Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Pollution

  • Rambuteau peut être photo ancienne
    D'où l'on peut voir que la situation s'est plutôt améliorée depuis : photo de la rue Rambuteau vers 1910

     

    Depuis la dernière assemblée générale," Vivre le Marais !" a été particulièrement actif sur nombre de dossiers ainsi que nos articles ont pu l’illustrer.

    Nous avons participé aux réunions de conseils de quartiers IIIe et IVe qui permettent de faire valoir notre point de vue aux représentants de la police et aux autorités municipales en matière de sécurité, de respect des règles de stationnement, de propreté, de contrôle du bruit, de la pollution et des tags.

    A notre grand regret, au dernier Conseil du Quartier Saint-Avoye, la municipalité du IIIe arrondissement n’était pas représentée.

    Dans le cadre de réunions périodiques, nous rencontrons la Directrice de l’Urbanisme et ses adjoints. A ce titre nous sommes amenés à signaler les cas de non respect du règlement (nous avons participé à sa négociation en 2011) des terrasses et étalages (cf article du 15 mai 2012). Il s'agit généralement de débordements sur l'espace public, d'aménagements extérieurs non conformes, d’affichage intempestif et autres sujets de son ressort. Nous avons pu ainsi avancer sur certains dossiers et continuons nos échanges sur d’autres.

    Le commissaire du IVe arrondissement a organisé récemment une concertation à laquelle nous étions conviés. De nombreux sujets sont passés en revue. Outre des explications données sur la façon dont sont effectuées les fermetures administratives d’établissements non respectueux des règles en vigueur, des informations nous ont été fournies sur la mise en œuvre du plan de vidéo surveillance (cf article du 26 octobre 2012).

    Des "collectifs" de riverains se sont constitués autour de conflits particuliers de voisinage : Gaîté Lyrique, îlot Charlot/Picardie, hangar Lissac, dans le IIIe, et rue Pierre au Lard, Renard, Archives/Ste Croix, Quincampoix dans le IVe. Ces collectifs sont associés à "Vivre le Marais !" qui les assure d'un soutien actif.

    Nous étions présents au compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë dans le IVe sur le thème de "La nuit à Paris" et avons restitué en deux articles (3 et 4 septembre 2012) la teneur des discours et des réponses aux questions des participants. Nous avons qualifié cet exercice "d'ode à la fête" en regrettant qu'il puisse être vu aussi comme "l'apologie du bruit". 

    Nuit de folie   Bruit boucher oreilles jeune homme

    Nous n’hésitons pas non plus à solliciter des rendez-vous auprès des Adjoints au Maire de Paris en charge des questions qui touchent les préoccupations de l’association. Dans ce cadre, nous avons rencontré François Dagnaud Maire-Adjoint en charge de la propreté et du traitement des déchets (cf articles des 02 et 21 juin 2012) et Mao Péninou dont les compétences portent sur l'Accueil et le Bureau des Temps. M. Péninou est à l’origine des "états généraux de la nuit" auxquels nous avons participé afin de veiller à ce que les nuisances nocturnes auxquelles les habitants sont souvent malheureusement soumis (cf article du 22 juin 2012) restent sous contrôle.

    Des réunions sont projetées prochainement avec Airparif, la Direction de l’Urbanisme ainsi que plusieurs conseils de Quartiers.

    La culture n'est pas en reste dans notre programme. Les visites guidées ont repris sous l'impulsion de Marie-Françoise Masféty-Klein, nommée entre temps présidente de l'association amie  MARAIS QUATRE,(anciennement "Aubriot-Guillemites").

    Dans le cadre des élections législatives "Vivre le Marais !" a reçu plusieurs candidats afin d’échanger sur leurs programmes (cf articles des 13 avril, 26 et 28 mai, 3 – 7 et 10 juin 2012).

    Bien entendu, nous n’hésitons pas à saisir par écrit toute autorité compétente (Mairie, Préfecture…) si nous l’estimons nécessaire. Nous échangeons aussi, fort des expériences de chacun, avec nos amis d’autres associations plus particulièrement celles du réseau "Vivre Paris !". Nous sommes prêts, si nécessaire, à aller devant les tribunaux si nous estimons que l'Etat (Mairie et Préfecture) ne font pas leur devoir de protection du citoyen.

    Nous restons par ailleurs mobilisés sur la défense de notre liberté d'expression, contestée devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour prétendues diffamation et injures publiques, par le COX, dont l'occupation régulière de l'espace public ne s'est pas départie pour autant.

    Un nouveau bilan sera fait lors de notre assemblée générale de printemps. Nous remercions nos adhérents de la confiance qu’ils nous témoignent  au travers notamment des messages que nous recevons et des commentaires postés sur ce blog.

    Dominique Feutry

     

    Pour soutenir l'association : Cliquez ICI


     

  • Léonor fini square taguéVue du mur qui surplombe les jardins du musée Picasso. En dépit du treillage, des tags hideux l'ont investi depuis plus de dix ans sans que les services de la Ville s'en émeuvent.

    Sous le titre : "Le Musée des Horreurs" nous avons le plaisir de publier, sous sa responsabilité, un article de Jean-François Leguil-Bayart directeur de recherches au CNRS, sur la rencontre qu'il juge regrettable entre un musée prestigieux, une invasion de tags, un minibus ventouse qui tient lieu d'annexe d'une pizzéria et des installations électriques provisoires qui semblent bien hasardeuses :

     

    Protégé par la
    loi en tant que monument historique, le Musée Picasso ne s’embarrasse pas de la
    respecter – à moins que la faute n’en revienne à la Ville de Paris ? Quoi
    qu’il en soit, le mur aveugle (voir photo ci-dessus) qui surplombe le square Léonor-Fini, en face des
    97-95 rue Vieille-du-Temple (IIIe), est devenu depuis plusieurs années le lieu
    d’expression de tous les artistes sauvages du quartier sans que quiconque
    semble s’en préoccuper.

    Le résultat serait moins désagréable s’il
    n’enlaidissait pas la perspective ouverte sur l’Hôtel Salé – et le fait que
    celui-ci soit actuellement en travaux ne change rien au problème, car cet état
    de fait remonte à bien avant le début de ceux-ci. Curieux que l’administration
    en charge de la protection du patrimoine, parfois si tatillonne, n’y trouve
    rien à redire…

    Plus
    préoccupant, un transformateur a été installé sur la voie publique, à l’entrée
    du parking du Musée Picasso, transformateur dont le câble, laissé à ciel
    ouvert, va alimenter le chantier par la terrasse dudit parking. Or, cet espace
    est le terrain de jeu et de retrouvailles privilégié des adolescents et des
    enfants du square, qui sont désormais en contact direct avec le câble
    électrique. On peut supposer que celui-ci est bien isolé. Mais enfin cette
    coexistence entre la Fée Electricité et l’insouciance de la jeunesse est
    troublante. Aucune autre solution technique n’était-elle possible ?

    Léonor fini 3

    En attendant,
    les intérêts marchands avancent leurs pions. Contrainte, du fait de
    l’aménagement d’un parking de deux-roues – un de plus ! – de déplacer son
    minibus-terrasse qui squattait en toute illégalité une place de stationnement
    résidentiel depuis plusieurs années, la pizzeria qui l'exploite l’a garé cette
    nuit à l’entrée du square, bien dans la perspective de l’Hôtel Salé, de
    manière à embellir celle-ci – et ce, sans doute pour de longues années compte
    tenu de la passivité ou de la démission des pouvoirs publics de notre quartier.

    Hôtel picasso perspective fourgonnette pizzéria
    Jean-François Leguil-Bayart

    Directeur de recherches au CNRS

    (NDLR : le jour où nous publions, le mini-bus a repris "sa place" devant la pizzéria, de l'autre côté de la rue°.

     

     

  •                                             

                                      Vue côté rue du Cloître Saint-Merri  


    Le bâtiment assez laid qui abrite l’école et  la piscine Saint-Merri a été  construit dans les années soixante, à l’emplacement d’un immeuble du XVII ème siècle. Outre son architecture « décalée » par rapport à celle des  autres bâtisses de la rue du Renard, il est situé à côté et au -dessus d’une sortie de voie souterraine source de pollution indéniable de l’air. Un bassin avec de l’eau essaie avec difficulté, car il est  malheureusement toujours sale, d’agrémenter cet ensemble qui, avouons-le,  vieillit mal. 

    Si l’envie nous vient de passer devant l’école, dans cette sorte de couloir-tunnel, entre le rez de chaussée et la sortie de la voie souterraine, plutôt que d’emprunter le trottoir opposé plus engageant, nous sommes étonnés par l’endroit. Non seulement en ce qui concerne sa configuration, peu sécuritive, mais surtout par les souillures et la saleté que côtoient nos chers bambins qui se rendent en classe et les nageurs allant à la piscine. Tout l’arsenal du parfait pollueur est représenté, des affiches, des tags, des matelas, de la crasse, des bouteilles cassées ou des cannettes vides, de l’urine auquel s’ajoutent la pollution atmosphérique, les pigeons qui picorent les restes de nourriture laissés par ceux qui en ont fait un lieu de rassemblement. Sans oublier l’insécurité que l’on ressent surtout lorsque la nuit est tombée.

                           Vue du passage lorsqu'on arrive de la rue de Rivoli

     

    Cet espace est indigne.

    Quelle vision pour nos jeunes concitoyens ? Que peuvent en penser les touristes qui s’y hasardent ? Pourquoi laisser ainsi cet endroit aussi fréquenté ?

    Des mesures urgentes s’imposent  afin  de changer l’aspect de ce lieu proche du BHV, passage fréquenté entre le Centre Pompidou et l’Hôtel de Ville. Il n’est pas admissible de le  laisser dans un tel état, proche de l’abandon, les autorités compétentes se doivent de réagir.

    Ne nous inspirons pas des propos du peintre  Picabia qui s’ingéniait à dire que la propreté était  le luxe du pauvre en ajoutant : « Soyez sale ! ».

    Dominique Feutry

     

    Réponse du Maire du IVe, Christophe Girard, à Gérard Simonet, le 22 octobre 2012

    Cher Monsieur Simonet,

    Dès mon élection j’ai décidé de suivre de très près le dossier
    du bâtiment Saint-Merri.

    Et en effet, lors du Conseil
    d’arrondissement du 2 juillet 2012, j’ai déclaré : «  Je le dis un peu en avance,
    mais ayant visité l’arrondissement, ces derniers jours, il est vrai que le
    sujet de la circulation des Halles est un sujet très important pour nous, dans
    le 4e, car nous subissons une sortie rue du Renard, sous une école,
    près d’une piscine (la piscine Saint-Merri). Je pense que cette sortie
    représente une nuisance pour laquelle je souhaite demander aux services de
    réexaminer ce dossier. Je vous le dis aujourd’hui en Conseil d’arrondissement,
    c’est un dossier sur lequel je n’ai pas de droit, sur lequel je souhaite
    éventuellement faire modifier, ce qui est prévu pour début 2013, c'est-à-dire
    la sortie de la rue du Renard ».

    A ce stade plusieurs
    réunion ont eu lieu. Il est prévu une rénovation totale du bâtiment Saint-Merri. Toutefois, les
    investissements nécessaires étant importants, plusieurs solutions sont à
    l’étude.

     Pour ma part, je souhaite que la
    réflexion sur cette rénovation inclue la question de la sortie du souterrain
    des Halles rue du Renard.

    Je vous remercie pour
    votre vigilance et pour les informations que vous m’adressez sur la quartier du
    Marais.

     Bien cordialement,

    Christophe Girard

    Maire du 4ème arrondissement

     

     

     

     

  • Paris pollué le figaroParis dans le SMOG, septembre 2012. Photo François Bouchon, Le Figaro

                              

    On n'a jamais vu et entendu autant de réactions de la part des médias que ces dernières semaines à propos de la pollution à Paris et dans les grandes villes. Il est vrai que c'est la confirmation d'un revers pour la Mairie de Paris qui avait annoncé en fanfare dès 2001, sous l'impulsion des "Verts", qu'elle faisait de l'amélioration de la qualité de l'air son combat prioritaire.

    Tout en découlait : promotion du vélo, aménagements de voirie en vue de dissuader la voiture, couloirs de bus et, plus tard, Vélib et Autolib. Aujourd'hui, considérant que la Ville de Paris n'a pas respecté ses engagements en la matière, la Cour Européenne de Justice se prépare à nous condamner à une pénalité qui pourrait atteindre 40 millions d'€. Comment en est-on arrivé là ?

    Dans le Marais, on annonçait en 2008, sous l'étiquette "Paris respire", la piétonisation le dimanche de la rue des Francs-Bourgeois. Un débat houleux avait précédé cette décision prise conjointement par les Maires des IIIe et IVe arrondissements. Notre association avait soutenue, mais sans enthousiasme excessif, cette initiative qui ne faisait pas que des heureux. En revanche, au terme d'une enquête auprès des organismes compétents, notament AIRPARIF, nous avions rappelé avec insistance que la limitation des véhicules thermiques, dans une rue ou même quelques unes, un jour seulement pas semaine, n'aurait aucune incidence sur une pollution qui, déjà en 2008, était inquiétante.

    Bien avant  que l'actualité ne s'en empare, dans un article du 8 avril 2009 (il y a donc trois ans et demi déjà !), nous dénoncions l'attitude anesthésiante des autorités publiques qui annonçaient l'amélioration de la qualité de l'air alors que les statistiques disponibles indiquaient le contraire, à propos notamment des particules microscopiques qui résultent principalement de la combustion du diésel et qui sont hautement cancérigènes pour les bronches.

    Nous devons à ce sujet ouvrir une parenthèse : ceux qui se revendiquent d'un engagement écologique ne s'attaquent pas toujours aux vrais sujets. A-t-on déjà entendu un "Vert" dénoncer le gaspillage d'énergie et la production de CO², qui résultent des torchères qu'on voit partout dans le monde et, hélàs, en France, au sommet des tours de raffinage ? Sait-on que ces torchères brulent 145 milliards de mètres cubes par an d'hydrocarbure léger (méthane) qui pourrait être récupéré ? L'équivalent de 30% de la consommation totale de gaz en Europe pour une année !

    Torchères hassi messaoudTorchères sur une installation de production de gaz naturel

    Peut-être est-il trop difficile d'affronter les pétroliers. Alors c'est la voiture qui essuie la vindicte de ceux qui ne s'intéressent qu'à la couche d'ozone. C'est ainsi qu'on a tout fait pour chasser la voiture de Paris. En retour, on a provoqué l'explosion du nombre de deux roues motorisés. Et au lieu de maitriser le phénomène, on a cédé et on continue à céder aux injonctions de leur association qui se dit statutairement "en colère". Une charte signée en 2007 par le Maire de Paris (déclarée heureusement illégale par le Préfet de Police), les autorise à rouler et à se garer sur les trottoirs. Les parkings deux-roues sont gratuits, et il n'est pas exigé de contrôle technique comme pour les voitures. Ces engins qui polluent autant sinon plus que des voitures contribuent lourdement à polluer l'atmosphère des villes.

    Que doit-on faire alors ?

    Surement pas, comme le suggèrent certains membres de l'entourage du Maire, créer de nouvelles zones piétonnes ciblées opportunément pour satisfaire l'appétit de certains débits de boissons en fermant des rues le soir les vendredi, samedi et dimanche de 19h00 à 01h00 du matin et en élargissant simultanément les autorisations d'occupation de l'espace public. Même en baptisant cette initiative "Paris respire … la nuit", on ne nous fera pas passer des vessies pour des lanternes. On ne respirera pas mieux. En revanche il est certain que ce serait une nouvelle calamité pour les riverains, que nous ne manquerions pas de dénoncer !

    Plus sérieusement, il faut cesser de considérer que la réduction des émissions de CO² est le seul combat à mener. Qu'on obtienne déjà la disparition des torchères. Il faut revenir sur la politique de bonus-malus, qui a provoqué l'augmentation du nombre de petites voitures diesel qui n'ayant pas de filtre à particules les rejètent dans l'atmosphère. Il faut interdire progressivement les véhicules diesel de livraisons en commençant par les plus vétustes. Il faut multiplier massivement le nombre de taxis et les prévoir électriques. Il faut aligner les deux roues motorisées sur le régime des voitures : contrôle technique, parking payant etc … Enfin, il est temps de revenir sur la politique d'incitation au diesel, responsable du rejet de particules qui sont la cause d'une hausse des pathologies respiratoires et cardiovasculaires.

    Gérard Simonet

     

  •  

    Façades éclairées la nuit par les bateaux-mouches

     

     Par force d'habitude, passivité parfois, nous ne prêtons pas toujours l'importance que revêtent les incivilités auxquelles nous sommes soumis et qui agissent sur nore vie quotiodienne.

    Ainsi, tel grossiste n'a cure de décharger un camion en pleine journée bloquant toute une rue le temps nécessaire pour effectuer sa besogne. Or la réglementation (cf article du 23 janvier 2007) est précise en dehors des places de livraison marquées au sol les déchargements ne peuvent avoir lieu pour des véhicules d'une surface au sol entre 29 m2 et 43 m2 qu'entre 22 h et 7 h. La rue du temple et la plupart des rues qui lui sont perpendiculaires (au-delà de la rue Rambuteau) sont particulièrement concernées par ces pratiques.

    Combien de bicyclettes (cf notre article du 09 juin 2012), planches à roulettes, trotinettes, rollers et autres deux roues  empruntent le trottoir, ce qui n'est pas autorisé, les conducteurs slalomant entre les piétons au risque de les renverser ou de leur donner quelques frayeurs.

     

    Dépôt sauvage d'objets inutiles par un habitant  

     

    La période des vacances est propice au rangement quoi de plus naturel que de mettre à même le trottoir de son immeuble tous ces fatras qui encombrent et ne servent plus! Nous assistons alors à la naissance de petits bazars où viennent se servir des passants intéressés qui n'hésitent pas à répandre largement les objets qui ne les intéressent pas…Imaginons que tous les parisiens fassent de même les rues de Paris ressembleraient à des vides-greniers géants ! Enlever tout cela ensuite coûte cher au contribuable! Il aurait suffi de consulter le site de la mairie de Paris (cliquez ici ) et l'enlévement se serait déroulé normalement, sans encombrer la voie publique.

     

    Moto pleins phares allumés

     

    Que dire de la nuisance provoquée par les phares des motos allumés en plein jour. La plupart du temps ces phares sont réglés "plein phare" et le passant , qui fait face bien malgré lui à ces éclairages puissants, reçoit dans les yeux comme un flash qui l'éblouit. La réglementation n'impose pas depuis 2006 les pleins phares aux engins motorisés à 2 roues, mais seulement les feux de croisement ! Ne pourrions-nous pas imaginer une jour que ces régles soient revues car leur utilité reste à démontrer ?

    Dans le même registre d'ailleurs les bâteaux-mouches qui promènent de nuit les touristes ébahis par les monuments qu'ils découvrent au fil de l'eau projettent leurs puissantes lumières sur les façades de tous les immeubles longeant les rives de la Seine afin qu'aucun détail ne soit distrait à leur regard. Les responsables de ces embarcations se sont-ils un jour posé la question de savoir si la force de ces rayonnements ne constituait pas une forme de pollution néfaste aux riverains qui résident dans ces habitations presque toutes dépourvues de volets ? Mais peu importe seuls les affaires comptent ! Ce sujet fait partie des dossiers que nous devrons instruire car le vie des riverains est entachée par ces pratiques.

     

    Attention aux rolleurs non aguerris

     

    Ne vous est-il jamais arrivé de voir certains livreurs à deux roues passer au feu rouge, faire des queues de poisson aux automobilistes afin de liver là une pizza, ici une missive urgente, au risque de leur vie et de celles des conducteurs et des piétons qui se trouvent sur leur chemin. Une verbalisation plus sévère et plus systématique est devenue nécessaire.

     

    Que penser aussi des chiens laissés sans laisse, de l'eau ou de la saleté qui tombent des fenêtres (au mépris des passants qui se trouvent en-dessous), de la pollution atmosphérique, du bruit infernal des valises à roulettes sur le bithume, du stationnement sauvage là où les potelets ont été arrachés. A cela s'ajoutent les sujets que nous avons déjà développés comme les sirènes et les klaxons (cf article du 19 juillet 2012), l'odeur pestillentielle de l'urine (cf article du 08 juillet 2012), le bruit (cf article du 25 juin 2012), l'encombrement par les terrasses (article du 15 mai 2012), l'affichage sauvage (cf article du 24 juin 2012), les tags et la propreté (lire en particulier l'article du 02 juin 2012) etc…

    Tous ces sujets ne contituent pas, à la veille de la rentrée, un programme d'action stricte pour notre association. D'ailleurs la liste des points soulevés n'est pas exhaustive. Il est cependant certain que nous devons faire en sorte que ces incivilités qui empoisonnent notre quotidien ne restent pas à l'état de lettre morte et qu'elles ne s'aggravent pas. Chacun (habitants, administartions compétentes…) doit apporter sa pierre afin d'endiguer ces phénomènes. Vivre le Marais qui, au même titre que d'autres associations, assure un rôle de vigile et d'observatoire est dans son rôle lorsqu'elle signale toutes dérives et propose des solutions destinées à améliorer la quallté de vie dans notre quartier.

     

    Dominique Feutry

     

  • Le nouveau contrat passé par la Ville de Paris avec un sous-traitant entré en fonction le 21 juin pour enlever les tags commence à porter ses fruits. Nous voyons, ici ou là dans le quartier, des murs sauvagement maculés, abîmés par le seul besoin de saccager, retrouver leur aspect normal. Bien sûr les traces des outrages ne sont pas totalement gommées mais nous côtoyons à nouveau une certaine normalité en la manière. En effet, l’abondance de tags qui se multiplient depuis plusieurs mois partout dans Paris comme en banlieue, pouvait nous laisser penser que l’anormal était de trouver des murs et des façades sans tag!

    Ne nous leurrons pas, il s’agit d’un léger progrès certes, mais le mal est encore profond et loin d’être totalement éradiqué. Il nous reste du travail qui va bien au-delà de la simple pédagogie, c’est un quasi phénomène de société qui un certain temps a même été encouragé par ceux qui estimaient voir dans cette pratique une nouvelle forme d’expression artistique venue des Etats-Unis. Tout ceci a fait long feu, les irréductibles qui subsistent sont heureusement une poignée. Je reste pour ma part convaincu et je ne suis pas le seul que ceux qui agissent ainsi, en peignant lamentablement des murs et façades vierges, souvent nouvellement refaits ne veulent qu’une seule chose, détruire. Détruire parce que c’est beau, détruire parce que cela fait du mal, détruire parce que cela choque, détruire par plaisir et rarement par jeu comme on peut parfois le prétendre, détruire pour enlaidir et avilir, détruire par irrespect de l’autre qu’il soit l’habitant de l’immeuble souillé, l’artisan qui a crépi ou sablé le mur, l’employé de l’entreprise qui enlève les tags ou le parisien qui au final, au travers des impôts qu’il paie, contribue au budget élevé nécessaire pour réparer ce type d’incivilité. Vivre le Marais continuera d’être actif sur ce sujet.

    Avant

     

    Après

     

    Restons donc vigilants, n’hésitons pas à signaler toutes les salissures que nous voyons. Vous trouverez dans le blog de Vivre le Marais rubrique « Liens utiles »  en bas du bandeau gris sur le côté gauche, le modus operandi pour les faire disparaître.

    Mais il reste encore beaucoup à faire …

    Dominique Feutry

  •  

    Personne ne doit rester indifférent aux questions de pollution et de propreté surtout à Paris où la densité de la population est élevée. Si l’insalubrité s’installe et que l’on ne fait pas suffisamment d’efforts pour l’éradiquer alors elle perdure et s’amplifie.

    C’est ce que l’on constate en matière d’urinoirs sauvages qui se multiplient au fil du temps aux coins de nos immeubles et de nos porches dans tous les endroits propices à soulager des besoins de la nature. Tels que le font les canidés, les « urineurs » ne prennent plus la peine de se cacher. Ils se soulagent, aux yeux et au sus de tous, et deviennent vite agressifs si par malheur remarque leur est faite sur leur comportement inconvenant. Bien entendu ces personnes n’ont cure des sanisettes installées sur la voie publique ou des toilettes à la disposition des consommateurs dans les bars. Le phénomène est tel dans nos quartiers que les traînées laissées par les soulagements urinaires, de plus en plus nombreuses, sont visibles à plusieurs mètres à la ronde et caractérisées aussi par leur odeur pestilentielle et les nuages de moucherons qu’elles attirent, ravis qu’ils sont de pouvoir batifoler au-dessus. Ces traces qui accentuent cette impression de saleté que nous ressentons fréquemment viennent d’ailleurs accroître celles laissées aussi par les chiens. Mais finalement pourquoi se gênerait-on puisque ce type d’incivilité se banalise? J’ai besoin de me soulager alors, je n’attends pas, j’y vais là où je me trouve. Peu importe si cela dégrade l’endroit, peu importe si des passants marchent dessus emportant le liquide avec leurs semelles dans leur habitation. Et l’hygiène dans tout cela, pourquoi s’en préoccuper ? C’est le problème des autres.

    Que faire pour endiguer ce phénomène accentué par les noctambules alcoolisés, mais qui se produit aussi en plein jour ?

    Verbaliser davantage est une voie. Il existe bien un volet répressif puisque l’art 99 du règlement sanitaire du département de Paris relatif à la propreté des voies et espaces publics prévoit une contravention de 1ère classe de 38 € pour les épanchements urinaires. Mais encore faut-il prendre le fauteur sur le fait ou lui apporter la preuve de son comportement répréhensible ?

    Multiplier les sanisettes est sans doute envisageable mais leur nombre s’élève déjà à 400 et leur accès est, rappelons-le, gratuit. Il est peu probable que ce type d’action soit suffisant pour endiguer l’importance prise par ce phénomène ?

    Disposer du produit « anti pipi ». Les produits existants sont destinés aux animaux et ne sont pas adaptés à ceux qui pourtant les imitent.                            

     

    Installer ici ou là des cônes ou murs « anti pipi » qui renvoient l’urine sur le pantalon du pollueur. Cela n’est pas très joli et leur coût élevé serait le plus souvent à la charge des copropriétaires. Cependant les expérimentations montrent que le principe est efficace. (voir photo ci-contre)

     

    Poser des lampes qui s’allument dès qu’elles détectent l’arrivée d’un « urineur » potentiel. Les expériences tentées montrent que la dissuasion reste limitée.

    Installer des caméras dans les endroits considérés comme des urinoirs sauvages. Dans la pratique, il est constaté un déplacement rapide des inconvenants vers des endroits non équipés de caméras.

    Aménager les zones sensible  à l'instar de a très belle réalisation effectuée au coin de la rue Pastourelle et de la rue du Temple où les arcades qui attiraient les salissures ont été amenagées en échoppes (voir photos avant et après les travaux en bas de l'article). De même nous savons que les arcades de la galerie Colbert (rue des Petits Champs) vont être fernées par des grilles. Avec des idées, les situations les plus critiques peuvent être solutionnées. Mais ces réalisations ont un coût …

    Angle des rues Pastourelle et du Temple

    Avant

    Après

    Nettoyer davantage les endroits souillés. Une telle action est souhaitable en utilisant si possible des produits désinfectants. Mais à l’usage, il se révèle que les lieux incriminés sont rapidement traités comme les autres et ne bénéficient plus au maximum que d’un lavage quotidien et aucun les dimanches et jours fériés, jours où les souillures sont pourtant les plus flagrantes.

     

    Que préconisons-nous?

    La solution miracle n’existe pas notamment vis-à-vis des sans domicile fixe. Seule une combinaison de plusieurs mesures peut concourir à endiguer progressivement ce phénomène, ce que nous osons croire.

     

    Il faut d’abord agir au titre de la prévention, en concertation avec les autorités locales, les services compétents, les établissements fréquentés par les « urineurs » potentiels et les riverains pollués. Cela pourrait se traduire par exemple par une charte qui aboutirait à un affichage préventif dans les établissements pourvoyeurs d’ « urineurs  », de spécialistes du bruit ….d’individus qui, alcoolisés, souillent nos quartiers. Il faut aussi verbaliser davantage et sans aucun doute augmenter le tarif des amendes qui n’est pas dissuasif. Il importe d’inventorier les endroits les plus sensibles et d’accentuer les lavages quotidiens y compris les jours fériés et dimanches. Enfin, l’installation de cônes d’angles et de murs anti pipi et des aménagements concertés sont à étudier sérieusement. Vivre le Marais est prêt à entamer des discussions avec la mairie et les parties concernées afin d’agir sur cette pollution rampante qui n’est pas à l’honneur de la capitale.

    Dominique Feutry

     

  • Archives affiches paris circuit 23 06 12Rue des Archives (IVe), vers la rue Ste Croix

     

    Depuis dix jours, ces posters cartonnés annoncent un festival privé, "Paris Circuit", pour les 28-29-30 juin et 1er juillet. Les promoteurs en ont garni tous les réverbères du IVe entre Archives et Beaubourg en les hissant très haut, pour qu'on les voie mieux sans doute, au risque de rendre le texte illisible, mais peut-être aussi pour éviter que les riverains les décrochent et les jettent aux orties, exaspérés qu'ils sont par le déluge d'affiches et de flyers qu'ils subissent à longueur d'année.

    Ces jours-ci, il était impossible de trouver un réverbère qui n'en soit pas affublé. Il semble que les services de la mairie aient fait leur travail et retiré une bonne part de ces affiches sauvages. Il reste un détail qui n'est pas éclairci : l'affiche porte en bas et à gauche le visuel "Mairie de Paris". Si la mairie de Paris parraine l'évènement, comment peut-elle accepter qu'on en fasse la promotion avec un affichage qu'elle interdit, et sanctionne par des amendes substantielles lorsqu'il s'agit d'organisateurs ordinaires.

    Autre hypothèse : l'Hôtel de Ville subventionne l'évènement, au titre de sa politique festive dispendieuse, mais son visuel est utilisé sans autorisation, les organisateurs se sentant habilités à le faire du fait du traitement de faveur dont ils bénéficient. Dans ce cas, c'est la TRIPLE peine pour les parisiens : (1) leur cadre de vie est pollué, (2) par des gens qu'ils entretiennent avec leurs impôts et (3) ils subissent, toujours par leurs impôts, le coût de leur enlèvement.

    Il est possible que l'une comme l'autre de ces hypothèses soit inexacte. Il nous semble que ce serait tout à l'honneur de la mairie du IVe ou de l'Hôtel de Ville (car il n'est pas certain que l'arrondissement soit concerné) de publier un éclaircissement sur ce blog. Le citoyen en tout cas y a droit ….

    Dominique Feutry

     

    Pour agrandir l'image, clic gauche jusqu'à deux fois dans la photo

     

  • Pierre au lard 3 date 03 11 11
    Rue Pierre au Lard, côté rue du Renard. Les voies, au droit des façades du bâtiment pressenti (dernier à droite), ont une largeur qui commence à 3,20 mètres ici et se réduit à 2,38 mètres dans le boyau qui rejoint par l'arrière la rue St Merri

                                                                                                                                                                              

    Deux groupes de requérants, tous riverains du projet, rassemblant 20 personnes au total, ont formé chacun un recours en référé-suspension devant le Tribunal Administratif, contre le permis de construire accordé le 2 septembre 2011 par la Mairie de Paris.

    L'audience s'est tenue le 15 novembre. L'ordonnance est tombée le 2 décembre. Elle tient en trois points :

    1. La décision de la Ville de Paris d'accorder un permis de construire, le 2 septembre 2011, à la société SAS Moovement en vue de la création d'un "bar-club", est suspendue jusqu'à ce qu'il soit statué sur la requête tendant à l'annulation de cette décision
    2. La Ville de Paris versera 1.500 € à chacun des deux groupes de riverains, au titre de l'article L 761-1 du code de procédure administrative
    3. La Ville de Paris versera 35 € à chacun des deux groupes, au titre de l'article R 761-1 du même code

    Le jugement a été motivé essentiellement par l'insuffisance de largeur des voies eu égard aux exigences du règlement de sécurité du 25 juin 1980 et du code de l'urbanisme.

     

  • Flyers enlèvement main gantée 
    Trois des "flyers" les plus répandus dans le Marais

                                                       

    Ils sont la plaie du Marais. Ils arrivent par centaines chaque jour. Leurs distributeurs investissent les rues aux alentours du carrefour Archives-Ste Croix et en couvrent tout ce qui convient à leur mission : voitures en stationnement, qui en sont pratiquement recouvertes, rebords de fenêtres, pas de portes ….. . Ils finissent leur carrière sur le trottoir, la chaussée et le caniveau et font de ce secteur, qu'ils transforment en dépotoir, une décharge à ciel ouvert.

    Des agents chargés de la propreté de la Ville de Paris, dépassés par l'ampleur de la tâche, ils nous disent "qu'ils sont payés pour ça".

    "Lotus de Jade" a déjà été verbalisé dans le IIIe. Il tâte maintenant du IVe, constatant que cette pratique fleurit là-bas.

    La riposte est engagée par la Mairie de Paris. Elle regrette un vide juridique que les commanditaires de ces publicités exploitent abondamment. L'affichage sauvage est interdit sur les biens "immeubles", au titre du code de l'environnement, mais pas sur les biens "meubles", comme les voitures. D'où la démarche entreprise par François Dagnaud, Maire-Adjoint chargé de l'environnement et des espaces verts à la Mairie de Paris. Il s'est adressé au Législateur pour ajouter un codicile ultra court au fameux code, de manière à englober les biens meubles (voir notre article du 1er avril 2011). Il suffisait d'y penser !

    En attendant, nous subissons l'appétit de divers intérêts marchands qui se soucient peu d'environnement. Aussi, a-t-il été décidé au cours de la réunion du "conseil de rue des Archives", sous l'égide de la mairie du IVe, que commerçants et riverains uniraient leurs efforts pour lutter contre le phénomène.

    Dès jeudi soir 26 mai, des équipes se sont déployées sur le terrain pour collecter les flyers et enlever les affiches sauvages. La moisson du premier soir est considérable : plusieurs sacs poubelles de 100 litres ont été remplis. La collaboration avec les commerçants a été bonne et la réaction des habitants enthousiaste. Il reste qu'il s'agit là d'un signal donné aux pouvoirs publics et en aucun cas de l'indication que leurs administrés aient décidé de se substituer à eux dans l'exercice de leur devoir de protection du cadre de vie.

      Ste croix enlèvement affiches sophie

    Cette jeune femme de l'équipe n'hésite pas à prendre des risques pour dégager un mur pignon

         

    Complément d'information de François Dagnaud, Maire-Adjoint de Paris, chargé de l'environnement et des espaces verts, en réponse à notre article :

              

    Cher Président,

    Merci de votre confiance, mais je ne peux à mon grand regret porter à moi seul tous vos espoirs…

    Comme vous le savez, j’ai en effet saisi l’ensemble des parlementaires parisiens (députés et sénateurs, tous groupes politiques confondus) de l’opportunité de modifier un article du code de l’environnement pour nous donner les moyens de lutter contre ce fléau des flyers, qui affecte toute la ville, même si les quartiers centraux sont en effet particulièrement exposés à cette pollution.

     Les choses ont avancé depuis, sans être encore allées jusqu’au bout : le groupe socialiste du Sénat, à l’initiative du sénateur Roger Madec (qui est également Maire du 19e dont je suis l'élu) a déposé une proposition de loi en ce sens. Elle a été transmise à la commission des lois du Sénat pour examen. Il revient maintenant à la Conférence des présidents (présidée par le Président du Sénat, elle rassemble les vice-présidents, les présidents des groupes…) de l’inscrire à l’ordre du jour d’une séance du Sénat. Je ne doute pas que le Sénat sera sensible, dans sa diversité, à l’intérêt que votre association et d’autres pourront manifester à une adoption rapide de ce dispositif.

    Telles sont les informations que je suis à ce jour en mesure de vous apporter sur une affaire que je continue de suivre avec la plus grande vigilance.

    Bien cordialement.

    François Dagnaud

                                                                                                           

    Intéressés par l'association : Cliquez ICI