Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Pollution

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    Archives 15 foule 06 06 21La rue des Archives au mois de juin

     

     

    Depuis un an et demi, le COVID gouverne peu ou prou notre existence. La vie à Paris et ailleurs est rythmée par des règlements sanitaires qui varient avec les statistiques de la contagion, les hospitalisations et hélas les décès.

    Dans la précipitation, la Maire de Paris Anne Hidalgo a donné licence aux bars-restaurants au printemps 2020 d'occuper le terrain en déployant des terrasses en tout genre et tout azimut. On a vu fleurir des plateformes inédites, souvent délirantes, qui ne respectent ni l'esthétique, ni la libre circulation des services de sécurité, ni les espaces réservés aux handicapés et aux livraisons.

    Tout ce que Paris compte d'associations "qualité de vie", s'est ligué contre les conséquences de décisions qui ont été prises sans consulter personne, contrairement à 2011 où l'élaboration du règlement des étalages et terrasses (RET) sous l’autorité d’Élisabeth Borne, Directrice de l'urbanisme, nous avait associé en compagnie d'autres représentants du mouvement "Vivre Paris !" L'élu en charge de l'urbanisme de nos jours à l'Hôtel de Ville, Emmanuel Grégoire, par ailleurs Premier adjoint, ne s'est pas impliqué cette fois et c'est l'Adjointe au commerce, Olivia Polski, qui a piloté le dossier.

    Autant dire que les choses étaient réglées d'avance, et en effet elle a pris fait et cause pour les commerçants. Les riverains n'ont pas eu voix au chapitre. Mme Polski devra s'en expliquer le moment venu devant les citoyens parisiens. Sa désinvolture ne doit pas être du goût des Maires d'arrondissements quel que soit leur engagement politique. Ils sont responsables devant leur électorat, soutiennent leur protestation, mais se heurtent à des commerçants qui se prévalent effrontément du soutien de l'Hôtel de Ville et résistent aux demandes de régularisation qui leur sont faites.

    Nous avons choisi dans Paris-centre de soutenir le Maire qui a montré à diverses reprises qu'il était attentif au respect strict du RET et des conditions applicables aux terrasses dites estivales. Les signalisations doivent être faites sur l'application "DansMaRue", et nous apprécions de voir que les Conseils de Quartiers mis en place récemment épousent la cause des riverains et s'organisent pour être une courroie de transmission des habitants vers les structures compétentes.

    Bretagne 51 café mairie terrasse éphémère 08 05 21Terrasse éphémère rue de Bretagne en forme de pied de nez, à deux pas de la mairie de Paris-centre…

     

    Nous suivons avec intérêt cependant les initiatives d'associations proches de nous qui ont quelques griefs sérieux à l'encontre de la Maire de Paris : non-respect de la loi "accessibilité" en faveur des personnes à mobilité réduite pour les uns, absence ou insuffisance de contrôle de l'exploitation des terrasses éphémères et du respect de la charte pour les autres. Si comme nous le pensons ces critiques sont justifiées, nous apporterons notre soutien à ces associations.

    La lutte contre le bruit est une de nos priorités. Bruitparif a développé un dispositif de mesure directionnelle du bruit (la Méduse) qui permet l'identification et la quantification du bruit sur un secteur donné. Trois secteurs pilotes ont été sélectionnés dans Paris-centre : Châtelet-les Halles, Carreau du Temple et place du Marché Ste Catherine. Mais aussi le Canal St Martin  et 5 autres sites dans Paris. Nous suivons avec beaucoup d'intérêt ce développement qui permet techniquement de visualiser, mesurer, localiser et sanctionner les décibels émis en temps réel. Pour autant qu'il existe une volonté politique de le faire…. Voir "Le bruit dans mon quartier".

    Nos articles dénoncent depuis près de vingt ans le laisser-aller de la la mairie de Paris à l'égard des tags et de l’affichage sauvage. Elle a fini par déclencher tout récemment une vague légitime d'indignation. Les "hashtags" #saccageparis et #nonauvandalisme ont été partagés par des centaines de milliers de parisiens qui dénoncent, outre la saleté, la laideur du nouveau mobilier urbain, l'abandon des entourages d'arbres aux horticulteurs du dimanche, l'invasion des tags et les affiches sauvages.

     

    Pied d'arbreBanc bois brut pied d'arbre

     

    Bancs publics et entourages d'arbres décriés

     

    En la matière, la mairie de Paris, en la personne de la Maire adjointe à la propreté Colombe Brossel, doit être louée car des progrès réels ont été accomplis. Les afficheurs sauvages sont désormais sanctionnés lourdement. Leur méfaits se sont heureusement raréfiés. Pour ce qui est des tags, un lourd fléau pour la ville, on est passé de fait progressivement en mode LIFO (last in – first out) et le budget d'intervention des opérateurs spécialisées à été doublé selon nos informations. Le résultat sur nos murs est visible. Nous devons rester vigilants et maintenir notre pression en dénonçant le vandalisme qui sous-tend cette pratique détestable.

    Nous sommes en sympathie en cela depuis plus d'un an avec l'Association des Usagers de DansMaRue (audmr) qui est peut-être une émanation de la mairie de Paris, mais il faut reconnaitre que son président François Louis est dynamique, très présent sur les réseaux sociaux et qu'il dispose d'une introduction appréciable dans les rouages de Propreté de Paris.

    La fracture entre l'Hôtel de Ville et les Maires d'arrondissements se constate aussi dans les domaines où les Verts ont de l'influence. David Belliard, Maire adjoint à la voirie/déplacements a gagné du crédit en réduisant la place de la voiture dans Paris et en essayant de pacifier le comportement des motards, mais il l'a écornée en œuvrant pour introduire – outre cette ânerie d'écriture dite inclusive – un mobilier urbain Zadiste volontairement provocateur et incroyablement laid.

    Nous continuerons à condamner cette attitude qui vise à imposer de nouveaux codes, à reformater les goûts des citoyens pour changer leur façon de penser et leur mode de vie. L'évolution est un phénomène naturel qui n'a pas besoin qu'on lui force la main dans une démarche idéologique !

    Concert 18 06 21 spectateurs pianoConcert lyrique du 18 juin 2021, église ND des Blancs-Manteaux

     

    Nous poursuivrons nos actions au bénéfice de la culture avec les visites guidées de Marie-Françoise Masféty-Klein à l'échelle parisienne et les concerts/récitals des Moments Lyriques du Marais. Après le succès de la VIème édition consacrée aux mélodies et airs d'opéras le 18 juin 2021, nous proposerons pour la fin de cette année un mélange de lyrique et de musique instrumentale. Nous annoncerons prochainement un récital inédit consacré à Jean-Sébastien Bach et son œuvre monumentale pour le violon seul avec en contrepoint des airs célèbres d'opéras pour soprano colorature accompagnée au piano et, pour clôturer le spectacle, la réunion de toutes ces voix.

    Gérard Simonet

     

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    Motards ffmc rivoli 16 01 17 Manifestation de motards à Paris

     

     

    Nous l'avons signalé sans relâche depuis des années : les voitures paient le stationnement à Paris, les motos/scooters non. Les voitures se prêtent au contrôle technique de leur véhicule tous les deux ans. Les conducteurs de deux-roues motorisés s'y opposent depuis toujours alors qu'il s'agit d'une directive européenne. Ils le font savoir en manifestant bruyamment de façon régulière à l'appel de la Fédération des Motards en Colère pour montrer leur force et leur capacité de nuire. Les mairies, surtout dans les grandes villes, ont reporté année après année les décisions qui déplaisent aux motards.

    Cette attitude de faiblesse a causé la prolifération d'un mode de déplacement dont les citoyens reprochent la dangerosité, le bruit, la pollution et le comportement désinvolte, souvent provocateur, de leurs adeptes. Payer leur écot (deux fois moins qu'une voiture tout de même) pour l'occupation de l'espace public et soumettre leur engin au contrôle de leur état sont pourtant des mesures de sécurité et de bon sens.

    Le quotidien Le Figaro fait le point du dossier sous la signature de Wladimir Garcin-Berson dans son édition du 11 août 2021en signalant que le décret d'application du contrôle technique vient enfin d'être publié au Journal Officiel. A l'horizon 2023, les distorsions existantes qui favorisaient l'usage des deux-roues motorisés et par voie de conséquence leur prolifération et leur nuisance auront disparu.

     

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    Ramb motosCluster de motos/scooters stationnés (Photos VlM)

     

     

    Le sujet ne date pas d'aujourd'hui. Quand la mairie de Paris vira à gauche avec l'arrivée de Bertrand Delanoë, la guerre contre la voiture commença sous l'impulsion de deux élus de l'Hôtel de Ville, Denis Baupin et Yves Contassot. Elle déclencha une réaction qui en surprit plus d'un – elle était pourtant bien prévisible : l'explosion du nombre des deux-roues motorisés (on va dire "motos" pour simplifier, mais ce sont souvent des scooters). "On n'a pas vu le coup venir !" reconnut Denis Baupin.

    La mairie est restée sans voix. Tout au plus annonça-t-elle que le nombre de places de parking serait significativement augmenté. Mais les motards, rassemblés dans une association, la "Fédération des Motards en Colère" se montrèrent exigeants. Il leur fallait les trottoirs. La mairie transigea. Vainement, car on ne peut rien espérer d'un partenaire qui est institutionnellement en colère et qui le reste quoiqu'il arrive. Elle céda du terrain en signant en 2007 une "charte scélérate", déclarée illégale par la Préfecture de police car contraire au code de la route, autorisant le stationnement sur les trottoirs, le déplacement sur ces mêmes trottoirs pour s'y garer et la remontée des files de circulation.

    Motos enlèvement 09 04 19Rare : verbalisation/enlèvement de motos (photo VlM)

     

    On vit depuis avec cette situation ambiguë. Les motards stationnent abondamment sur les trottoirs au nom d'une "tolérance" qui découle de la charte et la police nationale et municipale (DPSP) verbalisent par ci par là sans conviction en consacrant leurs soins aux véhicules les plus gênants.

    La "résistance" des motards va plus loin que leur revendication de stationnement gratuit. Ils s'opposent depuis toujours au contrôle technique des véhicules, une exigence communautaire qui vise à s'assurer du bon état de leur machine dans le souci d'assurer leur sécurité et protéger l'environnement contre la pollution de l'air et le bruit. La mise en œuvre de ce contrôle nous protègerait des véhicules trafiqués ou mal réglés qui pétaradent et enfument. L'association des Motards en colère  continue de s'y opposer.

    Dès qu'une voix s'élève du côté des pouvoirs publics pour mettre de l'ordre, des centaines de motards se retrouvent dans Paris pour défiler bruyamment avec leurs engins qu'ils font vrombir pour simuler le fauve qui rugit et leurs klaxons stridents qui agressent les tympans comme des cris d'orfraie.

    La Maire de Paris a annoncé qu'elle s'attaquerait à ce dossier dès le début de cette année. L'heure est venue et ses partenaires, les Verts de l’Hôtel de Ville avec à leur tête David Belliard, piaffent d'impatience de voir ce dossier enfin traité car c'est un de leurs chevaux de bataille. Mais la politique pourrait bien contrecarrer les progrès attendus en la matière. Les motards font savoir qu'ils sont prêts à semer la pagaille et le désordre dans Paris au moment où Anne Hidalgo prépare les esprits à une probable candidature à la présidentielle….

     

    Motards ffmc rivoli 16 01 17Manifestation de motards le long de l'Hôtel de Ville

    Cette attitude des motards a un nom : le chantage. Anne Hidalgo aura-t-elle le courage de l'affronter ? Ce serait une façon de montrer qu'elle a l'étoffe d'un chef d’État ! En attendant, Delphine Bürkli, Maire LR du IXe, lui brûle la politesse en annonçant qu'elle déposera un projet d'arrêté en conseil de Paris pour instaurer le stationnement payant pour les deux-roues motorisés dans son arrondissement. "A titre de test", dit-elle. Comme si on avait les moyens d'objectiver les résultats d'une telle mesure – de bon sens – et d'en tirer des conclusions !

    La quotidien Le Parisien, sous la plume de Florent Hélaine, consacre ce 29 janvier 2021 un article bien documenté sur cette affaire dont on n'a pas fini de parler…

    GS

     

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    Tapis

     

     

    Dès vendredi 4 décembre ces affiches ont fleuri dans le périmètre Bretagne/Réaumur/Sébastopol/Rambuteau/Archives au point d'en donner la nausée. Des riverains ont fait le ménage près de chez eux. D'autres se sont plaints auprès de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection – préfiguration de la police municipale parisienne) de Paris-centre, qui est intervenue.

    Bilan en fin de week-end : 200 affiches enlevées et détruites selon la DPSP et un procès-verbal dressé à l'encontre de l'organisateur. Il restait pourtant de nombreuses affiches dimanche soir ce qui autorise à estimer qu'il y en a eu 3 à 400 au total !

    Ce genre d'affichage est interdit. On est resté plusieurs mois sans qu'il sévisse car les services d'ordre y ont veillé. Les marchands ont peut-être pensé qu'avec les manifestations-sacage du samedi la police aurait d'autres chats à fouetter que leur commerce de tapis, quand bien même il envahirait l'espace public sans autorisation.

    Le public doit savoir que "l'entrepôt des douanes" dont il est fait mention est un bâtiment ordinaire qui porte ce nom sans lien fonctionnel avec la douane. Que les tapis soient ou non passés par ces "entrepôts" ne change rien à leur statut mais insinue malicieusement que leur "vente au déballage" à prix soi-disant cassés résulte d'une saisie en douane. (Le Monde – 23 mars 2015 mis à jour 4 septembre 2019 – SOS Conso Rafaële Rivais).

    GS

     

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    Crèche

    Façade de la crèche Rambuteau, au 6 de la rue dans le IIIe (Photos VlM)

     

     

    Plusieurs semaines se sont écoulées depuis les dégâts causés à la façade de cette crèche par des vandales qui l'ont cruellement taguée. Nous nous en sommes émus en publiant un article le 19 octobre à l'appui d'un appel à l'attention du Maire de Paris-centre Ariel Weil et des services concernés. Ceux-ci nous avaient inquiétés en avançant que la remise en état de cette façade risquait de l'endommager.

    En apparence les travaux ont eu lieu sans conséquences mais nous sommes convaincus qu'ils ont coûté cher. Une fois de plus on s'interroge sur la passivité de notre pays à l'égard d'un fléau qui défigure le paysage urbain, crée une ambiance anxiogène et contraint les particuliers et les municipalités à des dépenses dont tous se passeraient bien.

    Il faut à ces questions une réponse nationale. On a  conscience qu'elles peuvent sembler secondaires à côté de la menace sanitaire du COVID et du risque terroriste mais il ne faut pas s'en tenir à cette remarque et continuer à ne rien faire alors qu'il est possible d'agir.

     

    Crèche taguée
    État désolant de la crèche avant nettoiement

     

    Que dit la loi ? Le Code Pénal en fait un délit, passible d'une amende de 3.750 € à 30.000 € selon la gravité des dégâts, et de peines qui vont jusqu'à un emprisonnement de deux ans. Dans la réalité, les auteurs sont rarement pris en flagrant délit et, s'ils le sont, ils s'en tirent avec un rappel à la loi dont ils se gargarisent ensuite. Quand un parlementaire intervient pour demander une hausse des sanctions, un ministre lui répond qu'elles sont déjà très hautes….

    L'ennui c'est que là comme ailleurs les textes existants ne sont pas appliqués et notre État de droit, qui aurait les moyens d'agir, se comporte en tigre de papier.

    Au risque de jouer les anachorètes et plaider dans le désert, voici des mesures qui permettraient d'en sortir :

    • Annoncer l'alourdissement des sanctions mais surtout de la rigueur dans leur application, campagne d'information à l'appui
    • Généraliser les caméras de surveillance (une nécessité pour notre sécurité de surcroît)
    • Introduire le mode LIFO (last in, first out) pour les interventions des prestataires (justification plusieurs fois développée ici)

    Tags rambuteau Tags temple

     

     

     

     

     

    Les tagueurs ont fait un massacre de notre cadre de vie en laissant leurs signatures et divers signes cabalistiques sur les rideaux métalliques de nombreux commerces. Il existe de ce fait un modèle économique d'activité pour des artisans qui, au prix d'un modeste investissement de masques et de karchers (car ils ne s'intéresseraient qu'aux rideaux métalliques), pourraient proposer un service payant aux commerçants pour nettoyer leur devanture. A la remarque "pourquoi payer puisque demain le tag va revenir" il suffirait que l'artisan s'engage à revenir et faire de même, sans supplément, dans la foulée, dès le lendemain. Déçu que son œuvre de la nuit soit détruite aussi vite, le tagueur irait s'inscrire à Pôle Emploi !

    Cette idée nous parait si pertinente que l'envie nous prend d'y contribuer d'une manière ou d'une autre. Nous allons la soumettre à Colombe Brossel qui préside aux destinées de "Propreté de Paris" à l'Hôtel de Ville pour lui montrer que nous ne savons pas que nous plaindre ! Nous attendons vos réactions entre temps.

    GS

     

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    BrosselColombe Brossel, Maire-adjointe de Paris, en charge de la propreté (Photo France Bleue)

     

     

    Dans une interview exclusive accordée au journaliste Julien Duffé du quotidien Le Parisien du 12 octobre, Colombe Brossel, qui a hérité de la lourde charge d'améliorer la propreté de Paris, révèle sa recette pour redresser une situation reconnue par chacun de nous comme indigne de notre réputation de "ville lumière".

    On retient de sa déclaration essentiellement deux mesures : l'affectation de 84 agents supplémentaires à la brigade "urgence propreté", d'ici à la fin de la mandature" (ce qui en amoindrit l'impact) et la désignation d'un responsable propreté pour chacun des 121 quartiers de la capitale.

    Le renforcement des moyens humains est sans doute une nécessité compte tenu de leur productivité qui est ce qu'elle est. Nous l'avons toujours préconisé en précisant que l'affectation de moyens nouveaux devraient  être financée par un rabotage des subventions versées aux associations fantoches (le total annuel des subventions aux associations tourne autour de  300 Millions d'€ ! Il y a donc du grain à moudre…). Rien n'est dit à ce propos….

    La nomination d'un "responsable propreté" joignable par tous répond à un besoin. J'ai toujours pensé qu'il nous faudrait une sorte de "garde-champêtre" en ville pour veiller à tout ce qui contrevient à la réglementation ambiante : respect de l'espace public, propreté, affichage sauvage et tags, bruit…. Si ce responsable assume cette charge, nous ne pouvons que nous en réjouir car il n'est pas juste que les citoyens soient mis seuls à contribution à travers l'application DansMaRue pour signaler les anomalies. Sera-t-il assermenté et apte à dresser des procès-verbaux ?

    Il nous reste à constater combien de mois s'écouleront avant que ces décisions aient un effet mesurable et nous profitons de l'actualité pour rappeler que le sentiment de propreté ou de saleté est très lié à l'état d'entretien du mobilier urbain (armoires électriques de commandes des feux, boitiers électriques éclairage public, bancs publics, jardinières, parcmètres, descentes d'eau de pluie, boites à lettres, poteaux de signalisation, plaques de rues….).

     

    Temple tags

    Le bariolage à la bombe des rideaux métalliques de magasins crée de son côté un sentiment anxiogène qui alimente une perception par le public d'un paysage de la rue devenu aggressif.

    Un mot des coffres des bouquinistes de la Seine. En 2011, le Maire-adjoint de l'époque en charge de la propreté, François Dagnaud, m'avait reçu à l'Hôtel de Ville pour parler de leur entretien. Des mesures avaient été prises par lui. Depuis, les coffres se portent assez bien mais la vigilance est de mise. Il ne faut surtout pas baisser la garde car nous retrouverions vite l'état honteux qui a été le leur jusqu'en en 2010

    Enfin, Colombe Brossel ne dit pas explicitement qu'elle renforcera les budgets d'intervention pour l'enlèvement des tags et des affiches sauvages. C'est pourtant par là qu'il faudrait commencer…

    Gérard Simonet

     

     

  • Vélos parkingVélos box verrerie banque

     

     

     

     

     

     

     

    Les nouveaux parcs à vélos rue du Roi de Sicile (IVe)

     

     

    On n'est pas opposés à la volonté de la mairie de Paris qu'une grande part des déplacements dans la capitale se fasse à vélo. Ce mode de transport a toutes les qualités : il est bon pour la santé (hors accidents qu'il faut par tous les moyens prévenir), il ne produit pas de CO² autre que celui qu'exhale le cycliste et pas d'autre particules fines que celles, infimes, qui résultent de l'usure des patins ou plaquettes de freins !

    On veut seulement que d'autres moyens restent aisément accessibles à celles et ceux que  l'âge ou le handicap interdisent de se risquer sur deux roues. Leurs adeptes, quant à eux, souhaitent qu'il soit possible de garer leur engin, dans la rue, en toute sécurité.

    Il faut donc rendre grâce aux penseurs de l'Hôtel de Ville d'avoir décidé l'implantation de parkings protégés pour les vélos. Pascal Fonquernie, le directeur de PARISMARAIS.COM, à qui rien n'échappe, les a découverts au hasard d'une promenade. Manifestement il n'est pas emballé. Voici ce qu'il en dit :

     

    En ballade à vélo cet après midi dans le sud du Marais avec des amis cyclistes, choc visuel rue du Roi de Sicile. Une cage parking à vélos devant l'agence immobilière Engel & Volkers. La cage déborde de 30 cm sur le trottoir. C'est très moche et ça pique les yeux dans le périmètre classé et sauvegardé du Marais, mais ce ne serait pas pire qu'une camionnette si au moins c'était utile. Vu la manière dont cette cage est placée, il est quasi impossible à un vélo d'y rentrer ou d'en sortir sans de multiples contorsions ni sans heurter la grande vitrine en verre de l'agence immobilière. En outre, cela bloque le passage des piétons sur le trottoir..

    Si seulement ces Box à vélo étaient placées sur des grand axes aux larges trottoirs, mais là franchement… On se demande pourquoi un si mauvais emplacement a été choisi ; est-ce provisoire? Allo la mairie de Paris centre ! Help, un peu de bon sens, consultez les habitants pour un placement optimal des boxes qui – si elles sont utiles – doivent au moins être bien placées. Si on les installait exclusivement sur les grands axes comme Sébastopol et Rivoli cela aurait un peu de sens. Là c'est repoussoir y compris pour les cyclistes les plus passionnés. Y a t-il des cyclistes parmi les décisionnaires ? Les installateurs connaissent-ils le quartier ? On ne peut que se désoler de voir une bonne idée si mal réalisée et si mal installée. A suivre …

    Pascal Fonquernie

     

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    Motos enlèvement 09 04 19 rédim

    Motos en cours d'enlèvement pour stationnement illicite sur trottoir, rue des Archives (IIIe). La tolérance à leur égard s'est atténuée ces dernières années mais leur nombre est tel que les moyens de la police n'y suffisent pas (Photos VlM)

     

     

    Il est bon de le rappeler en réaction au défilé de motards de samedi dernier, pour que le débat soit clair, que depuis des années, les motards représentés par la "Fédération Française des Motards en Colère" agitent la menace de manifestations bruyantes à Paris pour faire reculer le pouvoir municipal et national dans l'application de mesures qui visent l'ordre et la sécurité.

    Alors que les voitures sont soumises à un contrôle technique exigeant, les motos continuent à refuser de s'y plier. Pas étonnant dans ces conditions que des engins en mauvais état circulent et que les pots d'échappement frelatés pour faire plus de bruit continuent de nous assourdir…..

    En 2007, ils ont réussi à signer une "charte" avec Bertrand Delanoë et Denis Baupin, qui les autorisait à se garer sur les trottoirs "à condition de ne pas gêner"  et même à rouler dessus pour accéder au lieu final de stationnement. Ils leur était permis également de "remonter les files" de véhicules dans les encombrements. Le Préfet de police de Paris de l'époque avait déclaré cette charte hors la loi car non conforme au code de la route mais les motards s'en sont évidemment prévalu pour agir comme ils l'entendaient.

     

    Motards manif hdvManifestation de motards devant l'Hôtel de Ville

     

    Enfin, tous les véhicules à Paris acquittent des droits de stationnement. Il y a longtemps qu'on en parle pour les deux-roues motorisés mais à chaque tentative de mettre le sujet sur la table, les motards nous gratifient d'une manifestation monstre avec perturbation assurée. C'est pourquoi la mesure n'est toujours pas passée à Paris.

    Les choses pourraient changer maintenant si la Maire de Paris persiste à soumettre cette mesure comme elle l'annonce à un conseil de Paris avant la fin de l'année.

    Au-delà de l'intérêt pour la municipalité de récupérer quelques ressources en cette période de vaches maigres c'est l'équité qui est en jeu. Il n'est pas raisonnable de maintenir artificiellement par le biais de passe-droits une distorsion dans la compétitivité des moyens de déplacement en faveur du plus nuisible, qu'il s'agisse du bruit, de la qualité de l'air et de la dangerosité.

    GS

     

     

  • Charlot arméniens Charlot bretagne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Rue Charlot, croisements rues du Perche  et de Bretagne (IIIe)

     

     

    Les protestations pleuvent. On trouve ces plots jaunes rue Charlot, mais aussi rue Charles-François Dupuis et rue Vieille du Temple. Un autre dispositif est signalé rue de Saintonge….

    Nous avons demandé au Maire du nouvel arrondissement Ariel Weil quelle est la logique de cet aménagement. Nous n'avons pas encore de réponse. Il est vrai que les nouveaux élus à la mairie de Paris sont en phase d'organisation et de constitution de leurs structures exécutives, ils ont droit à notre compréhension…

    A défaut nous ne pouvons que nous livrer à des conjectures. Voici donc ce que nous en pensons : Anne Hidalgo a déclaré vouloir réduire la place de la voiture dans certaines rues de Paris. Ce sont généralement les places de parking qui sont sacrifiées, au profit des trottoirs et de l'occupation de l'espace public par les bars-restaurants jusqu'au 30 septembre 2020.

    Dans le cas présent, nous gageons (car nous croyons que la mairie n'est pas insensible à l'esthétique et au bon goût) que ces plots jaunes vifs (ils doivent donner des boutons à l'ABF !) sont provisoires, le temps de repousser les véhicules stationnés et de construire les trottoirs….

    Au bout du compte, c'est-à-dire le 30 septembre 2020, les riverains bénéficieront de trottoirs plus larges mais perdront la possibilité de garer leur voiture. Il y aura vraisemblablement moins de circulation donc moins de pollution et moins de bruit.

    Les bars-restaurants, en revanche, vont faire le forcing pour pérenniser leurs terrasses conquises sur les trottoirs élargis mais, si les habitants ont accepté par solidarité que l'anarchie soit de mise jusqu'à l'échéance de la  tolérance municipale, ils verront comme un casus belli l'instauration d'un fait accompli qui n'est pas pour eux acceptable. La gestion de la crise par la mairie est juridiquement contestable.

    Les parisiens comprennent ce qui a été fait dans l'urgence pour secourir les exploitants mais exigeront, devant la justice s'il le faut, le retour d'un État de droit à Paris, notamment l'application du Règlement des Étalages et Terrasses de 2011, que nous avons négocié à  l'époque dans le cadre "Vivre Paris !" avec Élisabeth Borne alors Directrice de l'Urbanisme à la mairie de Paris. Ce règlement est toujours en vigueur.

    Gérard Simonet

     

  • Motos polizei

     

     

    Réagissant au nombre de voix qui s'élèvent contre le bruit des motos, le Bundesrat allemand (conseil fédéral des länder) réclame "des mesures pour réduire les émissions extrêmement dérangeantes de bruit par les deux-roues motorisés".

    Vendredi 15 mai, le Bundesrat a soumis une demande en ce sens au Bundestag. La décision sera soumise au gouvernement fédéral. Rien ne va changer dans l'immédiat mais le rendez-vous est pris et les réactions se manifestent déjà.

    Les demandes du Bundesrat portent sur :

    • la limitation du bruit à 80 décibels dans toutes les conditions d'utilisation (elle est de 90 décibels chez nous à ce jour avec des exceptions jusqu'à 100 décibels. NB : le bruit double en intensité à chaque 3 décibels de plus…)
    • le dossier doit être porté et défendu au niveau de l'Union Européenne
    • des campagnes d'information doivent être lancées sur le thème de la conduite silencieuse
    • le renforcement des sanctions contre les pots d'échappement frelatés avec possibilité de saisie du véhicule sur place
    • la promotion des deux-roues électriques
    • l'accroissement du nombre de points de contrôles au bord des voies de circulation
    • des dispositions diverses aptes à faciliter l'identification et les poursuites des contrevenants

    Il s'agit certes de l'Allemagne et on peut imaginer que les motards là-bas feront valoir leurs arguments et montreront les dents comme le fait régulièrement chez nous la FFMC (fédération française des motards en colère) quand on exige d'eux plus de respect de la société et de ses lois. Certains ont réagi en parlant de "chasse aux sorcières…!). Il reste qu'un mouvement est bel et bien lancé, qu'il sera monté au niveau des instances européennes et qu'on ne peut pas éternellement refuser des mesures qui vont dans le sens de la lutte contre le bruit et en faveur de la sécurité.

    Le bruit est une nuisance dont souffrent durement les français : 86% d’entre-eux se déclarent gênés par le bruit et le placent en tête des nuisances qu'ils subissent. Au-delà de la gêne, l’excès de bruit a des effets sur la santé. Problèmes auditifs (surdité, acouphènes…) et de santé générale (états dépressifs, pathologies cardiovasculaires…).

    La place de la moto à Paris sera l'un des thèmes du deuxième tour des élections municipales chez nous comme ailleurs. Il faut régler la question du bruit mais aussi celle du contrôle technique dont l'application est repoussé aux calendes, et celle du stationnement payant. Pour les deux premiers sujets, un vote au Parlement est nécessaire. Comme en Allemagne !

    GS