Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

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    A12 Portail de l'Hôtel de Breteuil, 58 rue des Francs Bourgeois (IIIe), dont la restauration va bientôt débuter (photo VlM) 

      

    Après la restauration et la mise en peinture l'an passé des magnifiques vantaux  ouvrant dans la cour des d’honneur avec sa série de colonnes disposées en cercle de l'Hôtel de Soubise, les Archives nationales vont entreprendre prochainement la remise en état de la porte de l'Hôtel de Breteuil 58 rue des francs Bourgeois (IIIe)  presque en face de l'entrée du Crédit municipal. Le Ministère  de la  culture et de la  communication indique sur le panneau annonçant ces travaux, un coût de 50.000 € financé par la direction générale des patrimoines du ministère de la culture.

      

    A0... Portail de l'Hôtel de Jaucourt, 54 rue des Francs Bourgeois (IIIe), qui sera restauré ultérieurement  (photo VlM)

      

    Datant du XVIIIe siècle l'étude préalable des enduits du porche aujourd'hui inutilisé a révélé qu'il était recouvert de 15 couches de peinture ! Les travaux sont nécessaires  car la couleur a vieilli,  des écailles sont présentes et de nombreux tags malheureusement la recouvrent. 

    Un 3ème porche aussi ancien, un peu plus loin, au n° 54, celui de l'Hôtel de Jaucourt fera partie d'une 3ème tranche de travaux non encore programmée.

     

  • IMG_0970État actuel de la façade de l'immeuble au 69-71 rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)

     

     

    L'immeuble de bureaux 69-71 rue Beaubourg (IIIe) n'est plus occupé depuis des mois et se dégrade à grande vitesse donnant une impression de saleté à ce secteur de l'artère. 

    Affiches sauvages, tags, tente  à ses pieds occupée par un SDF, tentures des fenêtres pendantes, souillures sont devenus le quotidien de ce bâtiment récent qui par ailleurs,  par son style assez banal, s'insère mal dans le quartier.

    Alors que ce bien "non divisible" figure depuis quelque temps déjà  parmi  diverses annonces à la location au prix selon le cas de 300,00 à 550,00 € HT le m², pour une surface oscillant entre 2.000 et 2.500 m2, on comprend, compte tenu de son aspect extérieur,  qu'il y ait vraisemblablement peu de candidats.

    Apparemment ce bien est propriété de la SCPI ( Société Civile de Placement Immobilier ) Fructipierre de NAMI-AEW Europe. On comprend assez assez mal que le propriétaire, une grande banque, à la recherche d'un locataire n'ait pas mis en place une meilleure vigilance et un suivi afin de préserver l'état et l'aspect de son bien.

    La Mairie ne devrait-elle pas de son côté (mais peut-être lasse, l'a t'elle fait ?) attirer l'attention du propriétaire sur les abords souillés à l'adresse  pour qu'il assure une maintenance renforcée quand l'immeuble n'est pas occupé !

    Il est regrettable qu'une entreprise ayant pignon sur rue laisse dégrader de la sorte un de ses biens et que les autorités locales ne puissent l'obliger à l'entretenir.

    Il faut souhaiter désormais qu'un locataire soit rapidement trouvé et que les abords de l'immeuble soient de ce fait à nouveau entretenus.

    "Vivre le Marais !" va de son côté alerter la  direction générale de l'établissement financier propriétaire. 

     Dominique Feutry 
     

  •   Francs-bourgeois lamoignon tagué 04 11 15
    Hôtel d’Angoulême Lamoignon, carrefour rue des Francs-Bourgeois/Pavée (IVe) avec son échauguette qui offre une visibilité sur les deux voies (photos VlM)

     

    C'est un des plus beaux hôtels-monuments historiques du IVe, avec l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, l'Hôtel Lambert, ceux de Sully et de Sens…. Le nom de l'architecte se perd un peu dans les sables du XVIème siècle mais le bâtiment est de style renaissance. Philibert Delorme pourrait bien en être l'auteur car des indices convergents militent en sa faveur. On note en particulier la forme de la charpente en carène de bateau renversée, qu'on trouve aussi à l'Hôtel de Marle (rue Payenne – IIIe). Il n'y a pas de doute pour cet édifice qui porte la signature indiscutable du fameux architecte.

    Depuis 1928, l'Hôtel est la propriété de la Mairie de Paris qui en a fait le siège de sa Bibliothèque Historique,  logée jusque là dans le IIIe à l'Hôtel Le Peletier de Saint Fargeau.

    Hôtel lamoignonCour intérieure de l'Hôtel Lamoignon, 24 rue Pavée (IVe)

     

    En dépit de ses lettres de noblesse et de l'intérêt historique et architectural de ce monument, depuis la disparition en 2012 de son précédent directeur Jean Dérens que nous avons eu la plaisir de rencontrer, son mur côté rue des Francs-Bourgeois est régulièrement victime des tagueurs et des afficheurs sauvages. Ces vandales et les annonceurs qui les missionnent ont peu de respect pour le monument qu'ils n'hésitent pas à défigurer. Ils  ne voient que le bénéfice à tirer d'une exposition de leurs marques dans une rue prestigieuse et très passante.

    Nous intervenons régulièrement pour que les choses changent. Il arrive que les services spécialisés de la mairie se mobilisent pour un grand nettoyage et il est probable que Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris en charge de la propreté, dise vrai quand il affirme que des procédures judiciaires ont été lancées pour faire condamner sévèrement les donneurs d'ordre. Il est sans doute sincère aussi quand il nous dit qu'il milite pour un renforcement des sanctions pénales à leur égard.

    On est obligés de constater cependant que les résultats ne sont pas encore au rendez-vous. C'est cette conclusion qui a motivé le dépôt d'un dossier en mairie du IVe par l'association amie "Marais-Quatre" pour qu'un aménagement du mur rende l'affichage virtuellement impossible. L'idée était de recréer l'habillage du mur qui a existé à une époque et qui a disparu depuis (notre article du 28 juillet).

     

    A0 A1

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En réponse, Marais-Quatre a reçu une notification des services du budget participatif qui indique qu'en accord avec la mairie du IVe, ils renoncent à la protection du mur et proposent à titre de "dédommagement" un dispositif de consultation des activités de la bibliothèque que personne n'a demandé. On aurait préféré qu'au lieu de ce hochet on nous réponde que l'argent tout simplement ne serait pas dépensé….

    "Marais-Quatre" ne  s'avoue pas battue mais le combat s'annonce difficile. Pour ce qui nous concerne, nous constatons que ce mécanisme de "budget participatif", qui revient à déplacer ce qui est du ressort des élus vers des gens sans légitimité, est porteur de déceptions. Le projet de "Marais-Quatre", œuvre d'un architecte de renom, et son objet tout à fait respectable a valu à l'association une fin de non-recevoir et une double peine : celle d'avoir perdu son temps et de constater que la mairie est prête à dépenser inutilement l'argent des contribuables.

    GS

     

  • IMG_0957Panneau de la Mairie rue Pecquay (IVe) rappelant l'interdiction des dépôts sauvages d'ordures, l'amende encourue et la procédure existante pour un enlèvement rapide (photo VlM)

     

     

    Nous avons régulièrement attiré l’attention de la Mairie sur les dépôts sauvages d’ordures dans notre quartier et plus particulièrement en certains endroits devenus les points noirs de ces incivilités.

    Récemment, nous avons remarqué que des panneaux avaient été disposés ici et là par la Mairie dans l’optique de dissuader les « citoyens indélicats » d’agir de la sorte.  Le panneau est en effet suffisamment imposant pour être vu et les règles sont clairement rappelées, qu’il s’agisse du service d’enlèvement mis à la disposition des habitants ou de l’amende encourue.

    Cette action est plutôt encourageante. Elle n’éradiquera pas les comportements répréhensibles et égoïstes mais elle a l’avantage de sensibiliser ceux qui n’ont pas compris que tous nous devons participer à la propreté de notre quartier.

    Dominique Feutry

     

  • Milan afpLe "Duomo" de Milan  (Photo AFP)

     

     

    Si l'on en croit Métrotime, le quotidien gratuit belge, et d'autres médias, il est désormais interdit à Milan de se promener dans les rues dès le soir tombé avec une bouteille en verre, quel que soit son contenu, ou une canette. Les "perches à selfies" sont également frappées d'interdiction. La mesure vise d'un côté l'alcoolisation nocturne et les dérives qui l'accompagnent et par ailleurs la prolifération des marchands à la sauvette qui étalent leur bric-à-brac au voisinage des sites et monuments historiques.

    Autre mesure-phare : les food-trucks sont désormais non grata, interdits d'activité.

    Milan a donc su écouter la plainte qui monte dans toutes les villes à vocation touristique contre le tourisme de masse et les nuisances qu'il fait subir à la population. Barcelone, Rome et Turin se sont déjà inscrits dans cette tendance. On sait que Venise, d'où les habitants ont fui, prépare de son côté des mesures draconiennes pour prévenir le désastre qui menace.

    A Paris, où la municipalité persiste à vouloir attirer les foules en stimulant l'attractivité d'une ville qui est la plus visitée du monde, en maintenant dans cet esprit sa candidature aux JO de 2024, la population gronde et un nombre croissant d'associations "cadre de vie/environnement" rejoignent le réseau "Vivre Paris !" pour exprimer leur mécontentement contre les débordements en tout genre sur l'espace public et la consommation débridée d'alcool par les fêtards la nuit avec le bruit et les dégradations qui en découlent.

    Nous attendons nous aussi à Paris que l'équipe municipale et le fameux "conseil de la nuit" cesse de raisonner et d'agir en fonction des intérêts de l'industrie de la nuit et de la boisson pour prendre enfin des mesures inspirées par la raison pure et le souci de préserver la santé des habitants.

     

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      IMG_0918Colleur d’affiches "clandestin" 56, rue Beaubourg (IIIe), le 13 juillet 2017 (photo VlM)

      

     

    Nous avons écrit, dialogué, débattu et dénoncé à maintes reprises le scandale de l’affichage sauvage dans le Marais. Les différentes élections passées, le nombre d’affiches de candidats collées un peu partout est par exemple encore bien trop élevé faute d’une action volontariste de la  Mairie ! Dans  ces conditions l’anarchie règne, se développe et prospère allégrement en toute impunité, la période des vacances encourageant même les moins téméraires.

    La multiplication de ces abus pratiqués en plein jour au vu et au su des passants est telle qu’il ne faut pas bien longtemps pour croiser un colleur d’affiches clandestin  qui tartine allègrement murs et vitrines de commerces inoccupés, ajoutant son lot à la malpropreté ambiante.

     

      IMG_0915Le véhicule utilisé par le colleur d’affiches (photo VlM) 

     

    Certains osent affirmer que Paris se délite et que tout va à vau-l'eau ! Lorsque que l’on constate ces actions illégales et  leurs conséquences sur notre environnement quotidien,  Il n’y a qu’un pas pour penser que ces augures vont finir par avoir raison !

     

  • Hocquart rvp 13 05 14Frédéric Hocquard (de face), au lendemain de sa prise de fonction en 2014 ; entretien avec des représentants de "Vivre Paris !" (Photo VlM)

     

    Son "Conseil de la Nuit" de cinq personnes auprès du Premier Adjoint à l'Hôtel de Ville Bruno Julliard, dédié à l'animation des nuits parisiennes, a maintenant sa "Newsletter" dont nous nous faisons un devoir de diffuser le n° 4.

    Sur le thème "La nuit est à tous !" qui est une invitation à vivre la nuit, ce qui sous-entend "faire la fête", ce qui implique boire et se livrer au tapage nocturne, Frédéric Hocquard annonce vouloir promouvoir les pratiques   festives "responsables" auprès des noctambules.

    C'est un bel exemple d'oxymore, au même titre que "l'obscure clarté" de Corneille dans Le Cid. M. Hocquard le reconnait du reste implicitement quand il parle "d'ivresse excessive, nuisances sonores, mal-propreté et harcèlement". On sait trop par expérience que les pratiques festives nocturnes sont rarement responsables. Ou plutôt si ! Elles sont responsables de toutes les dérives dont les parisiens supportent les nuisances.

      

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    A5Etat actuel des colonnes de l'immeuble à l'angle des rues Michel le Comte et du Temple (IIIe) (photo VlM)

     

     Avec quelques photos prises au débotté d'une marche habituelle dans un des quartiers du Marais, on constate a quel point, sur une simple centaine de mètres, la saleté et le laisser-aller sont partout présents et de plus en plus déroutants.

    Oui il y a  beaucoup de touristes en ce moment particulier de l'année, oui les incivilités s'accroissent, oui les vacances réduisent les moyens humains de nettoyage mais tout de même…! Comment peut-on prétendre devenir la ville des Jeux Olympiques où l'afflux de visiteurs sera bien plus important et les problèmes de propreté seront décuplés en ne parvenant pas aujourd'hui à régler correctement le sujet de la propreté ?

     

    A3Accumulation d'ordures à l'angle des  rues Michel le Comte et du Temple (IIIe) (photo VlM) 

     

    De plan de propreté en plan de propreté,  de consultation en consultation dite "citoyenne" et autre parade, combien de temps encore les parisiens vont-ils être pris pour des ânes, alors que parallèlement à tous ces faux-semblants d'actions, la fête quasi permanente est bien réelle avec toutes ses conséquences allant des beuveries au bruit que doivent subir les riverains dans leur sommeil, sans oublier les dégradations multiples et répétées qui vont de cette nouvelle tendance qui consiste à renverser les pots (cf article du 22 mai 2017) ou bien à uriner n’importe où.

      

    A1Réverbère dégradé et devenu dangereux le long du jardin jouxtant le musée de la Chasse rue des Quatre Fils (IIIe) (photo VlM)

      

    Pourquoi aussi laisser chaque année le même annonceur maculer tout un quartier d'affiches pour visiter une exposition de photos non loin du musée Picasso ?

    Même le mobilier urbain est délaissé  tels les réverbères dont la trappe en fonte est enlevée, laissant les fils électriques apparents et pouvant provoquer une  électrocution.  

     

    A0Etat actuel de la Fontaine des Haudriettes dont la porte a été récemment restaurée, à l'angle des rues des Haudriettes et des Archives (IIIe) (photo VlM) 

      

    Non vraiment le problème de le  propreté n'a absolument pas été pris en main et devient non seulement la verrue de Paris mais l'épée de Damoclès de l'équipe municipale en place à qui nous recommandons d'aller prendre des idées dans les villes et capitales qui ont traité efficacement cette question.

    Cette situation est consternante ! Nous avons alerté une nouvelle fois le service de la propreté.

    Dominique Feutry 

     

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    A12Statue de Louis XIII square de la place des Vosges (IVe) 

     

     

    Depuis le 1er juillet et jusqu’au 3 septembre, 16 parcs et jardins dont le square Louis XIII  place des Vosges, ouvrent 24 heures sur 24 "afin  d’offrir de la fraîcheur aux parisiens" (NDLR : et aux noctambules) est-il expliqué par la mairie  

    La Ville n’hésite pas à affirmer que l'expérience de l'an passé a été satisfaisante et que les parisiens ont été séduits puisque " 141 000 à 210 000 parisiens (on imagine qu'il y avait aussi des touristes …) se sont rendus dans les parcs le soir et la nuit."

    Mais il y a un petit hic, les déchets ! Il est question de l'équivalent de 70 gros containers, la ville va donc devoir renforcer ses équipes de nettoyage et recourir à des sociétés privées. Elle a dû aussi installer des toilettes mobiles.

     

     

    IMG_0873Toilettes mobiles devant l'entrée du parc Louis XIII (photo VlM)

     

    Les nuisances quant à elles seraient marginales, il est juste question de 41 signalements et seulement la moitié dus au bruit… le reste étant des barbecues sauvages ou des détériorations de matériels (arrosage notamment) ou des incursions des 2 roues motorisés, voire plus grave des agressions sexuelles… Aussi pour en tenir compte un des parcs source de problèmes avec les riverains ne sera ouvert que le week-end.

    La mairie assure que cette année des agents de sécurité seront déployés ainsi qu'une brigade cynophile et des dispositifs anti intrusion ont été prévus.

    Quant au coût global de cette opération, s'il était de 381 000 € en 2016, il sera de 360 000 € en 2017…

    A suivre

     

  •   A12Sans commentaire

     

     Est-ce ce Paris, imaginé pour les touristes comme nous l’explique une maison de thé pour un de ses produits « réalisé à l’image de Paris, qui libère un parfum de rose accompagné de fruits qui s’émancipent doucement en bouche » ?

    Où voit-on ce Paris ? Certainement pas dans le Marais, dimanche matin, en empruntant avec des amis de province la rue de Braque, et celles menant ensuite vers la Place des Vosges. Car le lendemain de soirées et jours de fêtes, ces rues « so romantic » aimées de tous ne rappelaient pas ces senteurs agréables. C’est au contraire une odeur très agressive d’urine humaine qui flottait – et qui flotte toujours – dans l’ « air de Paris », parfum qui provient des marques d’urine et de vomi sur les trottoirs, embellies par les décorations des mégots.

    Tout cela donne un nouveau sens à ce vers de Baudelaire dans « les Fleurs du mal » :

    « Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides »

    Espérons que ce souvenir répugnant de Paris ne deviendra pas « la madeleine de Proust » que beaucoup auront en mémoire.

    Ce manque d’hygiène élémentaire échappe à tous nos festives et festifs du soir et du matin, qui soulagent leur trop-plein d’alcool entre les voitures (plus discret pour les filles), dans les recoins des portes cochères ou le long des murs, pour les garçons. Comment faire adopter un comportement citoyen au moment où alcool et autres substances annihilent l’esprit humain ? Comment lutter contre ce comportement incompatible avec le respect d’autrui et indigne des lieux publics que sont aussi les rues ?

    Un anonyme a laissé cette phrase, peu élégante mais bien explicite, qui pourrait contribuer à une prise de conscience :

    « Pisse heureux, pisse content, mais pisse dedans »