Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Propreté

  • RatRémy, héros de "Ratatouille " de Disney

     

    En publiant notre article du 1er décembre sur la découverte de centaines de rats dans le jardin de la Tour Saint Jacques (IVe) nous ne savions pas que cette information aurait un retentissement qui dépasse maintenant nos frontières.

    La plupart des médias français s'en sont saisis et ont sollicité notre intervention en direct. Nos voisins d'outre-manche n'ont pas raté l'occasion de nous dénigrer un peu : BBC News en fait ses choux gras aujourd'hui (nous lui avons emprunté l'illustration).

    Ce nouveau déboire ne sert pas l'image de Paris. Il justifie cependant les réticences que nous avons exprimées contre l'ouverture des parcs la nuit. Ces espaces laissés sans surveillance dans l'obscurité complice servent de poubelle à ceux qui viennent y consommer. On ne pouvait pas faire de meilleur cadeau aux rongeurs.

    Au delà des rats, c'est la propreté en général qui est en cause à Paris. Cette municipalité n'écoute pas le message que nous véhiculons au nom des citoyens qui veulent un engagement plus fort en faveur de la propreté. Il ne s'agit pas d'augmenter les impôts mais de tailler dans certaines dépenses. 300 millions d'€ sont distribués aux associations dont beaucoup sont fantaisistes. On peut tailler dans ce chiffre qui fait la part belle au clientélisme.

    Les montants dépensés pour la transformation de bâtiments en vue d'y loger du monde alors que la densité d'habitants a dépassé les limites du raisonnable (*) ne font qu'accroitre l'impossibilité de gérer une ville surpeuplée. Notamment pour ce qui concerne la propreté. S'il n'est pas déjà trop tard, il faut revoir cette politique.

    On va nous répondre qu'il y a un moyen de redresser l'image de Paris : l'organisation des Jeux Olympiques en 2024.  Aura-t-on le temps d'ici là d'éliminer tous les rats …

    GS

     

    (*) Paris est on le sait la ville la plus dense d'Europe avec 24.000 habitants au Km². S'y ajoute le fait qu'elle accueille le plus de touristes : 50 millions par an avec des nuitées moyennes de 3,9 jours, ce qui entraine 534.000 personnes supplémentaires dans la ville chaque jour (Les Échos – données 2015)

     

  • Supreme 4Rue des Quatre-Fils (IIIe), à hauteur du n° 2, le long de l'arrêt du bus 29 (Photos VlM/JFL)

     

    Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, ces gens n’attendent pas le bus ce jeudi 8 décembre 2016 mais leur tour pour accéder au Graal du skateshop, la marque culte new-yorkaise "Supreme" qui a ouvert son magasin le 10 mars au 20 rue Barbette (IIIe).

    La rue des Quatre-Fils sert de salle d'attente pour les fans qui attendent leur ticket pour avoir enfin le droit d'entrée dans le magasin où ils trouveront les vêtements ou accessoires qu'ils recherchent. Pour les uns, il s'agit de s'équiper, pour d'autres d'acheter en vue de revendre. Certains se présentent même comme des collectionneurs.

    Quatre fils supreme mégaphone 08 12 16Le trottoir juste en face….

     

    Périodiquement, ce commerçant organise des ventes annoncées urbi et orbi sur les réseaux sociaux. Des vigiles sont mobilisés pour faire régner un semblant d'ordre mais le désordre est bel et bien là malgré leur corpulence dissuasive et leurs mégaphones.

    L'attroupement se poursuit rue Vieille du Temple et débouche sur la rue Barbette où les clients entrent dans le magasin par fournées judicieusement calibrées. Ces jours-là, la vie rue Barbette est difficile pour les riverains. Nous en avons parlé dans notre article du 12 mars 2016 qui a fait suite au lancement de l'activité. La police en a été saisie. Il est difficile de comprendre que ce genre de manifestation qui accapare l'espace public à des fins marchandes et à grande échelle, soit tolérée par la Mairie de Paris et par la Préfecture de Police.

    Nous nous préparons à intervenir à nouveau. En aucun cas l'activité économique ne saurait s'exercer au détriment du cadre de vie des citoyens, de l'espace public, et en désaccord avec les lois en vigueur.

     

  • Affiches sauvages 52 baubourg 12 11 16Un magasin ferme, les afficheurs se jettent sur sa devanture comme un nuage de sauterelles. Ici 52 rue Beaubourg (IIIe)

     

    Au cours de notre entretien du 14 novembre avec Mao Péninou, Maire-adjoint de Paris en charge de la propreté, le sujet a été naturellement abordé car la présence d'affiches un peu partout dans Paris, souvent décollées, lacérées, jonchant le sol de leurs lambeaux, contribue à donner de Paris l'image regrettable d'une ville sale et mal gérée.

    On a compris que M. Péninou en avait conscience mais qu'il se heurte à des difficultés d'ordre administratif. En effet, alors qu'il est clair que cette démarche publicitaire est interdite par le règlement de publicité de la Ville de Paris, il apparait que les moyens de la réprimer ne sont pas à la hauteur de la tache.

    La pratique de l'affichage sauvage est interdite mais elle est exercée par des entreprises qui ont pignon sur rue et qui proposent des prestations avec des noms à consonance anglaise tels que  "wild posting" (affiches sauvages), "boarding" (panneaux agrafés sur potelets) ou "stickering" (autocollants) destinés à impressionner l'annonceur qui voit  les américains comme des maitres en matière de communication.

    La Mairie de Paris n'est apparemment pas décidée à se laisser faire mais son temps de réaction est lent et les sanctions, quand elles sont appliquées, sont insuffisamment dissuasives. Leur cout, pondéré par la probabilité qu'elles soient appliquées (probabilité au demeurant très faible), est inclus dans le prix de la prestation.

     

    Arch 57

    Passant hier devant ce mur pignon d'un immeuble de la rue des Archives, régulièrement couvert d'affiches indésirables, nous avons constaté que, toute fraiches encore de leur colle poisseuse, les affiches étaient partiellement arrachées et lacérées, de tout évidence par des riverains excédés. C'est un comportement citoyen que nous comprenons, en regrettant que ces personnes n'aient pas eu à leur disposition les outils élémentaires (tabouret, grattoir ….) pour parfaire leur intervention et rendre les affiches méconnaissables…. donc inutiles.

    Nous en concluons que ce genre d'intervention, professionnalisée par les soins des services de la mairie, pourrait devenir l'arme absolue : une équipe volante affectée à un ou plusieurs arrondissements inspecte journellement les lieux sensibles répertoriés et détruit – sommairement mais instantanément – les affiches qui sont apparues. Il appartient ensuite aux équipes habituelles de finir le travail mais on observe qu'il n'y a plus d'intérêt pour les annonceurs dans ces conditions de recourir à un média sans efficacité.

    Le combat pourrait donc cesser faute de combattants…. comme aurait dit Corneille.

    Ce genre de mesure n'exclut pas naturellement que le dispositif actuel soit renforcé et les sanctions renforcées. Nous soumettons cette idée à ceux dont c'est la responsabilité de veiller à la propreté de Paris.

    GS

     

    Sur le même sujet, 2 octobre 2016 : le Marais, nouvelle cible de l'affichage publicitaire sauvage

     

  • RatsJardin de la Tour Saint-Jacques (IVe) et sa colonie de rats (Photo VlM FB)

     

    On en a compté 200 à vue de nez, hier soir vers 18h00, rien que côté grille rue de Rivoli, qui se pressaient dans le jardin de la Tour Saint-Jacques. Pourquoi cette prédilection ? Les passants sont-ils à ce point attachés à ces petits mammifères qu'ils leur réservent les reliefs de leur restauration rapide ? On sait de surcroît qu'ils prolifèrent dans la saleté. De là à en conclure que ce jardin est un dépotoir…

    Message envoyé à la mairie du IVe pour qu'elle déclenche une campagne de nettoyage et d'élimination de ces pensionnaires, n'en déplaise à ceux qui, sans doute inconsciemment, les font prospérer.

    Nous apprenons qu'il en a été question au conseil d'arrondissement du 29 novembre. Il était temps et il est urgent de ne plus en perdre ! Quand on sait la propension de ces bestioles à se reproduire, la Tour vestige de l'église Saint-Jacques de la Boucherie, aujourd'hui fermée à cause d'eux, serait bientôt devenue un foyer d'infection et une honte pour Paris.

     

    Postscriptum # 1 du 1er décembre

    La mairie du IVe nous communique ce qui suit :

    "Suite à votre article paru ce jour sur votre blog intitulé Les rats s'installent à la Tour Saint-Jacques (IVe) …., nous vous adressons à la demande du Maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, son intervention au Conseil d’arrondissement du mardi 29 novembre sur ce sujet très préoccupant pour notre arrondissement et pour Paris. Comme vous pourrez le lire plus bas, cette communication revient notamment sur les mesures immédiatement demandées par le Maire pour lutter contre les recrudescences de ces nuisibles dans notre arrondissement dont le square de la Tour Saint-Jacques que vous évoquez".

    Sébastien Limouzi, Chef de cabinet du Maire

    Pour accéder à la déclaration de Christophe Girard, cliquer ICI

     

    Postscriptum # 2 du 1er décembre

    L'hôtel de Ville, sous la signature de Mao Péninou, Maire Adjoint en charge de la propreté réagit à notre article et nous informe des mesures prises par sa collègue Pénélope Komitès, Maire Adjointe en charge des espaces verts :

    "Après vérification avec la DEVE (direction des espaces verts et de l'environnement – NDLR), l’opération spéciale a débuté hier dans le square de la Tour Saint Jacques . Le square a été nettoyé et fermé. Les équipes de la DASES sont intervenues pour la mise en place de 38 boites d’appâtage avec 114 blocs de produit. Les mêmes opérations ont eu lieu sur le Square Charles Victor Langlois, dans le jardin des Rosiers et les jardinières le long de la rue. La pose de boite correspond au mode de traitement autorisé pour être en règle avec les normes biocides européennes".

    Olivier Hussenot, Conseiller technique auprès de Pénélope Komitès

     

  •   Péninou carcel feurty 14 11 16De gauche à droite : Laurence Carcel, Mao Péninou, Dominique Feutry. A la prise de vue Gérard Simonet (Photo VlM)

     

    Comme chaque année "Vivre le Marais !" a été reçu à l'Hôtel de Ville par Mao Péninou, Adjoint à la Maire de Paris chargé des  questions relatives à la propreté, l'assainissement à l'organisation et au fonctionnement du Conseil de Paris. Il était accompagné par Laurence Carcel, conseillère technique en charge de la branche "Propreté".

    Ce tour d'horizon permet de faire un bilans sur l'année écoulée. Mao Péninou nous confirme la sectorisation des services de la Propreté. Dix secteurs sont créés ce qui permet un maillage plus facile de la capitale avec des équipes dédiées. Celle concernant le Marais devrait être installée dans la caserne Napoléon, place Baudoyer (IVe). Il nous annonce que des horaires différenciés devraient s'appliquer durant les périodes d'été (15 juin au 15 septembre) où des équipes interviendraient de 15h30 à 22h30 et d'autres de 16h30 à 23h00 (avec prime de nuit). De la sorte la propreté serait effectuée au fil de l'eau dans les quartiers très fréquentés tel que le Marais avec des équipes pérennes par secteur. Des mesures ont été prises aussi pour réduire l’absentéisme, l'objectif serait à terme de réussir à le faire passer de 13 à 8%.

    Les incivilités sont examinées ensuite (flyers,tags, affichage sauvage, inscriptions sur les trottoirs…) seront davantage verbalisées du fait même de la création de la DPSP (prévention sécurité protection) qui regroupe les agents assermentés y compris ceux du Centre d'Action Propreté Paris qui étaient rattachés jusqu’à présent aux services de la propreté. Pour les affiches publicitaires sauvages de grandes marques, 138.000 € d'amendes ont été perçues mais ce n'est pas assez dissuasif.

    Nous avons attiré son attention sur l'intérêt de retirer ces affiches sans tarder car les prestataires du service de collage des affiches intègrent dans leurs prix le montant de l'amende, pondéré par la probabilité qu'elle soit appliquée. Cette probabilité est très faible actuellement. En l'augmentant on rendrait le coût plus élevé au point de devenir dissuasif. M. Péninou en est convenu.

    Dans l'immédiat, 15 procédures avec dépôt de plainte auprès du procureur ont été lancées contre les annonceurs fautifs. Quant aux panneaux installés certains week-end sur les potelets annonçant le plus souvent des ventes de tapis, notre interlocuteur est formel,  le règlement de la ville sur la publicité l'interdit ! Nous sommes donc dans notre droit quand nous les retirons.

    En ce qui concerne les nouvelles corbeilles installées dans toutes les rues, elles seront bientôt équipées de sacs verts afin de les rendre plus visibles. Les cendriers diot elles sont munies sont très utilisés et seraient un indice que la campagne contre les mégots a pu porter ses fruits bien que la baisse du tonnage de mégots jetés sur la voie publique soit difficile à mesurer. Des appels à la vigilance ont été adressés par voie postale aux bars. 1 000 amendes ont d’ailleurs été délivrées sur l'année. Nous découvrons aussi avec leur couvercle orange les nouvelles poubelles "bio déchets".

    Contre les épanchements d'urine il est spécifié que 50 sanisettes supplémentaires sont prévues, que la moité du parc existant ouvre désormais 24h sur 24 et qu'un budget participatif de 1 millions € a été sélectioné pour rechercher et l’installer de nouveaux modèles qui compléteront le mobilier ad hoc existant.

    Mao Péninou nous annonce aussi son souhait de remplacer tous les engins de nettoyage fonctionnant au diesel par des véhicules propres. Le budget est alloué il faut désormais trouver  les matériels appropriés sur le marché.

    Nous concluons que le sentiment de malpropreté est perçu souvent à cause du mobilier urbain souillé, tagué, notamment les armoires métalliques, et sur lequel sont apposés des autocollants disgracieux. Mao Peninou en convient et nous dit qu’une conférence de sensibilisation réunissant la Mairie de Paris, la Poste, EDF, les bailleurs sociaux … est prévue dans les tout prochains mois afin d'aboutir, outre la sensibilisation inhérente à ce sujet, à des protocoles d'entretien.

    A propos des flyers qui reste un fléau sur certains secteurs, notamment la rue Ste Croix de la Bretonnerie et le bas de la rue des Archives (IVe), M. Péninou retient notre suggestion d'intervenir les jours sensibles pour en débarrasser les lieux où ils s'accumulent.

    Nous remercions Mao Péninou et Laurence Carcel pour la qualité de leur accueil et ces échanges directs.

    Dominique Feutry

     

  • Tapis persans affiche 12 11 16

     

    Une fois de plus, on découvre dans les arrondissements du Marais, une forêt d'affiches de ce type sur les potelets qui protègent les trottoirs de l'invasion des voitures. Elles sont disgracieuses et gênent la visibilité des piétons. Autre grief, elles participent d'une volonté de "matraquer" les passants car elles se suivent au rythme d'une paire d'affiches tous les dix mètres.

    Pour éviter de leur faire une réclame que les organisateurs ne méritent en aucune manière, nous avons flouté l'adresse. il faut savoir que le message ne dit pas toute la vérité. Il laisse insidieusement penser que les prix sont intéressants parce qu'il s'agit de "saisies". Dans la réalité, "l'entrepôt des douanes " dont il est question n'est que le nom d'un entrepôt ordinaire dont on exploite opportunément le nom, et les rabais s'appliquent à des prix majorés bien supérieurs aux prix de marché.

    Ce type d'affichage n'est naturellement pas autorisé. La police d'arrondissement est intervenue quelques fois mais considère que sa mission n'est pas de se consacrer à ce genre d'incivilités. Quand les riverains retirent ces affiches, dans un geste citoyen, elle les soutient et effectue un contrôle sur les autorisations de vente mais son engagement va guère au-delà. Il est vraisemblable que la création de la DPSP (direction  de la prévention, de la sécurité et de la protection) au sein de la Mairie de Paris, dont la mission est la lutte contre les incivilités, sera mieux à même de prévenir le déferlement de cette pratique. Qu'on imagine ce que serait Paris et son environnement si tous ceux qui ont quelque chose à vendre utilisait ce qui ressemble à un poteau pour faire la promotion de leur marchandise !

     

  • Temple 60 pastelli devanture 12 11 16Mary, devant sa boutique "Pastelli", 60 rue du Temple (IIIe) – Tél 06 62 52 51 03 (Photo VlM)

     

    Contrariée de voir le mur pignon de l'immeuble d'à-côté recouvert en permanence d'affiches sauvages qui enlaidissaient le décor de son local commercial, Mary une jeune italienne et son associé Christian Mitouillard ont eu l'idée de le recouvrir d'un tapis de verdure.

    Il n'est pas tout à fait écologique puisqu'il s'agit de faux lierre acheté chez Leroy-Merlin mais le résultat est radical et le coût des quelque cinq mètres carrés de fausse verdure n'a pas dépassé 100 €. Autre avantage, aucun entretien ! Quant à la pose, tout bricoleur du dimanche est capable de l'effectuer en peu de temps.

    Quand on sait les dégâts que peuvent faire les afficheurs sauvages, on se dit que d'autres que Mary pourraient s'inspirer de son inventivité.

    Beaubourg 52 affiches sauvages 10 11 16Dégâts de l'affichage sauvage au 52 rue Beaubourg (IIIe)

     

    Mary n'est pas seulement disciple de Christophe Colomb, elle est une spécialiste des glaces italiennes. Elle a obtenu en 2008 le "cône d'or" d'un concours de glaces italiennes artisanales.

    Temple 60 pastelli trophée 12 11 16

    Plus de cent parfums sont proposés. On peut les déguster autour d'une table comme dans un  salon de thé, accompagnées de fruits coupés du matin. Elle s'est installée pour commencer rue François-Charles Dupuis dans le IIIe puis s'est déplacée vers la charnière des IIIe et IVe, tout près de la rue Rambuteau, au 60 rue du Temple, où elle prend la place d'un grossiste.

     

     

  • Quincampoix 59 le 05 11 16Le cloaque du 59 rue Quincampoix (IVe) (Photo riverain)

     

    Le caractère burlesque du nom de cette rue qui traverse du nord au sud deux arrondissements centraux de Paris ne suffit plus à nous faire sourire quand on l'évoque : elle recèle un des spots les plus pourris de la capitale !

    Par deux fois, récemment, nous avons dénoncé la situation en parlant de "dépotoir" (articles du 22 octobre et du 6 juin) et de cloaque. Deux mots pour la qualifier. Le personnage à la fois historique et de légende qui chez nous incarne le courage et le panache (*) rétorquerait "c'est un peu court jeune homme, on pouvait dire, Oh Dieu, bien des choses en somme, tenez" : moi, Monsieur, si je vivais ici il faudrait sur le champ que je déménageasse. Vulgaire : si c'est là que tu crèches, c'est vraiment dégueulasse. Étudiant : si ma chambre de bonne donnait sur ce merdier, sûr que je chercherais autre part pour crécher.

    Voilà ce que nous inspire ce 59 de la rue Quincampoix dans le IVe. Le Maire de l'arrondissement, Christophe Girard, ne donne pas le sentiment de vouloir s'en occuper et réagit nullement aux protestations des riverains. Il pleut sur lui comme sur les plumes d'un canard. Nous l'interpelons une fois de plus et sans dramatiser pour qu'il nous dise (1) qu'il est au courant, (2) qu'il a ou qu'il va intervenir (en nous informant de difficultés particulières s'il y a lieu, nous sommes capables de comprendre). Ce faisant il nous montrera qu'il n'est pas insensible aux plaintes de ses administrés. Ce dont nous doutons quelques fois….

    GS

     

    (*) Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand

     

    Postscriptum du 10 novembre

    Nos lecteurs seront ravis de savoir que notre alerte a reçu des réponses presque immédiates :

    • De Matthieu Clouzeau, Directeur de la DSPP (direction sécurité prévention protection), l'unité anti incivilités de la Mairie de Paris. Il nous dit ceci :
      Merci pour ce signalement.
      Nous allons engager une action ciblée sur la rue Quincampoix.
      Je ne manquerai pas de vous tenir informés.
      
    • De Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la propreté à l'Hôtel de Ville. Voici le message de sa Conseillère Technique Laurence Carcel :
      Je tiens à vous informer que, en lien avec la Mairie du 4ème arrondissement, une équipe de la division locale de
      propreté est intervenue mardi 8 novembre après-midi afin de collecter les objets encombrants déposés au 59, rue
      Quincampoix.
       
      Pour votre complète information, je précise que les sacs de gravats n’ont pas pu être retirés par les agents lors de
      l’opération de mardi car, en raison de leur volume et poids, cet enlèvement nécessitait l’utilisation
      d’un engin spécial  muni d’un grappin. La division s’apprêtait à programmer cette prestation auprès de la Circonscription
      fonctionnelle mais ils ont constaté, mercredi 9 novembre au matin, que les sacs de gravats avaient disparu.
       
      Les équipes maintiennent une vigilance particulière sur cet espace propice aux dépôts sauvages. De plus, la Direction de la Prévention,
      de la Sécurité et de la Protection a été saisie pour ces dépôts récurrents qui pourraient être issus  d’un chantier à proximité.
       
      Enfin, la Mairie du 4ème et la division locale de propreté engagent une réflexion pour mettre en place un dispositif qui
      limiterait les dépôts à cette adresse, dans l’attente de la réouverture du local. 
      

      On est tentés de conclure que quelque chose a changé à la Mairie de Paris depuis que Anne Hidalgo a décidé de prendre le taureau par les cornes en matière de sécurité et de traitement de incivilités. Nous en avons eu la prémonition à l'issue de nos entretiens du 25 octobre avec Matthieu Clouzeau. Ces évènements récents autour de la rue Quincampoix semblent conforter nos impressions.

     

     




  • Justice-balanceLa Justice, garante de l’État de droit

     

    Les joutes électorales qui ont cours actuellement ont au moins le mérite de nous sensibiliser à l'insuffisance des moyens de la justice et des forces de police dans la guerre contre le terrorisme. Il apparait clairement que leurs effectifs et leur efficacité doivent être renforcés.

    En même temps, nous sommes informés au sein du réseau d'associations regroupées dans "Vivre Paris !" de l'apparition de comportements délétères de la part de débits de boissons qui non contents d'alimenter l'agitation nocturne de certains quartiers et de contribuer à l'alcoolisation massive des jeunes se livrent désormais à des attaques personnelles injustifiées à l'encontre de ceux qui tentent auprès de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police de créer les conditions d'une harmonie entre riverains et fêtards.

    La méthode consiste, de la part de ceux qui veulent abreuver en rond, à déposer une plainte auprès du commissariat pour insulte, diffamation ou injure à caractère racial ou liée à l'orientation sexuelle contre la personne qui gêne et qu'on cherche par conséquent à atteindre. Un témoin se trouve là opportunément pour confirmer la déclaration. Et voilà comment des personnes honnêtes et respectables, se trouvent convoquées à cause d'un individu menteur et malveillant pour répondre de faits imaginaires.

    On ne peut pas échapper à de telles convocations. Celui qui est visé doit mettre en place les moyens de sa défense car la vérité ne sort pas du puits : il faut l'en extraire, l'expliciter et la soutenir par des témoignages, des attestations dont on se passerait volontiers quand on n'a rien à se reprocher et quand le seul combat qui vaille est la défense des droits élémentaires de ses concitoyens.

    L'examen et le traitement d'une plainte, même fantoche, est consommatrice du temps de nos agents de la force publique. Nous n'avons aucun doute sur son issue : l'accusé a les moyens de confondre le plaignant et sans doute, en le poursuivant à son tour, de lui faire payer le prix de sa turpitude. Mais il y a mieux à faire dans notre pays que de traiter de faux délits quand leur nature artificielle saute aux yeux de tous.

    Pendant que les forces de l'ordre perdent leur temps sur des affaires visiblement minables, les vrais voyous complotent et agissent à leur aise.

    La Mairie de Paris porte une part de responsabilité au moins indirecte dans ce que nous vivons car dans sa  relation avec les professionnels de la nuit, dans laquelle elle s'est fait violence pour associer les riverains tant son désir de promouvoir la fête et la consommation d'alcool était fort, elle a pu d'une certaine manière susciter les comportements aberrants que nous constatons avec regret aujourd'hui.

    L'équipe constituée autour de Bruno Julliard, Premier Adjoint d'Anne Hidalgo, avec Frédéric Hocquard, Thierry Charlois, à laquelle s'est joint Gilles Srédic récemment, donne parfois le sentiment de vouloir nous comprendre mais multiplie les signes en faveur de la nuit et de ses acteurs sans contrepartie pour les parisiens, telle cette annonce de la création d'un "comité des noctambules" dont sont exclus les 95 % de parisiens pour qui la nuit est riche en distractions mais qui se refusent à y voir une simple occasion de participer à des beuveries qui déshonorent ceux qui s'y livrent et ternissent notre ville-lumière.

     

  • Acab 29 10 16

     

    Ce tag de bâche de restaurant dans le IIIe n'était pas anodin, pour autant qu'un tag puisse l'être. Toute une littérature fleurit sur Internet autour de cet acronyme : ACAB, "all cops are bastards" ou "tous les flics sont des salauds"

    Injurier la police quand on a besoin comme jamais de sa protection est une action subversive d'individus qui optent pour la politique du pire en France.

    Le gérant de l'établissement, sur nos conseils, a prévenu les autorités compétentes. Les services de la propreté de Paris sont intervenus dans les 48 heures du dépôt de la signalisation. Les bâches ont été nettoyées. Une plainte a été déposée.

    Graff