Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • Pacôme rupin géné

     

    Pacôme Rupin, qui peut se réjouir que son mentor Emmanuel Macron ait recueilli 90,49 % de nos voix dans le IVe au second tour des présidentielles, n'a pas besoin de se livrer au racolage à l'aide d'affiches sauvages. C'est pourtant ce qu'il fait ici, 36 rue des Archives (IVe). Il souhaite nous rencontrer. Avec plaisir, Pacôme, mais surtout si vous renoncez à défigurer ce quartier qui est si beau et qui demande qu'on le respecte….

    Didier le reste pc dét

    Nicolas bonnet

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nicolas Bonnet Oulajdj, qui se présente avec la chaleureuse Évelyne Zarka dans le IVe, et Didier Le Reste dans le IIIe croient défendre le PCF avec leurs affiches elles aussi sauvages sur les murs du Marais.

     

    Roger vincent 24 02 14Bloche

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vincent Roger et Patrick Bloche

     

    On recevra avec plaisir Vincent Roger, leur adversaire "Les Républicains", dont on constate qu'il respecte consciencieusement notre environnement en cette période électorale propice aux débordements, tout comme Patrick Bloche le candidat PS sortant.

     

    Bassil parcmètre

    Celui-ci fait très fort dans le IIIe : il emmaillote carrément les parcmètres, sur toutes leurs faces, pour être sûr qu'on va bien le voir ! Il s'appelle Raymond Bassil et milite pour "En Marche" sans en faire partie…. Décidément, cette époque nous réserve des surprises !

     

    Insoumis

     

    Les disciples de Mélanchon, Jean-François Lallemand et Hélène Franco dans le IVe, ont opté pour l'affichette. Pour compenser la taille modeste de leur visuel, ils ont choisi de matraquer. La pauvre descente d'eau qui ne demande rien à personne se voit ainsi affublée d'une dizaine de "stickers"….

     

    Dagoma seybah internaute  Bayou

    Toujours dans le IIIe, on a cherché Seybah Dagoma, députée PS sortante. Aucune trace et on l'en remercie. Il y a dix jours, des affichettes avaient germé. Elles ont disparu. C'est mieux ainsi. Tout comme on est reconnaissants au "Vert" Julien Bayou, de se borner à distribuer des tracts.

     

    Grivaux

    Benjamin Griveaux (Photo "Les Échos") mérite aussi des louanges. Il est vrai qu'avec les 93,41 % de voix que nous avons apportées à Emmanuel Macron aux présidentielles dans le IIIe, lui qui se réclame de notre nouveau président et qui bénéficie de son investiture, n'a certainement pas besoin de s'abaisser à recourir à un processus illicite et sauvage pour être reconnu.

     

    Lancar pawlick 12 04 12

    Quant à Deborah Pawlik, la candidate "Les Républicains" dans le IIIe, qui pour son coup d'essai voudrait bien faire un  coup de maitre, nous la recevrons aussi très volontiers car, en dehors des panneaux officiels, nous n'avons pas trouvé de manifestation intempestive de sa part sous la forme d'affiches ou d'affichettes.

    Gérard Simonet

     

  •   IMG_0729Potiche renversée devant le 15 rue de Grenier Saint-Lazare  (IIIe) (photo VlM)

     

    Chaque fin de soirée prolongée devient source de vandalisme, tags, peinture étalée sur les trottoirs, plantes arrachées dans leurs pots, saletés en tous genres parsèment nos rues (urine, papiers gras, canettes de bière, vomis), bruits et hurlements de fêtards alcoolisés qui peuvent pourrir la nuit de toute une rue …

    Des saccages plus importants sont signalés ici et là, comme une énorme potiche verte disposée par les services de la ville,  renversée dans le nuit du vendredi 16 au samedi 17 mai, devant la sortie de la rue Brantôme, 15 rue de Grenier Saint-Lazare (IIIe) ou un autre pot décorant un restaurant, mis à terre 26 rue Beaubourg dans la nuit du 22 mai (IIIe) (voir photos). Nous ne cessons de citer ces cas de ce qui est devenu, il faut le reconnaitre, le quotidien de la nuit dans bien des secteurs de Paris.

     

    IMG_0736Potiche renversée dans la nuit du 22 mai, 26 rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)

     

    A la mairie de Paris qui a pourtant les moyens d’agir en matière d’autorisations de terrasses, en prenant des arrêtés anti alcool et surtout en prônant moins ce type de fêtes désastreuses, on semble n’en avoir cure malgré les nombreuses mises en garde des associations d’habitants notamment. Tant pis si toute une génération est sacrifiée sur l’autel de la fête du profit ! Quant aux habitants qu’ils se taisent ou déménagent !

    Reçue récemment par des conseillers de la Maire de Paris une délégation de représentants du Réseau "Vivre Paris !" qui comportait un membre de "Vivre le Marais !" a rappelé haut et fort que cette situation n’était plus tenable et que le mécontentement des habitants s’installait durablement, d’autant que les nuisances décrites plus haut gagnaient de plus en plus de quartiers.

    La grogne s’intensifie et pèsera lourdement lors des prochaines élections !

    Dominique Feutry

     

  •  2048x1536-fit_agents-dpsp-signalent-notamment-dechets-abandonnesAgents de la DPSP en action (photo 20 Minutes)  

     

     Dans le Bulletin officiel de la Ville de Paris (BMO), daté du 9 mai 2017, sont détaillés, pour chacune des directions de la ville, les responsabilités dont elles ont la charge L’une des directions figurant à l'article 19 du texte nous intéresse tout particulièrement, il s'agit de la nouvelle Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) qui a succédé à la DPP depuis le début de l'année, lorsqu'une partie des effectifs de la Préfecture de police a été rattachée à la Ville (voir notre article du 28 octobre 2016).

    Comme souvent, les rôles entre différentes équipes créent des jeux de « renvoi de balle » en matière de responsabilités, nous disposons dorénavant avec cette publication d'un descriptif officiel de ce qui est dévolu à la DPSP que nous restituons in extenso.

    «La Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection est :

    • chargée par des actions de prévention, de dissuasion, et si nécessaire de verbalisation et en étroite concertation avec les maires d'arrondissement, de la lutte contre les incivilités, plus particulièrement dans le domaine de la malpropreté et de l'occupation abusive de l'espace public.

    • Traite l'ensemble des plaintes liées aux bruits de voisinage causés par les activités professionnelles, sportives, culturelles ou de loisirs.

    • A en charge la surveillance et la protection des bâtiments des équipements des espaces verts de la Ville de Paris, ainsi que des usagers qui les fréquentent et des personnels qui y travaillent et contribue à l'amélioration de leur sécurité au titre de la prévention situationnelle.

    • Assiste les catégories les plus fragiles de la population, parmi lesquelles les personnes sans abri, les migrants et plus particulièrement les familles à la rue.

    • Met en place et contrôle les dispositifs de protection des écoliers aux abords des établissements scolaires et d'accompagnement des personnes âgées lors de leurs retraits bancaires.

    • Prévient les troubles à la tranquillité dans certains quartiers de la capitale notamment au travers des dispositifs de médiation.

    • Pilote la politique parisienne de prévention et de sécurité en contribuant à sa conception et à la mise en œuvre des axes prioritaires figurant dans le contrat parisien de prévention, et de sécurité, les contrats de prévention et de sécurité d'arrondissements.

    • Anime et gère la politique municipale en matière de prévention de la délinquance et de médiation sociale, en liaison avec tous les services municipaux concernés.

    • Pilote le dispositif municipal opérationnel de gestion, de crise en cas de risques majeurs.

    • Assure au quotidien et en permanence l'information des élus et la coordination des services municipaux par son dispositif de veille opérationnelle.»

     

    82297Présentation de la DPSP sur le site de la Mairie de Paris

     

    Avec cette liste des responsabilités, il devient plus simple de comprendre les prérogatives de la DPSP.

    Nous notons d’ailleurs à cet effet que la verbalisation ne doit intervenir qu’après la phase de médiation, les maires d’arrondissement étant dorénavant associés (il ne leur sera plus possible d'affirmer que tel ou tel problème du ressort de la DPSP dépend de la préfecture …) qu'il s'agisse de la malpropreté ou de l'occupation abusive des espaces publics (en particulier les débordements de terrasses ou les non autorisées). Les bruits de voisinage de toutes origines sont aussi dans le giron de la DPSP comme le sont les troubles de tranquillité que la médiation préconisée dans ce texte ne résout pas, nous le savons par expérience…

    Nous allons désormais suivre avec intérêt, à partir de cette description, les effets de l’action de la DPSP contre les incivilités qui empoisonnent de plus en plus notre quotidien.

     

     

    Matthieu Clouzeau, Directeur de la DPSP a apporté les présiosn suivantes à notre article :

    "Je me permets un petit correctif sur votre article relatif aux compétences de le DPSP quant aux bruits de voisinage.

    La compétence de la DPSP porte sur les bruits de voisinage "d'origine professionnelle". La nuance est importante car elle signifie que nous ne traitons pas le problème du bruit de perceuse, de télé trop forte, d'aboiements de chien ou de dispute conjugale, etc…

    En revanche, la climatisation d'un bureau ou l'extracteur d'air d'un restaurant, par exemple, seront de notre compétence à partir du 1er juillet.

    Par ailleurs, nos agents peuvent d'ores et déjà verbaliser le tapage nocturne ou injurieux sur la voie publique (ex: vociférations)…Avec toute la difficulté que l'on connait pour caractériser et/ou réprimer cette infraction individuelle dans un contexte de foule (parfais avinée…)!"

  • IMG_0702Important tas de détritus rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) et tente couverte de fientes de pigeons (photo VlM) 

     

      

    La question de la propreté prend l'allure d'une épidémie dont Paris ne parvient pas à se débarrasser. Impuissance, incivilité… tout a déjà été dit à ce sujet mais les faits sont têtus et la saleté est à tous les coins de rues.

    Les photos illustrant cet article montrent l'état dans lequel se trouvaient la rue du Grenier Saint-Lazare et le carrefour des rues Michel Le Comte et du Temple (IIIe)  le dimanche 7 mai 2017. La saleté est criante et ce n'est plus un épiphénomène à ces endroits, l'un face à restaurant connu et l'autre sur le trajet pour se rendre au Musée Picasso.
     
    Une honte pour le quartier et pour l'image de Paris. Une image qui heurte d'autant plus que l'autre trottoir rue du Grenier Saint-Lazare à la sortie du Quartier de l'Horloge est lui aussi utilisé comme dépotoir permanent alors que ces points noirs ne sont pas les seuls et sont hélas nombreux, nous pourrions citer par exemple l'angle des rues des Blancs Manteaux et des Archives (IVe).
     
    On constate combien l'annonce du 3ème plan de propreté de la Maire n'est que poudre aux yeux.
     
     
    IMG_0704Tas de saletés au pied  du Gymnase de la rue Michel  Le Comte, rue du Temple (IIIe) (photo VlM) 
     
     
      
    Les mesures à prendre en l'occurrence sont pourtant évidentes, il suffit de répertorier les endroits continuellement utilisés comme dépotoirs et de demander au service de la propreté d'organiser des tournées régulières afin d' enlever le saleté jetée à même le trottoir faute de trouver les auteurs et de les verbaliser. La problématique est la même que pour les murs régulièrement tagués et choisis pour l'affichage sauvage. La saleté c'est bien connu attire la saleté !
     
    Sans cette volonté et ce type d'organisation, y compris durant le week-end, le combat est perdu. Il faut remettre en cause le traitement de la malpropreté et des incivilités qui en sont la cause et surtout ne pas baisser les bras, ce sur quoi nous doutons.
     
    Comment font ailleurs  les équipes en charge de la propreté pour rendre leur ville propre ? Paris est-elle à ce point une anomalie qu'il soit impossible de la rendre propre ? Nous ne pouvons le croire.
     
    Dominique Feutry

     

  • Hidalgo anne rencontre 06 02 14Anne Hidalgo, entourée des Maires des IIIe et IVe arrondissements, Pierre Aidenbaum et Christophe Girard en 2014 avant les élections municipales, avec des membres de "Vivre Paris !". Elle ne dédaignait pas de nous recevoir à cette époque où son élection se jouait…

     

     Le réseau "Vivre Paris !" dont "Vivre le Marais !" est membre a participé récemment aux rencontres européennes de Madrid sur le thème des nuisances dues au trop nombreuses fêtes nocturnes dans les villes, notamment en matière de santé sur les habitants et le développement exponentiel de l’alcoolisation des jeunes.

    Dans le cadre de cette dynamique ainsi créée entre les villes européennes souffrant de ces excès et qui élaborent ensemble des solutions communes pour y remédier,  le réseau "Vivre Paris !" regroupant prés de 30 associations d'habitants a souhaité rencontrer la Maire de Paris, Anne Hidalgo. Le but de cet entretien est  de faire part des griefs et du très fort mécontentement des associations de riverains tout juste tolérées dans les instances parisiennes de soi-disant concertation, comme le conseil de la nuit où elles sont purement "baladées" par les organisateurs.

    Cette "marginalisation  orchestrée" est menée par des équipes sensées pourtant être au service et à l'écoute de tous les parisiens. Les représentants des associations d’habitants ont pointé du doigt ce dysfonctionnement auprès du responsable de la nuit à la mairie de Paris, Frédéric Hocquard qui préside le conseil de la nuit. Ils ont insisté sur cette attitude qui est perçue comme une forme de ségrégation, de mépris qui tranche avec la véritable écoute dont ils bénéficient de la part de la préfecture de Police de Paris.  

    Selon l’adage « il est préférable de s’adresser au bon Dieu qu’à ses saints », ils estiment donc que seul un échange avec la Maire de Paris est susceptible de faire évoluer la situation nettement déséquilibrée entre, d’une part les « industriels de la nuit », leurs émanations associatives et professionnelles diverses bénéficiant des subventions accordées avec largesse par la mairie et d'autre part les riverains qui n'ont d'autre alternative que de devoir subir ou de déménager… ce qui en matière de citoyenneté, mot souvent mis en avant, est particulièrement exécrable.  Il est regrettable qu’une complaisance, voire une  complicité, se soit installée entre les professionnels de la nuit et les représentants de la mairie, complaisance particulièrement visible lors de ces réunions, et qui illustre l’inégalité de traitement entre les participants.

    Mais voilà ! Cette demande légitime de rendez-vous à la Maire de Paris, et nous souhaitons le faire savoir, se heurte à un mur, malgré les nombreuses lettres qui lui ont été adressées et plusieurs appels téléphoniques auprès de membres de son cabinet. Une fin de non-recevoir déplaisante, comme si les représentants des habitants qui sont pourtant eux aussi des contribuables et acteurs de la vie locale n’étaient pas dignes d’être écoutés mais réduits à une sorte de plèbe négligeable. Plèbe qui trouvera lors des élections législatives le moyen de manifester son mécontentement.

    Hidalgo et reine angleterre parapluies 2014Il faut dire qu'elle côtoie le Gotha  depuis…

     

    Nous appelons instamment la Maire de Paris à revoir son attitude et prendre conscience du ras le bol de ses administrés concernant les nuisances nocturnes, en particulier pour leurs conséquences désastreuses sur la santé. Les risques pris à trop vouloir les marginaliser sont élevés…  

     


  • 6a00d8341d8a0f53ef01b7c8f30e61970b-500wi
    Etat actuel du 26 de la rue de Montmorency (IIIe) dont la rénovation va démarrer (photo VlM)

     

     

    L'immeuble "abandonné " au no 26 de la rue de Montmorency (IIIe) qui abritait autrefois un restaurant réputé attend sa remise en état depuis au moins 8 ans (voir nos articles des 17 décembre 2012 et 27 octobre 2013). Un permis de construire délivré le 30 novembre 2016 est apposé sur la façade et précise la nature des travaux " Réhabilitation d'un immeuble d'habitation et de commerce, changement partiel de la destination d'un local commercial en habitation, déplacement de trémie d'ascenseur et d'escalier, couverture de courette à réalité de chaussée, remplacement des menuiseries extérieures, ravalement des façades."

    Voilà une excellente nouvelle annonçant la renaissance de cet édifice qui faisait tache depuis si longtemps dans la section de la rue de Montmorency entre les rues Beaubourg et du Temple. Nous avions publié plusieurs articles sur notre blog pour dénoncer cette situation tout en relatant les différentes péripéties qui ont émaillé ce dossier, l'immeuble ayant été convoité un moment par la mairie qui souhaitait y aménager des logements sociaux. 
     
     
     
    IMG_0629Situation actuelle du 69-71 rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)
     
     
     
     
    Autre immeuble "verrue" dans le quartier, le bâtiment de bureaux se trouvant aux 69-71 rue Beaubourg (IIIe), propriété d'un groupe financier. De facture très disgracieuse dans son environnement immédiat, il est depuis plusieurs mois totalement abandonné et offre un aspect "délabré". Des affiches, des tags masquent le niveau inférieur, la saleté s'accumule à ses pieds et des stores pendent aux fenêtres. Situation indigne et inadmissible qui fait des émules lorsque l'on considère les magasins fermés environnants dont les vitrines disparaissent derrière de véritables rideaux d'affiches collées, comme à l'angle des rues de Turenne et du Parc Royal (IIIe) !! Ces cas ne devraient pas se produire ni prospérer.
     
    Il appartient aux autorités, nos édiles responsables notamment, de s'impliquer dans ses dossiers en évitant pour les immeubles liés à des procédures longues qu'ils soient inutilement dégradés, squattés en attendant leur sort et en obligeant les propriétaires négligents à maintenir en état leur bien.
     
    Laisser faire est coupable et ne fait qu'aggraver l'image de malpropreté ambiante de Paris qui vient de conduire la Maire au lancement d'un 3ème plan de propreté depuis son élection à l'Hôtel de ville.
     
    Dominique Feutry
     
     
  • République nuit debout 10 04Manifestation-type place de la République (Photo VlM)

     

    Nous avons reçu copie d’un courrier adressé au cabinet du Préfet de police de Paris avec copie au Maire du IIIe arrondissement intitulé : « Une soirée  " normale " pour les riverains Place de la République. »

    Dans ce courrier les habitants se désolent de l’orientation de l’usage réservé à la place en ces termes : 

    « Depuis la rénovation de la Place de la République, celle-ci est devenue le théâtre permanent du pouls de la France. Mais depuis le Printemps 2016, les événements ont pris une envergure sans précédent avec l'occupation de la place par " Nuit Debout ". 

    En effet, pendant presque 2 semaines, les riverains (habitants mais aussi les clients des hôtels sur la place) ont vécu un réel enfer : vous aviez donné carte blanche pour organiser toute la nuit des réunions publiques qui ont dérivé vers des Rave Party qui laissaient place à l'alcool et la drogue plutôt qu'au débat d'idées !

    Lorsque, excédés et sans sommeil, nous appelions la préfecture pour connaître la fin des festivités, nous restions sans réponses … et encore, quand les standardistes téléphoniques de la préfecture ne nous envoyaient pas " sur les roses ".  À l'arrivée de la fin de la trêve hivernale, nous commencions à redouter le retour des beaux jours : le week-end du 18 et 19 Mars n'a fait que confirmer nos inquiétudes ! »

    Sont égrainés ensuite les différents évènements qui se sont déroulés depuis le 18 mars., meetings de candidats aux élections présidentielles, « concerts » divers et bruyants avec installation de scène …se terminant fort tard avec fermeture de la station de métro République accentuant les difficultés des habitants d’accéder à leur domicile après leur journée de travail ? 

     « Depuis Nuit Debout, TOUS les concerts de terminent à 23h, …sauf traitement de faveur pour certains candidats… ? » 

    Et de conclure

     « Cette situation est devenue parfaitement intolérable ! Il est de votre responsabilité de veiller à la sécurité et la tranquillité des riverains. Il n'est plus acceptable que vous autorisiez ce type de manifestation et que les riverains se retrouvent pris en otage et ne puissent même pas prendre leurs dispositions pour passer une nuit calmement ! 

    Aussi, nous riverains, nous savons où nous habitons, nous souhaitons juste pouvoir nous organiser si de tels événements arrivent, ainsi, pour chaque autorisation donnée à des organisateurs d'événements, nous souhaiterions qu'il soit expressément exigé aux demandeurs de procéder à une campagne systématique d'information auprès des riverains de la Place. A J-15 : campagne d'affichage dans le quartier, à J-8 : distribution de prospectus dans toutes les boites aux lettres des riverains en le nom de l'organisation demanderesse, le but et l'objectif de celle-ci, le nombre de participants attendus et les horaires prévus. 

    Certaines organisations font déjà ce type d'information, ce qui s'apparente à de la politesse et du savoir-vivre, il convient par conséquent, de rappeler, à celles qui ne le font pas, qu'il y a des gens qui vivent sur la place, ou alors de déclarer tous les hôtels et immeubles autour de la place comme zone sinistrée non habitable … ou bien encore d'exonérer ses habitants de toutes les taxes inhérentes ! »

    Nous percevons une forte tension tout à fait compréhensible des riverains délaissés par les pouvoirs publics malgré l’intervention en son temps du Maire du IIIe arrondissement (notre article du 09 septembre 2015).

    Il est en effet inamissible de faire de la place un forum où se concentrent différentes formes d’excès et nous soutenons l’action des riverains en colère spoliés de la tranquillité qu’ils sont pourtant en droit d’attendre.

     

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  • Beaubourg lgbtCentre LGBT, 63 rue Beaubourg (IIIe). Il abrite de nombreuses associations qui se revendiquent de cette appartenance communautaire (Photo VlM)

     

    "Vivre le Marais !" a été sollicitée récemment par la mairie de Paris pour une rencontre avec la personne chargée par la Maire Anne Hidalgo d’une mission sur le tourisme et la nuit gay, plus particulièrement axée sur l’accroissement de l’attractivité du Paris nocturne  pour  la communauté LGBT (lesbiennes, gay, bi, trans), l’idée étant nous a t-il été précisé « ... de s’ouvrir à la diversité, aux étrangers car Paris a perdu son attractivité, notamment le Marais de moins en moins typé gay qui attire désormais les commerces de luxe et n’est plus ce lieu emblématique pour ces communautés à la faveur d’autres capitales qui ont su capter cette clientèle comme Barcelone, Londres, Berlin … » 

    Il a été souligné par ailleurs que les exploitants auditionnés, essentiellement des débits de boissons, eux aussi souffraient de la perte d’attractivité de Paris sur ce plan.

    Nous avons insisté en rappelant que, si nous n'étions pas contre la fête si elle était régulée, elle ne devait pas se faire au détriment des habitants, citant des exemples connus dans certains lieux où alcoolisation, tapage nocturne, saleté, urine, vomi, bouteilles canettes et autres gobelets jetés à terre… règnent en maître, et pourrissent la vie des riverains, au point de les dissuader de rester comme on le constate dans le IVe.

    Nous avons rappelé que notre association d'habitants comme celles qui sont réunies au sein du réseau "Vivre Paris !" lui même membre du réseau européen "Vivre la Ville !" ne réunissait pas, comme cela est souvent caricaturé, des ronchons, des nantis, ni de vieux enquiquineurs mais que la municipalité ne jouait pas le jeu en faisant semblant de consulter les riverains dont elle n'avait finalement cure. La fête est en réalité déjà promue, financée (les subventions Pierrots de la nuit et autres instances professionnelles…) et boostée sans cesse par la mairie. Ce qui rend d'autant plus étonnant le constat brossé au début de l'entretien de perte de compétitivité de Paris en ce domaine.

    Plusieurs idées ont été développées par le chargé de la rédaction du rapport, à savoir l'organisation d'une grande fête sur le parvis de l'Hôtel de Ville lors de la journée des fiertés gay et LGBT (la "gay pride") avec installation de stands pour les associations… Il souhaiterait aussi signaler, comme cela se ferait dans certaines villes étrangères à l'aide de pancartes ou autres moyens, les entrées du Marais en rappelant aux visiteurs qu’ils pénètrent dans le secteur gay historique de Paris !!! Un "balisage gay" du Marais en quelque sorte.

    Michel le comte 15 l'enchanteur drapeau 24 04 17Drapeau arc-en-ciel sur la devanture d'un bar de nuit "L'Enchanteur", 15 rue Michel le Comte (IIIe). Que dit la jurisprudence : elle rappelle le droit d'expression de chacun mais reconnait que le pavoisement peut constituer une gêne pour les autres habitants de l'immeuble. A ce titre, un syndic peut intervenir pour demander le retrait d'un drapeau ou la réduction de sa taille.

     

    Nous nous sommes toujours élevés contre l'attribution d'étiquettes communautaristes au Marais. A nos yeux, le Marais n'est pas un nid de bobos, il n'est pas davantage un quartier gay, juif ou chinois. Ceux qui ne portent pas leur appartenance comme un colifichet sont tout autant chez eux. Le Marais rassemble un grande diversité d'habitants, des gens qui ont du plaisir à être ensemble et à côtoyer des personnes qui ne sont pas nécessairement leurs clones. Le Marais n'appartient à personne car il est à tout le monde !

    "Vivre le Marais!" a reconnu que l'évolution du quartier était en marche : arrivée de commerces de luxe, changement de profil des magasins de bouche, et une gentrification globale qui accompagne l’augmentation sensible du prix des fonds de commerce et de l'habitat, tempérée par la politique volontariste de la municipalité de développer le parc de logements locatifs aidés et la préemption de murs et fonds de commerces par la SEMAEST… Il reste que le nombre de zéros inscrits sur les chèques proposés pour la reprise des baux commerciaux peut faire tourner la tête… 

    En résumé la fête ne serait pas à la hauteur des attentes ! et il faut tout faire pour l'amplifier encore ? Tout un programme qui va à l'encontre des attentes des habitants des centres historiques dont la souffrance est totalement négligée voire brocardée. Loin d'évoquer des images d’Épinal qui vantaient les aspects festifs de Berlin, Londres ou Barcelone, il faut se référer aujourd'hui aux messages de détresse que lancent les villes de Venise et, justement, de Barcelone, contre un tourisme de masse qui se révèle  destructeur.

    Dominique Feutry

     

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  • 98749210Le Passage des Arbalétriers (IIIe)

      

    De plus en plus désespéré  et dépité par l’état du Passage des Arbalétriers (voir nos articles des 21 et 30 mars 2017 ) le collectif « Pour la Sauvegarde du Passage des Arbalétriers » a rendu publique une missive adressée au tagueur Franck Duval qui s’est introduit récemment dans le passage, qui rappelons-le est privé, pour y apposer une de ses créations dont le passage n’avait franchement pas besoin vu son état actuel !

    Voici le texte du courrier reproduit in extenso :

    « Cher Monsieur Duval,

    Vous êtes un artiste autoproclamé de l'Art Urbain, vous avez un certain succès si j'en crois votre panégyrique sur Wikipédia. Votre travail a eu les honneurs du Bon marché (à la cafétéria) et de nombreuses galeries; Et vos œuvres se vendent bien si j'en crois un site de vente aux enchères sur internet. Apparemment le commerce marche bien pour vous. A 52 ans, vous semblez en pleine forme artistique…

    Le week-end dernier vous êtes entré en catimini à 5 heures du matin dans le Passage des Arbalétriers qui est une petite voie privée déjà bien vandalisée. Le Bruit du portail dont vous avez forcé l'entrée a réveillé tous les malheureux voisins qui espéraient profiter d'une bonne nuit réparatrice après une semaine de travail. Vous vous êtes caché sous l'encorbellement pour échapper au regard de ces habitants évidemment furieux d’être réveillés brutalement à l’aube d'un dimanche, puis vous avez collé tranquillement une de vos "œuvres" sur la façade de leur domicile avant de fuir comme un voleur, avec votre acolyte, par le même portail grinçant…

    Depuis votre grande affiche criarde, collée avec une colle " en béton " sur la fragile pierre de taille de Paris, trône vulgairement dans ce petit Passage du Marais, vestige du haut moyen âge, déjà totalement polluée par l'acrylique et la colle "d'artistes" dans votre genre.

     

    18010889_622303287974467_2006840673327439738_nL'affiche laissée dans le Passage des Arbalétriers – Mars 2017

     

    Permettez-moi d'abord de vous dire, monsieur Franck Duval aka FKDL, que sur le plan purement artistique, votre graphisme est d'une extrême pauvreté, que vos couleurs criardes sont une douleur pour les yeux sous le délicat ciel de Paris et que la signification de votre œuvre est parfaitement insipide. Je vous confirme que vous avez raison lorsque vous déclarez : "Je n’ai pas de message particulier à délivrer’’.

    Vous avez pénétré, sans sollicitation, dans un espace privé. Vous y avez laissé des traces sans aucun intérêt artistique qui ne font que dénaturer et polluer davantage une célèbre ruelle historique que les parisiens viennent admirer pour ses encorbellement, ses belles perspectives et son témoignage d'un passé romanesque qui les fait rêver.

    Vous prétendez, je vous cite "vouloir seulement égayer la ville et la vie, avec juste une pointe de dérision et de couleurs pour tous, et particulièrement pour ceux qui ne voient plus rien, en marchant dans la rue »"

    Là, je vous affirme que c'est complètement raté pour ce qui nous concerne; Et soyons francs, le Marais est un quartier magnifique qui n'a pas besoin de vous pour l'égayer. En collant vos affiches dans un haut lieu historique fréquenté par des millions de touristes, vous vous offrez juste une publicité gratuite de la même nature que les vendeurs de tapis d'Orient dont nous détachons chaque week-end les publicités accrochées sauvagement sur le mobilier urbain que vos semblables, contribuables, tentent de préserver.

    Le Street-Art a une signification politique "dans les citées exilées au large du business" où il est né. Pourquoi n'utilisez-vous pas votre passion du street-Art dans les banlieues désespérément hideuses où la cité se meurt de la pauvreté, du chômage et de la pollution. Là, vous auriez de quoi égayer et réconforter – "sans pointe de dérision " de préférence – (Ah oui, n'est pas Basquiat qui veut.)

    Trêve d'hypocrisie, dans le Marais, en parasitant et détruisant les sites historiques de Paris, votre soi-disant Art-Urbain n'est rien d’autre qu'une "cultural appropriation" à pure visée commerciale.

    S'il vous plaît, monsieur Duval, ne revenez plus chez nous, vous n'y êtes pas souhaité et nous n'achèterons rien.

    Pour la Sauvegarde du Passage des Arbalétriers »

     

  • IMG_0578L'état déplorable actuel de l'immeuble à l'angle des rues Michel le Comte et du Temple (IIIe) (photo VlM)

     

     

    Le 3ème plan propreté annoncé par la Maire de Paris voilà quelques semaines  vise  aussi  l’affichage sauvage, un phénomène qui depuis des mois semble bien difficile à éradiquer.

    Les habitués du Marais ont depuis longtemps repéré les endroits où cet affichage est continuellement perpétré. Nous avons abondamment évoqué le cas du mur de l’Hôtel de Lamoignon (la bibliothèque historique de la Ville de Paris), face au jardin du musée Carnavalet rue des  Francs Bourgeois (IVe), qui est recouvert à l’envie d’affiches diverses, ce mur doit détenir le record de signalements de notre part sur le site  « dansmarue ».

     

    IMG_0580Etat actuel d'un des 2 murs de côté du 28 rue des Francs Bourgeois (IIIe) où se trouve l'ISEG (photo VlM)

     

    Outre cet endroit, et sans être exhaustif, nous avons sélectionné plusieurs endroits emblématiques des abus d’affichage. Le mur de côté du 45 rue des Francs Bourgeois  (Institut culturel suisse),  au  28 de la même rue les murs de chaque côté de l’Institut supérieur européen de gestion (ISEG), en face à côté d’Uniqlo (N° 39) le mur de l’Hôtel de Coulanges,  plus loin le mur de l’Hôtel d’Albret ainsi que celui qui lui fait face et enfin  le mur d’angle de l’enseigne Mac 32 rue de Sévigné (IVe).  Que dire aussi du  mur du 11  rue de la Verrerie (IVe) continuellement souillé !

     

    IMG_0581Mur souillé de l'Hôtel d'Albret rue des Francs Bourgeois (IVe) (photo VlM)

     

    Mais le clou des abus est sans doute actuellement le devant de l’entrée de l’immeuble «  moderne » situé à l’angle des rues Michel  Le Comte et du Temple (IIIe) qui abrite des logements, le Centre des impôts et un gymnase. il est devenu un vulgaire panneau d’affichage géant (voir photo) devant lequel  passent de nombreux touristes hébétés par tant de saleté sur le trajet menant au musée Picasso.

     

    IMG_0582Mur d'angle du magasin Mac 32 rue de Sévigné (IVe) (photo VlM)

     

    Pourquoi les services compétents de la ville et donc les sous-traitants mandatés doivent ils attendre les signalements sur le site « DansMaRue » ou via l’iPhone pour agir. Ne pourraient-ils pas disposer d’une liste des endroits sensibles afin d’agir quotidiennement  et  faire en sorte que les affiches et autres tags soient enlevés le jour même voire le lendemain de leur apposition, afin de décourager  les contrevenants.

    Puissions-nous être enfin entendus !

    Dominique Feutry