Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • Arch 58 généPortail latéral de l'Hôtel de Soubise au voisinage de l'Hôtel de Clisson, 58 rue des Archives (IIIe)

     

     

    Des travaux de restauration ont cours actuellement sur l'Hôtel de Clisson dont la construction remonte au XIVème siècle. La vue depuis la rue de Braque sur ses deux tourelles et son portail décoré à pan coupé (pour faciliter l'accès des voitures à chevaux remontant la rue des Archives) est une des plus belles du Marais.

    Un autre portail, plus grand, donne accès à la partie latérale de l'Hôtel de Soubise. Il a été lui aussi restauré récemment comme en témoigne sa superbe peinture laquée couleur amarante. Il vient malheureusement d'être souillé par une inscription à la peinture blanche. Des sagouins sont passés par là et on sait que la beauté a du mal à se protéger de la bêtise.

    Archives 58 dét

    Quel est dans un tel cas le recours du citoyen ?

    Déposer une signalisation sur le site de la mairie de Paris DansMaRue ? C'est inopérant car il s'agit ici d'un monument historique sur lequel les services de la Propreté de Paris n'ont pas le pouvoir d'intervenir. La démarche est vouée à l'échec et on n'en est pas informé…

    L'expérience nous a appris qu'il faut intervenir auprès de la direction du Patrimoine et de l'Architecture de la mairie de Paris, mais il n'y a pas pour cela de procédure formelle. Sa directrice générale est Marie-Pierre Borie. Nous lui avons adressé un message avec photo des dégâts. On imagine qu'elle va instruire l'affaire et déclencher l'intervention raisonnée des services appropriés, sans doute les mêmes qui traitent les tags ordinaires.

    Le chronomètre est lancé. On va voir combien de temps nous sépare du retour à la normale…

    GS

     

    Postscriptum  # 1 :

    La direction du Patrimoine et de l'Architecture en la personne de son directeur-adjoint Philippe Cauvin réagit dans la minute en confirmant peu ou prou nos informations :

     

    Bonjour Monsieur,

    Je vous remercie pour votre signalement. L' hôtel de Clisson étant un monument historique, nous avons transmis votre message à nos collègues de la direction des Affaires Culturelles .
    En effet ceux ci sont en relation avec les services compétents de l' État qui en est propriétaire, dont notamment la DRAC afin d' effectuer le nettoyage avec le soin particulier à apporter sur cet ouvrage .
    Bien sûr les services municipaux pourront intervenir en coordination avec ceux de l État si nécessaire.

    Philippe Cauvin

     

    Postscriptum # 2 :

    Arch 58 nettoyé

    Nous sommes abasourdis ! Le jour même, 24 septembre, trois heures après, les services compétents sont intervenus et les souillures ont disparu… Exemple convaincant de l'efficacité du mode LIFO (last in first out). Démonstration faite que la Ville peut agir vite et bien quand elle le veut ou quand elle le décide. 

     

     

     

  • Archives 57 affiches 20 09 19Mur pignon du 57 rue des Archives (IIIe) le 20 septembre 2019

     

     

    Trois affiches différentes signées "Versace" sur le thème du jean, un modèle répété sept fois, ce sont 21 affiches sauvages qui viennent d'être placardées sur ce mur de la manière sauvage classique que nous avons plusieurs fois décrite, à savoir : une camionnette arrive en plein jour, elle se gare à 20 mètres du lieu pressenti, il en descend un individu qui sort calmement son matériel et ses affiches et procède au collage. Son ouvrage terminé il prend une photo qui témoignera de l'exécution de sa mission auprès de son employeur, une de ces officines qui paradent sur Internet en faisant l'éloge de leurs services illégaux auprès des annonceurs.

    La mairie de Paris, que nous saisissons, finira par intervenir. Mais dans l'intervalle, il se sera écoulé assez de jours pour que l'annonceur "Versace" et son prestataires marron y trouve leur compte. Une fois de plus nous le martelons : l'intervention doit être immédiate pour que la pratique aux yeux des annonceurs soit discréditée.  C'est le mode LIFO (last in first out) qui seul a des chances d'affaiblir ce fléau.

     

    Postscriptum

    Une lectrice témoigne. Elle a photographié un manège similaire du côté de l'espace des Blancs-Manteaux :

    Colleur affiches

     

  • Quais nettoyage

    Quai aux Fleurs, barge de nettoyage des tags en action (IVe)

     

    Voilà plus d'un an, nous faisions remarquer au maire du IVe que les berges de la Seine, inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO, étaient lamentablement défigurées par des graffiti sur les bords de l'Île de la Cité. Il s'agissait alors du quai de la Corse, à hauteur du tribunal de Commerce. Quelques semaines après, les services de la propreté intervenaient pour nettoyer mais il nous était indiqué à quel point cette opération était difficile, acrobatique et longue à programmer, autrement dit difficilement renouvelable….

    En effet, les graffiti sont revenus et nous les avons subis ce printemps et cet été en regrettant une fois encore qu'un paysage aussi prestigieux que celui du parc des rives de Seine soit injurié de la sorte, sous les yeux des promeneurs et des touristes français et étrangers qui y sont de plus en plus nombreux.

    Aussi c'est avec la satisfaction d'avoir été entendus que nous avons découvert les moyens dont s'est dotée la Ville pour accéder plus facilement aux parois souillées : une barge, un bateau, équipé des moyens nécessaires à ce genre d'intervention, qui s'attaque au mal à la base au lieu d'accéder par le haut.

    Notre espoir est que ces moyens soient désormais permanents de sorte que les dégradations soient traitées sans délai. Il ne serait peut-être pas inutile de plus qu'un dispositif de surveillance et de dissuasion soit mis en place. Les parisiens sont las  de financer par leurs impôts des comportements inciviques qui ici et ailleurs enlaidissent leur cadre de vie et notre patrimoine collectif.

     

  • Gymn 1Le nouveau "look" des colonnes du 95 rue du Temple (IIIe) (Crédit photos Guillaume Bontemps, mairie de Paris)

     

     

    La Mairie de Paris a lancé il y a moins d’un an le projet « Embellir Paris ».

    L’association « Vivre Le Marais ! – Paris Centre » ne peut être qu’en faveur de telles initiatives, ayant à maintes reprises attiré l’attention de la Mairie de Paris et des Maires des IIIe et IVe arrondissements sur des endroits dans le Marais en état de déshérence, de saleté et d’occupation par un stationnement anarchique de vélos, motos, trottinettes, tel qu’à l’angle du 95 rue du Temple et de la rue Michel Le Comte dans le IIIe arrondissement.

    Gymn 2

    Vingt localisations dans Paris ont été retenues pour cette opération, dont celle citée précédemment.
    Des jurys ont été constitués pour choisir parmi différents projets celui qui serait retenu pour le lieu concerné. l’Association y a participé pour le projet du IVe "Le socle – Collectif 6m3" angle St-Martin/ Cloitre St Merri, représentée par son Président Gérard Simonet mais n'a pas été sollicitée pour le projet du IIIe.

    Le 29 août 2019, dix projets d’ores et déjà achevés ont été inaugurés, dont celui de la rue du Temple, en présence de la Maire de Paris Anne Hidalgo,  de Pierre Aïdenbaum Maire du IIIe et de Ariel Weil Maire du IVe arrondissements.

     

    Gymn 3

    Gymn 4

     

     

     

     

     

     

     

    Vues rue Michel le Comte à gauche, rue du Temple à droite

     

    L’œuvre « Up/Side/Down/Town » réalisée par l’artiste Danois Daniel Van Der Noon et l’Agence The Street Society, est une fresque gigantesque, très colorée, palette de l’arc-en ciel, égayant le RDC d’un immeuble banal, béton gris, des années 70, gymnase, centre des impôts, commerces et habitations, propriété de la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP), incongru dans l’ensemble urbain ancien environnant qui est assez homogène. Il est à regretter que ce bâtiment n’ait pas été ravalé avant la mise en place de ce décor.

    Sur les colonnes et murs des façades de l’immeuble, des dessins au trait noir suggérant des bâtiments, entremêlés, juxtaposés, dégagent l’impression du foisonnement de l’architecture urbaine, en partie rêvée, avec néanmoins quelque sites identifiables, Moulin Rouge, Arc de Triomphe, etc… Même travail de fresque au plafond et sur le sol de ce préau. L’ensemble dégage une impression de fraîcheur et de gaité, expression picturale à la frontière entre figuration et expression onirique, invitant le passant à la rêverie.

    La question de la pérennité et de la préservation des peintures au sol va se poser très rapidement, l’endroit étant de grand passage.

    Une plaque explicative de la démarche créatrice de l’artiste, en résonance avec le mouvement LGBTQ+ (*), est apposée sur la façade.

    Une œuvre d’art existe par elle-même, pour l’émotion, les sentiments qu’elle éveille chez le spectateur, bien plus que par des explications intellectuelles, sociétales ou pseudo-philosophiques. La lecture de « Qu’est-ce que l’Art » de Tolstoî est particulièrement éclairante sur le sujet.

    Claude Verrier

     

    (*) LGBTQ+  =  Lesbiennes, gay, bi, trans, queer (ceux qui s'interrogent), et + englobe toutes les autres réalités… (définition Libération)

     

  • Le brun Soubise

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Charles Le Brun                                                    Princesse de Soubise

     

    L'association a attiré à plusieurs reprises l'attention de la mairie de Paris sur l'aspect inesthétique et le manque d'entretien du mobilier urbain en général.

    Dans le cadre de la valorisation du Patrimoine du Marais et de l’embellissement de la Ville, interpellé par la laideur des nombreuses armoires électriques de commande de l’éclairage public et des feux tricolores de signalisation, souvent taguées et refuges pour l’affichage sauvage, Ariel Weil, Maire du IVe arrondissement, se fixa pour objectif de trouver pour elles une animation à la fois esthétique et artistique, en lien avec l’histoire du Marais.

    Sa rencontre avec l’artiste portraitiste de street art, Christian Guémy, connu dans le monde de l’Art sous le pseudonyme C215, a permis de faire éclore l’idée de cibler des personnalités marquantes du « Grand Siècle du Marais » qui ont vécu dans ce quartier.

    En effet, du début du règne de Henri IV en 1589, à la mort de Louis XIV en 1715, le Marais Parisien a été le centre d’une vive émulation intellectuelle, culturelle, artistique et également un lieu de pouvoir.

    ScudéryMadame de Scudéry

     

    Les premiers salons littéraires furent créés dans le Marais IVe, Paul Scarron et son épouse, Françoise d’Aubigné, future Madame de Maintenon, reçoivent au 56 rue de Turenne. Beaucoup de femmes d’esprit tiennent salon dans la ruelle de leur chambre, Ninon de Lanclos, 36 rue des Tournelles, Madame de Sévigné au 23 de l’actuelle rue de Sévigné, et Madame de Scudéry, surnommée Sapho et Précieuse française, au 2 rue du Temple.

    Des hommes ou des femmes de pouvoir, Maximilien de Béthune, Duc de Sully, Hôtel de Sully 47 rue St Antoine, dans une certaine mesure l’évêque Jacques-Bénigne Bossuet, 17 place des Vosges, la Princesse de Soubise, maîtresse de Louis XIV, 41 rue des Archives, vécurent dans le Marais, ainsi que des architectes, François Mansart, 5 rue de Payenne, Louis Le Vau, Hôtel Lambert, et des peintres, Philippe de Champaigne, Charles Le Brun, Eustache Le Sueur, et bien d’autres célébrités à découvrir.

    Louis XIV est absent de cette galerie de portraits, à juste titre, lui qui n’eût de cesse de faire partir le pouvoir royal de Paris et de vider le Marais d’une partie de sa substance et de sa splendeur par le transfert de la Cour du Louvre à Versailles.

    [ MansartFrançois Mansart

     

    L’artiste a créé un parcours poétique et culturel d’une vingtaine de stations dans les IIIe et IVe arrondissements, réalisant ces portraits à proximité des bâtiments où ces femmes et hommes ont résidé ou travaillé. Ainsi revivent dans la mémoire collective tous ces personnages historiques qui nous invitent également à visiter des lieux, musées, hôtels particuliers, églises, indissociables de leur vie.

    Le peintre a réussi à concilier la nécessaire représentation figurative du personnage peint et une modernité d’expression, avec l’utilisation d’une palette chromatique riche et étonnante, réalisant une œuvre résolument contemporaine.

    Cette opération a pu être réalisée grâce à un large mécénat d’EVESA, exploitant desdites armoires électriques, et à l’implication totale de Christian Guémy. Quant au risque de dégradation par tags ou affichage sauvage qui est bien réel, l’artiste s’est engagé à remettre en état ses œuvres, bénévolement, autant que nécessaire.

    Ce parcours a été inauguré le jeudi 29 août 2019.

    La Mairie du IVe a édité un dépliant, fort bien fait, localisant les œuvres sur un plan et, sous les reproductions des portraits, mentionnant quelques informations sur le personnage concerné. Ce document gratuit est disponible à l’accueil de la Mairie du IVe, place Léon Baudoyer, ou téléchargeable sur son site internet.

    Claude VERRIER

     


  • Blancs manteaux façade
    Etat désolant de la façade de l'espace des Blancs-Manteaux  (IVe)(Photos VlM/YDM)

     

     

    Ce vendredi 16 août, BFM Paris nous conviait à une émission où il était question de propreté à Paris pendant les mois d'été. Deux secteurs ont fait l'objet d'un reportage : la butte Montmartre, envahie par les touristes et …. le Marais. Les témoins n'ont pas été tendres pour Montmartre. Nous avons quant à nous parlé des berges de la Seine en signalant qu'il s'agit d'un domaine sensible pour la mairie de Paris car elle est au cœur d'un débat entre tenants et adversaires de cette initiative de la Maire Anne Hidalgo et de ses Adjoints Europe Ecologie les Verts. Un débat que la justice a tranché mais dont les cicatrices restent ouvertes.

    Il est important pour cette raison que la mairie de Paris se montre capable d'entretenir le site en dépit d'une fréquentation importante de jour comme de nuit. C'est un défi de taille. Reconnaissons que la mairie s'en acquitte assez bien, au prix il est vrai de moyens exceptionnels voire déraisonnables affectés à son entretien.

    Qu'en est-il ailleurs ? Nous avons constaté par le passé que le paysage urbain à la rentrée de septembre est plutôt bien soigné : moins de tags, moins d'affiches sauvages et de salissures. C'est assez normal dans la mesure où les vandales partent eux aussi en vacances, qu'il n'y a pas de manifestations de rues et d'événements festifs comme la fête de la musique, voire de période festive comme la quinzaine des fiertés. Les parisiens sont de plus peu nombreux, même s'ils sont en partie remplacés par des touristes.

    Il nous serait agréable de faire cette fois encore ce constat. A notre grand regret, les nouvelles que nous recevons au fil de l'eau nous font craindre au contraire une dégradation estivale. Deux sites patrimoniaux remarquables nous sont signalés pour l'état inacceptable dans lequel ils se trouvent. Il s'agit de la halle des Blancs-Manteaux, un édifice de 1813 qu'on doit à Napoléon 1er et qui abrite désormais diverses activités culturelles et sportives. 

    Sa façade en pierre, les vitres, et le trottoir de l'entrée principale sont souillés quotidiennement depuis trop longtemps. Abandonnée comme une vulgaire palissade de chantier, la façade de ce lieu historique est transformée en atelier sauvage, dans l'indifférence apparente de la mairie de Paris.

     

    Les Blancs Manteaux

    Espace des Blancs Manteaux

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pire encore, car il s'agit d'un crime de lèse-majesté, l'Hôtel particulier le plus prestigieux du Marais, l'Hôtel Amelot de Bisseuil dit des Ambassadeurs de Hollande, qui a bénéficié il y a peu d'une restauration prometteuse semble laissé sans soins aujourd'hui, livré à l'affichage sauvage (vue de la façade et détail ci-dessous)

     

    Amelot géné

    Amelot dét

     

    Il se trouve que  les deux anomalies signalées se situent dans un mouchoir de poche ce qui les rend plus choquantes encore. Nous attirons l'attention du Maire du IVe Ariel Weil sur une situation qui n'a pas pu lui échapper, lui qui réside tout près et nourrit, nous semble-t-il, l'ambition légitime en 2020 de gouverner les arrondissements du centre historique de Paris.

    GS-YDM

     


  • Tour
    Tour de France, image d'archives : Thomas Vockler, maillot jaune, se désaltère…

     

     

    Qu'on aime le Tour de France ou pas, il y une similitude frappante entre le goujat qui éjecte son mégot par une chiquenaude en l'envoyant sur la voie publique et les coureurs cyclistes qui vident leur bidon et le lancent d'un geste rageur sur le bas-côté de la route sans souci apparent de respect de l'environnement.

    La scène répétée à l'envi, par des sportifs que les spectateurs admirent, ne peut qu'influencer les esprit notamment les plus jeunes et les persuader qu'il s'agit d'une façon normale de se débarrasser de ses déchets.

    Il n'est pas dans notre intention de condamner nos "géants de la route". Ils doivent boire et n'ont pas d'autre solution que d'agir ainsi et accessoirement d'uriner au bord de la route. Notre propos vise les commentateurs : ils devraient signaler, et le répéter régulièrement, que les sportifs n'ont pas le choix mais que les organisateurs du Tour (et autres compétitions) sont soumis à des règles de protection de l'environnement et s'y soumettent.

    L'alimentation et les rejets ne sont autorisés que sur des tronçons désignés du parcours, où leur récupération est organisée. S'ils se produisent ailleurs, deux motards sont chargés de collecter les déchets. In fine, s'il en reste aux abords de la route, les municipalités se chargent de leur récupération. 

    Voilà ce que les commentateurs doivent expliquer, pour que le geste des sportifs ne soit pas vu comme un acte ordinaire et anodin, et  le dire au moment même où leurs caméras filment la scène. Une façon peut-être d'obtenir que les fumeurs parisiens qui jettent par jour 10 millions de mégots (Le Figaro 09/06/19) réfléchissent à leur comportement irresponsable et, s'ils n'arrêtent pas de fumer ce qui serait la solution idéale, veillent en tout cas à déposer leurs mégots ailleurs que sur l'espace public.

    Nous disons à ce propos que l'initiative de la mairie de Paris de décréter "19 rues sans mégots" (sur les 6.290 que compte la capitale) est d'une grande naïveté et d'une totale maladresse. Comment ne pas voir qu'en agissant ainsi elle donne licence aux fumeurs des 6.271 rues restantes, qui hésitaient peut-être, de se débarrasser allègrement de leurs mégots sur l'espace public ! Cette mesure fait penser aux "motocrottes" des années 90 qui institutionnalisaient par leur seule existence le phénomène des déjections canines sur les trottoirs.

    Gérard Simonet

     

  • ParisParis vu par "Bestlifeonline.com"

     

     

    Il est surprenant que la Maire de Paris Anne Hidalgo et ses fidèles n'aient pas encore fait état (à notre connaissance) d'une étude du  magazine médical en ligne américain "Bestlifeonline", édité par le "Meredith Health Group", 85 Broad Street, 30th floor, New-York NY 10004, publié le 27 février 2018 sous la signature d'Alex Daniel.

    Ses conclusions, (accès à l'article de Bestlifeonline) reprises par Gilles Babinet, vice-président du "Conseil national du numérique", apparaissent aujourd'hui sur Twitter. Elles bousculent les idées reçues sur l'état de la propreté de Paris et on s'étonne que l'équipe municipale n'en fasse pas plus état car elle accrédite l'idée qu'une grande ville ne peut pas être propre autant que la population le désire.

    Voici en Français le texte de l'introduction  :

    Si vous aimez l’air pur et les rues propres (qui n'est pas ainsi ?), les grandes villes peuvent parfois être source de stress : ce smog, ce bruit et ces personnes entassées dans des espaces réduits font fuir les amateurs. Mais il s'avère que toutes les grandes villes ne sont pas sales.

    Nous avons analysé les données des 200 plus grandes villes du monde afin de déterminer celles qui sont les plus propres. Nos données s'appuient sur les niveaux de pollution de l'air (y compris les particules de 10 microns et de 2,5 microns), selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le niveau de qualité de vie selon le spécialiste mondial Mercer (entreprise américaine, filiale de Marsh & McLennan Companies, le plus grand cabinet de conseil en ressources humaines au monde) (N.B. toutes les villes ne sont pas classées par Mercer),  et le score de performance environnementale  du pays d’origine, selon Yale, Columbia et le "World Economic Forum".

    En plus de ces chiffres, nous avons pris en compte les rapports de terrain de notre équipe de rédaction, qui voyage beaucoup, et avons ajouté des points de bonus aux villes qui bénéficiaient de bons jugements dans le "Monocle’s Quality of Living index"

    Dans cet esprit, voici les 50 villes les plus propres au monde. La plus sale est la 50ème, Rio de Janeiro, Brésil (dommage, c'est la plus beau site du monde ! – NDLR), la plus propre est Londres avec le rang 1. Et Paris occupe la 2ème place. Une précision : on parle de Grand Londres et ses 8,8 millions d'habitants alors qu'il s'agit pour nous de Paris intra-muros avec ses 2,2 millions d'habitants…

    On aimerait que Mme Hidalgo et ses concurrents à l'élection de 2020 ne prennent pourtant pas ces données pour parole d'évangile. Ce genre d'enquête est basée sur des index qui ne sont pas forcément représentatifs de la perception qu'en ont les citoyens. Il semble, en particulier, que les résultats concernent plus la pollution que la saleté proprement dite (lol). Mais quoiqu'il en soit, mieux vaut être le premier que le dernier de la classe !

    Une chose est certaine à nos yeux : il faut et c'est possible améliorer la propreté de Paris en veillant en particulier à l'état du paysage de la rue et de son mobilier urbain : bancs publics, armoires électriques de commande des feux, boîtiers de contrôle de l'éclairage urbain, parcmètres, plaques de rues, affiches et affichettes sauvages, tags sur les murs et devantures. C'est un bon entretien de tous ces éléments du paysage qui installera ou non la conviction du public qu'on a affaire à une ville raisonnablement propre.

    GS

     

     
  • île st louis toilettes 23 07 19Discours d'inauguration du Maire Ariel Weil (Photo Le Parisien)

     

     

    Promeneurs parisiens, ou touristes français et étrangers constatent le très faible équipement en toilettes publiques de Paris, et notamment des lieux touristiques les plus fréquentés, particulièrement Le Marais, les obligeant à prendre une consommation dans un Café, ou pire à des incivilités. En 2018, pour ces faits, 7 672 personnes ont écopé d’une amende de 68 €.

    L’installation de tels sanitaires est une opération complexe et coûteuse. En effet, il y a une priorité absolue à la préservation des sites et des monuments, et dans maints endroits l’impossibilité d’installer des cabines. De plus, il faut tenir compte de la faisabilité de travaux de génie civil, alimentation en eau, évacuation des eaux usées, raccordement au réseau électrique, et par la suite assurer la maintenance des lieux.

    La solution trouvée dans le IVe arrondissement dans l'Île Saint-Louis, au pied du pont Louis-Philippe, côté quai Bourbon, est optimale. Ces nouveaux lieux d’aisance, d’un côté toilettes pour Femmes, de l’autre pour Hommes, ouverts 7 jours/7 depuis le 24 juillet dernier et d’accès gratuit, ont été aménagés encastrés dans les escaliers en pierre qui mènent vers le quai bas au niveau du 39 quai Bourbon. Ils sont donc très discrets et sans aucun impact sur l’environnement architectural et les vues sur la Seine. Un investissement de 300 000 € pour la Ville, avec en outre la nécessité d’organiser un passage régulier des forces de police pour éviter les dégradations, l’insécurité ou l’apparition de trafics.

    Nous espérons, avec le Maire du IVe arrondissement, Ariel Weil, la pérennité de cet aménagement.

    Claude Verrier

     

  • Corbeille 18 06 19 Fontaine 18 06 19
                                  Corbeille                                                                 Fontaine

     

    On peut les voir rue Saint-Antoine, près de Bastille-Tournelles dans le IVe : une corbeille à papiers et une fontaine pour se rafraîchir et se désaltérer. Toutes deux sont en métal moulé. Ils donnent une impression de solidité et contrastent avec le clinquant des corbeilles courantes dites "vigipirate" qui ont une propension marquée à s'éventrer et à dégurgiter leur contenu sur les trottoirs.

    Ajoutons qu'il y a dans ces deux éléments de mobilier urbain une recherche esthétique réussie.