Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Pollution

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    DaliUne queue pour visiter le Centre Pompidou (photo Delphine Goldsztejn)

    Pâques marque un tournant chaque année en matière d’affluence touristique à Paris et plus spécialement dans le Marais dont les attraits et le charme sont vantés par tant de guides dans le monde.

    C’est ainsi que le flot de touristes devient partie intégrante de notre décor quotidien sauf le matin très tôt, nos artères sont alors quasi désertes ? Sans doute est-ce le moment le plus agréable de la journée, les rues retrouvant une ambiance provinciale. Mais rapidement arrivent les plus hardis qui se lèvent relativement de bonne heure en couple ou en famille rejoints par des groupes qui s’essaiment reconnaissables à la petite pancarte ou au petit drapeau qui sert de point de ralliement. Par la langue utilisée nous savons de quelles contrées viennent ces visiteurs.

    Les cars aussi sont de la partie, ils traversent le quartier déversant à certains points névralgiques, leur moteur tournant inutilement, les touristes marcheurs alors que d’autres de ces véhicules, à double étage, promènent les autres qui souhaitent visiter Paris assis. Par temps de pluie de minces imperméables tous identiques permettent d’identifier par la couleur chacun des groupes, tous étant encapuchonnés avec un dos étonnamment gonflé par les sacs à dos bien protégés.

    N’oublions pas ceux, nombreux, attirés par la location saisonnière qui tirent des valises dont les roulettes font un bruit d’enfer sur les pavés et le bitume, tous à la queue leu leu qui agacent bien des riverains. Mais le touriste n’est-il pas roi et bien plus encore lorsque Paris doit conserver sa place de première destination touristique au monde car la manne générée au plan financier est considérable et n’a pas de prix en cette période de longue morosité économique.

      

    Actu_2010_foxityUn des nombreux cars de visiteurs qui sillonnent les lieux touristiques de la capitale  

     

    Alors a-t-on des raisons de se plaindre face à un tel enjeu ? Certainement pas sauf que chaque touriste a deux yeux avec lesquels il observe et compare avec d’autres lieux, d’autres villes qu’il visite…. Or la propreté dit-il dans les enquêtes qui nous sont restituées n’est pas toujours au rendez-vous, loin s’en faut ! Certaines installations comme des sanisettes font cruellement défaut, la pollution atmosphérique, les tags, l’affichage sauvage, l’accueil ne sont pas à la hauteur des attentes.

    Alors si Paris veut conserver son rang de première destination, la nouvelle équipe municipale, fraîchement élue, doit dès à présent réfléchir avec tous les intervenants concernés, afin de mettre en place des moyens en conséquence et en rapport avec l’enjeu… ! car si l'on combine : des millions de touristes en plus et 100/150.000 habitants supplémentaires résultant du programme de nos élus en matière de logements nouveaux à Paris (+ 60.000), tout ceci dans la ville la plus dense d'Europe ! On peut dés lors imaginer le pire pour l'avenir des parisisiens, entassés dans une ville qui explose, et singulièrement ceux du centre historique de la capitale.

    La copie est à revoir. On ne veut pas d'un "big crunch" !

    Dominique Feutry

     

     

  • PhotoEtat actuel du mur de l'Espace des Blancs Manteaux, côté rue du Marché des Blancs Manteaux (IVe)

     

    Alors que l’Espace des Blancs Manteaux (IVe) situé en plein centre du Marais historique semblait enfin débarrassé des « dirty birds » qui l’enlaidissaient, voilà que de nouveaux collages de silhouettes et affiches diverses, dont une préconisant le lancer de chaussures sur des fils, recouvrent sa façade,  côté rue du Marché des Blancs Manteaux, en diagonale de l’Hôtel des Ambassadeurs.

    Nous avons beau entendre ici ou là que l’on doit laisser s’exprimer l’art de la rue (le soi-disant « street art »), il est difficile d’admettre que ce genre d’expression puisse apporter le moindre plus ou attrait à un quartier historique qui n’a pas vraiment besoin de cela pour exister ou faire venir à lui les touristes. Bien au contraire, laisser faire entretient cette impression de saleté ambiante que nous dénonçons si souvent.

     

    6a00d8341d8a0f53ef017eeb26f661970dEtat actuel des murs à l'angle des rues Marché des Blancs Manteaux et Hospitalières Saint-Gervais

     

    Les ex candidats devenus pour l’un, la nouvelle Maire de Paris, pour l’autre le Marie du IIIe en ont fait un argument de campagne. Mme Hidalgo déclarait peu de temps après son élection, lors d’une visite sur le terrain, qu’elle allait mettre les moyens dans ce domaine.

    Alors « mettez le paquet » car il y a à faire, plus spécifiquement dans les lieux les plus fréquentés, alors que récemment le classement international des Villes 2014 réalisé par Mercer ne mettait pas Paris en bonne position en ce domaine ! Une ombre indéniable dans l’attrait de la capitale…

    Dominique Feutry

     

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    Deratisation-1
     
    Jusqu’au 13 juin prochain et comme chaque année, la Préfecture de Police lance une grande campagne destinée à combattre rats et souris. Des contrôles sont prévus par les agents de l’Unité de Prévention des Nuisances Animales et pourront être effectués auprès des propriétaires, gérants, locataires et syndics d’immeubles. Ils pourront être amenés à donner des conseils, à imposer des travaux et dresser des PV (450 €) si ceux-ci ne sont pas exécutés.

    Le problème est que Paris est infesté de rats et de souris (voir notre article du 23 janvier 2013). Aucun quartier n’est épargné et encore moins ceux où les chantiers de rénovation sont nombreux, ce qui est le cas du Marais (Musée Picasso, Carreau du Temple, réfection des égouts, aménagements de logements sociaux….). Les travaux et la montée des eaux de la Seine que nous avons connue cet hiver dérangent les rongeurs. Ils changent alors de lieu d’implantation, passant des caves et sous-sols aux appartements… Les lieux publics sont très concernés, les hôpitaux comme les restaurants ou le métro, en passant aussi bien par les ministères.

     

    Document

    Logo du SMASH

    Toute canalisation défectueuse est une source de prolifération, de même que l’humidité. Il faut aussi éviter la saleté qui les attire. Nous ne disons jamais assez, lorsque nous dénonçons l’insuffisante propreté de nos rues, combien cela est propice à la prolifération des rongeurs qui s’attaquent à tout, y compris aux parpaings !

    Selon certaines estimations, Paris intramuros compterait entre 4 et 6 millions de rongeurs ! Soit deux par habitant ! Un chiffre qui donne le tournis et qui doit nous inciter à suivre à la lettre la campagne de la Préfecture.

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     Dessin d'un rat d'égout

    Il est toujours possible de faire appel au Service Municipal d’Actions de Salubrité et d’Hygiène (SMASH) dont les missions sont la lutte contre les insectes et les rongeurs et la collecte des seringues usagées. Le SMASH intervient à la demande et après enquête. Il évalue le niveau d'infestation ou le type de contamination à traiter et réalise des actions tant préventives que curatives (désinsectisation, dératisation, assainissement, désinfection).

    Contact : SMASH 11 rue George Eastman 75013 Paris Tél. : 01 44 97 87 97 – Fax. : 01 44 97 87 75

    Privilégier le contact mail : smash@paris.fr

  •  PhotoLa roue de bicyclette de la maison de retraite, 2 rue de la Perle (IIIe)

     

    A l’angle du 2 rue de la Perle et de la rue de Thorigny (IIIe) se trouve la maison de retraite Madeleine Béjart. Ses murs sont de temps à autre la proie de tags et collages d’affiches non autorisés. Nous venons de monter d’un cran dans l’imagination de ceux qui souhaitent à leur façon « décorer » ce bâtiment puisqu’une roue de bicyclette, autant meurtrie que laide, vient d’y être scellée da façon sauvage et de manière à être bien visible pour ceux qui arrivent de la rue du Parc Royal ou de la rue Elzévir.

    Posée à cet endroit, elle est comme une réplique à ce demi petit vélo rose (notre article du 19 novembre 2012) toujours planté telle une enseigne rue de Francs Bourgeois (IVe), face au débouché de la rue Elzévir. Il est curieux de devoir constater que ce type d’installation soit possible et résiste à l’enlèvement. En effet, la demie bicyclette rose est présente sur un mur XVIIe depuis plus de 17 mois déjà ! Sa petite sœur a donc de beaux jours devant elle et constituera sans aucun doute une entrée en matière surprise pour les milliers de touristes qui vont se rendre quotidiennement au Musée Picasso. Espérons qu’elle ne lui fera pas de l’ombre ?

     

    Chaussures-accrochees-Street-art-Beaubourg-4Les chaussures pendues de la rue Rambuteau (photo Palagret Archéologie du quotidien)

      

    Il faudrait que les services compétents de la ville enlèvent rapidement ces objets hétéroclites qui n’ont que faire en ces lieux sinon de choquer, seul but très certainement recherché par leur auteur. Nous pouvons d’ailleurs pousser le raisonnement en s’interrogeant sur l’intérêt de laisser prospérer des chaussures pendues sur des fils dans les rues du quartier (rues Rambuteau du Temple et des Francs Bourgeois notamment). Dans le blog « Archéologie du quotidien », il est dit « qu’il s'agit d'une forme d'art urbain, le "shoefiti" (contraction de shoes et graffiti) ou shoe flinging, une manière de marquer le territoire, aérien celui-là. Des papiers collés, chaussures blanches sur fond rouge, accompagnent ces lancers et montrent bien qu'il s'agit d'une action organisée ». Il est même ajouté « qu’une variante consiste à jeter des chaussures sur un arbre, à les accrocher à une barrière. Les sacs plastiques dans les arbres inspirent aussi certains artistes de rue ». L'accrochage de cadenas d'amour sur les ponts ressort du même principe.

     

      Pont-des-artsLes cadenas du Pont des Arts  

     

    Alors que faut-il faire ? Laisser les choses en l’état et bientôt nous verrons apparaître, pourquoi pas, d’autres formes de créations. Ainsi des guirlandes d’objets insolites (lunettes, chapeaux, chaussettes voire des casserolesqui sonnant au vent) seront tendues au-dessus de nos têtes, comme le linge qui sèche entre les maisons dans les rues des villes italiennes! Ou bien, plus raisonnablement, n’y a-t-il pas lieu de donner un coup de frein à ces exagérations qui ne riment pas à grand-chose sinon d’accentuer et d’accréditer l’idée de mauvais entretien et d’insuffisante propreté du quartier.

    Nos élus du Marais seraient bien inspirés de se saisir du sujet avant qu’ils ne soient débordés comme le sont leurs collègues en charge du pont des Arts qui est devenu dangereux car trop alourdi par les cadenas accrochés en nombre ! Le "street art" a  ses limites !

    Dominique Feutry

     

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     Une des deux oreilles en résine de la rue Pierre au Lard (IVe)

     

    "Grand-mère, que vous avez de grandes oreilles". "C'est pour mieux t'entendre mon enfant". Cette phrase du célébre conte de Perrault pourrait s'appliquer à la rue Pierre au Lard (IVe) où viennent d'être disposées deux grandes oreilles en résine. Elles sont juste à l'entrée lorsque l'on arrive de la rue Saint-Merri. Les passants peuvent  avoir l''impression qu'ils vont être écoutés s'ils parlent dans la rue …les murs ont des oreilles dit l'adage!

     

      PhotoLa seconde oreille de la rue Pierre au Lard (IVe)
     

    L'installateur de ces réalisations qui n'ont rien à faire à cet endroit a pris soin d'écrire, à côté de ses créations,  "zone sur écoute". Sans doute a-t-il cru bon, de faire une pâle réplique d'un élément de la fontaine toute voisine de Niki de Saint Phalle.

    Ce nouveau type de création décalée et franchement sans interêt n'a rien à faire dans nos rues. Les services compétents de la Ville doivent les retirer au plus vite.

     

    Dominique Feutry

  •  Pollution paris derlich"Pollution à Paris". Oeuvre de David Erlich (derlich@free.fr)

     

    On a beaucoup parlé de pollution ces temps-ci. Pour ce qui nous concerne, c'est en 2009, il y a cinq ans, que l'association a tiré pour la première fois le signal d'alarme. A propos de "l'expérience" de piétonnisation de la rue des Francs-Bourgeois, pompeusement appelée "Paris respire". Respire quoi ? On l'a révélé à l'époque : des composés toxiques et des particules d'autant plus cancérigènes qu'elles sont fines.

    Nos politiques ont mis du temps pour feindre de s'en apercevoir. Soyons juste : les "Verts" ont été plus réactifs que les autres. C'était la moindre des choses quand on sait leur engagement. Sauf qu'il nous semble qu'il y a chez eux aussi des amnésiques. Ainsi, on s'étonne qu'ils ne s'en prennent jamais aux torchères des pétroliers. Elles brulent chaque année 150 milliards de m³ de gaz naturel (du méthane essentiellement), soit 30 % de la consommation européenne d'hydrocarbures ou 25 % de la consommation annuelle des États-Unis. La combustion de ces gaz libère dans l'atmosphère son équivalent de dioxyde de carbone (CO²), responsable de l'effet de serre. Dans certains pays (civilisés) elles sont interdites. Pas en France.

    Mais revenons à Paris. La pollution extrême que nous avons subie ces derniers jours n'est pas imputable qu'à Paris stricto sensu, mais Paris y a sa part. Pour que l'air de Paris soit sain, il faut qu'au minimum toute l'Île-de-France s'engage sur sa qualité. Mais balayons devant notre porte et concentrons-nous maintenant sur ce que Paris doit faire et sur ce que les prochains élus à la Mairie de Paris doivent impérativement entreprendre.

    Une réglementation plus stricte de la circulation des poids lourds.

    Le "règlement marchandises" en vigueur autorise la présence de camions monstrueux (29 m² de plateau le jour, 43 m ² la nuit) au regard de l'étroitesse des voies, tout particulièrement dans les arrondissements du centre.

    Haudriettes camion trois essieuxDans une rue du IIIe, témoignage sans parole (Photo VlM)

     

    Interdiction de circulation pour les véhicules diesels les plus anciens

    Il faut viser par cette mesure un maximum de véhicules qui ne sont pas équipés de filtres à particules.

    Annulation de la commande de bus diésels par la Ville de Paris

    Paris et le STIF (syndicat des transports de l'Île-de-France) ont fait l'erreur de commander des bus dans cette technologie. Ils doivent trouver le moyen de la réparer. S'il en résulte des pénalités, il faudra trouver les économies de gestion (p. ex. les subventions clientélistes aux associations) pour les compenser sans avoir recours à l'impôt.

    Mise en application du contrôle technique pour les deux-roues

    Le décret date de 2010. La pression des lobbies l'a maintenu sous le boisseau. Il faut qu'il entre enfin en vigueur car c'est un moyen de lutter contre les deux-roues trafiqués, mal réglés, polluants et bruyants de surcroît. On dit que la mesure aura peu d'impact sur l'accidentologie. Voire. Et même si elle génère peu de vies sauvées, ayons une pensée pour ces vies-là.

    Introduction du parking payant pour les deux-roues motorisés sur les espaces aménagés

    Les mesures pour limiter le nombre de voitures dans Paris ont déclenché un afflux de deux-roues motorisés. Le stationnement gratuit et au gré du propriétaire est en partie responsable de leur explosion. Pour ramener plus de monde vers le vélo, la marche à pieds et les transports en commun, il convient de rendre leur stationnement payant et le soumettre à une amende dissuasive (comme pour les voitures) sur les espaces non aménagés (notamment les trottoirs).

    On nous répondra que les transports en commun sont saturés. C'est vrai sur certaines liaisons. Leur amélioration doit être au coeur de la politique des élus. Néanmoins, nous sommes proches de l'asymptote qui fixe la limite du possible. C'est pourquoi nous prions les responsables de la Ville de cesser de vouloir densifier Paris et accentuer par là-même une hyperactivité et une hyperfréquentation qui nuisent à la qualité de vie des habitants.

     

    Rien n'est simple à mettre en oeuvre dans ce programme. C'est pourquoi, à la veille du second tour, nous invitons ceux que la difficulté rebute, ceux qui n'aiment pas les challenges, ceux qui se sentent incompétents, à renoncer à une compétition dont les enjeux les dépassent.

    Gérard Simonet

     

  •  280px-Vogueo_III_-_03Un bateau navette Voguéo sur la Seine

     

    La récente pollution de l’air pose la question des transports dans Paris et notamment des transports en communs qui doivent être les moins polluants possibles et attractifs.

    Dans le concert assourdissant des commentaires multiples, y compris des déclarations des candidats aux élections municipales, il n’a pas été question de la relance du dossier des navettes fluviales sur la Seine, même s’il ne s’agit que d’une solution parmi d’autres.

    Le site internet de la mairie de Paris rappelle qu’une expérience appelée « Navette Fluviale Voguéo » avait été tentée sous l’égide du STIF de juin 2008 à juin 2011 entre la gare d’Austerlitz et Maisons-Alfort sur un parcours comprenant 5 escales, chaque bateau pouvant embarquer 70 passagers au prix d’un ticket de métro. Prolongé  30 mois, le test a tourné court faute semble-t-il d’un nombre suffisant d’usagers. Pensant qu’ils devaient être plus ambitieux, les collectivités concernées et le STIF ont envisagé un parcours plus long desservant 12 communes (de Vitry sur Seine à Suresnes) avec 28 escales (dont une au pied de Hôtel de Ville pour le Marais), 3 lignes et une fréquence renforcée. A la suite d’un appel d’offre où un seul candidat a répondu avec des conclusions jugées « inadéquates » pour le budget des collectivités engagées, il a été décidé d’abandonner.

     

    Thames_Clippers__4-STORM_CLIPPERUn clipper sur la Tamise

     

    La mairie de Paris met en avant dans les commentaires de son site qu’avec l’aménagement des berges de la Seine, elle n’a pas renoncé au projet. Des discussions seraient d’ailleurs en cours entre Ports de Paris et des opérateurs assurant déjà un service sur la Seine. Elle conclut en souhaitant qu’un service soit « enfin proposé aux habitants de la capitale, de la métropole et d’ailleurs ».

    Il est dommage et regrettable que ce dossier soit tombé dans les limbes alors que la question de la pollution de l’air devient chaque jour davantage prégnante. Ce sujet doit donc être réactivé par les élus qui sortiront des urnes car comme l’explique la mairie de Paris ce n’est qu’une question de budget. Alors il faut prioriser les actions et procéder aux arbitrages en conséquence. Ce n’est au final qu’une question de volonté politique.

    Pourquoi d’ailleurs les bateaux clippers de la Tamise rencontrent-ils un tel succès à Londres auprès des travailleurs qui les empruntent quotidiennement ? Il serait judicieux de profiter d’un retour d’expérience auprès de nos amis britanniques.

    Dominique Feutry

     

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    4383395_3_eed2_paris-dans-un-nuage-de-pollution-le-14-mars_b1720fcdd2cb9f3d7f46da1cf49da2e1Vue de Notre Dame le 14 mars 2014, voilée par la pollution

     

    La France, et Paris en particulier, vit depuis plusieurs jours consécutifs sous un couvercle de pollution.

    Quatre polluants atmosphériques sont particulièrement concernés  et mesurés en raison de leur dangerosité pour la santé : les particules fines (PM 10 et PM 2,5), le dioxyde d'azote (NO2), le monoxyde de carbone (CO) et l'ozone (O3). Les particules fines en suspension dans l'air (« particulate matter », PM, en anglais) sont principalement émises par le trafic routier (dont 70 % proviennent, en Ile-de-France, de la combustion du gazole), du chauffage au bois, de la transformation d'énergie par l'industrie et de l'agriculture avec l'utilisation d'engrais (article du 14 novembre 2012).

    Sur ce dossier, pour lequel nous avions alerté dès 2009 (article du 8 avril) et à plusieurs reprises ensuite, nous nous interrogeons sur l'attitude des autorités, de la Mairie de Paris en particulier qui n’a pas pris véritablement le dossier en main. Il faut que des mesures soient faites aux heures de pointe et dans les rues étroites de nos quartiers, envahies par des véhicules polluants. On donne de la nourriture BIO aux enfants des écoles mais on ne se préoccupe pas de ce qu'ils respirent. Il faut le savoir, AIRPARIF dispose sur Paris de plusieurs "stations de mesure permanentes" mais en nombre insuffisant . Pour ce qui nous concerne, la plus proche se trouvait sur l'esplanade des Halles et a été fermée depuis novembre 2010 en raison des travaux de réaménagement toujours en cours à cet endroit. Il ne reste donc que la station du 28 quai des Célestins (IVe), de surcroît en bord de Seine et celle place Igor Stravinsky (IVe). Ce qui est peu pour un quartier aussi dense que le Marais!

     On ne cherche pas à connaître la pollution dans les rues encombrées, car les politiques ne veulent pas de décisions drastiques qui réduiraient la circulation des véhicules motorisés. *

    Les mesures annoncées il y a quelques mois sont bien trop timides, qu’il s’agisse de celles pour les usagers des bicyclettes, de la multiplication des zones 30, de l’interdiction des véhicules les plus polluants, de la réduction de la vitesse sur le périphérique ou de développement des véhicules électriques.

    Qu’en est-il aussi des deux roues motorisées qui polluent comme les autres véhicules à moteur et qui pourtant s'opposent depuis quatre ans à l'application du décret exigeant leur contrôle technique.

    Nous entendons aussi souvent qu’"Il n'est pas question de faire du centre de Paris un sanctuaire !". Mais alors est-il préférable de laisser les gens s'asphyxier et s'inquiéter des récentes alertes à répétition ?

    Nous suggérions dès 2009 que l'ensemble du trafic, au centre de Paris au minimum, soit réduit tous les jours. Vouloir réduire la vitesse de circulation est insuffisant comme est dérisoire la piétonisation une demi journée des rues étroites du Marais. Seul point positif la circulation alternée va enfin être appliquée.

    Pourquoi nos politiques hésitent-ils tant à interdire la circulation des véhicules diesel  alors que c’est le seul moyen d’éradiquer la pollution ? Des pays l’ont fait et ne connaissent plus ce que nous subissons !

     

    Images

     

    Nous ne savions pas, en tirant une fois de plus la sonnette d'alarme en 2012, que  nous étions si près de la crise. Nous y sommes aujourd'hui. La préfecture de police vient de décider la circulation alternée pour deux jours. Simultanément, des voix s'élèvent pour dire que cette mesure est inique car elle frappe indifféremment les véhicules pollueurs et les autres en ajoutant insidieusement que l'amende n'est que de 22 € et que la police n'aura pas les moyens humains de sévir. A bon entendeur ….

    Un coup d'épée dans l'eau, par conséquent, comme le sont les mesures qui n'ont pas été réfléchies. Mais c'est bon à prendre. C'est le signe que la nation a pris conscience du danger d'un comportement irresponsable. Cette épreuve donne du sens également à notre campagne de sensibilisation contre la politique d'hyper-densification de Paris, prônée par les candidates des deux bords, qui porte en elle les germes d'une extension de l'activité elle-même génératrice de pollution sous toutes ses formes.

    Dominique Feutry

     

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    Voile de pollution sur Paris

     

     Alors que nous sommes heureux de voir enfin sur Paris le retour du soleil annonçant le printemps, ce constat est gâché par les alertes à la pollution lancées par Airparif et la Préfecture de Police qui impose des mesures de réduction de la vitesse des véhicules.

    Chaque fois que le soleil  brillera et que le vent aura disparu la  pollution devra t-elle battre des records ?

    Comment cela est-il admissible alors que nous sommes face à un grave problème de santé publique ?

    Le plus dangereux concerne les particules fines (composés solides en suspension émis par la combustion) très petites, quasi invisibles, elles peuvent entraîner des maladies sérieuses. Le niveau d'alerte aux particules fines (dues aux engrais, au chauffage au bois, aux transports diesel …) est atteint dés lors que la concentration atteint 80 microgrammes de PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 microns) par mètre cube d'air. Or ce niveau est dépassé depuis 3 jours en Ile de France selon les mesures d'Airparif et le centre de Paris, notre quartier en particulier, est plus pénalisé du fait de ses rues étroites. 

    Cette situation n'est hélàs pas exceptionnelle. Rappelons que la France dépasse chaque année les normes européennes en matière de pollution atmosphérique. Elle est poursuivie à ce titre devant la Cour de Justice de l'Union Européenne. Les spécialistes s'accordent à dire que notre pays est passé d'une  pollution aigûe, caractérisée par de fortes concentrations, à une pollution plus faible mais chronique et grave elle aussi, malgré la volonté de nos élus de réduire la circulation automobile.

      Photo 1Pollution par les gaz d'échappement des véhicules 

     

    Les candidats à la Mairie de Paris souhaitent encourager des transports moins polluants. Ils proposent le « zéro diesel en 2020 » pour les poids lourds circulant dans Paris voire  leur interdiction ainsi que pour les cars de tourisme. Mais ces mesures sont bien timides. Les bus tout électrique sont à l'ordre du jour mais quand ?

    Les annonces faites récemment par le Ministre des Transports visant à intensifier le nombre de zones 20 et 30 km/h, à créer un stationnement dit "très gênant" afin de protéger les piétons et cyclistes  et au final de favoriser les vélos, ne seront pas de leur côté d'un grand effet. Elles font même déjà l'objet de critiques. 

    Nombreux sont donc ceux qui estiment en revanche que parmi les principaux remèdes, la taxation du diesel est nécessaire car il est à l'origine d'une part importante des concentrations de particules et bénéficie cependant  d'une fiscalité favorable.

    Dominique Feutry

     

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    Photo 1Les tags ne cessent de se multiplier sur les immeubles à l'angle des rues Portefoin et des Archives (IIIe) 

     

    Le Carreau du Temple refait à neuf vient d'être inauguré. Il a pour vocation d'animer et d'embellir le quartier.

    Hélas,  à ses abords immédiats, des tagueurs se sont défoulés et n'ont pas hésité à maculer des murs de gribouillages qui sont là pour enlaidir et ainsi contraster avec les efforts menés par ailleurs pour rénover le quartier. Tel est le cas des murs des immeubles situés à l'angle des rues Portefoin et des Archives (IIIe) ainsi que sur le mur arrière d'un immeuble où se trouve une jolie fresque en plein centre de la rue de Franche Comté (IIIe).

     

    Photo Mur tagué rue de Franche Comté (IIIe)

     

    Ces barbouilleurs ont compris qu'en agissant sur des hauteurs suffisamment élevées, leur production ne serait pas enlevée rapidement. Cette pratique devient inquiétante (voir notre article du 14 janvier 2014 concernant la rue des Quatre Fils (IVe)) tant se multiplient les tags sur murs élevés, les cheminées et autres supports qui ne peuvent pas être nettoyés par l'entreprise chargée de les effacer.

    Un sujet dont parlent peu les candidats à la mairie de Paris  et qui pourtant devrait les intéresser, car il ne s'agit pas de baisser les bras. Au contraire. Dans chacun de ces cas des représentants de la mairie devraient se mettre en rapport avec les copropriétés concernées pour décider de mesures aptes à empêcher l'accès des tagueurs aux surfaces exposées.

    Dominique Feutry