Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Pollution

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    Panneau de début de "zone de rencontre"

    Interrogé récemment par un grand quotidien, Julien Bargeton, adjoint au Maire de Paris chargé de la circulation, a précisé que l’équipe municipale souhaitait multiplier les « zones de rencontre » et qu’à ce titre une concertation serait organisée afin de déterminer les endroits qui pourraient être retenus. Il s’agira surtout de lieux passants avec des commerces ou de rues étroites dans lesquels sont situés des écoles ou des équipements publics.

    Une « zone de rencontre » a été définie dans le code de la route par un décret du 30 juillet 2008. Il permet aux maires, à l’instar d’expériences venues de la Suisse ou de la Belgique, d’aménager des zones de circulation plus larges que ne le permettaient les « zones 30 » ou les « aires piétonnes ». Tous les véhicules peuvent emprunter ces zones, mais la priorité est donnée aux piétons (excepté sur les tramways) qui n’ont pas l’obligation de circuler sur les trottoirs et parallèlement la vitesse des véhicules motorisés est limitée à 20 km/h. La réglementation habituelle demeure, notamment en ce qui concerne la législation pour les personnes à mobilité réduite et la signalisation. De même, il est conseillé si cela est possible, de prévoir des espaces réservés aux piétons non accessibles aux véhicules motorisés.

    ImagesCAG8FRT6Stationnement sauvage rue Rambuteau

             

    En résumé, la chaussée et le trottoir s’effacent l’un l’autre. Des panneaux spécifiques délimitent et signalent les « zones de rencontre ». La rue Rambuteau (notre article du 8 décembre 2012) est un exemple d’un tel aménagement. Un certain nombre de projets sont déjà avancés parmi lesquels figure à juste titre la rue de la Verrerie (IVe). Elle sépare les deux magasins du BHV et il est vrai que rendre cette zone semi piétonne, tout en réglementant la vitesse de circulation, serait un plus. La rendre totalement piétonne n’aurait-il pas été préférable ?

    Images Panneau de fin de "zone de rencontre"

                   

    A l’usage il semble que sur ces zones la coexistence est harmonieuse entre d'une part les piétons prioritaires et d'autre part les véhicules, en particulier ceux qui sont motorisés pour lesquels la vitesse est limitée. De plus, ces zones réduisent normalement le bruit et la pollution dégagés par les moteurs. Par contre, les automobilistes ou les motards ne doivent pas profiter de la symbiose qui existe dans ces espaces entre chaussée et trottoir pour stationner leur véhicule sur des aires qui ne leur sont pas réservées. C’est d’ailleurs le constat qui est malheureusement fait dans la partie réaménagée de le rue Rambuteau.

    Enfin, une question importante se pose, combien coûtent ces aménagements ? Pour l’adjoint au maire, le coût est très variable et oscille entre celui de la simple pose de panneaux de signalisation à celui d’un réaménagement complet de l’espace. Ainsi, le prix du réaménagement de la rue Rambuteau que chacun s’accorde à dire qu’il est très réussi, serait le plus cher, soit 4.580 € le m2… !

    Dominique Feutry

     

  • Vieille du t 20 argenson 28 12 12L'impasse de l'hôtel d'Argenson, à hauteur du 20 rue Vieille du Temple (IVe)

     

    Les habitants du IVe ont regretté, pour la plupart, la disparition de la boulangerie "Malineau" qui bordait le flanc sud de l'impasse, au 18 rue Vieille du Temple (IVe). C'était encore un commerce de bouche qui allait être remplacé par un magasin de produits de luxe. Nous nous en sommes fait l'écho dans un article du 15 septembre 2011 qui, prudemment, relativisait un discours qui ne nous parait pas toujours justifié.

    Les riverains de l'impasse ont une autre analyse de l'évènement. La présence d'une boulangerie, qui disposait d'ouvertures – litigieuses – sur l'impasse, générait des déchets qui attiraient les rats et était responsable du stationnement de véhicules de livraisons qui bloquaient le passage des piétons et interdisait l'usage de la voie, en cas de nécessité, par les pompiers et véhicules de secours.

    Le remplacement de "Malineau" par "LUSH", un fabricant de cosmétiques bios, est vu par eux comme un progrès.

    Il reste que l'impasse est toujours victime de ses démons : ce cul-de-sac est un cloaque. Il recueille toutes sortes de déchets dont les gens se débarrassent, des visiteurs qui n'hésitent pas à exploiter l'ombre complice pour faire leurs besoins et des artistes de pacotille qui couvrent ses murs d'affiches et de graffiti immondes, bien visibles depuis la rue mais que la mairie ne traite pas car il s'agit d'une voie privée.
    Argenson cul de sac

    Argenson impasse 28 12 12
     

     

     

     

     

     

    A droite, vue de l'impasse, depuis la rue Vieille du Temple. A gauche, une plaque ancienne où on peut lire (agrandir) "CUL DE SAC d'ARGENSON 15"

    La solution était évidente : il fallait fermer l'impasse par une grille avec contrôle d'accès. En surmontant une difficulté : obtenir l'accord unanime de tous les ayants-droit à la voie, à savoir les copropriétés des 18 et 22 rue Vieille du Temple, des 48-50 et 52 rue du Roi de Sicile et du 20 rue Vieille du Temple, au fond de l'impasse, qui est l'adresse postale de l'hôtel d'Argenson.

    La bonne nouvelle aujourd'hui est que ces copropriétés sont parvenues à un accord pour l'installation d'une grille dans l'alignement des façades sur rue. Une fois nettoyés, les murs devraient donc rester propres et les nombreux passants de la rue Vieille du Temple cesseront d'être indisposés par un décor aussi disgracieux qu'anxiogène.

    Une fois de plus, nous constatons que tout ce qui est impasses, arcades, renfoncements ouverts sur la rue doivent être finalement fermés pour éviter qu'il en soit fait usage préjudiciable à l'environnement et à la salubrité. Les architectes-urbanistes, qui en ont été friands à une époque, devraient en tirer la leçon aujourd'hui.

    Pour terminer notre enquête, nous nous sommes aventurés au fond de l'impasse. Elle débouche à travers une grille sur une cour pavée qui est au centre de trois corps de bâtiments du XVIIème siècle, passablement défigurés par des surélévations qu'on peut dater du XIXème. Ces bâtiments offrent de beaux volumes et de belles fenêtres et portes cochères au rez-de-chaussée, probablement des anciennes écuries. A signaler un escalier d'époque Louis XIII à quatre noyaux et ballustres de bois carrés, qui dessert les trois derniers étages. A sa partie basse, les occupants au XVIIIème siècle ont jugé bon de céder à la mode en installant une rampe en fer forgé.

    Vieille du t 20 escalier 28 12 12Fer forgé au premier plan, ballustres de bois carrés à l'arrière (qui ont perdu leur peinture traditionnellement polychrome)

     

    A signaler pour clore la visite, une maison à pans de bois sur cour qui date probablement du XIXème siècle et que le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) actuel a voué à la démolition. Elle est restée debout. Elle est en passe d'acquérir droit de cité dans le PSMV révisé.

    Vieille du t 20 maison sur cour 28 12 12Un ajout qui ne manque pas d'élégance même s'il ne respecte pas l'harmonie de l'ensemble

     

    Naturellement, lorsque deux grilles, en tête et au fond de l'impasse, protègeront l'accès à cette cour, seuls les habitants et leur invités auront l'opportunité de refaire notre parcours. A l'exception, peut-être, des journées du patrimoine où les portes du Marais sont censées s'ouvrir …

    Gérard Simonet

     

    Photos "Vivre le Marais !", cliquez gauche jusqu'à deux fois dans l'image pour agrandir

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    339757Antennes relais de téléphone mobile sur les toits parisiens  

    Après des négociations difficiles qui ont débuté à l'automne, la Mairie de Paris et les opérateurs de téléphonie mobile se sont mis d'accord sur une nouvelle charte dans laquelle ces derniers acceptent que les seuils d'exposition aux ondes soient abaissés de 20 % tout en sachant que l'arrivée de Free mobile et des 4G (nouvelle génération de standards pour le très haut débit mobile, très attendue par les entreprises), vont entraîner une augmentation de nombre d'antennes sur les toits!

    Le seuil de 5 volts par mètre d'exposition défini par la charte de 2006 devrait donc diminuer et nécessitera de modifier toutes les antennes existantes. Soulignons néanmoins qu'un seuil dérogatoire est prévu pour la 4G fixé à 7 volts et sera rediscuté chaque année. Le mode de calcul du niveau d'exposition est conforme à celui de l'Agence nationale des fréquences. Vouloir réduire le seuil d'exposition est donc louable (mais nous sommes loin du seuil maximal de 0,6 volt par mètre fixé par la conférence citoyenne de 2009, mesure votée alors à l'unanimité par le Conseil de Paris), la conséquence est que le nombre d'antennes va encore s'accroître.

    Il est prévu qu'il augmente de 8 pour cent, soit 200 antennes supplémentaires. Nos toits seront alors couverts de 2550 antennes ! Or nous ne savons pas vraiment quelles sont et quelles seront les conséquences sanitaires de cette nouvelle pollution par les ondes? Le doute est entretenu sur ce sujet car les enjeux économiques sont considérables.

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    Antennes relais le long d'une cheminée

    Certains riverains n'ont pas hésité à s'organiser en empêchant ici ou là l'installation d'antennes sur leur immeuble ou en saisissant la justice. Notre quartier n'échappe pas aux antennes de téléphonie mobile et bien qu'il soit difficile de connaître leur nombre exact, nous pouvons facilement l'estimer entre 100 et 120 qui s'ajoutent aux antennes de télévision, aux paraboles…

    Il est important de souligner que la charte reste avant tout un engagement moral. D'ailleurs la Mairie de Paris étudie, avec la région, la création d'un organisme qui serait chargé de surveiller les ondes sur le modèle d'Airparif pour la pollution de l'air. Des mesures seront réalisées dans les 1.200 établissements particuliers que sont les crèches, les écoles, etc… au rythme d'une vérification tous les trois ans. Une campagne d'information sera lancée dans la capitale et des rendez-vous périodiques seront organisés avec les opérateurs. Comme ce dossier est très sensible nous serons nécessairement amenés à en reparler.

    Dominique Feutry

     

  • Airparif station 09 11 12
    Station de mesures principale Airparif. Des mesures locales, sur un site particulier, peuvent être demandées à l'association. A l'échelle d'un quartier, on s'intéresse surtout aux polluants les plus virulents : dioxydes d'azote et particules fines, dont les seuils d'alerte sont plus que dépassés.

     

    L'association Airparif vient de publier une étude sur l'exposition à la pollution des personnes d'Île-de-France les plus sensibles aux abords des axes routiers les plus fréquentés. 

    Le constat est accablant puisque les taux de dioxyde d'azote, de benzène et de particules fines auxquels sont soumis les écoles, les maisons de retraite, les hôpitaux et les crèches sont largement dépassés lorsque ces établissements sont à moins de 40 mètres de la zone de circulation. Ce sont 40.000 personnes réparties sur 312 sites qui sont particulièrement exposées, et Paris détient le record puisque les 3/4 de ces établissements sont sur son territoire… L'adjoint au Maire de Paris (EELV) chargé du développement durable reconnaît qu'il y a urgence et que ce n'est plus acceptable pour nos enfants, que cette situation expose à l'apparition de l'asthme et prédispose au cancer du poumon.

    Il serait excessif de mettre les Maires de nos deux arrondissements devant une responsabilité qu'ils doivent assumer mais dont ils ne sont pas forcément coupables. En effet, jusqu'à ce jour, l'opinion s'est focalisée sur la nourriture biologique, accompagnée en cela par une presse qui a  cherché à vendre du papier et des industriels qui ont bien vu les nouveaux débouchés que la campagne d'opinion pouvaient leur assurer.

    C'est ainsi qu'on a vu les cantines des écoles rivaliser d'engagements à garantir aux enfants un pourcentage élevé de "produits bio". Au même moment, et sur les mêmes lieux, les mêmes enfants respiraient dans leurs jeunes bronches, un air suceptible de les empoisonner lentement.

    L'information était connue mais elle n'était pas divulguée au-delà d'un cercle d'initiés qui n'avaient pas pour priorité de la voir prospérer.

    Grâce à Airparif, grâce à la Commission Européenne dont la Cour de Justice a décidé de poursuivre la France pour son comportement dangereux à l'égard des populations, grace aussi aux "Verts" de la Mairie de Paris et du Parlement (qui ne sont pas que des utopistes), aujourd'hui nous savons. Que pouvons-nous faire ?

    Occupons nous modestement de notre jardin. Il y a dans les IIIe et IVe arrondissements des établissements qui reçoivent un public fragile. Ce sont les crèches, les écoles et maisons de retraite. Juxtaposons leur position et le trafic motorisé de la voie la plus proche (donnée fournie par la voirie de Paris). Là où un trafic élevé est constaté à moins de 40 mètres, des mesures doivent impérativement être prises.

    Quelles mesures ?

    Toute disposition conduisant à réduire la circulation, avec en priorité les véhicules diésel, majoritaires chez les livreurs, et les deux-roues polluants, ira dans le sens recherché. C'est difficile, mais nous sommes dos au mur. Face à la prochaine bataille électorale on va voir pour qui la santé, et singulièrement celle de nos petits, passe en priorité absolue.

    Il est évidemment plus facile de régler ce genre de problème en amont. Deux crèches, qui n'existent pas encore, sont annoncées dans le PSMV révisé tel que la Mairie de Paris vient de l'approuver (avant enquête publique). Ces deux crèches sont dans le IIIe. Le IIIe qui, bien plus que le IVe, est victime en plus d'une "bulle de chaleur" qu'il doit à son hyperactivité et au manque de ventilation. La première crèche est prévue au 64-66 rue des Archives. Il s'agit d'un immense bâtiment dont les dépendances se prolongent jusqu'à la rue Charlot, au-delà de la ruelle Sourdis.

    Archives 66 façade 08 12 12Façade 66 rue des Archives, immeuble industriel des Nouvelles Galeries, en attente d'un nouvel occupant

                          

    Il ne semble pas excessivement difficile de trouver dans cet ensemble une parcelle qui se situe à plus de 40 mètres de la voie principale qui est la rue des Archives, voie à circulation modérée en tout état de cause.

    L'autre site laisse perplexe : c'est la placette située au carrefour des rues du Temple et des Haudriettes. Nous considérons qu'il s'agit d'une idée saugrenue de mettre en cause le peu d'espace laissé libre dans un urbanisme hyperdense, pour densifier encore, et surtout d'imaginer créer une crèche dans cet univers hostile : pollution, bruit et promiscuité y rivalisent. Là nous ne sommes pas à 40 mètres d'une circulation intense et bruyante mais à TROIS mètres des gaz d'échappment.

    Haudriettes gendarmes à chevalLa placette Temple-Haudriettes (IIIe), anciennement "Echelle du Temple", sa fresque, ses ouvertures, sa végétation, ses bancs publics, tous voués au sacrifice ?

    Au mieux, c'est une erreur ; au pire, c'est d'une grande légèreté. Nous ferons tout, naturellement, pour nous y opposer.

    Accessoirement, quel sort serait réservé à la fresque sur le mur nord du 78 rue du Temple et aux fenêtres existantes ? A la végétation, si rare dans le secteur ? Aux bancs publics ? Aux servitudes souterraines, sous la placette (gaz, éléctricité, eau, téléphone, cable, chauffage urbain, assainissement) ? On avait dit au conseil de quartier quand le jardinet a été conçu, que la végétation ne pouvait pas occuper tout l'espace de la placette car le sous-sol devait rester accessible. Dont acte.

    Dominique Feutry

     

  • Peninou maoMao Péninou, Maire-Adjoint de Paris, chargé du "bureau des temps" et de "l'accueil du public", organisateur des "états généraux de la nuit" en novembre 2010

                

    Des représentants de "Vivre Paris !" ont rencontré Mao Péninou lundi dernier 3 décembre pour préparer la prochaine réunion de suivi des "états généraux de la nuit".

    Il a été question, une fois encore, de l'état de "saturation" de certains quartiers de Paris en matière d'activités festives. S'agissant du Marais, nous avons rappelé à M. Péninou que le IVe, où les établissements recevant du public sont très nombreux, est encore gérable mais vit sur un équilibre instable, que la création d'une boite de nuit de grande capacité, comme certains le voudraient rue Pierre au Lard, ferait chavirer. Nous lui avons rappelé que la profession, représentée par le SNEG (syndicat national des entreprises gay), y était pour ces raisons opposée.

    Nous avons également évoqué la situation dans le XIe où Mao Péninou nous a avoué qu'elle est devenue hors de contrôle par la police, la mairie et les établissements eux-mêmes.

    Voici ce qu'écrit Jean-François Revah, membre du collectif qui défend les riverains du XIe :

     

    Je
    confirme la dimension sécuritaire des problèmes du XIe, sur la base de faits
    graves et répétés : nombreux vols à l'arraché (sacs à main, portables),
    agressions répétées de la part de toxicos en manque, bagarres sous nos fenêtres
    entre bandes de jeunes dealers (!!), cambriolages de voitures stationnées dans
    les rues, etc. 

    Dans
    notre quartier, ces questions ne sont malheureusement plus de l'ordre
    du "sentiment d'insécurité" ; elles sont une réalité.

    Pour
    donner une idée, rien que cette semaine, un des nos riverains s'est vu poser
    vingt deux points de suture à la main gauche : il s'est protégé d'un coup de
    bouteille cassée administré (en fin d'après midi) par un
    agresseur dans un état second (voire triple) ; mécontent
    d'avoir vu notre ami intervenir pour mettre fin aux violences faites à une
    lycéenne dans la rue, qui venait
    de recevoir un très violent coup de poing en pleine figure, l'agresseur s'en
    est pris à notre ami qui, en se protégeant le visage, a reçu un coup de
    bouteille sur la main ; sa main gauche est marquée d'une estafilade
    impressionnante.

    En dépit de cela, la réaction des autorités publiques ne correspond pas du tout à nos
    attentes : faute d'effectifs, le commissaire du XIe nous a fait savoir que nous
    n'aurions pas de présence policière statique renforcée les jours de grande
    affluence, c'est à dire les jeudi-vendredi-samedi ; venez voir ce qui se passe
    dans nos rues entre 0h30 et 5h00 du matin les fins de semaine…

    Nous
    allons prochainement revenir à l'attaque sur ce point dans une démarche commune
    auprès des autorités publiques avec les commerçants ; ceux ci ont bien compris
    qu'à partir d'une certaine heure la situation n'était plus gérée par personne,
    ni par eux, ni par la police 

     A
    cause de la mobilisation des riverains, les gérants de bar ont commencé à
    améliorer la gestion de leurs clients dans et devant leur établissement,
    jusqu'à la fermeture de 2h00 du matin ; mais, après 2h00, c'est encore plus le
    chaos : les bars et autres discothèques sont extrêmement nombreux et drainent
    une clientèle pas possible ; de surcroît, certains établissements (une bonne
    demi douzaine) ont l'autorisation d'ouverture toute la nuit, ce qui multiplie
    les allées et venues jusqu'à l'aube…

    Jean-François
    Revah

    Collectif Riverains du XIe

     

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    Véhicules Autolib'

     

    La presse s'est fait l'écho du premier anniversaire d'Autolib' qui aura lieu le 5 décembre et les avis sont pour le moins partagés. Un certain nombre, émanant d'ailleurs de médias très divers, tranchent avec le discours officiel. Selon l'Adjoint au Maire de Paris en charge des transports, les voitures électriques en libre service sont au nombre de 1740 pouvant se recharger sur les 4200 bornes installées.

    Chaque mois qui passe voit d'ailleurs croître les locations de 15%. Ainsi, le million de locations programmées sur un an devrait être atteint en fin d'année. Quant aux abonnements, ils sont déjà à 67.000 contre les 50.000 attendus. Au total ce sont donc 7,8 millions de km parcourus… Une réussite pour la ville puisque des capitales étrangères s'y intéresseraient.

    Le profil des utilisateurs est aux deux tiers celui de jeunes (moins de 35 ans) et parmi eux, près de 70% d'hommes. Le jour le plus fréquenté est le samedi. La plage horaire la plus demandée étant celle entre 18h00 et 22h00. En revanche, en matière de parkings en sous sol  le retard dû à une publication tardive du cahier des charges par l' administration est patent, seuls 5 emplacements seront mis à disposition cette année. 186 étaient prévus sur Paris en 2012. 100 seront finalement livrés en 2013. Des guichets d'abonnement sont prévus à La Poste. Pour notre quartier ce sera à celle de l'Hôtel de Ville. Enfin, une annonce faite par le Maire de Paris a été remarquée, puisqu'il sera offert 6 mois de gratuité Autolib' à tous les parisiens qui produiront un certificat de destruction de leur vieux véhicule.

    Station-autolib-1                                          Station Autolib' et ses bornes

    Ce bilan flatteur est critiqué par certains médias qui corrigent le nombre d'abonnés qui seraient bien moindre, seulement 16.500, 10 mois après le lancement de ce nouveau service, soit 70% de moins que ce qui aurait été prévu. Les mêmes insistent sur le fait que l'équilibre financier correspond à 1 voiture pour 75 abonnés or il n'y aurait que 10 abonnés par véhicule ce qui est très insuffisant. Un véhicule ne serait d'ailleurs utilisé en moyenne que 3 fois par jour, contre 5 fois pour une bicyclette Vélib'. Le système serait donc en pertes, le montant de 80 millions d'€ est même avancé…

    Bien entendu au-delà des chiffres affichés par les uns et les autres, il faudrait aussi comparer le coût d'utilisation d'Autolib' avec celui d'un taxi ou de l'auto portage. 

    Quant aux usagers ils sont plutôt positifs mails ils notent cependant le besoin d'améliorer la propreté intérieure des véhicules. Ils remarquent que certains d'entre eux sont déjà fatigués, les portières en particulier. S'ils jugent favorablement l'application Autolib' pour les réservations, ils trouvent que la signalisation de l'accès aux bornes gagnerait à être renforcée.

    Enfin rappelons nos interrogations sur l'esthétique des stations Autolib' dans un secteur sauvegardé comme le nôtre.

    Il est un fait qu'Autolib' dispose déjà de ses inconditionnels et qu'il y a là une voie pour diminuer la pollution. Mais Autolib' diminue le nombre de places de stationnement et provoque de la pollution de façon induite lorsque les automobilistes font tourner leur moteur pour trouver une place afin de garer leur véhicule.

    Il serait aussi normal, qu'en ces temps de difficultés budgétaires, les parisiens connaissent le coût exact de cette opération pour la collectivité.

    Dominique Feutry

     

  • Francs-bourgeois bicyclette scellée tags jpg
    Rue des Francs-Bourgeois, face à l'entrée de la rue Elzévir


    Un demi-vélo planté dans un mur agrémenté de tags face à l'angle de la rue Elzévir et de la rue des Francs-Bourgeois ! Où s'arrêtera l'imagination des pourfendeurs du beau et du saccage en règle des façades, des vitrines, des portes, des porches et du mobilier urbain ?

    Lorsque l'on regarde cette demi-bicyclette de couleur rose bonbon, on imagine une enseigne de magasin de cycles. Pas de chance, le commerce tout proche est un magasin de sous vêtements féminins ! Si on pense plutôt à un cirque, nous sommes bien loin de la rue Amelot ou de la pelouse de Reuilly ! Alors peut-être nous annonce-t-on une nouvelle piste cyclable ? Ce n'est pas cela non plus. Tout milite donc pour choquer tant l'incongruité de cette action, qu'il s'agisse du sujet et du lieu, sciemment choisi car particulièrement passant, sont anachroniques.

    Ces constats militent pour un enlèvement rapide par les services compétents de la Ville de Paris ("Vivre le Marais !" a adressé un courrier à la Direction de l'Urbanisme), tout en espérant que les fautifs soient tôt ou tard trouvés et sanctionnés en conséquence, comme il se doit… car ils recommenceront à abîmer d'autres murs. Notre seul espoir est que cet incident soit "l'oeuvre" d'un isolé et ne crée pas de vocation auprès de nouveaux acteurs de l'enlaidissement.

    Dominique Feutry

     

  • Airparif trocadéro pollution 09 11 12
    Paris dans le smog, depuis le trocadéro (Photo Airparif)

    La pollution de l’air reste un des grands sujets d’inquiétude de nos concitoyens.

    Avant même que le sujet ne fasse la une des journaux et
    mobilise des chaines comme France 5 à une heure de grande écoute, "Vivre
    le Marais !" sonnait le rappel. Dans un article du 8 avril
    2009
    , à propos de la décision des Maires des IIIe et IVe de piétonniser la rue
    des Francs-Bourgeois, nous avions publié les chiffres de pollution donnés par
    Airparif et conclu qu'il était dérisoire, du point de vue strict de la pollution, d'interdire la circulation une demi-journée
    par semaine sur un périmètre étroit de la ville. Nous suggérions que l'ensemble du trafic, au centre de Paris au minimum, soit réduit tous les jours.

    Le Maire Bertrand Delanoë vient d’annoncer un plan antipollution qui, à peine est –il connu, suscite de nombreuses critiques. A commencer par les nôtres :

    • Baisse de la vitesse sur le périphérique de 80 à 70 km/h : c'est un voeu pieux, la vitesse résultante ne sera pas réduite dans ces proportions
    • Multiplication des "zones 30" à Paris : il ya déjà de nombreuses zones 30 : personnne ne sait de quoi il s'agit réellement et peut-on dire qu'on circule à 30 km/h dans Paris ? C'est plutôt soit 20 (encombrements) soit 100 (le conducteur déjanté)
    • Incitation à la voiture électrique : un autre voeu pieux dans l'état actuel des choses
    • Interdiction de circulation des véhicules les plus polluants, à savoir les voitures, poids lourds et bus de plus de 17 ans (sic) et deux-roues motorisés de plus de 10 ans : elle concerne un nombre trop limité de véhicules d'âge canonique et qui peut croire un seul instant que les contrôles à ce sujet seront effectifs ?



    Camion ancien
    A noter que ces propositions ne seraient applicables qu'en 2014. Aucune mesure n'est prévue concernant le diésel qui génère des micro partricules cancérigènes (voir notre article du 16 septembre 2012). A fin avril 2012, c'est la quantité maximale annuelle qu'il nous a été donné de respirer. La Cour de Justice européenne menace de condamner la France à des amendes de plusieurs centaines de millions d'€.

    Le diesel, un secret bien gardé qui
    pourrait entraîner un scandale comme ceux de l'amiante ou du sang contaminé. Il
    implique des millions de personnes, fait tous les ans des dizaines de milliers
    de victimes en France. Au départ, ce
    carburant était destiné à «sauver» l'industrie automobile française.
    Aujourd'hui, il détruit des vies et les autorités françaises n'ont pas alerté
    l'opinion assez tôt sur ses méfaits.

    Ceux qui se revendiquent de l'Ecologie à la Mairie de Paris déclarent :

    Denis Baupin, Député EELV (Europe Ecologie Les Verts) : "c'est de la non-assistance à personnes en danger"

    Jean Vincent Placé, sénateur EELV : "c'est un scandale pire que l'amiante"

    Yves Contassot, Conseiller de Paris EELV : "un jour sur trois de pollution depuis le début de l'année 2012, on n'a jamais vu ça, il n'est pas possible qu'on continue"

    Aucune mesure n'est proposée pour lutter contre la pollution des deux-roues motorisés, qui pullulent dans Paris. Le même Denis Baupin qui est cité plus haut a été l'artisan en 2006 d'une charte signée avec les "motards en colère" pour leur permettre à Paris de rouler et stationner sur les trottoirs et de remonter les files. Fort heureusement, le Préfet de Police de Paris ne l'a pas avalisée mais le signal donné par la Ville demeure et les "motards en colère" sont plus que jamais revendicatifs. Comme demeure la trouille des élus devant des gens qui manifestent agressivement et en masse sur leur engin bruyant dès qu'ils sentent venir une menace pour leurs privilèges.

    Privilèges, en effet : le parking est gratuit pour eux. Ils occupent pourtant de la place comme les voitures. Le décret qui instaure le contrôle technique, en vigueur pour les voitures, attend depuis 2009 d'être signé. Il est de bon ton en ce moment de parler de justice. Où sont la justice … et le courage ?

    Il est angoissant de constater que la classe politique est tétanisée sur un dossier qui met en jeu à ce point la santé des populations. Nous avons entendu, dans le reportage de France 5, que la Ville de Tokyo a éradiqué la pollution en interdisant, sans exceptions et sans délai, la circulation des diésels. Si c'est comme on nous dit une question de vie ou de mort, pourquoi les responsables politiques en France font-ils si peu de cas de notre sort !

    Jean-Claude Théodart

     

  • Article_rond

    Grille d'arbre envahie de mégots


    La presse se fait actuellement l'écho du souhait du Maire de Paris de s'attaquer à la pollution provoquée par les mégots. Il aurait demandé au Ministre de l'Intérieur de publier un décret qui permettrait de verbaliser les fumeurs irrespectueux de la propreté des rues de Paris mais aussi des autres villes de France. Une amende de 68 € est même préconisée ! Il est en effet constaté que les amendes qui existent actuellement pour non respect de la propreté (35 €) ne sont pas appliquées aux mégots.

    Il est vrai que les cendriers sont peu nombreux et mettre les mégots dans les poubelles peut déclencher des incendies. Mais les chiffres sont impressionnants. Certaines estimations précisent que 30 milliards de mégots sont ainsi laissés sur le sol français chaque année, soit près de 500 par habitant ou 2.150 par fumeur ! De quoi donner le vertige… Or le filtre des cigarettes est très toxique. Ils sont non biodégradables, constitués de centaines de composants chimiques et les stations d'épuration en sont envahies. Ce qui est particulièrement coûteux pour les collectivités locales et au final pour les contribuables.

    Les fumeurs devront donc se discipliner et éviter ce geste machinal qui consiste à jeter les mégots sur la chaussée, d'une chiquenaude désinvolte. Ou à la grande rigueur, ne plus fumer du tout.

    Images cendrier Eteignoir fixé sur une poubelle

    A l'instar de villes étrangères qui ont déjà pris ce type de mesure telle Singapour, des cendriers devraient être installés dans toute la ville comme ceux qui l'ont déjà été dans plusieurs arrondissements. 10.000 éteignoirs devraient donc agrémenter très prochainement les poubelles avec pour objectif que toutes les poubelles soient équipées d'ici 2014.

    Alors attention notamment aux abords des bars restaurants et autres établissements dont les clients fument à l'extérieur. Attention aussi aux automobilistes fumeurs qui n'hésitent pas à vider le contenu du cendrier de leur voiture sur la voie publique.

    Si ces mesures sont véritablement appliquées, nous ne pouvons que nous en réjouir car elles vont dans notre sens. En effet dès que nous le pouvons, nous nous évertuons à rappeler que la propreté est un enjeu important et les parisiens y sont particulièrement sensibles. A suivre…

    Dominique Feutry

     

  • ImagesCAL1WCP2      Horodateur acceptant la Carte Bancaire

    Dans le cadre de la modernisation du parc d’horodateurs et pour éviter le vandalisme des parcmètres mis en œuvre par des gangs organisés, la Ville de Paris vient de finaliser la deuxième et avant dernière vague d’installation de nouveaux appareils. La troisième phase se terminera en septembre 2013. Il est désormais possible de payer par Carte Bancaire sur 50% des horodateurs en place. En revanche, Monéo ou Paris Carte sont acceptés sur tous les appareils mais il n‘est plus possible de payer avec des pièces de monnaie.

    Tous les matériels sont équipés d’un bouton jaune permettant de régler le stationnement résidentiel. Ce dernier est en effet autorisé, comme son nom l’indique, pour les résidents et donne l’autorisation de stationner à un tarif réduit à la journée et dans la limite de 7 jours consécutifs sur les places de stationnement lorsque cela est prévu (Pour en savoir plus, faire sur internet Stationnement résidentiel : mode d’emploi-Paris.fr). Lorsque le stationnement n’est pas résidentiel, il est dit « rotatif ». Dans ce cas, les places sont payantes de 9h00 à 19h00 du lundi au vendredi, à un tarif plus élevé (1,20 ou 2,40 ou 3,60 € l’heure selon les 3 niveaux de classement de la zone). La durée de stationnement est limitée à 2h00 consécutives.

    Quelques chiffres existent sur le produit du stationnement payant. Paris compte environ 150.000 places de stationnement réparties sur 160 zones. Les recettes liées au stationnement payant ont rapporté en 2011, 63 millions d’€ à la Ville de Paris, selon les chiffres communiqués par l’adjoint au Maire en charge des Finances. Ce montant était de 47 millions en 2010 soit une hausse de 34%. Il est vrai que le 1er août 2011, le tarif des contraventions est passé de 11 à 17 € (une augmentation de 54,5 %, mais le montant de 11€ était inchangé depuis 1986). Certains diront que le nombre de places est insuffisant, que la durée de stationnement est trop limitée.

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    Affluence de trafic rue Royale

    En réalité la Ville de Paris se trouve face au même problème que celui d’autres capitales et grandes agglomérations, la densité des véhicules est très élevée et même trop élevée. Entre les questions liées à la pollution, le nombre de places de stationnement non extensives, l’aménagement de zones piétonnières et de zones cyclables, l’acheminement des marchandises, le développement nécessaire des transports en commun, l’accroissement du nombre de 2 roues motorisées… , les intérêts des uns et des autres divergent, mais tout le monde reconnaît que la qualité de l’air doit être améliorée.                                                                                                                         

                             
    ImagesCA5XZ0LJ                              Panneau de limitation de vitesse à 30 km/h

    La presse annonce que le Maire de Paris s’apprêterait à prendre des mesures destinées à réduire cette pollution en limitant notamment la vitesse des véhicules à 30 km/h sur certains axes et en interdisant aux véhicules les plus anciens de rouler dans Paris. Il est aussi question de péage, d’interdiction de transit des poids lourds dans Paris…. Les mesures retenues pourraient être à l’ordre du jour du prochain Conseil de Paris le 12 novembre prochain. Nous apporterons nos commentaires à cette occasion.

    Dominique Feutry