Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Pollution

  • Crue  Paris, crue centenale de 1910. Serons-nous capable d'anticiper la prochaine ? (laparisienneetsesphotos.ektablog)

     

    Le site de la Mairie de Paris fait état de l’engagement de la capitale en matière de climat.

    Il est précisé que 12 entreprises de taille significatives (Monoprix , Air France , EDF , GrDF , Groupe la Poste , GreenFlex , Saint-Gobain , RATP , Eau de Paris , CPCU , Bouygues Immobilier et Groupe Caisse des Dépôt) ont récemment signé avec elle, la charte Paris Action Climat qui comporte au travers d’objectifs des engagements précis et mesurables. Ce qui devrait permettre d’éviter les émissions de plus de 500 000 tonnes de CO2 par an sur le territoire parisien jusqu'en 2020. La Ville de son côté s’engage à animer un groupe de travail des différents partenaires qui sera chargé d’échanger sur les bonnes pratiques de chacun.

    L’enjeu est de taille puisque Paris s’est s'engagée en 2007 à diviser par 4 d’ici 2050 les émissions de gaz à effet de serre tout en réduisant les consommations énergiques et leur remplacement par des énergies renouvelables. Une première échéance concernant ces évolutions est prévue dès 2020. Mais entretemps la capitale accueillera dès l’an prochain la COP 21 la conférence Paris Climat des Nations Unies sur le changement climatique. 

    Planclimatenergie 1

    Si de tels engagements vont dans le bon sens, il y a urgence à avancer sur la question des émissions à effet de serre. Les récentes journées, pour lesquelles il nous a été demandé de réduire nos déplacements face à l’importante couche d’ozone qui planait sur l’Ile de France, démontrent que des mesures très ambitieuses seront nécessaires pour réduire ce phénomène auquel nous sommes malheureusement tous soumis.

    Dominique Feutry

     

  •   Autolib-kaputEtat d'une voiture Autolib' après être entrée dans une borne

     

    Si l’opération Autolib’, trois ans après son lancement, est considérée comme une réussite, 10 000 locations chaque jour en moyenne et plus de 176 000 abonnés. L’expérience a été copiée dans d’autres villes et capitales.

    Le parc compte actuellement en Ile de France 2600 véhicules, 4700 bornes électriques et près de 880 stations.

    Mais voilà ce succès a son revers, les statistiques qui viennent de paraitre laissent un goût amer tant les réparations dues aux voitures accidentées ou dégradées sont plus lourdes que prévues. Ce sont 50 véhicules qui doivent rejoindre quotidiennement les ateliers pour une remise en état. Les incivilités trouvent une nouvelle fois leur expression dans ce triste constat. Comme la franchise n’est que de 150 €, les scrupules sont bien vite dépassés. Petite consolation le vandalisme qui caractérise les Velib’ (notre article du 25 septembre 2013) ne se produit pas pour Autolib’, il s’agit davantage d’accidents dont on ne retrouve pas les auteurs, de conducteurs qui ne sont pas habitués aux véhicules automatiques… Mais  les parechocs trinquent, les jeunes automobilistes qui ont accès au service ont une part de responsabilité non négligeable dans ces mauvais traitements infligés aux voitures.

    Nombre de véhicules portent les stigmates d’un mauvais traitement comme des rayures, des rétroviseurs endommagés, des sièges abîmés … Tout cela a hélas un coût qui va au-delà des prévisions les plus pessimistes. Le modèle n’est pas remis en cause pour l'instant d’autant que les 59 millions de kilomètres parcourus depuis le début de leur mise en route est autant de pollution atmosphérique en moins pour les franciliens.

    Le groupe Bolloré qui détient la marque et la Mairie de Paris recherchent le moyen d’endiguer ces détériorations : augmenter la franchise, lancer une campagne de prévention ?

    L’enjeu est de taille dans une société où ces genres de comportements se multiplient.

    Dominique Feutry 

     

  • Wpid-id1479170911_cycliste-sous-pluie-1024x842 Une piste cyclable et des arceaux de stationnement à Paris un jour de pluie (Photo Fanfao l'écolo)

      

    Le plan vélo 2014-2020 de la nouvelle équipe municipale vient d’être révélé et devrait être entériné pour la fin de cette année après "concertations" .

    Le but à atteindre est simple : faire que 15 % des trajets effectués dans Paris le soient à bicyclette.

    L’idée est d’accroître et de mieux répartir les places de stationnement en disposant plus d’arceaux mais aussi en sécurisant certains lieux dédiés comme des tunnels routiers qui seraient transformés en parkings fermés. Bien, entendu les pistes cyclables ne seraient pas oubliées. Il y en aurait davantage, plus larges, notamment sur les grands axes de la Ville et même sur les Champs Elysées. D’autres seraient repensées. Il est ainsi question de revisiter les pistes du boulevard Bourdon(IVe) qui sont fermées lors de manifestations spécifiques organisées à cet endroit.

    Au passage l’Adjoint à la Maire de Paris, en charge des transports, Christophe Najdovski, n’a pas hésité à qualifier « d’indigent » le budget dédié à la bicyclette lors de la dernière mandature, comparé à celui d’autres villes françaises.

     Velib-paris-marie-guirlet-Vélib (Photo Marie Guirlet)

     

    Les réactions suite à l’annonce de ce nouveau plan montrent que beaucoup attendaient davantage et ils estiment que ce plan est insuffisant pour atteindre les objectifs fixés en 2020 sachant que le nombre de déplacements en vélo aurait triplé depuis 2001. Il est mentionné en appui de ce constat que peu d’espace serait prélevé à la circulation et au stationnement automobiles. Nous ajoutons cependant que ces évolutions se combineront avec d’autres telles que la multiplication des zones 30.

    Les architectes des bâtiments de France devront veiller avec attention aux aménagements que l’on sent poindre afin de ne pas contrarier l’esthétique des rues. Les pompiers auront aussi leur part dans le débat car se pose l’éventualité de mise en place de séparateurs marquant la piste cyclable par rapport à l’espace piétons, séparateurs qui n’ont pas leur faveur pour des raisons de sécurité ! Il est à craindre que les pistes sur de longues avenues en pente soit source d’accidents entre cyclistes et passants et cela doit être évité.

    La concertation promet donc de ne pas être facile car les intérêts divergent et les investissements sont vite coûteux. Notre quartier est concerné comme tous les autres, aussi nous suivrons avec intérêt les développements relatifs à ce projet qui présente finalement de multiples facettes, outre l'aspect le plus important de contribuer à diminuer la pollution atmosphérque.

    Dominique Feutry

     

  • Photo- apUne station comprenant thermométre, anémomètre et hygromètre installée rue de Sévigné (IIIe) afin de mesurer l'effet des espaces verts en temps de canicule (photo VlM)

     

    La Ville de Paris a mis en œuvre une campagne de mesures et disposé dans 7 sites dont le IIIe arrondissement des appareils destinés à connaitre l’effet rafraichissement des espaces verts et milieux humides en période caniculaire.

    « L’idée est de chercher à quantifier la diffusion de l’effet rafraichissant afin, dit la note explicative, de pouvoir utiliser les espaces verts et aquatiques comme vecteurs d’adaptation face aux évolutions climatiques

    Les climatologues prédisent en effet une augmentation du nombre des canicules durant le XXIe siècle, aussi dans le cadre du Plan Climat Energie de Paris, des adaptations du territoire devront être mises en place. C’est une des raisons de l’apparition de ces 21 stations météo (comprenant chacune un thermomètre, un anémomètre pour mesurer la vitesse et la direction du vent, un hygromètre pour connaître l’humidité de l’air) dans sept espaces verts de la capitale dont 3 autour du Square Georges Cain malgré un été particulièrement pluvieux.

     Georges cain vue généraleLe Square Georges Cain rue Payenne (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous savons que l’équipe municipale a pris l’engagement de végétaliser 200 nouveaux lieux de proximité et 100 hectares de toitures, de planter 20.000 arbres et de créer 30 nouveaux hectares de parcs. L’étude en cours pourra aider à trouver les meilleures configurations des espaces en matière d’effet rafraichissant.

    Il est intéressant de noter qu’en parallèle sont étudiés aussi les effets bénéfiques des végétaux sur le bruit.

    Les résultats de ces travaux seront publiés en fin d’année et nous attendons les conclusions et les décisions qui en découleront.

    Dominique Feutry

     

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    Carte des zones 30 et 20 (Mairie de Paris)

     

    La Mairie de Paris vient d'annoncer qu'elle réfléchissait à l'extension dans plusieurs quartiers, notamment des arrondissements centraux, de zones de rencontre ou zones 30 et zones 20 qui totalisent déjà 560 km de voies pour la seule capitale.

    Présenté comme un moyen de réduire la pollution en dissuadant les automobilistes prendre leur véhicule, l'idée peut séduire. Et c'est le cas, puisque toutes le grandes villes de France et de l'étranger ont recours à ce moyen pour donner plus de place aux pétons et aux cyclistes. Cette formule a pourtant ses détracteurs.

    En 2012 un rapport commandé à un groupe d'experts-ingénieurs par les commerçants de la ville de Lausanne a fait grand bruit. Ne concluaient-ils pas qu'il n'y avait aucune différence d'émission polluante que le véhicule roule à 30 ou à 50 km/h et que les décibels baissaient très peu entre ces deux vitesses! Bien entendu ce rapport a été critiqué notamment par les élus locaux, il n'en demeure pas moins que le doute subsiste. On peut aussi s'interroger sur le fait que des passages piétons soient maintenus sur ces zones alors que les piétons sont toujours prioritaires ?

    Téléchargement

    La question est davantage celle de savoir dans ce cas, si cette solution n'est pas comme le disent certains un simple pis-aller alors qu'il faudrait sans doute être plus clair, aller plus loin en transformant ces voies en zone piétonne. Mais face à une telle décision, nous risquons de voir se lever des haies de boucliers. La voie piétonne n'est pas non plus la solution idoine, les commerçants en prennent souvent à leur aise en annexant de l'espace réservé aux piétons pour y installer leurs terrasses et leurs étales, ce qui ne manque pas de créer des confits avec les riverains. Le bruit a aussi tendance à augmenter du fait d'un nombre de piétons plus élevé attirés par la «piétonisation». Enfin il y a déplacement de la circulation motorisée vers d'autres axes ce qui ne contribue pas vraiment à faire diminuer la pollution atmosphérique.

    Toutes les solutions, quelles qu'elles soient, mises en œuvre pour favoriser les moyens de transports «doux» et les piétons et ainsi diminuer l'usage des automobiles, cars et motos et avec eux l'émission de gaz polluants comme le bruit inhérent au trafic, ont leurs défauts. Mais alors seul celui qui ne ferait rien éviterait les méprises ?

    Nous estimons pour notre part qu'il faut plus que jamais combattre la pollution de l'air, sans doute le dilemme contemporain le plus important. Or cela ne peut être fait en croisant les bras, les zones 30 même si elles sont l'objet de critiques, même si elles sont parfois malmenées, ont un mérite, celui de faire prendre conscience que le «tout automobile» dans les grandes villes faisait désormais partie du passé.

    Dominique Feutry

     

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    1568345324_8Le dirigeable destiné à des études visant à lutter contre la pollution (Photo A. Thomès)

      

    Avec la forte chaleur que nous connaissons actuellement, la pollution fait hélas son retour avec des pics de pollution atmosphérique à l’ozone ! Un survol de Paris en dirigeable a été effectué le 17 juillet en sus des contrôles faits par les capteurs au sol d’AirParif et la surveillance par satellite. Organisée par l’université Pierre et Marie Curie, le CNRS, avec l’aide de Peugeot Citroën qui en assure le financement, cette mission a pour but d’analyser la composition de l’air à 3-4 km d’altitude. Pour ceux qui ont eu la chance de voir ce dirigeable de 75 m voler  à une hauteur de 300 m,  il s’agissait d’un vol d’essai avant de passer aux choses sérieuses durant toute l’année 2015.   

    Il est en effet prévu de mesurer les oxydes d’azote et les composés organiques volatils (précurseurs de l’ozone) mais aussi l’ozone, les particules fines de l’atmosphère, afin de comprendre leur origine et les effets du réchauffement climatique.

    Outre des messages sur les panneaux lumineux sur le site internet de la Ville de Paris, le stationnement est gratuit. Il n’empêche que ces dispositions sont certainement insuffisantes  même si beaucoup de parisiens ont quitté la capitale, il y a en effet tous les autres et les touristes.

    Augurons simplement que les recherches et études qui vont être menées donneront des pistes d’amélioration significative et que des décisions seront prises ensuite à la hauteur de l’enjeu. Nous ne pouvons que  vous renvoyer à l’article du 16 mars 2014 que nous avons écrit sur ce sujet lorsque la pollution était alors à son maximum.

    Dominique Feutry

     

     

  • Download 2Intérieur du restaurant "Le Jules" installé pour l'instant à l'intérieur du Carreau du Temple (IIIe)

     

    Comme nous l'avons écrit (nos articles des 4 mars et 15 novembre 2013) les riverains de l'Ilot Charlot Forez Picardie (IIIe) sont depuis quelques années très perturbés par les nuisances sonores générées par une forte augmentation du nombre de bars et restaurants qui avec leurs terrasses transforment ce qui était un havre de paix (d'autres quartiers sont hélàs aussi concernés) en enfer pour les riverains. Cette mono-activité est très préjudiciable non seulement à la qualité de vie, mais également à la valorisation du quartier (voir les tristes exemples de place du Marché Sainte Catherine (IVe) ou la rue Jean-Pierre Timbaud (XIe)).

    L’ouverture du Carreau du Temple par la succession rapide des manifestations d’une semaine à l’autre génère dorénavant très tôt le matin de fortes nuisances dues au mouvement des camions et autres véhicules pour le montage et démontage lesBien cordialement, installations. Certaines manifestations intérieures, concerts notamment, sont intolérables par le niveau émis des nuisances sonores.

    Le Maire du IIIe a annoncé en réunion du CICA le 30 juin dernier (notre article du 2 juillet 2014) que des erreurs de démarrage avaient pu être commises mais qu'un cahier des charges rigoureux propre à chaque manifestation empêchait désormais d’installer tout matériel le matin avant 6H00. Pourtant à cette heure là beaucoup d'habitants dorment encore et puis qu'en est il des règles de démontage ?

     Img4_grand_445_20La terrasse serait située à cet angle du bâtiment couvrant 200 m² !

     

    Les riverains sont particulièrement choqués d’apprendre que la Mairie de Paris elle-même envisage d’accorder son autorisation pour la création d’une nouvelle et très importante terrasse avec contre terrasse sur un espace libre situé à l'angle rue Picardie/Forez/Perrée devant le Carreau du Temple géré par une Société Publique Locale présidée par Pierre Aïdenbaum.

    La consultation publique menée en 2004 pour le futur du Carreau du Temple et le projet ne faisaient aucune référence à une activité de débit de boissons. Or, depuis peu, le constat est frappant de voir l'évolution de la cafeteria initialement prévue en sous sol se transformer en restaurant au niveau rue, et maintenant, avec l’attribution d’une licence IV en Avril 2014, en débit de boissons, avec le projet de s’agrandir avec une terrasse qui occuperait environ 200 m2 d’espace public ! Ce qui est considérable !

    Où sont les assurances données aux habitants par écrit le 23 janvier 2014 qu’il n’y aurait pas de terrasse à la suite du vœu émis par le Conseil de quartier des Enfants Rouges puis de vive voix lors d'un entretien avec plusieurs représentants des habitants dans le bureau du Maire le 11 février 2014 ? Quid enfin de l'intérêt porté à une pétition qui a rassemblé 76 signatures ?

    "Vivre le Marais !" s'associe au collectif de riverains qui se mobilise afin d'éviter cette nouvelle nuisance. Ils devraient demander à rencontrer le Maire dont ils ne comprennent plus la position sur ce type de sujet, lui qui avait obtenu avec les riverains eux-mêmes  la fermeture des deux établissements bruyants juste en face de celui qui aujourd’hui demande une terrasse.

    Comprenne qui pourra ?

    Dominique Feutry

     

    Post-scriptum du 11 juillet : Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, nous a demandé de publier la réponse qu'il a adressée à "Vivre le Marais !" après avoir pris connaissance de cet article. Sa position consistant à ne pas accorder de terrasse nous réjouit ainsi que les riverains du Carreau du Temple.

     

    "J’ai bien pris connaissance de votre article intitulé « le projet de terrasse du bar restaurant du Carreau du Temple met le quartier en émoi » publié le 8 juillet sur le blog Vivre le Marais. A cet égard, je vous fais part de mon étonnement de constater que vous vous faites le porte-parole de « rumeurs » ; peut-être auriez-vous pu vous renseigner auprès de moi avant de publier ce billet qui est en outre la reproduction parfaite du courrier du collectif Picardie-Forez.

    Permettez-moi de déplorer l’utilisation de ce procédé quelque peu regrettable.

    Pour votre parfaite information, ainsi que celle de vos lecteurs, je vous confirme que je n’ai jamais donné d’autorisation de terrasse pour l’exploitation du bar du Carreau du Temple.

    Je vous remercie de bien vouloir publier ma réponse sur votre blog. 

    Bien cordialement,

    Pierre Aidenbaum

    Maire du 3ème arrondissement "

     

  •  MotoUn exemple d'incivilité boulevard Sébastopol : rouler en moto sur un trottoir  (Photo Le Monde)

     

    La nouvelle équipe municipale (Bruno Julliard et Christian Najdovsky) a reçu récemment les représentants de deux roues motorisées. La place de ces engins dans la ville avait fait débat lors de la dernière campagne et les candidats avaient promis qu’ils mettraient des mesures en place. Anne Hidalgo avait pour sa part fait preuve de bon sens en annonçant dans un premier temps que les motos devraient payer le parking comme tout le monde. Le chantage des "Motards en Colère" (qui sont institutionnellement "en colère", à quoi bon leur donner satisfaction ?) de manifester dans Paris l'avait fait renoncer dès le lendemain.

    Au lieu de cela, elle annonçait 20.000 places du parking supplémentaires pour 2020 et réitére sa promesse. Elle lance en outre avec les intéressés deux autres axes de réflexion sachant que la cohabitation entre les usagers de la rue et les motos n’est pas toujours bonne.

    Le premier consiste à actualiser la "charte des motards" afin de rappeler et peut-être renforcer en façade les bonnes pratiques à l’égard de l’espace public. Ce document, signé par Bertrand Delanoë et Denis Baupin avec les motards en 2007, avait été qualifié par nous de "charte scélérate" en cela qu'elle donnait aux motards des droits qui leur sont refusés par le code de la route, notamment la permission de stationner et de rouler sur les trottoirs pour s'y garer. Elle leur accordait également le droit contraire au code de "remonter les files". Une pratique pourtant très accidentogène, il convient de le rappeler au moment où les statistiques des accidents de la route sont en progression sensible particulièrement pour les deux-roues.

    Le second vise à associer la Préfecture de Police à des réunions de manière à échanger arrondissement par arrondissement sur la politique de verbalisation avec « le discernement qui doit la guider selon les instructions du Préfet de Police ». On peut craindre que la démarche ne vise qu'à étendre encore plus la tolérance de la police à l'égard du stationnement d'engins qui gènent la circulation des piétons. Nous nous y opposerons vivement, comme s'y est opposée l'association "Droits du Piéton", devant la justice, mettant en cause l'extrême tolérance dont font preuve généralement les agents du maintien de l'ordre.

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    Parc de stationnement motos

     

    Il n'est donc plus question de faire payer le stationnement et il est difficile d’imaginer ce qui ressortira des discussions sur la politique de verbalisation puisqu’il est déjà question dans  le « cahier des charges» de faire preuve de discernement. Si la Ville de Paris comme elle le dit « poursuit bien évidemment son travail mené avec la Préfecture de Police sur la sécurité routière, et notamment les actions de communication et de sensibilisation», il n’empêche que les incivilités concernant les deux roues motorisées comme les bicyclettes sont nombreuses.

    "Vivre le Marais !" comme d’autres associations attire régulièrement l’attention sur ce point y compris le fait qu'il s'agit de machines souvent bruyantes et qui polluent comme les automobiles (voir nos articles des 14 décembre 2013, 14 janvier, 29 mars et 20 mai 2014). La mairie a renouvelé sa subvention à l’achat d’un deux-roues électrique mais elle fait l'impasse sur le paiement du stationnement des deux roues.

    Pourtant la création de 20.000 places nouvelles de stationnement représente des coûts qui seront supportés par les parisiens dont beaucoup n’utilisent pas la moto….

    En attendant, il sera intéressant de suivre les résultats des échanges entre les représentants des deux roues motorisées et des pouvoirs publics. Nous refusons qu'ils débouchent sur des dispositions qui iraient à l'encontre de notre sécurité et de notre qualité de vie.

    Dominique Feutry

     

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    Chasse mégots 1

     

    Nous n’hésitons pas à souligner que la saleté que nous dénonçons dans nos rues est aussi le fait des fumeurs. Il suffit pour s’en convaincre d’observer le nombre de mégots à terre devant certains commerces ou bureaux.

    Plusieurs articles de notre blog ont été consacrés à ce sujet (03 novembre 2012, 28 avril 2013). Plus récemment nous relations (20 mai 2014) la volonté de Christophe Girard, Maire du IVe arrondissement, de s’attaquer aux incivilités qui finalement sont la cause de cette saleté ambiante que nous côtoyions chaque jour dans le quartier et davantage dans certaines artères.

    Un appui de taille est venu cautionner notre demande persistante à la Ville de Paris de prendre en main le problème des mégots. En effet, en sus des mesures anti-tabac qui seront annoncées par la Ministre de la Santé le 17 juin prochain, deux élus veulent mettre en place une taxe environnementale sur les mégots.

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    De quoi s’agit-il ?

    L’idée serait de prélever auprès des 4 grands fabricants de cigarettes une taxe de 1 centime par paquet. Le produit annuel de celle-ci serait de 26 millions € ! En résumé les responsables de la pollution (dont les mégots qui partout jonchent le sol) paieraient. Un parlementaire envisage pour sa part qu’il serait tout à fait justifié de faire passer de 50 à 250 million € l’impôt exceptionnel frappant les industriels du tabac.

    Voilà de quoi faire réfléchir mais aussi de quoi espérer afin de parvenir, sinon à éradiquer, à réduire le nombre de mégots dont nous sommes envahis dans notre quotidien et qui représentent un cout élevé pour la collectivité (pollution nettoyage, poubelles publiques avec cendriers adaptées…).

    Dominique Feutry

     

    IMPORTANT : Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion.On peut aussi se retrouver et partager sur Facebook !

     

     

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    Pollution libéParis recouvert d'un nuage de pollution 

     

    Nous avons souligné récemment (nos articles des 7 et 16 mars 2014) combien tardait la prise de vraies mesures destinées à réduire sensiblement la pollution atmosphérique à Paris.

    Nous apprenons qu'Un plan qualifié d'ambitieux devrait être présenté la semaine prochaine par le nouvel adjoint au Miatre de Paris chargé des transports, Christophe Najdovski, ancien tête de liste Écologie les Verts lors des dernières élections municipales.

    Il s'agit dans ce dossier de mieux prévenir et de mieux traiter la pollution à l'approche des pics.

    Ainsi en matière de particules fines il sera préconisé de diminuer le seuil à partir duquel le stationnement résidentiel deviendra gratuit (50mµ par m3 de particules au lieu de 80 actuellement). Autolib' et Vélib' seront gratuits le jour suivant si le niveau de particules ne redescend pas.

    La circulation alternée devrait être décrétée et donc avec elle,  la gratuité des transports en commun, dès avant l'arrivé du pic sachant toutefois que cette décision doit être concertée avec l’État et le STIF. La gratuité est estimée à un coût d'environ 3 à 4 millions € en moyenne par jour pour la région

    La Ville devrait demander à la RATP d'accélérer la sortie du bus au diesel en la ramenant de 2025 à 2020. Paris prévoit parallèlement un plan de sortie du diesel mais cette fois pour les habitants. Ceux qui changeront leur véhicule seront aidés. Les professionnels d'une part (mais on ne connaît pas les compensations les compensation qui les assortiront), les particuliers d'autre part qui se verront attribuer un an de transports en commun gratuits. La Mairie pourrait même annoncer qu'elle se séparerait  des ses véhicules diesel. Mais quid de ses véhicules utilitaires ?

      

    ImagesLimitation de vitesse due à la pollution

     

    Enfin le dossier délicat des ZAPA (Zones d'Action Prioritaire pour l'Air) devrait être relancé. Il s'agit de zones de basse émission dans lesquelles la circulation des véhicules les plus polluants serait contrainte et dans certains cas interdite.

    Ce programme si il est validé en l'état est un premier pas, mais il reste bien modeste. Les mesures timides et encore aléatoires ne sont sans doute pas à la hauteur de l'enjeu.

    Les parisiens attendent davantage surtout les habitants des arrondissements du Centre particulièrement touchés par la pollution et le niveau élevé de particules fines.

    A suivre…nous restons vigilants.

    Dominique Feutry