Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

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    HidalgoAnne Hidalgo (Photo Europe 1)

     

     

    Le conseil de Paris de février 2018 se tient du lundi 5 au mercredi 7. La propreté y occupe une place importante comme en témoigne cet article d'Europe 1.

    La Maire y condamne l'incivisme des parisiens eux-mêmes. Elle n'a pas tort de les mettre face à leurs propres responsabilités et contradictions. Elle oublie cependant de dire que la mairie de Paris, depuis 2014, joue les pompiers pyromanes. En faisant à grands frais la promotion de la fête et de la nuit, en ouvrant les parcs 24h/24, alors que le maintien de l'ordre et de la propreté sont inexistants, elle a fait le lit des débordements qu'on constate aujourd'hui. Au petit matin, lors des beaux jours, ce sont des tombereaux d'ordures que les agents de la Ville récupèrent dans les espaces verts avec l'obligation incompatible avec leur dignité de ramasser déchets et excréments.

    A chacune de nos rencontres avec Mao Péninou, le Maire-Adjoint à la propreté à l'Hôtel de Ville, nous avons apporté le message qu'au delà de la propreté objective, il y a une "propreté perçue" qui résulte de l'état de l'ensemble du mobilier urbain, qui croule sous les graffiti, affiches, affichettes et autres autocollants. Armoires électriques, boitiers de commande de l'éclairage urbain, bancs publics, plaques de rues, boites aux lettres,… sont visées par les vandales mais ignorées des services de la propreté.

    Tout n'est pas négatif cependant. Si Paris souffre à l'évidence d'une insuffisance (ou d'une faible productivité) des agents de nettoiement, quelques progrès sont enregistrés çà et là. On ne peut pas nier par exemple que le service d'enlèvement des graffiti et des affiches sauvages est devenu plus réactif. Le week-end dernier, la direction de la lutte contre les incivilités de la mairie de Paris (la DPSP) est intervenue pour retirer la forêt d'affiches sauvages "Tapis d'Orient" qui avaient fleuri aux carrefours principaux des IIIe et IVe arrts, et dressé procès-verbal.

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, s'est fait lyrique pour son intervention à la tribune en citant Jacques Dutronc et son fameux "Il est cinq heures, Paris s'éveille…". Extraits :

     

    "C’est d’abord à ces agents que je veux rendre hommage, leur exprimer ma profonde gratitude, celle d’un Maire d’arrondissement …. qui sait ce qu’il doit à l’intervention quotidienne des services de la propreté : cantonniers, conducteurs d’engins, ripeurs, chefs d’équipes, qui balaient, nettoient les rues, déblaient les marchés, collectent les ordures".

    Quant aux parisiens :

    "… Ils ont une très grande attente. Elle est légitime. Paris doit être propre. Et je dirais, encore plus propre qu’elle n’est aujourd’hui…. Hors de question en effet pour moi, pour nous, majorité municipale, de fermer les yeux, de nier les problèmes qui existent".

     Des mesures concrètes selon lui ont été mises en œuvre.

    "Je pense à l’extension des horaires saisonniers, du week-end et en soirées…. particulièrement dans le Marais….Je pense au renforcement de la lutte contre l’affichage sauvage, aux équipes transverses (propreté, voirie, espaces verts) qui seront en place en 2018, pour agir rapidement …

    Je pense également qu’il faudra mieux responsabiliser les superettes et grandes surfaces alimentaires, ainsi que les cafetiers qui ne sont pas suffisamment respectueux de l’espace public.

    Je pense enfin aux nouveaux matériels avec un effort d’investissement très conséquent.

    Et puis, il y a la verbalisation".

     

    Le thème de la propreté est appelé à occuper le devant de la scène jusqu'aux élections prochaines, en principe 2020. Est-ce une assurance que la situation va s'améliorer ? On veut le croire et il faut que chacun participe activement. Nous le disons régulièrement : n'hésitons pas à enlever des affiches sauvages ; si une bouteille ou un sac plastique traine par terre ne répugnons pas à les ramasser et à les déposer dans la corbeille la plus proche….

    GS

     

  • PropretéDéchets à l'abandon dans le IVe (Photo VlM)

     

    Le 31 janvier, le Canard Enchainé tournait en dérision la Maire de Paris, comme il sait bien le faire, pour sa dépense de quelque 225.000 € pour financer une enquête auprès de groupes de parisiens, sur leur perception  de l'état de propreté (ou en creux, comme on dit dans la novlangue "de malpropreté") de leur ville.

    De notre point de vue, le Canard se trompe de combat. Le montant payé à l'agence chargée de cette mission pour avoir organisé, recruté, sélectionné, accueilli, encadré 7 commissions de citoyens volontaires, et pour avoir rédigé le rapport final n'a rien de choquant quand on est passé par la société civile et qu'on sait à quel point les consultants extérieurs ont la détente facile quand il s'agit de facturer leurs prestations.

    Ce qui est regrettable dans cette affaire c'est d'avoir jugé nécessaire de convoquer une centaine de parisiens pour leur faire dire que leur ville est sale et leur demander, dans une démarche démagogique dite de "démocratie participative", de proposer des solutions.

    Comment ? N'a-t-on pas à l'Hôtel de Ville un Maire-adjoint à la propreté, de commerce agréable au demeurant en la personne de Mao Peninou, avec des assistants et un cabinet, et une techno-structure de 7.000 personnes qu'on est en train de gonfler à la hâte, un Directeur général, des chefs de subdivisions territoriales ou d'unités fonctionnelles etc… ?

    Il est difficile d'imaginer qu'il n'y ait pas dans cette organisation de professionnels en la matière des penseurs,  des conseillers et des décideurs au moins aussi compétents que les clampins que Mme Hidalgo a rassemblés pour rappeler des évidences ou suggérer des solutions ou formules débiles comme cette découverte que "l'effort de pédagogie doit être adapté à chaque âge".

    Autre perle que l'organisateur de la maïeutique (*) à usage municipal nous livre : "la multiplication des fêtes et l'afflux de touristes sont souvent synonymes de nuisances et de déchets sur la voie publique". C'est exactement ce qu'on dit depuis au moins quatre ans.

    C'est pour cette raison pratique qu'on demande que cesse la course à "l'attractivité de Paris", déjà la ville la plus visitée au monde, qui a conduit à conserver Roland Garros au prix de l'amputation des Serres monumentales d'Auteuil, à accueillir les Jeux Olympiques gay (Gay Games) en 2018, la coupe du monde de football féminin en 2019 et les Jeux Olympiques de 2024 (la sagesse a prévalu quand le gouvernement, il y a quelques jours, décidait de renoncer à l'exposition Universelle en 2025. Ouf !)

    Pour cette raison aussi qu'on demande que la mairie de Paris modère son zèle au bénéfice des professionnels de la nuit qui cherchent avec son appui, pour célébrer "la fête", à développer la consommation d'alcool chez les fêtards notamment les jeunes, les plus vulnérables, et installer partout des lieux de musique amplifiée qui perturbent le sommeil et la tranquillité des parisiens.

    Il ne faut pas oublier le défi le plus sérieux : s'il est vrai comme ces cobayes le rappellent avec justesse et simple bon sens que le tourisme, en plus de "la fête", est générateur de saleté, il faut intégrer cette réalité dans la réflexion et se demander si et comment il sera possible de juguler un tourisme de masse qui pourrait voir son chiffre multiplié par trois dans les 10 ans qui viennent (**) !

     GS

     

    (*) Art de faire accoucher la vérité, selon Socrate

    (**) Correspond à une hypothèse de  hausse du tourisme de 10% par an

     

  •   Canal st martin foule 22 04 14Foule et "fête" la nuit au Canal St Martin – Xe –

     

     

    Des représentants du réseau "Vivre Paris !" et de "Vivre le Marais !", le 31 janvier,  ont rencontré Frédéric Hocquard, Adjoint à la Maire de Paris en charge de la nuit entouré d'Alexandre Tiphagne et Anaïs Boutard respectivement directeur et chef de cabinet. Le rendez-vous avait pour but de trouver les moyens d'un meilleur dialogue entre les riverains et les élus en charge de la nuit, notamment en matière de bruit et de montée de l'hyper alcoolisation, très préoccupante chez les jeunes.

    Frédéric Hocquard a souligné "combien les questions de régulation sont complexes et estimé que le renforcement des brigades de propreté  commence à porter ses fruits car les verbalisations vont bon train et représentent un changement… Sur la question des bars, l'action prend du temps, l'exemple des commissions de régulation mises en place dans les Xe et le XIe arrondissements donnent des résultats. Mais il reste le problème de l’occupation de l'espace public". L'ouverture des parcs la nuit a été critiquée et pourtant, selon lui, les nuisances sont mineures du fait du renforcement de la présence des patrouilles … Nous ne partageons malheureusement pas ce jugement quand nous constatons les incivilités et dégradations qui en résultent sur le terrain.

    Pour notre interlocuteur, la politique menée sur la nuit est validée par la Maire de Paris qui n'est d’ailleurs pas « vendue aux alcooliers » comme cela a pu être dit. Nous pensons nous qu'elle doit en tout cas se garder de donner cette impression !

    "Vivre Paris !" répond que les intérêts des uns et des autres sont différents, mais il faut trouver un terrain d'entente en se donnant les moyens d'apprécier ensuite les progrès accomplis. D'autant que le décalage est important entre le discours officiel et la réalité quotidienne vécue par les parisiens qui ont l'impression qu'elle s'aggrave.

    Aussi est-il utile que des représentants de "Vivre Paris !" soient entendus et participent notamment à la conférence intéressante sur la nuit qui s’est déjà tenue une première fois voilà quelques mois. Elle ne se résumait pas à une confrontation riverains/exploitants et allait au-delà. Ceux qui veulent travailler la nuit, et nous pouvons le comprendre, doivent respecter le sommeil de ceux qui pendant ce temps doivent dormir.

    Il n'existe pas de politique active de la nuit s'il n'est pas affiché une politique de lutte objectivée contre le bruit. La politique menée à Rotterdam est assez symptomatique, les autorités ne veulent pas que des quartiers entiers soient vidés de leurs habitants en raison d'une politique de la nuit qui ne serait pas régulée.

    Nous préconisons de désigner au sein de notre organisation un représentant qui remonterait les problèmes rencontrés par les riverains dans leurs arrondissements pour en débattre lors d'une réunion semestrielle dans laquelle assisteraient un représentant de la nuit, un représentant de la mairie d'arrondissement et un représentant du commissariat. Les riverains sont las que les administrations « se renvoient les problèmes » ce qui fait que rien n'est résolu et personne n'est responsable !

    Les dérives doivent être mesurés (indicateurs de mesure du bruit avec les pieuvres de BruitParif, prise en compte des indicateurs de l’hyper alcoolisation de nuit, de prise de drogue,…) et objectivés.

    Frédéric Hocquard se donne une semaine de réflexion pour répondre à notre proposition.

    "Vivre Paris !"

     

  •    Rats
    Une vidéo tournée par un employé de la ville de Paris  le 9 décembre a été publiée par "Le Parisien" du 22 janvier 2018 et fait sensation

     

     

    La récente vidéo « choc » tournée le 9 décembre dernier sur les berges de Seine, entre le musée d'Orsay et le pont Royal (VIIe) par un employé de la ville de Paris, en charge de la propreté, montrant une benne à ordures débordant de rats publiée par Le Parisien le 22 janvier a été visualisée plus de 1,2 millions de fois !

    La mairie de Paris semble impuissante à se dépêtrer de cette situation qui de plus en plus cristallise aux yeux du public et donc des habitants la malpropreté devenue endémique de la capitale.

    Une communication argumentée a été mise en œuvre par les élus et reprise sur le site de la mairie « paris.fr ».

    Celle-ci rappelle que la prolifération des rats a été amplifiée notamment par les crues à répétition de la Seine,  quels  types de spécimens envahissent l’espace et les égouts et souligne que le phénomène était aussi celui d’autres grandes agglomérations. Après avoir indiqué que ces animaux étaient vecteurs de maladies mais qu’ils contribuaient à l’élimination des déchets et  souligné que les  normes européennes en matière d’usage de produits chimiques pour les éliminer ont été durcies, le plan d’action mis en œuvre pour endiguer cet envahissement est présenté ensuite de la façon suivante :

    « Afin d’enrayer l’augmentation récente de ces rongeurs dans l’espace public parisien, un plan d’action doté d'un budget d'1,5 millions d'euros est déployé sur le territoire. Si l'éradication complète de ces rongeurs s’avère impossible, l’objectif de la Ville est donc de réduire significativement  leur présence en :

    • empêchant les rats de sortir des égouts,
    • éliminant progressivement les rats dans les parties en sous-sol des immeubles et dans les zones faisant l’objet de travaux,
    • ciblant drastiquement la population de rats indépendants des égouts, vivants en surface.
    • en clôturant les zones les plus touchées des parcs et jardins de la ville et en expérimentant l'installation de nouveaux pièges sans risque pour l’environnement »

    Ce plan, disons-le tout net, est insuffisant et ne correspond pas à ce que l'on attend d'une bataille, il apparaît dérisoire aux yeux des citoyens consternés par cette affaire kafkaïenne qui dure depuis des mois.  

    La situation demande des moyens à la hauteur de l’enjeu, ainsi que nous l’avons maintes fois fait valoir. Davantage de moyens humains dédiés à l’éradication des  nuisibles, des produits plus forts destinés à leur élimination et des campagnes de prévention plus visibles et fréquentes (touristes, habitants, jeunes….) à l'encontre des comportements à éviter qui favorisent la multiplication des rongeurs.

    Dominique  Feutry

     

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    SaletéPoubelles et déchets devant des immeubles à Paris

     

     

    Poursuivant ses efforts d'information sur le thème de la propreté, le journal les Échos dont nous avions relaté les résultats de l'enquête très fouillée réalisée par le journaliste Massimo Prandi (notre article du 27 septembre 2107) a publié un nouvel article sur le sujet le 6 décembre dernier en apportant des éléments chiffrés qui ont été assez peu relayés… 

    Le titre de l'article de Mathieu Quiret pose pourtant question « Une baisse de l’effort de nettoyage expliquerait a saleté de Paris » avec cette explication « Depuis 2001, le budget de la propreté aurait baissé de 18% selon les plusieurs groupes politiques du Conseil de Paris. L’exécutif actuel revendique récemment 250 créations de postes d’agents et promet des opérations coup de poing en 2018. » 

    Parallèlement et depuis quelques jours les journaux se font les porte-paroles des éboueurs de Paris inquiets par la prolifération des rats dans le capitale.   

    Dans son édition du 22 janvier, Le Parisien reprend à nouveau le sujet de la propreté sous le titre "La ville de Paris déploie-t-elle suffisamment de moyens?". Il est question du rapport de la Mission d'information et d'évaluation de 225 pages établi, après 7 mois d’enquête et de travaux, par les élus de droite et de gauche.  Ce document pointe l'absentéisme, l'organisation insuffisante et le manque de coordination ainsi que la baisse des effectifs.

    Nous apprenons que les augmentations récentes d'effectifs font en fait suite à une baisse continue depuis 2001 du nombre de personnes employées à la Direction de l'eau et de la propreté, baisse  supérieure à 1 100 personnes qui confirme l’affirmation des Échos. Le nombre d'engins de lavage des trottoirs a chuté de 10 % sur la même période. Il semble parallèlement  que le matériel soit souvent en panne car vieillissant. 

     

    IMG_5995Etat déplorable de la placette de la rue Saint Martin proche de l'église Saint-Merri le 25 01 2018 (photo PC)

     

     

    Face à ce constat inquiétant, 45 propositions sont suggérées pour mieux organiser les moyens et mieux nettoyer. Multiplication du nombre de corbeilles, pédagogie auprès du public notamment des jeunes, développement des urinoirs prés des lieux de fête et augmentation des amendes. Bien entendu le rapport insiste sur le renforcement de la lutte contre les rats, ces derniers d’ailleurs délogés par la montée actuelle de la Seine risquent de se multiplier davantage encore dans les prochaines semaines .

    Devant cette situation qui ne fait qu'empirer, la Maire de Paris devrait faire de nouvelles annonces, les quatrièmes du genre depuis son élection. Cela fait beaucoup alors que les résultats se font toujours attendre !

    Nous avons répété maintes fois qu'il fallait des moyens car la malpropreté de Paris n'est pas une fatalité, comme l'a affirmé avec aplomb mais à la légère un élu de la mairie de Paris, non "Paris se méditerranéise pas", il faut en réalité tout repenser et ne pas hésiter à "mettre le paquet" quitte à puiser dans le budget des subventions distribuées trop facilement. 

    Des résultats, voilà tout simplement ce qu'attendent les Parisiens. Aux élus d'agir pour rattraper le temps perdu . 

    Dominique Feutry 

     

  • Bouquinistes Bouquiniste des quais de Seine (Photo VlM)

     

     

    Le quotidien "Le Parisien" du 20 janvier 2018 nous l'apprend, les bouquinistes, en butte à des marges qui s'amoindrissent, veulent étendre leurs étalages. En clair, (Lire l'article du Parisien). passer de quatre boites à cinq.

    Nous partageons l'avis d'Olivia Polski, Adjointe PS à la Maire de Paris, en charge du commerce et de l'artisanat, qui veut assujettir son accord à un engagement des bouquinistes à ne pas devenir des marchands de souvenirs de Paris made in China.

    Bouquinistes tagués quai Hôtel de Ville juil 10Pour mémoire, photo VlM juillet 2010

     

    Rappelons, puisqu'on parle des bouquinistes, qu'on a obtenu d'eux en 2010/11 qu'ils entretiennent leurs boites, avec l'aide de la mairie de Paris. "Vivre le Marais !" avait dénoncé avec insistance les tags nombreux dont elles  étaient couvertes.

    GS

     

  • Tags au solDe la pub sur les trottoirs. N'en jetez plus ! (Illustration Le Figaro)

     

     

    Depuis quelques jours, un décret autorise une expérimentation de marquage de publicités éphémères sur les trottoirs dans les villes de Nantes, Bordeaux et Lyon, pratiques interdites jusqu’à présent par le code de la route et le code de l'environnement.

    Le journal Le Monde relate dans son édition du 28 décembre que la municipalité de Nantes venait de décider de boycotter ce test « publicitaire » au nom de « la lutte contre la pollution visuelle ».

    Ces marquages que nous avons dénoncés pour Paris, la mairie n’ayant pas hésité, durant un certain temps, à signaler ses musées grâce à ce procédé (une vulgaire application de peinture à travers un pochoir) devront dans le cadre de l’expérimentation proposée être réalisés à la peinture à l’eau ou biodégradable. Les inscriptions ne devront pas dépasser dix jours, ni excéder 2,50 m² et être espacées d'au moins 80 mètres.

    Mais diantre qui a pu influencer les pouvoirs publics au point de les conduire à publier un tel décret ? Pourquoi vouloir favoriser une pollution visuelle inutile qui va s’ajouter aux tags, affiches sauvages et autres joyeusetés qui enlaidissent et souillent nos rues déjà bien sales ? Cette décision apparait comme un écho à ce que la Tribune de l’Art appelait dans un récent article, une "loi d’exception" qui autorise pour les JO les publicités dans tous les lieux et sur tous bâtiments sur lesquels elle est proscrite, contournant le code de l’environnement et du Patrimoine et quelles que soient les protections existantes !  

    Quel lobby est derrière cette décision de marquage sur les trottoirs alors qu’il est de notoriété publique que les panneaux de signalisation sont trop abondants et que la tendance est plutôt d’en réduire le nombre ? 

    Bordeaux semble sur la même ligne que Nantes et un parlementaire de la Gironde a saisi le Ministre de l’Intérieur sur ce qui apparait comme une dérive.

    Certains élus soulignent que ce décret a été pris sans concertation et ne comprennent pas que l’on puisse voir les espaces urbains saturés de publicité. Seule le métropole de Lyon « …étudie les meilleurs lieux d’implantation possibles pour ces publicités éphémères… »

    Une nouvelle fois l’aspect mercantile l’emporte sur toute autre considération…

    Si jamais cette expérimentation devenait définitive nous pouvons avoir les pires craintes quant à l’utilisation de ces publicités. Pourquoi ne pas en mettre autour de la pyramide du Louvre, sur le parvis de Notre Dame voire dans le cour d’entrée du château de Versailles ?

    Ils sont vraiment tombés sur la tête !

     

  • VueEnsemble57 rue des Archives (IIIe), 29 novembre 2017 (photo VlM)

     

     

    Quarante huit heures chrono : le temps qu'il a fallu aux services de la propreté de la Ville de Paris pour enlever ces affiches sauvages commanditées par un annonceur qui n'ignore rien du caractère illégal du service qu'il souscrit auprès d'un prestataire qui se flatte de contourner la loi.

    A l'un comme à l'autre nous disons à ces vandales "Dans le Marais, passez votre chemin !". La population est attentive au respect du patrimoine dont elle est dépositaire. Vos affiches seront enlevées et l'opprobre pèsera sur les produits et les boutiques dont vous êtes censés faire la réclame.

    Précisons que la signalisation de cet affichage a été effectuée sur l'application "DansMaRue" de la mairie de Paris dont voici à nouveau le lien .  Si vous constatez d'autres affiches du même genre, utilisez l'application pour les faire retirer. On peur regretter à ce propos que l'inspection ne soit pas effectuée par la mairie elle-même et qu'il faille que les citoyens s'en mêlent…

    C'est néanmoins un service qui fonctionne généralement bien. En demandant l'enlèvement nous défendons nos quartiers car une affiche qui ne dure pas ne sert en rien les intérêts de l'afficheur et de l'annonceur, qui sont touchés au portefeuille qui leur sert de cœur.

    Notre mise en garde ne signifie pas qu'ils peuvent agir impunément en dehors du Marais. Le "Règlement Publicité de la Ville de Paris" est valable partout mais il appartient à nos amis d'autres arrondissements de réagir comme il se doit avec l'aide des services municipaux, comme nous le faisons ici en remerciant et complimentant au passage les services de la Ville.

     

  • Subventions associations sachet pièces
    Trente quatre Milliards d'€, sommes perçues par les associations : autre chose que des boutons de culotte !…

     

     

    On commence enfin à s'intéresser à ce dossier qu'un ancien agent des Renseignements Généraux présentait il y a quelque temps comme le prochain grand sujet de scandale en France.

    Nous en parlons depuis des années (octobre 2015 mars 2017)  à propos de Paris, au vu du déluge de subventions dont l'approbation encombre chaque mois les conseils d’arrondissements et le conseil de Paris.

    Une vidéo de France 3 diffusée en direct le 29 novembre 2017 de 23h40 à 01h15 (une heure de grande écoute comme chacun le remarquera) révèle que chaque année en France, l’État et les collectivités territoriales distribuent 34 Milliards d'€ de subventions publiques aux associations en tout genre, trop souvent fantaisistes et/ou clientélistes. On les évalue à 1,3 millions ce qui correspond à une moyenne de 26.000 € par association.

    Notre propre estimation, basée sur les compte-rendus mensuels du conseil de Paris, est de 300 à 350 Millions d'€ par an pour notre ville (300 € tout de même par contribuable…)

    Ce chiffre moyen élevé ne plaide pas néanmoins en faveur de l'accusation de laxisme à laquelle on pourrait céder car il suggère, ce qui est vérifié, qu'il s'agit souvent d'organismes institutionnels dont il va de soi que les collectivités doivent prendre en charge tout ou partie de leur fonctionnement. Il reste la myriade d'associations qui pour des montants relativement modestes vont très nombreuses et allègrement à la soupe. Celles-là sont trop souvent le fait d'un clientélisme qui saute aux yeux et d'une absence quasi totale de contrôle objectif.

     

    Gaspi

    Nous avons plusieurs fois suggéré pour Paris qui souffre de malpropreté, que 10 % des subventions versées aux associations soient redirigées vers l'amélioration des moyens consacrés à la propreté. Nous espérons que l'éclairage qui est mis par les médias aujourd'hui sur un phénomène qui choque plus d'un citoyen, pousse nos dirigeants locaux et le gouvernement à nettoyer enfin Paris … et les écuries d'Augias.

    GS

     

  •  Facade-le-pavillon-de-l-arsenal-paris-hotel-jeanne-d-arc-maraisLe pavillon de l'Arsenal où s'est tenue le 14 octobre 2017la réunion de mi-mandat de la Maire de Paris (photo lesvoiesdejeanne.com)

     

      

    Réunion faîtière des différentes réunions de mi-mandat des Maires d’arrondissement, la Maire de Paris entourée de ses adjoints réunissait samedi 14 octobre,  à l’Arsenal,  les Parisiens intéressés par son bilan depuis son élection.

    Cette « manifestation » a été perturbée par l’intervention  d’un collectif de motards  et par une manifestation de mal logés du 19ème arrondissement qui avaient été expulsés par la police.

    Au total pendant 3 longues heures, les sujets connus que nous abordons dans notre blog ont été évoqués.

    Après un clip de lancement de la réunion, sont intervenus des "sondeurs" dont Brice Teinturier. Ils ont délivré à l’assistance présente une masse de chiffres…desquels il ressort par exemple qu'un étudiant sur 10 est étranger à Paris (176 nationalités recensées)  et qu’il faut pouvoir les loger. Des logements sont promis mais ils ne sont pas encore construits. Il a été aussi indiqué que 50 % des mariages se terminaient en divorce, que 450 000 personnes sont logées en HLM et que seulement 11% des parisiens quittaient la capitale le week-end. 

    La Maire a  soulignée  l’incompétence" de la Maire de Paris sur le stationnement, la circulation, la verbalisation,  la  lutte contre les incivilités. Mais cela va changer dès le 1er janvier 2018 avec l’action de la DPSP nouvellement créée.

    Sur la voiture, les échanges ont été  parfois difficiles mais il a été réaffirmé qu’il fallait en finir avec le diesel en 2020, les constructeurs automobiles ayant compris qu'il n'y aurait pas machine arrière sur ce plan à Paris !

    Lors de l’intervention sur la propreté qui a vu ses effectifs passer de 1 000 à 1 900 personnes, une des solutions passerait par une nouvelle brigade qui travaille de 18h00 à 23h00 ?

    L’organisation des JO à Paris, on s’en doutait,  a été vantée… de même que la politique du logement mise en œuvre.  

    Quant aux thèmes des transports et de la pollution, ils ont été abordés très tardivement ajoutant à la frustration de participants venus pour poser des questions dont le nombre a été limité. Certains ont souligné combien les trottoirs étaient de plus en plus encombrés et dangereux pour les piétons,  combien était forte la pollution sonore des motos et combien celle aux micro particules l’était sur le boulevard Saint-Germain depuis la fermeture des quais à la circulation automobile.

    Les réponses n’ont pas souvent convaincu,  y compris sur la question des ondes téléphoniques nocives pour la santé (nous serions les moins pollueurs d'Europe) et celle sur la pollution des avions qui survolent Paris même la nuit.