgré des demandes réitérées, il n'a jamais été procédé à une évaluation externe du dispositif des Pierrots de la nuit. Ce que les membres du réseau "Vivre Paris !" constatent sur le terrain, qu'il est au mieux inefficace et, au pire, contre-performant. Or, il bénéficie de subventions considérables de la Ville de Paris.

    Pierrots 2Les Pierrots en action

     

    Nous préférons que l'argent public soit investi dans des mesures plus efficaces et nous ne souhaitons pas cautionner la poursuite de cette expérience qui, à nos yeux, est un échec, pour ce qui concerne l'objectif de protection de la tranquillité des riverains.

    "Vivre Paris !"

     

  • Temple 10 motos 10 02 14Deux-roues motorisés rue du Temple (IVe) (Photo VlM)

     

    Une forte hausse des tarifs de parking à Paris est annoncée aujourd'hui pour janvier 2015. Cette mesure n'est pas mauvaise en soi. La ville est saturée, hyper-polluée et l'usage d'un moyen de transport personnel à moteur n'est pas forcément justifié compte tenu d'un réseau de transports en commun qui n'a pas son pareil dans le monde. On peut cependant demander que des dispositions soient prises pour que les usagers paient effectivement leur stationnement (ce qui n'est pas le cas aujourd'hui pour leur majorité) et que ceux qui essuient une amende la règlent réellement.

    Ce qui reste choquant, en revanche, c'est que les quatre-roues en soient les seules victimes. Les deux-roues motorisées ont envahi Paris depuis que la voiture n'est plus désirable. Leur explosion est due sans doute à leur habilité à se faufiler dans la circulation mais aussi aux mesures qui ne sont pas prises ou appliquées pour qu'une concurrence équitable existe entre tous les modes de transport.

    A commencer par le prix du stationnement. Les deux-roues y dérogent. Ils occupent pourtant de la place sur l'espace public. Ils s'octroient même des places sur les trottoirs qui leur sont pourtant théoriquement interdits. Anne Hidalgo ne doit pas s'arrêter en chemin. Elle s'était d'ailleurs prononcée pour un stationnement payant à la veille des élections municipales. L'association "Les motards en colère" (qui par définition ne décolère jamais) avait alors brandi à la manière de Jupiter son super pouvoir de nuisance qui est "la manifestation" et Madame Hidalgo s'était piteusement reniée.

    MotosManifestation de deux-roues motorisés à Paris

     

    Il est indispensable pourtant que cette mesure soit appliquée. Certes on peut concevoir que les droits soient plus réduits que pour les voitures puisque la surface occupée est généralement inférieure mais il faut que la loi commune s'applique, pour des raisons d'équité mais aussi pour que le choix des usagers ne soit plus biaisé par une disposition artificielle qui conduit à la prolifération non maitrisée de ce mode de transport.

    Au chapitre de l'équité, il faut aussi rappeler que les deux roues motorisés doivent depuis 2009 se soumettre au "contrôle technique", en vigueur pour les voitures. C'est une question de sécurité avant tout mais aussi de maitrise de la pollution de l'air et du bruit. Là aussi le chantage à la manifestation a fait depuis cinq ans reculer les pouvoirs publics, qui n'appliquent toujours pas le décret.

    Une fois rétablie l'égalité de traitement, on pourra constater ce qui résulte d'un choix non biaisé et mettre en place les installations qui répondent à un arbitrage raisonné des parisiens, notamment des places de parking attitrées, sur la chaussée ou sur les trottoirs lorsqu'ils sont larges, et sanctionner pour de bon ceux qui enfreignent les règles de stationnement.

    Gérard Simonet

     

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  • Camions de livraison entravant la circulation

     

    Après le péage de transit envisagé pour les camions de plus de 3,5 tonnes sur le périphérique, la Mairie de Paris souhaite continuer à limiter le nombre de poids lourds qui circulent dans la.  capitale. Leur circulation est régie aujourd'hui par le "règlement marchandises" qui n'impose aucune limite raisonnable à la circulation des poids lourds dans les rues étroites du centre historique de Paris.

    A ce titre est étudiée la possibilité de créer des centres logistiques dans chaque arrondissement. Les marchandises seraient ensuite acheminées au moyen de véhicules propres.

    L’idée est séduisante et va dans le sens de moins de pollution, moins de bruit tout en facilitant la circulation, Paris étant une des villes les plus embouteillés de France. Certaines enseignes, comme Franprix, ont déjà organisé leurs livraisons de manière différente. Elles sont effectuées par bateau sur la Seine vers des plates-formes centrales à quai où s’approvisionnent ensuite les magasins (notre article du 17 novembre 2013).

    Le prochain Conseil de Paris devrait débattre de ce sujet lors de sa prochaine séance. L’enjeu est de taille en matière de pollution de l’air et de qualité de vie. Nous suivrons avec attention la décision qui sera arrêtée…

    Dominique Feutry

     

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    Selon diverses sources, il est indiqué que le IIIe servirait de laboratoire pour expérimenter l'extension de zone 30 à tout un arrondissement. Si le test s''avére concluant alors toute la capitale passerait en zone 30. Cette idée qui date de plusieurs années, reprise ensuite par la candidate Anne Hidalgo et promue depuis par Christophe Najdovski Adjoint à la Maire (élu EELV, en charge des transports), a obtenu l'aval du Conseil de Paris.

    Cette mesure sera accompagnée de la mise en oeuvre du double sens cyclable, point sur lequel nous sommes réservés car il accroit le risque d'accident et ouvre la voie à des abus. En effet nombre de cyclistes peu srcupuleux n'hésitent pas, car les rues du Marais sont étroites, à  rouler allégrement sur les trottoirs au grand dam des piétons souvent apeurés.

    Améliorer la qualité de l'air par moins d'émanations polluantes en provenance des voitures, vouloir réduire les risques d'accidents voire les accidents eux-mêmes sont des actions louables mais attention au risque de passer à une trop forte omnipotence des deux roues.

    Les résultats de l'expérimentation qui sera effectuée dans le IIIe arrondissement devront être publiés en toute transparence, les parisiens étant en droit d'en connaitre les principales conclusions. A la lueur des analyses qui seront faites, l'avis des habitants, qui finalement sont les premiers concernés, devra être récueilli, sinon la décision d'extension qui pourrait s'en suivre n'aura pas toute la légimité nécessaire.

    A suivre.

     

    Dominique Feutry

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    Le prix de l’eau devrait augmenter en 2015 à Paris. La plupart des médias en ont fait récemment leur une, montrant souvent leur étonnement vis à vis de la Ville qui a pris en régie ce service, confié il y a 4 ans encore à des intérêts privés, afin notamment d’en contrôler le coût ? Dès 2011 la municipalité avait d'ailleurs décidé de baisser le prix de l’eau potable de 8 %.

    Mais voilà, ce qui n’avait pas été prévu se produit, à savoir une baisse de la consommation d’eau qui remet en cause le modèle existant dès lors que les recettes escomptées ne sont plus au rendez-vous. Parallèlement les charges du personnel repris lors de la « remunicipalisation » des 3 sociétés gérant le réseau ont dû, comme le prévoit la loi, être harmonisées avec celles des autres agents de la Ville, grevant d’autant le budget.

    La Chambre Régionale des Comptes estime que Paris ne pourra pas échapper à une hausse du tarif de l’eau et au recours à l'emprunt,  d’autant qu’Eau de Paris chiffre à 17 millions € la remise en état du réseau d'eau non potable qui est devenu vétuste. Un groupe de travail mis en place par la Mairie et la Régie réfléchissent actuellement au meilleur scénario possible à mettre en œuvre pour répondre à cette situation.

     

    Fontaine_Wallace_St-Sulpice_00[1]Une fontaine Wallace symbole de l'eau à Paris

     

    Il est un fait certain, les parisiens devront mettre la main au porte-monnaie. Il est vrai que la qualité de l’eau est essentielle. Chacun doit savoir aussi que le prix de l’eau est bas à Paris comparé à celui d'autres villes françaises. Il est toutefois toujours désagréable d'apprendre tardivement des hausses de prix alors que le problème est connu depuis quelque temps et qu’au final les parisiens seront sollicités.

    On nous parle de budget participatif de 20 millions € destiné à tous les parisiens, une formule certes intéressante, mais n’y-a-t-il pas d’autres priorités à traiter préalablement, telles celle de l’eau qui aux yeux des habitants est bien plus importante ? A force d’accroître le fardeau des coûts (taxe de balayage, stationnement, tarifs de certains services, eau…) cela risque de rendre les parisiens encore plus exigeants en matière propreté, de réduction du bruit la nuit, de pollution atmosphérique, de sécurité… et sur ces dossiers il y a fort à faire!

    Dominique Feutry