Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Pollution

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    CielLa pollution lumineuse  qui ne cesse de progresser vue de l'espace (photo Agence Spatiale Européenne)

     

      

    Dans un article du 19 avril dernier, le journal Le Monde titrait " La lutte contre la pollution lumineuse prend du retard en France."

    Cette nuisance dont on parle assez peu est pourtant importante et ses effets nocifs sur l'environnement nocturne. La pollution lumineuse est celle créée par "les éclairages artificiels omniprésents au point d’altérer les niveaux d’éclairage naturel de la nuit" avec toutes ses conséquences sur la santé (troubles du sommeil) et la biodiversité.

    Nous vivons tous sous un ciel nocturne altéré. En France par exemple les points lumineux ont augmenté de 89 % en 25 ans !

    Dans ce contexte très spécifique plusieurs associations ont saisi en mars le Conseil d’État afin d'obliger le ministère de l'Environnement à publier les arrêtés prévus par la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010, en particulier sur les installations lumineuses dans les espaces naturels.

    Nous avons déjà abordé ce sujet (voir nos articles des 31 janvier 2013 & 29 août 2016). Trop de lumières artificielles empêchent de scruter les étoiles, un label "réserve internationale de ciel étoilé" a été décerné en 2013 au Pic du Midi pour la préservation de la qualité du ciel à cet endroit. L'éclairage des villes est de plus en plus omniprésent bien que certaines communes fassent des efforts pour le réduire à partir de certaines heures. Mais davantage de prévention est devenue nécessaire.

    Si en 2013, un arrêté a bien été publié au sujet de l'éclairage des bâtiments non résidentiels entre 1 heure et 7 heures du matin, il reste qu'aucun arrêté d’application n’a été publié sur les espaces naturels alors que la loi sur la biodiversité de 2016 avait inscrit les paysages nocturnes dans « le patrimoine commun de la nation » !

    Le nouveau ministre de l'Environnement ne pourra pas rester longtemps indifférent sur ce dossier qui à juste titre reste brûlant. La pollution lumineuse en particulier dans les grandes villes, visible plusieurs kilomètres à la ronde, n'est pas une pollution secondaire, bien au contraire elle doit être combattue comme tout autre type de pollution. 

    Dominique Feutry

     

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    Rivoli le parisien 31 07 17Rue de Rivoli (IVe) (Photo "Le Parisien")

     

     

    La presse a relaté récemment la mise en garde du Préfet de Police Michel Delpuech à la Maire de Paris au sujet des travaux d'aménagement d'une piste cyclable à 4 voies rue de Rivoli dans le cadre du plan vélo (Le Parisien 31/07/17)

    Les travaux viennent de débuter sur la première tranche entre la rue Pavée et la rue Vieille du Temple (IVe). Pendant et après ces travaux, compte tenu de la voie réservée aux bus, la principale artère de la capitale empruntée par les automobilistes ne sera plus qu'à une seule voie au lieu des deux existantes déjà insuffisantes pour absorber le trafic.

    C'est sur ce point précis que le Préfet est intervenu auprès de la Maire. Dans son courrier datant du 24 juillet il met l'accent sur les embouteillages, le blocage de la circulation, les difficultés de livraison des commerces nombreux sur cette voie, mais il pointe surtout l'impossibilité qu'auront les services de sécurité (police, pompiers, ambulances …) pour intervenir en cas de problème. En un mot il demande à la Maire de revoir sa copie ! Il y a fort à parier que celle-ci n'obtempère pas devenue maître désormais, depuis la parution des derniers textes de loi, de la circulation dans Paris et qui a déclaré la guerre aux automobiles (sa marque de fabrique). Elle décide, elle applique !

    Même si les cyclistes vont avoir la part belle rue de Rivoli, le nombre de mécontents va grandir lorsqu'à la rentrée ils vont découvrir les embouteillages monstres créés par ces aménagements qui s'ajoutent à la fermeture de la circulation rive droite  qu'en l'occurrence le Préfet a pérennisée.  La pollution va encore sensiblement augmenter notamment pour les riverains et les piétons et le déport du trafic se fera sur d'autres voies… La pagaille annoncée.

    Toutes ces décisions y compris celles relatives aux JO, au développement continu de la fête et la problématique de la malpropreté viennent grossir sensiblement le flot de mécontents que la Maire ferait bien de ne pas négliger. Mais Madame Hidalgo a-t-elle été élue pour plaire ou pour agir en visionnaire ? Les prochaines élections municipales diront si cette stratégie était la bonne pour elle ?

    Dominique Feutry

     

  • Milan afpLe "Duomo" de Milan  (Photo AFP)

     

     

    Si l'on en croit Métrotime, le quotidien gratuit belge, et d'autres médias, il est désormais interdit à Milan de se promener dans les rues dès le soir tombé avec une bouteille en verre, quel que soit son contenu, ou une canette. Les "perches à selfies" sont également frappées d'interdiction. La mesure vise d'un côté l'alcoolisation nocturne et les dérives qui l'accompagnent et par ailleurs la prolifération des marchands à la sauvette qui étalent leur bric-à-brac au voisinage des sites et monuments historiques.

    Autre mesure-phare : les food-trucks sont désormais non grata, interdits d'activité.

    Milan a donc su écouter la plainte qui monte dans toutes les villes à vocation touristique contre le tourisme de masse et les nuisances qu'il fait subir à la population. Barcelone, Rome et Turin se sont déjà inscrits dans cette tendance. On sait que Venise, d'où les habitants ont fui, prépare de son côté des mesures draconiennes pour prévenir le désastre qui menace.

    A Paris, où la municipalité persiste à vouloir attirer les foules en stimulant l'attractivité d'une ville qui est la plus visitée du monde, en maintenant dans cet esprit sa candidature aux JO de 2024, la population gronde et un nombre croissant d'associations "cadre de vie/environnement" rejoignent le réseau "Vivre Paris !" pour exprimer leur mécontentement contre les débordements en tout genre sur l'espace public et la consommation débridée d'alcool par les fêtards la nuit avec le bruit et les dégradations qui en découlent.

    Nous attendons nous aussi à Paris que l'équipe municipale et le fameux "conseil de la nuit" cesse de raisonner et d'agir en fonction des intérêts de l'industrie de la nuit et de la boisson pour prendre enfin des mesures inspirées par la raison pure et le souci de préserver la santé des habitants.

     

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    Sans-titreVue de l'impasse Guéménée (IVe) (photo VlM)

     

     

    Sous le tire « Le cul de sac du Ha !Ha ! Un havre de quiétude menacé » nous avons publié le 02 avril 2014 un article  rappelant l’histoire de cette voie pittoresque en indiquant que « malheureusement un projet risquait de venir perturber la quiétude des lieux. En effet le Parc Saint Antoine, le garage de 350 places situé 16 rue Saint-Antoine (IVe) qui s’étend jusqu’à la Cour Bérard, pourrait ouvrir la sortie dont il dispose donnant dans l’impasse, ce qui permettrait aux clients d’accéder et de sortir du garage. Or depuis 50 ans, seul l’accès par la rue Saint-Antoine est utilisé. On imagine les conséquences en matière de bruit notamment que subiraient les riverains confrontés au va et vient des nombreux véhicules qui ne  manqueront pas de passer à cet endroit étroit de 6h30 jusqu’à 2H00 du matin !

    Une pétition circule, elle a été adressée aux autorités, attirant l'attention sur les risques d'accidents, la pollution supplémentaire occasionnée par la configuration en cuvette de l'impasse, le bruit et l'accès encore plus difficile qui en découlera pour les pompiers, les services de nettoyage, les camions poubelles et les véhicules de livraison. »  

    Nous avions conclu cet article en pensant que « le bon sens et la sagesse l’emporteraient. »

    Il n’en est rien hélas puisque ce projet redevient d’actualité et le collectif qui s’est constitué vient de lancer une pétition dans le but d'empêcher cet aménagement,  de rendre la voie piétonne et de la végétaliser. Nous vous communiquons l’adresse mail de la pétition:

     http://impasse.guemenee.free.fr

    Ce projet qui serait justifié pour des questions de sécurité incendie est d’ailleurs tout aussi aberrant lorsque l’on sait que ce parking de 500 places abrite dans son sous-sol une cuve qui alimente les pompes à essence qui se trouvent côté rue Saint-Antoine avec tous les dangers (notamment d’explosion) que cela peut générer en particulier lors de la livraison de carburant par d’énormes camions qui sont obligés de pénétrer à l’intérieur des locaux (voir notre article du 04 octobre 2013).

    Ces camions citernes sortiront-ils aussi par l’impasse Guéménée ?

    Il faut que le bon sens l’emporte sur les intérêts particuliers…

     

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    Part-par-par8186882-1-1-0Les vignettes Crit'air utilisées en cas de pollution de l'air (photo Ladepeche.fr)

     

      

    La pollution est importante et nous revenons à chaque pic sur ce sujet lancinant de santé publique.

    Outre la vitesse réglementée réduite de 20km/h sur tous les axes. Cette fois les véhicules les plus polluants (vignettes Crit’air 4 et 5) sont interdits à la circulation (circulation dite différenciée) à l’intérieur du  périmètre délimité par l’A 86, comme ce fut le cas en janvier dernier. Cela représente, d’après la préfecture de police, 12% des véhicules. Rappelons que l’amende encourue est de 22 € (portée à 68 € si le véhicule n’a pas de vignette). Il existe cependant des dérogations (véhicules avec plus de 3 passagers ou professionnels ou transportant des personnes handicapées).

    Les mesures complémentaires mises en place sont la gratuité partielle des Vélib’ et Autolib’, la gratuité du stationnement résidentiel et un forfait antipollution de 3,80 € la journée sur les transports en commun, proposé par le STIF.

    Cette panoplie de dispositions  ne résout en rien le problème, tout au plus elles les amoindrissent ponctuellement et font prendre conscience aux habitants du danger.

    Pourtant malgré cette canicule implacable, nombreux sont ceux qui ne respectent pas la vitesse limitée ou les joggeurs inconscients qui courent suant de tout leur corps et respirant à pleins poumons le mauvais air …

    Mais le sujet n° 1 reste de savoir comment nous allons pouvoir sortir de cette impasse appelée pollution de l’air qui, à petit feu, nous empoisonne au sens littéral du terme, dont les épisodes sont de plus en plus rapprochés, et donc nombreux, aussi bien en saison chaude qu’en saison froide et où chacun pris individuellement se sent impuissant ?

    Si tout le monde ou presque est d’accord sur le réchauffement, on constate qu’il est difficile de s’accorder sur les remèdes. La décision récente prise par les États-Unis à l’égard de l’accord de Paris inquiète et laisse perplexe.

    Essayons tout de même à notre niveau de respecter les règles édictées et de faire tout ce qui est possible pour ne pas laisser empirer la situation en gardant en tête le réflexe au quotidien de savoir si ce que nous faisons aggrave ou au contraire améliore la pollution de l'air ?

    Dominique Feutry

     

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    Invalides-a-paris-lors-du-pic-de-pollution-en-france-le-1er-decembre-2016-730x485Les Invalides voilés par un pic de pollution

     

     

    Venant du Benelux, accentuée par un fort ensoleillement et une chaleur élevée,  la pollution à l’ozone touche une nouvelle fois l’Ile de France et Paris ! Les mesures habituelles sont recommandées  par la préfecture qui conseille d’emprunter les transports en commun, les bicyclettes et de marcher à pied,  avant de passer au stade supérieur si la situation n’évoluait pas favorablement rapidement, c’est-à-dire la circulation alternée.  

    Comme à chaque fois en pareille circonstance les franciliens semblent résignés comme ces joggeurs  qui continuent à  pratiquer leur sport alors que cela est fortement déconseillé ou ces conducteurs qui ne diminuent pas la vitesse de déplacement de leur véhicule alors que les panneaux de signalisation le leur rappellent à tout  instant !

    Entre comportement citoyen, pas toujours évident à adopter,  et mesures plus drastiques qu’hésite à prendre l’administration,  un certain flou règne finalement et empêche de mettre en œuvre des plans plus stricts et plus efficaces.

    Les intérêts en jeu, nous l’avons déjà souligné, sont, il est vrai conséquents et entremêlés. Ils touchent  de nombreux acteurs et sont économiquement très sensibles. C’est pourquoi au-delà de la fermeture des voies sur berges de la Seine, au-delà du développement des véhicules électriques, au-delà des résolutions de la COP 21 dont on constate les difficultés d’application des accords de Paris… chacun doit à son niveau œuvrer et placer sa pierre, si petite soit-elle, afin d'inverser ce qui est devenu un sujet majeur de santé publique pour notre société.

    Dominique Feutry

     

  •    AOOAAVue de la Préfecture de police de Paris (photo le Monde) 

     

     

    En application de la loi du 28 février relative au "statut de Paris et à l'aménagement métropolitain", la répartition des compétences entre la Mairie de Paris (DPSP) et la Préfecture de police est désormais arrêtée.

    Le site de la Préfecture de police https://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr/Demarches/Particulier a d'ores et déjà pris en compte ces évolutions qui, rappelons le, entreront en application le 1er juillet prochain.

    Parmi les modifications, les compétences de la Préfecture en matière de lutte contre les nuisances sonores seront fonction de l'origine de ces nuisances. Une répartition qui n'est pas si évidente et qui ne facilitera pas la vie des Parisiens. Nous l'avions d'ailleurs déjà perçu à la suite de la réception des précisions apportées par Matthieu Clouzeau, directeur de la DPSP,  suite à la parution de notre article du 13 mai dernier,

    La préfecture distingue ainsi les nuisances sonores émanant d'un local professionnel, les bruits de musique provenant d'un établissement recevant du public, les bruits liés au comportement d'une personne, les bruits de chantier, les bruits des livraisons et la tapage sur la voie publique. Pour chacune des causes l'administration  compétente diffère.

    Ainsi la préfecture reste compétente pour traiter des bruits provenant d'un local où sont exercées des activités professionnelles, sportives, culturelles, de loisir, ou bien provenant de commerces ou de bureaux). Après saisie de la préfecture, un inspecteur de salubrité sera chargé de l'enquête et une mise en demeure sera adressée à l'auteur  de la nuisance. En cas de récidive un procès verbal est dressé et envoyé au tribunal de grande instance.

    Pour les bruits de musique des bars, discothèques, restaurants diffusés de façon habituelle, la conciliation (?) est conseillée. Si elle n'aboutit pas, alors la préfecture doit être saisie au moyen d'un formulaire disponible sur le site mentionné ci-dessus. Rien n'est indiqué quant à la suite qui sera alors réservée à l'envoi de ce document?  

    En ce qui concerne les bruits découlant du mauvais comportement d'une personne (bruits domestiques,, chien…), la conciliation est à nouveau conseillée avant la saisie du commissariat qui pourra faire une mise en garde en cas de bruit anormalement élevé. Or nous savons qu'il est de plus en plus difficile de joindre son commissariat d'arrondissement  depuis la réforme récente des appels téléphoniques.

    En cas de bruits de chantiers, faute de concertation positive, en cas de livraison avec force bruit souvent en dehors des horaires stricts définis, le commissariat peut être saisi, voire la préfecture.  

    Enfin le tapage nocturne constaté "à l'oreille" entre 22h00 et 07h00 constitue un abus manifeste qui nécessite de contacter le commissariat central qui dépêche des agents. Ils  peuvent alors adresser une mise en garde ou infliger une contravention, 

    Toutes ces explications sont simplement écrites mais dans les faits il est difficile pour la victime de nuisances sonores de se faire écouter, de savoir où s'adresser et de pouvoir toucher les représentants de l'ordre. Souvent l'impression est que la laisser-faire l’emporte sur la réglementation, les textes existants, et cela est particulièrement mal perçu par les Parisines. Un constat qu'il convient de méditer

    Dominique Feutry 

     

  •  2048x1536-fit_agents-dpsp-signalent-notamment-dechets-abandonnesAgents de la DPSP en action (photo 20 Minutes)  

     

     Dans le Bulletin officiel de la Ville de Paris (BMO), daté du 9 mai 2017, sont détaillés, pour chacune des directions de la ville, les responsabilités dont elles ont la charge L’une des directions figurant à l'article 19 du texte nous intéresse tout particulièrement, il s'agit de la nouvelle Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) qui a succédé à la DPP depuis le début de l'année, lorsqu'une partie des effectifs de la Préfecture de police a été rattachée à la Ville (voir notre article du 28 octobre 2016).

    Comme souvent, les rôles entre différentes équipes créent des jeux de « renvoi de balle » en matière de responsabilités, nous disposons dorénavant avec cette publication d'un descriptif officiel de ce qui est dévolu à la DPSP que nous restituons in extenso.

    «La Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection est :

    • chargée par des actions de prévention, de dissuasion, et si nécessaire de verbalisation et en étroite concertation avec les maires d'arrondissement, de la lutte contre les incivilités, plus particulièrement dans le domaine de la malpropreté et de l'occupation abusive de l'espace public.

    • Traite l'ensemble des plaintes liées aux bruits de voisinage causés par les activités professionnelles, sportives, culturelles ou de loisirs.

    • A en charge la surveillance et la protection des bâtiments des équipements des espaces verts de la Ville de Paris, ainsi que des usagers qui les fréquentent et des personnels qui y travaillent et contribue à l'amélioration de leur sécurité au titre de la prévention situationnelle.

    • Assiste les catégories les plus fragiles de la population, parmi lesquelles les personnes sans abri, les migrants et plus particulièrement les familles à la rue.

    • Met en place et contrôle les dispositifs de protection des écoliers aux abords des établissements scolaires et d'accompagnement des personnes âgées lors de leurs retraits bancaires.

    • Prévient les troubles à la tranquillité dans certains quartiers de la capitale notamment au travers des dispositifs de médiation.

    • Pilote la politique parisienne de prévention et de sécurité en contribuant à sa conception et à la mise en œuvre des axes prioritaires figurant dans le contrat parisien de prévention, et de sécurité, les contrats de prévention et de sécurité d'arrondissements.

    • Anime et gère la politique municipale en matière de prévention de la délinquance et de médiation sociale, en liaison avec tous les services municipaux concernés.

    • Pilote le dispositif municipal opérationnel de gestion, de crise en cas de risques majeurs.

    • Assure au quotidien et en permanence l'information des élus et la coordination des services municipaux par son dispositif de veille opérationnelle.»

     

    82297Présentation de la DPSP sur le site de la Mairie de Paris

     

    Avec cette liste des responsabilités, il devient plus simple de comprendre les prérogatives de la DPSP.

    Nous notons d’ailleurs à cet effet que la verbalisation ne doit intervenir qu’après la phase de médiation, les maires d’arrondissement étant dorénavant associés (il ne leur sera plus possible d'affirmer que tel ou tel problème du ressort de la DPSP dépend de la préfecture …) qu'il s'agisse de la malpropreté ou de l'occupation abusive des espaces publics (en particulier les débordements de terrasses ou les non autorisées). Les bruits de voisinage de toutes origines sont aussi dans le giron de la DPSP comme le sont les troubles de tranquillité que la médiation préconisée dans ce texte ne résout pas, nous le savons par expérience…

    Nous allons désormais suivre avec intérêt, à partir de cette description, les effets de l’action de la DPSP contre les incivilités qui empoisonnent de plus en plus notre quotidien.

     

     

    Matthieu Clouzeau, Directeur de la DPSP a apporté les présiosn suivantes à notre article :

    "Je me permets un petit correctif sur votre article relatif aux compétences de le DPSP quant aux bruits de voisinage.

    La compétence de la DPSP porte sur les bruits de voisinage "d'origine professionnelle". La nuance est importante car elle signifie que nous ne traitons pas le problème du bruit de perceuse, de télé trop forte, d'aboiements de chien ou de dispute conjugale, etc…

    En revanche, la climatisation d'un bureau ou l'extracteur d'air d'un restaurant, par exemple, seront de notre compétence à partir du 1er juillet.

    Par ailleurs, nos agents peuvent d'ores et déjà verbaliser le tapage nocturne ou injurieux sur la voie publique (ex: vociférations)…Avec toute la difficulté que l'on connait pour caractériser et/ou réprimer cette infraction individuelle dans un contexte de foule (parfais avinée…)!"

  • Ambroise-rendu plateforme 24 04 17Le "médiateur" Marc Ambroise-Rendu (à droite) avec le président et le vice-président de la Plateforme des associations parisiennes d'habitants Claude Birenbaum (au centre) et François Douady (à gauche) (Photo VlM)

     

     

    La mairie de Paris et le groupement d’intérêt public (GIP Paris JO) vont bénéficier de l'engagement de Marc Ambroise-Rendu pour assurer au nom de "France Nature Environnement" une mission de médiation entre les organisateurs des JO et la population parisienne représentée par les associations d'habitants qui militent pour la protection de leur environnement.

    Cet ancien journaliste-urbaniste au quotidien "Le Monde", rédacteur en chef de la revue "LIAISON" de l'association "Paris Île de France Environnement" a toutes les qualités requises pour la tâche délicate qui lui est confiée. Nous l'avons rencontré le 24 avril avec le bureau de la "Plateforme parisienne des associations d'habitants", dont "Vivre le Marais !" est membre.

    M. Ambroise-Rendu n'ignorait rien de notre opposition à l'organisation des Jeux Olympiques à Paris en 2024. Nous en avons régulièrement développé les raisons sur ce blog. Elles sont économiques (fort déficit prévisible à l'image de Londres, Athènes, Rio de Janeiro …) et environnementales, avec une gêne considérable pour les habitants tout au long de l'installation (plus d'un an avant) des sites olympiques.

    Il y a aujourd'hui deux motifs  supplémentaires de s'y opposer : la sécurité face au développement des actions terroristes et la perspective d'un développement incontrôlé du tourisme de masse que les sites attractifs comme Venise (mais Paris n'en est pas loin !) ne savent plus gérer. Héberger des jeux olympiques c'est mettre des projecteurs puissants sur une ville et accroitre de ce fait le nombre de ses visiteurs.

    Il était avec nous cependant pour nous exposer sa méthodologie. En rappelant pour commencer que Paris s'oblige à créer dans ses murs 39 sites olympiques et 44 sites d'entrainement. La Ville s'engage à les installer sur nos sites prestigieux : Champ de Mars, Trocadéro, Champs Elysées, Grand Palais, Invalides…. chacun  de ces sites devant accueillir les athlètes, les organisateurs, les journalistes et le public payant.

    La partie "sociale" des JO, notamment le village olympique, est dévolue au département de la Seine St Denis (93).

    Nous sommes invités à nous manifester pour que les dossiers nous soient communiqués. Marc Ambroise-Rendu sera notre interface avec le GIP Paris JO pour décider avec lui d'accommodements qui satisfassent ses interlocuteurs.

    Pour ce qui nous concerne, dans les IIIe et IVe arrondissements, nous ne sommes pas directement concernés. Il reste que les travaux et l'afflux de visiteurs impacteront notre environnement et que le déficit quasi garanti que supportera la Ville pèsera sur nos épaules de parisiens. D'ores et déjà, notre participation à la compétition nous a coûté 60 Millions d'€ de frais de dossier.

    Nous nous sommes engagés à respecter l'échéance du 10 mai 2017 pour signifier notre position. Il faut que d'ici là nos adhérents et nos lecteurs nous confortent dans notre intention de dire au Comité Olympique, directement ou/et à travers ses représentants, que nous ne souhaitons pas que Paris soit chargée de l'organisation de ces Jeux Olympiques.

    Quatre villes, toutes très sérieuses (Hambourg, Boston, Budapest et Rome), ont pris formellement l'avis de leurs habitants et ont déjà dit NON. Il ne reste plus en lice que Paris et Los Angelès. Nous n'en voudrons pas à la mégapole californienne de nous voler la vedette. Elle ne manque pas d'atouts et ses méthodes de gestion peuvent faire que, contrairement à nous, elle équilibre ses comptes et dégage même des bénéfices !

    Gérard Simonet

     

    Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !

     

  • 4198102Le ballon d'Airparif de mesure de qualité de l'air, dans le Parc André Citroën, évoqué lors de l'intervention de Karine Léger à l'AG de "Vivre le Marais !"

     

     

    Une assistance, réunissant anciens et nouveaux adhérents, a écouté avec beaucoup d’attention les différents points développés par Dominique Feutry et Gérard Simonet lors de l’assemblée générale de "Vivre le Marais !" qui se tenait dans la salle de fêtes de la mairie du IVe arrondissement.

    Après avoir remercié le Maire du IVe et l’équipe d’assistance qui a aidé à préparer cette réunion dans ce magnifique endroit, l’ordre du jour a été développé.

    Différents points ont montré la notoriété de l’association, l’écoute qui est la sienne sur de nombreux dossiers et surtout la montée du nombre d’adhérents qui a passé le cap des 2 000 membres, sans oublier les consultations nombreuses du blog qui permet, en toute liberté, de faire connaitre la vie des quartiers du Marais.

    L'accent a été mis sur la structure de la plateforme IT (information-technologie) dont nous disposons pour gérer l'association et ses moyens de communication (ordinateurs, applications de messagerie électronique, Internet, site weblog…). Plateforme à laquelle nous consacrons une partie importante de nos ressources financières car elle est de nos jours la condition du succès.

    A l'issue du quitus donné aux actions menées et à mener, et reconduction du conseil d’administration, la séance de questions a été très riche.

    Karine Léger en charge de la Communication d’AIRPARIF a présenté ensuite avec beaucoup de clarté et une grande compétence « Les mission d'AIRPARIF et la qualité de l'air à PARIS ». Nous avons appris beaucoup sur la pollution de l’air, ses causses et les moyens d’y remédier sachant qu’il s’agit d’une tâche de longue haleine.

    Les échanges ont été nombreux sur ce sujet. La réunion s’est clôturée par un buffet convivial.