Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • Quincampoix 59 propre 16 04 17

    AUJOURD'HUI

     

    Une peinture non sollicitée vante maintenant les mérites de Saint-Nazaire qui se dit à juste titre "fière de ses navires". Elle s'est substituée aux tags hideux qui défiguraient ce renfoncement du 59 rue Quincampoix dans le IVe, dont on se réjouit que les services de la mairie de Paris aient décidé d'en assurer plus régulièrement l'entretien.

    Les riverains se soucient à juste titre du retour de ce genre de "street art" car il peut être le signal d'une invasion de graffiti dont le mur a déjà connu les tristes effets sur le paysage de la rue.

    Ils ont eu raison cependant de se mobiliser pour leur cadre de vie. La photo du dessous montre l'état des lieux avant leur intervention, relayée par "Vivre le Marais !" et son blog. Il s'agit désormais d'assurer la préservation de l'état du  site…. Les barbouilleurs en tout genre et ceux que la vanité pousse à inscrire leur signature partout sont priés de passer leur chemin ! S'ils voulaient bien laisser tranquille cette publicité pour Saint-Nazaire, ne serait-ce que par solidarité artisanale, beaucoup d'entre nous seraient prêts à s'en satisfaire et à les remercier.


    Quincampoix 59 le 05 11 16

    AUPARAVANT (Photos VlM/PC)

     

  • IMG_0544Chaque week-end un dépôt d'ordures sauvage jalonne le trottoir de la rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) face à l'accès du quartier de l'Horloge, photo prise le 9 avril (photo VlM)

     

     

    Il nous arrive de dénoncer les dépôts d'ordures sauvages de notre quartier, reflet souvent d'un fort égoïsme et d'incivilités.

    Alors que la Maire de Paris vient juste de lancer son 3ème plan propreté (voir notre article du 14 mars 2017), ce type de d'agissement  ne doit plus trouver sa place et la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) récemment renforcée de nouveaux effectifs, doit mettre tout en œuvre pour mettre de l'ordre et pénaliser les contrevenants.

    Les emplacements de dépôts sauvages doivent être identifiés et surveillés tout particulièrement sachant que le plus souvent ils sont utilisés le soir et/ou le week-end.

    Dans le Marais, sans être exhaustifs, deux points noirs ont été repérés, l'un, de loin le plus important qui empiète largement sur le trottoir, est au débouché du Quartier de l'Horloge, rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) (voir photo récente ci-dessus), l'autre se trouve à l'angle des rues des Blancs Manteaux et des Archives (IVe), il y a là presque en permanence un tas de saletés, le long de la bande de verdure à l'arrière des nombreuses motos stationnées devant.

    On se plaint des rats, de la saleté, on oublie souvent le comportement impardonnable d'habitants indélicats ! Vigilance et surveillance doivent permettre de les sanctionner…

    Dominique Feutry

     

  •   20160425_104850[1]Stationnement illégal rue du Trésor (IVe) (photo VlM/FR)

     

    Dans plusieurs articles  (20 janvier 2014, 16 septembre et 15 octobre 2015)  nous avions déploré le mauvais état de la rue du Trésor (IVe) qui faisait la fierté de ses habitants. Ces derniers avaient signé alors une pétition pour protester contre les dégradations et abus en demandant à la mairie d’agir.  

    Les mois sont passés et aujourd’hui une amélioration est perceptible mais nous sommes loin de retrouver le niveau de qualité d’embellissement qu’a connue la rue.

    Les massifs de fleurs mieux entretenus sont néanmoins plus maigres à certains endroits, notamment au fond de la rue. Ils sont tous désormais entourés d’une  grille sauf un  par manque de budget selon la mairie. Aussi des véhicules de livraison  empruntant la rue pour stationner, ce qui est interdit (les potelets à l’entrée de la voie son alors enlevés), font-ils  demi-tour en bout de voie  car ils peuvent empiéter aisément sur le massif non protégé. La végétation est alors écrasée et doit être remplacée fréquemment. 

     20170405_103319[1]Bicyclettes accrochées aux grilles de protection des massifs de fleurs de la rue du Trésor IVe (photo VlM/FR)

     

    L’empiétement des terrasses (aucune n’affiche son autorisation pourtant obligatoire), les lumières vives de certains établissements longeant les stores extérieurs, les chauffages des terrasses fonctionnant avec des bonbonnes de gaz, le stationnement intempestif et fréquent, les vélos attachés aux grilles de protection des massifs de fleurs, les locations saisonnières et le linge pendu aux fenêtres, les livraisons fréquentes in situ, les dépôts d’ordures, les pancartes/ chaises empiétant sur le trottoir et le bruit sont les nuisances que dénoncent les riverains.

    Ils soulignent d’ailleurs une affluence de clients quasiment hors norme les week-ends et estiment que la rue appartient davantage aux exploitants qu’aux riverains, malgré l’existence d’une charte mais qu’aucun ne respecte véritablement. En un mot la rue est devenue un rue mercantile, elle a perdu le cachet qui faisait la fierté des riverains et voisins, il y a quelques années encore.

     

    20170325_110457[1]Linge mis à sécher aux fenêtres d'un immeuble de la rue du Trésor IVe (photo VlM/FR)

     

    Même la fenêtre percée n’a pas été bien rebouchée et enlaidit le mur qui ferme le fond de la voie.

    Dans ces conditions il est plus que jamais nécessaire que la mairie d’arrondissement, la mairie centrale avec la Direction de l’urbanisme, les Espaces verts et la DPSP assurent une surveillance constante de lieux que les riverains impliqués ne peuvent et ne doivent pas assurer seuls.

    Dominique Feutry

     

  • A0002testAffiche posée le 01/04/2017  à l'angle des rues Beaubourg et Chapon (IIIe) (photo VlM)

     

    Les murs, façades, vitrines des magasins non occupés et le mobilier urbain ne pourront donc jamais être propres…

    Après l'affichage sauvage des grandes marques sur lequel nous nous sommes exprimés à maintes reprises arrive maintenant l'affichage sauvage  électoral !

    Ce matin une horde d'afficheurs munis de seaux de colle, de balais de différentes tailles et de sacoches pleines d'affiches pliées, encollaient à l'envie et sans aucune gêne tout ce qui leur semblait convenir pour étaler l'effigie de leur candidat préféré.

    A0002test

    Poseur d'affiches en action rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)

     

    Tout le IIIe arrondissement a ainsi été salement décoré de la rue Charlot à la rue Turbigo en passant pas la rue Beaubourg et bien d'autres. Saisissant contraste entre le Centre Pompidou désert, fermé pour cause de gréve et le travail actif des encolleurs en pleine action.

      20170329_160607Affiche électorale parmi bien d'autres à l'angle des rues des Archives/Sainte-Croix de la Bretonnerie (IVe) (photo MBF)

     

    Si des amendes sont infligées au candidat incriminé, est-il prévu par les textes (si elles sont réglées) qu'elles devront figurer dans les comptes de campagne ou bien seront-elles à la charge du candidat voire de son imprimeur ? Il y a de fortes chances que la note pour leur enlèvement soit supportée par les parisiens.

    Il faut absolument durant cette période électorale que la DPSP fasse, sans complaisance aucune, la chasse à de tels abus. De notre côté, nous n’hésiterons pas à demander le boycott de ceux qui en usent.

    Dominique Feutry

     

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    Dos punaises

     

    Sous le titre "Punaises de lit : un phénomène explosif à Paris !" le quotidien "Le Parisien" publie aujourd'hui un article angoissant que nous assortissons d'une illustration plus appétissante que la leur qui nous montre un paquet de ces odieux parasites. On y perçoit les ingrédients du canular du 1er avril mais la journaliste Céline Carez pousse l'art de la mystification à son comble, car l'information est plausible !

     

    PunaisePortrait de la bête

     

    Il y a  plusieurs mois en effet qu'on parle de leur présence à Paris, en stigmatisant les américains qui en seraient les principaux vecteurs. Ces parasites sont particulièrement résistants quand on cherche à les éradiquer. Et ceux qui en ont fait les frais une fois dans leur vie ne sont pas près de les oublier.

    Les punaises ont aussi la particularité de passer d'un logement à un autre. En étant prudent chez soi, on n'est pas assurés de ne pas en avoir.

    Une question s'élève ici et là : la pratique des échanges de domiciles, l'accueil massif d'inconnus, favorisent-ils la prolifération des parasites ? Aucune étude ne l'indique pour le moment. mais il ne serait pas inutile que les plateformes de locations saisonnières développent un argumentaire rassurant et réfléchissent s'il y a lieu aux précautions qu'elles pourraient conseiller.

     

  • Aidenbaum 19 02 14
    Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, au siège de l'association

     

    Lors du dernier conseil de Paris, les 27-28 et 29 mars, le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum a émis un vœu relatif à la propreté.  Rappelant que dès 2014 "la propreté avait été  l’une des priorités de l’équipe municipale », propreté dont il a souligné qu’elle faisait aussi partie des prérogatives  des maires d’arrondissement, le maire du IIIe insiste sur le fait que « ces dispositifs suscitent de réelles attentes de la part des habitants de Paris, et du centre de Paris en particulier."

    "A cet égard" dit-il « je me réjouis du dispositif préventif déployé pour la propreté et la sécurité dans le Marais, avec d’une part le renforcement des effectifs, d’autre part l’élargissement des horaires d’intervention de 7 heures du matin à 23 heures pour le service en journée, et de 22 heures à 7 heures du matin pour les brigades de nuit, et la mise en place de brigades spéciales, d’équipes spéciales le dimanche et les jours fériés, pour entretenir les voies du Marais dans le cadre notamment de l’opération "Paris respire". En effet, durant ces périodes, nos quartiers voient affluer de très nombreux visiteurs, touristes, ce dont d’ailleurs nous nous réjouissons pour l’image de Paris. »

    Il ajoute «  je tiens à saluer plus particulièrement les mesures mises en place pendant les périodes estivales, des manifestations de grande ampleur qui se déroulent à Paris dans le Marais, comme le carnaval tropical, la marche des fiertés ou la fête de la musique. Également, une attention particulière est donnée sur la place de la République, qui pose beaucoup d’autres problèmes, mais c’est un autre sujet. Voilà pour ces lieux, et des interventions spécifiques sont en effet nécessaires et elles existent.

    Les divisions de la propreté démontrent qu’elles ont su considérablement moderniser leur travail grâce à l’implication très forte et positive des agents pour adapter les tournées de propreté à la multiplicité des usages de l’espace public. Je souhaite d’ailleurs, comme beaucoup l’ont fait ce matin, saluer leur professionnalisme et leur efficacité. »

    Rappelant avoir fait voter un vœu à l’unanimité par son Conseil d’arrondissement, afin de renforcer les sanctions contre l’affichage sauvage, vœu voté ensuite par le Conseil de Paris, Pierrre Aidenbaum « souhaite que la Mairie de Paris et la Préfecture de police puissent mener des actions conjointes afin de faire cesser, d’éradiquer ces pratiques par l’application systématique de sanctions dissuasives et leur permettre notamment de déchirer toutes ces affiches qui pullulent à partir du vendredi.

    Il prône  « une action particulière menée aussi en direction des bars et restaurants, notamment pour les obliger à nettoyer leurs terrasses en fin de service, et non pas simplement en balayant les mégots et les saletés dans les pieds d’arbres et dans les caniveaux, mais en ramassant, ce qu’ils ont l’obligation de faire normalement. »

    Voilà qui va dans le sens que nous souhaitons et que souhaitent les habitants du Marais en particulier, dépités par ces affiches sauvages, les incivilités à l’origine de la saleté (mégots, papiers, canettes, flyers, épanchements d’urine), l’abondance de rats et la multiplication des tags, faute de sanctions dissuasives.

    Puisse ce vœu émis être accepté par le Conseil de Paris et se traduire rapidement par un changement significatif digne de Paris et qui jusqu’à présent n’a que trop tardé.

    Dominique Feutry

     

  • Quatre-fils 18 collages 25 03 17Collages sur le mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Loi scélérate : l'expression est apparue sous la IIIème République à propos de lois d'exception visant les anarchistes. Elle s'est perpétuée sous la Vème République et des hommes politiques de tous bords en ont fait impudemment usage. Dans le langage courant, il s'agit aujourd'hui de dispositions légales ou réglementaires qui contrarient les intentions de certains….

    Ainsi en est-il des tags et de toutes ces dégradations de notre environnement qui défigurent le paysage urbain. Au nom de leur désir de s'exprimer ou de se défouler, des individus prennent possession,  nuitamment en général pour ne pas se faire  prendre "en flagrant délit", de façades, de murs, de palissades et de tout support qui convient à leur entreprise, sans l'accord du propriétaire.

    Ce comportement conduit au saccage de lieux qui font partie de notre patrimoine collectif. Un des rares vestiges que nous possédons à Paris de l'époque du Moyen-Âge est le passage des Arbalétriers, à hauteur du 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe). Il permettait au XVème siècle d'aller de l'Hôtel Barbette vers la Seine en passant par une poterne dans la muraille Philippe Auguste. C'est en faisant ce trajet nous dit l'Histoire (certains diront : la Tradition) que le Duc d'Orléans, rentrant d'un rendez-vous galant avec la reine Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI,  fut assassiné par les sbires de son cousin le Duc de Bourgogne dit Jean-sans-Peur. C'était en 1407.

    Arbalétriers 29 03 17Rive OUEST du passage des Arbalétriers (IIIe) et demeure en encorbellement. Vue du désastre de ce lieu historique, imputable à ses propriétaires privés et à ceux de la voie. En revanche, la rive EST est entretenue et fait honneur à ceux qui ont entrepris sa réhabilitation.

     

    Ce passage aujourd'hui jette la honte sur ses propriétaires. La légèreté des uns et la cupidité des autres font qu'ils se refusent à prendre les décisions qui permettraient de réhabiliter le site et de le protéger des appétits des vandales. Le Centre Culturel Suisse qui est l'une des personnes morales propriétaires se focalise sur les quelque 40.000 personnes qui entrent chaque année dans cette voie pour accéder à un hangar où ont lieu des expositions ou autres manifestations culturelles. Par ce motif, il se refuse à fermer la grille d'accès quand vient le soir.

    Nous avons tous de la sympathie pour les helvètes qui sont un peuple respectable et qui bénéficient d'une image prestigieuse mais en l'espèce, et nous le disons tout haut à leur Ambassadeur, en permettant aux vandales de sévir dans le passage ils sont vandales eux-mêmes. Ce n'est pas l'image que nous voulons avoir de la Suisse et de sa culture.

    Les "infractions vertueuses" sont un oxymore du même acabit que la "loi scélérate" mais il en est le négatif. En prenant possession d'un mur de la même manière que les vandales mais en y laissant une trace esthétique leurs auteurs nous incitent à beaucoup d'indulgence. Les "parapluies" du mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils appartiennent à cette famille d'infractions qui nous inclinent à accepter qu'en la matière certains en prennent à leur aise avec la loi. Cependant, nous ne donnons pas licence à chacun pour autant de s'octroyer ce droit, considérant qu'il a du talent. La règle reste la règle. La tolérance ne peut être que l'exception.

    Gérard Simonet

     

  • Berges 3La berge rive droite (IVe) entre le pont Marie et le pont Louis-Philippe, samedi 25 mars à 16h00 (Photos VlM)

     

    On comprend devant ce spectacle que l'UNESCO ait inscrit les berges de la Seine au patrimoine mondial de l'humanité. Le trajet qui va du pont des Arts au pont de Sully en passant successivement sous le Pont-Neuf puis les ponts au Change, Notre-Dame, d'Arcole, Louis-Philippe et Marie est un ravissement. Le Palais de Justice et la Conciergerie, puis l'Hôtel-Dieu et l'Île Saint-Louis avec ses immeubles-hôtels particuliers du bord de Seine fournissent au parcours un décor de rêve.

    Depuis la fermeture des berges à la circulation automobile, la mairie de Paris a procédé à une série d'aménagements destinés aux visiteurs : buvettes, toilettes publiques, tables et bancs, terrains de pétanque, mur de varappe, agrès, hamacs et parcours aventures, sans oublier les pelouses pour les amateurs de farniente. On devine même sous des bâches, des sortes de vélos d'appartement qui attendent leur mise en service.

    Les adeptes des circulations douces ont pris possession de l'espace protégé qui leur est offert : vélos, VTTs,  rollers, trottinettes, gyropodes et skateboards slaloment au milieu des piétons, dangereusement parfois.

     

    Berge 1

    Il y deux semaines à peine cette berge était presque déserte. C'était un délice de s'y attarder. Passé l'équinoxe, avec l'arrivée du beau temps et des rayons de soleil, la foule s'y est ruée en masse comme le montre cette photo au pont Louis-Philippe. Elle préfigure ce que sera la situation en mai-juin-juillet et au-delà pour peu que le temps s'y prête.

     

    Berges 2

     

    Les pelouses, déjà très recherchées, pourraient subir le sort des plages de la Côte d'Azur avec des candidats à la bronzette au coude à coude sur l'espace d'un timbre-poste.

    On ne dispose d'aucun moyen de limiter la foule. Il faut donc s'attendre, du fait de l'attractivité du site, à une fréquentation massive. Il faut souhaiter que la municipalité y ait songé et anticipé les problèmes de sécurité et de propreté. A ce stade, le dispositif déployé est sérieux. Les corbeilles sont nombreuses et de multiples engins de nettoiement sont présents pour intervenir en temps réel. Qu'en sera-t-il quand leur déplacement au milieu de la foule sera contrarié ?

    Il n'est pas l'heure encore de dresser des bilans. L'initiative de la Maire de Paris est généreuse, courageuse et inspirée. Les berges se présentent comme un lieu de promenade idyllique qui en enchantera plus d'un. En tant que riverain, il est possible de choisir le jour et l'heure. Il est probable que les matins de semaine nous réservent même en été, même les week-ends, des moments de tranquillité pour jouir pleinement du cadre exceptionnel qui s'offre à nous.

    A deux pas de là, sur les quais rive haute, on paie encore le prix du report de trafic qui accompagne la fermeture des voies basses, comme le souligne un rapport "d'Environnement Magazine" qui se base sur des constatations de BruitParif. Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des déplacements et de la voirie à l'Hôtel de Ville mise sur une évolution, lente mais probable, des comportements et la création de transports en communs supplémentaires comme le "tram-bus" sur les quais rive droite, dont le lancement est prévu dès l'an prochain.

    TrambusTram-bus : un bus électrique articulé qui circule sur voies protégées (Photo l'Economist)

     

    Il reste que les berges sont un pari auquel on veut croire mais des raisons objectives basées sur des nuisances prévisibles nous conduisent pour le moment à en douter. Il plane sur ce lieu paradisiaque l'ombre du canal St Martin et du secteur Oberkampf. Tout va dépendre de l'orientation donnée à ce nouveau "Parc des Rives de Seine", de son exploitation marchande et, naturellement, des moyens de supervision, de contrôle et d'intervention que la mairie, avec l'aide de sa nouvelle direction "anti-incivilités" (DPSP), sera désireuse et capable de mettre en œuvre. Rendez-vous pour un bilan à la fin de l'été.

    Gérard Simonet

     


  • Gaspillage-2

    Agent nettoiement 27 02 12

    Ces images illustrent de manière suggestive deux des sujets du prochain conseil de Paris des 27, 28 et 29 mars  dont voici l'ordre du jour : le gaspillage des ressources municipales dans l'attribution  de subventions aux associations, qui occupe les conseils de façon récurrente et massive, et le lancement par la Maire Anne Hidalgo d'un "plan propreté pour Paris"

     

    Nous mettons ces deux dossiers en perspective car nous exprimons depuis des années des réserves sur le déluge de subventions que la mairie de Paris accorde à des associations dont l'utilité ne convainc que ceux qui en tirent profit. Ainsi on trouve une fois de plus une subvention de 100.000 € pour AMUON qui finance les "Pierrots de la Nuit" et une autre du 30.000 € au bénéfice de "Culture Bars-Bar", un  collectif qui milite pour que les bars restent ouverts la nuit et accueillent des musiciens, sans considération pour la tranquillité de ceux qui vivent et dorment autour.

    Tous deux, qui ont leur rond de serviette au conseil de la nuit de M. Frédéric Hocquard, défendent les intérêts marchands des industriels de la nuit et des producteurs/distributeurs de boissons alcooliques qui mettent en péril la santé des jeunes générations. Est-ce une raison valable pour que nos impôts contribuent à leur prospérité ?

    Car les sommes allouées sont considérables. Il convient de faire un  tri sélectif entre associations d'intérêt public incontestable et celles qui sont pour le moins fantaisistes et ne doivent leurs moyens d'existence qu'à leur proximité politique ou idéologique avec ceux qui les soutiennent. Nous avions estimé le chiffre à 300 Millions d'€ par an. La Maire de Paris l'évalue à 260 Millions. Nous sommes bien dans les mêmes magnitudes. Si on totalise les chiffres annoncés pour le mois de mars 2017 dans l'ordre du jour on trouve 19,2 Millions d'€ ce qui correspond à une tendance de 230 Millions sur 12 mois pour autant que le phénomène soit linéaire.

    Le décret n°2006-887 du 17 juillet 2006 fait obligation aux grandes villes de mettre en ligne sur Internet la liste des associations subventionnées et le montant des sommes reçues. La mairie de Paris s'en est acquittée avec réticence (nous avons été dans l'obligation de faire intervenir plusieurs fois le Préfet de Paris Île-de-France). Cette année, l'information relative à 2015 (sic) n'est toujours pas disponible et le Préfet est resté sourd ou inopérant jusqu'à présent à nos requêtes….

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    En regard de ces largesses dont l'inutilité saute malheureusement aux yeux, il y a la problématique de la propreté de Paris. Nous nous refusons à faire de la démagogie sur un sujet qui déclenche régulièrement les invectives d'une partie de la population et souvent à juste titre. Il est clair qu'il n'est pas aisé de faire régner une propreté exemplaire sur une ville de 2,2 Millions d'habitants qui reçoit chaque année 50 Millions de visiteurs français et étrangers sur une superficie de 100 km² seulement.

    Nous avons régulièrement invité les responsables du dossier, notamment Mao Péninou Maire-adjoint de Paris en charge de la propreté, à obtenir de la Maire qu'elle puise dans les subventions inutiles aux associations ne serait-ce que 10 % de la manne. Ils disposeraient ainsi de 25 à 30 Millions d'€ supplémentaires pour financer des décisions aptes à améliorer la propreté. Au vu des dix mesures proposées par Mme Hidalgo, nous voyons bien qu'elle ne nous suit pas. Tout au plus prévoit-elle d'augmenter les effectifs, donc la dépense, en laissant penser qu'elle sera financée par un déficit supplémentaire….

    Banc public tagué 27 02 12Banc public tagué 27 02 12

     

    La bonne nouvelle toutefois c'est que l'Hôtel de Ville a entendu les parisiens et que la Maire réagit avec un plan d'actions. Les rats, dont nous avons été les premiers à signaler la présence autour de la Tour St Jacques, ont été le catalyseur d'une réaction qu'on espère salutaire. Au-delà des mesures annoncées, auxquelles on adhère évidemment, on tient à faire quelques remarques et prodiguer des conseils qui s’appuient sur notre connaissance du terrain :

    • Plus encore que d'effectifs, les services de la propreté ont besoin d'accroitre leur productivité. On murmure que des entreprises privées pourraient coûter beaucoup moins cher que des agents statutaires et accepter des exigences de métier que l'intransigeance des syndicats de la fonction territoriale exclut.
    • L'hyper-densité de Paris rend difficile son entretien et sa sécurité, notamment dans les quartiers touristiques. La politique de sur-densification du logement et de l'activité économique dans le centre de Paris et l'aspiration à héberger des évènements comme les jeux olympiques sont antinomiques de l'ambition de rendre la ville propre et sure.
    • La propreté doit être comprise dans une acception très large qui inclut toutes les composantes du paysage urbain car c'est d'elles que dépend le sentiment de propreté ou de saleté de l'environnement. Livrons les en foule : affiches sauvages, affichettes et stickers sur poteaux descentes d'eau et plaques de rues, graffitis sur les murs, les volets métalliques, les armoires électriques de commande des feux de croisements, souillures sur les parcmètres, les bancs publics, les jardinières, les coffrets électriques de commande de l'éclairage public. Les cabines "autolib" doivent être repensées car elles sont affreusement dégradées. Les boites à lettres de la Poste méritent aussi d'être entretenues car on a honte pour elles !

    Nous sommes attentifs à la mise en œuvre des mesures annoncées et à la montée en puissance de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) qui est chargée de la lutte contre les incivilités à côté de la police qui reste elle mobilisée sur les crimes, délits et infractions ; avec du reste une articulation qui reste à inventer car elle donne déjà quelques signes de grippage…

    Gérard Simonet

     

  • IMG_0384Une des sections de la façade maculée de tags et d'affiches sauvages, 69-71 rue Beaubourg, le 19 mars 2017 (photo VlM)

     

    L’immeuble de bureaux situé aux 69-71 rue Beaubourg (IIIe) est depuis des mois inoccupé, abandonné. De facture assez banale et d’une architecture en décalage avec les constructions voisines anciennes, la façade basse du bâtiment, ainsi qu’un mur de refend sont couverts de tags et  d’affiches qui accentuent  son  état d’abandon. 

    Les riverains soucieux d’une ville et d’une  rue plus propres ont alerté les services compétents de la  propreté au travers notamment de l’application « DansMaRue », Vivre le Marais !  a effectué un signalement de son côté et curieusement aucune réaction n’est venue.  Affiches et tags continuent donc de s’accumuler, faute d’être enlevés immédiatement.

    Alors que la Maire de Paris vient de lancer son 3ème plan propreté (voir notre article du 14 mars 2017), ce cas criant d’une action insuffisante,  comme le sont d’autres  points noirs du Marais, tels  la vitrine du  52 rue Beaubourg (article du 4 mars 2017), l’angle des rues de Turenne et du Parc Royal  IIIe (article du 3 septembre 2016), l’angle Temple Rambuteau (article du 21 décembre 2016) et autres  lieux, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, rue des  Francs Bourgeois (IIIe et  IVe), pour ne citer que les plus patents !

    La tâche est immense, les moyens doivent être à la hauteur des besoins et des actions doivent être menées  par l’administration auprès des propriétaires passifs et négligents.

    Nous le répéterons jamais assez, les élus doivent aller sur le terrain  pour mesurer l’état de mécontentement réel des parisiens sur le sujet de la propreté . Au-delà des effets d’annonce,  ils  attendent en effet des actes forts.

    Dominique Feutry