Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • Tags rené vivien

    Pauvre jardin ! Il y a trois semaines que ces dégradations honteuses ont été signalées aux services de la mairie : des bancs publics souillés, une belle fresque murale défigurée par un tag exécrable. D'autres barbouillages apparaissent ça et là sur la fresque et sur le mobilier urbain.

     

     

    Nous avons exprimé dans notre article du 1er mai 2025 l'opinion que le dossier de la propreté serait un discriminant décisif dans le choix des parisiens aux prochaines municipales en 2026.

    Nous venons d'en recevoir confirmation d'une personne très qualifiée puisqu'il s'agit de Jean-François Daull qui a contribué à la mairie de Paris à la création du site DansMaRue.

    Voici ce qu'il en dit :

     

    "Votre propos rejoint mes propres réflexions.

    "Je viens d’écrire à la Maire de Paris, et à ses adjoints, aux maires d’arrondissements, aux "responsables des groupes représentés au Conseil et à d’autres élus et personnalités qui "s’intéressent à ces deux dossiers : la propreté (l’affichage sauvage et les graffitis,) d’une part, et la voirie d’autre part.

    "Mon objectif est de mettre l'accent sur ces deux dossiers à l’approche des élections "municipales de 2026.

    "Je sollicite des partis qui présenteront des candidats à la gestion de Paris, qu’ils prennent en compte prioritairement les préoccupations des parisiens sur les sujets qui impactent la qualité de leurs vies quotidiennes et notamment la propreté et l'état de la voirie, deux sujets sur lesquels je travaille depuis des années et pour lesquels j’alerte régulièrement la municipalité sortante avec des constats objectifs et des préconisations.

    JF. Daull"

     

    On peut prendre connaissance de l'intégralité de son intervention en téléchargeant les deux documents qui suivent. On notera au passage qu'il a, comme nous, apprécié le travail de Colombe Brossel à son poste d'Adjointe à la propreté  et qu'il considère un peu comme un dilettante celui qui l'a remplacée lorsqu'elle s'est fait élire sénatrice de Paris en 2022.

    GS

     

    Lettre de M. Jean-François Daull aux élus et responsables de la technostructure à la mairie de Paris

    Affichage sauvage et graffitis : échanges avec Antoine Guillou Maire Adjoint à la propreté de Paris.

     

  • PoubelleSpectacle de plus en plus courant rue de Turenne (IIIe): les corbeilles de rues se transforment en pôles de décharge publique pour les résidents, les touristes et les commerces (Photo VlM/DS)

     

     

    Les corbeilles de rues ont été installées en grand nombre au début des années 2000. La doctrine de Propreté de Paris est qu'on en compte une au moins à portée de vue en chaque point de la ville. Il semble que cet objectif ait été respecté. Mais un autre paramètre concourt à l'état de la voirie : la fréquence et les modalités de changement des sacs plastiques. On relève que cette intervention est assignée au personnel attaché aux bennes d'enlèvement des ordures ménagères.

    Au passage journalier de la benne, le préposé les retire et installe un nouveau sac. Cette opération est effectuée à la hâte car le personnel est soumis au rythme de l'équipe à laquelle il est attaché. Premier écueil : la fréquence de remplacement n'est pas suffisante pour éviter que ces sacs  débordent et leur remplacement pressé ne permet pas d'éviter qu'une partie du contenu se répande sur la chaussée et y reste.

    Autre constat : la capacité de ces sacs n'est pas dimensionnée aux besoins qui viennent autant des touristes que des commerçants locaux et même des résidents dont certains ne se satisfont pas de leurs poubelles privées.

    Il y a donc aujourd'hui une forte inadéquation entre la production des ordures et leur enlèvement. Il ne faut pas s'étonner en conséquence que la ville soit moins propre qu'elle ne devrait.

    On s'intéressera donc à ceux des candidats qui parlent de revoir l'ensemble du dispositif, à effectif constant car avec ses 55.000 (ou 50.000) employés suivant les sources, la mairie de Paris est largement pourvue.

    Signalons au passage qu'on sera attentifs à la lutte contre les gabegies qui saignent les finances de la ville et sont une des causes de la hausse scandaleuse de la taxe foncière (+ 52% en 2023). Sont visées entre autres les subventions électoralistes aux associations , l'Académie du Climat ou Les Pierrots de la Nuit….

    La municipalité actuelle a des atouts cependant si elle veille à bien choisir ses alliés. Elle a l'art du contact et peut se prévaloir de sa politique en faveur des circulations douces, de la qualité de l'air et de la végétalisation de Paris. Elle est crédible si elle veut bien reconnaitre les  échecs que nous rapportons et s'engager dans des mesures correctives.

    GS

     

  • Mlc 11Barbouillages immondes 11-13 rue Michel le Comte (IIIe)

     

    Les choses les plus simples, les vérités les plus évidentes, ne sautent pas nécessairement aux yeux (Lao Tseu *).

     

    Il en est ainsi de la façon dont les services de la propreté fonctionnent : un tag est déposé la nuit, un résident le lendemain le signale à l'application "dansmarue", l'anomalie est enregistrée en mode FIFO, "first in first out". Les services de la propreté indiquent au déposant qu'elle sera traitée "dans un délai moyen de 15 jours".

    Ce qui revient à dire (même s'il y a des exceptions) que les tagueurs sont assurés d'exposer leur "oeuvre" pendant deux semaines en moyenne. Il faut croire que cette durée les enchante puisqu'on les voit prospérer, et si les tagueurs sont satisfaits de leur sort il n'y a aucune raison pour qu'ils en changent.

    A l'opposé, si les services de la propreté travaillaient en mode LIFO  "last In, first Out", dès le premier jour de son application un certain nombre de barbouilleurs compulsifs découvriraient que leur investissement n'a duré que la vie d'une rose, l'espace d'un matin, comme dit notre grand Malherbe….

    Il est permis de penser qu'un nombre croissant de déçus réfléchiraient à une autre manière d'occuper leurs nuits et disparaitraient de la scène en offrant ainsi aux services de nettoyage le moyen de traiter des souillures plus anciennes, en remontant le temps au lieu de lui tenir la main.

    GS

     

    * Lao Tseu n'a rien à voir avec ce sujet et cet aphorisme n'est évidemment pas de lui. C'est divertissant de jouer avec le n'importe quoi qui caractérise la communication ambiante, qu'elle soit le fait des médias ou du personnel politique !

     

     

  • Mlc 10
    L'état de cet ancien "Centre des Finances Publiques", 10 rue Michel le Comte (IIIe) interpelle un résident de la rue qui s'en est ouvert par notre entremise à la mairie de Paris-centre. La réponse a été rapide et la réactivité des responsables de la mairie doit être portée à son crédit. Le fond de la réponse cependant est inquiétant : on ne sait pas se protéger des vandales qui s'attaquent aux rideaux métalliques et ne respectent rien même pas la fresque artistique de la place Renée Vivien qui a été grossièrement dégradée par un de ces barbares qui font de la souillure leur passe-temps préféré ! Voici le verbatim des  échanges avec la mairie :

     

     

    "Je vous écris concernant le bâtiment du centre des finances du 10, rue Michel le Comte. Depuis sa fermeture, sa dégradation s'accentue avec des tags sur son rideau métallique et sur sa porte vitrée. C'est vraiment très laid et cela fait tâche dans une rue qui abrite des hôtels particuliers prestigieux.

    Y a-t-il un moyen de faire en sorte que ces tags soient nettoyés ? J'ai fait une demande à "dansmarue", mais les rideaux métalliques n'ont pas été nettoyés car il faut une autorisation des responsables du bâtiment. A qui dois-je m'adresser pour que cette anomalie soit réglée  ?

    Laurent P. habitant de la rue Michel le Comte (IIIe)"

    Réponse de la mairie de Paris-centre :

     

    Cher M. laurent P.,

    Je vous remercie pour vos emails. Mme Bregman [Maire- adjointe en charge de la propreté – NDLR] m’a chargé de vous répondre.

    Dès réception de vos messages, j’ai pris contact avec les services de propreté de la Ville afin de trouver une solution pour le Centre des Finances Publiques situé au 10 rue Michel Le Comte, qui a été tagué comme voue l’indiquez à deux endroits. Malheureusement, en raison de contraintes techniques et d’accès, ni les services de la Ville ni leur prestataire ne peuvent intervenir directement sur ce bâtiment pour effacer ces tags. En effet, il nous a été indiqué qu’il n’est pas possible d’intervenir sur les matériaux concernés, à savoir le rideau métallique de l’entrée et le film plastique situé à droite de l’entrée.

    À regret, aucune solution à court terme ne peut être envisagée par les services de la Ville de Paris. Je vous remercie néanmoins pour ce signalement.

    Bien cordialement

    Quentin Robertson

     

    Réaction de Laurent P.

    A Dorine Bregman et Quentin Robertson, 

     
    Je vous remercie pour votre réponse rapide, que Mr Simonet [Vivre le Marais !] m'a transmise. 
    Je vous avoue que je suis surpris par les arguments avancés, surtout celui concernant le rideau de métal saccagé, qui est la nuisance la plus importante. Vous parlez de problèmes d'accessibilité pour nettoyer ce rideau, relatifs à la porte vitrée . Il me semble que ceci est un détail et qu'il faut tout simplement demander aux responsables de ce bâtiment de vous en donner l'accès.
    Le plan de sauvegarde du Marais demande aux résidents d'entretenir leurs façades. Je ne vois pas pourquoi cela ne s'appliquerait pas également à un bâtiment public…
    Si vous restez dans l'immobilisme et/ou le manque d'initiative, il y a fort à parier que cette horreur picturale, restera des années voire des décennies. Je vous rappelle au passage, que le centre des finances est définitivement fermé et que le rideau incriminé est baissé 24/7 ; donc une pollution visuelle non-stop !
    On sait également que le vandalisme appelle le vandalisme : que deviendra cette façade si on laisse s'installer les dégradations ? Personne ne veut cela pour la rue Michel le Comte, entrée très fréquentée du Marais, riche en hôtels particuliers prestigieux…. et 'accessoirement', mon lieu de résidence qui a une vue plongeante sur ce rideau dégradé. 
    J'ai acheté mon appartement pour m'installer dans le 3ème, il y a peu, et j'apprécie au plus haut point la politique urbaine d'Ariel Weil, que je trouve audacieuse et respectueuse de ses administrés. Vous comprendrez alors que j'aie du mal à comprendre que ce dossier de tag soit déjà refermé sans même que vous ayez essayé de faire le nécessaire auprès des personnes en charge de ce bâtiment. 
     
    Dans l'attente de vous lire. 
    Bien cordialement, 
     
    Laurent P.
     
  •  

    Cain

    Square Georges Cain, rue Payenne (IIIe) : autant de chiens que de personnes ! (Photo VlM, clic gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)

     

     

    Les conseils de quartiers (CQ) constatent une pression croissante des propriétaires de chiens et du "Collectif Canin du Marais" pour un partage plus large des jardins, avec des visées sur le jardin des Blancs-Manteaux (IVe).
     
    La mairie et les CQ préconisent une concertation avec "l'association des jardiniers" (comprenez : ceux qui jardinent) de Paris centre et de l'école de Moussy-Archives. Un de ses membres a formulé des propositions, apparemment raisonnables. Il faudra s'assurer qu'elles sont en mesure de conduire à une entente et un arrangement qui évite toute animosité de part et d'autre.
     
    Si accord il y a, il devra statuer sur un horaire de fréquentation, les conditions d’accès à l’espace, les responsabilités civiles à l'égard des enfants des écoles et des visiteurs, les obligations d’hygiène et d’entretien de l'espace… Un accord avec la police municipale chargée de faire respecter ces différentes mesures devra être conclu.
     
    Les conseillers de quartiers reconnaissent le rôle affectif des chiens vis à vis des personnes âgées ou isolées, ainsi que leur bienfait dans l’éducation des enfants. Quoi de plus attachant que l'amour indéfectible d'un chien pour son maitre ? Néanmoins, la vie pour eux en appartement est difficile.  Par ailleurs,  les chiens causent leur part de dégâts au parcs et aux jardins et contribuent à la difficulté d'assurer la propreté et l’hygiène de nos rues. 
     
    Des voix s'élèvent pour solliciter de leurs propriétaires une "participation civique" ou une contribution financière. De telles mesures peuvent aussi s'avérer contre productives comme l'ont été les motocrottes des années 2000 !
     
    Interview des conseils de quartiers
     
     
  • Proj

    Rue Vieille du Temple (IIIe), le soir, une camionnette avec projecteur angle rue du Perche qui projette sa publicité sur le mur pignon du jardin Léonor Fini Hôtel Salé (musée Picasso) 

     

     

    Message du riverain François M. au chef de la subdivision de la police municipale de Paris-centre :

     
    "Rentrant chez moi ce 17 mars au soir vers 23h40, j'ai de nouveau eu le plaisir d'assister à des projections géantes sur le mur en face de mon domicile, situé rue Vieille du Temple, à l'angle du jardin attenant au Musée Picasso.
     
    La verbalisation que vous aviez effectuée précédemment n'a pas durablement découragé les auteurs. Il ne s'agit d'ailleurs pas forcément des mêmes personnes mais je constate qu'ils évoluent en toute impunité.
     
    Je vous adresse ci-joints trois photos de ces projections et du véhicule de location sur lequel était monté le projecteur. Je tiens en plus une vidéo de 25' à votre disposition.
     
    J'ai enfin de nouvelles informations sur la société qui effectuait ces projections: elle s'appelle Cominvader.
     
    Vu l'heure tardive, je n'ai pas appelé vos services et, comme le chauffeur du véhicule m'a expliqué que ces projections ne duraient que 30', je me suis dit qu'en appelant votre salle de commandement, vos services arriveraient alors que ces projections seraient terminées.
     
    Bien à vous,
     
    François M. 
    Résident du IIIe"
     
  • Arch 40 tags

    Le 31 décembre 2024, carrefour Archives/Blancs-Manteaux (IVe), signalisation à "DansMaRue" de deux tags hideux….

     

    Arch 40 net

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le 2 janvier 2025, le même mur nettoyé dans les 24 heures chrono !

     

     

    Nous évoquons régulièrement sur ce blog les performances de la mairie de Paris. Nos lecteurs réagissent et en règle générale ils ne sont pas tendres. Nous avons pour principe de publier leurs commentaires car nous sommes attachés au respect de la liberté d'expression, sachant que notre modérateur censure les propos ouvertement politiques ou diffamatoires.

    Les sujets que nous traitons, et la tonalité qui est la nôtre, servent la "raison d'être" de notre association qui est la sauvegarde du patrimoine dont nous sommes dépositaires et la qualité de vie des habitants. Nous sommes utiles et reconnus comme tels dans le rôle de "mouche du coche" que nous exerçons si nous constatons des résultats qu'on peut objectiver. Ainsi, quand nous portons un jugement positif sur l'action de la mairie c'est en aucune manière un soutien de nature politique mais une manière pour nous de constater les effets de notre mobilisation et de nous en réjouir. 

    Il n'est pas question cependant de se prévaloir de résultats contestables. Nos adhérents et lecteurs nous le feraient rapidement savoir.

    Pour ce qui est de la propreté, nous ne rejoignons pas le clan des accusateurs de la gestion parisienne. Paris est une grande ville, elle accueille un tourisme de masse et elle est victime du laisser aller de la foule des parisiens et des visiteurs. Sur ces 25 dernières années nous attestons cependant de progrès incontestables sur les flyers (qui ont disparu), l'affichage sauvage (qui est maitrisé) et les tags qui sont passé du statut de fléau à celui d'espèce endémique (le service DansMaRue est devenu efficace comme le souligne notre reportage). A une réserve près : le traitement des rideaux des commerces qui en sont toujours aux déclarations d'intention….

    Au fil des jours nous donnerons notre avis sur la circulation, la sécurité, l'urbanisme, l'administration des terrasses, la végétalisation, les impôts, le logement, la gestion financière et tout autre sujet pertinent. Nos lecteurs ont la parole pour nous soutenir ou nous contredire. Nous leur demandons d'user de témoignages et d'arguments en voulant bien renoncer aux sarcasmes.

    GS

     

  • Haud 3

    Haud 5

     

     

     

     

     

     

     

     

    Quatre fils 16

     

     

     

     

    Echantillons des barbouillages qui dégradent les rideaux métalliques des locaux commerciaux de nos quartiers 

     

     

    Les signalisations s'accumulent sur le service DansMaRue pour demander le nettoyage par la Ville des tags indésirables qui défigurent les boutiques en s'attaquant à la proie facile que sont les rideaux métalliques.

    On fait le constat à ce jour que les services "Propreté de Paris" ont réalisé des progrès indiscutables sur :

    • l'élimination de flyers
    • le traitement de l'affichage sauvage
    • les graffitis sur les murs et le mobilier urbain

    Il reste un domaine où la réponse est pratiquement inexistante : ces fameux rideaux métalliques. Tous en sont frappés à l'image des animaux malades de la peste. Il y a eu ici et là des réaction louables, rue Quincampoix (IVe) et rue du Pont aux Choux (IIIe) par exemple où l'ensemble de la rue a été traité avec bonheur mais la Ville en est restée là, tétanisée sans doute par l'ampleur de la tâche.

    Sur l'axe Quatre-Fils/Haudriettes, des résidents fatalistes ont déposé depuis longtemps et sans illusion des signalements sur DansMaRue en sachant que leurs demandes ne seraient pas exaucées. Ils avaient tort ! A la nième sollicitation, voici la réponse qu'ils ont reçue : "Une équipe interviendra ultérieurement dans le cadre d'une opération programmée à l’échelle du secteur, sous le pilotage de la Mairie d’arrondissement."

    Ce message signifie en langage DansMaRue que les services de la mairie prennent le taureau par les cornes et s'apprêtent à traiter dans la même foulée tous les rideaux du secteur.

    On en est évidemment ravis et l'attente de nombreux riverains est vive. On se demande néanmoins comment s'y prendra la mairie pour éviter que les tags reviennent illico. Des spécialistes du sujet affirment que les auteurs ont pignon sur rue et qu'on peut les atteindre en responsabilité pénale. C'est en effet la carte que la mairie a joué avec succès pour les affiches indésirables. On lui souhaite la même réussite !

    Gérard Simonet

     

  • Arch 57 gene

     Mur pignon du 57bis rue des Archives (IIIe)

     

    Les forbans de la pub sauvage affectionnent ce mur pignon. De moins en moins cependant car les services d'enlèvement avec sanctions de la mairie de Paris sévissent. Vendredi 18 nous signalions ce placardage à DansMaRue. Le lendemain les affiches avaient disparu ! 

    On ne connaitra pas le fin mot de l'affaire : quelqu'un d'autre l'avait déjà signalé ? A priori non. Le donneur d'ordre (106 rue du Temple, à boycotter !) s'est-il ravisé devant les risques d'amende ? Ou simplement les services de propreté de Paris sont-ils devenus incroyablement performants ?

    Ce constat fait écho à une publication de RAP (résistance à l'agression publicitaire) dont nous vous invitons à lire quelques extraits

     

    Urban Act : Cette agence spécialisée dans ce qu’on appelle dans le secteur la « guérilla marketing » est dans le collimateur de notre association pour être la plus importante dans ce créneau. 

    Le parquet s’est enfin décidé à poursuivre Urban Act, pour une vingtaine d’opérations entre 2017 et 2021C’est à la 31e chambre correctionnelle du tribunal de Paris que s’est tenu le procès de l’agence et de son dirigeant. La Ville de Paris était partie civile, ainsi que RAP. Le dirigeant n’a pas daigné se présenter à l’audience, arguant qu’il était en vacances….

    C’était donc au tour du parquet de rappeler à l’ordre l’agence la plus visible et la plus active de ce créneau. La procureure a fait une plaidoirie que ne renierait pas notre association, s’étonnant qu’une société s’assoie ainsi sur des règles qui ne souffrent d’aucun vide juridique, en étrillant la défense qui arguait que les affichages étaient « éphémères »….Elle a plaidé la peine maximale pour le dirigeant, soit 7.500 €, assortie d’une interdiction d’exercer pendant trois ans. Et pour la société, 37.500 €, soit cinq fois le montant prévu pour une personne physique, applicable aux personnes morales.

    Le juge a suivi en partie la procureure en prononçant une amende de 37.500 € à Urban Act, 7.500 € dont 5.000 € avec sursis pour son dirigeant, ainsi qu’une obligation de publicité du jugement sur le site de la société ainsi qu’un encart dans le journal Le Parisien. Il n’a cependant pas retenu l’interdiction d’exercer pour le dirigeant. En tant que partie civile, RAP a obtenu un euro symbolique. Le préjudice de la Ville de Paris sera traité dans un second temps, le 15 janvier 2025.

     

  • Trilib

    Trilib’  de quartiers des 1er et IIe, rues du Bouloi, Dalayrac, Notre-Dame des Victoires et Rameau. (Photo VlM/HdB)

     

    Le Trilib' n'est pas un Vélib' à trois roues ! C'est le nom donné par la mairie de Paris à cette batterie de gros containers destinés à la collecte et au tri des déchets domestiques. 

    Il convient à ce propos de tordre le cou à une rumeur qui prétend que les déchets collectés sélectivement par la ville sont déchargés dans une benne commune pour traitement indifférencié ! Le tri sélectif est un principe sérieux. Sa mise en œuvre à Paris date de 2002.  Il faut rappeler qu'un habitant sur cinq à Paris ne bénéficie pas du dispositif de tri dans son immeuble. C'est à lui que ces équipements sont destinés.

    L'idée semble raisonnable. Elle soulève pourtant des résistances.

    Outre le caractère inesthétique et encombrant de ces énormes poubelles, elles deviennent rapidement un point de décharge des déchets des commerces environnants. 

    Voici ce qu'en dit Hélène de Barmon, Présidente du Conseil de Quartier Louvre Opéra : "Le Conseil de Quartier dispose d’un bon recul sur ces dispositifs car ils ont fait l’objet d’une expérimentation dans le IIe arrondissement. On observe concrètement que les Trilib', qui sont présentés comme des outils vertueux d'accroissement du volume des déchets recyclables, sont en réalité la source de réelles nuisances en matière de propreté.

    Ce résultat vient largement du fait que les utilisateurs des Trilib' sont principalement les commerçants. Or, le règlement de collecte, de prévention et de réduction des déchets ménagers parisiens stipule que les entreprises peuvent utiliser le service public de collecte, dont les Trilib' font partie, si et seulement si, elles produisent des déchets assimilables en nature et en quantité à ceux des ménages".

    Le conseil de quartier constate que les signalements à l'application DansMaRue n’ont pas donné de résultats satisfaisants puisque bien souvent les services adressent comme preuve de leurs interventions des photos où figurent toujours des déchets, certes différents de ceux signalés mais aussi importants en quantité. Le conseil n’est pas certain que la Mairie ait réellement conscience des nuisances et de la saleté engendrées par ces Trilib’.

    Elle rappelle qu’ils sont principalement utilisés par les restaurateurs au mépris du droit. C’est la raison pour laquelle depuis plus de deux ans, le conseil de quartier Louvre Opéra insiste auprès de la mairie de Paris centre pour lui dire qu’au-delà des services de la propreté, c’est bien la Police Municipale qu’il faut mobiliser sur le sujet, dans la mesure où une part non négligeable des déchets que l’on trouve aux abords des Trilib' porte l’adresse des commerçants qui les ont déposés.