Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Pollution

  • FootC'est le 2 avril 2017 que ce nouveau parc sera inauguré. A l'à-plomb de l'Hôtel de Ville on découvre cette construction étrange en forme de carène de bateau renversée : un terrain de mini-foot sous une résille à grosses mailles

     

    "Nous avons souhaité que seuls des projets à très haut niveau de responsabilité environnementale et sociale soient sélectionnés pour s’installer dans ce lieu emblématique".

    Ainsi s'exprime la Ville de Paris pour présenter l'aménagement du parc. L'examen des attractions et appareils qui sont nombreux le long d'un parcours de 4,5 kilomètres rive droite nous convainc qu'il y a bien eu une réflexion derrière chacun des choix : nature de l'activité, sélection des matériaux, impact social….

    Il ne fait aucun doute que l'animation, la bousculade même pendant les week-ends, seront au rendez-vous. Une réflexion toutefois semble avoir manqué dans l'élaboration du cahier des charges : l'impact esthétique, sur un site où l'harmonie s'impose comme la plus haute des exigences.

    De notre point de vue, il y a eu manifestement une volonté "d'entasser" les attractions. Elles se suivent à la queue leu leu sur une bonne portion des berges qu'elles encombrent visuellement. Elles utilisent certes des matériaux à l'étiquette écolo mais le décor qui en résulte est artificiel et n'évoque la nature que de loin. Il y a aussi cette "salle de foot" dont on se serait bien passé, et le gros filet de pêche qui la tapisse, qui masquent la vue prestigieuse sur l'Hôtel de Ville

    En résumé, ces aménagements donnent à la berge un air apprêté qui nous éloigne du paysage naturel d'un bord de rivière. Le modèle doit un peu trop à Disneyland et pas assez aux bords de Marne. Dommage, car en dépit des critiques que nous formulons et en dehors de toute polémique sur les reports de trafic et le déplacement de la pollution, le résultat est promis à un succès planétaire.

    GS

     

  •   Beaubourg 52 affiche en croute décolée 03 03 17   Bloc de grandes affiches collées illégalement, effondrées sur le trottoir 52 rue Beaubourg (IIIe) (photo FF) 

     

    La photographie illustrant cet article a été prise sur le vif rue Beaubourg (IIIe) en ce matin du 3 mars. Elle montre jusqu'où peut aller l'excès d’affichage sauvage malheureusement devenu courant.

    La vitrine concernée est celle d'un magasin situé au n° 52 qui est à louer depuis plusieurs mois et sur laquelle les colleurs d'affiches se sont régalés, impunis qu'ils sont de leurs agissements. Ils ont donc collé, collé et recollé en abondance aboutissant à un trop plein qui a eu raison de cette épaisse et lourde croute d'affiches agglomérées qui se sont abattues sur le trottoir et auraient pu blesser des passants.

    La chance a voulu que l'ensemble s'effondre sans que personne ne soit touché mais avec un encombrement maximum du trottoir déjà occupé en partie par des motos en stationnement. Si ces affiches qui rebiquaient aux angles depuis plusieurs jours du fait des pluies abondantes ont été tirées pas des passants indélicats pour faire tomber le bloc qu'elles formaient ainsi, ces gens auraient très bien pu eux-mêmes être blessés.

    La vérité est qu'il est inadmissible de laisser se multiplier les collages sauvages d'affiches ainsi que nous l’avons dénoncé à plusieurs reprises.

    Défiguration, danger et impunité ne devraient pas faire bon ménage, les services ad hoc de la mairie doivent donc s'impliquer pleinement pour mettre une terme à ces actes ne serait ce pour le cas présent qu'à des fins de sécurisation.

    Dominique Feutry

     

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  •   ImagesJGIPFQ67Panneau d'affichage devant la mairie de Paris

     

    Par un communiqué de presse détaillé, la Mairie de Paris veut faire savoir que pour le renouvellement du contrat de mobilier urbain d’information, elle a demandé dans son appel d'offres une réduction de 40% de la surface publicitaire afin, ajoute-t-elle, « … de mieux prendre en compte les enjeux environnementaux ».

    Nous apprenons aussi que seule SOMUPI (filiale du groupe JCDecaux et de Publicis) a soumissionné pour l’instant. C’est le Conseil de Paris qui attribuera la concession qui sera cette fois de 5 ans et non plus de 10 ans, durée pratiquée jusqu’à présent.

    Les écrans numériques seront davantage utilisés (15% du mobilier visé). Par ailleurs les performances énergétiques devront être améliorées. La baisse de consommation d’énergie est même estimée à 31% (variation de l’intensité lumineuse possible, extinction des panneaux numériques ente 1h00 et 6h00 du matin…).

    Il convient de noter que 53% des recettes publicitaires devront être reversées à la Ville avec un plancher annuel de 30 millions d'€. La Ville a aussi imposé de devenir propriétaire du mobilier à l’échéance du contrat. Elle a décidé enfin de délier Vélib’ de la concession des panneaux en lieu et place du contrat global actuel.

    La mairie par cette annonce souhaite certainement donner plus de transparence à ces contrats et ramasser une part plus significative de la manne générée. Ce qui est plutôt positif. En revanche ce qui est étonnant c'est qu’il n’y ait qu’un soumissionnaire à cet appel d’offre ? 

    Compte tenu des évolutions mentionnées, le coût facturé à l’annonceur par le concessionnaire qui souhaitera préserver un certain niveau de marge risque fort de se faire au détriment des parisiens et des habitants du Marais en particulier qui s’insurgent de voir la prolifération de l’affichage sauvage malheureusement beaucoup plus économique ! Un sujet pour lequel nous avons consacré plusieurs articles. La mairie de Paris devra de ce fait accroitre sensiblement les verbalisations et ses équipes devront exercer une vigilance accrue pour enrayer les débordements qui risquent de se produire en matière d'affiches publicitaires.

    Dominique Feutry

     

  •  œuvre

    A02Panneau zone 30 au débouché d'une rue 

     

    Après l'inversion du sens de circulation de la rue Montmorency (voir notre article du 13 février) la Direction de la Voirie et des Déplacements de la 1ère section territoriale de la Mairie de Paris a adressé un tract à tous les riverains les informant de la création à partir du 27 février de nouvelles zones de circulation dans le IIIe arrondissement, dans le cadre du plan piétons annoncé depuis plusieurs mois par les élus. 

    Quelles seront les modifications ?

    Tout d’abord une zone de rencontre est créée rue Saint-Martin (entre la rue du Grenier Saint-Lazare et la rue Rambuteau), rue Quincampoix (entre la rue aux Ours et la rue Rambuteau), rue de Montmorency (entre la rue Beaubourg et la rue Saint-Martin), rue Chapon (entre la rue Beaubourg et la rue Saint-Martin), rue des Gravilliers et le rue au Maire (entre la rue Beaubourg et la rue de Turbigo). Rappelons qu'une zone de rencontre est un espace partagé entre les usagers où le piéton est prioritaire (même sur la chaussée) et la vitesse de circulation limitée à 20km/h. Une réglementation bien difficile à faire respecter ainsi que peut le constater quotidiennement celui ou celle qui se déplace à pied.

    Par ailleurs est instaurée un zone où la vitesse de circulation, est limitée à 30 km/h. Il s'agit en l'occurrence des rues Saint-Martin, (entre la  rue Réaumur et la rue du Grenier Saint-Lazare), Greneta (entre la rue Saint-Martin et le boulevard de Sébastopol), de la rue du Grenier Saint-Lazare (contre-allée comprise) et de la rue Cunin Gridaine (qui longe l'église Saint-Nicolas des Champs) et de la rue du Bourg l'Abbé où se trouve l'Hôtel "Les Bains" ainsi que de la rue aux Ours.  

    Tous ces changements entraîneront la pose d'une nouvelle signalisation et s'accompagnent de la création de zones de stationnement pour les bicyclettes (rues Greneta, de Turbigo, Saint-Martin, Cunin Gridaine et rue aux Ours). Les motos qui pourtant polluent et encombrent bien des trottoirs ne seront pas oubliées, puisque des nouvelles aires de stationnement leurs seront ouvertes rues Saint-Martin et Cunin Gridaine !  Quant aux places réservée aux personnes à mobilité réduite, elles seront simplement  déplacées dans les rues Greneta et Saint-Martin. 

    Dommage que cette circulation douce laisse  la part belle aux motos dont le nombre risque fort de se développer davantage encore et la fumée et le bruit des moteurs vrombissants aussi.

     

     

  •   648x415_chauffe-terrasses-installes-terrasses-restaurant-parisien-8-janvier-2008-1Installation de chauffe-terrasses  (photo Pierre Verdy AFP)

     

    En ces temps particulièrement froids, la question du chauffage des terrasses des bars-restaurants est à nouveau à l’ordre du jour.

    Faut-il chauffer ce qui ne sont que de simples extensions destinées à accroitre le chiffre d’affaires et donc les profits de leurs propriétaires, alors que la consommation d’énergie est à son maximum (des ruptures n’étant pas impossibles durant ces épisodes glacés), alors que beaucoup de SDF souffrent de ce climat hivernal et que la pollution flirte avec les cotes d’alerte ?

    Nous avons traité ce sujet dans plusieurs articles de notre blog (13 février 2013, 02 décembre 2015 et 28 janvier 2016) et précisé à cette occasion que « par un arrêté de 2011 la Ville de Paris avait interdit l’installation de ces chauffages lorsqu'ils étaient au gaz et préconisé l'usage de chauffages électriques. Mais cette décision décriée par les professionnels a été annulée par le tribunal administratif en janvier 2013 à la suite de la plainte déposée par le Comité Français du Butane et du Propane (CFBP). La Mairie de Paris avait annoncé qu'elle ferait appel, mais il semble bien qu'il n'en a rien été, ce sujet n'ayant plus été évoqué. »

    Nous ajoutions qu’il « était saugrenu et aberrant de chauffer l'extérieur pour étendre sa surface commerciale… alors que l’État met la pression sur les citoyens pour qu'ils améliorent à grands frais l'isolation de leurs logements. On marche sur la tête et il est désolant que la justice incite à aller sans ce sens. »

    Les mois passant rien n’a changé, bien au contraire, le développement des terrasses autorisées et de l’activité festive nocturne permanente ont conduit de nombreux exploitants à installer ces chauffages électriques ou au gaz, alors que souvent une simple couverture non polluante, non consommatrice d’énergie, suffirait.

    Il y a à l'évidence un fossé entre ce gâchis coûteux en énergie et ceux et celles qui  dorment dans le froid de la rue ! N’est-ce pas une forme de provocation à leur encontre quand beaucoup prônent la nécessité de faire des économies d’énergie, de réduire la pollution atmosphérique, de faire preuve de solidarité et d’avoir un « comportement  citoyen ».

    Nous en sommes hélas bien loin car, le plus souvent, seul le remplissage du tiroir-caisse prévaut !

    Dominique Feutry

     

  • Navette

     

    Le pont Charles de Gaulle entre la gare d’Austerlitz et la gare de Lyon sert actuellement, dans un couloir de circulation dédié, de piste d’essai pour de navettes de la RATP entièrement autonomes. Ce spectacle curieux qui avait déjà eu lieu sur les berges de la Seine l'an passé duplique celui qui a été mené à Lyon à l’automne (par la filiale Keolis de la SNCF) ou dans les rues de MCity la ville artificielle conçue par l’université du Michigan, pour tester les véhicules sans conducteur. La ville de Bordeaux devrait mener rapidement des essais elle aussi.

    Le matériel utilisé à Paris est fabriqué par une société française Easymile qui n’est pas la seule dans ce secteur spécifique du véhicule autonome.

    Ces véhicules électriques peuvent transporter 12 personnes et vont rouler pour ce test durant 3 mois. Leur vitesse est de 20km/h. La RATP interrogée à ce sujet précise que « … ces systèmes de navettes…ne roulent pas en plein trafic mais dans des environnements contrôlés. » Au travers de ces essais il y a clairement la volonté de « pouvoir desservir rapidement des sites fermés, comme des lieux industriels pour transporter des employés.» Les évolutions technologiques permettront certainement à terme d’aller plus loin.

    Ajoutons que les navettes sont pilotées à l’aide de capteurs qu’il n’y a donc pas de chauffeur et elles ne polluent pas, mais le code de la route continue d’interdire les véhicules sans conducteur sur les voies de circulation…

    Peut-être tenons-nous là pour l’avenir et sans que ce soit la seule solution,  celle qui permettra d’avoir des transports autonomes silencieux, non polluants et sécuritaires ?

    Dominique Feutry

     

  • Berges

    La Mairie de Paris publie aujourd'hui cette infographie d'Airparif qui affirme que la pollution a baissé de 25 % sur les berges de la Seine, ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'il n'y a plus de voiture mais méritait d'être mesuré car on aurait pu penser que la pollution se répand sur la ville de façon assez homogène. Plus étonnant, la pollution aurait baissé de 10 % sur les quais hauts.

    Mais on lit en même temps le contraire sous la plume de François Delétraz du "Figaro" du 19 janvier, qui cite lui aussi Airparif à l'appui de ses déclarations :

    "Face aux coups de boutoir de la Mairie de Paris pour l'aménagement des voies sur berge, la région a présenté son troisième rapport d'étape qui, on s'en doute, n'arrive pas aux mêmes conclusions que celles de la ville. Pour élaborer ce rapport, la région a fait appel à deux organismes indépendants, Airparif et l'Institut d'aménagement urbain (IAU). La compilation des données montre que la pollution, le niveau sonore et les temps de parcours sont en nette augmentation.

    À fin novembre, soit trois mois après le début de l'expérience de la fermeture des voies sur berges, tous les indicateurs sont au rouge. Selon les estimations de l'IAU, la pollution par particules sur les quais hauts rive droite a augmenté en journée de 49 % et de 15 % sur le boulevard Saint-Germain. Pour l'oxyde d'azote, l'augmentation est de 53 % sur les quais hauts et de 18 % sur le boulevard Saint-Germain. Sans surprise, la pollution sur les voies sur berge, désormais sans voiture, diminue.

    Quant à la pollution sonore, elle augmente en journée de 12 % sur le boulevard Saint-Germain et de 25 % la nuit. Le quai de la Mégisserie subit, lui, une augmentation de 12 % la journée… et de 100 % la nuit".

    Comprenne qui pourra !

     

  •    BatobusBatobus à quai à la station Notre Dame

     

    Depuis peu, il est possible d’utiliser son pass Navigo, à raison de 40 € d’abonnement annuel contre 60 € antérieurement,  pour se déplacer en Batobus sur la Seine. Les 8 bateaux desservent les 9 stations existantes  entre le Jardin des Plantes et Beaugrenelle Un partenariat a été conclu entre signé le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), et la société Batobus qui gère les navettes. A l’occasion de la signature de ce partenariat  il a été rappelé, la volonté d’aller plus loin en développant le trafic fluvial au quotidien en faisant de la Seine un véritable axe de déplacement.

    Compte tenu des lieux desservis, c’est à-dire les grands monuments dont pour notre quartier l’Hôtel de Ville et Notre Dame, ce sont surtout les touristes qui utilisent ce mode de transports et non ceux qui se rendent à leur travail d’autant que les horaires (10h00 à 17h00 le plus souvent) et le nombre de navettes ne sont pas adaptés. Des études ont semble-t-il été lancées par le Stif pour étendre ce type de service dans l’Oise et la Marne.

    Seabubble-voiture-ecologique-eau-750x400Photomontage d'un "Sea Bubble" se déplaçant sur la Seine prés de Notre Dame

     

    Rappelons, enfin comme nous l’annoncions dans un article du 26 octobre 2016 l’arrivée prochaine en expérimentation sur la Seine des « Sea Bubbles », sorte de taxis « volants » au-dessus de l’eau dont l’objectif est de traverser la capitale en moins d’un quart d’heure.

    La Seine risque fort de se trouver davantage encombrée et d’être transformée en autoroute avec les dangers inhérents en termes de sécurité et de bruit, outre son aspect qui n’aurait plus rien de romantique.

    Quid alors du devenir de son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO ?

     

  • Ffmc hdv sonoMotards ffmc rivoli 16 01 17

     

     

     

     

     

     

     

     Les motards et leur véhicule sono devant l'Hôtel de Ville (Photos VlM)

     

    A l'appel de la "Fédération des Motards en Colère", quelques centaines de motards ont manifesté bruyamment ce lundi 17 janvier vers 17h00 le long de la rue de Rivoli et devant le parvis de l'Hôtel de Ville. La thématique est toujours la même : les motards n'acceptent pas la loi commune et le font savoir en bloquant la circulation.

    Cette politique leur a assez bien profité jusqu'à présent : en 2007, ils obtenaient de Bertrand Delanoë et de Denis Baupin la signature d'une charte scélérate (refusée par le Préfet de police car incompatible avec le code de la route) qui les autorisaient à stationner sur les trottoirs, à rouler sur ces mêmes trottoirs pour rejoindre ou quitter leur point de stationnement et à remonter les files de voitures.

    Ces passe-droits ont créé une  distorsion entre les modes de transport au profit des motos qui ne paient pas les parkings et ne sont toujours pas assujettis au contrôle technique, pourtant indispensable pour les autres véhicules à moteur. Cette distorsion est l'une des cause du développement invasif des deux-roues motorisés à Paris et de leur occupation des trottoirs au détriment des piétons et de la qualité de l'environnement.

    Aujourd'hui, la Maire de Paris Anne Hidalgo et son Adjoint aux déplacements et à la Voirie Christophe Najdovski s'attaquent à la pollution de l'air à Paris et demandent un effort aux utilisateurs de véhicules à moteurs, notamment l'affichage d'une vignette qui qualifie leur potentiel de pollution  aux particules fines responsables des cancers des voies respiratoires. Bon gré mal gré, les automobilistes s'y plient.

    Motards ffmc vieilles motos 16 01 17

    Pas les motards. Pas ceux-ci en tout cas, dont on sait qu'ils sont depuis leur création statutairement "en colère" , qu'ils n'ont aucune envie d'en changer et qu'ils en ont fait leur vecteur de communication et de pression sur les pouvoirs publics. Comme on le voit sur la photo, leur colère se porte cette fois sur l'interdiction qui est faite aux vieilles motos. Celles qui font un bruit d'enfer (*) et sont des dangers publics….

    Qu'ils sachent qu'en dépit (ou à cause) du concert gigantesque qu'ils nous ont imposé avec leurs avertisseurs stridents et de la séance de vrombissement de leurs moteurs lancés à plein régime, ils n'ont pas la sympathie des parisiens quand ils revendiquent par la violence un traitement de faveur qui méprise les contraintes de santé publique.

    GS

     

    (*) Un de ces motards qui a bien voulu nous parler librement nous a confié que les fameuses "Harley Davidson" disposent d'un bouton-poussoir sur le guidon qui permet au conducteur de choisir le mode "avec bruit" ou "sans bruit". Quand on connait le vacarme que font ces engins, on se demande pourquoi la réglementation n'impose pas le mode "sans bruit". Qu'il soit permis aussi de douter de la santé mentale de gens qui sciemment choisissent de faire un bruit qui dérange tout le monde.

     

  • Archives 41 francs bourg engin 12 01 17La rue des Archives (IIIe et IVe) est l'épine dorsale du Marais. Elle achemine la circulation vers le nord et en déverse une partie, comme ici, dans la rue des Francs-Bourgeois, avec des péripéties de ce genre, à la fois cocasses et tragiques. (Photo VlM)

     

    La loi sur la fusion des arrondissements de centre reviendra bientôt en deuxième lecture du Sénat, qui l'a déjà rejetée une première fois et ne devrait pas changer d'avis, à l'Assemblée Nationale qui l'approuvera selon toute vraisemblance.

    C'est l'une des facettes du traitement que la Maire de Paris a décidé d'appliquer à la capitale au pas de course car elle n'est pas assurée de disposer d'une majorité qui l'approuve dans la chambre des députés renouvelée à l'issue de la prochaine élection présidentielle.

    Les parisiens ont eu droit à la fermeture des berges de la Seine à la circulation. Cette décision a fait couler beaucoup d'encre et n'a pas fini d'alimenter les discussions du café du commerce et même d'instances plus sérieuses où l'on se bat argument contre argument, étude contre étude, chiffres à l'appui. Dans la population c'est Jean qui pleure et Jean qui rit. Voltaire l'aurait dit avec le talent que nous n'avons pas : il y ceux qui n'y voient que des avantages et ceux qui font le bilan de toutes les frustrations que cette mesure va créer.

    Nous préférons ne pas y ajouter notre commentaire, mais rappeler simplement que le sujet doit se traiter dans une optique moyen-terme où tous les paramètres sont pris en considération : évolution de la population et de sa densité, progression du tourisme, changements technologiques sur la motorisation des véhicules et les types de carburants, économie de partage, mutation des transports en commun …

    A ce propos, il est utile de préciser que la ligne de bus 72 qui relie aujourd'hui la porte de St Cloud à l'Hôtel de Ville sera transformée à l'horizon 2018 en un "tram-bus" électrique (en réalité une rame sur pneus de 18 mètres de long, articulée) dont les deux extrémités de la ligne seront le parc de St Cloud à l'ouest et Maisons-Alfort à l'est (en 2022). Il roulera sur voies  réservées, non pas rue de Rivoli mais sur les quais.

    NajChristophe Najdovski, Maire-Adjoint de Paris

     

    Dans l'immédiat, un autre dossier nous mobilise : le lancement au niveau local d’une concertation pour la suppression du trafic de transit dans le quartier du Marais. Christophe Najdovski, Maire-Adjoint de Paris, en charge de la voirie, des déplacements et de l'espace public nous a annoncé les grandes lignes de son projet ce matin. On parle d'abord d'un "Marais" délimité au sud par les rues de Rivoli/ St Antoine (IVe), au nord par les rues de Bretagne/Réaumur (IIIe). Les limites latérales sont les rues Beaubourg/Renard et le boulevard Beaumarchais (ou la rue de Turenne).

    Dans ce périmètre, la circulation des véhicules sera interdite sauf riverains, taxis, bus, services publics. Nous insistons pour que les VTC (véhicules de transport avec chauffeur), issus de l'économie numérique de partage (ex. UBER), soient admis. Le mode de contrôle est à l'étude. Le système "par plots " n'a pas la faveur car il s'avère trop couteux (ou inopérant, voir Montorgueil). Le principe du péage est contraire à l'idéologie ambiante…. On attend de savoir.

    Ste croix guillemites 12 01 17Livraisons carrefour Ste Croix-Guillemites (IVe) (Photo VlM)

     

    Le principe retenu pour cette modification c'est "Un Marais calme, sans modification du statut des rues". De ce fait, on ne parle pas de "piétonnisation", concept qui en fait frémir plus d'un et auquel nous sommes fermement opposés.

    Nous avons rappelé à ce propos que la réglementation qui s'applique au transport des marchandises (livraisons) est le "Règlement marchandises de 2007" qui autorise la nuit des surfaces de plateaux de 49 m² (29 m² de jour) et qui ne fait pas de distinction entre les zones de livraisons concernées.

      Haudriettes camion trois essieux
    Incroyable mais vrai : ce type de camion est "autorisé" aujourd'hui dans le Marais ! (Photo VlM)

     

    A propos des motos, sujet que M. Najdovski voudrait faire avancer, il nous renouvelle son opinion que le stationnement sur trottoirs, hérité de la charte des motards de 2007, doit être déclaré caduc et que le stationnement licite doit être payant. Quand verra-t-on cette perspective se concrétiser ? Faute d'y parvenir, le problème de la circulation dans Paris, quelque mesure qu'on prenne, ne pourra pas être considéré comme réglé.

    Gérard Simonet