Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • DPSP_en_patrouille

    Inspecteurs de sécurité de la DPSP mairie de Paris

     

     

    Nous avons reçu des appels ce week-end de résidents du secteur Turenne pour nous signaler une nouvelle vague d'affiches sauvages "tapis d'orient" autour du point de déballage situé au 3 rue du pas de la Mule (IVe). On se souviendra qu'il s'agit du local qui abritait la boucherie Gillot qui a cessé son activité l'an passé au mois de juin.

    L'information nous est parvenue dimanche. Elle a été transmise à la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la mairie de Paris, qui a immédiatement réagi en détachant sur place une patrouille. Elle a procédé à l'enlèvement de 82 affiches déposées illégalement sur
    le mobilier urbain de la Ville. Le chef d'équipe a pris contact avec le contrevenant présent au
    3 rue du pas de la mule. Son identité a été relevée afin d’établir un constat de recouvrement d'affiches et faire ainsi payer le commanditaire pour cette intervention.

    Affiche pas de la mule

    Il s'agit une fois de plus de "tapis d'orient". Des remises alléchantes dont on ne dit pas à quel prix elles s'appliquent, une indication de provenance qui joue sur la référence aux douanes alors que le bâtiment entrepôt des douanes de Paris  "n’a aucun lien avec les douanes.  Il s’agit d’un ­bâtiment de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), où toute entreprise peut louer une surface de stockage. (SOS Conso Le Monde 23 mars 2015).

    Nous rendons hommage à la rapidité d'intervention de la DPSP qui préfigure la police municipale dont la Maire Anne Hidalgo a fait l'annonce récemment, en espérant qu'elle parvienne à éradiquer le phénomène de ventes au déballage basées sur l'affichage sauvage. Les parisiens ne veulent plus de ces panneaux agrafés sur tout ce que la ville comporte de poteaux ou potelets qui ont pour but d'ameuter les foules. Les annonceurs, là encore, doivent se le tenir pour dit !

     

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    Archives 57 affiches arrachéesMur-pignon du 57 rue des Archives (IIIe) après le passage de la tornade anti-affiches (Photo VlM)

     

     

    Il a décidé de déverser sa colère sur les affiches sauvages, leurs commanditaires-annonceurs et les officines qui ont choisi d'exercer au grand jour cette activité illicite, au nez et à la barbe des autorités de la Ville.

    Spécialiste des murs-pignons, après le 36 rue des  Archives dans le IVe, il vient de signer le carnage du placard d'affiches du 57 de cette même rue des Archives dans le IIIe. Sa technique est éprouvée maintenant : après son passage, il reste un décor d'affiches arrachées, lacérées, déchiquetées, jetées au sol avec une hargne palpable. On aimerait que, à l'instar d'Attila, on puisse dire qu'après lui les affiches ne repoussent pas mais l'assertion reste à démontrer…

    Il n'a probablement pas le droit de se faire justice lui-même mais qui s'en plaindra sérieusement ? La mairie peut-être, qui peut se dire que ces désastres écologiques seraient évités si elle intervenait plus tôt…

    Rappelons à ce sujet que nous continuons à soutenir que les services de la propreté doivent appliquer la méthode LIFO (last in first out) de gestion des files d'attente c'est à dire intervenir sur la souillure la plus récente. En agissant comme elle le fait sur les événements les plus anciens, elle offre aux annonceurs un temps de présence de leurs visuels qui les satisfait pleinement et les incite à donner de nouveaux ordres aux afficheurs, entretenant ainsi la situation déplorable que nous dénonçons.

    GS

     

    PS : Nous ne sommes pas dans l'air du temps en supposant qu'il s'agit d'un homme et en affichant par là-même un sexisme qui n'est plus de mise. Faisons amende honorable en reconnaissant que l'action peut tout aussi bien être le fait d'une main féminine.

     

  • Brigade urgence propretéBrigade urgence-propreté (Photo mairie de Paris)

     

     

    Ceux d'entre nous qui bénéficient d'une expérience professionnelle dans de grandes entreprises savent que face à une difficulté majeure, quelques fois insurmontable, le management se doit de présenter un "plan d'action" et des mesures pour l'implémenter. On n'est pas sûr du résultat mais il faut de l'action pour obtenir, de la part de ceux qui jugent, de la bienveillance et du temps.

    C'est peu de dire que la Mairie de Paris s'est construit une mauvaise image en matière de propreté et elle en est responsable car elle a concentré ses moyens financiers sur d'autres dossiers qu'elle avait jugé au départ plus importants. A l'approche des élections municipales de 2020 elle doit convaincre qu'elle est prête à modifier ses priorités, qu'elle prend le dossier au sérieux et qu'elle est capable d'amener Paris au niveau des grandes villes qui ont su le traiter.

    Elle vient d'annoncer un plan sous le titre "De nouvelles mesures pour la propreté". Il s'agit principalement de l'extension du nombre de "brigades urgence propreté" déjà expérimentées dans les arrondissements du nord, de nouvelles poubelles et de la répression des infractions (jets de mégots par exemple). 

    Les parisiens approuvent ces mesures a priori mais ce ne sont pas les plans qu'ils vont regarder maintenant, c'est le trottoir, c'est l'état des murs et devantures tagués et recouverts d'affiches sauvages, du mobilier urbain (bancs publics, armoires électriques de commandes des feux, boîtiers électriques d'alimentation de l'éclairage, parcmètres, poteaux et potelets, plaques de rues, boites à lettres, tuyaux de descente d'eau….), tout un paysage de la rue que faute d'attention on a laissé se dégrader au point que la situation peut sembler irréparable.

    Il n'y a pourtant rien d'irrémédiable, il faut s'en donner les moyens en procédant à des arbitrages financiers pour que les améliorations ne viennent pas gonfler de déficit et la dette. Un nouvel élu en la personne de Paul Simondon a été nommé Maire-Adjoint auprès d'Anne Hidalgo pour relever le défi. Il est désormais sous les feux des projecteurs.

    GS

     

  • Archives 36 façade 01 03 19Le mur-pignon des 36 et 38 rue des Archives (IVe), nettoyé par les services de la Propreté de Paris porte encore les stigmates des annonceurs-afficheurs indélicats Sandro et Weston (Photo VlM)

     

     

    Le Maire du IVe Ariel Weil nous envoie à ce propos un message intéressant que nous reproduisons ci-dessous :

     

    "En ce qui concerne le mur-pignon, j’avais dès le début de mon mandat de maire sollicité la direction des espaces verts et financé un beau projet de mur végétal auquel les élèves de l’école auraient été associés. J’avais pour ce faire appelé moi-même le président du conseil syndical de l’immeuble concerné, et même envoyé des agents de la direction pour présenter le projet à la copropriété (entièrement financé par la ville, y compris pour l’entretien, et sur une façade non visible des habitants de l’immeuble).

    Hélas, rien n’y fit, les copropriétaires votèrent contre, pour une raison incompréhensible (peut-être préfèrent-ils la publicité sauvage et ses colles nocives pour la façade ?) Voilà des contraintes difficiles pour nous élus quand il s’agit de proposer des solutions pour ces mur-pignons (qu’il s’agisse de végétation ou d’une œuvre d’art), et que les habitants méconnaissent sans doute en partie".

    Ariel Weil.

     

    On a du mal à comprendre la réaction de la copropriété. Nous espérons que des personnes qui en font partie nous éclaireront et nous aideront à reprendre ce dossier à la base. Il est possible qu'à cette époque les Sandro et Weston ne sévissaient pas encore et qu'on ait jugé la démarche intéressante mais inutile….

     

  • Coeur façade

    La "maison de Jacques Coeur" au 38-40 rue des Archives (IVe), une façade désordonnée qui comporte en apparence de nombreux ajouts. Trois fenêtres à meneaux sont visibles sur la partie droite du bâtiment (Photos VlM)

     

     

    Jacques-Cœur est né à Bourges, y a vécu et prospéré dans les affaires. Un magnifique palais gothique construit au milieu du XVème siècle rappelle qu'il a été la personnalité marquante de la ville par l'immense richesse accumulée et l'influence qu'il a eu auprès du roi Charles VII dont il a été le "ministre des finances" (grand argentier) avant de connaitre le genre de disgrâce que subissent souvent les créanciers quand leurs débiteurs n'ont pas d'argent pour rembourser mais la capacité politique de leur nuire. Emprisonné par le roi Charles VII et dépouillé de ses biens puis banni, il illustre parfaitement le dicton qui nous enseigne et nous prévient que "La roche Tarpéïenne est proche du Capitole".

    Il n'y a pas de lien a priori avec le Marais sauf que Jacques-Cœur y fit construire cette maison au 38-40 rue des Archives. Elle abrite aujourd'hui prosaïquement une école primaire dont la façade est la première face du dièdre qu'elle forme avec l'immeuble décalé du 34, propriété du fameux architecte de Beaubourg, Renzo Piano, où il dispose de bureaux et d'un atelier de production de maquettes visible de la rue.

    C'est à sa petite fille, Marie Cœur, qu'elle fut offerte à la fin du XVème siècle. Ce bâtiment a ceci d’étrange qu'il mélange les éléments architecturaux au point d'en être déroutant : pierre de taille, motifs polychromes en briques rouges et briques noires, fenêtres à meneaux, caractéristiques du style renaissance et ouvertures traditionnelles percées semble-t-il au hasard sans aucun ménagement pour le nombre d'or…. Il en ressort une impression de pagaille où domine néanmoins le style Henri IV, caractéristique de la place des Vosges, qui fait en grande partie la valeur de ce monument.

    Coeur porchePortail en double voûte, arc brisé et "anse de panier", entouré de pilastres finement décorés

     

    L'autre face du dièdre est un mur-pignon qui fournit aux afficheurs-vandales l'opportunité d'y apposer des placards d'affiches sauvages. Nous en avons parlé ces jours-ci pour constater que la dernière vague consacrée à Sandro et Weston avait été elle-même vandalisée et saccagée avec hargne. La DPSP, pour constater et sévir, et les services spécialisés de Propreté de Paris sont intervenus pour effacer les traces du combat entre les afficheurs et ceux qui ont décidé de "résister à l'agression publicitaire".

    Coeur pignonLes deux faces du dièdre. Mur-pignon du 34 récuré dans l'attente de la prochaine incivilité. Il jouxte la façade de la maison Jacques-Cœur où une fenêtre à meneaux est visible au premier étage

     

    Nos quartiers où l'histoire et la culture affirment leur présence sont familiers de ce genre de contraste. Certains sont incités à en tirer un bénéfice marchand, les autres et nous sommes nombreux à en faire partie, prônent le respect de l'environnement, des sites et des monuments. Il a suffi d'un dièdre pour que ces deux attitudes se rencontrent et s'affrontent.

    Gérard Simonet

     

  • Rambuteau 16 porte 25 02 19

    Travaux en cours sur la devanture de l'ancien "Celtic", 19 rue Rambuteau (IVe)

     

     

    Nous sommes dans notre rôle d'observateur des activités, événements et transformations du Marais en nous interrogeant sur le devenir de ce café un brin conservateur qui a fait partie du décor familier de la rue Rambuteau pendant des décennies. Il est en pleine rénovation et ce qu'on peut apercevoir des travaux en cours aujourd'hui laisse penser que son nouveau propriétaire ou gérant le veut prestigieux. Il est probable, croit-on savoir, qu'il abandonne son nom pour une enseigne plus conforme à la mode ambiante.

    Détail curieux à ce propos : aucun panneau n'est là pour nous informer des travaux en cours et de leur situation administrative à l'égard de la direction de l'urbanisme de la Ville de Paris. Le site interactif de la mairie, qui est censé remplacer le BMO (bulletin municipal officiel) ne nous en apprend pas davantage. Des éclaircissements ont été demandés aux services compétents et au Maire du IVe Ariel Weil.

    Nous verrons si les procédures en vigueur ont été respectées tout en nous réjouissant de l'embellissement d'un pied d'immeuble et d'un établissement qui sans être laid n'a jamais été franchement séduisant.

    Rambuteau 19 végétalisation redent 25 02 19

    Extrémité sud de la devanture et aménagement floral du redent du pignon de l'immeuble suivant rue du Temple

     

    Un détail, en tout état de cause, mérite d'être relevé : le redent du mur pignon que l'on voit sur la photo, habituellement couvert d'affiches sauvages et de tags disgracieux, a été revêtu d'un tapis végétal cache-misère du meilleur effet. Il faut s'approcher tout contre et le toucher pour réaliser que ce motif végétal est artificiel. L'effet est tellement heureux qu'on se sent complaisant à l'égard d'une mystification qui n'en est plus une tant le résultat est convaincant.

    Rambuteau 19 végétalisation détail 25 02 19

    Vue de près du tapis végétal

     

    Nous savons que le prix de ces tapis artificiels ne dépasse pas une à deux centaines d'€. Pourquoi ne pas en faire la solution applicable à tous ces murs qui fleurissent aux changements nombreux d'alignement des immeubles du Marais. Ils font le désespoir des personnes de goût qui regrettent de les voir régulièrement couverts d'affiches sauvages ou de graffiti immondes dont le retrait par la Ville a de surcroît un coût pour la collectivité.

    GS

     

  • Tapis

    La terrasse est invasive, les panneaux "Tapis d'Orient" le sont tout autant…

     

     

    Deux points de "vente au déballage" ont été ciblés ces derniers jours : au 3 rue du Pas de la Mule (IVe) et au 26 rue de Picardie (IIIe). Des plaintes nous ont été adressées avec photos contre ces affiches qui enfreignent le LRP (règlement local de publicité) de la Ville de Paris, qui enlaidissent et encombrent le paysage de la rue et qui de surcroît sont porteuses d'arguments de vente fallacieux.

    Nous avons fait suivre ces plaintes à la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection), la nouvelle structure de maintien de l'ordre de la mairie de Paris, qui préfigure la police municipale dont la création a été annoncée récemment par la Maire Anne Hidalgo.

    C'était samedi. La réaction a été instantanée. Auparavant, une habitante qui protestait contre ces affiches avait été molestée par l’agrafeur d'affiches. L'incident a été signalé.

    Nous avons eu communication du bilan :

    • 164 affiches "vente de tapis" au 3 rue du Pas de la Mule enlevées dans le IVe –
    • 96 affiches boulevard de Beaumarchais IVe
    • 22 affiches rue de Turenne IIIe 
    • 10 affiches rue de Béarn IIIe 
    • 24 affiches place des Vosges IVe 
    • 12 affiches rue du pas de la Mule IIIe et IVe. Contact a été pris avec le contrevenant M. L. verbalisé pour apposition d’affiches sur le mobilier urbain et averti qu’un ordre de recouvrement administratif est établi à son encontre.
    • Nous avons procédé à l’enlèvement de 139 affiches faisant la promotion d’une vente de tapis située au 26 rue de Picardie IIIe   -
    • 12 affiches boulevard du Temple IIIe –
    • 16 affiches rue de Turenne IIIe –
    • 15 affiches rue de Picardie IIIe –
    • 18 affiches rue Dupetit-Thouars IIIe –
    • 12 affiches rue de la Corderie IIIe –
    • 32 affiches rue du Temple IIIe –
    • 34 affiches rue de Bretagne IIIe. Contact a été pris avec le contrevenant M. C, verbalisé pour apposition d’affiches sur le mobilier urbain et averti qu’un ordre de recouvrement administratif est établi à son encontre. L'intervention a eu lieu de 13h00 à 16h15. Les affiches ont été mises à la destruction.

    Ces mesures sont-elles aptes à décourager toute  nouvelle initiative de ce genre ? Il convient en tout cas de rester vigilants et de signaler tout nouveau dérapage à la DPSP  dont on a apprécié une fois encore le bon niveau d'engagement.

     

  • AnneAnne Lebreton, élue du IVe, place des Vosges

     

     

    Elle est sur les rangs des candidats de "La République en Marche" pour postuler à la mairie du Paris. Les cinq autres sont des hommes. Le parti mettra en place une "commission d'investiture" qui rendra sa décision vraisemblablement en juin après les européennes. Le fait d'être la seule candidate féminine (pour le moment) de sa mouvance pourrait être un avantage pour elle. Elle en accepte en tout cas l'augure…

    Sa candidature se placera sous le signe d'une attention aux plus fragiles. Elle assume déjà ce rôle à la mairie du IVe où elle est chargée de la délégation aux solidarités, aux personnes âgées, à l'enfance, aux réfugiés et aux SDF. Maire de Paris, elle s'y consacrerait, forte de son expérience actuelle et d'un passé marqué par de multiples actions pour l'aide aux sans-papiers et son engagement dans la CIMADE (solidarité et assistance judiciaire aux opprimés et à ceux qui souffrent, quelle que soit leur origine et leur religion).

    Ses objectifs en tant que Maire de Paris rejoignent les attentes que nous avons déjà exprimées par ailleurs. Anne Lebreton se distinguerait, quant à elle, par une méthode faisant plus de place à l'ouverture et au dialogue avec l'ensemble des acteurs dont Paris est tributaire : Etat, Région, Métropole, RATP…

    Un trait de son caractère : nous avons parcouru ensemble la portion de la rue des Archives à hauteur des Blancs-Manteaux jusqu'au mur pignon du 36 où nous avons découvert, une nouvelle fois, un  grand placard d'affiches sauvages publicitaires au profit de Sandro et Weston, littéralement saccagées, projetées à terre , déchiquetées, avec un message à la peinture rouge " la mort de la pub". C'est le troisième épisode d'une triste saga que nous relations samedi et dimanche derniers. 

     

    Archives 36 pignon 19 02 19Mur pignon 36 rue des Archives, mardi 19 février à 11h00, saccagé et tagué

     

    Prise d'une sainte colère, elle s'est dirigée vers la boutique Weston au 46 rue des Archives et leur a passé un savon. Les deux vendeurs présents en sont restés comme deux ronds de flan. Ils ne sont sans doute pas responsables mais il est plus que probable qu'ils en aient référé immédiatement au siège de leur société. 

    Nous sommes heureux de relater cet épisode qui décrit des élus tels que nous les voulons, présents et actifs sur le terrain, partageant nos émotions et nos révoltes. Merci Anne et bon vent pour la tentative ambitieuse dans laquelle vous vous lancez !

    Gérard Simonet

     

     

  • Archives 36 affiches lacérées 14 02 19Mur pignon du 36 rue des Archives (IVe) le samedi 16 février à 16h00 (Photos VlM)

     

    Archives 36 affiches sandro 17 02 19Le même mur le lendemain, dimanche 17 février à 11h30 ! A gauche, par terre, les restes des affiches de la veille.

     

     

    Le massacre de ces affiches, arrachées, lacérées, découpées et jetées au sol, telles que nous les avons découvertes samedi, en dit long sur la rage qui monte contre l'affichage sauvage qui prospère dans nos quartiers sur chaque espace libre. Des espaces que les annonceurs et afficheurs ont décidé de s'accaparer depuis qu'ils réalisent qu'il y a foule chez nous et qu'il importe d'occuper le regard de tous ces gens.

    Des poursuites judiciaires, ils s'en soucient guère car la Ville de Paris est un pachyderme qui réagit lentement et avec mollesse. Alors que la réaction devrait être instantanée (c'est le mode LIFO que nous préconisons avec insistance), et appropriée, l'afficheur est assuré statistiquement de voir ses affiches en place pendant des semaines. Lui et l'annonceur n'en demandent pas plus.

    Nous n'en avons pas la certitude mais il semble bien que des riverains aient choisi de suppléer à la lenteur de la municipalité. Ils seront déçus de constater que tout est à refaire. Il n'empêche : c'est un signal fort à l'annonceur et une forme de supplique à l'adresse des services de la mairie de Paris.

    En constatant les faits ce matin, nous avons croisé un ASP (agent de surveillance de Paris). Il s'est rendu sur place en précisant qu'il avait le pouvoir de verbaliser. 

    Voyons quelle surprise nous réserve demain…

     

  • Quai propre

    Au fond, le pont de Sully (Photos VlM)

     

    Voici à quoi elles ressemblent le long de cette promenade qui permet d'échapper au tunnel Henri IV, long de 240 mètres, qui fait partie de la voie Georges Pompidou réservée à la circulation automobile jusqu'à l'été 2016. La paroi est propre mais des "spectres" significatifs témoignent qu'elle ne l'a pas toujours été. 

     

    Quai sale

    Voici en effet à quoi elle ressemblait il y a quelques jours encore. Le 10 janvier nous avons signalé la situation aux services de la propreté de Paris via l'application "DansMaRue" en nous demandant très sérieusement si ce genre d'intervention, à l'adresse incertaine, faisait partie de leur mission. Par précaution nous avons sollicité le soutien d'Ariel Weil, Maire du IVe.

    Il y avait ceci également….

    Quai tagué

     

    Tout a disparu aujourd'hui, fors les spectres. Les imbéciles qui ont dégradé ce paysage exceptionnel en tireront la satisfaction de laisser une trace et la fierté d'avoir tenu la vedette sur notre site Internet qui de surcroît la pérennise….

    Il nous reste à remercier la mairie de Paris qui a été efficace. Avec un effet retard toutefois que nous regrettons car nous ne viendrons collectivement à bout de ce fléau que si la réponse de la Ville est immédiate et ne laisse ainsi aucune jouissance malsaine à ceux qui dépensent du temps et de l'argent (les bombes de peinture coûtent cher !) à dégrader l'environnement. De source autorisée, on a appris que les sous-traitants de la Ville ont été changés ce qui peut expliquer le dysfonctionnement constaté. Nous allons voir sur d'autres signalisations si on est désormais sortis de la période de rodage !