Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • Jardin temple-haud soubassement

     Jardin de la place Renée Vivien, tags sur le soubassement de la fresque du mur pignon du 78 rue du Temple (IIIe)

     

     

    Le soubassement en pierres de la fresque monumentale qui décore le mur au-dessus du jardin de la placette dite "Renée Vivien", dégradé par une série de tags, sera restaurée avant la fin du mois de septembre par l'atelier qui en est l'auteur.

    Il y a deux ans environ, cette fresque signée Catherine Feff était profanée sans ménagement et sans considération pour l'oeuvre artistique qu'elle représente. Tous les habitués du lieu, ceux qui passent par là ou s'y arrêtent pour profiter d'un banc public, se sont déclarés choqués par ce vandalisme et nous ont demandé d'intervenir pour que les dégâts soient réparés.

    Notre premier réflexe fut de faire appel aux services de la propreté de Paris, qui sont équipés pour l'enlèvement des tags et autres salissures. Ils nous ont répondu que ce genre d'intervention n'était pas de leur ressort, s'agissant d'une oeuvre d'art.

    La direction "Patrimoine & Architecture" de la mairie de Paris, sans grande surprise pour nous car nous avons constaté qu'ils ne vont pas généralement au devant de la tâche, s'est déclarée incompétente.

    Passablement découragés, nous avons décidé d'être pro-actif et de demander un devis de réparation à l'Atelier de l'artiste Catherine Feff, prêts si nous n'avions pas de répondant à commander le travail nous-mêmes. Conscients tout de même que nous risquions en agissant de la sorte d'essuyer des poursuites de la mairie… Nous avons reçu un devis qui nous a semblé raisonnable. La restauration était évaluée à 2.000 € !

    Nous étions décidés à agir avec nos propres deniers quand les services de la propreté nous ont conseillé de nous tourner vers la DAC (direction des affaires culturelles). Une demande a été adressée à Claire Germain sa directrice. Elle a disparu dans un trou noir ! Nous en avons parlé au Maire du IIIe Pierre Aidenbaum qui nous a promis de s'en occuper.

    Il ne semble pas qu'il ait convaincu Mme Germain, qui a sans doute mieux à faire, mais le sujet a été discuté à l'Hôtel de Ville par la directrice de cabinet de M. Aidenbaum et le Maire du IIIe a décidé de financer lui-même les travaux sur la base du devis que nous lui avons transmis.

    Nous nous en réjouissons et nous le remercions ainsi que son assistante pour leur attention et leur efficacité. On se demande pourquoi, tout de même, il a fallu ce parcours du combattant pour régler un problème somme toute ordinaire, avec l'implication d'un acteur extérieur (nous-mêmes) quand on sait que la mairie de Paris emploie 50.000 agents !

    GS

     

  •    Descentes 2 

    Descentes d'eau dans le IIIe, propres comme un sou neuf ! (Photo VlM/DD)

     

     

    David vit dans le IIIe. Il est comme beaucoup d'entre nous, David, il déteste les affiches sauvages qui défigurent notre paysage urbain. Ces grandes affiches placardées en strates successives qui forment des croûtes sur les espaces en déshérence, les publicité agrafées sur les potelets pour les "tapis d'orient",  mais aussi les affichettes, stickers, autocollants qui prolifèrent sur les descentes d'eau de nos immeubles.

    On ne comprend pas toujours pourquoi. Les offres de service, avec leurs franges pré-découpées où un n° de téléphone est imprimé sont généralement des arnaques. Qui est assez naïf pour les prendre au sérieux ? Régulièrement on voit déferler ces annonces pour des travaux à domicile effectués par un artisan. Le métier est sympathique. On réalise très vite que l'artisan en question est une officine (sans adresse, seulement un n° de tél mobile…) car on constate que les affichettes sont collées dans toutes les rues de Paris à raison d'une tous les dix mètres, côté pair et impair !

    Il y a aussi ces stickers sans objet accessible aux non-initiés. Avec une signature ésotérique que certains peut-être comprennent, mais pas le commun des mortels. Et puis il y a le n'importe quoi qui fleurit n'importe où et qui choisit souvent ces pauvres tuyaux cylindriques.

    Certains d'entre nous munis d'un canif les retirent. Merci à eux ! Il faut remarquer que la fréquence de rafraîchissement est plutôt faible ce qui allège leur tâche. 

    L'un d'entre eux est-il intervenu rues du Béarn, du Foin, du Parc royal, de Turenne, Payenne et d'autres autour de la place des Vosges. Si c'est le cas, il en est vivement remercié.

    Il est possible aussi que les services de la propreté de Paris aient cédé à nos instances. Nous leur rappelons régulièrement que l'impression de propreté ou de saleté de la ville est tributaire de l'état du mobilier urbain dans son ensemble. L'état des descentes d'eau, des boîtiers de commande de l'éclairage public, des armoires de commande des feux, des parcmètres, des bancs publics, des plaques de rues… compte autant que l'état de la chaussée et des trottoirs.

    A vrai dire nous penchons pour cette hypothèse car la Maire Anne Hidalgo s'est exprimée vivement il y a peu pour que tout soit entrepris afin de rétablir une réputation en la matière qui n'a cessé de se dégrader les quatre dernières années de sa mandature.

    Nous posons la question au responsables de la propreté dans les arrondissements du centre. Nos colonnes sont ouvertes à sa réponse.

    GS

     

    Post-scriptum du 20 août

    Anne-Laure Beraud, adjointe au responsable des arrondissements 1,2,3,4 nous répond : "Je vous confirme que la DPE (direction de la propreté et de l'eau – NDLR) a bien traité les affiches et stickers présents sur ces descentes d’eau pluviale. Bien cordialement"

    Nos compliments et nos remerciements vont à ce service de la mairie de Paris. On constate qu'il n'est pas illusoire d'espérer que ces éléments du décor urbain soient entretenus. Nous souhaitons que la situation actuelle se pérennise. Il suffit à notre avis d'une intervention mensuelle, à moins qu'une instruction soit donnée aux agents de la propreté qui interviennent au fil de l'eau, de les retirer dès qu'elles apparaissent.

     

     

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    Urinoir archives

    Un urinoir "new-look" au carrefour Archives/Blancs-Manteaux (IVe) (Photos VlM/ER)

     

     

    Elisabeth nous envoie cette photo ce matin. Au premier regard, et à distance, elle a pris l'édicule pour une buvette… Elle a réalisé sa méprise en découvrant le liquide qui s'en écoule sur le trottoir et dont la forte odeur d'ammoniaque laisse peu de doute.

    Un peu plus bas, à hauteur du 40 rue des Archives, elle croise la directrice de l'école maternelle qui lui révèle qu'elle a demandé et obtenu le retrait immédiat d'un équipement de même nature que la mairie avait installé devant l'école !

    Plus bas encore, sur le parvis de l'église des Billettes et en face du COX, un autre urinoir (puisqu'il faut l'appeler par son nom) a été mis en place par la mairie.

     

    Urinoirs billettes bis

     Sur le trottoir des Billettes….

     

    Le débat n'est pas récent. L'empereur romain Vespasien (69 après JC) s'illustra en donnant un nom (à tort dit-on) à ces fameuses cabines du XIXème siècle qui ont fleuri à Paris et pour avoir rétorqué à ceux qui lui reprochaient une sombre affaire de taxes que "l'argent n'a pas d'odeur".

    Au début des années 2010, à l'initiative de la Maire Dominique Bertinotti, le "conseil des Archives" évoquait la possibilité de placer à hauteur du 15 un ou plusieurs dispositifs pour éviter que les vessies gorgées à la bière, à défaut d'exutoire disponible, ne se soulagent à même la rue.

     

    Ste croix square personnes urinant juin 2011 Ce que beaucoup n'ont jamais cessé de faire…

     

    Face à ce qui nous est proposé, des questions se posent :

    Fallait-il installer des urinoirs en ces points du secteur sauvegardé du Marais, centre historique de Paris ? Sans doute, dans la mesure où la décision d'organiser des "gay-games" à Paris prise par Bertrand Delanoë autour de 2012 avait pour conséquence prévisible d'attirer le soir, pendant l’événement, des centaines de consommateurs de bière, boisson hautement diurétique, alors que les toilettes des bars qui la distribuent n'ont pas la capacité d'accueil requise.

    Fallait-il les installer sur le parvis d'une église et l'entrée d'une école ? Assurément non. Il y a eu dans ces choix indignes un manque total de sensibilité et de respect d'autrui.

    Les équipements retenus, ciblés sur les hommes, et qui de façon délibérée ignorent tout souci d'intimité, sont-ils la bonne formule ? On peut en discuter. En tout état de cause, il n’apparaît pas indispensable de les peindre de façon aussi racoleuse comme s'il s'agissait d'un élément du décor urbain. Il serait utile par ailleurs de s'assurer un peu mieux de leur étanchéité….

    Doit-on les conserver et en augmenter le nombre ? Oui si la Mairie de Paris entend développer l'activité festive et communautariste. Les candidats aux prochaines élections municipales devront être clairs sur leurs intentions en la matière. Chacun décidera alors en connaissance de cause. Inutile de dire que nous prêchons pour que la situation reste sous contrôle et exclue les excès en tout genre. Il ne sera pas nécessaire alors d'installer dans notre environnement sauvegardé des accessoires disgracieux et mal odorants qui ne seront quoiqu'on fasse que des pissotières.

    GS

     

    Post-scriptum du 14 août

    Les médias parisiens ont été nombreux à commenter l'événement. Pas toujours de façon bienveillante et enthousiaste. La Mairie de Paris en a-t-elle tenu compte ou la présence de ces intrus dans le paysage de la rue était-elle a priori provisoire ? On n'en sait rien pour le moment. On constate simplement, non sans regrets, que les édicules ont disparu et on a plutôt tendance à s'en réjouir…

     

    Urinoir sans

    Carrefour Archives/Blancs-Manteaux. Il a retrouvé son aspect habituel. Si vous êtes pris là d'un besoin irrépressible de libérer votre vessie, quel que soit votre sexe, traversez la rue. Vous recevrez le meilleur accueil, pour le prix-comptoir d'un café, au "Bouquet des Archives" ou à "La Fronde", deux excellents bars-brasseries.

     

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    Hugo boss

     

    Nouveaux marquages publicitaires au sol dans le IIIe ! 

    Il est vrai qu'Anne Hidalgo a donné le La dans le Marais avec des peintures fantaisistes sur l'espace public : plaques de rues, bancs publics, passages piétons, potelets de protection des trottoirs….

    Les services de la propreté de Paris sont prévenus, ils vont intervenir… Nous nous sentons un peu fautifs de publier cette marque car nous lui donnons un retentissement qu'elle ne mérite pas mais c'est un message d’opprobre que nous diffusons afin que nos lecteurs l'excluent de leurs achats et boycottent la boutique désignée. Ils ont la chance d'avoir affaire à des citoyens respectueux du droit car ce sont des rétorsions auxquelles ils s'exposent par leur comportement incivique. Que diraient-ils si une officine comme celle qu'ils mandatent pour souiller le sol venait barbouiller leur devanture ?

    La mairie nous assure qu'ils paieront une amende. Le belle affaire, son montant est dérisoire et il n'est pas sûr qu'il soit appliqué. Voici le calcul économique auquel se livre l'annonceur qui raisonne sur de grands nombres : je vais débourser 1.000 € (par exemple) pour autant qu'on me prenne. Je sais statistiquement que j'ai une chance sur 20 (hypothèse) d'être verbalisé. Le coût résultant est de 50 € !

    Comment faire pour que notre environnement soit protégé ?

    Première mesure qui s'impose : réviser le montant de l'amende. Tout comme pour l'ensemble des incivilités recensées dans notre ville  : débordements de terrasses, jets de mégots et autres déchets, déjections canines, affiches sauvages et graffiti. Nous renouvelons cette requête auprès de tous les Députés de Paris pour qu'ils trouvent prochainement le véhicule législatif qui leur permettent de faire approuver cette disposition.

    Vis à vis de la direction de la propreté de Paris, nous revenons sur une proposition à laquelle nous croyons beaucoup : intervenir sur les incivilités en "mode LIFO" et non plus en "mode FIFO". Expliquons nous une fois encore.

    "LIFO", dans la terminologie empruntée aux Techniques de l'Information, signifie "LAST IN, FIRST OUT". Traduction : traiter immédiatement l’événement le plus récent. Conséquence, l'incivilité n'a aucun rendement et l'auteur est incité à renoncer dans l'avenir. On continue à traiter ensuite les événements dans l'ordre inverse de leur arrivée avec une efficacité qui reste élevée pour les plus récents.

    "FIFO" (FIRST IN, FIRST OUT) est le mode appliqué actuellement. On traite en premier l'événement le plus ancien. L'auteur de l'incivilité "en a déjà eu pour son argent" puisque son acte a été exposé un temps qui suffit à le satisfaire. Aucune leçon n'en est donc tirée par lui. C'est ainsi que le seul enlèvement des tags coûte plusieurs millions d'€ au contribuable parisien, sans compter les autres genres d'incivilités.

    Le changement de tactique ne coûterait rien, évidemment. Pourquoi ne pas le tenter plutôt que d'accepter de "passer à la caisse" sans réagir comme nous le faisons aujourd'hui ?

    Au passage, nous tenons  à dire, cependant, que les prestataires sous-traitants de la mairie de Paris qui sont derrière le service "DansMaRue" réagissent à nos sollicitations avec la rapidité qui convient et interviennent dans les règles de l'art. Nos suggestions ont pour but seulement de rendre leur intervention plus efficace et peut-être moins coûteuse.

     GS/JFL-B

     

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    Gay bancs Gay potelets

                                                                                 

    Gay plaquesGay plaques

     

     De gauche à droite et de haut en bas : banc public devant l'école maternelle du 40 rue des Archives, potelets rue des Blancs-Manteaux, plaque de rue et passage piétons revisité… (Photos mairie du IVe)

     

     

    Le Maire du IVe Ariel Weil nous informait le 9 juin de ces "décorations" de l'espace public, le temps de fêter la "Gay Pride" et d'accompagner les "Gay Games" 2018 en août à Paris. Face à la perplexité affichée par les habitants du Marais, éberlués par la désinvolture des décideurs de la Mairie de Paris à l'égard de l'environnement du centre historique de la capitale protégé par un PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur), il prenait l'engagement que ces facéties disparaîtraient à la fin des jeux.

    Des provocateurs sont intervenus récemment la nuit pour recouvrir ces dessins et, plus grave encore, de laisser un message écrit priant les LGBT (lesbiennes, gay, bi, trans) de partir "hors de France". La Maire Anne Hidalgo a réagi en décidant la création de deux passages piétons ainsi décorés supplémentaires et surtout en annonçant qu'ils seraient désormais permanents, en contradiction avec l'assurance donnée par le Maire du IVe Ariel Weil.

    En un sens, nous devons nous réjouir de ce qui se passe car depuis des années nous demandons aux responsables de la Mairie de Paris de nettoyer les plaques de rues devenues illisibles sous les autocollants, les bancs publics recouverts de graffiti, le marquage au sol des passages piétons effacé et des potelets, peu esthétiques mais indispensables, qui servent de support à l'affichage sauvage. Brusquement on s'aperçoit que les moyens existent et qu'il suffit de le vouloir…

    Plus sérieusement, on est en droit de s'interroger sur la foucade de Mme Hidalgo. Ceux qui revendiquent leur appartenance à la communauté gay ont un avis très réservé sur le fond de l'affaire. Yvon Le Gall, Vice-Président de "Vivre le Marais !" qui vit au cœur du secteur concerné, commente l’événement sous le titre "Les arcs-en-ciel de la discorde !" :

     

    "On en est encore à se demander quel était le message que cherchait à véhiculer la mairie en réalisant ces collages. Mais là n’est plus le sujet puisque ces travaux ont été recouverts et complétés par une inscription injurieuse.  Depuis cet incident, la Mairie de Paris surjoue l’indignation tandis que les réseaux sociaux s’enflamment. Cette situation est assez caractéristique de la manière dont une certaine classe politique instrumentalise les communautés depuis quelques années et, plutôt que l’émotion, quelques réflexions viennent à l’esprit :

    • Les Gay Games sont une vitrine d’excellence pour la communauté gay qui méritait mieux que de se voir réduite à des collages de drapeaux devenus depuis longtemps folkloriques, archaïques et commerciaux. Une série de photos ou de portraits d’athlètes LGBT affichée dans les lieux publics n’aurait-elle pas eu un impact plus positif et valorisant ?
    • L’actualité montre depuis des années que l’étalage de signes communautaires génère un rejet proportionnel à la visibilité de ces signes. On peut le déplorer mais on ne peut pas l’ignorer, surtout quand on prétend piloter une ville comme Paris.
    • Paradoxalement, cette initiative est à la fois trop et pas assez visible. Trop visible car pas assez insignifiante pour ne susciter que l’indifférence. Et pas assez visible car étant vide de sens elle ne porte aucune valeur et ne délivre aucun message.

    En conclusion, comme d’autres dossiers qui ont concerné ces dernières années la communauté LGBT, voici l’exemple d’une maladresse politique et de ses conséquences,  ou comment transformer la formidable opportunité que représente les Gay Games en une énième fracture sociétale".

     

  • Fête en italie 01 02 16 La nuit ce n'est pas seulement la fête, c'est aussi le travail et le repos…

     

     

    La nuit, ce n'est pas seulement  comme les organisateurs/animateurs des "états généraux de la nuit" en 2010 puis du "conseil de la nuit" en 2014 l'ont pensé, l'affaire des fêtards. C'est pour eux exclusivement qu'ils ont agi, néanmoins, et pour ceux qui en vivent, en prenant trop visiblement le parti des industriels et des marchands de la nuit. Au nom de "Vivre Paris !" nous le rappelions dans un article qui mettait en cause les élus de l'Hôtel de Ville en leur reprochant d'avoir oublié les riverains dans les actions conduites en 2017.

    Depuis cependant, les équipes de Frédéric Hocquard, Adjoint à la Maire de Paris pour la vie nocturne et des représentants de "Vivre Paris !" se sont rapprochés pour rechercher ensemble un modus operandi susceptible d'apaiser les tensions avec des débits de boissons générateurs de nuisances. A cet effet, le Dr Bertrand Lukacs, président de l'association des riverains du canal St Martin – un lieu sinistré – rencontrait M. Hocquard et ses Adjoints au nom de "Vivre Paris !" (article du 1er février) pour jeter les bases d'un dialogue constructif avec la Mairie de Paris

    Un pas important a été franchi entre temps. Le "Conseil de la Nuit" vient d'adresser à l'Association "Vivre Paris !" créée entre temps et présidée par Bertrand Lukacs,  le contenu de propositions dont ils souhaitent s'entretenir avec les dirigeants de l'association.

    Les habitants n'ont pas tous attendu la formalisation de ce dispositif sur lequel nous reviendrons prochainement pour agir sur les nuisances qu'ils subissent. Avec notre aide, ils ont fait comme M. Jourdain de la prose sans le savoir. Ceux qui luttent pour leur tranquillité reconnaitront dans le descriptif annoncé des épisodes du combat qu'ils mènent depuis des mois.

    Nous en avons parlé ces jours derniers à propos du "Braque" et de l'ARQAM (renaissance du quartier des Arts & Métiers) dans le IIIe et de la rue Quincampoix dans le IVe sans oublier la démarche, qui a pris un tour judiciaire, des riverains du Who's (IVe) dont l'audience du 13 juin au Tribunal de Grande Instance de Paris vient d'être reportée au 5 septembre 2018

    Il sera réconfortant pour eux de constater qu'il est proposé désormais une "démarche qualité" au sens de la norme ISO 9001, pour une méthode de gestion des conflits, et que la Maire de Paris et ses Adjoints y adhèrent. Il est vrai que les élections de 2020 approchent et qu'il est assez judicieux pour eux de se soucier enfin de l'intérêt de leurs administrés.

    Gérard Simonet

      

  •                                                                                                                                                                                                             

      Maires

     

    Les maires des IIIe et IVe, Pierre Aidenbaum et Ariel Weil, entourés de responsables de la propreté de Paris, en bordure de la piazza Beaubourg.

     

    Nettoyage

     

    L'équipe citoyenne en pleine action. Nous saluons leur engagement mais nous sommes loin de l'armée de riverains qui était attendue. On constate que la propreté suscite plus de critiques que de vocations…. Il est vrai que le contribuable n'a pas forcément envie de payer des impôts pour que la Ville soit entretenue et payer en plus de sa personne quand les résultats ne sont pas au rendez-vous.

     

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    Panneau

    Nous aimons Picasso, Modigliani ou Chagall mais ces affiches n'ont rien à faire à nos carrefours où elles enlaidissent le paysage et réduisent la visibilité des piétons qui traversent les rues

     

     

    Elle est la "direction anti-incivilités" de la mairie de Paris. Depuis sa création en 2016, la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la mairie de Paris n'a cessé de se structurer et d'accroitre ses effectifs de sorte qu'elle est aujourd'hui visible et commence à compter aux côtés de la police nationale, au sein du dispositif de maintien de l'ordre de la capitale.

    Il y a fort à faire à Paris car les incivilités sont nombreuses. Parmi elles, l'affichage sauvage. Ce panneau "art expo" photographié a fleuri dans le IIIe au point que plusieurs personnes se sont dévouées pour les retirer et demandé que nous intervenions.

    Nous avons prévenu samedi l'unité territoriale de Paris-centre. Sa réaction a été immédiate. La réponse qui suit nous est parvenue de son chef : "suite à votre message, nos équipes sont intervenues pour retirer les affiches et verbaliser. Elles ont pris contact avec le contrevenant pour rappeler le caractère totalement illégal de cet affichage sauvage".

    Il a eu la courtoisie de nous informer dans la foulée de leurs interventions récentes : "Je vous précise que nos équipes ont également procédé au désaffichage et à l’établissement d’un CRA pour les affiches suivantes :

    • Relevé d’affiches Solidays : 178 affiches rue Saint Antoine  (IVe), 56 affiches rue Rivoli/Saint Denis, 8 affiches boulevard Sébastopol, 20 affiches rue Aubry- le- Boucher
    • Enlèvement de 20 affiches de tapis persans, contact pris avec le responsable au 33 rue des Lombards.
    • Procès-verbal pour affichage sur voie publique 1 rue des Ecouffes (IVe)"

    Nous invitons les habitants du Marais à rester vigilants à ce genre de nuisance et de saisir la DPSP des incivilités constatées en informant la Cheffe de circonscription des arrondissements centre (1er, IIe, IIIe, et Xe) Sophie Lachasse <sophie.lachasse@paris.fr> ou son Adjoint Meziane Outahar <meziane.outahar@paris.fr> au 01 42 76 75 94.

    Solidays qui se prévaut du soutien de la mairie de Paris a dû faire la grimace. Il n'y a pas de raison pourtant qu'ils échappent à la loi…

     

  • Ponts perspective 17 04 18L'enfilade des ponts de la Seine depuis le pont Notre-Dame (Photos VlM)

     

    Qu'on soit favorable ou non à la fermeture des berges à la circulation automobile, il est une réalité incontestable : sans cette décision une telle photo n'aurait pas été prise par un amateur. D'abord il aurait été suicidaire, au milieu du trafic, de jouer les piétons-photographes, ensuite le sens de circulation d'ouest en est n'offrait cette vision qu'à travers la lunette arrière de sa voiture et au prix de dangereuses torsions des vertèbres cervicales !

    Il faut s'arrêter sur cette vue car la perspective qu'elle révèle est un miracle. Auparavant, il convient d'effectuer un clic gauche pour agrandir la photo et lui donner du piqué. On peut même y aller d'un deuxième clic pour agrandir encore. On découvre alors successivement, au-delà du Pont Notre-Dame au premier plan, le Pont au Change, le Pont Neuf, la passerelle des Arts puis, au fin fond, le Pont du Carrousel et pour finir, en écarquillant les yeux, le Pont Royal, numéro 3 au podium de l'ancienneté après le Pont Neuf et le Pont Marie.

    Pont change tagsTribunal de Commerce de Paris, 1 quai de la Corse (IVe). Vue de la façade depuis la berge rive droite

     

    Anne Hidalgo a intelligemment changé de portage quand le Tribunal Administratif a condamné la délibération du conseil de Paris et l'arrêté de piétonnisation des berges. Elle a pris en réponse un nouvel arrêté sur un autre fondement qui n'est plus tributaire d'une décision du conseil de Paris et qui met en avant, non plus la santé des parisiens, mais l’intérêt patrimonial et touristique des rives de la Seine, inscrites depuis 1991 au patrimoine mondial de l'UNESCO.

    C'est adroit mais alors que n'a-t-elle vérifié avec son adjoint à la propreté Mao Péninou si ces rives méritent, par leur état de conservation, l'attention qui leur est portée et leur élévation au rang de merveilles du monde ? Le paysage des berges est malheureusement enlaidi au passage le long du quai de la Corse quand on longe le Tribunal de Commerce par des tags aussi énormes qu'inappropriés. Que dirait-on du Taj Mahal, autre haut-lieu distingué par l'UNESCO, si des vandales le recouvraient de ce genre de barbouillages sans que les autorités d'Agra bougent le petit doigt ?

     

    Quai de corseVue plongeante des dégradations sous le quai de la Corse

     

    Les services compétents ont été informés (DansMaRue). Nous allons faire un décompte du nombre de jours que met la mairie de Paris pour réparer cette avanie et mettre en cohérence sa stratégie et son comportement. Nous savons qu'elle peut agir vite à condition qu'elle le veuille…

     

    Postscriptum # 1 : réponse de la mairie du IVe le 20 avril 

    Les tags géants sur les quais sont un grand « classique » malheureusement bien connu de nos services.

    Si les tagueurs se mettent en danger pour réaliser leurs méfaits, nous devons bien évidemment de notre côté protéger les professionnels en charge du nettoyage.

    C’est une opération lourde qui demande l’utilisation d’une nacelle avec un blocage de la voie le temps de l’opération (voir les photos des interventions antérieures ci-après).


    Nacelle bis

    L’opération de nettoyage du Quai de Corse aura lieu dans les prochaines semaines. Nous attendons incessamment la communication de la date d’intervention.

    Bien cordialement,

    Isabelle Knafou

    Directrice de cabinet du Maire

     

    Postscriptum # 2 du 7 mai 2018 :

    Nouveau message d'Isabelle Knafou : "Je vous informe que l’opération de nettoyage des graffiti du quai de Corse devrait avoir lieu la 2e semaine du mois de juin (la réunion de lancement du chantier se tiendra le 17 mai et le plus souvent les travaux démarrent trois semaines après)".

     

    Saluons le fait que la mairie du IVe a réagi, a mobilisé les moyens et suit le dossier. C'est suffisamment nouveau pour être souligné …

     

    Postscriptum # 3 du 18 juin 2018

    Isabelle Knafou, directrice de cabinet du Maire du IVe Ariel Weil nous communique : l'opération "pourrait" avoir lieu le 27 juin. Nous restons attentifs….
     
  •  

    Barres Ce sont des ressortissants d'Europe de l'Est, dont deux d'entre eux se sont établis à l'angle des rues des Barres et François Miron (IVe) et se livrent en réunion à la boisson.

     

     

    Un des riverains les plus proches s'exprime ainsi dans un message adressé au maire de l'arrondissement. Extraits :

     

    J'habite là avec une partie de mon appartement et mon activité professionnelle qui donnent sur la rue des Barres, au dessus de SDF. Je me permets de vous faire part de la situation invivable que nous subissons depuis quelques temps et qui ne fait malheureusement qu'empirer.
     
    Leur campement qui se trouve au niveau du 17 rue des Barres favorise le rassemblement de nombreux marginaux à heures aléatoires qui viennent consommer de grandes quantités d'alcool. Ils peuvent être jusqu'à 7-8 personnes régulièrement (plus parfois) installées rue des Barres, écoutant de la musique forte, criant dans la rue qui résonne, se battant parfois, agressant verbalement les passants.
     
    Les horaires sont aléatoires : cela peut être en pleine journée ce qui ne favorise pas le passage de gens du quartier, touristes, clients, mais cela peut également se produire la nuit. Nous sommes réveillés plusieurs fois par semaine en pleine nuit et obligés de prévenir la police pour faire cesser l'agitation.
     
    Il y a quelques jours j'ai même dû aller au commissariat déposer une main-courante. En effet, j'ai été agressé verbalement par un d'eux qui m'a suivi jusque devant chez moi.
     
    Comme vous le voyez, cela n'évolue pas dans le bons sens. J'espère vivement que vous trouverez une solution rapide pour apporter un peu de calme et sérénité dans cette partie du Marais qui était si paisible.
     
     
     
    La police est attentive à la situation mais considère que "les faits dénoncés ne sont pas constitutifs d'une infraction pénale. Il n'y a donc pas d'interpellation et de placement en garde à vue possibles".

    Les manifestations du 1er mai ont été frappées du même syndrome. L’État de droit qui est le nôtre et l'humanisme qui guide la pensée de notre société ne fournissent pas toutes les réponses aux difficultés que nous affrontons du fait des bouleversements politiques, climatiques, des guerres et des persécutions qui sévissent sur la planète.

    Nous pouvons rester fidèles à l’État de Droit si nous adaptons l'état du droit aux circonstances dans nos démocraties. Qu'en sera-t-il de l'humanisme ? Personne n'a envie de s'en éloigner mais peut-être faudra-t-il qu'il soit plus exigeant pour ne pas sombrer dans un angélisme suicidaire.

    GS