Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté


  • Hidalgo anne rencontre 06 02 14

    Image d'archives : préparation des élections municipales de 2014. De gauche à droite : Gérard Simonet "Vivre le Marais !", Christophe Girard Maire du IVe, Anne Hidalgo candidate à la mairie de Paris et Pierre Aidenbaum Maire du IIIe

     

     

    Cinq ans après, la donne a peu changé. Anne Hidalgo est candidate à sa propre succession, Pierre Aidenbaum s'engage activement dans le soutien à la Maire actuelle, ainsi que Christophe Girard devenu depuis l'adjoint à la Culture à la mairie de Paris, tandis qu'à la mairie du IVe c'est désormais Ariel Weil qui assure le rôle de Maire et qui pourrait, tout comme Pierre Aidenbaum, avoir des visées sur le futur arrondissement Paris-centre dans la mesure où Anne Hidalgo retrouverait son poste à la mairie de Paris.

    Ce ne sont là bien entendu qu'hypothèses car ce sont comme toujours les électeurs qui en décideront. 

    En attendant, fidèles à la neutralité politique qui nous caractérise, nous réagirons à l'actualité pour dire ce que nous pensons, sans agressivité, sans radicalité, dans la bonne humeur. Nous agirons de la même manière avec les opposants à la Maire sortante, dès que  nous les aurons identifiés et que leurs porte-paroles seront connus.

    Le quotidien "Le Parisien" du 24 janvier nous fournit une première occasion de réagir avec des informations sur l'équipe de campagne de la Maire. Première constatation : les Verts sont présents mais on ne voit plus de communistes. Certains s'en réjouiront car cette idéologie a fait de tels dégâts dans le monde qu'on préfère ne la voir que de loin, là où elle sévit encore, à Pyongyang ou à  Cuba. Les Verts ne sont pas du goût de tous, notamment des automobilistes parisiens, mais on doit les créditer du fait qu'ils ont une vision de la vie dans la cité qui pourrait bien épouser le sens de l'Histoire.

    On apprend, sans trop de surprise, que Jean-Louis Missika animera l'équipe de campagne. Il se présente aujourd'hui comme "macroniste compatible". Dont acte. Notre confiance lui est a priori acquise, encore qu'on le trouve un tantinet extravagant en matière d'urbanisme. Nous le connaissons comme porteur du projet "Réinventer Paris !", alors que personne n'a démontré à notre connaissance qu'il fallait réinventer notre ville. En revanche, nous sommes d'avis qu'il faut d'urgence inventer des solutions pour résoudre les dossiers qui pèsent sur le bilan de la Ville de Paris.

    Nous avons ouvert le 23 janvier la liste des recommandations que nous adressons à Mme Hidalgo,  si elle pense que nous comptons à l'échelle de Paris et si elle est disposée à nous complaire. La réponse qu'elle a faite sur la densification de la capitale va dans le sens que nous préconisons (revoir notre article : Paris, dépeuplement et surpeuplement). Forts de cet encouragement, nous enchaînons aujourd'hui sur le dossier le plus trivial mais qui peut peser très lourd : celui de la malpropreté de Paris.

     

    Affiches sauvages
    Affiches sauvagesBoitier elec et mur tagués 27 02 12

    Coffret tagué pastourelle 15 le 02 04 14 (2)

    Boite aux lettres taguéeBanc tagué

     

     

    La malpropreté, ce ne sont pas seulement des déchets sur le sol. Il faut commencer par là bien entendu mais en regardant à travers le kaléidoscope ci-dessus, on constate que tout est souillé à Paris : murs nus tapissés d'affiches sauvages qui partent en lambeaux, bancs publics recouverts d'inscriptions, rideaux métalliques tagués, armoires électriques de commandes des feux barbouillés ainsi que les boîtiers de contrôle de l'éclairage urbain, boites à lettres immondes (une chance, on va nous dire que c'est la poste qui est responsable !), poteaux et potelets recouverts de publicités douteuses, descentes d'eau des immeubles chargés de stickers, parcmètres souillés…  Toutes ces laideurs font le paysage de la rue à Paris et renforcent puissamment l'impression de saleté ambiante.

    S'il n'est pas mis fin à cet état de choses dans les mois qui viennent, tous les arguments que la municipalité pourra développer, tous les projets annoncés, se heurteront à l'objection que Paris est sale, que Paris est abandonné aux vandales, que la ville-lumière n'est plus que l'ombre d'elle-même.

    On nous rétorquera : mais que faire ? 

    A plusieurs reprises, mais sans écho, nous avons regretté que la municipalité ait affecté un très gros budget à une politique idéologique du logement, déconnectée des réalités économiques, et qu'elle ait dépensé et continue à dépenser des centaines de millions d'€ chaque année pour des subventions à des associations dont beaucoup gaspillent cette manne dans des activités fantaisistes.

    Un arbitrage sur ces dépenses aurait permis, sans aggraver le déficit, d'améliorer le fonctionnement des services de la propreté tels qu'ils existent aujourd'hui. Mais ce que nous suggérons avant tout, et c'est là que M. Missika devrait réinventer Paris, c'est une nouvelle approche qui traite la saleté de Paris dans son ensemble en nettoyant de façon régulière et systématique tous les éléments du paysage de la rue. Le moment venu, si on nous accorde du crédit, on exposera notre vision de ce que doit être le mode d'intervention LIFO (*) qui est susceptible de décourager une part significative des incivilités.

    Gérard Simonet

     

    (*) LIFO : mode de gestion des files d'attente qui donne la priorité aux événements les plus récents

     

  • Tapis orient 27 12 18

    Rue du Temple (IVe). La mystification autour de la vente de ces tapis a été analysée et dénoncée par Rafaële Rivais dans le blog SOS Conso du quotidien Le Monde en date du 23 mars 2015

     

     

    Au risque de leur faire une publicité qu'ils ne méritent pas, voici les affiches qui ont pullulé hier dans nos quartiers. Prévenue, la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la Ville de Paris s'en est saisie. Elle nous assure qu'elle "va intervenir pour retirer ces affiches et faire payer au commanditaire les frais occasionnés pour effectuer ces retraits".

    Nous apprenons vendredi 28 que 74 affiches ont été retirées rues du Temple, Rambuteau, Archives, Quatres Fils, Haudriettes, Sainte Croix de la Bretonnerie, Saint Merri. Un Constat de Recouvrement a été établi pour faire payer au commanditaire les frais engagés par la Ville pour retirer ces affiches. 

     

    Post-scriptum du 30 décembre

    Pendant ces trois jours de fin d'année, le marchand de tapis et la DPSP ont joué au chat et à la souris. Le marchand remettait les affiches en place quand les agents de la mairie les enlevaient. Au total, suivant la DPSP, ce sont 234 affiches qui ont été retirées et  confisquées rues du Temple, Rambuteau, Bretagne, Archives, Renard, Verrerie, Ste Croix, Vieille du Temple, Réaumur, Turbigo…. sans compter les affiches que les habitants ont enlevées eux-mêmes.

    Un jeu que la Mairie de Paris ne doit plus tolérer. Les moyens existent, il faut qu'elle se les donne. Merci en tout cas aux agents de la DPSP qui se sont mobilisés alors qu'ils étaient sollicités par ailleurs pour le maintien de l'ordre face aux manifestations qui sont devenues maintenant monnaie courante.

     

  • Glutton

    Un "Glutton" à l'oeuvre dans le IVe devant le BHV. Il porte bien son nom : "glutton" veut dire "glouton" en anglais ! (Photo VlM)

     

     

    L'équipage est constitué d'un engin comme celui-ci, inédit dans le paysage parisien, avec sa longue trompe aspirante de gros diamètre et d'un opérateur qui dirige en même temps le tuyau et le chariot vers les déchets sur la chaussée et les trottoirs. Pour l'avoir vu à l'oeuvre, on témoigne qu'il est efficace !

    Est-ce la solution au problème de la saleté endémique de Paris ? Peut-être, si la municipalité consent à changer ses priorités. 

    Comme pour le déficit budgétaire et son postulat des 3% du PIB, notre Think Tank s'est livré à un calcul de coin de table. Il est approximatif mais pas plus que celui qui fixe la règle du déficit dans l'Union Européenne. Admettons, ce qui parait plausible, qu'il faille une dizaine de ces équipages actifs 10 heures par jour pour maintenir un arrondissement comme le IVe propre comme un sou neuf, que cet engin vaille 20.000 € et qu'on paye le service de l'opérateur à un sous-traitant à raison de 500 € par jour, soit 1.800.000 € pour l'année pour les dix appareils.

    Projetons nous sur Paris, qui représente 100 fois notre IVe (en terme d'habitants). On trouve un coût de 180 millions d'€ pour un millier d'engins dont l'investissement représente selon  notre hypothèse 20 millions d'€, amortis sur 5 ans soit 4.000.000 € par an.

    Résultat : le prix de l'éradication de la saleté à Paris atteindrait 184 millions d'€ par an

    Comment financer ce surcoût qu'on peut voir comme une borne supérieure ? en rabotant les subventions aux associations (350 millions sont distribués ainsi chaque année) et en modérant le programme de densification de Paris (ville où la concentration d'habitants est pourtant la plus élevée d'Europe !), qui repose sur la production trop idéologique de logements coûteux qui creusent le déficit et la dette (passée de 1 à 6 Milliards  d'€ au cours de la mandature si on en croit les rapports qui circulent).

    Notre Think Tank n'a pas la prétention d'avoir découvert l’œuf de Christophe Colomb avec cette formule mais il est convaincu que la Maire actuelle, si elle entend se faire ré-élire en 2020, devra procéder à un arbitrage de ce genre. Elle doit être consciente que le thème de la propreté à Paris (ou en creux sa saleté), qui sera l'arme de ses adversaires, pèsera d'un poids important sur le choix des parisiens.

    Les avis sont partagés et l'opinion peut évoluer sur la politique des déplacements, de la circulation automobile et de la piétonisation (des berges notamment). Elle peut être bienveillante ou patiente sur la pollution, mais elle sera intransigeante sur l'entretien des rues, et du mobilier urbain, qu'il ne faut pas oublier car il participe au sentiment de propreté ou de saleté de notre environnement.

    Nous attendons de nombreux commentaires de nos lecteurs sur ce dossier, leurs critiques et leurs propositions alternatives. L'heure est à l'expression directe et à la fièvre jaune ! Mettez le gilet !

     

    Post-scriptum du 23 décembre

    Le Maire du IVe a réagi à notre article pour y apporter les précisions que voici :

    "Sur ce sujet, je vous signale que nous sommes précurseur dans le 4e : si vous avez sans doute croisé le nouveau Glutton qui vient d’arriver à l’Hôtel de Ville, nous en avons accueilli deux parmi les tout premiers de Paris, dans le 4e. J’ai en effet accordé « gîte et couvert » à l’un d’entre eux à la Mairie [du IVe] même (vous pourrez le voir dans la cour après sa journée de travail) et à l’autre dans l’enceinte de la halle des Blancs Manteaux (à droite après l’entrée). En effet, ces appareils, outre leur efficacité locale, sont bien plus ergonomiques et respectueux des agents de la propreté. Nous avons de bons résultats autour de la rue des Rosiers et de la mairie. Pascal Pilou, Chef de circonscription propreté pour Paris-centre, vous en parlera très bien lors de la conférence sur la propreté que nous avons reprogrammée en février prochain. Je lui avais demandé ce que je pouvais faire pour aider les équipes et le Glutton fut une des solutions : nous avons pris en charge son financement et, surtout, son habitat (notamment la prise de courant pour le recharger en électricité) qui est l’une des difficultés généralement. Sujet qui me tient à cœur, vous le voyez !"

    Ariel Weil

    Maire du IVe

     

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    Berges fréquentées pont neuf 22 02 18 Berges dimanche matin 22 04 18

     

     

     

     

     

     

     

     

    La foule au Pont Neuf, en 2018 et les restes éloquents d'une nuit genre "saturday night fever" en avril 2018  (Photos VlM, cliquer gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)

     

    Pour nous faire aimer les berges piétonnes, alors qu'il serait judicieux de mettre en avant leur caractère bucolique, la beauté et la sérénité des lieux et le respect qu'elles inspirent consacré par l'UNESCO, Anne Hidalgo et son Adjoint à la Voirie et aux déplacements, Christophe Najdovski (qu'on a connu mieux inspiré…) nous proposent LA FÊTE pour le 18 novembre.

    Avec l'affiche que nous reproduisons, comme s'il n'y avait pas assez avec le Canal St Martin, ils invitent les parisiens du centre (et d'ailleurs) à montrer ce que ces berges peuvent devenir si la Mairie de Paris s'engage dans ce sens : un espace livré aux marchands, à la consommation d'alcool (et de drogues), au bruit des sonos individuelles et un vaste dépotoir que le spectacle de certains dimanches matin, avant l'intervention coûteuse d'une armada d'agents de la propreté, laisse malheureusement augurer.

    C'est dommage ! Tout le monde n'est pas d'accord avec la politique qui a été conduite sur le réaménagement des Rives de Seine mais il y avait suffisamment d'avis favorables pour que l'opinion finisse par y adhérer. Pourquoi gâcher cette perspective en organisant dès maintenant ce que nous ne voulons pas voir arriver ?

     

      Berges

     

    Vous nous invitez à la fête, nous resterons chez nous à l'abri de nos fenêtres à triple vitrage. Mais nous ne désespérons pas que notre message soit entendu pour que la voix de la raison, celle des riverains et de ceux qui ont fait de ce site leur lieu de promenade favorite soit entendues.

    Gérard Simonet

     

  • Anglais

     S.O.S. les anglais débarquent… (Photo VlM)

     

     

    Tant pis ! A notre corps défendant on va leur faire de la publicité….

    Il n'y a pas que nos côtes qui subissent des déferlantes. Paris est envahie pas ces affiches en papier glacé imprimées recto-verso, qui invitent à apprendre à parler anglais. Plusieurs formats sont visibles : A3 et A4, souvent agrafées sur les poteaux ou potelets, A5, format tracts et A6 les plus courantes qu'on trouve scotchées sur les descentes d'eau et autres supports.

    Il y a 1.700 kilomètres de voies à Paris. Les affiches sont partout, à raison d'une tous les dix mètres. On en déduit qu'il y en a environ 170.000. Peut-être 100.000, peut-être 200.000…. Un très grand nombre en tout cas. Le collage de ces publicités sauvages a nécessité de véritables groupes d'intervention organisés.

    Que fait la mairie de Paris ? les services de la propreté et la DPSP (direction anti-incivilités) ? Apparemment rien, aussi on leur demande de réagir. Retrouver les commanditaires de cette agression n'est pas très complexe : un numéro de téléphone fixe figure sur les affiches (nous l'avons occulté pour des raisons évidentes) ainsi qu'un téléphone en 06 (lui aussi occulté). Il n'est pas nécessaire de mettre en oeuvre des moyens démesurés et d'être un fin limier pour remonter à la source et sévir.

    En attendant, parisiens excédés, faites comme nous, retirez ces affiches (à peine scotchées). Il suffit qu'un habitant ou habitante sur dix en décolle une pour que l'invasion soit jugulée ! Pour notre part, nous avons largement dépassé notre quota.

     

    Post-scriptum du 30 octobre

    Message reçu de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection).

    Votre signalement bienvenu a été pris en compte et ces affiches ont fait l’objet d’enlèvements et de verbalisations.

    150 affiches ont été retirées par la DPE [direction de la propreté] ce matin 31 octobre dans les 3e et 4e arrondissements avec les verbalisations qui vont de pair


    Bien cordialement

    Gilles ALAYRAC

    Sous-directeur de la Tranquillité Publique à la DPSP – Mairie de Paris

     

    Dommage qu'on en ait retiré autant…. la note aurait été plus salée !

     

     

  • Beaubourg 52 affiches sauvages 10 11 16Beaubourg 52 façade era immob 08 10 18

     Avant, à gauche. Maintenant, à droite…Quelques finitions seraient les bienvenues.

     

     

    Pendant des lustres, nous avons subi au 52 rue Beaubourg (IIIe) la vision calamiteuse d'une devanture en déshérence recouverte de couches d'affiches stratifiées se détachant en larges croûtes pour finir sur le trottoir.

    Rien n'a servi de signaler cette anomalie aux services de la mairie de Paris. Quand les situations atteignent ce niveau de gravité, aucun professionnel ne souhaite agir car c'est peine perdue. On dit outre Atlantique :"lipstick on a pig"  ("du rouge à lèvres sur un cochon").

    Certains riverains vont penser : "encore une agence immobilière", comme ils auraient dit "encore un opticien", ajoutant qu'on manque de commerce de bouche alors qu'il y en a une demi douzaine dans le secteur. Nous sommes plutôt enclins à nous réjouir car ce type d'activité ne génère aucune nuisance de voisinage tout en préservant l'esthétique du site. En rappelant que nous revenons de loin, avec des locaux commerciaux dans la rue qui étaient quasiment tous des grossistes importateurs d'articles de maroquinerie.

     

  • Rats hôtel de vill 05 10 18

     Esplanade de l'Hôtel de Ville (Photo RM)

     

     

    René, un habitant du IVe, nous envoie ce message et quelques photos prises par lui :
     
     
    "En rentrant vers minuit vendredi soir 5 octobre, je suis passé devant la fontaine de la place de l’Hôtel de Ville. J’ai constaté avec surprise que les parties qui ont été engazonnées et même fleuries par le passé, sont complètement labourées par les rats.  Des dizaines de petits rongeurs couraient partout, disparaissant dans un trou de galerie pour réapparaître un peu plus loin. Les quelques passants qui se sont aperçus de ce spectacle insolite ont réagi avec effroi pour certains, en traitant ces petites bêtes de "mignonnes" pour les autres. Le plus inouï est que ce spectacle se produise sous les fenêtres de la Maire Madame Hidalgo.
     
    Vu l’état dans lequel se trouve cet ex-gazon, on peut supposer que ce spectacle dure depuis un certain temps. Personnellement je n’en ai jamais entendu parler avant cette découverte nocturne."
     
     
    Voila qui risque de relancer le buzz sur les rats à Paris. Anne Hidalgo et son entourage, pour leur image en période pré-électorale, seraient bien inspirés de réagir. Nos colonnes leur sont ouvertes.
     
      
    Postscriptum # 1 du 8 octobre
     
    Isabelle Knafou, Directrice de cabinet du Maire du IVe Ariel Weil, nous apporte une précision :
     
    "Pour votre information et celle de vos lecteurs, il est bien prévu de rénover les jardinières de la place de l’Hôtel de Ville en installant sous la pelouse des filets « anti-rats ». Ce dispositif semble assez efficace. Nous l’avons d’ailleurs testé il y a quelques mois dans la cour de la mairie du 4e , sous les pavés, et avons déjà pu en apprécier les effets positifs.

    Les travaux de la jardinière située côté Rivoli seront réalisés en octobre ; la jardinière côté Seine quelques mois plus tard.

    Les travaux pour chaque phase devraient durer deux semaines."

     

  • Mains

    Tout a commencé en 2010 avec des mains qui se joignent…

     

     

    Il a fallu en 2010 une campagne commanditée par les professionnels de la nuit, les débitants de boissons et les fabricants de matériel de sonorisation, dans le but de catalyser des nuits parisiennes jugées trop molles par ceux qui en vivent, pour que plusieurs associations de quartiers dans Paris, qui souffraient déjà de nuisances dues à l'occupation abusives de l'espace public et du tapage nocturne d'établissements recevant du public, s'unissent sous le nom de réseau "Vivre Paris !" pour obtenir un entretien avec Bertrand Delanoë.

    Mao Péninou nous fut désigné comme interlocuteur. Chargé à l'époque du "bureau des temps", une responsabilité un peu absconse, il nous confirma qu'il organiserait des "états généraux de la nuit" en novembre 2011. Nos représentants y prirent part et l'impression qu'on en conserve avec le recul est que les habitants, les parisiens, y occupèrent une place que les prémices de cette manifestation ne laissaient pas franchement espérer.

     

    Hocquart rvp 13 05 14

    Réunion en 2014 avec Frédéric Hocquard (de face au centre) à l'Hôtel de Ville

     

    La mouvance "Vivre Paris !" ne cessa de se développer par l'adhésion de nouvelles associations et l'organisation de manifestations en France et à l'étranger. Les élections municipales de 2014 et la mise en place d'un nouveau conseil de Paris sous l'autorité d'Anne Hidalgo, fut à l'origine de nos premières déconvenues. En effet, il parut clair à nos yeux que le "conseil de la nuit" rattaché à l'élu Frédéric Hocquard ayant rang de Maire-Adjoint, pourvu d'un véritable staff et rattaché au Premier-Adjoint Bruno Julliard, avait plus vocation à promouvoir la nuit parisienne qu'à se préoccuper de la santé et de la tranquillité des parisiens.

    Les entretiens que nous avons eus avec M. Hocquard ont été dans l'ensemble courtois et constructifs, plutôt agréables, mais les mesures qui se sont succédé, à notre grand regret, n'ont pas été à la hauteur de nos espérances. 

    Dans les débats qui se sont déroulés au sein de la "Plateforme de la vie nocturne", en septembre 2017, la prise en compte du phénomène de l'alcoolisme des jeunes et ses effets catastrophiques sur leur santé ont été éludés. Une après l'autre, à l'exclusion bien entendu de celle de notre représentant, les interventions se sont appliquées à réfuter les nombreuses nuisances qui découlent des festivités nocturnes. Il est apparu évident que cette manifestation, qui portait l'espoir d'une entente sur des mesures concrètes pour réguler la relation entre les commerçants de la nuit et les habitants, n'avait été qu'un instrument de promotion du marché des noctambules.

    De la même manière, Frédéric Hocquard s'applique en ce moment à mettre en place dans les arrondissements, des commissions chargées de suivre les établissements connus pour leurs nuisances. Il y en a des dizaines dans un arrondissement comme le XIe. Ces commissions regroupent des représentants de la mairie, de la police, de la DPSP (lutte contre les incivilités) et des syndicats de la profession des débitants de boissons. Vous avez bien lu : il n'y a personne pour parler au nom des habitants ! Certes, la mairie est censée le faire, mais pourquoi se priver du témoignage direct de ceux qui souffrent et ne pas leur donner l'occasion de s'exprimer et de se défendre ?

    Que dire aussi du fait que ces commissions se dessaisissent des dossiers dès qu'une procédure judiciaire, trop souvent inévitable, est entamée ?

    Sur le terrain, chez nous en tout cas dans le Marais, dès qu'un dossier devient sensible, les autorités les plus qualifiées se mobilisent et interviennent. On en rend compte à longueur d'articles sur ce blog… Nous sommes naturellement impliqués en tant qu'association représentative et c'est généralement le Maire en personne, le Commissaire central et le Directeur de cabinet du Préfet de police qui agissent. 

     

    Pierre au Lard 1Occupation de l'espace public et tapage nocturne au Who's rue Pierre au Lard (IVe)

     

    Nos attentes envers l'Hôtel de Ville sont principalement un cadre transverse, une méthodologie générale pour le traitement des litiges en circuit court, un guide pour la lutte contre la drogue et l'hyper alcoolisation, notamment chez les jeunes, et une propagande intelligente pour prôner le respect des autres, de leur intégrité, de leur tranquillité et de leur sommeil. La délégation de Frédéric Hocquard nous a envoyé un signal positif dans ce sens au début de l'été. C'est une piste qu'il faut poursuivre.

    C'est le rôle de la mouvance "Vivre Paris !" de conduire cette recherche de dialogue et de concorde avec les élus actuels si on y parvient mais aussi avec les candidats aux élections municipales de 2020. Notre devoir est de les éclairer sur ce que les parisiens-électeurs attendent. Cette entité informelle qui a résisté longtemps aux forces centrifuges qui sévissent souvent dans les corps sociaux est éclatée aujourd'hui en plusieurs composantes. Comme dans les partis politiques, des courants existent chez les représentants de "Vivre Paris !" Des ego s'expriment et quelques fois s'opposent sur la façon de procéder mais leur but à tous est identique : le respect de l'espace public et la tranquillité des riverains.

    Il apparaît évident aux gens de bon sens et de bonne volonté que ces groupes doivent se rapprocher pour constituer une entité "Vivre Paris !" structurée, dirigée et unique, habilitée à s'exprimer au nom des parisiens et éclairer les dirigeants de demain sur les exigences qui sont les nôtres.

    Gérard Simonet

      

  • Fresque réparée

    La fresque réalisée par l'atelier de Catherine Feff, création L. Hours, au carrefour Temple-Haudriettes (IIIe), a été remise en état aujourd'hui 23 septembre 2018

     

     

    Il a fallu du temps pour obtenir cette réparation : deux ans environ ! La direction de la propreté de Paris s'est déclarée incompétente et la directrice des affaires culturelles de la mairie de Paris, Claire Germain, a donné le sentiment d'aller à reculons sur un dossier qui était pourtant de son ressort.

     

    Retouches fresque

    Dernières retouches et retrait d'affichettes sauvages

     

    C'est au Maire du IIIe Pierre Aidenbaum et à sa Directrice de Cabinet Sabrina Boussouar que nous devons le déblocage du dossier après que nous leur ayons fait part de notre volonté, si rien ne bougeait, de commanditer l'opération sur nos propres deniers en intervenant directement auprès de l'atelier….

     

  • Brossat 1

    Ian Brossat, élu du XVIIIème arrondissement à la mairie de Paris, Maire-Adjoint d'Anne Hidalgo, en charge du logement, président du groupe communiste , tête de liste communiste aux élections européennes de 2019

     

     

    J'ai rencontré Ian Brossat pour la première fois en  mars 2010 à l'Hôtel de Ville où il était déjà à cette époque président du groupe communiste à la mairie de Paris. Nous venions de former "Vivre Paris !", un collectif d'associations parisiennes que nous avions créé en réponse au projet "d'états généraux de la nuit" que portait M. Brossat et pour lequel il venait d'obtenir un budget de 60.000 € pour son organisation, si ma mémoire ne me trahit pas.

    Cet événement, souhaité par les professionnels de la nuit et leurs syndicats, prévu pour novembre 2010 avait pour but de stimuler l'activité nocturne de Paris, que les discothèques, les fabricants de boissons alcooliques et de matériel de sonorisation, trouvaient insuffisamment dynamique à leur goût.

    Nous avions découvert à l'époque un Ian Brossat peu soucieux de la tranquillité des parisiens et de leur besoin vital de dormir la nuit "quand tout s'agite autour d'eux". Aux craintes exprimées par les représentants des associations de riverains que la mairie sacrifie leur qualité de vie aux intérêts marchands des exploitants de lieux festifs, sans aucun souci de santé publique, Ian Brossat rétorquait que nous n'avions pas à nous plaindre car le prix de l'immobilier dont il nous supposait propriétaire avait fait de nous des riches à Paris !

    Déçus par ce contact, nous nous en étions ouvert au directeur de cabinet de Bertrand Delanoë qui nous annonçait en juin que M. Brossat était dessaisi du dossier au profit de Mao Péninou.

     

    Bourguinat 17ème chambre 03 02 12Elisabeth Bourguinat, association ACCOMPLIR, avec son avocate, devant la 17ème Chambre Correctionnelle du TGI de Paris en 2012

     

     Nous avons retrouvé Ian Brossat en 2011 et 2012 au Tribunal de Grande Instance de Paris où il avait décidé d'assigner une de nos amies animatrice de l'association ACCOMPLIR (Ier et IIe) en diffamation pour avoir repris des révélations de la presse sur de sombres histoires de financement occulte de la CGT. Par deux fois, en première instance et en appel, il avait été débouté…

    De quoi nous le rendre peu sympathique. Les positions qu'il prend maintenant pour lutter contre les locations saisonnières pourraient corriger le sentiment qu'on a de lui car c'est un sujet sur lequel les associations de défense des parisiens et de leur qualité de vie s'accordent. "Le Parisien" s'en est fait l'écho dans un article du 5 septembre qui révèle que M. Brossat souhaite que soient interdites les activités d'Airbnb dans les arrondissements du centre de Paris ! Les Maires de nos quatre arrondissements ont exprimé leur sentiment à ce propos. Le moins qu'on puisse dire est qu'ils font état de sérieuses réserves…

    Il n'est pas mauvais toutefois que le Maire-Adjoint à l'Hôtel de Ville montre sa détermination à lutter contre une évolution de l'offre touristique qui a des conséquences dommageables sur le logement dont il a la charge à Paris. A la réserve près que les propositions de Ian Brossat relèvent de l'utopie. L'idéologie dont il s'inspire condamne toute "stigmatisation" mais c'est bien de stigmatisation qu'il s'agit quand il choisit de viser quatre arrondissements de Paris sans se préoccuper des autres.

    Autre remarque : il semble se focaliser sur les propriétaires qui louent leur résidence principale. Que ne voit-il dans le Bulletin Municipal Officiel, qu'il devrait consulter consciencieusement comme nous, que chaque semaine on relève de nombreuses demandes d'autorisation de travaux pour la transformation de locaux commerciaux en "résidences hôtelières" destinées à grossir le parc des logements type Airbnb et les autres. En toute légalité et sans qu'aucune contrainte du genre "120 jours" ne s'applique car il s'agit d'une activité "commerciale" dont la loi garantit la liberté.

    Je m'étonne que cet aspect du problème passe inaperçu, et qu'on nous resserve en permanence cette règle des 120 jours qui ne vise que les propriétaires de résidences principales qui ne sont vraisemblablement que la pointe émergée de l'iceberg.

    De mon point de vue, c'est cette cible des résidences hôtelières qu'il faut prioritairement viser en réglementant  l'activité, en imposant des normes, comme pour la profession de l'hôtellerie, et en s'assurant qu'elle est fiscalisée de manière appropriée.

    Il reste les investisseurs nombreux semble-t-il qui achètent des appartement en vue de les louer de façon précaire. Le règlement de la Ville de Paris interdit que des locaux sous le statut "habitation" soit utilisés à des fins commerciales. Les loueurs en infraction doivent être sanctionnés et Ian Brossat et son administration ont raison de le faire. Il faut que les conseils syndicaux des copropriétés concernés et leurs syndics signalent les manquements et n'aient pas de réticence à coopérer avec les services de la mairie de Paris.

     

    A l'approche des élections, notamment des municipales de 2020, nous nous ferons un devoir d'analyser ce que les candidats ont fait depuis des années sur les sujets qui ont trait au patrimoine et à la qualité de vie des habitants. Leurs propositions, leurs prises de position, seront mesurées à l'aune de l'impact qu'elles peuvent avoir sur les questions qui nous concernent. Je vous les livre en vrac : équilibre budgétaire, impôts locaux, gaspillage des deniers publics, sécurité, propreté, circulation et piétonnisation, lutte contre la pollution, maîtrise de la location saisonnière, occupation de l'espace public par les terrasses, nuisances causées par des activités commerciales en milieu résidentiel, contrôle et maîtrise de la vie festive, entretien du mobilier urbain, affichage sauvage, transports publics…

    C'est sur ces bases également que se dérouleront les interview que nous ne manquerons pas d'avoir avec eux comme nous l'avons fait jusqu'ici mais nous observerons davantage leurs engagements à la lumière des actions passées, comme nous l'avons fait ici pour M. Ian Brossat.

    Gérard Simonet