Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

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    A1Photo montage utilisé sur le site Paris.fr pour illustrer les résultats de l'édition 2017 du budget participatif

     

      

    Beaucoup de publicité savamment orchestrée est faite atour du budget participatif. Les projets comme nous l’avons déjà relaté ne manquent pas autour de thèmes bien pensés "rêve", "récupération", "fabriquons","musique", "culturel", "alimentation", "végétalisation" et autres formules  … qui  flattent les esprits .

    Outre les dossiers trans arrondissements, les résultats du vote "citoyen" de l'édition 2017 du budget participatif pour les IIIe et IVe arrondissements donnent à l’arrivée et respectivement 6 et 10 projets retenus soit  2,355 M€ et 1,583 M€ d’instinctivement possibles. Nos 2 arrondissements cumulent ainsi 16 projets pour 3,938 M€ contre 26 l'an passé. 

    Au-delà de la ferveur des gagnants et des investissements conséquents distribués par nos édiles souvent pour de simples jeux de ballons, quelques bancs ou quelques arbres, on arrive à ce paradoxe où sous l'habillage d'un soi-disant budget participatif, la mairie trouve des habitants qui proposent des projets servant à combler ce qui ressort de ses tâches "régaliennes", telle la propreté (un dossier lauréat consiste à acheter des matériels destinés aux équipes de la propreté ?) ou l’entretien des installations sportives (un autre projet lauréat a pour but de pouvoir remplacer un plafond dans le gymnase de la rue Michel Le Comte! ).

    Que dire aussi de l'avancée des dossiers lauréats des précédentes éditions du budget participatif qui est d'ailleurs consultable sur Paris.fr ? On découvre que  sur les 26 projets  retenus en 2016 pour nos 2 arrondissements du Marais, 2 seulement sont réalisés, 7 sont en cours de travaux pendant que 10 sont en phase d'étude-lancement de procédures et  7  sont au point mort notamment l'aménagement très attendu et fort important de l'espace devant l'église Saint-Nicolas des Champs rue Saint-Martin (IIIe).

    Lenteurs et lourdeurs administratives, complexité de certains dossiers nous sera t-il rétorqué, il n'empêche qu'il y aurait sans doute mieux à faire en concentrant les moyens sur des sujets prégnants (malpropreté, rats, affichage sauvage, tags, épanchements d'urine, mauvais entretien des édifices religieux  ….) en évitant le saupoudrage des deniers publics …

    Dominique Feutry

     

  •   A1René Goscinny et Albert Uderzo présentant en 1971 le personnage d'Astérix 

      

     

    Voilà déjà 40 ans que René Goscinny co-créateur d'Astérix et du Petit Nicolas est disparu. Pour la commémoration de cet anniversaire en partenariat avec l’Institut René Goscinny le Musée d'Art et d’Histoire du Judaïsme a organisé une belle rétrospective réunissant 200 œuvres.

    Parmi celles-ci,  à travers une approche chronologique et thématiques,  sont proposées aux visiteurs des planches, des scénarios originaux et de nombreux documents inédits. 

    Le commentaire  publié à l'occasion de cette manifestation fait état du succès rencontré par le célèbre scénariste qui était aussi dessinateur. Il est rappelé aussi que l'artiste passa son enfance en Argentine, «L'Argentine c'est mon pays. Pour moi, c'est la France qui est exotique» disait-il. Sa créativité alliée à celle d'Albert Uderzo qu'il rencontre en 1951, après 6 années passées à New York, feront de ce duo un "phénomène de la  bande dessinée".

    Cinq cents millions de livres et d’albums vendus dans le monde, des œuvres traduites en cent cinquante langues, une centaine d’adaptations cinématographiques…c'est considérable. 

     

    A2Affiche de l'exposition actuellement au MAHJ

     

     L’exposition est accompagnée de conférences et de rencontres, ainsi que d’un programme pédagogique. 

    Dommage que les responsables du Musée n'aient pas veillé à ce que le quartier ne soit pas inondé d'affiches de l'exposition, on les trouve malheureusement un peu partout, sur les palissades de travaux, sur les murs, les vitrines de magasins fermés … avec d'autres affiches sauvages ! Un point négatif pour le musée

     Jusqu'au 4 mars 2018 - 71, rue du temple (IIIe) 

     

  •   IMG_0704Photo récente prise rue Michel Le Comte non loin de la rue du Temple (IIIe) (photo VlM)  

     

     

    Dans son édition du 26 septembre 2017, sous la plume de Massimo Prandi, le journal "Les Échos" a consacré un article sur la malpropreté de la capitale sous le titre « Paris, ville sale », article réalisé  à la suite d’une enquête approfondie. En introduction le journaliste écrit « Dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024, la propreté est un enjeu crucial pour la capitale. Pourtant nombre de riverains se plaignent de la saleté de ses rues. Pourquoi en est-on toujours là ? »

    Citant ensuite les lieux, les rues les plus encombrées de saleté de Paris et tout ce que les agents de la propreté doivent enlever quotidiennement qui git sur les trottoirs, dans les squares, parcs et jardins  « transformés en dépotoirs de longue durée …»  plus les 30 000 poubelles grises à vider.  

    Plusieurs associations de riverains ont été interrogées dans le cadre de cette enquête dont "Vivre le Marais !" qui n'a pas caché combien il était désolant de constater la montée croissante de la saleté, notamment le week-end dans notre secteur très fréquenté qui ne dispose pas d’un  nettoyage en phase avec les besoins.  Aucun quartier ne semble épargné et le journaliste rapporte ces propos recueillis durant l’enquête,  « il y a un laisser-faire énorme. Le balayage n’est pas fait le samedi après-midi », « A 6 heures du matin, Paris est une poubelle. Tout est permis… ». Il souligne aussi l’action menée par cette association qui « a fait condamner par deux fois la Ville et l’État par le tribunal administratif pour carences fautives et rupture d’égalité de traitement en regard des autres arrondissements parisiens. » Le journaliste rappelle les opérations "humiliantes" de nettoyage menées dans la capitale par l’association japonaise Green Bird !

    Le tableau ne serait pas complet sans les rats qui infestent Paris, « les rats sont un symptôme » est-il mentionné.  Phénomène qui se double de la multiplication des pigeons. 

     

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    Photo prise au début de la rue Etienne Marcel en arrivant du boulevard de Sébastopol (photo VlM)

     

    Interrogé, Mao Peninou, Adjoint à la Maire de Paris, en charge de la propreté, explique combien il est difficile de mener la guerre contre la saleté du fait de l’évolution des comportements. «  On est face à des évolutions importantes de l'usage de l'espace public. On assiste à une "méditerranéisation" de la ville… L'occupation de l'espace public s'étire de plus en plus dans la nuit… », assène t-il. Mais cela n’est-il pas dû à la politique de la fête, la nuit, promue et encouragée par la Ville ? Quant à la modification des horaires des équipes de nettoyage, la mairie affirme que la situation est bloquée quand les syndicats annoncent que tel n’est pas le cas, que c’est davantage une question de recrutement supplémentaire et de revalorisation salariale. Ce débat est jugé "d’arrière-garde" par Massimo Prandi car, ajoute-t-il,  "nombre de grandes villes étrangères ont adapté depuis longtemps le temps de travail des éboueurs." Paris doit donc confier une partie du nettoyage, notamment en seconde partie de journée, à des sociétés privées travaillant de 5h30 à midi et de 17 heures à 23 heures,  pour les quatre arrondissements parisiens que sont les 1er, 3e, 4e et 7e.

    Il est enfin mis en avant la faiblesse des amendes à l’égard des salisseurs « comparées à celles d'autres villes occidentales ». Les 68 € qu’ils risquent (s’ils sont pris sur le fait), dénotent avec les centaines de dollars perçus par New York et les milliers de livres perçues au Royaume-Uni.

    Cet article corrobore tout ce que nous relatons, écrivons et constatons depuis longtemps, le tableau ne cite pas d'ailleurs l'affichage sauvage, les tags et autres pratiques qui accentuent l'impression de saleté ambiante décriée par les habitants et les touristes. Osons croire que ce dossier aura évolué favorablement d'ici les JO et bien avant au moment des échéances électorales. Car les parisiens et parisiennes demandent des actes plutôt que de la publicité inutile sur les plans de propreté qui se succèdent depuis 3 ans ou sur ces journées du grand nettoyage "citoyen."  

    Il est urgent de lancer au plus vite des "états généraux de la propreté" réunissant tous les acteurs concernés car le temps presse. Paris accuse un lourd retard en comparaison des autres grandes métropoles qui se sont organisées depuis longtemps déjà pour en finir avec la saleté.

     

  •    Stravinski 24 09 17 La place Stravinsky et l’église Saint-Merri  (Photo VlM)

     

     

    De nombreux sujets ont été évoqués lors du conseil de quartier Saint-Merri du 11 septembre dernier.

    Il a  été annoncé tout d’abord que le Maire du IVe,  Christophe Girard organiserait son compte rendu de mi-mandat le 14 octobre à l’espace des Blancs Manteaux.

    La journée du grand nettoyage (voir notre article du 21 septembre 2017) a été promue et le 1er Adjoint Julien Landel a précisé qu’après la Place des Vosges l’an passé, cette opération ciblait cette année la rue Rambuteau (il est vrai que "Vivre le Marais !" a mentionné à plusieurs reprises son mauvais entretien). Information a été donnée sur la réalisation prochaine de street-art sur le mur pignon du 131-133 rue Saint-Martin face au Centre Pompidou, projet voté lors du budget participatif de 2014. A cette occasion les membres du conseil ont souligné combien le ravalement du mur du Cloître Saint-Merri tardait, ces travaux étant en attente depuis 2 ans déjà.  

    Dans la foulée, le détail du calendrier des travaux de réaménagement du complexe Saint-Merri est communiqué. L’équipement sportif sera fermé durant plus d’un an, quant à l’école les aménagements seront effectués sur 3 étés.

    A propos des commerces de bouche qui « ferment dans ce secteur  ou sont en souffrance », Julien Landel a évoqué la multiplication des locations saisonnières (voir nos différents articles sur le sujet et la prise en compte très récente de ses effets néfastes par la mairie de Paris).  

    Est abordé ensuite le sujet des statues de Rodger et Piano réalisées par l’artiste Xavier Veilhan exposées actuellement à la galerie Perrotin et destinées à être installées sur la place Edmond Michelet après déplacement du Kiosque qui s'y trouve. 

    Le problème du nourrisseur de pigeons est revenu dans le débat, malgré les demandes de la mairie, le malaise est perceptible puisque cette situation perdure depuis des années sans réelle avancée malgré tous les problèmes et toutes les nuisances qui ont été largement évoquées sur notre blog. Renoncement ou impuissance de l’administration, nul ne sait réellement pourquoi ce dossier  piétine autant ? 

    Deux sujets terminent la séance. Celui du plan d’accès et des règles de stationnement du « plateau Beaubourg », un sujet qui remonte à 2009 et qui s’est enlisé. Il va être repris avec un groupe de travail ad hoc qui pourrait peut-être intégrer un représentant du Centre Pompidou.  Enfin le conseil de quartier souhaite pousser plusieurs dossiers sélectionnés pour le budget participatif 2017, notamment l’aménagement rue des Archives devant l’église et le cloître des Billettes et la mise en accessibilité de la rue des Lombards et de la Verrerie.

     

  • Fonquernie 1Pascal Fonquernie, fondateur et directeur général de PARISMARAIS.COM s'entretient avec Gérard Simonet, président-fondateur de "Vivre le Marais!", à l'issue d'une rencontre avec Marie-Françoise Masféty-Klein, présidente de "Culture & Patrimoine Paris Marais"

     

     

    Deux associations sans but lucratif, "Vivre le Marais !" et "Culture & Patrimoine Paris Marais (*)" d'une part, une SAS à vocation commerciale, PARISMARAIS.COM d'autre part, ont ceci en commun : elles exercent leur activité dans le Marais (plus largement dans le centre historique de Paris qui regroupera bientôt au sein d'un arrondissement unique les quatre premiers arrondissements de Paris).

    Leur matière première est l'information. L'usage qu'elles en font et leur finalité sont différents. Mais quoiqu'il en soit leur rôle commence par une analyse des dossiers, l'écoute des acteurs, un jugement et une formulation de l'information destinée aux lecteurs.

    Le tour d'horizon auquel nous avons prodédé consiste à vérifier si nos opinions convergent (ou divergent) sur chacun de ces dossiers. Les sujets ne manquent pas : logement et urbanisme, déplacements et place de la voiture, tourisme et attractivité de Paris, politique de la nuit, évènements culturels, Jeux Olympiques de 2024, locations touristiques, propreté de la Ville, pollution atmosphérique… et deux thèmes chapeau : la protection du patrimoine collectif et la qualité de vie des habitants.

    Une première série d'entretiens montre que les communautés que nous constituons sont proches d'un consensus. C'est important car la position des uns est renforcée par l'opinion convergente des autres. Ceux qui sont en charge de la cité ne peuvent pas l'ignorer.

    Ce mécanisme est déjà le moteur de "Vivre Paris !" à ceci près que l'objet de ce réseau d'associations parisiennes est centré sur l'occupation de l'espace public et le droit au sommeil et n'entre pas normalement dans les débats sur les nombreux sujets qui nous concernent dans le Marais.

    Faut-il aller plus loin que ces constatations et structurer le consensus qui se dégage ? C'est un sujet dont nous allons débattre. Nos lecteurs peuvent utilement nous éclairer en nous faisant part de leurs réactions et  commentaires.

    GS

     

    (*) Cette association-amie orientée vers les évènements culturels, notamment les visites guidées, a son propre site qui décrit ses activités. Voir par exemple la visite guidée des "passages couverts de Paris"

     

  •  Agent nettoiement 27 02 12Ramassage manuel des déchets, une nécessité incontournable (Photo VlM)

     

     

    « La Journée du Grand nettoyage »…. C'est à grand renfort de publicité que la mairie de Paris annonce cette opération fixée au 30 septembre prochain,  la première édition remontant à 2014.

    Il n'y a pas  de mots assez forts  pour valoriser cet événement, « Rendre plus belle la capitale » « Acteurs du Paris durable », « Devenez ambassadrices et ambassadeurs de la propreté de votre quartier », « Opération conviviale de nettoyage… pour susciter l’attention des usagers et des riverains à veiller au respect de l’espace public et à la gestion des déchets »…

    En fait le constat est accablant. Comme le souligne le site Paris Vox à ce sujet à propos de la capitale « n’est-ce pas reconnaitre qu’elle n’est pas aussi propre qu’elle devrait être et démontrer la démission des pouvoirs publics face à la saleté ambiante ». Car la réalité est  bien celle de la présence sur nos trottoirs, au pied de nos habitations,  dans nos rues,  des  déchets de tous ordres jetés sur les trottoirs, des collecteurs de verre et  des poubelles qui débordent ou dont le contenu est jeté par ceux qui les fouillent  systématiquement, les traces et odeurs d’urine, les déjections canines, des pourtours d'arbres emplis de saletés et de mégots, de l’affichage sauvage,  des tags  sans parler de tout ce qui est fixé sur les murs depuis des années allant des carrelages aux morceaux de cadres de  bicyclettes  qu’on laisse plantés à la vue de tous des années durant.

    La multiplication des nuisibles est aussi la conséquence de cette situation qu’amplifie aussi la politique voulue de la fête.

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    L'affiche de la mairie de Paris annonçant la journée du grand nettoyage du 30 septembre 2017

     

    Vraiment ce type d’opération que prône la mairie est une quasi provocation pour ceux qui savent combien leur coûte la taxe de balayage et la taxe d'enlèvement des ordures ménagères ! Montants qui sont d’ailleurs doublés si vous avez le malheur d’habiter un immeuble situé à l’angle de deux rues.

    Faut-il donc vraiment en passer par là, par des allocations de matériels supplémentaires pour les équipes chargées de la propreté en utilisant le budget participatif ou bien laisser des associations japonaises organiser des opérations nettoyage dans les quartiers touristiques de la capitale ? Certes nous ne pouvons pas négliger l'existence d'incivilités mais nous sommes tout de même au 3ème plan propreté lancé par la Maire de Paris depuis son élection !

    Dominique Feutry

     

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    91270909_576ad384cb3f8La Cité de la mode et du design où le 15 septembre 2017 a eu lieu la conférence nationale de la vie nocturne

     

      

    Le 15 septembre dernier une conférence nationale de la vie nocturne a été organisée à la Cité de la mode. Parmi les thèmes abordés sous forme de tables rondes un sujet a retenu notre attention  « Co-construire une politique de la vie nocturne, entre fantasmes et réalités ». 

    La table ronde réunissait des élus de différentes villes d’Europe (Londres, Rotterdam, Nantes, Bordeaux), un représentant de la Préfecture de Police de Paris des élus de différentes villes d’Europe (Londres, Rotterdam, Nantes, Bordeaux), des représentants de riverains appelant au développement de la vie nocturne (Zurich et Nantes) et  un membre, médecin des hôpitaux, du Réseau « Vivre la Ville ! » dont fait partie Vivre le Marais, un représentant de l’UMIH-SNEG (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie-Syndicat des Entreprises Gaies), le chargé de mission du conseil de la nuit de Paris étant chargé de présenter les résultats d’une enquête faite par l’EFUS (European Forum for Urban Security) sur les pratiques de régulation de la nuit dans différents villes d’Europe. 

    Les débats étaient organisés en 2 temps autour des « modes de régulation de la vie nocturne » et d’autre part «  les leviers et obstacles pour le développement de la vie nocturne ». 

    Les échanges ont permis de prendre la mesure d’une volonté de différentes municipalités d’opérer un véritable changement de paradigme, selon ce qu’en attendent des organisations professionnelles parties prenantes ainsi que certains usagers. En effet, ils proposent de refaçonner nos villes obsolètes selon eux car créées pour y vivre le jour, il faudrait que la nuit soit comme le jour. D’où le projet de faire vivre la ville 24h sur 24, sous tous les aspects possibles de la vie et, en attendant, par le développement de la vie nocturne « festive ». 

    Ce qu’il y a eu d’absolument extraordinaire au sens étymologique du terme, c’est la pugnacité des élus présents à la tribune pour faire croire à l’inéluctabilité du changement de paradigme, dont, en réalité, ils sont parmi les promoteurs privilégiés, associés à différents parties prenantes (lobbies, noctambules), cependant que la majorité de citoyens ne les ont jamais élus sur de telles promesses électorales. 

     

    Contest_conference-nationale-de-la-vie-nocturne-1L'affiche annonçant la conférence nationale de la vie nocturne

      

    Au fil des échanges, ces élus se sont crus autorisés, sous différents prétextes, à crânement balayer l’argument de santé publique que leur a fermement opposé le médecin qui a plaidé pour la prise en considération des plaintes des riverains face aux dérives actuelles (bruit, mais aussi alcoolisation des bruiteurs, déjections et déchets sur l’espace public). Parmi le verbatim entendu relevons « l’intérêt de la plateforme est que le sujet ne soit pas cannibalisé par le sommeil », « les chiffres montrent qu’un pourcentage important de jeunes ne boit pas une seule goutte d’alcool, et… ce sont les personnes les plus âgées qui boivent, qui boivent chez elles, ce qui fait qu’il vaut mieux les inviter à sortir pour éviter cette consommation d’alcool » (sic), « la solution se trouve par un dialogue, que la municipalité de Nantes se félicite d’avoir réussi à établir » sachant que les nuisances persistent encore. Le représentant des noctambules zurichois, a même affirmé « qu’il existerait un droit fondamental à être ivre et que la vie nocturne veut sortir de la normalité, par exemple en n’étant pas très propre ». 

    Face à ces positions, le représentant des parties prenantes à l’économie de la nuit n’a plus eu grand-chose d’autre à faire que, tout en reconnaissant qu’il existe bien des situations anormales pour les riverains, de se répandre sur les associations qui défendent lesdits riverains victimes, tout en félicitant chaleureusement les autorités publiques parisiennes de la qualité de leur office. 

    Saluons l’intervention du représentant de la Ville de Rotterdam. Il n’a, en effet, n’a pas hésité à affirmer « Notre maire pense que le logement est un droit et donc que le droit de dormir prévaut sur celui de faire la fête », tout en expliquant que les plaintes des riverains font l’objet d’un suivi personnalisé et tenace (mesurage acoustique…), l’autorité publique considère que la voie publique doit être épargnée par les décibels. 

    Voici exactement la situation équilibrée qu’attendent les associations de riverains, qui n’ont aucun intérêt à tuer le commerce, mais toutes les meilleures raisons d’exiger que l’on puisse se reposer et dormir chez soi. Le représentant de la Préfecture de police de Paris a affirmé que le but est de faire coexister la liberté d’aller et venir, la vie nocturne et le droit de faire la fête avec sécurité et tranquillité, en déclinant synthétiquement les règles à respecter pour les horaires et les sanctions encourues par les établissements. 

    Nous retenons de ces débats que la parole des riverains n’est plus étouffée, ces derniers ont voie au chapitre. Toutefois nous ne répéterons jamais assez que vouloir trop braver le cycle naturel du jour et de la nuit à des fins essentiellement de fêtes risque fort de brûler les ailes de ceux qui en font la promotion.

     

  • Nuisibles

     

     

    A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… (Corneille – Le Cid) pourrait-on dire à propos de l'attribution des JO de 2024 à Paris, mais l'armée de communicants au service de la Ville de Paris nous en fait une présentation dithyrambique au profit de la municipalité en place et de ses supporters.

    Pendant que ce monde exulte, en attendant l'arrivée des premiers déboires, le flou le plus complet subsiste en matière d’éradication de l'infestation des nuisibles à Paris et notamment des rats….

    Après la polémique et les critiques (nos articles des 1er et 08 décembre 2016, 15 mars et 09 juin 2017), le silence a repris ses droits, des squares fermés ont été ré ouverts et des panneaux roses ont été apposés aux entrées des jardins publics demandant aux usagers d’être vigilants. Pourtant les rats demeurent et il est toujours facile d’en apercevoir même en plein jour.

    « Mais que fait la mairie ?» nous est–il inlassablement répété par les parisiens lassés, désabusés et dépités par cette forme d’inaction et de cette malpropreté rampante, sujet il est vrai qui tranche avec la célébration à grands frais du « choix » de Paris pour les JO de 2024 et qui nécessitera une véritable solution si l’on veut éviter la participation des rats à ces jeux.

     

    A1Panneau de la mairie apposé sur les grilles d'entrée du Square des Blancs Manteaux (IVe)

      

    Il importe de souligner pour être complet que la réglementation européenne limite l’utilisation de certains produits pourtant efficaces mais déclarés dangereux et que les rats ont aussi des défenseurs puisqu’une pétition intitulée « Stoppez le génocide de rats » a recueilli tout de même 25.000 signatures …

    Enfin ce tableau ne serait pas complet si nous n’évoquions pas une autre infestation, celle des punaises de lit (notre article du 1er avril 2017) qui sont toujours présentes elles aussi. Une rapide analyse des commentaires des spécialistes sur les raisons de cette invasion est, sans ambages et sans contestation possible, la multiplication des voyages et des locations saisonnières mais aussi les efforts insuffisants de la part des pouvoirs publics. De nombreux hôtels, des maisons de retraite et des crèches sont aussi concernées mais il n'est pas bon d'en faire état.

    Ce dossier de la prolifération des nuisibles est à prendre très au sérieux et constitue une sévère alerte à laquelle il doit être répondu avec l’énergie la plus ferme.  C’est un problème de santé publique auquel doit être attachée une analyse complète des causes. Sans cela et la mise en œuvre de moyens adaptés, l’échec sera patent et les parisiens seront les dindons de la farce !

    Dominique Feutry

     

  • Arbaletriers façade taguée et visiteursVisite guidée de touristes dans le passage qui conduisait, du temps de la reine Isabeau de Bavière, de l'Hôtel Barbette où elle vivait à distance de son époux royal, au château de Charles VI rue Saint Paul. On y situe l'assassinat du Duc d'Orléans par les sbires du Duc de Bourgogne en 1407

     

     

    Statuant en référé le 31 août 2017, le Tribunal de Grande Instance de Paris déclare recevable la demande de fermeture du passage par le verrouillage du portail et ordonne au CCS (centre culturel suisse) de procéder à ce verrouillage pendant la nuit, tous les jours de 23h00 à 9h00.

    Voilà des années que notre association dénonce la liberté qu'a prise le CCS d'autoriser l'accès à ce passage privé la nuit car il est devenu la proie des tagueurs et des vandales.

     

    Arbaletriers façade taguée et visiteurs

     Le triste état de la rive ouest du passage et de la façade en encorbellement (Photos VlM)

     

    Voici ce qu'en disent les riverains :

    "La victoire n'est pas totale mais c'est un début très encourageant : le Centre Culturel Suisse qui ouvre notre Passage privé des Arbalétriers sera désormais obligé de le refermer comme il le faisait il y a 20 ans, avant que le Passage ne soit totalement vandalisé par leurs camions et leurs visiteurs hors contrôle.

    Ceci confirme que notre Passage privé des Arbalétriers n'est pas ouvert au public "par nature'' (comme nos syndics et leurs avocats ont tenté par tous les moyens de nous le faire croire) mais que, au contraire, le Centre culturel Suisse qui prend l'initiative de l'ouvrir à son public pour son propre profit, ne peut le faire qu'en respectant le droit des autres copropriétés en indivision, à savoir leur droit à la tranquillité et à la protection de leur bien….

    Il faut surtout retenir dans cette décision du juge des référés que les copropriétaires sont écoutés directement par la Justice et que les syndics ne peuvent pas s'y opposer comme ils ont tenté de le faire, dans notre cas, et à nos frais ( avec 5 avocats !….).

    Ceci va nous permettre à l'avenir d'exposer en justice nos préjudices et d'en obtenir réparation dans le cas de la négligence de certains syndics qui ne font pas leur travail depuis 15 ans pour entretenir notre copropriété en indivision qui est, de ce fait, extrêmement endommagée (et qui continue en plus d'endommager actuellement notre immeuble par ses infiltrations).

    Ces syndics ont refusé de façon regrettable, en dépit de nos demandes suppliantes, de le protéger des exactions extérieures sur nos façades, vandalisées en conséquence : le malheureux Passage historique des Arbalétriers dont nous avons pourtant l'honneur d'être propriétaires en indivision avec le devoir de le protéger" .

     

    Les riverains du passage des Arbalétriers, contrairement à ceux du passage Ste Avoye (IIIe) et de l'impasse de l'Hôtel d'Argenson (IVe), étaient les derniers à comprendre que la condition pour un entretien et une préservation efficaces de ce type de lieux est leur fermeture la nuit. Trop de propriétaires s'en sont longtemps désintéressés et le Centre Culturel Suisse n'a pas joué le jeu de la sauvegarde du patrimoine historique de Paris en ne voyant dans cette ruelle moyenâgeuse, dont l'histoire se confond avec celle des 14ème et 15ème siècles, qu'un moyen trivial d'accéder à un lieu de spectacles dont la qualité a été bien souvent contestée.

    Nous regrettons également que la mairie du IIIe et le ministère de la culture n'aient pas adopté une démarche active pour que l'état de cette voie historique soit enfin digne de ce qu'elle représente.

    Gérard Simonet

     

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    Benjamin-Griveaux-avec-Élise-FajgelesElise Fajgeles avec Benjamin Griveaux, élus de la 5ème circonscription. E. Griveaux est devenu ministre entre temps et a laissé sa place à l'assemblée nationale à sa suppléante E. Fajgeles

     

     

    La députée LREM de la 5ème circonscription (IIIe-Xe) Élise Fajgelès, assistée de son collaborateur parlementaire, a reçu le 29 août Michel Arnaud et Dominique Feutry, présidents de l'ARQAM et de "Vivre le Marais !", pour évoquer les demandes de l'ARQAM (association pour la reconquête du quartier des Arts & Métiers – IIIe) qui ont fait l'objet de plusieurs interventions et notamment l’article que nous avons publié le 14 août sur le blog de "Vivre le Marais !"

    Seulement nommée députée le 26 juillet en tant que suppléante de Benjamin Griveaux, Élise Fajgeles justifie aussi le retard pour nous rencontrer suite à nos différentes sollicitations par la tenue jusqu’au 9 août de la session de  l'Assemblée nationale suivie des vacances d’été. 

    Récemment  encore, élue locale du Xe arrondissement,  Élise Fajgelès s’est montrée très sensible aux préoccupations des habitants de sa circonscription. Elle  a souligné aussi qu’elle s’investirait  dans la commission des lois dont elle est membre.

    Pour ce qui concerne le sujet des rues Sainte Apolline et  Blondel (mono activité, drogue, alcool…), Élise Fajgeles s’est engagée à la suite à la réclamation de Michel Arnaud à aider, en relation avec le Commissaire central du IIIe arrondissement,  à ce que l'arrêté anti-alcool soit vraiment appliqué rue Sainte-Apolline.

    Des contacts seront pris avec le cabinet du Préfet de police pour obtenir l'installation de la caméra de surveillance au coin des rues Ste Apolline et St Martin, le dernier verrou à surmonter étant la faisabilité de la connexion au réseau CCTV (Closed-Circuit TeleVision ) du ministère de l'intérieur.

    Des contacts seront pris aussi avec d’autres administrations (Direction des impôts, URSSAF) sur les contrôles touchant notamment le travail dissimulé.

    Très à l’écoute, nous avons vraiment perçu auprès d’Élise Fajgelès la volonté de s’impliquer  et de trouver des solutions aux préoccupations des habitants de sa circonscription qu’elle connait bien souligne-t-elle.  Elle est partante pour une promenade sur le terrain rues Ste Apolline, Blondel, St Martin et impasse de la Planchette un soir vers 18 heures pour bien se rendre compte des problèmes rencontrés par les riverains du quartier.

    Fajgeles Élise Fajgeles avec à sa gauche Michel Arnaud et Dominique Feutry