Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Pollution

  • Francs bourgeois rue encombrée dimancheIntersection des  rues Vieille du Temple et des Francs Bourgeois pietonnes le dimanche

     

    Au fur et à mesure qu’avance la campagne pour les élections municipales la piétonnisation des rues de la capitale devient un sujet qui enflamme les débats entre les candidats et leurs partisans.

    D’un côté il y a ceux qui sont pour une piétonnisation partielle comme Nathalie Kosciusko-Morizet qui vient de proposer de rendre aux piétions les 4 premiers arrondissements (et les « collines » de Paris)  en utilisant le référendum. Seuls les résidents, les véhicules livraisons et les véhicules électriques seraient autorisés.

    De son côté A. Hidalgo, qui vient de lancer l’idée d’un réaménagement de la place de la Bastille avec davantage d’espaces verts et une circulation réduite, est plutôt pour une extension des zones 30 dans le centre de la capitale. Elle annonce même la création dans chaque  arrondissement d'un quartier réservé à l'année aux piétons et aux bicyclettes.
    Quant aux Verts, Christian Najdovski a déclaré qu'il existait déjà des rues piétonnes et que leur extension devait être "concertée et graduelle", nécessitant d’ailleurs de revoir le plan de circulation de Paris.

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    Panneaux qui fleurissent le dimanche réservant la voie uniquement aux cyclistes et aux piétons

     

    Si l'idée est de réduire la circulation automobile, il n'est cependant pas possible de tout piétonniser dans une des plus importantes agglomérations d'Europe, de surcroît fréquentée par plus de 30 millions de touristes par an. Le flot de véhicules est élevé et une part du trafic est incompressible. Le principe de réalité s'impose donc. Si le centre de Paris est davantage visé par la mise en place de la piétonnisation, la circulation se reportera sur d'autres rues et d'autres quartiers.

    Instaurer d'ailleurs de zones piétonnes dans ces quartiers risque fort de vider définitivement  Paris de ses parisiens pour devenir des lieux de passage (pied à terre, location saisonnière) et où l'espace libéré deviendra commercial et bas de gamme nécessitant des livraisons toute la jouréne. Mieux vaudrait au contraire installer ces zones dans les quartiers plus à l'écart, sans commerce où les habitants pourraient en bénéficier le mieux.

    La concertation avec tous les acteurs concernés  est vraiment indispensable. Elle permettra de trouver les solutions les mieux adaptées car la piétonnisation "totale" n'est pas sans conséquence. On constate en effet souvent que les terrasses des bars-restaurants voire des étals de certains commerçants dépassent allègrement les périmètres autorisés et les piétons doivent descendre des trottoirs et emprunter la chaussée…sans oublier notamment dans les zones 30 le stationnement sauvage des voitures mais aussi des motos qui devraient, à l'instar des 4 roues payer le stationnement et être soumises au contrôle technique car elles aussi polluent. Les rues Montorgueil et Rambuteau sont à ce titre de bons exemples.

    Attention donc aux promessses qui pourraient se traduire ensuite par des décisions trop unilatérales et trop strictes. Attention à la surenchère électorale qui pourrait laisser penser, si l’on y prenait pas garde, que le piétonnisation à tout crin devient finalement une fausse bonne idée.

    Dominique Feutry

     

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  •    IMG00057-20140112-1245Etat actuel de la bouche de ventilation et des ses abords 10, rue Michel Le Comte (IIIe) (Photo VlM!)

      

    Nous sommes nombreux à dénoncer et depuis fort longtemps, l'état de saleté quasi constant devant le gymnase et le Centre des Impôts de la rue Michel Le Comte (IIIe). En raison de la configuration des lieux, des détritus sont déposés à cet endroit et des SDF s'y installent, protégés qu'ils sont par l'avancée de l'immeuble qui agit comme un auvent sur le trottoir.

    Le Maire du IIIe arrondissement, alerté à plusieurs reprises, a promis de faire faire quelques aménagements à cet endroit, d'une part en installant des structures métalliques permettant aux deux roues de stationner, ce qui a été réalisé, et d'autre part de poser de hautes grilles autour de la bouche d'aération afin d'empêcher des personnes d'y prendre racine. Cela avait même été spécifié, lors du conseil de quartier du 1er octobre 2013 (notre article du 06 octobre), un représentant de la municipalité qui avait affirmé :  «des grilles de 2m50 disposées en carré seront installées autour de la bouche d'aération située dans l'angle du bâtiment où se trouve le Centre des Impôts».

    Sur ce second point, nous ne constatons aujourd'hui, à notre grand dam, aucune avancée alors que les mois passent. Les lieux sont occupés par des matelas, couchages et cartons. La  saleté a donc repris ses droits alors que nous avions pu croire un moment que les efforts entrepris permettraient de revenir à une situation normale.

    Voilà qui est bien dommage pour une rue extrêmement passante et fréquentée, une rue qui comporte des hôtels particuliers de premier ordre comme l' Hôtel d'Hallwyll (article du 15 janvier 2013), une galerie de peinture et un bar à chats (article du 21 septembre 2013) qui attirent nombre de visiteurs et clients. Nous avons peine à croire, face à la laideur de cet immeuble aggravée par l'état de saleté qui se trouve à ses pieds et les tags sur le mur en retrait qui lui fait face, de l'autre côté de la rue, que nous sommes dans le Marais.

    Les riverains attendent donc avec impatience l'arrivée des grilles promises par Pierre Aidenbaum et des actions énergiques qui rendront cette artère plus propre et moins délaissée.

    Dominique Feutry

     

    Post scriptum # 1 du 27 janvier 2014 :

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, nous adresse le message suivant :

    "Je reviens vers vous au sujet de l’installation du dispositif visant à ceinturer et protéger la bouche de ventilation sise 10, rue Michel Le Comte, devant le Centre des finances publiques.

    Ce dossier, qui reçoit toute mon attention et celle de mes adjoints depuis de nombreux mois, est en passe d’être réglé, la grille que vous mentionnez dans votre article, d’une hauteur de 2,50 mètres, devant être implantée d’ici deux à trois semaines.

    Espérant vous donner ainsi satisfaction, je vous prie de croire, Monsieur le président, en l’assurance de ma considération distinguée".

    Pierre AIDENBAUM

    Maire du 3e

     

    Post scriptum # 2 du 5 février 2014

    Nouveau message du Maire, reçu ce jour :

    "Pour faire suite à mon précédent message en date du 27 janvier, je vous informe qu’une grille a bien été installée aujourd’hui même, mercredi 5 février, au pied de l’immeuble sis 10, rue Michel le Comte.

    Des personnes sans-abri s’abritaient régulièrement au niveau de l’avancée de ce bâtiment et d’une bouche d’extraction d’air chaud. Les maraudes et les services de l’Etat et de la Ville avaient connaissance de ces installations et m’en tenaient régulièrement informé.

    Considérant le danger que suppose ce type d’emplacements, nuisibles en premier lieu aux personnes qui pensent y trouver refuge, j’ai demandé à ce que cette partie de la rue Michel Le Comte soit réaménagée. Des stationnements pour vélos ont ainsi été mis en place et cette grille, réalisée sur mesure, empêche l’accès à la bouche d’extraction d’air.

    Un tel aménagement s’inscrit dans la droite ligne de la politique de la Ville de Paris concernant l’occupation inappropriée de l’espace public. Pour chaque situation similaire, nous faisons systématiquement procéder à l’enlèvement des encombrants et nous veillons continuellement à limiter les emplacements propices à ce type d’installations (devant des extractions d’air chaud, dans des cabines téléphoniques…), qui s’avèrent particulièrement dangereux pour les personnes concernées. Toutefois, ces actions ne sauraient être menées au mépris de la dignité de ces hommes et de ces femmes et nous ne les envisageons donc pas sans suivi et accompagnement social, ce qui parfois nécessite du temps.

    Si je me réjouis de voir ainsi aboutir ce projet d’aménagement que j’ai moi-même initié, sachez que je continuerai d’observer avec attention l’évolution de la situation en veillant à toujours concilier quiétude des riverains et respect des personnes les plus démunies.

    Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.

    Pierre Aidenbaum"

     

     

     

     

  • Juste_un_sermonContrôle de deux roues par la police

     

    Nous souhaitons reproduire in extenso ci-dessous un communiqué de la Préfecture de Police dans « Point Info » relatif au bilan de contrôles récents entrepris par l’unité de contrôles techniques (UCT) contre les bruits excessifs et les atteintes à l’environnement commis par des deux-roues dans le IIIe arrondissement.

    Cette action est plutôt rassurante pour les riverains. Elle montre que tous les abus ne sont pas permis et que nous sommes dans un Etat de droit, ce qui peut entrainer des sanctions à l’égard des contrevenants. 

     

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    "Dans le prolongement des contrôles préventifs diligentés en septembre dernier, la direction opérationnelle des services techniques et logistiques (DOSTL) vient de coordonner, 6 opérations de sensibilisation aux nuisances sonores, à la pollution et plus généralement des opérations de sécurité routière visant les deux-roues motorisés. 

    Du 12 novembre au 4 décembre 2013 , l’unité de contrôles techniques (UCT), avec l'appui des motos de la DOPC et des effectifs locaux de la DSPAP, a réalisé, dans le 3e arrondissement de Paris, plus de 250 contrôles de deux-roues fondés sur le "mieux vivre ensemble". Lors de ces derniers, 87 infractions ont été relevées, dont 7 pour bruit excessif et 7 pour système d'échappement non conforme. D’autres infractions ont également été relevées (plaque d'immatriculation non conforme, franchissement de feu rouge, conduite dangereuse ou encore non présentation d'assurance…).

    Au cours d’un de ces dispositifs, l’unité de contrôles techniques a également procédé à l'interpellation en flagrant délit de trois individus venant de commettre une tentative de vol sur une victime retirant de l’argent à un distributeur de billets.

    L’UCT maintiendra une attention particulière sur ce secteur dans le cadre de la programmation de ses opérations hebdomadaires relatives à la lutte contre la pollution et le bruit".

     

  •   5698727-paris-est-la-ville-francaise-championne-des-embouteillagesUn embouteillage dans le centre de Paris

     

    Une enquête statistique émanant de l’index de trafic Tom-Tom, fournisseur de produits et services de navigation routière et de localisation des automobilistes, révèle que sur un trajet d’une heure parcouru aux heures de pointe du matin ou du soir, c’est-à-dire au moment des pics d'embouteillages à Paris, l’automobiliste perd en moyenne 44 minutes.

    Seule la vile de Marseille fait pire en raison de sa situation géographique entre mer et montagnes alors que des grands axes routiers débouchent directement au centre de l’agglomération. Lyon et Nice obtiennent des scores meilleurs que Paris alors qu’elles sont pourtant connues pour leurs encombrements.

    Paris est donc la deuxième ville la plus embouteillée de France ! L'index Tom Tom précise que "la capitale rivalise avec Marseille dans le haut du classement hexagonal, avec un taux de congestion de 36 % (contre 34 % sur la même période en 2012), ce qui signifie que sur tous les jours du trimestre, les temps de parcours sont en moyenne 36 % plus longs comparativement à un temps de parcours optimal (heure la plus fluide)". L'étude révèle les jours les plus embouteillés comme ce fut le cas à Paris le 19 juin 2013. Sans doute en raison d’une météo chahutée.

    Certes toute étude est sujette à caution mais s’il y a des erreurs, celles-ci s’appliquent à tout l’échantillon, en l’occurrence toutes les villes entrant dans la statistique… Ceci vient malheureusement conforter ce que nous dénonçons régulièrement dans notre quartier, à savoir la pollution induite par ces embouteillages, souvent dus à des changements entrepris sans étude d’impact suffisante tels par exemple que la modification des espaces et des sens de circulation sur les grands boulevards et la place de la République ou les aménagements des voies sur berges (voir nos articles des 23 septembre 2012 et 26 juin 2013).

    Nous n’oublions pas non plus les impacts causés aux véhicules de secours divers (pompiers, ambulances, SAMU) et l'accroissement du bruit qui en découle.

     

    FranprixDéchargement destinés aux magasins Franprix au port de la Boudonnais près de la Tour Eiffel

     

    La volonté de décourager les automobilistes à prendre leur véhicule pour circuler dans Paris montre ainsi ses limites. Plutôt que de s’entêter, peut-être faudra-t-il imaginer d’autres solutions telle l’instauration d’un péage ou de jours alternés de circulation ? L’alternative en cours d’expérimentation de la livraison des marchandises, non plus par camion mais par bateau, directement vers des plates-formes centrales à quai ou s’approvisionnent ensuite les magasins de marques de distribution alimentaire, est une autre possibilité.

    Les élections municipales devraient amener les candidats à faire des propositions dans l’intérêt des parisiens, en ayant conscience que la qualité de vie des habitants prime avant toute autre chose.

    Dominique Feutry

     

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    IMG_3023Impasse de la Planchette (IIIe) : un cloaque 

     

    Présente sur les plans de Paris depuis le XVIIe siècle, l'impasse de la Planchette (IIIe) débouchant sur la rue Saint Martin face à la rue Blondel, tire son nom soit d'une enseigne de magasin, soit d'un petit pont qui servait à franchir un égout. Depuis plus d’un an l'impasse est recouverte de graffitis. Les services dévolus à leur enlèvement alertés sont venus et ont effectuées à plusieurs reprises leur effacement. Toutefois ils ne sont pas intervenus sur les murs d'accès au parking privé qui s'y trouve et sur lesquels les tags pullulent appelant d'autres tags et surtout force saletés.

    L'endroit est en effet fréquenté par des SDF qui en ont fait leur petit QG, leur squat. Le bruit la nuit est fréquent du fait de l'alcoolisation des intéressés et malgré les interventions du Commissariat du IIIe, ils reviennent sachant que le propriétaire du lieu, qui n'a pas souhaité donner suite à des pourparlers amiables, n'a cure de ces problèmes de voisinage qui deviennent, il faut le dire, préoccupants…

    Des lettres adressées à la Mairie et à la Direction du Logement et de l'Habitat, par les riverains au cours de l'été ont été suivis de peu d'effet comme d'ailleurs la déclaration d'insalubrité faite parallèlement.
    Un rendez-vous a néanmoins été obtenu le mois dernier à la Préfecture. Il s'en est suivi une rencontre avec le Directeur de cabinet du Maire du IIIe arrondissement à qui il a été rendu compte de la situation déplorable et d'insalubrité dans laquelle se trouvaient les habitants de l'impasse… Depuis lors c'est le statu quo.

     

    IMG_2624Déchets, tags, squat … l'état actuel de l' Impasse de la Planchette (IIIe)

    La difficulté dans ce dossier est que la parcelle concernée par le squat, la saleté et les tags, appartient à une personne privée. Certes pour ce qui est du bruit, de la sécurité des personnes et des biens ainsi que de l'insalubrité, les autorités sont compétentes pour agir, ce qu'a fait à plusieurs reprises la Police du IIIe mais au-delà, il faut que le propriétaire soit partie prenante, ce qui n'est pas le cas à cet endroit… Il reste aux riverains la solution d'une action judiciaire coûteuse et longue pour contraindre le propriétaire à installer un dispositif, par exemple une grille, fermant l'entrée permettant d'accèder au parking …

    Certaines dispositions légales devraient être revues afin de contraindre les propriétaires ne se sentant par concernés à prendre les mesures pour remédier à des situations telles que celle que nous décrivons et qui créent une véritable souffrance pour le voisinage immédiat.

    L'exemple des débordements de terrasse comme celui du bruit la nuit par les clients alcoolisés d'établissements ouverts très tard ressortissent de la même problématique. Sans verbalisation et décisions administratives fermes, il sera difficile d’éradiquer le phénomène. Certains des candidats déclarés pour les prochaines élections municipales ne semblent pas aller dans cette voie…            

    Les électeurs l'ont déjà noté !

    Domlnique Feutry

     

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      IMG00216-20131002-0811             Façade de la station service- parking  16, rue Saint Antoine (IVe) 

     

    Bien pratique à cet endroit très passant, la station service du 16, rue Saint Antoine (IVe) fait partie du paysage du quartier et se signale par ses deux pompes à essence situées sur le bord du trottoir. La station abrite aussi un parking de 500 places. Peu de conducteurs qui y stationnent, s'approvisionnent en carburant ou qui passent en ce lieu, peu de piétons qui empruntent cette voie, imaginent qu'ils côtoient une véritable bombe à retardement. On peut en effet s'interroger sur son installation à cet endroit lorsque l'on sait que la citerne est à l'intérieur du bâtiment.

     

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    Or pour la remplir, les camions citernes sont tenus de franchir un porche puis de s'enfoncer au coeur de l'immeuble via un long corridor étroit (cf photo accompagnant l'article). Pendant le remplissage le risque d'explosion est maximum pour la centaine de résidents occupant la copropriété. Si une explosion se produisait à l'instar de catastrophes passées qui ont fait de nombreux morts, le nombre de victimes pourrait s'avérer extrêmement élevé, aggravé par la densité de la population présente, par la forte fréquentation dans cette zone et la présence d'une école de 2 000 élèves située juste en face dans l'Hotel de Mayenne (voir notre article du 14 septembre 2012). Nous ajouterons les risques de pollution de l'air, des personnes et des sols.

     

    IMG_2227 DFLa station service 46, rue des Archives (IVe) préparant un concert pour le soir  

     

    Une situation comparable quoique moins sensible est a signaler au 46 de la rue des Archives (IVe) où la station service est en plein coeur d'une rue animée de jour comme de nuit. Accessoirement et depuis peu le garage sert aussi curieusement de salle de concert le soir (avec le bruit que l'on imagine imposé aux riverains: "get loud !") et de magasin de ventes éphémères de jour, ce qui attire un important chaland accroissant le nombre de victimes potentielles en cas d'explosion.

    Si ces 2 implantations sont très anciennes, comment se peut-il, face à une réglementation sévère, qu'elles puissent encore en ces lieux si exposés distribuer du carburant … ? Mais nous dira-t-on si toutes les stations services sont considérées comme dangereuses dans les centres villes, alors il ne sera plus possible de s'approvisionner en carburant. Nous répondons que la législation déjà sévère devait être renforcée par le précédent gouvernement (doublement de l'épaisseur des parois de cuves …), il n'a pas été donné suite aux mesures prévues ! Pourtant si des évolutions réglementaires ont été envisagées c'est bien qu'il y a problème !

    Préfère-t-on privilégier le commerce au détriment de la sécurité des personnes et des biens ? Les responsables de la prévention de ces risques feraient bien de mettre ce dossier parmi leurs priorités. L'explosion récente, lors de travaux dans un garage, d'une cuve pourtant vide qui s'est produite rue d'Enghien (Xe) provoquant 3 morts, un disparu et un blessé grave, vient de rappeler malheureusement la dangerosité de ces installations.

    Certains se souviennent de l'incendie de la station service du 42 rue Beaubourg (IIIe) où un pompier avait perdu la vie. Une plaque apposée sur l'immeuble est là pour nous le rappeler. 

    Dominique Feutry

     

  • Blancs manteaux parvis église 01 10 13

    Eglise des Blancs Manteaux (IVe). Le parvis

    Nous avions décrit à plusieurs reprises de l’histoire (article du 01/09/12) et parlé des animations culturelles (12/01/2011 et 20/03/2013) de l’église des Blancs Manteaux (IVe) dont le parvis est orné d’une façade provenant de l’ancienne église Saint Eloi des Bernardins, aujourd’hui détruite, qui s’élevait sur l’Ile de la Cité.

    Malheureusement les 9 longues marches construites au pied de cette façade qui permettent d’accéder à l’édifice par la rue des Blancs Manteaux (IVe) sont devenues, ainsi que le palier et le trottoir qui les encadrent, un lieu de rassemblement et de fêtes bruyant où sont attroupées des personnes indélicates souvent alcoolisées qui n’hésitent pas en sus de cette pollution sonore à mettre l’endroit dans un état de saleté déplorable. Tâches de graisse, mégots et cannettes, bouteilles cassées, papiers et autres détritus en tous genres s’invitent à la vue de tous, gâchant le lieu, ne respectant ni l’entrée d’un édifice cultuel, ni les passants qui entrent pour visiter ou prier, obligés de slalomer entre les bouteilles, les papiers gras et les personnes souvent encore vautrées sur les marches.

    Du théâtre situé juste en face (15, rue des Blancs Manteaux), les clients qui attendent au guichet voient eux aussi ce triste spectacle qui tranche avec celui pour lequel ils se sont déplacés !

    Pire encore, que peuvent penser les élèves qui longent la bâtisse pour se rendre en classe à quelques pas de là ou au square tout proche et voient ces saletés joncher les escaliers et le trottoir. Quel modèle laisse-t-on aux jeunes ? Cette situation intolérable est une provocation si l’on sait qu’à quelques dizaines de mètres, dans la même rue, est installé le Clos des Blancs Manteaux (au N° 21) qui propose des animations pour tous dans " …le cadre d’une démarche éco-citoyenne…" où il est nécessaire de "…changer nos habitudes et préserver notre environnement proche… " Sic. Cette proximité, avouons-le, ne manque pas de sel !

    "Vivre le Marais !" comme il se doit, va alerter les autorités afin que cessent ces agissements qui créent, de jour comme de nuit, une vraie nuisance aux habitants et accentuent cette impression de laisser-aller qui, aux yeux des visiteurs, ternit, ce qui est dommageable, l’image du quartier et de Paris, déjà atteinte par les tags, l'affichage sauvage et les flyers.

    Dominique Feutry

     

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    Pendu de baskets face au 48 rue des Francs Bourgeois (IIIe). Photo VlM !

     

    Après la bicyclette tronquée scellée qui pavoise toujours sur un mur de la rue des Francs Bourgeois au croisement avec la rue Elzévir (IVe), un nouveau genre de décoration fleurit depuis plusieurs semaines dans notre quartier. Les câbles qui permettent de suspendre les illuminations de Noël servent désormais à pendre des baskets reliées entre elles par les lacets.

    Lancées sans doute par des plaisantins à partir de la chaussée mais plus probablement depuis une fenêtre d’immeuble, ces chaussures constituent de bien curieuses pendeloques inadaptées au paysage de la rue. Elles sont accrochées face au numéro 26 de la rue Rambuteau (IIIe) et au N° 48 de la rue des Francs Bourgeois (IIIe), elles ne donnent pas fière allure aux lieux qu'elles banalisent…

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    Pendu de baskets face au 26 rue Rambuteau (IIIe). Photo VlM!

    Peut-être que les responsables de ces lancers voulaient faire sécher leurs souliers non pas sur le rebord de leur fenêtre mais à la manière italienne qui veut que le linge soit accroché sur des fils entre les immeubles qui se font face. Le problème est que le câble est fixe au contraire du système italien qui est monté sur poulie.

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     La bicyclette tronquée installée rue des Francs Bourgeois (IVe) depuis novembre 2012 : un festival effectivement…Photo VlM !

     

    Arrêtons là la plaisanterie et reconnaissons qu’il est bien regrettable que ces suspensions ne soient toujours pas retirées depuis le nombre de semaines où elles interpellent les passants, à l’instar de la demi-bicyclette rose dont la peinture commence à être décolorée par le soleil depuis 8 mois qu’elle est plantée dans son mur!

    Mais peut-être s'agit-il d'une nouvelle volonté de voir fleurir une forme d’art qui s’accommode mal de ma compréhension en la matière et je pense ne pas être le seul…

    Dominique Feutry

     

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    Coucher de soleil sur la Seine un soir d'été à Paris

     

    Excepté la forte chaleur et les pics de pollution, vivre à Paris pendant les congés d’été plait souvent à ceux qui ne quittent pas la capitale et qui reculent ou avancent leurs congés annuelles pour mieux savourer, non pas le calme mais un rythme plus ralenti, moins oppressant, loin de la foule que l’on côtoie habituellement.

    Une exception cependant concerne les gares dont la fréquentation reste forte. Les piétons doivent d’ailleurs veiller, aux abords de celles-ci, aux bagages à roulettes qui, outre leur bruit, peuvent rouler allégrement sur vos pieds si vous n’y prenez pas garde. Les touristes sont nombreux et ils occupent aussi largement les parcs et jardins. Celui de la place des Vosges en est un bon exemple. Mais il est plus agréable de circuler dans les rues, de prendre les transports en commun moins bondés et pourtant leur rythme de passage est moins soutenu.

    Les queues habituelles ont souvent disparu, qu’il s’agisse de prendre ses billets RATP, de trouver un table dans un restaurant ou de se rendre à un spectacle. La moindre affluence fait que notre quartier parait un peu plus propre, le nettoyage a souvent lieu à une heure plus tardive dans la matinée et c’est dommage pour les lève tôt. Les effectifs affectés du fait des vacances sont sans doute réduits. Le stationnement des véhicules est facilité car le trafic est en baisse à ce moment de l’année. Il est regrettable que les cars de touristes se garent n’importe où et qu’ils soient peu verbalisés, alors que très fréquemment ils laissent tourner leur moteur à vide de façon à maintenir la climatisation dans l' habitacle au détriment des pauvres parisiens qui sont ainsi davantage pollués (voir notre article du 30 mai 2013).

     

    ImagesCAMA3OAHLes quais ensablés (IVe) de Paris Plage

               

    Nos commerçants « préférés » ferment les uns après les autres (seuls 6% des boulangers de Paris sont ouverts!), ce qui nous donne l’occasion de fréquenter ceux où nous ne nous rendons pas ou peu, nous découvrons ainsi d’autres adresses. Et puis, il est possible de flâner le long des quais, au-dessus ou dans les espaces aménagés de Paris Plage qui a cette année la chance d’un temps tout à fait adapté le long de la Seine dont on dit que la qualité de l’eau est sensiblement améliorée. Le soir il y a toujours des fêtards mais leur grande masse est partie près de la mer ou de l’océan, rendant nos nuits moins bruyantes sauf malheureusement dans des endroits bien sériés ou lorsque les terrasses des établissements ouverts tardivement créent de la gêne (voir notre article du 23 juillet 2013 sur la place du Marché Sainte Catherine).

    L’été est aussi la période des travaux qui peuvent nuire à la tranquillité, soit parce qu'ils démarrent très tôt le matin, soit parce que des installations incommodent toute une rue comme cette importante plaque de fer qui recouvre, rue Michel Le Comte (IIIe), une fosse creusée pour recevoir le raccordement au chauffage urbain, devant le bâtiment où sont aménagés des logements sociaux. Chaque fois qu’un véhicule roule sur cette plaque, on croirait qu’il passe un tremplin et le bruit sourd qui s’en suit est alors assommant et bien pénible. Le phénomène se produit en continu de jour comme de nuit sauf lorsque le rue est interdite à la circulation, mais cela ne se produit jamais de nuit.

    Enfin ceux qui ont néanmoins quitté Paris durant l’été ont dû prendre les précautions d’usage pour protéger leur domicile (prévenir son voisin ou son gardien, ne pas omettre de brancher l’alarme…), les vols déjà nombreux en temps normal redoublent en cette période propice aux malfrats.

    Dominique Feutry

     

     

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    La place du Marché Sainte Catherine (IVe) et ses nombreuses terrasses très fréquentées 

     

    Une si jolie petite place aurait pu inspirer une chanson de Serge Reggiani qui y a habité plusieurs décennies, mais le charme de la place du Marché Sainte Catherine (IVe) a disparu. En effet, elle est ceinturée de restaurants aux terrasses extensives dépassant les clous délimitant les périmètres bien généreux octroyés par la Direction de l'Urbanisme et mettant à mal les autorisations délivrées sachant que certaines n'existent même pas !

    Les riverains de la place n'en peuvent plus mais, malgré toutes les actions qu'ils ont menées (commissariat mairie…), restées malheureusement vaines…

    Nous avons voulu nous rendre compte par nous mêmes de la situation. Le brouhaha permanent de la place dont la configuration agit comme une caisse de résonance impressionne par son intensité accentuée par les fréquentes montées de décibels provoquées par l'arrivée d'un  plat, d'une bouteille de vin ou par l'échauffement des esprits mais surtout  chaque fois qu'un anniversaire est souhaité et il y en a beaucoup… à croire que le lieu s'en est fait une spécialité ! La montée en puissance du bruit est alors à son comble d'autant qu'il est souvent repris en echo dans les établissements et terrasses voisins.

    Comment est-il possible de rester passif face à un tel laisser-faire ? Comment est-il possible de laisser les riverains aux prises avec une telle nuisance de jour et surtout de nuit, 7 jours sur 7 ? Comment est-il possible que les autorités compétentes ne prennent aucune mesure et ne viennent pas constater cette situation dégradée quasi permanente ? Cet état de fait s'ajoute d'ailleurs aux cas des personnes souvent alcoolisées qui prennent racine sur les bancs de la place, à l'ombre des arbres, et aux musiciens de rue qui n'hésitent pas à ajouter des décibels, comme si le bruit attirait le bruit, quelle que soit l'heure. La cacaphonie est alors à son paroxysme.

     

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    La même place de jour 

     

    Tant pis donc pour les riverains, ils n'ont qu'à habiter à la campagne comme le préconisent souvent ceux qui voudraient voir notre quartier dédié uniquement à la fête. Comme nous le rappelons souvent depuis quelques mois à l'approche des élections municipales, les habitants de la place, et non les consommateurs des établissements, sauront sanctionner ceux qui laissent perdurer cette situation intolérable voire infernale qu'ils subissent.

    L'été a été long à arriver, alors que la saison bat son plein, le chiffre d'affaires perdu lors du mauvais temps doit être rattrapé à tout prix et tant pis si c'est au détriment des riverains, d'autant qu'un certain nombre d'emplois sont à la clé. Ce type de refrain est malheureusement éculé et si aucun effort n'est fait, la situation déséquilibrée entre les habitants et les exploitants ne fera qu'empirer,  le conflit va s'enliser davantage, se durcir, avec le risque qu'il ne donne des idées à d'autres en des lieux similaires.

    Alors messieurs les représentants des pouvoirs publics il vous faut  agir rapidement pendant qu'il en est encore temps, le risque d'un mauvais fait divers, tant la tension est forte, n'est pas à exclure ! De son côté, Vivre le Marais ! interpelle par courrier le Commissaitre du IVe arrondissement, le Directeur de  l'Urbanisme et le Maire du IVe.

    Dominique Feutry