Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Pollution

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    Le proverbe que nous avons pris comme titre de cet article peut surprendre et faire sourire, mais il illustre assez bien un phénomène dont l'ampleur ne s'arrête pas de progresser. Nous ne cessons en effet de l’écrire, nous ne cessons de le dire, nous ne cessons d’échanger à ce sujet, nous ne cessons d‘en parler aux élus, la saleté dont l'urine fait désormais partie de notre quotidien et c'est intolérable. Les noctambules en particulier, indélicats et grisés s’en donnent à cœur joie et encore plus les jours de fêtes comme lors des Fête de la Musique ou Gay Pride, pour ne citer que les plus récentes. Même en plein jour ces abus existent. Les réactions des administrés (blogs, conseils de quartier, conversations…) sont de plus en plus vives et de plus en plus critiques.

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    Exemple de cabines sanitaires pouvant être utilisées lors des fêtes

    Notre quartier, comme d’autres d’ailleurs, concentre urine et vomis qui tapissent en abondance nos trottoirs, nos façades et les entrées d'immeubles, plus spécifiquement les lendemains de fête et les samedis et dimanches matins. Odeurs pestilentielles, salissures constituent un bien triste spectacle que nos autorités ne semblent pas suffisamment prendre en compte et mésestiment. Pourtant il s’agit d’une question d’hygiène publique qui représente un enjeu électoral important !

    Nettoyer ! Nettoyer ! Verbaliser ! Verbaliser ! Il est indispensable de prévoir dorénavant  l’installation systématique de sanisettes et d'urinoirs temporaires sur les lieux les plus fréquentés lors des fêtes, comme celles de juin, afin de limiter ainsi le nombre de malotrus qui ne respectent rien. Nous devons combattre cette situation indigne où l’inconvenance est la règle qui mène à l’insalubrité et donc à d’autres abus et empestent la vie quotidienne des habitants ! N'y-a-t-il pas aussi une responsabilité des exploitants des établissements qui accueillent des centaines de clients alors qu'ils disposent d'un nombre insuffisant de toilettes. Des régles existent en la matière qui ne sont pas respectées. Leur bonne application est-elle bien contrôlée ?  Ils doivent s'équiper en conséquence sinon accueillir moins de clients.  

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    Un "anti épanchement d'urine"

    Cela ne peut plus durer Messieurs les élus. Il vous faut engager des moyens substantiels pour combattre et endiguer ce fléau ! Il est facile de diminuer les subventions aux associations dont l’utilité n’est pas démontrée. Il serait opportun, comme nous vous l’avons déjà suggéré, de lancer des Etats Généraux de la Propreté en réponse aux Etats Généraux de la Nuit qui font finalement peu de cas de ces questions d’hygiène et de pollution.

    Les administrés, mais aussi vos personnels indignés par ce qu’ils doivent enlever, attendent des actions significatives et rapidement visibles, davantage de fermeté et d'engagement. Nous sommes en période électorale et nous voulons des actes car nous n’en pouvons plus de respirer cet air pollué et vicié par l’odeur d’urine.

    Dominique Feutry

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    Tag/Collage particulièrement laid apposé sur le mur de côté du 20 rue des Quatre Fils face au Caran (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Alors que nous dénonçons au travers de plusieurs articles (en particulier l'article du 6 mai 2013) la pollution par les "Dirty Birds", ces tags sur papier qui innondent les murs du Marais, voilà que d'autres tags du même type font leur apparition . Nous l'avons dit, si les tags ne sont pas enlevés rapidement, ils attirent d'autres tags et des affiches sauvages, à l'instar de ce qui se passe pour la saleté.

    Il s'agit d'animaux informes de couleur fade signés YOSH. qui viennent salir eux aussi le quartier.

    En ce qui concerne les collages"Birdy Kids", il s'agit d' une entreprise qui a pignon sur rue à Lyon. Ell dispose d'une boutique, ses coordonnées sont faciles à appréhender…Nos murs lui servent en fait de support publicitaire pour se faire connaître et vendre ensuite toutes sortes de produits dérivés dont des tee shirts, des panneaux, des pancartes, des affiches etc …à l'effigie de ces oiseaux.

    Il est assez paradoxal de lire sur différents sites concernant cette activité très organisée les commentaires suivants :

    "Ces artistes déraisonnables ont cherché les moyens d’unir leur art à l’environnement citadin. Et c’est de cet attrait qu’est née l’idée de se tourner vers les collages, en centre-ville, en pleine nuit, et surtout jamais avant minuit."

     

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    Les collages s'attirent ainsi que le montre cet exemple 28 rue des Francs Bourgeois (IIIe)   (Photo VlM!)

     

    Est -il normal d'avoir recours à l'affichage sauvage pour ne pas payer de campagne publicitaire et faire payer aux parisiens, via leurs impôts, l'enlévement de ces collages qui gâchent le quartier?

    Si des mesures ne sont pas prises par les services de la propreté de la Ville, alors nous allons être innondés davantage encore par ces collages, d'autant que nous entrons en période de vacances durant laquelle les agents seront moins nombreux face à des colleurs actifs. Nous l'avons déjà dit, les tags, comme la saleté, attitrent d'autres tags dès lors qu'ils ne sont pas enlevés rapidement.  

    N'oubliez pas que vous pouvez trouver directement sur note blog (colonne de gauche) le lien qui permet de remplir le formulaire pour faire enlever les tags.

    Dominique Feutry

     

     

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    La "nouvelle" place de la République (IIIe)

     

    La place de la République, une des plus grande de Paris (3,4 ha) qui a connu depuis 1889 tant d'événements historiques avait besoin d'être réhabilitée. Livrée aux voitures, le trafic était intense et beaucoup de piétons hésitaient à la traverser pour atteindre le terre plein, au demeurant peu accueillant. Ce dernier était si peu fréquenté que des renards avaient élu domicile à cet endroit (notre article du 12 décembre 2012). Le dilemme était de redonner à la place son lustre d'antan tout en préservant la mémoire qui reste attachée au lieu ou d'en faire une esplanade accessible à tous, voire d'essayer de concilier les deux.

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    La statue de la République triomphante des fréres Morice  

     

    La statue de la République triomphale due aux frères Léopold et Charles Morice ayant été refaite et les candélabres restaurés, les initiateurs du projet diront que cette dernière solution l'a emportée. En réalité les avis sur ces travaux qui ont coûté pas moins de 24 millions d'euros sont controversés. Rénovation banale, sans originalité, sans âme pour certains, réussie pour d'autres et enfin accessible à tous. Les qualificatifs opposés ne manquent pas. Le point le plus positif est sans aucun doute la réduction de la circulation mais avoir concentré celle-ci du côté des commerçants et non des casernes est-il le bon choix car les bouchons n'ont pas disparu et avec eux la pollution de l'air et le bruit des klaxons ?

    La restitution aux piétons des lieux, soit 2 ha plantés de 155 arbres est une bonne chose, mais n'aurait-il pas été préférable de relier ce terrain, restitué aux passants, au quartier commerçant situé au haut de la rue du Temple, plutôt qu'au côté casernes. Mettre un pédiluve au pied d'une statue aussi symbolique et imposante que celle de la République et d'un seul côté, ce qui rompt toute symétrie, est osé et d'une certaine manière un peu iconoclaste. Quant aux deux fontaines qui ont fait tant polémique, les bassins ont été détruits purement et simplement et les dauphins déposés dans le dépôt d'Ivry. Autre information intéressante, les réseaux d'eu de gaz et d'électricité ont été rénovés.

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    Les jeux pour les enfants

     

    Que se passera-t-il lors des grands rassemblements, des manifestations et des fêtes quant aux très jolis bancs en bois, aux fauteuils, aux tables, aux fontaines pour se désaltérer, à l'espace dit "'Rde jeux", au café qui va bientôt ouvrir ? Tout est-il amovible comme cela a été prévu sur les berges de la Seine nouvellement aménagées Rive Gauche en cas de crue du fleuve ? Nous notons aussi, comme souvent cela se produit dans les rues dits "zone de rencontre", que les terrasses prennent beaucoup d'espace sur les trottoirs au détriment de piétons, ce qui est, avouons-le, contraire au but recherché.

    Tout cela nous dira t'on est d'abord le fruit de la concertation, de l'avis des habitants au travers notamment des conseils de quartier, du "partage équitable de l'espace urbain", d'un consensus. Nous osons croire que nos élus avaient tout de même leur petite idée sur cet aménagement et qu'ils se sont confortés en orientant les souhaits des uns et des autres  pour finalement décider conformément à leur propre choix.

    Nous espérons pour notre part que la place restera le lieu convivial ambitionné par ces travaux et qu'elle ne sera pas sujette à des dégradations qui remettraient en cause la destination voulue désormais à cette place.

    Dominique Feutry

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    Pieds de table chauffants

     

    Dans un article du 13 février 2013 dernier nous avions évoqué les parasols chauffants extérieurs au gaz que la Mairie de Paris venait d’interdire dans son nouveau règlement des terrasses afin de favoriser le chauffage électrique plus écologique. Ces dispositions ont été annulées comme nous l’avons relaté par le tribunal administratif en date du 24 janvier, faute d’étude suffisamment étayée entreprise par la Mairie.

    Depuis lors Vivre le Marais ! a été contacté par l’entreprise Mobika qui commercialise, comme d’autres établissements d’ailleurs, des tables chauffantes. Le procédé est nouveau et pallie en grande partie les inconvénients du parasol chauffant dans la mesure où une table consomme 24 fois moins qu’un parasol !

    Comment cela fonctionne-t-il ?

    Les pieds de ces tables sont en fait munis d’une lampe qui chauffe la matière et non l’air ce qui provoque moins de déperdition d’énergie. Le pied résiste à l’eau. L’alimentation électrique se fait au moyen d’une simple prise électrique. L’ampoule a une autonomie de 5 à 7 000 heures. Un détecteur permet de déclencher le chauffage ou de le mettre en veille lors de l’arrivée ou du départ du client.

    Certains établissements de notre quartier sont déjà munis de ce nouveau mobilier. Mais comme tout ce qui est nouveau, la bataille fait déjà rage car les annonceurs sont nombreux à proposer ce type de produit…

    Il n’empêche que si ces tables sont aussi prometteuses que veut bien l’affirmer la publicité, il s’agit d’une avancée environnementale qui est loin d’être négligeable.

    Dominique Feutry

     

  • PierrotLes pierrots en action

     
    Le cinquième comité de suivi des états généraux de la nuit lancés il y a deux ans et demi s’est tenu le 6 juin à l’Hôtel de Ville en présence des acteurs concernés (associations de riverains, commerçants, préfecture de police et la Mairie de Paris) . Menée avec une certaine fermeté par le nouveau Maire Adjoint en charge de la qualité des services publics municipaux, de l’accueil des usagers et du bureau des temps, Philippe Ducloux, les échanges ont été courtois, chacun ayant pu s’exprimer.

    Une présentation sur l’évolution des usages des espaces publics nocturnes par un cabinet spécialisé a permis de lancer la réunion. Nous avons appris que la nuit à Paris comportait trois grands temps, les soirées qui se terminent par la fermeture du Métro, le cœur de la nuit jusqu’à 3h du matin et ensuite la nuit dite de « fête intensive »…Les attentes relevées par l’étude débouchent sur des réflexions qui préconisent de nouvelles formes d’aménagement de l’espace public et la révision de l’offre de déplacement. La Mairie de Paris réfléchit sur ces questions en relation avec le STIFF de façon à faciliter les déplacements au-delà des heures limites habituelles et intègre désormais, dans les projets d’aménagement, la composante nuit.

    Le thème principal des échanges a porté sur les Pierrots de la Nuit. Ils sont pour la plupart des intermittents du spectacle formés afin d'agir pour la "préservation de la vie nocturne, la sensibilisation et la prévention dans la gestion des nuisances sonores".

     

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    Le scepticisme passé sur cette expérience qui coûte 120 K€ aux contribuables a fait place à un avis davantage positif sur l’action de ces personnes, même si les réserves sont encore de mise. La préfecture de police notamment reconnait le rôle de prévention mené grâce à un travail collaboratif entre ces intervenants et la police. L'action menée privilégie le dialogue permanent et la prévention avec les professionnels des établissements de nuit. Elle considère d'ailleurs que ces derniers sont davantage engagés sur ces problématiques. Bien entendu elle reste attentive aux endroits "fragiles", en particulier le XIe arrondissement. Des progrès sont enregistrés. D’autres pensent que ces pierrots n’ont guère d’utilité voire même créent des tensions dans les zones où l’abus d’alcool est très fréquent.

    Un constat qui reste donc mitigé et des avancées à confirmer.

    Certains ont insisté sur le rôle complémentaire que jouaient les médiateurs dont l’action devrait être développée selon la Mairie. L’alcoolisme des jeunes a donné lieu à des avis partagés, les uns spécifiant que la municipalité ne faisait pas assez pour le prévenir et le combattre. Cette dernière insistant au contraire sur son engagement au travers d‘un récent colloque organisé avec la préfecture de police et sur la mise en place plutôt encourageante d’un test dans 6 espaces d’accueil et de prévention dits «Chill out».

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    "Vivre le Marais !" avec d’autres participants est resté néanmoins sur sa faim à l’issue de cette réunion. Les progrès ne sont pas si patents pour les riverains lorsque l’on considère l’occupation extensive de l’espace public, le bruit dans certains quartiers et la saleté qui en découle (urine, verre brisé, cannettes vides etc..). La Ville nous annonce le lancement d’une grande campagne de sensibilisation visant les épanchements d’urine. nous ne pouvons que nous en réjouir. Une campagne contre le bruit la nuit serait tout autant nécessaire.

    Les récents aléas climatiques avaient mis un peu à l‘abri de ces nuisances les habitants qui, à vrai dire sont peu consultés sur ces  questions. L’été qui approche à grands pas risque fort d’accentuer l’acuité de ces incivilités.

    Dominique Feutry

     

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    Un des angles du 33, rue des Francs-Bourgeois (IVe) le 02 juin 2013 au matin, un condensé de tags, affiches et urine (photo VlM!)

     

    La rue des Francs-Bourgeois ne cesse de s'embellir de tags, de soi-disant sculptures fichées dans les murs, d'affiches sauvages et de pots de plantes mortes laissées à même le trottoir pas les habitants. Le tableau ne serait pas complet si nous omettions de parler des crottes de chien qui reviennent en force et de l'urine avec ses effluves si caractéristiques et ses traces sinueuses bien visibles en souvenir le plus souvent du passage de personnes alcoolisées. Un véritable fléau.

     

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     L'autre angle du 33 rue des Francs-Bourgeois (IVe) et sa sculpture plantée depuis 7 mois (Photo Vlm!)

     

    Les photographies prises un dimanche matin de juin ne laissent aucun doute sur ce que vont devoir subir et côtoyer les nombreux touristes qui vont prendre possession de la rue. Faut -il se résoudre à accepter cette évidence que Paris et le Marais doivent vivre avec ces "embellisements" constants ?

     

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    Tags, pot de plante séchée déposée par un habitant et coulées d'urine le 2 juin 2013 au matin, 45 rue des Francs-Bourgeois (IVe)(photo VlM!)

     

    Les élus de  Paris ont bien tort de ne pas y porter toute l'attention nécessaire et de ne pas mettre des moyens plus importants pour lutter contre la saleté. La bataille de la propreté est essentielle aux yeux des parisiens et des touristes. Il suffit pour s'en rendre compte de considérer à ce sujet le mauvais classement de Paris parmi les grandes capitales. Cela peut nous faire perdre notre rang de première destination touristique au monde.

     

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    Tags, affichage sauvage et urine à l'autre angle du 45 rue des Francs-Bourgeois (IVe) le 2 juin 2013 (photo VlM!)


    Les élections municipales approchent à grands pas, beaucoup de bulletins de vote risquent de tenir compte de ce qui est devenu un réel problème à Paris et les quartiers du centre en particulier: l'insuffisante propreté…  soit dit plus clairement, la saleté ! 

    An attendant les habitants soucieux de propreté doivent signaler ces tags, affiches, aux services compétents de la Mairie  en remplissant le formulaire ad hoc qui figure en bas de la colonne gauche sur la première page de notre site (qui correspond à ce lien), soit  en faisant le 3975  y compris pour les objets encombrants  soit via l'application smartphone qui sera bientôt installée gratuitement pour tous (cf notre article du 14 mai 2013).     

    Dominique Feutry

     

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    La rue du Grenier Saint Lazare (IIIe) encombrée par 3 cars en stationnement le 24 mai 2013 à 19h00  (Photo VlM)

     

    Si le Comité Colbert qui regroupe 64 marques de luxe françaises a récemment appelé les Pouvoirs Publics à assurer la sécurité des touristes souvent victimes de vols à la tire, voire de pillages en règle (cf des événements récents), il serait souhaitable aussi que les Pouvoirs Publics au travers de la Police fassent respecter les règles élémentaires de stationnement par certains conducteurs de cars qui transportent ces mêmes touristes et visitent notre quartier.

    La rue de Grenier Saint Lazare (IIIe) est emblématique à cet égard. Le couloir de bus qui se trouve du côté des numéros impairs est devenu, entre la rue Saint Martin et la sortie du parking du Quartier de l’Horloge, une véritable aire de stationnement gratuit pour cars, une réelle aubaine pour ces derniers. Non seulement ils sont ainsi postés les uns derrière les autres par grappe de 4 ou 5, mais même à l’arrêt, les moteurs tournent à plein régime (afin de maintenir une bonne température au sein de l’habitacle) occasionnant bruit et pollution qui s’ajoutent à l’occupation de l’espace public. Dès lors, ils obligent les bus à se déplacer puisque l’arrêt n’est plus accessible. Enfin, ils obstruent le champ de vision des conducteurs de véhicules sortant du parking. C’est un miracle qu’aucun accident grave ne se soit encore produit. Le malheureux feu tricolore qui a été installé sur insistance du Maire du IIIe arrondissement perd ainsi une bonne partie de son utilité….

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    Un car en stationnement illicite rue du Grenier Saint Lazare le 28 mai 2013 à 20h30 (Photo VlM)

                       

    Lorsqu’indigné, vous osez demander au chauffeur de ces énormes cars de stopper le moteur, une réplique menaçante ou un bras d’honneur sont les réponses courantes. Aussi ne vous reste-t-il plus que la possibilité de vous rendre au Commissariat Central tout proche, afin de signaler les contrevenants. Votre interlocuteur est alors étonné de découvrir par la vitre de son bureau autant de cars en infraction et vous assure qu’il va envoyer quelqu’un ….Mais hélas, vous devez vous rendre à l’évidence, telle sœur Anne, vous ne voyez venir personne ! Les cars peuvent donc, en toute tranquillité, prendre leurs habitudes dans cette rue pleine de sollicitude à leur égard.

    Alors que devons-nous en penser ? Est- ce du laxisme ? Est-ce un manque d’effectifs ? Est-ce une façon d’éviter de pénaliser certains commerces tout proches dont le chiffre d'affaires est sans conteste "boosté" par cette manne touristique garée à quelques mètres ?

    Cette situation n’est pas très glorieuse, elle empoisonne, au sens propre comme au sens figuré, les passants et les habitants du quartier. Il est inconcevable que cela puisse perdurer. D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, aucun car ne prenait la liberté de stationner à cet endroit où dorénavant les chauffeurs installent leur machine plusieurs heures durant avec insolence.

    Nous avons adressé un courrier au Maire du IIIe arrondissement et au Commissaire de Police afin qu'ils prennent toutes les mesures nécessaires à l'égard de cette situation connue.

    Dominique Feutry

     

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    L"application mobile "BePark" permettant le stationnement à la minute

     

    Les journaux ont fait récemment l’écho au stationnement à la minute qui pourrait, pour partie, résoudre la question que se posent les personnes qui se rendent à Paris en véhicule. A savoir: "où vais je me garer" ? Jugés chers, les parkings sont de plus en plus délaissés par les automobilistes ou certains peu connus (hôtels, grands magasins…) sont peu occupés. 

    Une expérimentation est en cours qui pourrait changer les habitudes. Ainsi il suffit de s’inscrire sur le site internet dédié « parking BePark » créé par de jeunes belges, en lui communiquant vos coordonnées, notamment bancaires et le N°d'immatriculation du véhicule. Ensuite lorsque vous vous rendez à l’entrée d’un parking offrant le service Be Park, ou que vous souhaitez en sortir, il vous suffit alors d’appeler un serveur vocal et la barrière se lève aussitôt. La facture vous est adressée chaque fin de mois. Ce mode de stationnement est facturé différemment puisque le décompte du coût ne se fait pas à l’heure mais à la minute. Cela devrait inciter les conducteurs scrupuleux dans leurs dépenses de stationnement à retrouver la voie des parkings et d’une certaine façon permettre de limiter les embouteillages, la pollution et le bruit en cherchant une place sur la voie publique.

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    Panneau précisant qu'il s'agit d'un parking au stationnement à la minute

     

    Il semblerait qu’en Espagne ce mode d'utilisation et de paiement des parkings ait été très vite adopté et il est aujourd’hui généralisé. Il commence aussi à prendre corps en Belgique. Les « gros » exploitants de parkings s’intéresseraient dit-on à cette question.

    Seulement le bât blesse sur le fait que les parcs parisiens sont sous délégation de service public. La Ville de Paris reçoit en effet 50 % du chiffre d’affaires perçu par les opérateurs, ce qui signifierait incontestablement une baisse conséquente de recettes pour cette dernière. Cette situation est assez curieuse car, d’une part nombre d’actions engagées sont présentées comme devant diminuer la pollution par les gaz d’échappement mais, d’autre part, l’importance des recettes financières poussent à ne rien faire dans ce cas précis des parkings sous délégation… Il se murmure que l’idée d’accepter par quart d’heure et non pas à la minute ferait son chemin.

    Augurons que finalement la raison l’emportera et que nous imiterons tout simplement nos voisins espagnols dans l’intérêt de tous.

    Dominique Feutry

     

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     Travaux de rénovation d'une galerie d'égouts

     

    Depuis des mois déjà, certaines de nos rues sont occupées par des modules Algeco souvent impressionnants regroupés par ensemble de 6 ou 8. Bien entendu s’ils sont utilisés c’est que des travaux sont en cours, en s’approchant des panneaux les décrivant, on comprend alors aisément ce dont il s’agit.

    La Ville de Paris a en effet entrepris depuis près de 2 ans la rénovation du réseau d’assainissement. Pour ce qui concerne notre quartier l’échéance de ce vaste chantier est prévue en mai 2014. Cette modernisation porte sur les égouts qui compte tenu de leur vétusté nécessitaient d'être réparés et consolidés sur 29 km ! La présence des modules techniques visibles de la rue sont le signe que des travaux sont menés en sous sol. Outre la réfection des maçonneries, les ouvrages sont lavés à haute pression, curés et des modifications sont apportées afin de faciliter l'écoulement lorsque de besoin.

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    Modernisation du réseau d'assainissement, modules Algeco installés rue des Quatres Fils (IVe)  

    La structure la plus importante se trouve actuellement des numéros 18 à 30 de la rue des Quatre Fils (IIIe). Des emprises moins importantes peuvent apparaître ici ou là de façon à permettre l'approvisionnement en matériaux. Le coût de ces travaux est élevé. Les autorisations de programme inscrites au budget primitif de l'assainissement pour Paris ont ainsi été arrêtées à 36,8 millions € pour la seule année 2013. Mais il était devenu indispensable de lancer ce programme du fait de l'usure du temps ainsi que des "pertes en ligne "  malheureusement constatées qui souillaient le sous sol.

    Ceux qui s'interrogeaient sur la présence persistante de ces installations de chantier dans nos rues sont désormais renseignés et rassurés quant à leur finalité.

    Dominique Feutry

     

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    Un mur planté sur le quai d'Austerlitz (XIIIe) à hauteur de la gare du même nom (Photo VlM!)

     

    Combien de fois constatons nous que des murs fraîchement refaits et ravalés sont immédiatement recouverts de tags hideux qui saccagent le travail des personnes qui ont oeuvré à sa réfection ? Une forme d'insulte a posteriori à leur ouvrage…

    De temps à autre pourtant des réaménagements sont effectués qui anticipent l'arrivée probable des "tagueurs" attirés par la virginité des surfaces rénovées. En effet un moyen simple, lorsque cela est possible, consiste à planter au pied des murs en "risque" des plantes grimpantes qui recouvrent rapidement la surface libre, empêchant tout badigeonnage de tags et toute pose d'affiches indésirables. Pour l'instant nous n'avons pas encore vu de plantes taguées !

    Nous ne pouvons qu' encourager les propriétaires privés et la Ville de Paris à procéder ainsi chaque fois que possible afin de partciper à la lutte contre la pollution par les tags et collages en tous genres.

    Nous invitons ceux qui sont intéressés par cette méthode de prévention à se rendre Rive Gauche ou se trouvent des murs qui ont été habillés de ces plantes. Ce sont les murs des quais à l'aplomb de la Gare d' Austerlitz qui bénéficie actuellement d'une importante opération de réaménagement.

    Dominique Feutry