Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  •   A2La population de rats à Paris est estimée à 4 millions

     

    Alors que Paris a engagé une guerre contre l'invasion des rats, plusieurs squares de notre quartier sont d’ailleurs fermés pour cette raison, les agents en charge de la dératisation de la ville viennent d'observer une journée de grève malgré une enveloppe supplémentaire d'1,5 million d'euros allouée à la dératisation comme l'a annoncé récemment la Maire de Paris (voir notre article du 14 mars 2017).

    Les 50 agents du service « Faune et actions de salubrité » qui ont manifesté devant la mairie ont fait notamment état d'un manque de moyens en rappelant que seulement 1,8 agent par arrondissement était affecté à la dératisation. Or comme la population des rats est estimée à 4 millions dans la capitale, chaque agent est chargé en théorie d'éradiquer 111 000 de ces nuisibles…! Le rapport s'il se confirme étonne effectivement et la lutte contre les rongeurs est loin d'être gagnée dans ces conditions.

    Si les comportements doivent évoluer afin que les détritus soient mis dans les conteneurs adéquats et deviennent moins accessibles pour les rats, la  mairie de Paris ne peut plus se contenter de son côté de mesurettes inopérantes, mais employer les grands moyens. 

    Dominique Feutry

     

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    L'angle des rues des Blancs Manteaux et des Archives (IVe) le 13 mars 2017, fréquemment encombré de dépôts sauvages de  détritus (photo VlM)

     

    Dans le JJD daté du 12 mars, la Maire de Paris a annoncé dix mesures pour lutter contre la saleté de Paris.

    Il s’agit du troisième plan lancé sur le sujet depuis que l’équipe municipale en place a été élue. Autant dire que la tâche est immense et que les mesures doivent être à la hauteur de l’enjeu.

    Nous avons à de nombreuses reprises souligné cette situation tant dans nos articles que lors de nos rencontres périodiques avec  les services de la propreté et notamment avec Mao Péninou, adjoint à la Maire de Paris en charge du sujet (notre article du 15 novembre 2016).

     

    IMG_0358 État des piliers du gymnase de la rue Michel Le Comte à l'angle de la rue du Temple (IIIe) (photo VlM)

     

    Dans les classements internationaux établis à partir des constats faits pas les touristes, Paris fait mauvaise figure sur les questions de propreté, sujet devenu ces dernières années le point noir de la capitale. Bien entendu les habitants eux-mêmes déplorent cet état de fait et l’invasion de rats dont nous souffrons actuellement n’est pas sans lien avec  ce contexte spécifique.

     

    IMG_5057Photo prise samedi 11mars vers 16h00 sur le haut de la piazza du Centre Georges Pompidou (photo VlM/RM)

     

    Le projet « Objectif Paris propre » vise donc à renforcer le nettoyage, la prévention et la verbalisation, notamment dans les zones les plus fréquentées.  C’est ainsi que 100 agents supplémentaires vont être recrutés portant les effectifs des services de la propreté à  7.000 personnes. Comme nous l’avait indiqué Mao Péninou lors de notre échange de novembre dernier les équipes seront réparties par secteur et encadrées par un responsable de quartier. Certaines équipes nettoieront jusqu'à 23h00 dans des lieux ciblés. De nouveaux engins de nettoyage vont être achetés soit un investissement de 22 millions d’€. 1,5 millions d’€ seront consacrés  à la dératisation.  La surveillance et la verbalisation quant à elles seront assurées par la DPSP la nouvelle équipe d’agents assermentés issus de la préfecture de police et rattachés à la mairie de Paris, chargés de la lutte contre les incivilités.

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    Grand lit installé depuis plusieurs semaines au 66 rue Beaubourg (IIIe) devant une école, utilisé uniquement le jour par son occupant (photo VlM)

     

    Nous sommes bien entendu favorables à ce plan d'autant que le Marais très fréquenté par les touristes est en première ligne. Nous espérons que cette fois sera la bonne malgré, il faut le reconnaitre, la montée récurrente des "incivilités" en ce domaine…

    Dominique Feutry

     

  • QuartierRue des Gravilliers (IIIe)

     

    La rue des Gravilliers (IIIe)  est depuis longtemps  une des rues du Marais qui concentrent les magasins de vente en gros qui ont fait fuir progressivement la plupart des petits commerçants  poissonnier,  boulangers … Face à cette emprise progressive le Maire du IIIe arrondissement a réagi et a fait en sorte de diversifier l’activité tout en maintenant des commerces de bouche (dont le boucher au 28 qui a pu remplacer son prédécesseur prenant sa retraite grâce à un montage avec la SEMAEST), des artisans et en facilitant l’implantation de nouvelles activités, hôtel,  galeries d’art…  

    Depuis quelque temps un mouvement de fond se produit. Les commerces de gros/semi gros quittent la rue, soit pour s’installer en banlieue, soit parce que leur propriétaire prennent leur  retraite, soit pour réaliser une confortable plus-value.  On ne compte plus aujourd’hui  le nombre de fonds de commerce à céder suite à des fermetures qui  semblent s’accélérer. Les pancartes et panneaux « A vendre » foisonnent tant du côté pair que du côté impair de la rue . . .

    Des travaux ont été entrepris déjà par les nouveaux arrivants. Les riverains sont sensibles à cette évolution et s’étonnent de certaines réalisations comme la laverie au n° 52 dont la devanture est  banale, lisse et par trop quelconque, sans imagination, s’insère assez mal dans le cadre du PSMV (voir notre article du 22 février 2017).  Au n° 13 l’ex boulangerie fermée depuis fort longtemps est en cours de transformation, à ce stade des travaux,  le recul de la vitrine laisse imaginer le pire pour cet immeuble XVIIème-XVIIIème qui mérite un meilleur traitement.  C’est dommage de ne pas profiter de ces aménagements pour commencer à redonner à cette vieille rue une harmonie qu’elle a perdue depuis bien des années.  

    Ce serait aussi une incitation pour que le passage des Gravilliers qui relie la rue éponyme à la rue Chapon  soit rénové. Il regroupe plusieurs galeries d’art courageuses d’avoir choisi cet endroit  qui appartient à plusieurs copropriétés qui ont déjà  commercé et c’est une bonne chose  le ravalement des façades de certains immeubles qui révèlent davantage le contraste saisissant avec le rez de chaussée couvert de tags, sale, où sont stockées des poubelles, une voie  plutôt repoussante pour le piéton qui hésite à s’y aventurer. Un simple coup d’œil laisse pourtant imaginer quelle était la qualité de ce lieu autrefois, on distingue de belles entrées obstruées et de très jolies  colonnes en bois.

    La rue des Gravilliers mérite beaucoup mieux. Le défi peut être relevé comme l’a été celui de la rediversification de la rue. Il a été relevé par exemple rue Temple.  

    Pour cette raison tous les  intervenants sont concernés. Les habitants ne doivent pas laisser faire n’importe quoi. Les commerçants qui s’installent ou effectuent des rénovations sont tenus de les réaliser dans le respect du PSMV. La Direction de l’Urbanisme ainsi que l’Architecte des bâtiments de France sont compétents pour y veiller et nous comptons beaucoup sur eux pour faire appliquer les règles  existantes.  Quant à la mairie d’arrondissement elle a aussi son mot à dire.  A ce titre d’ailleurs la rénovation de la boucherie est exemplaire (voir notre article du 28 août 2015) comme l’est celle de l’Hôtel Jules et Jim (notre article du 10 mars 2013).  

    Quant à notre association elle sera toujours présente pour dénoncer les abus,  les excès et ceux qui bafouent les obligations auxquelles ils sont tenus.

    Dominique Feutry

     

  • Fontaine haudriettes repeinte 06 03 17La Fontaine des Haudriettes (1765). Architecte Pierre-Louis Moreau-Desproux. Bas-relief de Philippe Mignot représentant une naïade

     

    On serait en droit de penser et d'espérer que le nettoyage ou la remise en état d'un monument historique bénéficie d'une priorité élevée dans la hiérarchie des interventions. On vient de faire la dure expérience du contraire avec la porte métallique d'accès à l'hydraulique de cette fontaine monument historique qui se trouve au carrefour des rues des Archives et des Haudriettes (IIIe).

    A l'été dernier, nous avions signalé son état piteux à la direction de la propreté de Paris pensant assez légitimement qu'elle était concernée, en déposant une signalisation sur le site DansMarue, dont nous avons loué récemment l'efficacité. N'ayant pas de réponse après de nombreux jours, nous nous sommes adressés à la direction territoriale de "Propreté de Paris", qui nous apprenait que pour ce genre d'entretien, pourtant banal (il ne s'agit pas d'une restauration mais d'une simple mise en peinture…) seule la direction de l'architecture et du patrimoine était habilitée.

    Dont acte ; un courrier était envoyé à sa directrice Marie-Hélène Borie. Sans succès car sans réponse. Le 17 janvier nous relancions par mail et apprenions que Mme Borie étant en congés, il fallait s'adresser à son adjoint Philippe Cauvin. Ce que nous fîmes et là nous avons commencé à voir le bout du tunnel car M. Cauvin nous annonçait que nous avions tapé à la bonne porte ! Sans autre précision toutefois.

    Des jours ont passé. Déçus mais surtout agacés, nous adressions alors le 2 mars un nouveau courrier à Mme Borie en ces termes :

    En date du 5 décembre l'an dernier je me suis adressée à vous suite à un échange avec "Propreté de Paris" sur l'entretien de la "Fontaine des Haudriettes", […………………..]. La porte métallique d'accès à l'hydraulique est dans un  état détestable (voir photos jointes). Vous ne m'avez pas répondu. Pendant votre absence, votre adjoint  plus réactif, m'a envoyé un court message pour me dire que le sujet était bien de votre ressort et que j'en serais informé. C'était le 17 janvier. [………………….]

    Ce que je demande est simple : que votre direction fasse le nécessaire pour que la porte de la fontaine soit "décloquée" et repeinte. On évitera ainsi les graffiti et les affiches sauvages qui fleurissent là où l'entretien est défaillant.
    Je suis prêt à diffuser un article [pour relater cet épisode] mais je suis tout aussi disposé à annoncer que vous vous préoccupez enfin du patrimoine dont vous avez la charge. J'espère une réponse dans les prochains jours.

    Nous n'avons toujours pas de réponse mais nous constatons que la porte a été traitée comme on en voit l'évidence sur la photo publiée ce 6 mars. Il semble donc que le processus soit engagé et, en dépit des délais, nous en remercions ceux – et vraisemblablement Marie-Hélène Borie – qui s'en sont occupés. Un court message de confirmation de sa part serait pourtant bienvenu.

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 7 mars

    Nous avons reçu, et nous en remercions la direction de l'architecture et du patrimoine de la Mairie de Paris, un message de confirmation que nous reproduisons ci-dessous :

    Par courriel en date du 05 décembre 2016, vous avez attiré l’attention des services de la Direction du Patrimoine et de l’Architecture de la Ville de Paris, sur l’état d’entretien de la porte qui donne accès aux installations techniques de la fontaine des Haudriettes.

    Suite à votre sollicitation, le service en charge de l’entretien des fontaines de l’arrondissement  a pris contact avec une entreprise de peinture dans le but de faire remettre en état le revêtement de cette porte. Cette intervention a dû être différée à plusieurs reprises du fait de conditions climatiques défavorables. Je tiens à vous informer que ces travaux ont été effectués très récemment.

    Je vous remercie pour l’attention que vous portez au patrimoine parisien.

    Cordialement

    Véronique LE GALL

    Mairie de Paris

     

  •   Beaubourg 52 affiche en croute décolée 03 03 17   Bloc de grandes affiches collées illégalement, effondrées sur le trottoir 52 rue Beaubourg (IIIe) (photo FF) 

     

    La photographie illustrant cet article a été prise sur le vif rue Beaubourg (IIIe) en ce matin du 3 mars. Elle montre jusqu'où peut aller l'excès d’affichage sauvage malheureusement devenu courant.

    La vitrine concernée est celle d'un magasin situé au n° 52 qui est à louer depuis plusieurs mois et sur laquelle les colleurs d'affiches se sont régalés, impunis qu'ils sont de leurs agissements. Ils ont donc collé, collé et recollé en abondance aboutissant à un trop plein qui a eu raison de cette épaisse et lourde croute d'affiches agglomérées qui se sont abattues sur le trottoir et auraient pu blesser des passants.

    La chance a voulu que l'ensemble s'effondre sans que personne ne soit touché mais avec un encombrement maximum du trottoir déjà occupé en partie par des motos en stationnement. Si ces affiches qui rebiquaient aux angles depuis plusieurs jours du fait des pluies abondantes ont été tirées pas des passants indélicats pour faire tomber le bloc qu'elles formaient ainsi, ces gens auraient très bien pu eux-mêmes être blessés.

    La vérité est qu'il est inadmissible de laisser se multiplier les collages sauvages d'affiches ainsi que nous l’avons dénoncé à plusieurs reprises.

    Défiguration, danger et impunité ne devraient pas faire bon ménage, les services ad hoc de la mairie doivent donc s'impliquer pleinement pour mettre une terme à ces actes ne serait ce pour le cas présent qu'à des fins de sécurisation.

    Dominique Feutry

     

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  • St merriLe passage devant l'école-piscine Saint-Merri, rue du Renard (IVe) (Photo VlM)

     

    Il faut pourtant passer par là quand on monte vers le nord la rue du Renard. Ou bien traverser, passer cet écueil et traverser à nouveau en l'ayant évité. Tout concourt au dégoût dans ce sinistre passage : les tags agressifs, les affiches croutées, les déchets et déjections au sol et les relents ammoniaqués de l'urine.

    C'est d'autant plus choquant que cet édifice en béton brut et façades vitrées abrite une école élémentaire considérée comme progressiste et une piscine appréciée de ceux qui la pratiquent. Il est pourtant le plus laid du Marais et probablement de tout Paris, œuvre d'architectes (*) qui à l'instar de leurs contemporains à l'époque où Beaubourg était en construction ont plus cherché à faire sensation que plaire au tout venant.

    Trois architectes américains publiaient un livre en 2003 intitulé "mille bâtiments à Paris"  (L'indépendant du 4e – juillet 2010) qui disait de cet édifice : "cette école élémentaire est un exemple de l'architecture inadaptée des années 1960 qui ne respectait pas le caractère historique des bâtiments originaux. La construction de ce bâtiment en béton a occasionné la destruction de la demeure privée du XVIIe siècle qui existait sur ce site".

    Un site qui est globalement défiguré par une trémie qui conduit au parcours souterrain des Halles et qu'on n'a réussi ni à requalifier vraiment ni à maintenir propre (notre article du 30 décembre 2016)

    A l'indigence de la construction s'ajoute l'horreur du cheminement proposé à sa base. Un parcours détestable que quinze années d'activisme des associations auprès de la mairie du IVe n'ont par réussi à corriger. Il y a un an le Maire Christophe Girard allumait toutefois une lueur d'espoir en annonçant que 25,5 millions d'€ seraient investis dès juillet 2017 pour rénover l'édifice. On attend cette fois des architectes qu'ils soignent l'environnement décrié et s'assurent de la capacité de la Ville à en garantir la maintenance au quotidien.

    Il est possible que la mairie du IVe soit en mesure d'apporter des apaisements à cet égard. Nous serions heureux d'en avoir connaissance et de les publier.

     

     (*) Architectes Alain Gamard, Daniel Lombard et Edouard-Marc Roux

     

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  • Braque 1 acab 28 02 171 rue de Braque (IIIe). Le collage qui représente un petit bonhomme adorable est parti, c'est dommage, avec l'inscription comme une victime collatérale (Photos VlM)

     

    Ce tag a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin… Signalé le dernier week-end aux services de la propreté de Paris (DansMaRue, à utiliser sans modération s'il y lieu), il était enlevé dès lundi. Il faut dire que le message n'est pas neutre : ACAB est une insulte à la police et le mot d'ordre d'un groupuscule activiste qui se manifeste sur Internet.

    De la même manière, la façade entière d'un immeuble du IIIe rue Beaubourg a été recouverte de graffiti le vendredi 24 février. Mardi 28, elle avait retrouvé un blond vénitien qui s'était affadi avec le temps. Dans les deux cas, l'intervention s'est faite dans les deux jours ouvrables de la signalisation.

    6a00d8341d8a0f53ef01b8d2633979970c-320wiArmoire du carrefour Archives/ francs-Bourgeois

     

    On se rappelle notre article du 22 février qui dénonçait le piètre visage que donne de Paris les armoires électriques des feux de circulation, recouvertes d'affiches qui en strates successives forment des croutes du plus déplorable effet esthétique. Nous en avions cité trois en exemple, toutes aussi hideuses, sans demander pourtant à "Propreté de Paris" de les enlever. Nous étions dans une démarche de sensibilisation. Nous constatons avec la plus grande satisfaction que les services de la mairie de Paris sont intervenus sans être formellement sollicités, sur les trois sites indiqués.

     

    Arm arch fb (2)La même armoire débarrassée de ses oripeaux. Un petit regret : qu'on n'ait pas nettoyé le socle ! NB : il semble que le vélo qui s'appuie dessus, présent sur les deux photos, soit resté là plusieurs jours …

     

    Ces constats, associés à la vague d'interventions de la mairie pour dégager les grands espaces recouverts d'affiches, tendent à montrer que Mao Péninou, Maire-adjoint de Paris et la technostructure en charge de la propreté qui est sous ses ordres, a pris l'affaire en mains avec des résultats qui sont d'ores et déjà visibles. Ce matin,  nous nous sommes prêtés à un reportage filmé par TF1 à la tour Saint Jacques au sujet des rats. Déception de notre part, si on peut dire, on n'a pas réussi à en voir !

    On pourrait être tentés de jouer la mouche du coche et prétendre que nos interventions répétées sur l'état de notre ville ont fait prendre conscience aux responsables de défaillances dans leur gestion de Paris. Nous n'allons pas jusque là mais force est de constater que les résultats sont palpables. Il n'est pas question d'en rester là bien sûr et j'entends les protestations de ceux qui vont brandir des exemples près de chez eux qui s'inscrivent en faux. Je crois pourtant qu'il est nécessaire, quand les occasion de critiquer sont nombreuses, de souligner ce qui s'améliore pour motiver les gens concernés.

    GS

     

  • PéninouMao Péninou, élu PS du XIXe, maire-adjoint de Paris en charge de la propreté, de l'eau et du conseil de Paris

     

    On sent depuis quelques semaines à l'Hôtel de Ville une volonté de montrer ce qu'on sait faire quand il s'agit de gérer l'environnement de Paris. L'enlèvement des graffitis fonctionne bien, pour autant qu'on dépose une signalisation sur le site "DansMaRue". On aimerait que l'initiative vienne plus souvent des inspecteurs de la propreté ou du personnel des mairies d'arrondissements car les habitants rechignent à faire le travail eux-mêmes mais une fois actionnée, l'application  sur Internet (qui pourrait être plus conviviale cependant) donne des résultats tout à fait satisfaisants (deux à trois jours alors que l'engagement est de dix jours).

    Les interventions contre l'affichage mural ont été nombreuses. Nous les avons mentionnées dans notre article du 15 février 2017.

    Il reste beaucoup à faire pour le mobilier urbain dont le manque d'entretien nous a conduit à en parler il y a trois jours en appelant les services de la propreté au secours ! Voici ce que nous répond M. Péninou dans un message reçu ce jour :

    "Nous venons de faire un bilan sur les opérations de désaffichages dans les arrondissements du centre. En 2016, une surface totale de 7.100 m² d’affichages sauvages a été désaffichée. Sur le mois de décembre, c’est 500 m² d’affichage qui ont été enlevés.

    Enfin, nous avons pu lancer tout au long de l’année 2016, 68 procédures de recouvrement [d'office – NDLR] dans votre quartier.

    Nous continuons également à travailler à des propositions concrètes autour de ces questions afin de donner aux municipalités les pouvoirs d’agir contre ces sociétés (qui ont recours à l'affichage interdit – NDLR). Nous avons également saisi la préfecture de Paris. Je ne manquerai pas de revenir vers vous quand nous aurons pu avancer sur ces sujets".

    Nous avions demandé par ailleurs des explications car le site de la société prestataire d'affichage (sauvage) Urban Act affirme que la Mairie a été leur client en 2013, notamment pour l'opération "roulez jeunesse".

    Mao Péninou nous répond ce qui suit :

    "Il est vrai que la Ville de Paris a dû travailler avec Urban Act par le passé, ce qui m’a amené quand je l’ai découvert à faire un rappel sur l’utilisation des marquages au sol aux services de la ville. Cependant, nous avons pris la mesure de leurs actions dès 2013 puisque nos premières verbalisations à l’encontre de cette société remontent à cette date. Très concrètement, nous avons procédé à des recouvrements envers cette entreprise pour un montant avoisinant les 80.000 euros depuis 2013, ce qui démontre, s’il en était nécessaire, notre engagement sur ces sujets".

     

    Ste croix 37 barricades 25 02 17L'immense placard d'affiches sauvages du 37 rue Ste Croix (IVe) a disparu remplacé par une barricade qui se veut dissuasive

     

    Dont acte. Le passé nous intéresse moins que le futur en dépit de ses vertus éducatives. Si la mairie et ses services poursuivent dans la voie de l'intransigeance à l'égard de ceux qui ne respectent pas le règlement de la publicité de la Ville de Paris et réagissent avec la rapidité qui convient elle parviendra à juguler ce phénomène qui enlaidit Paris et le discrédite.

    GS

     

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  • Archives 36 affiche adidas 22 02 17Un citoyen du Marais s'affaire sur le mur pignon du 36 rue des Archives (IVe)

     

    L'affiche est là depuis deux jours. Ce matin nous avons eu la surprise de croiser cet homme, que nous ne connaissons pas, mais qui à l'évidence partage notre aversion à l'égard des marques comme Adidas ici qui ont recours à l'affichage sauvage pour se faire connaitre.

    On le voit là au début de sa tâche qui s'avérait ardue car il n'était équipé en tout et pour tout que d'une clé d'appartement pour faire office de raclette. Il n'avait pas d'escabeau non plus pour atteindre la partie haute. Nous n'avons pas échangé avec lui mais s'il se reconnait dans cet article, qu'il sache qu'il a toute notre sympathie.

    Il n'aura pas perdu son temps car nous allons adresser une demande d'intervention auprès de la direction de la propreté de Paris. Notre souhait est qu'elle poursuive l'annonceur sur la base "du recouvrement d'office" qui permet à la mairie de charger la totalité des frais de "désaffichage" cumulés sur tous les sites touchés à Paris. Une belle somme en perspective qui mérite que la Ville s'y emploie.

    Et qui a de bonnes chances de dissuader la marque d'avoir recours à un mode de communication illicite.

     

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  • Armarch Arm1

     

     
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    Toutes les armoires électriques de commande des feux de croisement (il y en a en principe autant que de carrefours dans Paris) sont dans ce triste état !

    Le phénomène est relativement nouveau (deux ans, trois ans …). Auparavant, ces armoires étaient quelques fois propres mais servaient souvent de chevalets aux tagueurs qui admettent difficilement qu'elles restent sans taches. Elles servent maintenant de supports aux affiches en tout genre et participent fortement au sentiment de saleté et de délabrement qui colle de plus en plus à Paris.

    De gauche à droite et de haut en bas, ces photos ont été prises dans les IIIe et IVe :  rue des Archives carrefour Francs-Bourgeois côté face, rue du Temple carrefour Rambuteau, rue des Archives carrefour Francs-Bourgeois côté pile, rue de Rivoli carrefour Archives à une encablure de l'Hôtel de Ville.

    Messieurs Mao Péninou, Maire-adjoint de Paris en charge de la propreté, Patrick Geoffray, directeur général de la propreté, ses dirigeants de circonscriptions,  et ses équipes dont la célèbre "fonctionnelle", MM. les Maires d'arrondissements…. nous savons votre désir de régner sur une ville propre, comment faites-vous pour ne pas ruer dans les brancards des organisations que vous dirigez pour corriger sans délai une situation qui fait du tort à la ville dont vous avez la charge et pèse sur l'estime qu'on vous porte ?

    Il ne nous appartient pas d'apporter les solutions mais nous savons par exemple qu'il existe à Paris des "régies de quartiers" dont la finalité est l'aide à la réinsertion. Personne ne sait exactement ce à quoi elles s'occupent mais nous avons connaissance des subventions qu'elles reçoivent de la Mairie de Paris. On avait parlé à une époque de les mobiliser sur l'entretien de ces armoires. L'idée s'est évaporée comme la rosée du matin.

    Nous aurons peut-être une réponse des responsables que nous citons. Ils nous ont donné des marques ces derniers mois de leur efficacité quand ils se saisissent d'un dossier signalé. Ils doivent comprendre que notre objectif n'est pas de les accabler mais de les aider à remplir leur mission. C'est ainsi que notre association se définit et désire être perçue.

     

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